Arrivée en direct du Poitou

Le trajet avait semblé long à l'écuyer quand il arriva à Ryes. Pas spécialement plus long en fait - car il avait déjà fait le trajet quelques fois -, mais plus pénible à cause des fortes chaleurs qui avaient frappé la France ces derniers jours.
Ca, c'était pour la partie temps, car pour la partie logistique, Mackx n'avait pas eu trop de problèmes. En effet, seul avec 3 chevaux, il pouvait aisément changer de monture ce qui lui amenait deux avantages : avoir toujours un cheval rapide et éviter de crever les chevaux avant d'arriver ... ce qui serait fort peu utile.

C'est donc après un voyage sans encombre qu'il arriva aux portes de Ryes avec les deux juments et l'étalon demandées par Guillaume pour son retard à répondre à un appel vu qu'il était en retraite. Il les avait choisis chez un marchand réputé de Poitiers, à l'âge où ils sont à peine adultes. L'ordre ne saurait pas faire grand chose à faire de 3 vieux canassons rabougris et en plus, vu leur jeune âge, ils pouvaient encore être formés à la tâche qui serait la leur : combat ou reproduction, voire les deux, mais c'était un peu plus difficile à mettre en œuvre pour les deux juments.

Mackx contourna les remparts pour arriver au haras, là où la peste lui avait dit de mettre les chevaux. Il les attacha à l'entrée du bâtiment construit par les soins des écuyers et hommes d'armes l'année d'avant puis s'en partit vers la forteresse à la recherche de la cavalière.

Mackx revint, après un petit tour de recherche à la forteresse. Il avait cherché la cavalière, il avait trouvé la cavalière mais celle-ci était fort occupée et lui avait dit de laisser les trois chevaux gambader tranquillement dans le pré du haras en attendant qu'elle trouve le temps de venir s'en occuper.

Aussitost dit, aussitost fait et Mackx s'en retourna auprès des 3 jeunes équidés afin de les libérer des leurs mors.

Allez, bande de quadrupèdes ! Suivez moi, je vais vous montrer votre nouveau jardin !

Trois hennissements suivirent ces paroles. C'est qu'un peu de repos devait les arranger après ce trajet de plusieurs centaines de lieues à travers la France.