Rendez-vous au milieu de bouteilles diverses et variées...

La taverne... Seul lieu de la forteresse qu'il n'avais pas visité depuis qu'il était arrivé entre ces murs... Le seul lieu qu'il s'était interdit de lui même... La boisson et les lieux de débauches ne l'avait jamais intéressé jusque là... Mais depuis quelques temps... Depuis la mort de sa mère... Il s'était découvert un péché jusque là inconnu... L'alcool... Il ne s'était jamais enivré totalement... Mais avait besoin de sa dose pour fuir la réalité des choses... Le fait que désormais il se retrouvait seul à la tête de toute une famille... A 17 ans... Age où certains connaissaient leurs premiers amours... Où certains découvrait le monde et rêvait de liberté... Lui n'en était plus là... Père par deux fois... De trop nombreuses amantes pour se souvenirs de leurs noms... De trop nombreux villages visités pour se souvenirs desquels... Il avait déjà tant vécu, alors qu'il n'aurait jamais dû... Mais tel avait été son destin... Il avait toujours été instable... Et désormais il devait changer... Il représentait désormais sa famille... Il succédait à son père... Il allait devoir devenir comme lui... Et le début de cette aventure allait commencer en ce lieu...

Regard sur la pièce qu'il découvre après avoir poussé la porte... Lieu qui à l'instar des couloirs de la forteresse était bruyant... Il soupire... Ça ne le change pas des tavernes des différents villages qu'il à fréquenté... Sauf qu'ici, la bassesse que pouvait engendrer le Royaume n'avait pas sa place... Il se dirige vers le comptoir... Fixe le géant qui se trouve de l'autre coté... Il l'avait déjà croisé dans la forteresse...Mais jamais d'aussi près... Une masse impressionnante... Il hésite quelques secondes avant de passer sa commande...

Un calva...

Aucun réaction face à lui... Visiblement il attends autre chose qu'un simple « un calva »... Regard en arrière, voir si jamais quelqu'un venait l'aider, ou au contraire l'engueuler pour son manque d'éducation...De toute façon ça ne serais pas la première fois qu'on lui ferais la remarque... Déjà que son retour à Ryes avait quelque peu crée des remous au poste de garde et qu'il c'était fait mal voir par Mackx... Enfin bon...

Nouveau regard vers la montagne qui sert de tavernier... Profonde respiration...

S'il vous plait...

Bien dur pour lui de sortir une telle marque de politesse... Lui qui avait toujours tout obtenu dans sa jeunesse sans qu'il ai à le demander... La facilité d'être le fils d'un des plus grand noble du Royaume... Bien qu'après la mort de son père, il avait été pris en éducation par sa tante qui n'avait pas la même vue de l'éducation que feu son frère...Il avait très vite oublié ce passage de sa vie, au plus grand regret de la rousse... Mais il tentait de remédier à cela...

Aucune réaction en face de lui... Guilhem hausse un sourcil... Éclair de génie... Souvenir qui remonte en flèche dans son esprit tordu... Le tavernier est sourd... Comment l'avait-il oublié...? Il se prends la tête à deux mains désespérer de se retrouver une fois de plus dans une situation embarrassante... Il se mord la lèvre inférieur... Relève la tête... Sourire crispé pour le René... Petit rire nerveux qui s'échappe de ses lèvres... Puis il retente sa chance...

Un calva s'il vous plait!

Il s'accoude au comptoir en attendant que le géant se décide à le servir ou non... Jette quelques coups d'œil nerveux en direction de l'entrée de la taverne... Il avait oublié,mais il lui avait donné rendez-vous ici... Et dès que possible... Reste à savoir quand ce «dès que possible » serais... De toute façon il n'était pas pressé... Et avec du calva pour lui tenir compagnie.. Il pouvait rester dans un coin de la pièce toute une nuit sans jamais bouger... Si ce n'est pour vider sa vessie qui sera remplie par moment...

Enfin un moment de détente pour retourner à Ryes ! Quoi que, moment de détente… c’était vite dit. Disons qu’elle avait balayé son bureau d’un revers du bras avant de filer à toute allure loin de Paris au dernier dossier venu rallonger la pile déjà beaucoup trop haute.
Un vague « me font tous chier, qu’ils se démerdent sans moi » lancé au garde des Ecuries qui saurait bien comment la contacter en cas d’urgence, et urgence uniquement. Les semi urgences seraient traitées à son retour, vu qu’il y en avait en permanence, jour et nuit, sept jours sur sept…
Profond soupire qui ponctue un nouveau coup de talons dans les flancs de sa monture déjà au grand galop. Ryes serait bientôt en vu, enfin.

Ryes qu’elle avait abandonnée déjà depuis trop longtemps. Oui que quelques jours, mais cela faisait une éternité pour celle qui ne s’éloignait de ses chères catacombes que lors des mobilisations de l’Ordre. Et là, elle se retrouvait enfermée dans un bureau, à plusieurs lieux de la forteresse. Le comble de l’horreur. Encore heureux qu’elle avait les boissons à volonté. C’était là son seul réconfort.
Cela et quelques invitations… auxquelles elle ne trouvait qu’à peine le temps de répondre un vague « désolée, pas le temps ». Il faut bien avouer que les mariages, les bals et les banquets n’avaient jamais représentés un grand intérêt pour ce garçon manqué. Mais bon, d’un coup son pigeonnier était envahi par des missives de personnes dont elle ignorait l’existence quelques secondes plus tôt. Là aussi, tout une découverte pour la Peste solitaire.
Parmi toutes ces invitations, une avait pourtant retenue son attention et s'était maintenue à porté de main.

Ryes fut enfin atteint.
Un cavalier épuisé et poussiéreux passa la herse.
Un cheval en sueur pénétra dans les écuries pour repas et repos mérité. Le cavalier prit lui aussi la direction d’un bon repas, ou plutôt d’une bonne boisson. C’était en effet à la taverne que la jeune femme avait rendez vous… dès que possible.
Lieu on ne peut mieux choisi. C’était l’un de ses préférés en la forteresse, particulièrement de nuit, quand il n’y avait plus personne et qu’elle pouvait y tenter quelques exécutions pour se remplir le gosier sans devoir donner des explications. Mais c’est de jour, quand elle est la plus bruyante, qu’elle finit par pousser la porte.

Un calva s'il vous plait!

Il a de la voix le petit. Enfin, plus si petit que cela…
Depuis quand n’avait elle pas vu son filleul ? Etait il encore son filleul d’ailleurs ? Leur dernier rendez vous avait été… peu commun. Elle n’avait pas eu de nouvelle du Haut Conseil concernant une demande de changement de marraine depuis. Mais n’avait pas eu l’occasion de s’expliquer avec le jeune homme accoudé au comptoir non plus. Chose qui devra également être faite… encore une à rajouter à sa loooooooooongue liste.
Quelques secondes à observer le jeune héritier, un soupire, puis Zalina s’avança à son tour vers le comptoir pour s’accouder à coté de Guilhem.

Deux s’il te plait, tavernier.

La Peste attendit encore un instant avant de s’adresser à son voisin, sans quitter des yeux Kékidi. Commençons par les questions basiques. Les plus compliquées viendront bien assez tôt.

Comment vas-tu, Guilhem ?

Deux s’il te plait, tavernier.

Regard sur sa dextre… La voilà…le n’avait pas mis si longtemps que cela à montrer le bout de son nez finalement…Elle fixe Kekidi… Aucun regard pour lui, son filleul… Pourtant la question qui allait suivre lui était destinée…

Comment vas-tu, Guilhem ?

Pourquoi le fuir ainsi du regard…Il fronce les sourcil un instant cherchant la raison à cela… Puis finalement abandonne l’idée de percer le mystère féminin… Il n’avait jamais réussit jusque là, alors ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait changer tout cela…

Comment il allait… En voilà une question des plus difficile à répondre pour lui… Que lui dire… ? Que tout allait bien ? Pas sûr que mentir était la bonne solution… En plus si elle venait à apprendre qu’il lui cachait la vérité, pas sûr qu’elle déciderait de lui faire confiance à l’avenir… D’ailleurs c’était l’une de ses premières décisions pour changer totalement de ce qu’il était devenu… Ne plus mentir…

Il baisse les yeux… Fixe la paume de ses mains, comme pour y lire son avenir…

A vrai dire… Mal…

Profonde respiration…Suivit d’un long soupir… Il relève une nouvelle fois la tête, cherche le regard du chevalier, puis reprend…

J’ai encore du mal avec le décès de mère… J’aurais aimé qu’elle ne parte pas ainsi… Pas maintenant… Nous n’étions pas totalement réconciliés… Elle est morte avec le souvenir d’un enfant qui l’a haït… Et non qui l’aimait…

Regard vers le tavernier qui apporte deux verres, et une bouteille au contenu ambré…Se saisit de la bouteille et d’un des deux gobelets, le remplit, puis dans la foulée le vide aussi sec… Il passe la main sous son nez comme si l’alcool avait du mal à passer… Il faut dire que ce calva n’a rien à voir avec celui que l’on sert dans les tavernes de Bourganeuf… D’ailleurs en y songeant, lors de la visite de la cave de Beaumont il y avait découvert une quantité phénoménale de bouteille de calva, en provenance directe des caves du Duc Aegidius selon le parchemin qui les accompagnait… Et vu la poussière sur les caisses, le lot devait daté d’avant sa naissance… Un jour peut-être il y goûterait… Voir même plus tôt qu’il n’y penserait… Enfin…Il se ressert un second verre… remplit celui de sa voisine… Puis repose la bouteille non loin de lui…

Mais si c’était tout ce que j’avais à regretter… J’aurais encore une vie facile… Je n’aurais pas à me morfondre jour et nuit en croisant certaines personnes… ou en ne les croisant pas d’ailleurs…

Il regarde la salle…Du moins il la balaye vaguement du regard, comme si il regardait au-delà des murs…En ne sachant nullement ce qu’il pouvait bien chercher ainsi…Il hésite un moment à continuer… Se demandant comment il pourrait bien tourner sa prochaine phrase pour ne pas jeter un trouble entre elle et lui… Puis finalement se lance…

Et tu es l’un de… mes regrets… ? Non pas sûr qu’elle le prenne bien… Un autre mot et vite avant de laisser planer trop longtemps le silence qui commence à se faire pesant…eux… Tu dois m’en vouloir… Pour ce que je t’ai fait…

Il fuit son regard, honteux qu’il est… Il n’a pas l’habitude de se livrer tant… Mais il s’était juré de changer du tout au tout… Et il fallait passer par là pour obtenir le résultat escompté…

Guilhem semble réfléchir à la réponse à donner. Elle avait pourtant commencé par la question la plus simple qui soit. Du moins, le pensait elle.
Dans l’attente, la Peste lui jeta un regard du coin de l’œil. Avait il seulement entendu sa question ? Perdu dans ses pensées, il ne l’avait peut être pas vu approcher.
Finalement, la réponse finit par arriver. Réponse qui fit tourner la tête de la jeune femme, un sourcil levé. Il était peu courant que l’on lui avoue aller mal. Son filleul devait vraiment avoir un gros souci pour en arriver à cet confidence. Mais son regard repartit sur Kékidi dès qu’il croisa celui de Guilhem. Elle était trop fatiguée pour cacher la folie qui voilait ses yeux. Trop fatiguée pour donner des réponses à ceux qui le découvrirait. Et s’était si simple de détourner le regard, de se cacher toute entière dans tous les trous que l’on trouvait sur les chemins.

J’ai encore du mal avec le décès de mère… J’aurais aimé qu’elle ne parte pas ainsi… Pas maintenant… Nous n’étions pas totalement réconciliés… Elle est morte avec le souvenir d’un enfant qui l’a haït… Et non qui l’aimait…

Le décès de sa mère… avec tous ces dossiers, ces urgences et ces problèmes à régler, elle en avait oublié qu’à l’extérieur, la mort n’avait jamais cessé de frapper, enlevant aux vivants un peu de joie, d’espoir, de rêves. La Peste avait pourtant bien apprit la mort de Dame Izarra et avait présenté ses condoléances à son fils. Ou avait elle seulement pensé à le rajouter sur la liste de choses à faire ? Elle ne savait plus. Et au final, quelle importance. Cela ne ramènerait pas la mère du jeune homme, pas plus que cela ne l’aiderait à faire son deuil.

Zalina le laissa parler sans rien dire, sans chercher à le regarder.
Le tavernier apporta leur commande et Guilhem remplit un verre puis… le vida cul sec ?
La Peste fit un quart de tour aussi sec que la descente de son filleul. Et elle alors ? C’était quoi ce jeune noble qui s’enfile un verre sans même lui en verser une goutte ? Poings sur les hanches, cette fois ci elle le fixe, prête à lui décoller une nouvelle claque pour lui mettre un peu de bonne manière dans la cervelle.
La priver de Calva, et puis quoi encore ?? Et c’est qu’il s’en remplit un second en plus !!! Il la cherche décidément. Il ne va pas être déçu le gamin ! Atte… Ah, enfin quelques gouttes pour elle. Mouais bon… passe pour cette fois. Mais il exagère.

A peine calmée, Zalina reprend sa position initiale, accoudée au comptoir. Elle joue avec le verre désormais plein puis en vide une bonne moitié avant de prendre la parole à son tour.

J’suis certaine que non. Les mères savent toujours que leurs enfants les aiment. Elles savent toujours tous, les mères. Enfin à ce qu’il parait.
Moi je ne suis pas mère, donc je n’en sais rien. Mais je suis certaine que la tienne le savait. Même si tu ne lui as pas dit. Elle t’a bien laissé un héritage, non ? Elle ne l’aurait pas fait si elle pensait que tu la haïssais tant que cela.

Nouvelle pause. Zalina en profite pour jeter un coup d’œil dérobé à son voisin. Qui cherchait il ? Il avait donné rendez vous à quelqu’un d’autre ? Peut être était elle arrivée trop tôt ? Après tout, elle n’avait même pas demandé si elle pouvait s’asseoir à coté de lui en arrivant.
Elle se leva et finit à la hâte son verre de Calva quand Guilhem reprit la parole.

Tu es l’un de … et plus rien.
Comme si elle n’avait pas assez donné des phrases qui ne se finissent jamais avec son Maistre. Il fallait qu’il s'y mette lui aussi. Qu’est ce qu’ils ont les hommes à tortiller du fondement sans arrêt ? Ils ne peuvent pas dire ce qu’ils ont dans la tête tout simplement, non ?

Depuis son retour de foret, un rien lui tapait sur les nerfs. Son impatience avait prit des proportions démesurées et le moindre rond de jambes lui donnait des envies de massacres. Le pauvre écuyer ne faisait rien pour éviter une nouvelle claque.
Zalina respira un bon coup et se rassit. Rester calme. Oublier qu’elle était l’un de… ceux qui le faisait se morfondre jour et nuit ? Allez savoir.

T’en vouloir ? De quoi ?
De m’avoir embrassée ? De m’avoir repoussée à l'arrivée de ta tante ? Ou d’avoir disparu sans donner de nouvelle ?
A moins que tu pensais encore à autre chose ?
Je suis trop fatiguée pour en vouloir à qui que ce soit. Je suis trop fatiguée pour être déçue par qui que ce soit aussi. Tu es un grand garçon maintenant, presque un homme. Fais donc bien ce que tu voudras…
Et files moi cette bouteille, mon verre est vide…

Dans un soupire, Zalina tendit la main vers la bouteille ambrée posé à coté de Guilhem.
Fatiguée de se poser des questions et d’attendre des autres. Elle avait juste envie de vider ce calva providentiel.

Il continue à fuir son regard… Il ne sait pas comment prendre tout ce qu’elle suppose… A vrai dire dans toutes ses idées, aucune n’est incorrecte… Il s’en veut de tout… Même si il ne s’en était pas aperçu avant qu’elle le lui dise… Il l’écoute…Il acquiesce… C’est bien la seule chose qu’il réussisse encore à faire actuellement… L’intérieur de la joue meurtrie par le fait qu’il ne cesse de se la mordre, il tente de reprendre son calme, respire lentement… Puis tente une réponse…

Non je n’ai pas le droit de faire ce que je veux… Je n’ai pas le droit de faire du mal à qui que ce soit… Surtout à ma marraine… Et pour cela je m’en veux à un point que tu ne peux l’imaginer…

Dans un geste il lui donne la bouteille, et croise son regard un instant… Chose troublante, ses mots semblent réellement refléter ce qu’elle ressent… C'est-à-dire rien… Elle semble comme vide… Harassé… Il fuit à nouveau ce regard… Sentiment étrange de ne plus avoir celle qu’il connaissait en face de lui… D’être face à une étrangère…Telle qu’il l’avait connue, elle l’aurait déjà remis en place… Comme lorsqu’il c’était ouvert le poing contre une des colonnes de la cours… Regard qui se pose justement sur cette dite main… Il prend quelques secondes pour réfléchir…Se demandant ce qu’il pourrait bien dire ou faire pour qu’il puisse retrouver cette étincelle qu’elle avait lors de leur première rencontre à Ryes…. Des secondes qui commencent à durer… trop durer… finalement il se lance sans vraiment savoir comment se finira sa phrase…

Je n’aurais jamais du faire tout cela… JE t’ai manqué de respect, en faisant une chose que tu ne voulais sûrement pas… Je t’ai repoussée à l’arrivée de tante pur me protéger, et non pour te protéger…. Et par la suite je t’ai ignorée… Je n’avais même jamais osé revenir ici de peur de te croiser, de peur que tu m’en veuille tant, que tu ne cherche plus à me côtoyer… Mais je vois que je fais erreur sur cela… Tu es tout le contraire de ce que j’avais imaginé… Tu te moques de ce que j’ai fait… Comme si finalement je ne …. Représentait rien pour toi…

Il attends qu’elle ai finie de remplir son verre, puis se saisit de la bouteille, remplissant son verre au point que se dernier déborde… Soupire du jeune écuyer… D’un coup du revers de la main, il essuie vaguement le bois du comptoir, puis se siffle les trois-quarts du verre suivit d’un léger toussotement d’avoir bu trop vite…Il tente de calmer ses quintes de toux, puis reprends…

Etre ignoré est bien pire que d’être haït… Père me l’avait dit… Maintenant je comprends…

Il se redresse, se retourne, regarde en direction de la porte…

Je suis tout de même désolé… A l’époque tu ne souhaitais pas de ce baiser… Et je te l’ai quand même volé…

Je n’ai pas le droit de faire du mal à qui que ce soit… Surtout à ma marraine… Et pour cela je m’en veux à un point que tu ne peux l’imaginer…

Zalina ne put retenir un petit rire. Depuis quand se gênait on pour lui faire du mal ? Quand à s’en vouloir, cela devenait purement et simplement inconcevable pour la Peste. Il devait se moquer d’elle. Il ne pouvait en être autrement.
Des coups, elle avait passé sa vie à en prendre, et elle en prendrait encore. C’était la voie qu’elle avait choisie et elle avait fini par l’accepter. La Damoiselle ne tentait même plus de les éviter depuis la disparition de Guillaume. A quoi cela servait il de toute façon ? Passer son temps à éviter une claque à droite épuisait trop pour éviter la massue qui vous attendait à gauche. Alors autant tout encaisser sans rien dire.
Mais au moins Guilhem avait prit conscience que ses actes avaient des conséquences, que les personnes qu’il côtoyait avaient des sentiments. Le jeune homme avait prit en maturité depuis leur dernière rencontre. Ce n’était pas un mal. Mais cet apprentissage ne se fait jamais sans quelques plaies qui ne cicatrices jamais complètement.

Zalina prit la bouteille tendue et remplit son verre. Elle repose la bouteille entre eux et s’amuse à tourner le verre entre son indexe et son pouce tout en écoutant attentivement le jeune écuyer. Le petit garnement avait prit du plomb dans l’aile et gagner en sagesse. Même s’il lui restait encore à apprendre comment boire un calva sans broncher. Un sourire en coin aux toussotements de son filleul qu’elle observe de nouveau du coin de l’œil. Il ne faudrait pas qu’il aille s’étouffer tout de même.

Mais il réussit à reprendre le contrôle et la parole. Le tout en fixant de nouveau la sortie.
La Peste cesse son jeu et vide son verre cul sec. Le calva était devenu son compagnon nocturne, comme bien des alcools. Ses seuls compagnons, qui coulaient tout seul dans le gosier. Elle n’aurait rien eu contre finir tranquillement cette bouteille seule. Mais laisser le jeune homme avec ces idées, ne pas tenter de le détromper comme elle aurait aimé l'être par le passé…
Zalina fixa son verre de nouveau vide, tout comme son regard toujours perdu dans le vague. Elle serra les dents une seconde et prit à son tour la parole sans se retourner.

Guilhem, si ce baiser je n’en avais pas voulu, tu l’aurais su et ta mâchoire te ferait encore souffrir, ou ton entre jambes, selon mon humeur du moment.
Si tu ne représentais rien pour moi, je ne serai pas ici à vider quelques verres de calva, mais dans un bureau où m’attendent encore mille parchemins… et bien plus.
Je ne sais ce que tu avais imaginé à mon sujet. Mais je doute que tu me connaissais alors assez pour t’en faire une idée précise. Les rares qui peuvent prétendre en savoir assez sur moi pour cela sont tous morts. Cesses donc de faire comme si tu savais qui je suis ou ce que je veux ou pense.

La Tigresse fit un passage rapide dans son regard avant de laisser place à un nouveau vide.
Non, plus personne ne savait jusqu’où elle était prête à aller ou ce qu’elle avait en tête lors de ces soirées de liberté. Personne n’avait idée à quel point elle pouvait être sanguinaire dès que l’occasion le lui permettait. Et c’était bien ainsi.
Elle reprit la bouteille et se servit un troisième verre. Quelques gouttes vinrent s’écraser sur le comptoir mais elle arrivait encore à avoir une vision claire. Il n’était pas encore l’heure de mettre fin à la réhydratation.

C’est une bonne chose que tu comprennes l’enseignement de ton père. Mais je ferai une petite précision. Etre ignoré est bien pire que d’être haït, uniquement pour les gens que l’on respectent. L’avis des imbéciles est sans importance et en être ignoré est souvent plus bénéfique que d’en être haït. Crois moi, être haït d’un ennemi peut rendre ta vie un enfer…

Zalina fit une pause. Elle fixa son calva mais n’en prit pas une seule gorgée avant de reprendre. Une petite chose qui l’intriguait dans ce qu’avait dit le jeune homme. Mais elle n’était pas certaine d’avoir envi de connaître la réponse. Elle finit tout de même par se lancer.

Et… de quoi voulais tu te protéger en me repoussant ?

Enfin il la retrouvait… Enfin elle ne faisait plus mine de ne s’intéresser à rien… Il sourit intérieurement tout en continuant de l’écouter… Certes il ne la connaît pas sur le bout des doigts, mais il sait comment la faire réagir… Elle porte en elle un peu de ce caractère qui était propre aux anciens licorneux dont son père faisait parti… Il tourne la tête pour la fixer durant la seconde partie de son monologue… Le verre se remplit à nouveau… Finalement il commençait à douter qu’une seule bouteille suffirait à étancher leur soif d’oublier… Il hoche la tête lorsqu’elle parle de la phrase que lui avait dit son père… Après tout il n’avait pas fait tout son discours dans l’entièreté, puisque sur le moment seule une partie de cette phrase était appropriée à l’instant présent…

Et… de quoi voulais tu te protéger en me repoussant ?

La question était sortie… Et celle là il ne s’y attendait pas… Il était bien loin d’imaginer une telle chose… Une légère moue se dessine sur son visage… De quoi voulait-il se protéger… Il ne sait trop que répondre…Il reste un moment silencieux… Préférant fixer le sol aux yeux de sa marraine… Puis finalement il se lance…

Je…Il fixe la bouteille de calva un instant se demandant si il ne devait pas se remplir un nouveau verre pour se donner du courage, mais finalement y renonce…[/i]Je voulais me protéger de la réaction que pouvais avoir tante… J’espérait qu’elle n’ai rien vu, et ne me rejette pas pour une nouvelle idiotie de ma part…Manquer à tout ce qu’elle m’avait appris passait en soit, mais le fait qu’elle me voit enfreindre ses préceptes m’avait bien plus effrayé que quoi que ce soit… Et le pire dans tout cela, c’est que je n’ai même pas chercher à assumer mon acte…

Finalement il saisit la bouteille, se remplit un verre, mais ne l’avale pas… Il le garde entre ses mains, fixant le liquide ambrée comme si il pouvait y lire le futur…

Mais je ne suis plus le même… Du moins j’espère… Je me dois de changer… Ne plus être cet enfant gâté fils de Commandeur… Et devenir un simple enfant de la Licorne… Mais pour cela je dois réparer toutes mes erreurs… Mais je m’y prends sûrement un peu tard…

Regard vers le plafond de la taverne… Qu’aurait donc pensé son père si il avait été à la place de sa tante lors de ce baiser… Qu’aurait-il pensé du fait que son fils ai déjà deux enfants… Qu’aurait-il pensé de l’image qu’il donnait au monde… Il n’en aurait sûrement pas pensé du bien… Et cela Guilhem le savait… Il lui fallait réellement retrouver son honneur perdu, pour que ses parents, si ils pouvaient le voir depuis les cieux, puisse un jour devenir fier de lui…

Nouveau coup d’œil en coin pour observer la réaction du filleul qui reste silencieux… trop silencieux… ou qui ne l’avait pas été assez.
A défaut de parole, elle espère trouver un indice sur ce qu’il a en tête, un mouvement, un regard. N’importe quoi qui pourrait lui indiquer le pourquoi de sa réaction ce fameux jour. Ses mains se crispent sur le verre encore plein dans l’attente de la réponse qu’elle redoute. Pourquoi la repoussaient ils tous dès qu’elle se laissait aller un peu trop ? Pourquoi les faisait elle fuir dès qu’elle cessait de partir en courant ?

Un début de réponse… puis encore un silence.
Zalina se pince les lèvres et finit par prendre une gorgée de calva pour passer le temps. Peut être également trouver un autre sujet de conversation pour débloquer la situation. Mais finalement, Guilhem finit ce qu’il avait commencé.
Le baiser n’était qu’une idiotie de la part d’un enfant gâté, un manquement grave aux préceptes de Cerri, une erreur qui ne se reproduira plus… Ca au moins c’est fait. Et signé par un cul sec de ce qui restait dans le verre de la jeune femme. Classé, oublié, comme s’il ne s’était rien passé.
Sujet suivant, ou la bouteille ne suffirait pas à elle seule.
Bouteille qui remplit de nouveau le verre, avec un peu plus de difficulté que la fois précédente. Mais tant qu’elle n’avait pas besoin de se lever, personne ne verrait qu’elle ne marchait pas droit.
Et le regard du jeune homme avait enfin quitté la sortie pour gagner le plafond. Zalina n’était pas certaine que ce soit un progrès, mais au moins semblait il moins attendre une autre personne. Quoi que… Puis après tout, le voici le nouveau sujet qui leur ferait définitivement mettre cette histoire de baiser aux oubliettes. Et les erreurs par la même occasion. Erreurs dont il n’est jamais trop tard pour tenter de les racheter. Mais cela, l’écuyer l’apprendra de lui-même.

Tu fixais la porte tout à l’heure. Attendais tu quelqu’un ?
Je ne voudrais point te déranger. Tu ne m’as pas vraiment dit pourquoi tu voulais me voir, ni quand. Peut être que je tombe mal ?

Invité

Gasclin entre dans la taverne après une journée passée en prières et méditations en pensant qu'il est grand temps de revenir aux choses plus terre à terre... Genre un bon pichet pris avec quelques compagnons d'armes... Pas grand monde dans la salle sinon un couple engagé dans une discussion qui semble très privée...

Gasclin reconnaît dame Zalina, croisée dans les couloirs, avec qui il a correspondu jadis pour demander des informations sur l'Ordre... Il ne lui semble pas connaître son compagnon, d'autant que Gasclin ne s'attarde pas à les regarder par discrétion.

Il regarde si le tavernier est quelque part mais ne le voit pas. Il entend le couple discuter et attrape certaines bribes de phrases. Gasclin aimerait bien qu'il y ait quelqu'un d'autre qui se manifeste dans la taverne... Il se dit finalement qu'il serait peut être préférable de les laisser... "Je prends juste une chope et je les laisse... Allez, amène toi tavernier !"

Gasclin va s'installer le plus loin possible du couple et attend patiemment que le tavernier veuille bien remontrer le bout de son nez...

Invité

Le couple ne dit plus rien depuis un moment... Gasclin se demande si sa présence les dérange. Ils n'ont pourtant pas jeté un seul regard sur lui et apparemment ne l'ont même pas entendu entrer.

Le tavernier n'apparaît pas non plus... Décidémment ce n'est pas mon jour, pense l'homme d'armes... Sortons discrètement d'ici pour ma soif je me contenterai de partager l'abreuvoir avec les chevaux...

Gasclin se demande s'il doit les saluer en sortant ou pas... Les saluer serait attirer leur attention et peut être une remontrance pour ne pas s'être signalé plus clairement... Mais ne pas les saluer pourrait passer pour un manque de respect et aboutir aussi à une remontrance.. On ne devrait pas mélanger les histoires de coeur et la vie militaire, pense Gasclin, comprenant pourquoi les Templiers étaient moines et guerriers... moins de soucis avec le voeu de célibat sans doute...

Bon, la solution est de les saluer et de sortir en toute vitesse, comme ça je suis à l'abri de tout...

Gasclin se dirige discrètement vers la porte et, une main sur la poignée, se retourne pour leur lancer :

- la bonne journée à vous, ma dame et messire

Et comme appelé par une affaire urgente, il sort précipitamment et referme soigneusement derrière lui...

Il baisse la tête pour fixer sa marraine suite à ses questions… Sourcil droit qui se lève… Elle ne semble pas avoir compris depuis le début que ce dont il voulais parler avec elle n’était autre que tout ce qu’il venait de dire… La fatigue sûrement… Enfin… Nouveau regard vers la porte qui s’ouvre laissant apparaître un des hommes d’armes de l’ordre, sûrement venu en ce lieu pour étancher sa soif… Il reste loin d’eux… tant mieux, ça évitera les oreilles indiscrètes… Il fixe donc à nouveau sa marraine…

Non je n’attendais personne…Mis à part toi…

Nouveau bruit de chaise, visiblement l’homme d’arme ne tiens pas en place… Il sort précipitamment de la taverne, bredouillant au passage un « bonne journée à vous »… Le jeune écuyer hausse les épaules sans vraiment comprendre… Peut-être encore un qui c’est rendu compte de qui il était, et qui craignait de se retrouver face au sosie de son père… Manque de chance il en était tout le contraire… Enfin il le croyait…

Tu ne tombes pas mal… Et je pensais avoir été clair sur le sujet de notre rendez vous ces derniers instants…

Légère moue qui se dessine sur son visage, il ne sait pas si il doit à nouveau parler de tout cela, ou bien si il doit la laisser chercher par elle-même… Regard vers la bouteille déjà bien entamée… Regard vers son verre toujours plein… Une seconde d’hésitation puis il l’avale d’un trait, fermant les yeux tellement ce verre à bien du mal à passer…

Je suis désole de tout ce que j’ai pu te causer comme soucis… Et je veux me faire pardonner… Dit moi ce que je doit faire et je m’exécuterais… N’importe quoi… Mais dit moi ce que je doit faire pour avoir réellement ton pardon…

Il tente de garder son calme… De faire ralentir les battements de son cœur qui commencent à s’affoler à l’idée de ce qu’elle pourrait bien lui demander… Il la fixe de ses azurs… Regard hérité de son père… Et il attends une réponse…

[HRP]Désolé pour LJD Gasclin, mais mon temps manquait un peu pour répondre...Il aurait fallu passé par un mp pour savoir si l'on comptait répondre un jour... même si nos persos sont des monstres on ne mords pas^^[/HRP]

Sourcil qui se lève, mais pas de réponse du jeune homme. Puis la porte s’ouvre. Peut être enfin la personne qu’il attendait avec tant d’impatience ? Quoi que, visiblement pas puisque la nouvelle tête, déjà croisée il y avait quelques semaines, restait à distance.
Puis la réponse arriva à son tour. Elle fut accueillit par une moue incrédule de la Peste. Pourquoi donc montrait il tant d’intérêt pour cette entrée de taverne s’il n’attendait personne d’autre ? Non décidément, elle ne comprendra jamais les hommes. Pas plus celui qui est assis à côté d’elle que celui qui part à toute vitesse après avoir avalé son verre.
Bref salut de la main alors que l’Homme d’armes a déjà refermé la porte derrière lui.

La réponse du filleul se poursuit aussitôt.
Zalina finit par se tourner vers lui et le fixa. Il vida son verre comme pour se donner du courage avant de reprendre. Il était désolé et fera tout ce qu’elle lui demandera pour se faire pardonner ? A-t-il la moindre idée de ce qu’elle pourrait lui demander en cet instant précis ? Du risque qu’il est en train de prendre, alors que la Peste a entamé son quatrième verre de Calva ? Elle croise les bras sur son torse et se contente de fixer son interlocuteur plusieurs secondes… de longues et interminables secondes, les émeraudes rivées aux azurs comme pour un combat imminent entre les deux paires de pierres précieuses.

N’importe quoi, mmm ? Et tu t’exécuteras sans discuter, simplement pour te faire pardonner ?
As-tu bien réfléchit avant de faire une telle déclaration ? Parce que moi, je vais bien réfléchir avant de te donner quelque chose à faire pour obtenir "mon pardon".

Pardon qu’elle n’estimait pas avoir à donner, vu que pour elle il n’y avait rien à se faire pardonner. Il n’avait pas fait plus que lui donner une seconde de vie, avant de la repousser comme tous le font toujours. Rien de particulièrement nouveau ou méritant un pardon pour la jeune femme.
Sa mère l’avait mise au monde pour l’abandonner. Son père s’était occupé un peu d’elle pendant 4 ans avant de la laisser en pension sans plus jamais prendre de ses nouvelles. Son Prinsounet l’avait aimé quelques mois avant de l’abandonner lui aussi… Même Guillaume lui avait donné un peu d’espoir avant de disparaître en la laissant seule. La routine quoi.
Au moins, Guilhem était il revenu, lui.
Mais elle trouverait bien une idée qui démontrera à son filleul combien il est important de bien réfléchir avant d'ouvrir la bouche. Et que parler sous l’impulsion du moment pouvait apporter bien des ennuis. Oh oui, elle trouvera bien un moyen.

Mais pour l’heure, elle se contenta de lui adresser un petit sourire malicieux, bien moins terrible que ceux que pouvait avoir sa tante Cerri lorsqu’elle préparait ses cours, mais sourire qu’il saurait identifier. Puis elle termina son verre. Elle finit par se lever, titubant légèrement avant de trouver l’équilibre sur ses deux jambes, et fixa Guilhem.

En attendant, après avoir autant bu, j’irai bien me dérouiller un peu.
Que dirais tu d’un petit duel, que je vois si tu as fuit les entraînements d’armes autant que tu as tenté de me fuir. Mais pas ici.
Puisque tu semblais tant intrigué par la sortie, allons faire un tour sur la place du village. Un peu de marche nous dégrisera suffisamment pour continuer notre conversation, lame à la main.

Il continue à la fixer, sans sourciller le moindre du monde… Avec sa dernière phrase c’était comme si il avait donné sa parole… Alors à quoi bon la reprendre si ce n’était pour perdre son honneur… Et donc même si elle devait lui faire subir les pires tortures il ne changerais pas d’avis… Il l’avait décidé et s’en était ainsi… Léger sourire de la part de sa marraine… Il commence à regretter finalement… Il se mord l’intérieur de la joue pour retenir une fuite stratégique dans la direction opposée à la peste… Il ne sais plus quoi faire…

En attendant, après avoir autant bu, j’irai bien me dérouiller un peu.

Finalement c’était elle qui avait repris la conversation… Et d’une manière qui l’arrangeait bien finalement… Il se redresse sur la chaise… Un duel… Que disais donc la charte à ce sujet… Qu’il ne fallait jamais refusé un duel quel qu’il soit… Sauf si l’on savait pertinemment que son adversaire était bien plus faible que soit… Et là… Il fallait quand même se l’avouer… Ce n’était pas du tout le cas… Autant il aurait pu écraser d’une seule main (non gantée bien évidement) son maître d’arme à Beaumont… Autant avec Zalina, il ne savais pas à quoi s’en tenir… Chevalier… Grand Ecuyer de France… Ancienne Capitaine… Il savait qu’elle avait déjà combattu son père une fois, et qu’elle c’était pris une rouste monumentale… Mais cela remontait à des années… Elle avait changée la petite… Et dans le bon sens…

Il acquiesce… Se lève de sa chaise, puis tente une légère plaisanterie…

J’espère au moins que ton pardon ne passera pas par le fait de me couvrir de bleus…

Il lui sourit de toutes ses dents, puis l’invite d’un signe de la main à sortir de la taverne, pendant qu’il la suit de près…

Pour ce qui est des lames cher marraine… Je pense que vous parliez de lames en bois ou émoussées, je me trompe ? Si mes souvenirs sont bons, nous ne pouvons nous servir de nos armes de guerre pour combattre entre nous à Ryes des représailles de la part de nos supérieurs….

Enfin… Une représailles de plus pour moi pensât-il… Sa tante avait la main leste à ce sujet pour lui… Sa joue s’en souvenait encore… D’ailleurs il porta la main à celle-ci comme si le souvenir de cette scène avait réveiller la douleur…

Mmmm, il se pourrait que mon pardon commence par un tonne de bleus sur ton postérieur, si. Mais nous allons voir ceci tout à l’heure.

La Peste lui adressa un sourire malicieux, l’alcool aidant bien à se détendre et reprendre un peu de joie de vivre, au moins un temps. Puis elle prit la direction de la sortie.
Un hochement de tête vient saluer les souvenirs du jeune homme. Elle passa donc la porte en se dirigeant vers la salle d’armes avant de rejoindre la place du village équipée.

C’est tout à fait exact, cher filleul. Tache de ne jamais l’oublier. Tu connais mieux notre Maître d’armes que moi, et à quel point elle tient à cette règle. Et elle a tout à fait raison. Il y a bien assez de façon de se blesser grièvement sans en rajouter.
Je préfère les lames émoussées à celles en bois. Le poids de l’arme est plus proche des lames que l’on utilise au combat. C’est donc un meilleur entraînement. Cela te convient il ? A moins que tu préfères les épées de bois, comme les enfants…

Dernière phrase accompagnée d’un regard en coin. Décidément, il faudrait qu’elle perde l’habitude de titiller ses adversaires avant un duel. Elle n’était plus la petite fille qui devait énerver les chevaliers pour qu’ils ne retiennent pas leurs coups lors des entraînements.

[HRP : suite du RP sur la place de Ryes

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