[RP] Quand un Archer apprend à manier l'épée.

Le Poitevin venait de se lever.. il était tôt très tôt.. et il faisait froid.. très froid..
Il y avait fort à parier que la neige allait bientôt pointer le bout de son nez..
Il s'imaginait déjà la forteresse sous une fine couche de neige.. pour sûr qu'il irait l'observer de loin .. cela promettait d'être majestueux.. Bien que quand il s'imagina ses tours de garde sur les remparts et à la herse de la forteresse il déchanta.

Il traversa les différentes cours.. il commençait à bien savoir se repérer dans la forteresse.. quelques mois avaient tout de même été nécessaires avant de ne plus se perdre.
Le héraut était habillé chaudement.. de grosses bottes molletonnées un bon gilet en laine et une cape par dessus.
Voyant quelques frères et sœurs passer il enviait quelque peu la cape de la Licorne.. elle paraissait beaucoup plus chaud.. pis y'avait pas à dire.. ça en jetait et imposait le respect.

Voilà il se trouvait devant la salle d'armes.. il ouvrit la lourde porte en chêne qui grinça.
Quelques pas et il fît le tour de la pièce des yeux..
Des dizaines de râteliers avec toutes les sortes d'armes que l'on pouvait imaginer.
D'un côté différentes armes d'Hast.. juste avant son entrée il y avait eu un cours sur celles-ci.. dommage qu'il n'y avait pas assisté cela aurait été surement enrichissant.
Légèrement sur la droit il y avait différents types d'épée.. épées longues courtes.. à deux mains à une main..
Encore à côté il y avait des armes plus conséquentes telles que la hache.. la masse d'armes, le fléau.. tant d'armes qu'il ne connaissait que de noms et qu'il n'avait jamais pu manier.

Soudain.. plus à l'écart .. il y avait.. oh comble du bonheur un ratelier plein à craquer d'arcs de toutes sortes.. Eragon se précipita vers le râtelier..
Sa passion pour l'archerie datait de sa jeunesse ou il chassaît avec feu son père dans les bois à proximité de La Trémouille ou encore dans les marais Poitevin.. il y avait du gibier à foison.
Il examina les arcs, en sortant quelques un qu'il parcourait de la main.. C'était des arcs simples.. mais efficaces.. mais rien ne valait aux yeux d'Eragon son arc long qui était le seul héritage qu'il avait reçu de son père.

C'est donc agenouillé devant le râtelier qu'il attendait son enseignant/adversaire ..

La salle d'arme, quelques jours plus tôt. Rendez vous avait été prit avec un homme d'arme, un certain Eragon, que Flaiche n'avait jamais eu l'occasion de rencontrer personnellement, pour lui "enseigner le rudiment du combat à l'épée" comme stipulait le parchemin déposé dans la salle d'arme. Certes, l'errant n'était surement pas le mieux qualifier pour un cours sur le maniement de ce type d'arme, d'autres seraient surement plus qualifié ou plus expérimenté que lui pou ce type d'enseignement, d'autant que ce type d'arme n'était pas l'arme de prédilection du gardon. Eh oui, car si tout deux ne le savaient pas encore, Flaiche aussi avait une maitrise bien plus poussée des arcs que des épées. Étonnant avec un nom pareil non ?

Ceci étant, il avait apprit, jours après jours, semaines après semaines, mois arpès mois, repoussant ses lacunes et son manque d'expérience avec force et volonté d'apprendre, aidé dans cet objectif tant par les cours dispensés à la forteresse que par la pratique et l'entrainement, seul ou aidé, et avait même finit par prendre de plus en plus goût aux duels, tant sur le plan de l'effort physique, que sur ceux, sans doute plus controversés pour d'autres que lui, du jeu et du partage avec ses adversaires.

Aujourd'hui, il était assistant du maitre d'arme, et avait prit comme un devoir que de répondre à la demande de son frère, même s'il fallait avoué que l'anxiété ne lui était pas tout à fait étrangère alors qu'il gravissait les marches pour rejoindre la salle d'arme. Le devoir oui...mai un gardon restait un gardon, et on ne pouvait donc sans mentir dire que cela était la seule raison qui l'avait poussé à répondre à l'homme d'arme. Par défi, envers lui même tout d'abords. Ce cours serait comme un test pour lui, une façon de se prouver qu'il en était capable, de le faire malgré encore en lui cette crainte de l'échec. Se surpasser, chercher à s'améliorer en tout temps et tout lieu, voila ce qu'il voulait. Qu'importe les épreuves, la difficulté, les efforts et la fatigue. Qu'importe même l'échec, si tout cela contribue à nous rendre meilleur ! Si tel était le cas, alors l'échec n'en était plus vraiment un. LA victoire était plaisante, la facilité aussi, mais elles étaient toutes deux bien oins promptes à nous enseigner quelque chose, à se regarder en face pour comprendre, et corriger, pour ne plus refaire les même erreurs. Comme disait le proverbe, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Par défi, envers la providence ensuite. Cette providence qui l'avait conduit ici, lui, qui n'aimait pas la guerre, la violence, lui qui n'aimait rien des combats, des campagnes. Lui qui avait nombre de fois regarder partir les siens, soldats du limousin, pour des guerres dont ils ne comprenaient pas le sens ni ce qui poussaient ses amis, sa famille parfois, à faire partie de ces longs cortèges qu'il ne voulait pas voir rétrécir à l'horizon. Lui, qui était plus habile avec un morceau de bois taillé qu'une épée. Un gourdin? Non....une flûte. L'arc aussi..mais le temps passant il s'en était de moins en moins servit, surement pour une raison bien particulière dont il tentait lui même de se convaincre que ce n'était qu'affabulation, évitant toutefois de le vérifier par lui même.
Plus qu'un défi à la providence, c'était un jeu pour lui. Ce jeu qui rythmait toute sa vie, et dont il ne se passerait qu'une fois la chance perdue, allongé six pieds sous terre.

Arrivé devant la porte de la salle de rendez vous, il constata que celle ci avait été laissée entrouverte. Son élève et adversaire du jour serait il déjà présent ? Il devait être venu tôt alors, Flaiche ne l'attendait pas d'ici un moment et, ayant quelques petites choses a voir dans le local du maitre d'arme, il était lui même venu en avance pour régler ces détails avant de ce concentrer sur le cours duel. Soit. Il profita de l'entrebâillement de la pore pour se faufiler dans la pièce sans bruit, curieux, comme toujours, de voir ce que pouvait bien faire l'homme d'arme, si toutefois c'était bien lui, faisait en l'attendant.

Mine dubitative du gardon et sourire amusé. Pour peu que son frère ait été roux, il aurait bien éclaté de rire. Se pourrait il que la providence ai une fois de plus jeté dans les bras de l'Ordre un passionné de l'arc, assez peu au fait du maniement d'une épée mais suffisamment motivé et volontaire pour chercher à s'améliorer par tout moyen à sa disposition ? A première vue, cela ne faisait aucun doute, et la ressemblance de destin, si l'on pouvait ainsi nommer quelques coïncidences des plus banales, divertissait l'errant. Oui, car un gardon s'amuse d'un rien, et sait rire de tout, et il en est très content.

Petit raclement de gorge discret, juste de quoi signifier sa présence, limitant la possibilité d'effrayer son vis à vis dans un sursaut de surprise involontairement créer.

Bien le bonjour mon frère, moi c'est Flaiche. Est ce que je suppose bien si je pense que tu es l'homme d'arme Eragon ?
Quand à ce type d'arme....j'espère que tu n'y es pas trop attaché, ce n'est pas à proprement parlé l'arme de prédilection des chevaliers, c'est même carrément l'inverse puisqu'elles lui sont interdites. Il faut donc se résigner à les abandonner en dehors des amusements tels que chasses ou concours de tir bien sur.

Il était plongé dans une infinie quiétude lorsqu'il parlait arc, lorsqu'il maniait un arc et encore plus lorsque quelques fois il s'était essayé à fabriquer des arcs rudimentaires.
S'il avait su que quelques instants plus tard cette quiétude serait à ce point chamboulée et sûrement à jamais.. par quelques mots..
Mais ce fût tout d'abord un raclement de gorge discret, qui ne sert pas à se racler concrètement la gorge mais à signifier que vous n'êtes pas seul dans la pièce.
Et ce fût le visage de celui qui devait sûrement être l'assistant du maître d'Armes, il n'avait pas précisé son nom sur la tableau d'affichage.

Mis a part Nith qui lui avait fait passer l'entretien d'entrée à la Licorne, Breccan dont il était sous les ordres au poste de garde il n'avait pas croisé beaucoup de licorneux si ce n'était en passage éclair.
Et cela lui faisait toujours le même effet.. comme la fois ou Guidel était arrivé, torche à la main venant inspecter l'état des défense, il dégageait une aura, une onde qui montrait au Poitevin le chemin qu'il lui restait à parcourir. Mais même si ce chemin allait être long et sinueux c'était cela qui le faisait avancer et qui le faisait accepter tout ce dont il avait renoncer en entrant à la Licorne.

Citation :: Bien le bonjour mon frère, moi c'est Flaiche. Est ce que je suppose bien si je pense que tu es l'homme d'arme Eragon ?

Ce furent les premiers mots du chevalier Errant. Alors qu'il pensait justement à la distance qui lui restait à parcourir pour arriver ne serait-ce qu'a la cheville d'un homme comme celui qui était devant lui, le terme de "Frère" faisait tomber toutes ces barrières.. ils étaient si proches mais à la fois si éloignés.
Mais il allait paraitre grossier s'il ne mettait pas fin à ce mutisme.. Le héraut surpris se leva afin de faire meilleure impression et se présenta.

Bonjour.. moment d'hésitation à employer le même terme.. mais ne sachant quel autre utiliser il se lança Frère .. Je suis en effet Eragon de Lisaran. Je vous remercie de bien vouloir m'accorder un peu de votre temps qui doit être précieux

Et c'est la que le moment fatidique nommé plu haut arriva.. Alors qu'il tenait encore un arc à la main sans qu'il ne se rendent compte. L'Errant lâcha quelques mots qui fîrent écho dans la tête du jeune Homme d'Armes.

Citation :: Quand à ce type d'arme....j'espère que tu n'y es pas trop attaché, ce n'est pas à proprement parlé l'arme de prédilection des chevaliers, c'est même carrément l'inverse puisqu'elles lui sont interdites. Il faut donc se résigner à les abandonner en dehors des amusements tels que chasses ou concours de tir bien sur.

Eragon laissa échapper un "Mais.." suivi d'une bouche grande ouverte.

Interdit.. il avait bien dis interdit.. Le Trémouillois se doutait bien que l'arc serait mal considéré.. comme un arme de lâche, de traître.. Mais de la à être interdits, il n'y avait même pas songé.
Alors que c'était la seule arme avec laquelle le poitevin avait des facilités..
Que cela lui fît un choc ne serait que peu dire.. Il en était "sur l'cul"

Mais pourquoi donc? Il faut bien autant de technique et de savoir faire pour manier l'arc que pour manier un bout d'métal non?

Il n'en savait strictement rien puisqu'il était juste bon a asséner des coups d'épée sans réfléchir..

L'arc est donc à ce point mal considéré?

Abandonner l'arc.. ce n'était même pas envisageable à ce moment précis pour le grand têtu qu'il était.

[Désolé pour le Temps de réponse Wink

]

Certains disent que la première impression que l'on a d'une personne est souvent la bonne. Le gardon pensait que c'était justement tout l'inverse. Comment pouvait on se faire une idée de ce qu'était quelqu'un sans un minimum de temps et d'évènements partagés ? Une première impression était certes fugace, et ne donnait en soi qu'un petit aperçu à priori, mais comment celui ci pourrait s'avérer juste sans l'expérience qui allait de pair selon lui. Sans doute ceux la étaient comme beaucoup toujours prêt à juger de ce que l'autre était, sans même savoir ni tenter de creuser un peu, et encore moins de faire sur eux même une petite introspection. Soit, mais Flaiche n'était pas de ce genre la et la petite inspection qu'il fit de l'homme d'arme en face de lui, habitude qu'il avait depuis longtemps et que son parcours de médicastre l'avait poussé à faire toujours plus souvent, n'eut pour seul effet que de noter une légère hésitation chez son frère d'arme. Il se souvint alors sa propre arrivée dans l'enceinte de Ryes, cette pointe d'envie mêlée de respect à la vue de ces chevaliers traversant la grande cour. A moins que....Il avait répondu à la demande de l'homme d'arme non pas en tant que Flaiche, mais par sa fonction d'assistant du maitre d'arme. Cela avait il pu mettre une sorte de distance entre l'homme d'arme et lui ? A entendre les premières paroles du concerné, cela semblait être le cas, mais cela n'était peut être que l'habitude de l'étiquette du aux grades, titres et autres pseudo supériorités que Flaiche n'aimait guère. Soit. Il allait falloir remédier à cela sans attendre, d'autant que le sujet suivant risquait d'être un peu plus délicat à aborder. Parlant par expérience, Flaiche savait que l'idée d'abandonner l'arc ne devait pas être évident à entendre pour un archer chevronner, d'autant que, comme lui même l'avait espérer, Eragon espérait peut être que ses talents à l'arc l'aiderait dans sa progression au sein de l'ordre. Cela serait surement vrai, avec le temps, mais surement pas de la façon dont le jeune homme s'y attendrait. Bien, quand faut y aller, faut y aller.

Pour mon plaisir autant que pour le tiens je l'espère, tu peux laisser tomber le "vous". Ici tout le monde se tutoie, de l'homme d'arme au grand maitre et heureusement pour moi je ne suis pas l'exception qui confirme la règle. C'est une des choses qui font que j'aime autant la Licorne. Ici pas de chichi, pas de titre, pas de supériorité. Tout le monde est au même niveau. Bien sur il y a une hiérarchie, mais personne n'en fait étalage. Chacun sait trouver sa place, et le respect de l'autre quelque soit son grade fait que tout cela est possible. Alors moi c'est Flaiche et tu peux me tutoyer, comme je l'ai fait pour toi par habitude.
Pour ce qui est de mon temps, si je l'utilise à partager mon savoir au profit d'une noble cause, aider un frère et faire de la licorne ce qu'elle est et ce qu'elle sera, alors je suis bien loin de le gaspiller, au contraire. Et j'irais même jusqu'à te remercier, ce cours sera une très bonne expérience pour moi aussi, et puis voir des hommes d'armes aussi motivés et volontaires fait plaisir dans le climat un brin orageux que nous avions encore récemment.

Mais bref, je m'égare.

Pour en revenir au sujet qui te préoccupe, oui, l'arc est mal considérer. Oui, cette arme requière une technique et un savoir faire certain, atteindre sa cible sur une longue distance et malgré les conditions parfois défavorables est tout sauf aisé. J'avais moi même une plus grande pratique de ce type d'arme que de l'épée à mon arrivée à Ryes. Cependant, si l'arc nécessite a coup sur une certaine expérience ou plus rarement un don, la ou il suffira d'apprendre à maitriser son arme, il faudra pour l'épée non seulement savoir la manier, mais aussi le faire mieux que son adversaire. Entre savoir tirer juste dans toutes conditions, et savoir vaincre tous les adversaires qu'il te sera donné d'affronter avec une lame, il y a un fossé indéniable.

Cela dit, même l'Eglise a tenter de contribuer a leur mise à l'écart par un anathème.
Pourquoi ? Parce que ce sont des armes qui sème la mort avec une facilité déconcertante. Non seulement elles tuent sans difficulté, mais qui plus est sans même le moindre combat. La seule chose que tu risques, c'est de louper ton tir la plupart du temps. C'est pour cela que pour beaucoup, elles sont considérées comme les armes du lâche. Elles ont été de ce fait interdites aux chevaliers qui se doivent de prouver leur valeur et leur honneur, la lame à la main. Il serait un peu aisé à mon avis de se dire chevalier tout en prenant soin d'éliminer chacun de ses adversaires par un trait ou une flèche bien placé, évitant ainsi tout risque et tout combat. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire dit très justement un proverbe.
Libre à toi de poursuivre avec cette arme, mais cela ne sera pas dans la voie de la chevalerie. Ceci étant, si tu désires devenir chevalier, tu pourras toujours t'y entrainer, après tout tu peux aimer la chasse et les concours de tir. Elle te sera juste proscrite sur les champs de bataille.

Je conviens que ce n'est pas facile à entendre, j'ai moi même du apprendre à faire fi de mes préférences. Cela dit le choix est toujours possible. Un Ost a besoin d'archers. La chevalerie elle, implique des sacrifices. A toi de savoir ce que tu veux, ce qui te correspond. Il ne sera pas moins honorable de défendre ta terre comme archer si c'est ainsi que tu penses servir le plus efficacement. Dans le cas contraire, tu as tout un Ordre à tes cotés pour apprendre ce que tu ne sais pas encore, comme moi et tous tes autres frères l'avons fait et continuons à le faire.

Ça y est, la "leçon" commençait pour le Poitevin, et nous commencerons ce chapitre par une introduction sur l'aspect social de la licorne. Notons une grande différence entre le milieu licorneux et le milieux noble. Alors que en tant qu'héraut il rencontrait la noblesse qui pour la plupart n'hésitait pas à faire étalage de leurs bien et de leurs pouvoirs, ici, parmi les licorneux aucune barrière sociale, voila qui était plutôt déconcertant pour le Trémouillois.
M'enfin c'était pas plus mal, surtout qu'il y avait du beau monde à la Licorne, alors retenir tous les fiefs n'aurait pas été une partie de rigolade.

Entendu Flaîche, j'userais donc du "tu" avec toi dit il en souriant

Ensuite, abordons l'épée, il est vrai que l'on ne pouvait mesurer le courage et voir si un homme était valeureux en décochant une flèche.
Soit il ne pourrait plus utiliser l'arc comme arme s'il voulait continuer dans la voie de la chevalerie, pour tout dire le Poitevin s'en doutait.. Mais il avait préférer ignorer et repousser l'idée à plus tard jusqu'au jour ou il se trouvait devant le fait accompli, c'était bien son genre ça.

Je n'ai quand même pas fait tout ce chemin pour abdiquer dès qu'un problème pointerait le bout de son nez. Et puis quoi.. intégrer un OST.. je suis venu à La Licorne pour avoir une famille soudée pas un groupe qui se tire toujours dans les pattes..
Les Ost très peu pour moi.

Puis accueillant le remarque du Errant avec un petit rire.

Eh bien va pour apprendre ce qu'on peut faire de moi avec un bout de métal et un manche, mais bien que je pense qu'il va falloir du temps pour que j'arrive à me servir correctement d'une épée, je ne pense que tout l'ordre ait besoin de se mobiliser.

Il s'approcha d'un autre râtelier, quittant le râtelier des arcs pour celui des armes des valeureux chevaliers.. Il n'avait eu que très rarement l'occasion d'en manier..

Humm.. je crains qu'il ne faille commencer par la base des bases avec moi.. Comment peut-on savoir quelle lame nous conviendra le mieux?
Elles sont à la fois toutes identiques et chacune à sa particularité.. Tout ce que je sais.. c'est que je ne pense pas être efficace avec ses grosses armes la bas dit il en désignant les masses d'armes.

D'ailleurs une question me vient, une masse d'arme et une épée sont considérées comme égales?

Ohh oui l'Errant ne savait pas ce qui l'attendait avec le héraut, Sylvestre avait fait les frais de ses questions héraldiques.. Ici cela risquait d'être Flaîche..

Flaiche sourit à l'homme d'arme, inclinant la tête en signe de remerciement quand ce dernier lui fait part de l'acceptation du tutoiement. Flaiche ne connaissait rien encore de l'homme qui lui faisait face, hormis quelques détails glanés sur sa fiche médicale. Quelles étaient ses habitudes, ses fonctions ou titres divers. Etait il noble ou non, avait il l'habitude de l'étiquette et des diverses appellations des hautes sphères, choses pour lesquelles Flaiche avait bien du mal. Lui venait d'une famille simple de roturiers, vivant à la campagne il lui était donc tout a fait naturel du tutoyer les personnes qui l'entourait. Si il s'était plus ou moins fait, avec quelques difficultés, à certaines règles du à son accession à la noblesse, cela restait une difficulté pour lui. Serait ce la même chose pour l'homme d'arme, ou l'inverse ? Ainsi si le tutoiement pouvait être facile pour certains, il pouvait être très déstabilisant pour d'autres. Question qui trouverait peut être sa réponse un jour, mais ce n'était pas dans les priorités du moment.

Les paroles suivantes, Flaiche les attendaient et aurait parié tout ce qu'il avait qu'elles allaient être celles qu'il venait d'entendre. Il y avait quelque chose dans l'homme d'arme qui laissait à penser qu'il n'abandonnait pas si facilement, même si tout Licorneux se devait à une telle rigueur dans une certaine mesure. Léger soupire de l'errant en entendant parler des Ost.

Les ost....ou comment mêler politique et militaire dans sa forme la plus contraignante. Enfin, c'est mon avis, mais quand on voit comment les politiciens de ce pays arrivent à se bouffer le nez sur n'importe quelle bêtise, on se dit que ce n'est pas étonnant que les ost de tout comté et duché aient tant de mal à être constants et même parfois efficaces.

Petit moment de pause puis l'errant reprend.

Oui il faut du temps, mais c'est encore ce qui est le plus facile à trouver. Le temps ne dépend que de nous, il nous appartient de savoir ce que nous voulons en faire. Tout l'ordre n'aura pas besoin de se mobiliser non, mais tout l'ordre pourrait potentiellement être une source d'aide. Un frère ou une sœur qui acceptera un duel sera en soi une aide précieuse dans ton apprentissage, et nombreux seront ceux qui accepteront de le faire surtout si cela doit t'apporter plus qu'a eux. C'est ce qui fait aussi la force de notre ordre. On à tous à apprendre des autres, et on à tous à gagner a s'entraider. Aujourd'hui j'ai répondu a ta demande, demain sans doute seras tu heureux de pouvoir me rendre la pareille. C'est ainsi que cela marche et que nous avancerons tous vers un même but.

Nouveau sourire du gardon, sa marque de fabrique en quelque sorte, et les premières questions de l'homme d'arme fusèrent. Pas forcément des plus simples pour le gardon, il était lui même assez peu au fait des arts militaires quelques années plus tôt. Mais il avait apprit, et l'expérience avait fait aussi. C'est en forgeant que l'on devient forgeron paraît il, cela tombait bien, car Flaiche l'avait été plusieurs fois. Petit temps de réflexion de l'errant, et le cours débute enfin

Bien, prenons les questions une par une:

Quelle lame te conviendra le mieux ? Ça sera à toi de le découvrir, suivant ton style de combat, selon tes préférences, selon tes forces et faiblesses. Certains préfèrent les armes longues, voir à deux mains comme l'espadon, mais il faut une force certaine pour pouvoir s'en servir en combat car elles sont bien plus lourdes. D'autres privilégieront les lames courtes, plus faciles et manier et donc plus rapides.
Le principal surtout est de trouver une arme bien forgée. Elle doit être équilibrée et solide. Une épée mal équilibrée ne te permettra qu'une maitrise imparfaite de tes coups et mouvements, une épée peu solide cassera très vite, et dans ce genre de cas, c'est la mort assurée.

Mais ne t'en fait pas trop pour ces détails, une arme frappée aux couleurs de la licorne te sera confiée lorsque tu deviendras écuyer, il te suffit donc durant le temps que tu passeras comme homme d'arme d'essayer les lames qui se trouvent ici pour voir quelle type te convient.

Mais je ne parle ici que des lames, car celles ci sont les armes par excellence du chevalier. Elle est l'arme la plus noble de part l'art requis pour la manier.
Les autres types d'armes sont plus généralement utilisés par les soldats, que ce soit pour briser une charge de cavalerie comme le peuvent les armes d'hast, ou tuer à coups sur comme le font les masses d'arme, étant même capables d'enfoncer sans trop d'effort le métal des armures.

Ce qui amène à dire que non, elles ne sont pas égales, l'épée représentant la noblesse et la chevalerie la ou les armes comme les haches ou les masses d'armes seront de part leur puissance brute et leur capacité a faire des dégâts importants voir mortels au moindre coup seront plus considérées comme des armes liées à une certaine sauvagerie.

Houlala les OST, ou comment énerver Eragon.. Ca râle tout l'temps, ça coûte cher, ça parle mal et ça sert à rien.. Voila un petit aperçu des préjugés qu'avait le Poitevin à propos des OST. Et ce n'était pas les personnes qu'il avait rencontré jusque la qui l'avaient fait changer d'avis sur la chose..
Bref tout ça pour dire que l'Homme d'Armes acquiesça avec conviction à la remarque de Flaîche.

Vint ensuite un passage une nouvelle fois sur la solidarité au sein de l'ordre, chaque personne peut apporter des connaissances à une autre qu'importe le rang qu'elle tenait.. "Nos différences nous enrichissent" voila que la devise de Datan, un Poitevin que le héraut appréciait beaucoup pourrait convenir à l'Ordre Royal de la Licorne.. D'ailleurs l'ordre avait-il une devise? Eragon nota la question dans un coin de sa mémoire défaillante, il y penserait (ou pas) plus tard. Petit sourire quand le chevalier errant fît une remarque sur le fait quand à l'avenir l'Homme d'Armes pourrait lui apprendre quelque chose..

Peut être dans un avenir très lointain.. Mais pour l'instant je ne dois pas pouvoir t'apporter beaucoup..

Eragon écouta attentivement les conseils et réponses à ses question.. Une fois que ce fût finit il prit la parole..

Bien donc ce qu'il me reste à faire, c'est de commencer par trouver une arme qui puisse me convenir afin de débuter l'apprentissage..

Il joint le geste à la parole et s'approcha à nouveau des râteliers qu'il avait quitté auparavant.. Le premier était rempli d'armes à deux mains, imposantes de par leurs tailles.. Afin de mieux juger du poids d'un des monstres de fer, Eragon empoigna avec ses deux mains la garde d'un claymore.. Il le sortit du râtelier et tenta quelques gestes maladroits.. Quelques secondes plus tard, il reposa l'arme en faisant la moue..

Je crains que cette arme bien qu'elle soit magnifique soit un peu lourde pour moi.. je ne pourrais tenir un combat de plus de 10 minutes avec cet engin dans les mains et puis je préfère la précision à la force.. il en faut pour tous les goûts dit il en riant.

Il s'approcha donc du deuxième râtelier, qui lui contenait des armes d'hast.. l'HA accorda quelques instants aux différentes formes de ces armes.. mais cela ne lui plut guère et on venait de lui dire que ce n'était pas des armes pour chevaliers ainsi il se dirigea vers un autre râtelier..
Voila qui était plus plaisant.. des armes plus courtes mais larges voila ce qu'aimait le Trémouillois..

Prenant un glaive dans une main et une épée dans l'autre il les soupesa.. les jaugea .. Puis il posa l'épée sur une table ou était éparpillées quelques dagues et fît quelques mouvements avec l'épée.. Puis il inversa et fît de même avec le glaive.. Une grimace fit son apparition sur le visage du Poitevin quand il reposa à son tour le glaive sur la table.. il ne savait que faire.. les deux armes lui plaisait mais il ne savait laquelle choisir..

Hurmf.. Tu en penses quoi? C'est presque ça .. le mieux ce serait une arme que je puisse tenir à une main ou à deux mains sil 'envie m'en prend.. Mais une telle arme existe t'elle?

Tout en assenant sa petite tirade, Flaiche avait prit soin d'observer les effets que celle ci avait eu sur son vis à vis. Un sourire en coin se dessina sur le visage du gardon quand il vit avec quelle conviction l'homme d'arme acquiesça à ses propos sur les ost. A première vue, l'homme d'arme et lui avaient quelques points communs sur autre chose qu'un intérêt indéniable pour les armes de tir, même s'ils avaient du tout deux se résigner à ne plus les utiliser en combat.
Autre sujet, autre réaction de son frère. Un sourire qui point, ponctué par une phrase qui cette fois, fait rire le gardon de bon coeur.

Oh mais ne vas surtout pas croire que mon grade ai quelque chose à voir avec les connaissances et savoirs. On peut être pratiquement inculte et être un très bon chevalier, le savoir ne donne pas toujours l'intelligence, j'en veux pour preuve que j'ai connu personnellement des gens qui étaient chevaliers, surement très instruit de par leur noblesse mais alors cons comme leurs pieds. C'était du genre à insulter les gens dans leur dos parce qu'ils avaient eu l'outrecuidance de les saouler en taverne, tu vois le niveau....
Je ne doute pas que sur certains sujets donc tu aies à m'en appendre. Il ne faut pas te dénigrer ainsi. Si j'ai atteins le grade et ai obtenu les connaissances que j'ai actuellement, c'est grâce aux autres, à l'entrainement, à la recherche de connaissances, mais aussi et surtout grâce aux autres, qu'ils soient plus ou moins gradés que moi.

Bref, on allait pas passer la nuit, l'homme d'arme devait avoir bien intégrer le concept et allait finir par trouver que le gardon radotait. Levant le bras en direction des armes dans les rateliers, il l'invita s'atteler à la tâche même si celui ci était déjà presque à l'oeuvre. Il le contempla faire son choix, s'essayant tout d'abord avec une claymore le gardon se prenant à penser que l'arme devrait être terriblement mortelle dans des mains telles que celle de Rochefort mais ne conviendrait ni à lui, ni à Eragon. L'homme d'arme fit lui même ce constat, après tout la force brute n'était généralement pas l'apanage des archers. Il passa alors aux armes d'hast, armes que n'affectionnaient pas du tout le gardon. Trop cruelles, provoquant des blessures qui allaient à l'encontre de ses convictions de médicastre. S'il devait combattre, il tuerait, mais estropier quelqu'un sans le tuer, lui laissant un semblant de vie parsemé de douleur et de souffrance non, cela ne serait jamais son style.

Puis vinrent les essais plus concluant des armes conventionnelles. Un glaive, une épée. Flaiche observa les mouvements de son frère, tentant de discerner son style, ses attentes de l'arme qu'il portait en terme de puissance, d'alonge, de vitesse, de maniabilité et de précision. La question qui vint ne fit que conforter l'errant dans ses impressions.

Un bon compromis entre maniabilité et puissance, une arme que tu pourras utiliser pour être rapide et précis quand il le faudra, et qui te permettra de faire usage de la force dans d'autres cas par l'usage à deux mains. Nest ce pas cela que tu cherches ? Pour moi il y a deux possibilités.

La première serait une hache, ou plus précisément une bipennis.

Se dirigeant vers un râtelier, il en sortit une hache à double lame, fit quelques mouvement avec à une puis à deux mains avant de la tendre à Eragon.

Voici donc une hache bipennis. L'autre solution serait l'épée bâtarde.

Faisant de même devant le râtelier des armes, il en tira une bâtarde qu'il mania avant de la poser sur la table ou trônait encore le glaive et l'épée. Flaiche s'en saisit et les rangea tout en s'expliquant.

Il y a bien entendu des avantages et des inconvénients à utiliser ces deux armes, en passant sur l'esthétique et l'image différentes que donnent ces deux armes. Quoi qu'une hache est généralement plus effrayante ce qui peut rendre l'adversaire un peu plus hésitant et constituer un avantage.

L'épée bâtarde est conçue pour ce que tu cherches, étant appelée ainsi justement par le fait qu'elle peut s'utiliser avec une ou deux mains. L'allonge est conséquente ce qui constitue un avantage certains par rapport à la hache. Son poids est également répartit sur la longueur ce qui la rendra plus rapide et plus fluide dans le mouvement. Cela étant sa longueur fait qu'elle est plus lourde que des lames plus courtes. Elle sera donc plus fatigante, comme tu as pu le constater dans une plus grande mesure avec la claymore. Enfin, c'est une lame, et par conséquent, elle aura plus de chance de se briser qu'une hache. Autre chose qui a son importance, elle doit être parfaitement équilibrer sans quoi elle devient difficile à manier.

La bipennis quand à elle sera moins fluide et moins précise mais d'autant plus dévastatrice. A deux mains, ainsi qu'a pleine vitesse, tu n'auras pas besoin de nombreux coups pour tuer ton adversaire, un ou deux pourront même suffire à mon avis dans la plupart des cas. A l'instar des fléaux d'arme, les haches sont puissantes et peuvent autant trancher que briser. Elles seront moins coupantes qu'une épée, briseront moins l'adversaire qu'un fléau, mais seront quand même capable de trancher un membre ou une tête ou de briser une épaule sans souci. La portée sera bien entendue réduite, mais la solidité sera au rendez vous. La bipennis à l'avantage non négligeable d'avoir en plus un double tranchant, permettant des revers meurtriers sans avoir a retourner l'arme ou à la changer de main. Et si vraiment tu veux jouer les gros dur une hache bipennis dans chaque main pourrait bien faire fuir les récalcitrants avant même le début du combat.

Rire du gardon, ca c'est clair, on ne le changera pas.

Les deux armes peuvent aisément se compléter d'un bouclier bien sur, à condition d'avoir acquis ue certaines technique à une seule main avec l'arme choisie, il est toujours possible d'abandonner le bouclier si l'on veux utiliser son arme a deux mains.

Eragon recula de quelques pas quand son instructeur du jour sortit deux nouvelles armes d'un râtelier, il écoute le résumé sur les deux armes : La Hache bipennis et la "bâtarde". Force, puissance et solidité face à la précision et l'habileté, le choix était presque déjà fait dans la tête du Poitevin.
Les quelques mouvements que fît l'Errant avec la hache et la bâtarde suffirent à laisse le Héraut en admiration, plutôt visible vu le sourire et la bouche béate qu'il arborait. Pour un novice en armement, ce qu'il voyait là était déjà un prodige.
Hache dans les mains il fît quelques maladroits mouvements avec la bête de métal avant de la reposer dans son râtelier une moue sur le visage.

Arf, je ne pense pas que l'image d'un homme qui utilise une hache ne colle avec la mienne, de plus mon style même s'il est pour l'heure inexistant, ne sera pas le mien avec une arme de ce type.. Voyons plutôt la bâtarde qui me semble plutôt bien..

Joignant le geste à la parole, l'homme empoigna la bâtarde de la main droit qu'il plaça au milieu de la garde, il effectua quelques pas et gestes qu'il avait vu au cours des années. Pointe en avant il fît mine de planter son épée dans un ennemie imaginaire, dessiner une croix dans l'air du bout de la lame pour tester son équilibre. Et c'est tout sourire qu'il la garda en main.

Eh bien elle semble m'avoir conquis, un bon compromis je pense. Et si nous attaquions le concret maintenant?

Oui maintenant qu'il avait quelques chose dans les mains l'Homme d'Armes était impatient d'arriver à en faire quelque chose de correct et pas seulement ressembler à un fou qui se débat parmi des ombres.

Terminant sa démonstration, Flaiche reporta son attention sur l'homme d'arme, avisant alors son air admiratif. Le gardon sourit, amusé, se disant qu'il avait du avoir une tête similaire devant ses frères chevaliers en les voyant pratiquer des armes aussi impressionnantes que leur maitrise de celles ci. L'histoire se répétait sans cesse, et se répéterait encore pendant de nombreuses années, l'errant en était persuadé. Lui même n'aurait pas cru à son arrivée qu'il serait un jour assistant du maitre d'arme et que le regard impressionné d'un homme d'arme se poserait sur lui. Pourtant il était bien la, et avait encore lui même beaucoup à apprendre. Mais pour cela, il était à n'en pas douter aussi motivé que l'homme d'arme devant lui semblait l'être.

Il le laissa donc faire, se donnant une idée de l'arme qu'il devrait choisir par ses propres moyens maintenant qu'il connaissait la partie théorique. Après quelques tests sommaires ponctués de commentaires, l'homme d'arme eu l'air satisfait de celle qu'il tenait en main. Ne voulant apparemment pas perdre la moindre seconde, il demanda la suite. L'errant sourit, se dirigea vers les râteliers et se saisit d'une épée courte tout aussi émoussées que l'arme d'Eragon. Il s'approcha de l'homme d'arme, la lame à la main.

Le concret...Je pense qu'il vaudrait mieux remettre cela pour plus tard. En effet, tu viens tout juste de choisir une arme. Elle te parait bien, mais tu n'as fait avec elle que quelques mouvements. Ce n'est qu'a l'usage que tu sauras si elle te conviens vraiment. Il ne te sera d'aucune utilité d'apprendre aujourd'hui à te servir de cette arme si tu réalises dans quelques temps qu'elle n'est finalement pas faites pour toi. Disons plutôt, cela ne sera jamais inutile mais ce serait pour l'instant une perte de temps. Il serait plus utile pour toi je pense que tu cherches à savoir si c'est bien cette arme qu'il te faut. Tu pourras choisir une lame au couleur de la licorne lorsque tu deviendras écuyer, il vaudrait mieux donc que tu sois sure du type de celle ci au moment de ce choix. Et pour cela, rien de mieux que la pratique.

Nous allons donc croiser le fer un moment pour te faire tester ta lame. Nous ferons un duel en trois points, nous ne compterons que tes points, le but ici n'étant aucunement de gagner ou perdre. J'ai prit une lame plus courte afin de te donner un avantage qui compensera un peu notre différence de pratique. Par contre, je vais prendre l'initiative pour corser un peu la chose.

Gardon qui se met en garde, attendant que son adversaire en face autant pour débuter leur échange.

Eragon, sa bâtarde émoussée à la main regardait l'Errant s'approcher des râteliers qui sans hésiter saisit une lame courte toute autant émoussée. Il s'approcha de lui et l'invita autant par les gestes que par la parole à entamer la phase pratique de l'entrainement. Eragon était adepte de l'adage "c'est en faisant des erreurs qu'on apprend" et c'est donc avec un beaucoup d'enthousiasme et un peu de peur il faut l'avouer qu'il se prépara à devoir croiser le fer avec l'errant.

Et les paroles de celui-ci confirmèrent le pressentiment, même s'il doutait qu'avoir une lame plus grande de quelques centimètres puissent palier a l'incompétence d'Era avec une arme aussi grand fût elle.

Bien.. et ben c'est parti.. j'espère pour toi que je ne vais pas mettre trop longtemps à mettre ces fameux trois points, car sinon l'exercice pourrait durer jusqu'à la tombée de la nuit dit le héraut apprenant le métier des armes.

D'ailleurs tout cela était contradictoire, un héraut se devait d'être neutre sur tous les plans et l'art de la guerre n'était initialement pas permis aux Hérauts.. c'est pourquoi les charges de connétable, capitaine etc ne lui était pas permises.. Pourtant comme lui avait dis Nith, quelques hérauts étaient passées par la Licorne et nul doute qu'ils avaient servis l'ordre comme actuellement Eragon n'était pas en train de le faire.. c'est à dire par les armes. Et c'était pour palier à ce défaut qu'il avait demandé les services d'un de ses frères.. pour montrer qu'il voulait s'engager pleinement. Mais il allait pourtant devoir faire un choix un jour, un choix sûrement difficile..

Mais bref, la n'était pas la question.. il devait pour le moment se mettre en garde car c'est Flaîche qui allait commencer les hostilités.. mais comment se mettre en garde, comment positionner les jambes? et son épée? Voila un extrait de toutes les questions qui taraudaient le Poitevin qui tenait devant lui sa bâtarde à deux mains.
Il se rappelait vaguement des combats d'entrainements ou même les duels qu'il avait pu observer sur la Lice de son village natal. Les jambes ne devaient pas être raides, mais souples.. il plia donc légèrement les genoux. Il avança son pied droit par rapport au gauche afin de pouvoir reculer plus rapidement s'il en avait besoin..
Bon pour les pieds s'était fait, maintenant il restait la question de l'épée.. comment la positionner? et pour le coup il n'en avait aucune mais alors aucune idée.. La positionner verticalement laisser le champ libre pour des coups latéraux, la positionner horizontalement serait se découvrir sur les coups verticaux..
Eragon dans sa logique poussée à l'extrême choisi donc la solution du milieu.. tenir l'épée en diagonale en ne comptait que sur sa rapidité d'exécution pour pouvoir bouger sa bâtarde dans la bonne direction quand le coup allait venir.

S'est donc la mine un peu perplexe qu'il regarda l'errant, puis lança un

Allons y!