Acinonyx Jubatus

Invité

Acinonyx avait longuement voyagé à travers le royaume de France avant d'arriver à la forteresse des chevaliers de la Licorne. Il désirait plus que tout devenir chevalier et avait quitté la ferme et les terres de sa mère dans ce but.
Il arrivait de Rouergue, plus précisément de Millau et n'avait uqe peu d'expérience des choses de la vie.
Il se présenta néanmoins au poste de garde de la forteresse sur les recommandations de Dame Cerridween de Vergy. Cette dernière l'avait mis en garde sur le difficulté de la voie qu'il désirait suivre mais rien n'avait ébranlé sa détermination.
Arrivé au pied de la forteresse il fut impressionné par la hauteur des murailles et le nombre de ses tours. Il contempla les murs, murailles, mâchicoulis et douves puis ce décida à traverser le pont levis pour se présenter au poste de garde.

Il s'adressa à la personne de faction:

Bonjour Sire c'est bien ici qu'on fait des chevaliers?

Invité

Ne voyant pas le garde réagir, Acinonyx se demanda s'il était au bon endroit. Il attendit quelques minutes et tourna les talons. Il marcha ainsi quelques mètres puis se ravisa.
Il revint vers la herse et sorti de sa besace une lettre scellée à la cire.

Pouvez-vous remettre cette missive à Dame Cerridwen de Vergy?
C'est très important pour moi et mon avenir messire!
Je vous en remercie par avance.

Joignant le geste à la parole, il tendit le rouleau au garde et attendit qu’il le prenne.

[un mp avec la lettre a été envoyé Wink

]

Invité

Derrière les herses le jeune homme sifflotait un air entrainant, un air lui rappellant quelques bons souvenirs, mais forcement aussi de moins bon. Mais cela n'empêchait que siffler demeurait l'un des seuls passe-temps que pouvait se permettre un garde. Et quand à siffler, autant que ça soit joyeux, faut bien maintenir la bonne humeur !

Le sifflements s'accompagnent de quelques bruit métalliques rythmés dut à une lance rencontrant la grande herse. Un bruit comparable à aucun instrument mais seul moyen d'accompagner un petit air.

Des mouvements, puis un profil se dessinant. Un homme seul, à priori pas de dangers. L'armagnacais se décolle du mur et le pitoyable concert s'arrête alors qu'il tourne la tête vers l'homme approchant. Encore une personne désireuse de rentrer dans la licorne. Les recrues en viendraient-elles à se bousculer ? Gamling s'interrogeait sur un éventuel coup de publicité pour l'ordre. Mais ce n'était pas ses affaires, qu'importe, lui il avait quelqu'un à accueillir, ou pas.

On ne fait pas de chevaliers, on aspire à en devenir un, du moins est-ce là mon avis. Mais si vous cherchez un ordre de chevalerie, oui vous êtes au bon endroit.

Le garde saisit la missive tendu par l'homme et sans s'y intéresser d'avantage il la glissa dans sa besace. Une nouvelle fois cela ne le concernait pas, il se contenterait de transmettre.

Bien, je transmettrais vôtre missive. Bon vent messire !

(envoyée à qui cette missive ? moi je n'ai rien en MP)

Invité

Enfin le garde de faction daigna s'intéresser à lui. il avait pu remettre la lettre.

Gamling a écrit:: On ne fait pas de chevaliers, on aspire à en devenir un, du moins est-ce là mon avis. Mais si vous cherchez un ordre de chevalerie, oui vous êtes au bon endroit.

A ces mots Acinonyx sourit en se disant que l'endroit était le bons mais que sa détermination aurait raison des obstacles qui se dressaient de plus en plus entre lui et le but à atteindre.

Gamling a écrit:: Bien, je transmettrais vôtre missive. Bon vent messire !

Il regarda suspicieusement le garde mettre le parchemin dans sa besace. Il n'avait pas d'autre choix que de s'en remettre à lui.
L'accueil plutôt froid du garde lui fit réfléchir. Il se faisait une joie de devenir chevalier et croyait du haut de ses 14 ans qu'il serait accueilli à bras ouverts. Visiblement ce n'était pas le cas.

Merci messire......j'ai voyagé de loin pour venir jusqu'ici et alentours je ne vois qu'un abri, votre forteresse. Le jour étant déjà bien entamé je risque de ne pas trouver ou m'abriter avant la nuit. Puis je dormir ici cette nuit? Je repartirai avant l'aube.

_________________
(le mp a été envoyé à Cerridwen de Vergy )

Invité

Gamling dissimulait en coin un sourire à peine perceptible. En effet ce dernier prenait un malin plaisir à assumer son rôle de garde. Peu doué pour les relations sociales il lui plaisait cependant de paraître froid. Mais paraître froid n'était pas un choix, c'était une nécessité, ne pas se laisser marcher dessus par les passants, c'est lui qui gardait la forteresse il avait une charge sur les épaules. Le jeune homme prenait exemple sur les précédents garde. Par le passé il passait ses heures perdu à se promenait le long des remparts et donc parfois regarder faire l'équipe en charge du poste de garde, de loin.

La recrue potentielle que représentait l'homme face à lui désirait passer la nuit dans la forteresse. Une chose tout à fait compréhensible. Seulement il ne pourrait pas, pas d'autorisation, pas d'entrée. Tel qu'on lui avait indiqué il fallait rediriger l'homme vers le village.

Vous comprendrez que personne ne peut rentrer sans autorisation, je ne fais pas d'exceptions. Le meilleur choix qui vous reste étant de rejoindre le village plus bas. Vous y trouverez une auberge et vous y serez bien loger le temps de recevoir vôtre réponse. Dites que vous venez d'ici, le tavernier vous accueillera.

Invité

Acinonyx pesta intérieurement. PFFF Mais c'est quoi ces gens. Puis se repris et salua le garde poliment.

Aurevoir messire chevalier je vais donc m'enquérir de cette auberge et y attendrait le temps nécessaire. Il faudra demander Acinonyx Jubatus!

Il reparti un peu desarçonné pas ce accueil glacial et se disait que sa demande se perdrait certainement. Mais il attendrait quelques temps la réponse. Il touverai bien quelques travaux des champs à exécuter pour subsister.

Invité

Acinonyx avait reçu la veille la missive de l'ordre de la licorne. Il ne s'attendait pas à une réponse si rapide ou même à une réponse vu la manière dont le garde de faction l'avait regardé de haut. Il relisait et relisait ma lettre: Écuyer personnel du Chevalier Stannis Le Ray, Héraut de l'Ordre. Il va pouvoir m'apprendre beaucoup je pense. J'ai tout à apprendre.
Le matin, avant l'aube, il régla son compte à l'aubergiste avant de terminer de se rasa les quatre poils éparpillés sur son menton puis prit son baluchon et se mit en route.
Le soleil naissant avait du mal à réchauffer l'atmosphère heureusement pour lui il avait sa chemise de lin tissée par sa mère juste avant son départ. Elle lui tenait chaud et était des plus solides.
Il arriva en vue de la forteresse et pressa le pas.
Il s'arrêta à la herse et héla le garde.

Messire je vais devenir écuyer dit il en tendant la missive qu'il avait reçu à travers la grille.

Citation :: L'Ordre de la Licorne à Acinonyx, Salut et connaissance de vérité.

Qu'il vous soit connu que votre lettre a reçu la meilleure attention de la part dudit Ordre dans son ensemble.
Item qu'il est explicitement mentionné dans la Charte de l'Ordre qu'aucune personne âgée de moins de seize années révolues ne saurait être accepté au sein de l'Ordre de la Licorne.
Le Haut Conseil de l'Ordre n'a donc pu prendre la décision de vous accepter au sein de l'Ordre en vous donnant le rang d'Écuyer.

Néanmoins, cette même assemblée a estimé devoir vous recevoir en tant qu'Écuyer personnel, en vous attachant à la personne du Chevalier Stannis Le Ray, Héraut de l'Ordre.

Ainsi, veuillez vous présenter en la Forteresse sise à Ryes , et présenter cette missive aux gardes.

Faict en Ryes, ce huitième jour de Février de l'an de grâce MCDLVII.

(edit pour ajouter la missive)

Invité

Fin d'après midi, l'Armagnacais assurait toujours sa surveillance, aussi raide que sa lance derrière les lourdes herses. Le pied engourdit, des fourmis dans les jambes. Gamling grimaçait : le début de journée, c'était un réel plaisir de prendre sa garde. En fin de journée en revanche, il attendait impatiemment la relève afin qu'il puisse retrouver sa paillasse, sans doutes l'un des endroits qu'il préférait dans cette forteresse, oui, gros dormeur.

Une nouvelle personne se pointa à l'entrée de la forteresse. Nouveau ? non. Bientôt le jeunot fut assez près du garde à peine plus âgé pour que ce dernier puisse voir distinctement son visage. Ce visage il l'avait déjà vu et en réfléchissant il était passé à Ryes il y a pas si longtemps. Ainsi il était de retour ? cela annonçait probablement une bonne nouvelle, pour lui. Cependant le garde ne pouvait pas être certain d'être à labris d'une mauvaise surprise.

Vous revoilà vous !

Gamling lisait la joie du jeune homme lui faisant tant sur son visage que dans sa voix. Une joie synonyme de son intégration à la Licorne.

Bien, je vous souhaite alors la bienvenue parmi nous, Puissez-vous trouver vôtre raison de vivre en ces murs comme beaucoup d'autre avant vous. Seulement il me faut vérifier vos dires avant de vous céder le passage, c'est le règlement.

Il se recula pour appeler Mackx, lettre à la main.

Mackx !! Un petit nouveau est ici !!

(par contre joignez à vôtre poste la missive que vous me tendez, avec le sceau qui apparait, si vous ne savez pas faire, je vous explique par MP)

L'écuyer progressait. Il avait déjà lu un tome entier sur les armes de hast et était à présent plongé dans un second traitant exclusivement des fléaux d'armes, Morgenstern, etc.
C'est fou ce qu'il pouvait apprendre ... ou être niais, c'est selon. Chaque page lui apportait une nouvelle réponse, un nouveau truc à savoir et ça l'enchantait.

Il était tellement plongé dans ses pages, étudiant le croquis d'une étoile du matin, qu'il n'avait même pas entendu le visiteur arriver. Il n'émergea qu'au moment où Gamling l'appela.
Se maudissant pour cela - car même si cela n'avait eu aucune incidence ici, son rôle était de couvrir l'homme d'armes depuis le poste -, il passa la tête par l'ouverture et prit la missive.

Merci Gam !a

Après une rapide lecture, il prit le cornet d'une main et appela en haut.

Prévôte ?

Ici le poste de garde, on a un Acinonyx Jubatus qui attend à la porte.

Est-il effectivement écuyer personnel en devenir ?

Invité

Gamling a écrit:: Bien, je vous souhaite alors la bienvenue parmi nous, Puissiez-vous trouver vôtre raison de vivre en ces murs comme beaucoup d'autre avant vous. Seulement il me faut vérifier vos dires avant de vous céder le passage, c'est le règlement.

Bien messire chevalier j'attendrai le temps des vérifications.
Acinonyx attendait en sautillant d'une jambe sur l'autre qu'on lui ouvre le passage. Il avait hâte de pénétrer dans la forteresse. Il se demandait, vu le temps que prenaient les vérifications, s'il allait vraiment pouvoir devenir un jour chevalier. Ecuyer personnel c'est déjà pas si mal! Pensa t'il. Je ne suis pas assez vieux pour être pleinement Ecuyer qu'ils disent. Je leur montrerai que la valeur n'attend pas forcement le nombre des années.

Invité

Deuxième fois qu'on l'appelait chevalier. Qu'on l'appelle ainsi ne déplaisait pas à Gamling, loin de là. Seulement il fallait recardé les choses. Et puis il n'avait pas la carrure et les épaules assez solides pour être un chevalier, pour l'instant. Il en était conscient et faisait tout pour changer cela. Ces paroles prononcées par le nouvel écuyer lui arracha un sourire, une chose rare chez Gamling. Le garde le coupa alors même qu'il le qualifiait de Chevalier.

Non, je ne suis pas chevalier, mais homme d'armes. Disons qu'un "Mon frère" fera l'affaire.

Un son… il y avait un son qui résonnait de quelque part…
A oui, encore ces fichus cornets. Nouvel écuyer personnel à la porte ? Ba il n’y en avait qu’un d’attendu. Acinonyx… Ouais c’était çà.
La Peste pencha sa chaise pour s’approcher du cornet et hésita une seconde. Allait elle casser les oreilles à Mackx aujourd’hui ou pas ? Ba finalement non. Elle aurait encore besoin de lui avec son ouïe. Elle prit donc sa douce voix.

Confirmé. C’est l’écuyer personnel de Stannis.
Filez lui son laisser passer et fais prévenir Stannis qu’il vienne le chercher à la herse.

Puis elle retourna à ses parchemins tranquillement, jusqu’à la prochaine voix qui s’élèverait de ces drôles de communicants dont elle ne s’habituait que difficilement.

Eh be, puisque tout était nickel, ça roulait comme sur des roulettes - tu vas me dire, rouler sans roulettes est difficile mais là je t'arrête ! On peut très bien rouler avec des roues !
Le susnommé écuyer personnel était ce qu'il prétendait être, il faisait beau - mais froid -, et Gamling gérait à merveille ... que demander de plus ?

Ok, merci Peste !

Sortant du bâtiment, l'écuyer avait pris avec lui quelques brols habituels à donner aux nouveaux arrivants et avait levé la première herse afin de laisser rentrer Acinonyx Jubatus.

Eh bien ! Puisqu'il semble que tu dises juste, bienvenue à toi frère !

Voici un plan de la forteresse afin que tu puisses te retrouver les premiers jours.
Tu peux y voir dessus plusieurs endroits dont la salle d'armes où sont donnés des cours, les dortoirs où se reposer des susnommés cours et enfin la taverne où tu pourras te restaurer ou boire un godet amical avec d'autres licorneux.

Le tout suivi d'un grand sourire ... c'est pas tous les jours qu'on est accepté à la Licorne foutrepoilu !

Je vais juste te demander d'attendre ici, près de la grille, le temps que je prévienne le Chevalier Stannis que tu es là et qu'il vienne t'accueillir.
Quoique ... si tu es vraiment casse-cou, tu peux toujours essayer de lui échapper mais bon, c'est risqué ...

Le Héraut de l’Ordre était en train de préparer avec minutie les dernières rectifications qu’il allait apporter à l’armorial de l’Ordre quand il en aurait enfin la possibilité, alors que soudainement on toqua à sa porte. Un homme d’armes, venu lui annoncer que son écuyer personnel l’attendait au poste de garde… Évidemment, ce genre de choses, il fallait toujours que cela advienne quand pour une fois il s’était décidé à se mettre au travail ! Et il en viendrait encore après cela pour dire que ce n’était pas une conspiration pour le convaincre qu’il n’était pas fait pour travailler… Enfin bon. Quand il fallait y aller, il le fallait… Et là, il fallait y aller. Aussi, après avoir renvoyé d’un grognement mécontent l’homme d’armes qui avait transmis le message, le chevalier avait-il ceint sa taille du baudrier qui portait son épée dans son fourreau, le passant par-dessus la cotte de mailles qu’il s’astreignait à porter aussi souvent que possible en ces murs… Vain espoir sans doute de se convaincre qu’il ne vieillissait pas, malgré l’image que lui renvoyaient impitoyablement les miroirs, de son front qui se creusait de sillons, de ces cheveux qui avant leur temps déjà grisonnaient, les fourbes. Puis, enfilant par-dessus cela son mantel bleu nuit brodé de la Licorne, il sortit dans le froid mordant de l’hiver normand, pour s’en aller rejoindre le poste de garde où lui aussi, il y avait longtemps de cela, avait accueilli les nouveaux arrivants, quand il n’était encore qu’un jeune écuyer… Oui, malgré ce qu’il pouvait en penser, le temps avait bel et bien filé sans compter depuis lors. Et l’avait amené jusque là, où il allait maintenant prendre en charge un des nouveaux arrivants… Quel parcours.

Arrivant jusqu’en l’entrée du poste de garde, où il salua d’un signe de tête chacun le poitevin bien connu qui s’il lui en souvenait bien – pas garanti – dirigeait maintenant la petite équipe qui s’occupait des admissions en leur forteresse, avant de s’arrêter devant celui qui, de par son apparence juvénile et le banal fait que Stannis ne le connaissait pas – indice fort utile également – devait probablement être son nouvel écuyer personnel, et lui demanda, d’un ton bourru :

Le bonjour, jeune homme. Je présume que j’ai affaire à Acinonyx ?

Invité

Acinonyx attendit, au poste de garde que son nouveau maître arrive.
Il sourit lorsque le garde puis son supérieur l'appelèrent "mon frère". Il ne savait que répondre à ça. Il était donc accepté comme un membre de l'ordre.
Jamais il n'avait pensé que cela arriverai aussi vite. Il s'attendait plutôt à subir quelques épreuves qui mettraient son courage à l'épreuve....peut être cela arriverait il prochainement. Il écouta attentivement les explications sur la forteresse et les différents lieux de vie.
Il répondit sans savoir quoi dire d'autre:

merci mes frères

perdant sa belle assurance. C'était maintenant que sa valeur serait mise à l'épreuve.

Un homme d'un âge certain, portant une côte de mailles et une épée, arriva et questionna Acinonyx sur un ton bourru.

Stannis a écrit:: Le bonjour, jeune homme. Je présume que j’ai affaire à Acinonyx ?

Ce devait être son futur mentor aussi bomba t'il le torse et combattit il son appréhension pour répondre d'une voix faussement assurée:

Bonjour m'sieur, Oui M'sieur Je suis Acinonyx Jubatus. A votre service!

Il regardait l'homme nouvellement arrivé attendant la suite.

Bonjour m'sieur, Oui M'sieur Je suis Acinonyx Jubatus. A votre service!

Après cette simple phrase du jeune blondinet, le Lieutenant-Commandeur resta un moment sans rien lui répondre, à jauger le jeune homme qui se tenait face à lui, exagérément redressé, le torse gonflé. Cette attitude incita le néo-Limousin à faire sciemment durer son examen au-delà du strict nécessaire, toujours sans rajouter un mot, juste pour voir l’attitude qu’adopterait le jeune homme en ce silence prolongé… Puis, après cette inspection muette d’une trentaine de secondes, il ajouta enfin :

En effet. A mon service.

Sans en dire plus sur le moment, il tourna les talons, lui indiquant d’un vague geste de le suivre à l’intérieur de la forteresse vers lequel il se dirigeait à grandes enjambées. En route, peu avant de franchir le pont basculant qui les mènerait dans la vraie enceinte de la forteresse, il s’arrêta, jetant un regard songeur vers un des merlons qui les surplombaient, puis se tourna vers l’endroit d’où ils venaient, vers le poste de garde et les balistes qui le flanquaient. Après quelques secondes, semblant avoir achevé le cheminement de ses pensées, il baissa la tête vers le jeune homme et lui adressa de nouveau la parole :

Avant de vraiment te faire entrer en Ryes, j’aurais quelques questions à poser. Des détails que j’aimerais connaître, dirons-nous. J’aimerais déjà savoir ce que tu escomptes trouver derrière ces murs… Pas seulement ce que tu penses y trouver, mais aussi ce que tu crois, ou espères. Les trois m’intéressent. Et savoir aussi pourquoi tu tiens tant à y entrer, pour toi, et non pour ce que ton père a bien pu être il y a des années de cela. Nous vivons au présent, pas selon le passé…

Une courte pause, et il reprend, avant que l’adolescent n’ait pu répondre

Ce ne sera évidemment pas tout, mais constituera je pense une bonne entrée en matière…

S’adossant à la muraille intérieure, les bras croisés, il attendit les réponses d’Acinonyx.

Invité

L'homme observa Acinonyx qui perdait peu à peu sa fausse assurance.

Stannis a écrit:: En effet. A mon service.

Acinonyx suivit Stannis se demandant quelles premières épreuves il allait devoir affronter. Il fut surpris lorsque ce dernier stoppa sa marche et s'adossa au mur pour le questionner.

Stannis a écrit:: Avant de vraiment te faire entrer en Ryes, j’aurais quelques questions à poser. Des détails que j’aimerais connaître, dirons-nous. J’aimerais déjà savoir ce que tu escomptes trouver derrière ces murs… Pas seulement ce que tu penses y trouver, mais aussi ce que tu crois, ou espères. Les trois m’intéressent. Et savoir aussi pourquoi tu tiens tant à y entrer, pour toi, et non pour ce que ton père a bien pu être il y a des années de cela. Nous vivons au présent, pas selon le passé…

Une courte pause, et il reprend, avant que l’adolescent n’ait pu répondre

Ce ne sera évidemment pas tout, mais constituera je pense une bonne entrée en matière…

Acinonyx avait écouté les questions avec attention ce devait être le début de son enseignement. Il prit quelques instants de réflexion

Messire ce que je pense trouver derrière ces murs, c’est une formation au métier des armes.
Ce que je crois c’est que le très haut est bon, tout puissant et qu’il a mis des chevaliers étincelants sur ma route pour me montrer la voie qui doit devenir la mienne.
J’espère pouvoir devenir chevalier pour parcourir les royaumes en secourant les faibles. Défendant la justice ainsi que l’honneur des Dames et Damoiselles.

Une formation au métier des armes ? Chaque province en propose une, dans sa compagnie d’ordonnance. Plus adaptée, sans doute, pour ceux qui ne cherchent que cette formation ; plus confortable sans nul doute, tant dans son apprentissage que sa pratique. Là-bas, on est payé pour se battre. Ici… C’est à peu près l’inverse. Vision très schématique des choses, mais néanmoins n’étant pas dénuée de vérité…

Sans reprendre sa marche en avant, il se décolla pourtant du mur, marchant en rond autour du jeune homme, lentement, erratique, s’arrêtant parfois, songeur, puis repartant… Semblant enfin avoir pris une décision, il écarta les pans de son mantel, dévoilant la cotte de mailles et le tabard qu’il portait dessous alors qu’il dégainait son épée, pour la contempler, abaissant son œil au niveau de la garde pour en observer le fil, avant d’aller à deux pas de là la ficher dans la terre meuble des douves intérieures, puis de retourner à la hauteur de l’adolescent.

L’épée est importante, oui. Un symbole autant qu’un outil. Mais elle ne représente pas tout. Que je me trouve en combat ou non, avec ou sans elle, je reste un membre de la Licorne. C’est sans doute ce qui participe grandement à nous différencier d’un spadassin ordinaire… Rangez son épée, et il n’est plus qu’un passant comme un autre. Nous nous devons d’être au-delà de ceci. C’est pourquoi il est important que chacun sache pourquoi il vient, et en accepte les contraintes, car contraintes il y a. C’est pour cela que je pose ces questions, entre autres. Et la réponse « j’ai vu des chevaliers et j’ai trouvé que porter comme eux une armure brillante serait joli » est une réponse à mon sens inadaptée. Quand à ce qui est de parcourir le royaume en défendant les faibles, en défendant l’honneur des dames et demoiselles…

Sur un soupir, le Chevalier se tait, et repart lentement chercher son épée, qu’il garde à la main, sans la remettre au fourreau. Contemplant quelques instants l’adolescent avant de reprendre, son regard passe sur l’estoc redressé de l’épée, maintenant souillé de boue.

Tu ferais aussi bien de l’oublier. Pour ce qui est de parcourir le royaume, ne t’en fais pas, tu le parcourras, de long en large, oui, si tu poursuis en cette voie. Cela, c’est une des rares choses que l’on peut tenir pour acquises. Mais tu en tireras bien plus d’ampoules aux pieds que d’honneurs, bien plus de marches dans la boue que de parades triomphantes. Là encore, une des certitudes de la vie de la Licorne… Voilà pourquoi il est important que ce soit un vrai choix, et non une lubie passagère. Voilà pourquoi je choisis d’exposer crûment ces faits dès le début… Cela évitera des désillusions par la suite.

Puis il tendit l’épée par la lame au jeune homme, jusqu’à ce que ce dernier s’en saisisse ; et enfin repartit-il de l’avant, vers le bout du ponton basculant derrière lequel s’ouvrait la Cour de la forteresse, et plus précisément dans leur cas précis la longue bâtisse qui se trouverait à leur dextre, laquelle comprenait salle d’armes et logis.

Pour l’épée, veille à bien la nettoyer, cela fait partie de ta tâche. Et prends bien garde de ne pas en abîmer le fer. Prends donc ceci comme ta première leçon au sujet des armes : ne jamais rentrer une lame sale au fourreau, elle y rouillerait en un rien de temps. Nous verrons le reste en temps et en heure… C'est-à-dire, dès que nous serons arrivés là où nous allons pour le moment.

» [Ecuyer Perso de Stannis] Acinonyx (accepté 08/02/1457)