Si l'anxiété existait...

Invité

Le voyage depuis l'Ile-de-France avait été rapide et sans encombre. Il faut dire que la Normandie n'était pas à l'autre bout du royaume. Pas comme le Limousin... finalement, le Comte avait été bien inspiré de monter dans son fief francilien pour chasser. Cela lui avait permis d'écourter son voyage jusqu'à Ryes où il était attendu pour un entretien d'admission.

Il était d'ailleurs parti plus tôt que prévu de Fontenay, afin de saluer sur sa route ses quelques connaissances normandes. Il n'était jamais venu en Normandie et il avait profité du voyage, malgré le froid, pour traîner un peu dans le Duché dont on lui avait tant vanté les mérites. Des Normands, bien sûr. Il vantait bien le Limousin à qui voulait bien l'entendre, lui ! Après tout, ce n'était que justice.

Bref, après une petite semaine à sillonner la région, le Comte avait finalement mis le cap sur la forteresse de la Licorne. Il avait longtemps repoussé cette démarche mais quelques événements récents l'y avait incité. La campagne normande était d'une platitude effarante pour quelqu'un qui avait grandi parmi les collines du Limousin et de la Marche mais le Comte s'était habitué aux plaines, suite à ses années passées en Ile-de-France où, en pmatière d'altitude, on ne dépassait pas les quelques mètres.
Son regard scrutait le paysage à la recherche de Ryes, qu'on lui avait décrite comme surplombant ses alentours. Sobrement vêtu, ce qui était assez rare pour être signalé, monté sur un superbe hongre alezan et suivi d'une petite troupe à ses armes, il s'approchait de son lieu de rendez-vous. Il ne tarda pas à l'apercevoir et put mieux en distinguer les détails au fur et à mesure qu'il s'en approchait. La forteresse dominait effectivement la campagne environnante et semblait fortement remparée. Rien d'étonnant, vu la réputation de l'Ordre.
Le Comte et sa suite s'engagèrent rapidement sur le chemin menant à l'entrée du château et ils furent rapidement à l'ombre des puissants remparts, suivant leur sentier sinueux au pas.

Le poste de garde se profila et le Comte fit un petit signe à ses gens qui s'arrêtèrent à distance respectueuse de la herse fermée. Leur maître s'avança seul, toujours au pas, aux devants du soldat qui en gardait l'entrant. Sans démonter, il lui tendit un bout de parchemin, ajoutant :

Je suis le Comte de Turenne. Je suis attendu par 2 membres du Haut Conseil, ainsi que l'atteste la missive que je vous tends.

Le garde se saisit du bout de peau et lut ce qui y était inscrit, du moins il le regarda attentivement. Peut-être regardait-il simplement le sceau apposé au bas du courrier, tentant de vérifier sa véracité. Quoiqu'il en soit, le Comte attendit.

Citation :: L'Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne,
à messire Nico de Brassac, Comte de Turenne, Baron de Neuvic, Chevalier de Fontenay,
Salutations et connaissance de vérité.

Le Haut Conseil de l'Ordre de la Licorne vous attend en la forteresse de Ryes, afin de pouvoir procéder à un entretien avec deux membres dudit Conseil.
Cet entretien débutera en le second jour du mois de mars, en cette année même.
Veuillez vous présenter au poste de garde, il vous sera alors indiqué le lieu de cette réunion.

Cordialement,

Nith le Perplexe, Duc de Cany, Vicomte de Vernon, Bolbec et Carentan, Seigneur de Massy,
Lieutenant Commandeur Diplomate
Pour l'Ordre des Chevaliers de la Licorne

Sujet: Re: Si l'anxiété existait... Lun 2 Mar 2009 - 21:18

Les journées à Ryes était meilleur, la neige n’était pu présente mais le froid régnait toujours sur la forteresse. Il s’était bien habitué puis ça allait être son dernier jour à la herse, il allait pouvoir rester plus longtemps en chaud. Etant donné qu’ils étaient en hauteur, le vent se faisait entendre et pour se réchauffer, il soufflait de temps en temps dans ses mains.

Se baladant entre les deux herses, il entendit quelqu’un arriver, il se retourna et vit un homme. C’était son troisième accueil et ce travail lui plaisait énormément. Ils avaient une bonne équipe et leur entente était presque parfaite. En plus, il connaissait Gamling durant son séjour en Armagnac, c’était vraiment conviviale malgré le froid. L’homme se présenta en tant que Comte, il avait un rendez vous avec le Haut Conseil, cela devait être important et il ne devait pas trainer.

L’homme lui tendit la convocation tout en restant sur sa monture, Sepa s’avança pour prendre la lettre et la lire. Elle ne semblait pas être falsifiée mais bon, c’était les mesures de précautions habituelles.

Bonjour Messire, je demande si votre accès est autorisé.

Sepa se tourna vers le poste de garde pour appeler son frère. Il espérait que celui-ci ne s’était pas assoupi, le froid n’aidait pas toujours à rester éveillé

GAMLIIIINNNNGGGGGGG ! Messire Nico de Brassac est il bien attendu avec des membres du Haut Conseil ?

Il se retourna vers le comte par mesure de sécurité

Invité

GAMLIIIINNNNGGGGGGG

L'homme en question fit un bon dans sa chaise. Chaise dans laquelle il s'était endormit par ailleurs. Une honte sachant qu'il devait couvrir le garde plus bas en cas d'attaque. Mais sa dernière journée dans ce bureau il comptait bien en profiter. Gamling ayant des habitudes très particulières pour profiter de certains moments ne lutta pas le moins du monde pour rester éveiller. Il se laissa s'endormir lentement. Mais une nouvelle arrivée impliqua le cri du Garde Sepa. Sur le moment, le premier réflexe de jeune homme fut de porter sa main sur son fourreau et se précipiter à l'ouverture voir qui se présentait à la forteresse. Des hommes armés ? la forteresse était-elle réellement attaquée ? Enfin de l'action et quelques fous à se mettre sous la lame ?

Messire Nico de Brassac est il bien attendu avec des membres du Haut Conseil ?

L'enthousiasme de Gamling en prit un coup. Il frotta ses yeux embrumés et regarda de plus prêt le groupe derrière les herses. L'action ne serait pas pour aujourd'hui visiblement. Il s'en retourna, non sans ressentir une douleur apparue récemment, rechercher ce Nico dans ses papiers. En effet il y avait bien un nobliaux attendu et la quiétude habituelle de Sepa était une nouvelle fois justifiée. Un signe de main par l'ouverture et il descendit du poste pour aller à la rencontre du comte tandis que les herses s'élevaient.

Le Bonjour. Vous êtes attendu au plus vite dans la salle amoulesolo pour votre entretien.

Invité

Le Comte sursauta lorsque le garda cria pour appeler ce qui s'avéra être un de ses compagnons, de garde de l'autre côté de la herse. Il dut également resserrer sa prise sur les rênes de sa monture qui broncha elle aussi au cri, peu habituée à ce qu'on lui hurle dans les naseaux. Quelques instants passèrent, pendant lequel il prit son mal en patience, observant les lieux et le garde qu'il avait sous les yeux.

Enfin, on lui permit de passer et, ne sachant trop quoi faire, il démonta, appela son écuyer afin qu'il s'occupe de sa monture et franchit les 2 herses, laissant sa suite à l'extérieur des murs de la forteresse, non sans avoir remercié le premier garde. Il salua le second et le suivit tandis qu'il lui montrait la direction à suivre.

Invité

[Après l'entretien avec les 2 membres du Haut Conseil]

Son entretien terminé, le Comte avait à nouveau traversé la cour et était arrivé à la porte principale de la forteresse, close de ses 2 herses. Son escorte attendait toujours de l'autre côté de l'enceinte extérieure, cherchant à lutter contre le froid par des discussions qui, de loin, semblaient animées. Son écuyer se tenait un peu à l'écart des hommes d'armes, surveillant sa propre monture et celle de son maître, dont il avait attaché les rênes aux branches basses d'un arbre qui poussait à proximité.
On leva les 2 herses, lui ouvrant ainsi le passage et, après avoir salué les 2 gardes toujours de faction, le Comte rejoignit ses hommes et se mit légèrement en selle. Il talonna sa monture, reprenant le chemin descendant vers la vallée, ses gens lui emboîtant le pas. Un dernier regard par-dessus son épaule lui donna un dernier aperçu de Ryes, avant la réponse à sa demande.

L'entretien avait été plus long que prévu et il n'aurait pas été souhaitable de prendre la route de Paris à cette heure. Il décida donc de passer la nuit à l'auberge de Ryes, avant de partir le lendemain tôt pour la capitale.

Invité

[Quelques jours plus tard]

La missive annonçant son acceptation au sein de l'Ordre l'avait rejoint à Fontenay où il s'était retiré quelques jours afin de chasser, loin des embarras de la Hérauderie et des charges afférentes. Le coursier l'avait attendu et trouvé alors qu'il rentrait, plusieurs perdrix pendant, mortes, à sa selle. Son humeur était déjà légère mais elle le fut davantage lorsque, ayant lu le pli, il se sut intégré à la Licorne.

Il donna aussitôt ses ordres pour le départ mais rejetta tout accompagnement. Il s'agissait d'être membre d'un Ordre de chevalerie, pas de rendre visite à un membre de la noblesse ami. Aussi, pour cette fois-ci, laissa-t-il écuyer et hommes d'escorte dans son fief francilien, leur interdisant formellement de le suivre. D'ailleurs, il ne quitterait pas le DR, alors qu'y avait-il à craindre.

Chevauchant sans vraiment se presser mais sans prendre le temps non plus, le Comte se rendait à Ryes, le coeur léger, observant le paysage francilien, puis normand, alors qu'il se rapprochait imperceptiblement mais sûrement de sa destination. Les murs de la puissante forteresse furent bientôt en vue et, inconsciemment, il talonna sa monture, un hongre de sang anglais alezan, pour arriver plus rapidement. Contrairement à son habitude, il voyageait très léger, n'ayant pris avec lui que le minimum. Rien de luxueux non plus dans sa tenue, faite d'un ensemble de pièces de cuir et de coton, plus confortable qu'agréable à l'oeil. Seule la cape de fourrure de martre qui couvrait ses épaules, sans parler de la qualité de son cheval et de la fabrique soignée de son épée dont on n'apercevait que la garde enrichie de pierres, annonçait qu'il ne manquait pas de ressources. Mais cela importait peu où il se rendait, il en avait parfaitement conscience.

Plus vite qu'il ne l'aurait cru, il se trouva à nouveau devant la herse de l'entrée principale. Cette fois-ci, il démonta immédiatement et se présenta aussitôt au garde de faction. Il n'était pas sûr qu'il s'agissait du même, n'ayant pas vraiment prêté attention lors de sa première visite.

Bonjour, je suis Nico de Brassac. Je viens rejoindre vos rangs, ainsi que ce parchemin l'atteste.

Tout en le disant, il tendit au Licorneux le parchemin reçu peu auparavant et qui le convoquait à Ryes.

Citation :: L'Ordre royal de la Licorne à Nico de Brassac,
Salut et connaissance de vérité.

Qu'il vous soit connu que votre lettre a reçu la meilleure attention de la part dudit dans son ensemble.
Item que les votes ont souligné vos qualités et les promesses qu'elle contenait.
Item que vous estes en ce jour accepté parmi les écuyers dudit Ordre qui vous attend maintenant en ses divers établissements.

Ryes

Donné en Ryes ce 16e jour de mars de l'an de grasce MCDLVII

Puis il attendit que le rituel recommence.

Sujet: Re: Si l'anxiété existait... Mer 18 Mar 2009 - 14:19

Un cavalier apparut dans le lointain, s'avançant vers la forteresse. Il s'approchait, précisant qu'il était un homme, puis un homme bien habillé puis ... il démonta, à quelques pas seulement de la herse. C'est à ce moment-là que l'écuyer le reconnût, pour l'avoir vu au travers d'une meutrière lors de son dernier passage au poste de garde. C'était l'avantage d'être le "troisième homme" du poste, on était invisible, prêt à abattre son jeu en cas de problèmes, mais restant tout à fait invisible si problèmes il n'y avait pas. D'ailleurs, les visiteurs ne savaient généralement pas qu'il y avait un troisième homme, sinon, quelle aurait été son utilité ?
Le visiteur, par contre, ne devait pas connaître le Vicomte, Mackx ne s'étant sûrement pas assez montré dans le monde pour être connu de beaucoup d'autres nobles, moins encore de ceux qui s'étaient retirés du monde.

Bonjour, je suis Nico de Brassac. Je viens rejoindre vos rangs, ainsi que ce parchemin l'atteste.

En disant ces mots, le Comte de Turenne passa au travers de la herse le parchemin attestant de la véracité de ses dires. Une main gantée l'attrapa et son propriétaire commença à le lire.
Oui, il savait que cette missive n'était pas un faux. Puisqu'il avait voté, en compagnie de ses frères, l'acceptation ou non dudit Comte.
Mais, pas question de briser le sacro-saint rituel. Premièrement, parce qu'il était valable pour tous et que le poitevin ne voulait pas avoir à faire avec des affaires de favoritisme. Deuxièmement, parce que cela aurait trop fait plaisir à Sepa qui devait encore profiter du confort du poste intérieur.

Permettez Messire que je demande confirmation à mon frère dans le poste de garde. Ce ne sera pas long, quelques minutes au plus.

Disant cela, il sourit au visiteur. Une attente devant un sourire était moins longue qu'une attente devant une tronche de geolier.

Sepaaaaa ? Nico de Brassac est-il bien attendu en nos murs comme écuyer ?

Sujet: Re: Si l'anxiété existait... Mer 18 Mar 2009 - 18:27

Une autre journée commençait, encore une entrée, un escuyer était attendu, ils avaient de la chance les nouveaux arrivants, le soleil faisait de temps en temps son apparition quand les nuages étaient de bonne humeur à le laisser passer quelques rayons de soleil. Le nom du nouvel arrivant lui disait quelque chose, bien sur il avait son accueil la première fois que celui-ci était venu pour son entretien. L’attente de l’arrivée se fait longue par moment, il tuait le temps en amenant quelques lectures comme celle du débourrage ou autres manuels sur les équidés fait par les soins de Rassaln. Toute sa documentation était bien installer sur son bureau pour pouvoir trouver du premier coup d’œil ce qu’on lui demanderait. Enfin là, qu’un nom à retenir.

L’appel de Mackx retentit sur une venue, celle de Nico de Brassac, il était enfin arrivé et c’était le seul qui était attendu, peu de venue mais bon que des Escuyers en ce moment. Allait-il rester assez de Cavalier ou de Chevalier pour que chaques Escuyers aient un mentor, ça lui semblait juste mais la Licorne réservait plein de surprise. Enfin il sortit la tête du local puis reconnu clairement la tête du nouvel arrivant, il fit un signe comme quoi son frère pouvait ouvrir les herses.

Oui Mackx, c’est bel et bien un nouveau Escuyer pour l’Ordre, tu peux le laisser entrée sans soucis.

Il n’avait pas vouvoyé son frère, il avait même fait le tutoiement instinctivement, les menaces avaient du lui faire inconsciemment peur. Il ne voulait pas se retrouver à nettoyer les sols avec une brosse à dent ou même sa langue. Il attendit que le comte approche pour pouvoir lui expliquer tout ce qu’il avait à faire maintenant qu’il était membre de l’Ordre. Il avait déjà son discourt tout préparer, on ne change pas un texte qui gagne comme il se disait.

Voici pour vous repérer un plan de la forteresse .
Vous devez contacter le médecin Flaiche pour faire votre visite médical à l’infirmerie puis ensuite consulter les cours du Maistre d’Armes et de ses assistants dans la la salle d’arme .
Puis pour vous reposer, vous aurez le dortoir des Escuyers qui se trouvent à coté de celui des Hommes d’Armes.

Sepa sourit à son nouveau frère pour le laisser partir et passer la seconde herse pour faire ce qu’il avait à faire

Invité

L'attente fut très courte et l'accueil presque amical. Cela faisait du bien après la solitude de la route, à laquelle il n'était plus habitué depuis des temps immémoriaux, le protocole obligeant les membres de la haute noblesse à se faire suivre par leurs familiers dans le moindre de leur déplacement. Quel pensum parfois !

Bref, là, il n'était nullement question de tout cela. Il tendit son sésame à travers la herse. On le vérifia, on l'accepta et d'un sourire, on lui ouvrit les herses et on lui indiqua les démarches à suivre pour faire ses premiers pas dans l'Ordre. Cela semblait pour l'instant assez simple. Du moins en apparence.

Il remercia les deux gardiens, pardon ses 2 nouveaux frères de quelques paroles gracieuses et d'un sourire. Puis il franchit la 2ème herse et se mit en quête, d'abord des Ecuries, puis des pièces indiquées par le deuxième frère.