[RP] Un messager épuisé

Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 11/01/2009

Faut-il qu'elle lui fasse peur pour qu'il en soit arrivé là... Faut-il qu'il ait du respect pour elle pour ne pas fuir... Faut-il qu'il l'aime pour lui obéir de la sorte ! Il y a seulement quelques jours, il faisait partie d'une petite nuée de gens gravitant autour d'elle. C'est qu'elle est toujours entourée, comme si les gens étaient attirés par elle, comme si à son contact on se sentait vivre... C'est qu'elle avait ce don, la brunette, pour faire penser aux gens qu'ils étaient importants, utiles, et ils la suivaient, souvent. Quelques jours, quelques semaines, quelques mois, avant de voler de leurs propres ailes. Il en faisait partie.

Quand il l'avait vue, il avait su qu'il la suivrait. Bout de femme plantée en tailleur dans une taverne, grognante et grommelante mais que tous écoutaient, quand elle décidait enfin de montrer un visage aimable. Toujours une anecdote à raconter, une histoire vécue le plus souvent, et ce regard... Un azur métallique qu'elle posait sur vous, semblant vous sonder jusqu'au plus profond de l'âme. Celle qui ne répond jamais aux questions qui la concernent s'intéresse à tout et tous, et il s'est senti important, p'tit Louis. Et il a voulu la servir. Discret, toujours dans son ombre, leur ombre, n'interférant pas avec ce qu'elle avait à faire. Et elle a toujours à faire.

Lui n'était rien, aujourd'hui il est son messager. Lui n'avait même pas les compétences pour être son écuyer, mais il avait appris quelques choses à son service. Courir, galoper, et vite. Pour la satisfaire. Parce qu'elle le vaut. Parce qu'il sait aussi, depuis le temps qu'il est avec elle, qu'elle ne fait rien par hasard, sans l'avoir mûrement réfléchi. Alors chaque mission est importante, chacun de ses gestes a un but. Et par extension, chacun de ceux de Louis aussi, quand il agit pour elle.

Il y a quelques jours, elle l'a pris à part. La ride qui barrait son front blanc n'était pas inhabituelle, il l'avait déjà remarquée à plusieurs reprises, lorsqu'elle apprenait quelque chose qui l'inquiétait. Il avait froncé ses sourcils, et avait obtempéré, dans la minute il s'était posté face à elle, lui offrant son bras, ses jambes, sa vie si elle le lui demandait. Mais elle lui avait confié un rouleau de parchemin scellé de cire. Ses doigts fins mais marqués par les combats tremblaient un peu et Louis avait compris que c'était capital. Jamais il ne l'avait vue trembler. C'est que c'était différent. Louis n'avait pas demandé de détail, il avait calé le velin contre son coeur, et n'avait prononcé que deux mots.

Où ? Qui ?

Elle lui a tendu une bourse pleine. C'est pourquoi il n'aura mis que quelques jours entre le Berry où ils se trouvaient pour un mariage et la Normandie. Il n'aura que peu dormi, payant dans des relais des coursiers rapides et reposés. La chevauchée a ancré la poussière dans les plis du visage, cette dernière s'incrustant jusqu'au plus profond des mailles de sa cape, glissant dans sa gorge et l'aveuglant par moment. Les cheveux en bataille, les yeux rougis de fatigue et de saleté, il peine à se diriger dans la forêt où quelques charbonniers achèvent de lui indiquer le chemin de Ryes. C'est là qu'elle lui a dit de se rendre. Enfin, il aperçoit le bourg. Cossu, propre pour l'époque, quelques artisans... Quelques auberges. L'envie le taraude de s'y arrêter. Il est arrivé, après tout. Quelques heures de plus ou de moins ne changeront rien à l'affaire...

Dans son esprit, l'azur de ses yeux s'éveille, et sous ce regard qu'il sent peser sur ses frêles épaules, il plie. Et poursuit son chemin sur le sentier tortueux qui grimpe jusqu'à l'immense citadelle. Impressionné par la forteresse il se sent minuscule. Frêle silhouette au tomber du jour qui serait aisément remarquée si quelqu'un faisait une ronde sur les remparts qui entourent la place forte. Il accélère le pas, de peur de faire demi tour. D'un main nerveuse, il vérifie le renflement du rouleau sous sa chemise. Ouf, toujours là. Et il arrive enfin, après une marche épuisante dans un froid qui arrache des halos de buée à ses lèvres déjà gercées. Le pont levis est baissé, mais la herse, elle, forme un rempart entre le but de son voyage et le jeune messager. Il se présente donc au poste de garde.

B'jour. Je suis Louis, sujet français... J'viens apporter une missive scellée à remettre en main propre à Rhuyzar ou tout membre du Haut-Conseil de l'Ordre Royal de la Licorne.

Il a retenu le message et le nom. Il est épuisé. Son regard noisette est suppliant envers le garde qui se trouve là. S'il ne délivre pas son message, il en mourra de honte et de désespoir de l'avoir déçue.

Sujet: Re: [RP] Un messager épuisé Lun 12 Jan 2009 - 21:59

Liagan faisait des allers et venues dans le roid poru se réchauffer. Ces derniers temps, au poste de garde, celà avait été calme, point à se plaindre, mais ce froid qui sévissait sur Ryes, et sans doute ans la plupart de la France. Celà faisait depuis quelques emps que Liagan n'était point sortie de la forteresse, mais pour faire quoi? Cependant il allait bientot rendre service à son frère Bulvai qu'il appréciait beaucoup. Il emprunterait surement Solanon, puisqu'il se débrouillait ben à la monte avec ce dernier, et puis Liagan ne possédait point d'armure lourde pour le moment, alors la monture ne se plaindrait point, et pourrait toujours galoper à la vitesse qu'il possédait, en tachant de garder Liagan sur scelle. Il continuait à faire des allers venue. Le métal que portait Liagan était glacés, mesme prest de la torche allumé par Liagan pourse réchauffer, ce dernier spérait en vain. Restait qu'à attendre de retourner à l'intèrieur et de se réchauffer prest de la petite cheminée du poste de Garde. Ecore un peu de temps, et se réchauffer sera accessible. Mais il fut bien vite interromput de ses rêveries, en entendant des bruits de pas se dirigeant vers Ryes. Liagan arriva vers la herse et vit un homme veir. Il avait l'air miteux, dans un piteuse état à première vue. Celui-ci semblait très pressé à en juger par son allure, sa cape volant derrière lui, dans la poussière et par la brise légère du vent. En parlant de poussière, cet homme en était couvert, si bien que Liagan ne savait point si il fallait se méfier comme d'habitude ou alors, prestez main forte, comme le voudrait Aristote. Cependant malgré la grande foie de Liagan, il se méfia, puisque Liagan était responsable de sa vie tout d'abord, mais ensuite de celle de Ryes si l'on était vraiment incrédule. Avant que Liagan n'ait put demande l'identité de l'individu, celu-ci prit la parole, Liagan l'écouta, la main sur le pommehau de sa branc:

_B'jour. Je suis Louis, sujet français... J'viens apporter une missive scellée à remettre en main propre à Rhuyzar ou tout membre du Haut-Conseil de l'Ordre Royal de la Licorne.

Liagan dévisagea l'homme. Il était poussérieux, Liagan put voir a couleur de ses yux d'un rouge. Il surmontait sa fobie du diable, mais en voyant de telles-yeux, il ne pouvait s'en empécher, aussi il rappela un Homme d'Arme avec lui.

_Homme d'Arme!!!!! TOI!!!! Rejoins moi immédiatement!

Liagan attendit quelques instants, et fut soulagé de savoir une autre présence avec lui. Il reporta son attetion au nouveau venue se nommant semble t-il Louis. Il regarait encore ses habits poussiéreux, et la teste de celui-ci. Il semblait bel et bien qu'il est voyagé durant des jours et des jours. Aussi Liagan répondit:

_Bonjours sieur Louis. Je suis l'Escuyer Liagan, voici l'Homme d'Arme Maximilien si je ne m'abuse. Je vais faire vérifier si vostre version est bonne, si celà n'est point le cas,j'espère que vous avez encore des jambes, bref, vous estes encore là à un état neutre.

Liagan regarda Louis, et appella Mackx qui devait estre point loin d'ici

_ Frère MACKX, vient à la herse s'il te plait!!!

Liagan attendit la venue de son frère, et continua de veiller sur l'homme nommé Louis.

Sujet: Re: [RP] Un messager épuisé Lun 12 Jan 2009 - 22:17

Mackx était en train de lire un manuel sur les armes de hast - ben oui, jusqu'à présent, personne n'avait voulu lui apprendre comment qu'on fait alors il avait décidé d'apprendre tout seul - quand du bruit se fit entendre à la herse.
Ecoutant d'une oreille attentive, l'écuyer entendit tout ce que le dénommé Petit Louis raconta puis la réponse et l'appel de son écuyer de compagnon.

Passant la tête par l'entrebâillement de la porte, il s'adresse au Champenois.

Liag, je ne peux pas sortir de la salle des gardes, question de sécurité oblige vu que tu es dehors avec Maximilien et qu'au moins l'un de nous doit rester à l'intérieur pour couvrir les autres.
Mais si j'ai bien compris, notre visiteur désire juste nous remettre une lettre, pas entrer.
Tu n'as qu'à lui demander - gentiment - de la passer au travers de la herse. Comme ça, sa mission sera accomplie et il pourra s'en retourner tranquille chez lui.

Puis, Mackx rentra dans la salle, veillant quand même sur ses deux comparses par une meurtrière au cas où - même si cela l'aurait étonné - tout cela n'aurait été qu'un piège.

Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 11/01/2009

Le brun de ses yeux cerclé du rouge de la fatigue se pose dans le regard du garde qu'il semble déranger en pleine réflexion. Le froid a marqué les jointures de ses doigts, et gercé ses lèvres. Louis le plaint presque. Presque seulement, parce que son propre état n'est pas meilleur. Seule la pensée de la satisfaire, elle, lui fait encore tenir ses épaules bien droites et porter la tête haute. La décevoir serait pire que tout, il ne s'en remettrait pas.

La surprise marque l'iris noisette alors que le garde apostrophe un de ses compagnons, puis se présente. Marquerait-il, dans la posture où il se trouve, un quelconque danger ? Presque fier, le Louis, de paraitre dangereux, alors qu'il n'est qu'une chétive carcasse épuisée. Un homme d'arme rejoint celui qui s'est présenté comme écuyer. Il n'y comprend rien, le Louis, aux grades de la Licorne, ce qu'il comprend c'est surtout que ce ne sont pas des gens du Haut Conseil.

Celui qui s'est présenté comme Liagan se tourne et interpelle un autre homme. La réponse donnée fait s'écarquiller les mirettes d'un messager qui pensait pourtant avoir été clair. Froncement imperceptible de sourcils, il se redresse autant qu'il est possible. Et essaie de forcer un peu sa voix afin d'être entendu convenablement.

J'crois que vous n'avez pas compris ! Ma maîtresse m'a demandé de remettre cette missive à Rhuyzar ou à un membre du Haut Conseil de l'Ordre Royal de la Licorne ! Et en main propre.

Les traits de son visage se durcissent un peu tandis que la silhouette tente de s'offrir une constance mise à mal par le voyage et la fatigue. Le souvenir du visage inquiet de la brunette est imprimé sur ses rétines, et il fera tout pour ne jamais lui faire défaut. Une mission est importante, et celle-là, étant donné l'air inquiet de sa commanditaire, l'est plus encore.

Il n'est pas possible que je la confie à qui que ce soit d'autre. Veuillez prévenir je vous prie qui de droit qu'un message de Dame Apolonie de Nerra de Viverols, vicomtesse d'Ambert, dame d'Orval et de Varennes sur Allier, conseillère diplomatique du Bourbonnais-Auvergne, les attend à la herse. Je ne m'en séparerai pas autrement.

Un vague grognement frappe ses oreilles. Oh oui, elle grommellerait Apo si elle savait qu'il avait étalé ses titres. Il imagine fort bien la fossette de mécontentement au coin de ses lèvres, il sait qu'elle n'apprécierait que peu. Mais peut-être comprendrait-elle, si elle voyait les gens en armes proposer de confier le message à travers une herse à il ne sait qui... Et attend, patiemment... Scrutant sur le visage de son vis-à-vis la réaction.

Sujet: Re: [RP] Un messager épuisé Mar 13 Jan 2009 - 19:50

A peine eût-il fait demi tour que Mackx entendit du bruit derrière lui. Le visiteur répliquait, avec, au goût de l'écuyer, un peu trop d'excès de zèle et quelqu'amour un peu trop grand des titres.
On était à Ryes ici, à la forteresse de la Licorne, où les titres perdent toute leur valeur et où nobles et gueux se lient d'une amitié fraternelle où les blasons n'ont pas leur place ... alors, cette remarque du visiteur, même s'il s'imaginait bien faire, eût le don de faire se retourner l'écuyer fissa.

Tant pis pour la sécurité, de toute façon, l'homme était seul et la herse était fermée. Il faudrait donc au moins trois complices cachés avec des arcs ou arbalètes et au tir très sûr pour descendre les trois licorneux avant qu'un d'eux puisse sonner l'alerte donc, Mackx jugea le risque assez faible pour faire une entorse aux règles.

D'un pas vif - certains diraient fâché, même si ça arrivait rarement au poitevin -, il repartit en sens inverse et vint se planter devant l'homme en question. Il aimait les titres, il en aurait pour ses frais !

Sieur inconnu ... qui de droit, c'est nous ! Le Haut Conseil a à peu près autant de choses à faire qu'un régiment de scribes et traverser la moitié de la forteresse pour rien ne les amuse pas.

Alors, moi, Maxime d'Alesme, Vicomte de Fontenay, Seigneur de Saint-Pierre d'Oléron, Champion du Poitou et Ecuyer de la Licorne, j'accepte de prendre votre lettre et je vous promets sur mes titres et ma cape qu'elle sera remise au Haut Conseil dans la journée.
C'est cela ... où ce n'est rien !

Regard d'acier plongé dans les yeux rougis. Si là, il n'avait pas compris, il n'aurait qu'à s'en retourner d'où il venait.

Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 11/01/2009

Il s'attendait à une réponse de l'homme qui lui faisait face, mais c'est l'autre qui, après avoir tourné les talons, fait demi tour. La veine qui se marque à la tempe, le talon qui claque le pavé, il semblerait que Louis ait réussi à l'énerver. Un messager en perdition, un. C'est qu'il n'en a pas, lui de titre, il ne sait même pas trop ce que ça signifie, cet amas de fiefs, il sait juste que parfois ça ouvre des portes, manifestement pas celles-ci. Il comprend mieux pourquoi elle lui avait recommandé de ne rien en dire.

Moue circonspecte sur visage émacié, cernes qui se creusent encore un peu quand il se rend compte de la bévue commise. La brunette allait le lapider à coups de graviers, il souffrirait mille morts, et ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. Mais plus que la peur prononcée du courroux de l'auvergnate, c'est la brûlure cuisante de l'avoir déçue qui lui consume cœur et âme à la seconde où l'écuyer prononce les mots "ou rien".

Les épaules jusque là bien droites du gamin s'affaissent, et quand il s'imagine la retrouver, le message toujours en sa possession, il en coulerait au sol, liquéfié en une flaque de honte et de culpabilité. La fatigue, l'épuisement, la tension qui s'était formée tout au long du voyage jusqu'à cette forteresse, la bêtise qu'il vient de commettre, la désobéissance à un ordre de la brunette qu'il idolâtre, forment au coin de ses cils encore juvéniles une larme qu'il se refuse à laisser perler sur sa joue.

Dans un dernier sursaut, se disant que de toute façon s'il ne réussit pas là, c'est la mort assurée, il soutient le regard du licorneux, tâchant de glisser dans ses prunelles toute la force persuasive de la jeune femme qu'il a promis de servir. Ses lèvres craquelées s'écartent, surpris d'arriver à expulser plus qu'un souffle, mais une voix presque assurée s'élève entre eux.

Il est hors de question que j'vous confie cette missive. Apolonie a dit de la donner à Rhuyzar, qu'elle a rencontré, ou à un membre du Haut Conseil. Vous n'en êtes pas, je n'vous donnerai pas ce pli qui revêt une importance que vous n'mesurez pas.

En disant cela, il espère que sa maîtresse n'aura pas juste envoyé une lettre sentimentale, pour le coup il aurait vraiment l'air niais. Et puis il se rappelle cette ride sur son front, cette fossette sur sa joue, ses mains tremblantes quand elle avait scellé le parchemin et le lui avait tendu. Jamais il ne l'avait vu si ... inquiète ? Pas tout à fait. Mais celle qui avait été sentinelle, qui avait suivi Libertad un moment, qui avait servi son duché à maintes reprises ne s'émouvait que rarement... Et pour qu'elle le dépêche ici... Il commençait à la connaître... Non, il ne la trahirait pas plus qu'il ne l'avait déjà fait en sortant ses titres et en vexant l'écuyer. Assurément le pli était important, et il ne le donnerait qu'à ceux qu'Apolonie avait cités.

Alors soit vous me menez à eux, soit vous les faites venir. Sinon, j'm'en vais, et j'suis persuadé que vous le regretterez sûrement.

Sous le regard acéré que lui lance l'écuyer, Louis s'apprête à faire demi tour. Un pressoir dans les tripes, sentiment d'impuissance qui se faufile en lui, l'écrasant inéluctablement. Il a échoué. Comment oser se présenter à nouveau devant elle ?

Sujet: Re: [RP] Un messager épuisé Mer 14 Jan 2009 - 16:47

Liagan était devant la herse, en compagnie de Maximilien, l'Homme d'Arme qu'il avait réquisitionner pour s'occuper d'un arrivant plus ou moins étrange. Il semblait exténuer par des journées éprouvantes, mais il possédait les yeux du démons avec ce rouge pénétrant. Alors que Liagan écoutait les ordres de Mackx qu isemblait avoir aprler un peu fort puisque Liag n'eut point le temps de faire suivre le message au sieur Louis que celui-ci s'empressait déjà de répondre à Mackx que sa proposition était inacceptable. Liagan ne savait quelle offre fallait-il proposer que déjà Mackxfranchit la porte du poste de garde etse dirigea vers le petit groupe de personne se tenant à la herse. Liag appréhendait ce moment tout comme le jeune Homme d'Arme présent à ses costés. Mackx reformula sa phrase en promettant de donner la lettre en mains propre, mais le sieur répondit d'un non catégorique. Cette conversation n'amenait à rien, mas alors que Liagan réfléchissait, Louis prononça des paroles et Liagan commença à bouillir:

_Il est hors de question que j'vous confie cette missive. Apolonie a dit de la donner à Rhuyzar, qu'elle a rencontré, ou à un membre du Haut Conseil. Vous n'en êtes pas, je n'vous donnerai pas ce pli qui revêt une importance que vous n'mesurez pas.

_Comment osez vous nous juger?!?!? Vous n'estes point en mesure de marchander au moment mesme où nous parlons. Nous sommes membres de l'Ordre Royal de la Licorne et avons prestté serment d'allégence au Haut Conseil ainsi qu'au Grand Maistre. Il est impossible que vostre requeste soit accepter. Vous pensiez que Ryes était accessible comme bon vous semblait-il? De pouvoir rentrer et sortir à vostre guise? Eh bien détrompez vous, c'est pourquoi il a été mis en place un Poste de garde pour vérifier les laissers passer, ou bien de vérifier si vous estes bien membre de l'Ordre. Vous n'avez rien de ceci, si vous avez un laisser passé, montrez le nous et l'on vous laissera entrer, après vérification, et en tout cas, le fait que vostre Maistresse est rencontrer nostre frère le Chevalier Rhuyzar n'est en rien un argument convainquant pour nous faire désobéir aux règles qui nous a été imposé. De plus le nom de vostre Dame ne me dit rien, peut estre que celà éveille un peu plus la mémoire de mon frère Mackx.
Alors, pour la énième et dernière fois, donnez nous vostre missive que l'on fera parvenir en mains propres, ou alors montrez nous vostre laisser passé.

Liagan en vait marre de cette conversation puérile qui n'avançait point. Il espérait que ces mots toucheraient Louis et qui ferait avança la situation. eu estre avait-il besoin d'entendre à nouveau les règles pour rentrer dans Ryes. L'avenir nous le dira.

Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 11/01/2009

Echec, échec, échec... Chaque mot prononcé par Liagan résonnait ainsi à ses oreilles. Le ton supérieur, trop affirmé pour pouvoir être taxé de condescendant, appuyait encore un peu plus l'impression cuisante de n'avoir pas réussi. Un simple message à remettre, et il avait échoué.

Et une pensée fugitive au milieu d'une bourrasque de culpabilité qui menace de l'emporter loin, vers elle qui l'attend, sûre qu'il aura transmis le message... C'est donc ça un Ordre royal ? Une forteresse qui repousse les pauvres hères ? Une citadelle de défiance, des gardes qui surveillent et rejettent... Ces regards posés sur sa pauvre carcasse, pas une attention accordée à ce qu'il peut bien amener comme message... Ils ne connaissent pas la brunette qui a rédigé la missive, est-ce une raison pour repousser de la sorte le messager ? Un licorneux est-il si fermé qu'il ne puisse imaginer que s'il l'on insiste de la sorte c'est que ça en vaut la peine ?

Il regrette presque d'avoir accepté cette mission. Elle aurait su se faire entendre, elle aurait su s'imposer... Lui n'est rien, il n'a pas la verve de la brunette qu'il sert... Et il échoue, devant la herse de Ryes, le parchemin sous sa chemise. Les traits de son visage s'affaissent, mine désappointée. Déjà il n'accorde plus d'attention aux deux gardes, qu'ils fassent donc de lui ce qu'ils veulent, Louis fait demi-tour. Ses chausses trouées envoient rouler au loin un gravier neigeux, et il emprunte, tête basse, le chemin vers le bourg de Ryes. Epaules basses, Louis s'éloigne de la Citadelle, jurant qu'on ne l'y reprendrait pas à admirer un chevalier, les tripes déjà nouées à l'idée d'affronter le regard azuré d'Apolonie.

Sujet: Re: [RP] Un messager épuisé Mer 14 Jan 2009 - 21:09

Echec, quand tu nous tiens ... Mais pourquoi donc avait-il ressenti de le besoin de se braquer ainsi ce visiteur ?
Il leur avait tourné le dos, tristement, comme si l'entièreté de la lourdeur du monde venait de lui tomber sur le râble. Et pourtant, ni Mackx ni Liag n'étaient des brigands. Ils avaient tous les deux prêté serment de défendre la Licorne et même si ils se montraient fermes avec les visiteurs - pas de visites = pas de visites -, il n'en étaient pas moins des humains. Du moins, pour la part de Mackx, pour Liagan, le doute était parfois permis.

A cette pensée, un sourire lui vint aux lèvres, mais un sourire triste. Oui, il avait fait son boulot, qui était de tenir le poste de garde, mais ce boulot lui laissait un petit goût amer.
C'est pourquoi l'écuyer rentra dans le cagibi, prit un parchemin et un crayon - seuls instruments d'écriture dont était pourvu le PG (poste de garde pour les intimes) - et écrivit quelques lignes.
Une fois fini, il appela Maximilien et lui confia la missive en lui disant de la remettre au visiteur qui venait de partir. L'homme d'armes était un jeune homme fougueux et rattraper un homme abattu ne devrait pas lui prendre trop de temps.

Midi arrivait, heure de pause ... le poitevin se dirigea vers les écuries et prit Sam. Il repassa dans l'autre sens, actionna les herses, les fit refermer par un veilleur une fois passé puis partit sur le chemin descendant ... direction Ryes.