Lorsque Bulvaï sentit son épée passer en dessous du bouclier de Gamling, il eut un sentiment de libération en lui, depuis un moment, ils se battait contre lui même, une partie de l'écuyer doutait qu'il puisse marquer les deux touches qu'il lui restait et l'autre partie y croyait toujours. L'armagnacais rangea son épée au fourreau tandis que Bulvaï resta immobile les bras de chaque coté du corps et respira profondément comme pour évacuer le doute qui l'avait habité. Gamling lui avait donné du fil à retordre, il était revenu de loin alors que l'issue du duel semblait ne pas pouvoir échapper à l'orléanais et Bulvaï sut qu'il venait de livrer un duel avec un homme d'armes avec lequel il faudrait compter plus tard, son premier duel se terminait par une défaite, mais une défaite O combien honorable, nul doute qu'il collectionnerait les victoires prochainement. Gamling s’approcha de lui et lui tendit la main en lui disant
Je te félicite, bravo à toi.
Bulvaï prit la main et la serra
Non, c'est moi qui te félicite. Tu as su trouver en toi la force de remonter alors que le duel m'était presque acquis, tu as su persévérer alors que je commençais à douter. Aujourd'hui, j'en suis sur : tu auras bientôt de belles victoires en duel, félicitations frère. ramassant ses affaires, viens, allons boire une choppe, je t'invite, tu le mérites bien.