Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne


 
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 [RP] L'incendie de Ryes

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Fournaise
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Fournaise

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptySam 16 Jan 2010 - 1:21

Dans l'auberge:

Les flammes avançaient maintenant le long du couloir de l'étage, léchant les pierres et brulant le bois du sol et des premières portes atteintes. Celle là, sur la droite, avait été laissée ouverte par quelque occupant pressé de s'enfuir. A l'intérieur, ballots d'étoffes entassés là pour une nuit. Ceux qui possédaient pareille marchandise auraient grand mal à la retrouver. Lui par contre allait se délecter avec plaisir de ce met délicieux.

Au rez de chaussée, le plafond brulant était traversé de vagues de flammes, pareilles à quelque surréaliste et mortelle tempête au souffle de braise. Seule la remise encore résistait à ses assauts. Il faudrait bien toutefois que cette porte maudite cède enfin. Il serait si déplorable de ne pas profiter d'une nouvelle joie destructrice et léchant ces futs d'alcool tout prêt à exploser dans immense gerbe de feu.

Partout dans la taverne se faisaient sentir craquements et déchirements. Ils étaient les signes d'une maison qui se mourait, mangée par l'ogre enflammé. L'air était entièrement envahi de cette fumée âcre qui à elle seule pouvait causer plus de morts que les plus puissantes des flammes de l'enfer.

La partie, en ces lieux, était sur le point d'être gagnée.
Première victime à rajouter à ce tout nouveau palmarès. Celle qui l'avait vu naitre. Celle qui lui avait permis de grandir.



Au dehors.

Le vent et les hautes flammes perçant par les ouvertures du bâtiment eurent tôt fait d'établir ce lien vers la demeure la plus proche du brasier. Le feu déjà avait léché les poutres extérieures, et prenait désormais pied dans ce bois si accueillant. La conquête se poursuivait, lente encore mais bientôt aussi dévastatrice que hordes d'envahisseurs déferlant sur les riches plaines fertiles du pays convoité.

Les villageois, apeurés par les hurlements du curé de la paroisse, ce prêtre aux harangues si virulentes et aux châtiments si violents qu'il les rendait effrayés dès lors qu'ils croisaient son chemin, les villageois donc, tentèrent tant bien que mal d'obéir aux ordres de ce guide se voulant céleste tout autant que spirituel. Làs, fort peu de leurs efforts ne furent récompensés. De Charpentier et de Notable, point n'y en a t'il eu, laissant les habitants en lutte en dangereux manque de récipients pour transporter l'eau salvatrice.
Point non plus de bras nouveaux, tant la populace semblait effrayée par le désastre. Certains déjà avaient du fuir tandis que d'autres, idiots et potentiels futurs cadavres, s'étaient réfugié en quelque cave ou remise qu'ils croyaient à tord protectrices.
Ironie de cette peur ancestrale du feu dévastateur. Quand l'union et la force pouvaient le vaincre en quelques instants, la terreur et la lâcheté lui laissaient coudées franches pour devenir plus destructeur encore.

Des petits groupes envoyés en précises missions, seules les deux jeunes femmes eurent main plus chanceuse. A moins que ce ne fut leur présence d'esprit qui guida leurs pas vers le nord, vers cette forteresse protectrice où elles savaient que plusieurs médicastres ou soigneurs résidaient. Pour l'heure, elles remontaient la rue du Faubourg, laissant derrière elles le brasier, longeant sur leur senestre les maisons des artisans, pour se diriger vers la route nord du village.

Devant l'incendie, l'action du Licorneux portait fort heureusement ses fruits. A force de harangue, ordres et mouvements de presse, il réussit à organiser les villageois, rendant leurs actions dès à présent efficaces. La chaine était mise en place, mais elle semblait encore hésitante, fragile, et surtout fort peu équipée pour pouvoir offrir au flammes dévorantes adversaire de taille.
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Antlia

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyDim 17 Jan 2010 - 1:30

[ Vers les écuries à Ryes en boitillant et bougonnant tout ce qu'elle peut]

Et merdoum! Elle avait chu, avait pris du retard et boitillait de plus.
Elle s'en sortirait surement encore avec un gros bleu mais n'en démord pas . Rapidement elle atteint les écuries, traverse la ligne des box dans la semi pénombre d'un jour qui se lève. Il lui faut seller Syrius au plus vite et il n'est pas trop éloigner fort heureusement .
C'est en avançant ainsi l'esprit préoccupé qu'elle se prend les pieds dans un objet laissé à terre , .
Mais pas possible ça! Ils laissent trainer les seaux en plein milieu à présent !

Seau ... seau .. Elle le prit en main, sera utile celui là en bas.( Elle y tenait oui ).
Elle flatta l'encolure de son cheval, lui murmura quelques mots à l'oreille puis le sella rapidement. Le cheval ne broncha pas, trop heureux sans doute de pouvoir sortir.

Seau à la main, elle se dirigea vers la herse déjà ouverte. Le temps d'ouverture de la herse lui permit de rejoindre Eragon et Akane. Elle leur lance un regard et juste quelques mots:


J'pars avec vous!

Et lancés à vive allure, les trois cavaliers se dirigent vers le village. Antlia a cette boule au ventre permanente, insidieuse... Ald .. Mais celle-ci a du faire ce qu'il fallait la connaissant. ben justement, la tête de mule, qu'avait elle inventé encore ou provoqué ?
C'est cela qui lui occupait l'esprit, serrant les rennes d'un côté, la anse du seau de l'autre.


[Quand on fait passer Ryes sur le Grill ]

Ils arrivaient du Nord . Les trois cavaliers passent devant l'auberge des voyageurs. Le feu n'est pas là mais plus ils s'avancent , plus l'odeur est tenace. A vrai dire, une odeur acre, mélange de suie et d'autres matières combustibles dont le feu devait se nourrir.
Les yeux commencent à lui piquer et c'est en approchant la place du marché que la chaleur vive se fait ressentir ainsi que le bruit macabre et caractéristique d'un incendie, tandis que ses yeux se perdent dans la contemplation de la danse des flammes.
Regard inquiet vers ses camarades...qu' ils avaient vu ou pas a travers la fumée qui s'élevait et envahissait Ryes.
Place du marché elle mit pied à terre. Mais bon sang ! Ne pas s'affoler, garder son sang froid et être méthodique.
Et son regard vient tout de suite à l'auberge du vieux François, là où Ald devait séjourner en attendant son ( peut être hypothétique [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 Icon_razz ) résultat d'entretien. En voyant les flammes lécher la maison, un frisson vient longer sa colonne vertébrale. Elle doit être quelque part, elle doit avoir fui. S'en persuader, s'en convaincre... Vu l'embrasement ils ne peuvent y aller.
Elle tend les rennes de son cheval instinctivement puis se faisant, elle regarde la maison à l'Est de l'auberge que les flammes tentent de s'approprier.


Là, il faut aller voir si il y a quelqu'un. Akane je te propose le rez de chaussée
.

Eut égard à sa blessure qui handicape Akane, la Blonde va prendre l'étage
.

Il faut la vider de ses occupants !

Elle posa le seau qu'elle avait en main puis couru vers la maison qui commençait à prendre feu .


Dernière édition par Antlia le Lun 18 Jan 2010 - 20:31, édité 2 fois (Raison : elle lache le seau ;))
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Aldraien

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyDim 17 Jan 2010 - 17:08

Dans la chambre, encore et encore, jusqu‘à ce que la mort...ou pas.

Qu’elle était longue à faire cette corde, ça trainait, de précieuses secondes perdues alors que la rouquine tente tant bien que mal de se concentrer sur le travail qui est le sien à cet instant, pas facile quand on sait que son esprit était obnubilé par l’objet égaré de l’autre côté du couloir. Fallait qu’elle trouve une solution pour aller récupérer son pendentif et rapidement de préférence, mais pour le moment elle ne pouvait pas les laisser, là.
Ca y est, finie la corde, fallait enchainer maintenant. Et encore une fois, c’est Erwyn qui prend la main, attachant rapidement la corde aux deux pieds du lit…Il faisait chaud dans la pièce et déjà la fumée commençait à passer le barrage de la couverture pour prendre possession de ce dernier espace d’air à peu près sain, la chaleur continuait à monter tandis que le vieil homme avait les cheveux collés sur le visage, transpiration mêlée d’angoisse, sans doute.
Les deux autres personnes, elles, ne bougeaient plus et regardaient la rouquine et le vieux chevalier tour à tour avec de grands yeux, à croire qu’il fallait leur gueuler dessus pour espérer quelconque réaction, pourtant ils avaient -enfin- servi à quelque chose, autre chose qu’à prier, du moins.


-On les fait descendre en premier...allez y, ça devrait tenir.
- " Ne vous en faites pas. Tout se passera bien. "

Coup d’œil vers le vieil homme puis vers le couple et, d’un geste rassurant, elle leur montre la fenêtre et la corde. Si tout se passait bien, ils seraient hors de danger dans quelques minutes à peine.
Ils s’y mettaient à deux pour rassurer le couple, pas qu’ils décident de ne plus y aller, de refuser de faire ce dernier effort pour retrouver l’air libre par peur de tomber dans le vide.
La femme passait en premier. Oui, cela valait mieux sans doute, vu le poids du bonhomme, pourtant la « religieuse » ne semblait pas vraiment rassurée, quoi de plus normal vous m’direz, elle était entrain de descendre le mur d’une maison en flamme à l’aide d’une corde faite de vêtements et de linges en tout genre, y avait d’quoi avoir peur, même si la femme avait été un guerrier aguerri.
Mais Dieu donne des ailes parfois, et après une cinquantaine de notre père, elle avait fini par arriver en bas.
Deuxième étape, après avoir attendu un certain temps, histoire d’être sure que la bonne femme soit bien arrivée en bas et en un seul morceau, la rouquine adressa un regard au deuxième luron, compagnon d’infortune bien plus rond qu’eux et sans doute pas habitué à ce genre d’exercice. Pourtant il allait falloir, pas d’hésitation donc dans la voix de la rouquine.


-A vous...

Une crainte : la corde allait elle supporter son poids ? Vu le gabarit, rien n’était moins sûr et, avant de se confronter à la descente, fallait déjà qu’il parvienne à passer la fenêtre qui avait pas du être conçue pour permettre à des hommes de passer par là en cas d’urgence, pour s’échapper d’un incendie, par exemple. Mais comme toute bonne chose a une fin, même l’agréable spectacle de cet homme entrain de faire passer chaque centimètre carré de sa graisse à travers l’ouverture étroite, en tout cas étroite pour lui, il finit tout de même par y arriver et entama la descente.
Pas de craquement, pas de bruit sourd ni de cri, la corde devait avoir tenu le coup.
La même idée que la sienne devait d’ailleurs avoir traversé l’esprit du vieil homme qui se pencha par la fenêtre afin de vérifier que tout était en ordre.
Le déclic.
La rouquine, elle, ne vérifie pas. Elle pense à autre chose maintenant que le couple était hors de danger et que son acolyte ne tarderait pas à l’être lui aussi. Elle doit le récupérer, elle doit y aller. Elle descendrait après.


-Allez y maintenant, suivez les. J'irai après vous.

Le vilain mensonge qu’elle venait de dire…enfin non, ce n’était pas vraiment un mensonge, juste une déformation de la réalité. Elle irait, oui, mais après avoir retrouvé son pendentif.
C’était sans compter sur le vieil homme qui n’était pas dupe une seconde et qui avait bien vite décelé ce qu’elle ferait si elle restait dans la pièce alors que lui descendait en bas. Oui, c’était intelligent un vieil homme, et ça possédait la sagesse…la sagesse de mettre en garde les personnes contre le danger. Et de son regard perçant, de son regard qui avait vécu, il la transperça pendant de longues secondes, fixement alors qu’elle avait l’impression de ne pouvoir lui cacher ses intentions. Pourquoi mentir, c’était inutile, il avait déjà tout deviné.


- " Les femmes d'abord. "

Tranchant, le ton était sans appel, et pourtant la rouquine en avait décidé autrement, bornée, têtue, et sans savoir que cela causerait bien plus qu’une simple dispute de la part de sa suzeraine ou de sa filleule.
Et cette fois encore, elle écouterait son cœur et non sa raison, une fois encore elle ferait une erreur, une erreur qui lui coutera cher, bien plus cher que les autres, bien plus…Chaque leçon a un prix. Celui là est élevé.
Alors dans les yeux du vieil homme elle plante son regard émeraude, toussant malgré elle sous l’effet de la fumée qui envahit peu à peu la pièce, qui peu à peu les tue…s’insinuant dans les poumons, perfide, et les prive de la vie à petit feu en prenant son pied du spectacle, elle regarde le vieil homme, forte de sa relative jeunesse et de sa solide détermination, sure d’elle, sure du bien-fondé de son action à venir, sure de tout…
Idiote.


- J'ai encore quelque chose à faire, avant.

Et ce qui devait arriver arriva…

Elle ne lui laisse pas le temps de répondre, consciente du refus qu’elle aurait subi et pas le temps de prendre le temps de converser…les minutes sont comptées si elle veut pouvoir récupérer la pierre. Trois pas et elle est à la porte, prête à l’ouvrir pour sortir dans le couloir.
Et dans sa tête, seulement le besoin de retrouver son bien égaré avant de sortir et retrouver sa famille, elle n’a même pas songé à la possibilité de mourir, inconsciente, elle n’a pas songé une seule seconde aux conséquences de ce qu’elle s’apprête à faire.
Un craquement dans son dos, mais elle n’y prête pas attention, trop absorbée, trop concentrée, trop…
Trop elle peut-être. Quelle idiote.


- " AAAAAHHHH.... NON, ne faites pas ça ! "
-Descendez avec les autres, je vous rejoins ensuite.

Dernière supplique du vieil homme, lui peut-être savait ce qui l’attendait si elle ouvrait cette porte, elle ne le savait pas, elle n’avait jamais été face à un incendie. Inconsciente…
Elle garde le regard sur lui, confiant avec cette étincelle qui la caractérise, tout en débarrassant la porte de la couverture qui en obstruait la partie inférieure.
Elle l’ouvre ensuite, sans se rendre compte qu’il avait raison : Elle n’aurait pas du faire cela. Elle aurait du l’écouter…et encore une fois elle avait fait le mauvais choix, celui de choisir le danger là où elle pensait qu’il n’y en avait pas, petite fille dans le corps d’une femme, inconsciente…idiote !
Sans qu’elle ait le temps de réagir, de s’écarter du danger, l’appel d’air qu’elle a elle-même provoqué en ouvrant la porte s’en va nourrir le feu, qui lui envoie en retour une boule de feu. Elle se jette sur elle, affamée, dévastatrice. De profil la rouquine, le côté gauche de son corps qu’elle a laissé exposé au couloir qui prend feu à une vitesse incroyable, incroyable sinon pour celui qui assiste à la scène.

Hurlements.
Terrifiants cris de souffrance qui déchirent les ténèbres et glace l’âme et le corps de ceux qui les entendent. Cris de remords et de douleurs pour celle qui n’a eu que ce qu’elle méritait. Seul le mal qui vient sans être mérité peut être plaint, mais celui là elle l’a bien cherché.
Premier reflexe dans la douleur, elle se jette à terre en se débattant, cherchant à éteindre les flammes, à arrêter la douleur qui la transperce de toute part alors que les flammes prennent possession d’elle. La peau brûle, les cheveux aussi. Tout son côté gauche est devenu brasier et menace de s’étendre encore plus sur le reste du corps.
Et elle qui ne souhaite qu’une chose, dire à son acolyte sa douleur, crier un « j’ai mal ! » venant du fond du cœur, venant du fond de l’âme, car son âme brûle, elle aussi, d’imposer un tel spectacle au vieil homme.
Quelques secondes seulement s’étaient écoulées, le temps d’une vie pour la jeune femme qui s’imagine déjà morte, qui repense à sa vie bien vaine au final. Qui pense à ceux qu’elle va retrouver, là-haut, et à ceux qu’elle perdrait, ici. Qui pense bêtement à ce qu’elle aurait du dire avant de partir à ceux qu’elle aime, à sa suzeraine, à sa filleule et ses enfants, à ses amis. Un simple « je vous aime », avant de partir rejoindre sa marraine et s’excuser d’avoir perdu l’objet qui comptait le plus à ses yeux. Qui pense à ce qu’elle aurait aimé faire encore, aux petits qu’elle laisse et qu’elle aurait aimé voir grandir.
Mais ce n’était pas fini, pas encore, pas si vite…pas avec le vieux chevalier présent près d’elle.
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Akane

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyDim 17 Jan 2010 - 22:26

[ Chevauchée des plus interminables ]

Cavaliers qui galopent vers leur destinée… Ou plutôt vers Ryes… Une femme et un homme, une brune intrépide n’ayant quasiment peur de rien, et une jeune recrue se demandant où il était tombé finalement. Ce n’était que ses débuts dans l’Ordre, et quels débuts, un incendie pour commencer, on aurait pu rêver mieux comme entrée en matière ! Elle était partie avec précipitation, la normande, et ne s’était pas rendu compte qu’une blonde derrière voulait les rejoindre. C’est en l’entendant les héler alors qu’elle s’approchait d’eux au galop qu’elle réalisa. Hochement entendu de la tête, traits qui se durcissent, et les voilà qui repartent, dans une chevauchée effrénée, les voilà qui se rapprochent du village. Mais c’était sans compter le comportement des montures, de sa monture, quelque peu effrayée par le spectacle qui se dessinait sous ses yeux. Akane sentit les prémices de son agitation, et flatta l’encolure de sa bête en lui adressant quelques mots, d’une voix rauque qu’on ne lui connaissait pas.


[ Et dans Ryes…]

Entrée par le Nord. Vision d’effroi en passant à côté de l’auberge envahie par les flammes. Odeur acre qui joue avec ses sens, gorge qui commence à s’irriter, souvenirs horribles qui ressurgissent. Bayeux. Une demeure qui brule. Une brune sauvée in extremis d’un brasier ardant, si bien que le curé de l’époque croyait qu’elle avait péri sous les flammes et avait propagé cette rumeur à tort. Ce spectacle, elle le connaissait que trop bien, et espérait qu’aucune victime ne serait à déplorer, mais elle avait quelques doutes. Son cœur se serre, des visiteurs, il y’en avait en ce lieu. Beaucoup. Trop. Mais qui au juste ? Craintes… Peurs…Il y’avait du moins les personnes en attente d’entretien, la louve s’y trouvait elle ? Envie de s’y rendre, de vérifier, de tenter le tout pour le tout, mais vu l’avancée des flammes, cela aurait été pure folie que de tenter quoi que ce soit. Et de là, sentir un grand sentiment d’impuissance envahir son âme, de ceux qu’on aimerait ne pas connaître, pester intérieurement, se dire qu’ils n’avaient pas été assez rapides, le seul espoir résidant dans le fait que peut être les personnes y séjournant avaient pris la fuite au plus tôt. Place du marché, la brune descend de sa jument, regarde Eragon un instant et lui demande si elle peutlle la lui confier. L’homme d’armes accepte et attrape les rennes. Son regard se posa de nouveau sur l’auberge, puis sur la maison à l’est de celle-ci qui commençait à prendre feu. Antlia la prend de court et propose de s’y rendre. Sans perdre de temps, les deux femmes s’y rendent. En s’approchant des lieux, la cavalière sent ses yeux qui la piquent, commence à tousser, non elle ne fléchirait pas, surtout pas maintenant, elle qui avait été malade il y’a quelques temps de cela. Elle se saisit dans sa besace d’un linge propre qu’elle humidifie avec de l’eau contenue dans une fiole, et place le dit linge sur son nez et sa bouche. Elle n’obtempéra à la suggestion de la blonde et s’occuperait du rez de chaussée pendant que l’errante inspecterait l’étage.


Dernière édition par Akane le Lun 18 Jan 2010 - 17:40, édité 2 fois
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Mackx

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyDim 17 Jan 2010 - 22:50

[En train de rangdoignonner une bande d'hurluberlus à moitié éveillés]

Le lavoir n'était pas loin ... et heureusement ! Parce que s'il avait été à l'autre bout du village, il n'était pas certain que l'incendie fut maitrisé. Ceci étant dit, ce n'était pas non plus certain à l'heure actuelle, mais c'était déjà en meilleure voie que dans le cas précédemment cité.

Après avoir crié encore pas mal, après avoir positionné un à un la douzaine de personnes qui étaient là, après avoir empêché l'un ou l'autre de sortir du rang et après avoir collecté les trois ou quatre seaux qu'ils avaient, le Cavalier était arrivé à ce que la file menant de l'auberge au lavoir fut raisonnablement placée. L'unique souci, c'est qu'il n'y avait pas assez de mon pour faire le trajet en sens inverse, afin que les seaux retournent vers le lavoir pour y être remplis, et ça, ça risquait de fort ralentir le trajet de l'eau vers les flammes ...

Tout en mettant en branle le dispositif, désignant deux responsables aux airs un peu plus dégourdis que le reste de la troupe : un au lavoir, pour remplir les seaux, et un au feu, pour les lancer sur les flammes, le Vicomte songeait.
Ils étaient trop peu nombreux ... et à moins d'une arrivée massive de gens ils n'y arriveraient pas. Il fallait se rendre à l'évidence, le feu était maintenant bien établi dans ses quartiers et à moins de réussir à couper l'auberge du reste du quartier, le quartier était perdu aussi. L'auberge, il ne fallait même pas en parler ... il n'en resterait rien d'ici quelques heures et ils auraient beau faire tout ce qu'ils pouvaient, elle était définitivement foutue.
Mais que faire ? Plusieurs solutions s'offraient à lui, mais aucune n'était vraiment réalisable ...

Le dilemme restait entier pendant qu'une idée prenait jour dans le chef du poitevin qui était alors retourné prendre place dans la chaine, remplaçant par sa présence celui qu'il avait nommé responsable du jet d'eau sur les flammes, et visant désormais la façade de la maison qui commençait à prendre feu, ce qu'il fallait à tout prix éviter.

Il fallait tout faire sauter ...

Si ils parvenaient à envoyer un tonnelet de poudre dans l'incendie, l'explosion soufflerait l'auberge et le feu, en manque de combustible, serait bien plus aisé à éteindre. Bon, évidemment, les deux maisons avoisinantes souffriraient quelque peu, mais si on laissait le feu faire son oeuvre, elles souffriraient tout autant, voir plus.

Il profita donc de n'avoir plus de seau en main pour crier d'une voix forte vers un des trois licorneux qui venaient d'arriver et de démonter non loin de la.


Eragoooooooooon !


Pourquoi lui ? Sans doute parce qu'il était poitevin, que le Vicomte savait pouvoir compter sur lui et qu'il le connaissait au final mieux qu'Antlia et Akane. En plus, il était homme d'armes et la carrure d'un ordre envoyé par un Cavalier l'impressionnerait plus que s'il était Errant ou Cavalier lui-même. Et Aristote savait que contre cet ennemi implacable qu'était le feu, la vitesse était de mise : pas réfléchir, obéir !
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Eragon.

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyDim 17 Jan 2010 - 23:56

[Au cœur de la tempête (comment ca s'est pas précis?)]

La terre dévalait sous les sabots des équidés et le duo s'était transformé en trio, rejoints par Antlia. Le paysage se réveillait, une douce lueur venait éclairer la plaine. A une heure ou quelques mois plus tard on aurait entendu le "cuicui" des oiseaux et vus quelques pèlerins se rendre à Ryes, là, c'était des cris d'agitations, le crépitement des flammes et une fumée noire et épaisse qui partait de Ryes jusqu'au ciel pour chatouiller gentiment Aristote. Et sans autre bruit que celui des chevaux, le trio arrivait en vue de Ryes. A des moments ou les gestes ont beaucoup plus d'importance que les paroles.. une véritable communion, un lien se créait entre les trois licorneux. Et c'était ce lien, cette "chose" psychique qui faisait toute la force de la Licorne.

Ils arrivèrent à Ryes par le Nord, il fallait agir vite et toujours parler peu.. Eragon sauta à terre tenant son étalon par les rennes. Le capharnaüm ambiant était aussi ressenti par les chevaux qui n'était pas calmes, il allait falloir les attacher à un endroit assez loin de l'incendie mais pas trop au cas ou il y ait une urgence. Le Poitevin marcha aux côtés des deux Licorneuse jusqu'à la place du Marché d'où ils purent contempler avec effroi l'ampleur des dégâts, s'en était quasiment fini de l'auberge du vieux François il n'en resterait sous peu qu'un tas de cendre. Il fallait à présent se soucier des maisons alentours..


[Ryes, place du Marché]

Quelques mots, des signes de tête et Eragon se retrouve avec trois montures quelque peu agitées à charge. Surtout celle de la cavalière comme quoi.. tel maître tel.. animal? Eragon opta pour l'arrière du lavoir, il était à distance convenable et ne risquait pas de brûler de sitôt. Et alors qu'il commençait à avancer trainant les montures derrière lui, un cri connu le sortit de ses pensées.

Eragoooooooooon !

Nom de gu! C'était le Vicomte ça, un cri comme ça ca trompe pas.. Le Trémouillois toussa et répondit sur le même ton.

Je m'occupe des montures et j'arrive!

Bon il fallait se dépêcher, mais le cri de l'Homme d'Armes n'avait visiblement pas arrangé l'état de peur des montures.
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Erwyn

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyLun 18 Jan 2010 - 11:26

[Au milieu de l'enfer, perdu dans ses propres méandres]

On l'a déjà fréquemment dit, mais le temps a parfois un pouvoir de plasticité parfaitement stupéfiant. Le destin du monde n'est-il qu'une immense gare, où l'on se dirige à chacun de nos choix par des embranchements divers et variés qui nous mènent vers une destination ? Et si... Et si tous les chemins menaient à Rome ? Et si tous les destins convergeaient vers un seul et même moment ? Et si le train de chacun pouvait croiser la route des autres ?

L'atmosphère était tendue dans leur fragile situation précaire, calfeutrés dans une chambre isolée d'un immeuble en flamme, coincés comme des rats par une monstrueuse tapette qui menaçait de les engloutir au moindre faux pas. Et qui tendait à l'une des souris le plus appétissant de tous les fromages ; tu le vois, ce collier, Aldraien ? Allez, viens le chercher. Viens. Tu ne risques rien. Tout n'est qu'une vue de l'esprit. "La cuillère n'existe pas". L'incendie n'existe pas. La chaleur que tu sens rendre moite chaque pore de ton organisme n'est qu'une illusion de tes sens. La sueur qui coule sur toi n'est rien d'autre que le jeu de ton imagination. La vie n'est qu'un rêve, Aldraien. Un rêve dans lequel tu es abimé, et dont tu dois à tout prix te réveiller. Réveilles-toi, Ald'. Les tiens t'attendent...

Derrière cette porte.

Erwyn était bien entendu nerveux. Il avait vérifié, revérifié la corde, tâchant de faire en sorte que chaque lien soit bien fait. Il l'avait attachée et larguée dans le vide, pour que chaque personne puisse enfin descendre. Pour que ce cauchemar cesse ; enfin. Il avait rassuré la femme du couple, en lui assurant que tout se passerait bien. Que tout irait pour le mieux. Ultime mensonge de celui qui veut rassurer son prochain avec le désespoir au coeur. Alors que le Titanic coule, alors que l'eau s'insère, et que l'on est derrière une porte épaisse comme une feuille de papier, que l'on grelotte de froid, et que l'on sait pertinemment quelle risque d'être la fin, dire à ses enfants "Everything is gonna be alright". Cruauté, ou illusion de se dire que l'on a "fait son job" ? Puis le deuxième. Puis ce poussât goitreux qui paraissait pisser dans la soie. Erwyn ne connaissait même pas son nom ; il ne savait même pas qui il était. Etait-ce un repris de justice ? Avait-il tué, violé, volé, pillé ? Qui était-il ? Que faisait-il ? Méritait-il de mourir ?

Ainsi étaient les Chevaliers. Ceux qui, en pareilles situations, choisissent toujours le parti de la vie. En priorité pour les Autres.

Et l'homme arrive au bas, alors que la fumée s'insère, alors que la fin est là, alors que tout s'est mis en place pour la grande bascule finale. Et le vieil homme, expérimenté, avec tout ce qu'il a vécu derrière lui, les guerres, les massacres, les meurtres, les scènes d'horreurs, les folies, malgré l'envie du "Plus jamais ça !", qui se retourne d'un bloc vers cette femme, vers cette vigie du Titanic en train de sombrer, qui regarde la porte ; comme si son réveil pouvait en être plus rapide. Ce serait si simple... On ouvre une porte, et tout est fini.


- " Allez y maintenant, suivez les. J'irai après vous.
- Les femmes d'abord. "


Des moments où l'on aimerait être Dieu. Où l'on aimerait commander aux éléments, aux hommes ; aux rois. Où l'on aimerait trancher, et ne pas laisser de choix aux êtres ; aux choses. Où l'on voudrait avec tant d'ardeur pouvoir protéger les hommes des malheurs, des horreurs qu'ils s'infligent eux-mêmes. Où la folie surgit sous le masque jovial de la tranquilité, bouillonnant, menaçant de faire sauter la cocotte minute. Erwyn aimerait que son regard seul puisse la dissuader. Qu'il n'ait pas à le faire. Il y a des instants. Des instants où des regards se croisent, où la glace croise le vert d'une prairie, où ils lisent la froide détermination, le besoin, la nécessité ; peut-être Erwyn comprit-il. Peut-être supposa-t-il. Peut-être même ne se doutât-il de rien. Et peut-être est-ce parce qu'il fut alors le premier à baisser les yeux et à tousser, qu'elle fit finalement ce qu'il lui avait dit de ne pas faire. Ce qui changerait deux vies.

Toussant peu après lui, comme si elle avait gagné son duel de justesse, presque sans en avoir envie, elle déclare alors, d'une froideur toute cadavérique :


- " J'ai encore quelque chose à faire, avant. "


Dieu, elle ne peut pas faire ça ! Elle ne peut pas être sérieuse ! Est-elle folle ? Est-elle désespérée ? Bon Dieu, elle va se tuer si elle...

Se retourne.

Erwyn a trop vu de morts. Le vieux Chevalier connait trop l'odeur du sang, de la mort et des larmes pour y être insensible. Il a trop connu le dernier souffle des hommes, les yeux aux ciels, un simple "Maman" aux lèvres. Il a trop vu la douleur. Il a trop vu les yeux pleins d'erreurs ; celles de ne pas avoir dit aux siens que l'on les aimait ; celle d'avoir participé à cette guerre, à ce combat ; celle d'être resté, par devoir, par loyauté, alors que tous et toutes voulaient rentrer chez eux. Il n'en peut plus. Il n'en peut plus de toute cette douleur, de toute cette barbarie humaine. Les yeux écarquillés, le vieil homme se projette en avant de toute la force dont il est capable, comme s'il pouvait courir jusqu'à la porte, comme s'il pouvait arrêter le temps, les choses, et tout changer. Mais tu n'es pas Dieu, Erwyn. Tu n'es qu'un vieux machin, qui a toujours survécu alors que les autres tombaient autour de toi ; un Longinus Moyen-Ageux. Un pauvre crétin, incapable de sauver ceux qui comptaient pour toi, et empêcher les gens de mourir. Tu survis, toujours, encore, alors que les gens meurent, que la douleur t'envahit, que ta tête menace d'éclater de désespoir, et que tu te demandes, encore, toujours, perpétuel, "Bordel, mais qu'est-ce que je fous là ?". Et tu t'oublies, vieux machin...

Le dos, fatigué d'un trop gros effort à pousser ce lit, fatigué de toute cette violence qui ne convient plus au vieil âge, craque soudain, en un craquement effrayant ; simplement celle d'une douleur osseuse et musculaire qui se libère en un instant, frappant l'ange en plein vol, et l'expédiant à terre, pour assister impuissant à....

L'ouverture de la porte.

Un magma béant. Un enfer explosif.

Tu te souviens encore des cris, Erwyn ? De ces cris de douleurs, lâchés par ta faute, parce que tu as été incapable de l'empêcher ? Tu te souviens de l'odeur de chair brûlée, de cochon grillé de la peau liquidifiée, de caramel des cheveux qui, comme des allumettres, brûlent à une vitesse folle. Tu te souviens de cet embrasement qui la prit sur tout le côté gauche, de toute cette lumière qui jaillit. Tu te souviens de ce goût d'horreur dans ta bouche ; de celui qui vous étreint lorsque vous savez que vous allez bientôt vomir. Vomir de dégoût. Vomir parce qu'il n'y a plus d'autre échappatoire. Tu te souviens de ces aigus fracassants, qui te terrassent les oreilles, qui te vrillent la tête, qui te submergent en un tréfond de douleur où tu ajoutes tes cris aux siens. Tu te souviens de ces borborygmes ineptes, ces syllabes lâchées laborieusement, alors que les flammes entrent, alors que tout ton univers s'embrase.

De quoi te souviens-tu ? Oui, tu t'es levé. Tu as été, bon an, mal an, jusqu'à cette foutue porte. Tu l'as poussée alors que tes mains se couvraient de cloques, et que ta propre douleur irradiait tout ton champ de vision. Alors que tes cris retentissaient, alors que tes NOOOOOOOON ! NOOOOOOOON hululaient à tue-tête violemment. Puis tu barras la porte. Tant bien que mal ; pour te donner un peu de répit. Pensais-tu ? A qui pensais-tu ?

Un soir d'été dans une réception oubliée d'un Duché prestigieux. Un soir de cocktail et de robes de bal. Un soir où un jeune chevalier, qui ressemble beaucoup à Erwyn, est à genoux, un homme dans les bras. Un homme richement vêtu, et qui parait si petit, si petit... Dans ses bras, que l'on en dirait presque un enfant. Un Erwyn qui a la Licorne cabrée sur son mantel, et qui pleure, qui pleure, qui pleure, qui hurle sa souffrance alentour, alors que la foule le regarde, alors que les yeux sont rivés sur le petit corps qui vire au gris, au violet, et qui le regarde. La mort de Thamior, Duc d'Imbleval. Chef d'une noble et puissante famille de France, voilà plusieurs dizaines d'années. Des yeux qui se lèvent au ciel, et regardent, comme s'ils voyaient déjà ce que les innocents voient, par delà nos réalités étriquées. Des yeux qui cherchent Dieu.

Et cette simple phrase, lâchée tout contre son oreille, qui retentit, en écho.... en écho... en écho... en écho... en écho... Celle qui lui dit que le poison est en train de le tuer.

- " J'ai ... maaaal... Maaaaaalll... Siiii.... Maaaaaaaal... "

Et Erwyn qui pleure, qui pleure, parce qu'il sait qu'il ne pourra le sauver. Qui pleure parce qu'il est arrivé trop tard, et que le Duc a bu cette foutue coupe. Son ami. L'un des plus grands qu'il avait jamais eu. Un homme d'exception. Un grand de grand. Qui mourut en appelant sa mère, la tête tombant en arrière dans les bras du Chevalier au Loup, qui renversât la tête lui aussi en arrière pour hurler à la nuit.

La vie n'est qu'un perpétuel recommencement.


- " J'ai maaaaaaaalllll... Maaaaaaaalll... "

Allez, vieux machin. Tu lui jettes la couverture dessus comme si c'était un morceau de chiffon, tu apaises les flammes alors que le feu a pénétré dans la pièce, et que tout autour de toi deviens confus, flamme, fumée, bois qui se déchire... Tout est perdu. Comme à ton habitude, vieux machin, tu as tout perdu. Encore et toujours. Tu l'emmaillottes comme on le ferait d'un bébé, et malgré les protestations de ton dos, malgré ta douleur, malgré ce que toi, tu souffres, tu avances avec ce nourrisson, avec la fumée qui se dégage de ton paquet-surprise, avec les cris de nourrisson qui braille, avec tes larmes qui dévalent, qui dévalent, qui dévalent, comme si tes joues étaient une montagne. Et arrivé à la fenêtre, tu la fais passer sur ton épaule. Tu la stabilises. Tu as ton mantel troué et déchiré où l'on peut encore voir l'emplacement des Licornes, tu as Raëlinch sur toi, tes sacoches sont jetées par la fenêtre, le paladin est au complet... Et tu as encore merdé. Tu aggrippes la corde, tu as du mal à respirer, tes yeux se brouillent, mais tu dois descendre.

Bordel, vieux machin, tu dois la sauver. Tu es Chevalier, après tout, non ?

Bordel.
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Bess Saincte Merveille

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyLun 18 Jan 2010 - 22:08

[Dans la campagne de Ryes - un peu avant le remue ménage]

Si tant qu'il y eut encore des gens endormis à portée de voix, il est sur et certains que tous se seraient réveillé le coeur battant et la peur au ventre. Quoi ? Vous avez jamais entendu une Bess chanter ? Et bien franchement je vous dirais "félicitez-vous en !!!".

En attendant ce sont les pauvres bêtes vivant ici et là qui en firent les frais :


*Bien heureux seroye sur ma foy,
Se vous tenoys en ma chambrette
Dessus mon lict ou ma couchette,
Plus heureus seroys que le roy
Plus heureus seroys que le roy

Faulx envyeux parlent de moy
Disant: de deulx j'en aymes une.
De cest une j'ayme chacune
Plus qu'on ne pence sur ma foy
Plus qu'on ne pence sur ma foy


Je vous passerais les fautes de tons, âmes sensibles s'abstenir bien évidemment. Mais elle s'en moque l'escuyère. Ben oui quoi ? Il fait froid, ça fait des heures qu'elle est sur la route, et seule qui plus est. Alors au bout d'un moment on s'ennuie voyez-vous...surtout la nuit. Alors on chante, on s'époumone, et si y a des oreilles qui le supportent pas elles ont qu'à voir ailleurs si le silence est d'or.

Je vous supply, pardonnez moy,
Et ne mectez en oubliette
Celuy qui la chanson a faicte
A l'ombre d'ung couppeau de moy
A l'ombre d'ung couppeau de moy


Tellement concentrée la Bessou, à chanter (faux) qu'elle faillit ne pas voir les lueurs émanant du village. Quoi qu'à bien y réfléchir n'aurait-elle pas entendu une sorte de poupou ? ou du bruit ? En fait maintenant qu'elle s'est tue elle entend la Bess, des éclats de voix, par contre c'est plus un halo lumineux qu'elle perçoit qui lui fait tilt.

D'aucun penserait qu'elle talonna son frison histoire d'arriver plus vite, et bien contre toute attente non. Au contraire, elle a, sans même s'en rendre compte tiré sur les rênes, les yeux fixés sur les ombres marquées par cet éclat suspect et mouvant. Un feu... un incendie.

Tout le monde s'imagine toujours qu'on réagit au quart de tour. hé ben nan ! C’est faux, pas toujours. Des fois l'esprit est plus lent ou ne veut pas croire ce qu'il voit, ou ne pas le comprendre. C'est seulement une fois le mot dans son esprit que celui-ci se mit enfin en marche. Elle éperonna enfin Cardinal pour une course contre le temps, si tant est qu'il ne soit pas trop tard.

Le vent siffle à ses oreilles alors que le cheval prend son élan, comme s'il comprenait lui aussi qu'il y a urgence. Elle n'entend plus rien cette fois, sauf son coeur qui semble remonter dans sa gorge, la peur du feu... la pire bien qu'elle n'en a jamais souffert par le passé, le feu est ce qui la terrorise le plus. Comme s'il avait une vie propre, une soif, une envie de grandir et consumer tout ce qu'il peut sur son passage. Pire que l'Ogre ou la Sorcière qui fait peur aux enfants.

Ses pensées sont interrompues par le staccato des sabots frappants le pont, et à l'instar de ce qu'elle aurait pu penser, les rues sont vides. Elle traverse la places des ducs sans même ralentir l'allure, s'engrangeant dans la Grand Rue puis sur la place de la Licorne avant de s'apercevoir qu'elle est allée trop loin.

Avec toute la grâce d'une femme rompue aux armes et au maniement des chevaux, (ben quoi ? C’est moi qui narre non ? ) Elle fit faire une demi-volte au frison pour revenir sur ses pas, se dirigeant au son des cris qu'elle pouvait maintenant entendre, enfin cris... vocifération et là c'est la foire, un curé qui hurle, un Mackx qui renchérit devant trois pelés et un tondu, enfin façon de parler. Et la fournaise (^^). Elle n'a même pas besoin de tirer sur les rênes car le Cardinal n'étant pas friand de ce genre de spectacle a freiné des quatre fers !

Le spectacle est des plus effrayant, quelle que soit la mine affichée, les faces sont rougies par la chaleur. Le feu a plus qu'entamé l'auberge du Vieux François, et a commencé à s'étendre à la maison voisine. Le feu est loin d'être circonscrit. A peine le temps de descendre de son fabuleux destrier (oui j'ai le droit je suis la narratrice ! ) La fumée commence déjà à l'incommoder, tout autant que l'odeur lui piquant le nez. Tape vigoureuse sur l'arrière train du Cardinal, histoire de lui faire comprendre que s'éloigner est la meilleure solution (comme s'il ne le savait pas déjà le bougre), elle s'élance vers la droite pour rejoindre deux formes féminines qu'elle croit avoir reconnu.


AKA....


Trop tard, les deux Licorneuses se sont précipitées à l'intérieure et c'est sans même y réfléchir que Bess les suivis au pas de course
___________________________________

Edit pour information.
* : Chanson trouvée ici, "Hélas, mon cueur n'est pas à moy"


Dernière édition par Bess Saincte Merveille le Mar 19 Jan 2010 - 8:25, édité 1 fois
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Flaiche

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyMar 19 Jan 2010 - 0:12

[Arrivée devant l'auberge en flamme]


Rencontre des plus brutales avec la population du village. Fort heureusement, il n'y avait pas eu de blessé dans la collision. Une chance, au vu de ce qui arrivait non loin, si les rares personnes capables de prodiguer des soins se blessaient elles même avant d'arriver là ou leurs connaissances allaient être mises à rude épreuve, cela risquait d'aggraver encore la situation déjà bien assez complexe.
Il avait finalement atteint l'auberge, non sans mal ceci étant, la course effrénée et la chute qui lui avait coupé le souffle en plein effort lui donnait quelques difficultés à reprendre son souffle. L'entrainement avait du bon, mais il ne résolvait pas tout, les conditions exceptionnelles de cette mésaventure tragique le lui montrait.
Ce petit désagrément ne l'arrêterait pas pour autant, il n'allait pas faillir parce que son souffle était mit à rudes épreuves, après tout, il le retrouverait maintenant qu'il était sur place.

Relevant la tête sur son objectif, il vit qu l'auberge était déjà condamnée, de bien loin même puisque les flammes s'attaquaient déjà à la maison suivante. Plus le gardon s'approchait du sinistre, plus l'air devenait chaud et irrespirable, la sensation désagréable d'étouffement le prenant un peu plus lorsqu'un mouvement d'air faisait tourner la fumée dans leur direction.

Petit tour d'horizon de la scène, recherche d'éventuels premiers blessés que l'on aurait portés à l'écart....
Rien, personne. N'y avait il donc aucun client à l'auberge, ou est ce que tout espoir de les retrouver vivants était d'ores et déjà réduit à néant, à l'image du brasier prenant place devant ses yeux. Tout était déjà terminé, ou risquaient ils encore d'entendre le hurlement strident d'un dormeur réveillé par les flammes léchant ses chairs. Si l'on considérait l'avancée du feu dans l'auberge, cette dernière solution était assez peu probable. Tant mieux, le gardon n'avait aucune envie de sentir son sang se glacer d'entendre une telle chose.

Bref, chercher une tête connue, qui sait, d'autres licorneux devaient surement déjà être sur le pied de guerre, ils pourraient surement le renseigner et lui dire si quelque chose avait déjà été fait et prévu pour les blesser. Le gardon n'eut pas besoin de se poser trop longtemps la question, entendant la voix d'un frère, il en était sur, en appeler un autre d'une voix forte. Il connaissait cette voix, il en était persuadé, mais du attendre de voir le visage de Mackx à travers la fumée pour se trouver idiot de ne pas avoir reconnu sa voix tout de sui
te.
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Brasier

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyMar 19 Jan 2010 - 15:17

Bientôt que des cendres....

Oh oui cette maison ne serait bientôt plus que cela. Cendres fumantes, tas de bois noircis, fumée âcre finissant de se répandre dans l'air. Elle les sentait tout proche, si proche, là derrière cette porte qui lui restait close. Rage d'ainsi sentir ses premières victimes depuis si longtemps à un retour de flammes. Et quelle joie ce fut lorsque cette humaine finit par lui ouvrir le dernier rempart à sa faim dévorante et lui permit de venir lécher ses chairs. Trop rapidement certes mais cela ne la rendit que plus impatiente de les dévorer et de s'en délecter.

Impatience oui, ce qui eut pour résultat une explosion magnifique alors qu'en bas l'autre proie venait de finir dans ses bras. L'alcool, non les alcools, les capiteux, les légers, les fruités, les tords boyaux... Tout avait pris feu instantanément lui permettant de gagner encore en vigueur et de finir enfin son oeuvre au rez de chaussée. Après le bruit initial, une multitude d'autres vinrent annoncer à l'extérieur ce qu'on pouvait commençer à y voir tandis que la bâtiment s'effondrait lentement, les poutres maitresses cédaient les unes derrière les autres.

A l'étage, la chambre du couple de marchands ronronnait depuis déjà quelques temps alors que les étoffes avaient fini tristement leur vie. Le plancher était devenu brûlant, parsemé de trous béants ici et là donnant directement sur le brasier en-dessous. La pièce du Chevalier était désormais ouverte largement à ce dernier. Le sol devant la porte céda à son tour tandis que les meubles semblaient rongés de l'intérieur et se joignaient à la danse.

Sous peu désormais, l'auberge du Vieux François serait du passé.

Mais elle n'était pas encore repue, oh que non. Tout juste de quoi attiser son appétit que ce lieu. Déjà elle avait cherché la prochaine partie du festin à peine entamé et ses doigts avaient choisi la maison à l'est, celle toute proche du tisserand et de sa famille. Encore des proies vivantes, encore du tissu, encore du bois, encore et toujours plus.... Cette fois elle attaquerait sur plusieurs fronts à la fois, après tout elle en avait la puissance. Le toit d'abord dont les tuiles commencèrent à sauter puis les fenêtres au premier et en bas. Bientôt ce serait l'intérieur et elle gagnerait encore en force et eux... Eux, avec leurs misérables seaux, ne pourraient que trembler devant elle qu'ils avaient cru un jour dompter, les pauvres fous.
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Le Père Eudes

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyMer 20 Jan 2010 - 9:42

Ahlala, ce qu'il ne fallait pas faire pour veiller sur ses ouailles bon sang de bois !
Non mais regarder moi ça, un cureton de campagne en train de passer des seaux les uns après les autres, à quelques pas d'un brasier ardent qui ne faisait que croître sans cesse. Y parviendraient ils dans ces conditions ?
A priori non. L'auberge flambait de plus en plus et leurs efforts paraissaient totalement vains. Le feu s'amusait même à les narguer en se jetant goulument sur la maison à l'est, lui faisant subir petit à petit le même sort que le débit de boisson.
Il fallait plus de monde, il fallait plus de seaux, et il fallait plus de coordination. Le monde lui, arrivait petit à petit, comme peu pressé de s'éveiller en ces heures matinales malgré l'urgence et le dangereux de la situation. Le village tout enter était menacer, et plus le fe se propagerait, moins ils auraient de chance de l'éteindre, surtout s'il fallait gérer plusieurs foyers de flamme en même temps, ce qui risquait d'arriver si ils ne parvenaient pas au moins à limiter la progression.
Peut être serait il bien finalement de mettre l'office aux aurores, ainsi les gros dormeurs seraient bien obligés de prendre l'habitude de se bouger l'arrière train malgré qu'il soit tôt. Tout comme cela serait pour lui, sauf que lui était la. Il était persuadé que nombre d'habitant roupillaient encore, inconscient du drame et des dangers que cela faisait porter sur eux, sur leur maison, et sur le village entier. Bon dieu que ca pouvait agacer le prêtre. Ne plus y penser, ils allaient tous de toute façon finir par se lever, l'aube naissait, et le vacarme était de plus en plus conséquent.

Pour les seaux, d'autres allaient arriver sous peu, avec le charpentier, et peut être avec aussi avec le premier notable. Il aurait été bien qu'ils arrivent avant que le village ne soit en cendres cela dit ! Mais que foutaient donc ces deux imbéciles !!! Les femmes étaient revenues, accompagnés par ce qui semblaient être un candidat potentiel pour les divers soin à apporter. Mais eux ?

Peu de temps après, le premier revenait....seul, sans avoir pu mettre la main sur le premier notable. GRAAAA nul doute que ce sac à vin devait encore dormir, aidé encore une fois par les nombreuses tournées qui n'avait pas du manquer d'être servies la veille au soir dans l'auberge même qui flambait en cet instant. Finalement, l'incendie aurait peut être l'avantage de sortir cet imbécile au regard double ainsi que ses compagnons de beuverie de leur frénésie alcoolique. Peut être qu'alors leurs femmes cesseraient de venir lui rabâcher les oreilles avec leurs jérémiades incessantes. Qu'y pouvait il lui d'ailleurs, c'étaient elles leurs épouses après tout, à elle d'user de leur rouleau à pâtisseries pour remettre ces manants dans le droit chemin. Il n'avait épousé personne lui, Dieu l'en garde, et c'était mieux ainsi. Alors quoi ?
Si si, un poil égocentrique le Eudes, mais après tout quel serviteur de Dieu n'a pas son petit défaut dirais je ? Saint homme ne veut pas dire homme parfait, ne vous en déplaise.

Aristite, partit chercher le charpentier, revient à son tour, encore un peu plus seul que le premier, si l'on peut compter l'air de chien battu imprimer sur son visage en croisant le regard du père. Pour sur, un grand moment de solitude pour le pauvre hère.
Colère qui remonte d'un cran chez le père. Manquerait plus que les trois autres imbéciles se pointent sans avoir ramené personne et la ca serait vraiment le bouquet ! Cela dit....valait mieux ne pas attendre que cela n'arrive, sinon une autre poussée de gueulante allait prendre le prêtre et cette fois, loin de réveiller les endormis, il risquait de voir fuir tout le village ou qu'on le ligote pour qu'il passe ses nerfs sans risque. A voir certains habits, des membres de la forteresse étaient présent, nul doute qu'il sauraient mieux que lui prendre la situation en main, habitués qu'ils étaient à suivre des consignes précises et à en donner surtout.

Bien, après une petite soufflante passée aux deux incapables et les avoir envoyés aider les autres, le père s'enfonça dans le village, se retroussant les manches, l'oeil rouge et la colère encore contenue, tout décidé qu'il était à retrouver lui même ce fichu charpentier, ce fichu premier notable, et un nombre conséquent de leurs fichus seaux. Et dieu savait, pour le moment, qu'il valait mieux pour eux qu'il ne les retrouve pas tout deux attablés devant une bonne bouteille à bavasser et deviser en toute insouciance alors que d'autres en bavaient pour tenter de sauver le village au péril de leur vie. Sinon grand dieu....il ne savait pas s'il pourrait se retenir de leur faire avaler leur foutu boisson par un endroit de leur anatomie qu'Aristote lui même n'avait pas prévu à cet effet !
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Erwyn

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyMer 20 Jan 2010 - 23:00

[ Comme un bateau en papier au milieu d'une machine à laver ]

La chance, le hasard et le destin font partie de ces éléments implacables bouleversant de façon parfaitement impitoyable les vies et les évènements. Car quelle aurait pu être la suite des évènements si Erwyn n'était pas parvenu à descendre, et qu'il était mort dans l'incendie, laissant Aldraien se consumer dans les flammes ? Que se serait-il passé s'il n'avait pu récupérer Hauteclaire ? S'il n'avait pu empêcher que la Sainte Ampoule ne tombe entre de mauvaises mains ? Que se serait-il passé si Dieu avait soudain décidé de le rappeler à lui, par une voie des plus impénétrables ?

Certainement pas de bonnes choses, vous pouvez m'en croire.

Il avait chaud. Il avait mal. Il ne réfléchissait pas ; mais son esprit était envahi par des pensées horribles, lui rappelant tous les morts qui avaient jalonnés son parcours, par sa faute ; sa faute. L'oubli est parfois l'une des meilleures solutions de la vie ; et quel pénible sort que celui de ne pouvoir oublier... Le tas de chairs compact sur ses épaules, ployant sous la charge alors que le feu envahissait tout, tentait de dévorer impitoyablement toute forme de combustible, faisant paraitre la pièce en une sorte de hammam démoniaque, de succursale de l'enfer sur terre.
Il enroulât ses jambes autour de la corde, tâchant de s'assurer le plus de stabilité possible. Il accrocha ensuite la rousse brûlée à son dos, la forçant à s'accrocher à lui par les mains et les pieds. Puis il enroulât des morceaux de tissu autour de ses mains, comme des moufles, pour se protéger de la corde chaude qui raviverait ses brûlures. Puis, moine en mantel de pélerine grise rapiécé et troué, il basculât dans le vide, tâchant de ne pas trop réfléchir à ce qu'il faisait, aux risques qu'il prenait, à leur situation. Et la descente débutât.
Laborieuse. Rude. Ses mains le faisaient souffrir le martyr ; ses pieds accrochaient mal à la corde, ses bottes glissant facilement ; ses yeux s'embuaient de larmes, larmes de culpabilité, de chaleur, de douleur. Tout son corps était moite de sueur. Et ses vieux muscles noueux, tendus à se déchirer, souffraient sous le sac à dos improvisé qui se nouait sur lui. Il descendit. Laborieusement, priant toujours, la peur lui nouant les entrailles, son scrotum se racornissant comme un vieux raisin Thompson asséché, il descendit. Celui qui avait vécu des batailles innommables, qui avait été le premier chevalier à brandir l'étendard fleurdelisé sur les remparts d'Angers... Cet homme-là avait réellement peur du feu. Et peur pour la vie de celle dont il avait la responsabilité.
Une explosion se fit entendre. Une secousse violente déchirât la masure, une boule de feu remontant comme de par la cheminée, soufflant le rez de chaussée, finissant d'embraser tout ce qui pouvait l'être. L'alcool, l'eau de feu, avait attisé les flammes, avait rendu le colosse plus puissant que jamais. Erwyn fut ballotté sur sa corde comme un fétu de paille par le souffle, le faisant faire des tours, des détours, comme sur une gigantesque montagne russe improvisée. Sa vision se brouilla ; ses cheveux voletèrent au vent, alors que son cri retentissait dans la nuit. Son coeur accéléra encore la cadence, battant à ses oreilles comme un tambour de guerre mongol. D'autres secousses se firent entendre, alors que les poutres de soutènement lâchaient une à une, et basculaient. Secousses qui rendaient la descente difficile. Le sol était encore loin, et il ne devait pas lâcher. Il ne devait pas... NON !

L'une de ses mains, huileuses, avait glissé sur la corde.

Et on vit alors un vieux chevalier, dans le petit matin naissant de janvier, suspendu à une corde fragile faite de vieux tissus effilochés et rapiécés, agité au vent face à une maison en flamme, portant sur ses épaules un paquet de chairs gémissantes, qui avait été quelques instants auparavant une si belle femme. Et ce chevalier n'était plus retenu de sa chute que par la force d'une seule de ses mains... Et par un lit qui s'embrasait. Le feu gagnât le lit. Il le léchât consciencieusement, comme on croquerait les contours d'une pâtisserie avant que de l'attaquer franchement. Puis, ceci fait, croquât à pleine dent le bois massif du lit, qui, gémissant, émit des fumées qui allèrent s'ajouter à la colonne de celles déjà formées. Erwyn, suspendu à l'une de ses mains, se raccrochât vivement, et entreprit la descente avec plus encore d'ardeur à la tâche. Car il voulait atteindre le sol pour la mettre hors de danger. La faire soigner. Tout faire pour elle. Pour qu'elle ne meure pas. Elle ne devait pas mourir. Il ne devait pas le permettre. Et la descente de recommencer, laborieusement, avec petits à-coups.

Jusqu'à ce que...

La chute arrive. le lit, attaqué, acculé, dût lâcher ce qu'il avait de plus précieux avant de mourir : et les liens qui attachaient la corde au lit, lentement, un par un, se consumèrent à petit feu. Le dernier lâchant, le vieil homme n'était plus qu'à deux mètres du sol, quasiment rassuré de voir un sol stable et sain se profiler. Ils chutèrent, sans un bruit. Comme deux paquets de linge. Ils tombèrent violemment, et retombèrent sur les jambes d'Erwyn. Ne supportant pas le poids, elles plièrent, et le vieux chevalier tombât sur le cul de deux mètres de haut, avant de basculer sur le côté. Une vive douleur s'insinuât dans tout le bas de son dos, déjà largement éprouvé par la descente, et par le pousser du lit. Il avait mal, si mal... Et il était fatigué. La fin de la descente l'avait poussé au bord de la fatigue, et... Il se devait de continuer. Il devait... la conduire. Il se relevât, péniblement, avec lenteur, en grognant. Il prit la jeune femme dans ses bras, et avança, avança, avança...
Des silhouettes étaient face à lui. Mais douleur, fatigue, brouillaient tout. Il devait... continuer. Un pied devant l'autre, il s'éloignait du brasier, le chaud devenait froid, et... Les silhouettes se rapprochaient. Continuer. Au paroxysme de la fatigue, il posât Aldraien à ses pieds, ne parvenant à émettre aucun son. Et lentement, sûrement, Erwyn tombât sur les genoux, regardant le ciel de ce regard brouillé et flou. Les nuages étaient noirs... Mauvais signe.

Le vieux chevalier, tombant en arrière, basculât de même dans le néant, Raëlinch sur le dos, les vieux emplacements des insignes de l'Ordre clairement visibles, N'ayant qu'une envie... Dormir. Profondément.
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Antlia

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyJeu 21 Jan 2010 - 0:46

[ Maison du tisserand, à l'Est de l'Auberge, qui commence à prendre feu, sisi je vous assure !!! ]

Ils étaient arrivés de la Forteresse, l'organisation peut être hâtive était faite, le seau qu'elle avait pris lâché. L'Etoile n'attendit même aucune rouspétance, ni de "mais". De toutes les façons il n'y en eu aucune ce qui arrangea certes les affaires de la blonde qui tout en se dirigeant d'un pas vif vers la maison voisine de l'Auberge du Vieux François, attacha sa longue chevelure blonde en une queue de cheval et mit le tout dans sa chemise .
Tout en se dépêchant, elle prit le foulard contenu dans sa poche, s'arrêta devant un seau remplit d'eau y laissant tomber son foulard, l'essora puis le noua sur son nez , couvrant ainsi ses orifices respiratoires . Restait le problème des yeux ... Elle verrait après ça, oui après .
Elle reprit sa course puis arriva devant la porte: mouvement de la main afin de l'ouvrir mais elle se retrouva acculée au bois. Fermée! et en plus ils avaient fermé la porte! Elle regarde de tous cotés et son regard s'arrêta sur la fenêtre de droite, une chaise ... oui c'est cela . Elle prit la chaise en main puis dans un élan de son corps la lâcha vers la fenêtre faisant un geste de son bras afin de se protéger des éventuels éclats .
La vitre se brisa dans un grand fracas, que l'on aurait pu attribuer au dégât du feu d'ailleurs, qui faisait un raffut du sans nom.
Elle regarda sa cape qu'elle n'aurait de toute façon pas pu emporter a l'intérieur l'ôtât puis s'en entourant le poing fit tomber les morceaux de verre qui restaient encore accrochés.


On peut y aller, la voie est libre !

Elle laissa sa cape à l'extérieur, puis franchit la fenêtre pour se trouver dans une échoppe . Elle fut tout d'abord surprise puis vit l'escalier et en essayant de couvrir le bruit du feu qui commençait à gagner :

L'étage ! J'y monte !

Pas un mot de plus, il fallait faire vite. L'angoisse était là, une sorte de peur aussi, normale devant le danger, mais qui renforçait la ténacité de la Blonde. Elle grimpa l'escalier de bois qu'elle avait voulu monter deux à deux mais impossible . Il n'avait pas l'air d'être bien costaud celui là! Rah tout va bien ! Non rien ne va !
Elle avance , trouvant l'air de plus en plus vicié au fur et à mesure qu'elle grimpe puis entre dans un pièce de vie. Elle n'a qu'une envie c'est d'ouvrir une fenêtre afin de respirer. Mais elle sait que si le feu est présent dans la maison cela ne ferait que l'attiser .. Quoique avec la jolie ouverture qu'elle venait de faire en bas...
Elle inspecta la pièce de vie puis revient à l'escalier puis cria bien fort :
Personne dans la salle de vie ! Précaution .. au moins, Akane saurait que c'était fait.
Puis elle entreprit d'aller plus loin, elle fit le tour des trois pièces qui se proposaient à elle : un réduit dont elle fit vite le tour, n'offrant aucun recoin. La suivante était une chambre qui semblait vide . Elle héla alors :


Y a quelqu'un ici ?! Réveillez vous, y a l'feu ! Nous sommes là pour vous aider !

Elle regarda les recoins de la chambre, rien, souleva le matelas de paille afin de finir son inspection . Tant mieux, ils ont fuit.
Par acquis de conscience elle ouvrit la porte de la troisième pièce, une chambre avec un lit pour une seule personne. Pas de fenêtre, juste un lit jeter là. La chambre n'avait pas l'aspect de la première et d'un seul coup d'œil elle avait plus l'impression d'être dans une porcherie que dans une chambre tellement elle semblait crasseuse. Personne , il n'y avait personne alors la Belle se retourna afin de quitter la pièce lorsque son regard se porta dans un coin: une forme, ronde, avec des yeux agars .. Une boule ! Elle s'approche de la boule aux yeux pour découvrir une femme recroquevillée dont les formes lui paraissent plutôt évasée et en chemise de nuit .

Je me prénomme Antlia et on va sortir de là ! Il n'y a plus personne dans la maison à part vous ?


Mais qu'est ce qu'elle lui demandait là? Autant parler à une courge, et encore la courge elle aurait pu la porter .Mais elle n'eut de retour qu'un grognement puis un chant. L'Etoile arrêta le mouvement de main tendue qu'elle s'apprêtait à faire quand elle regarda la femme . Un moment d'hésitation pour la regarder un peu plus. Elle devait être terrorisée la pauvre. Alors elle la prit par le bras puis tenta de l'entrainer avec elle mais déjà son poids était un frein. Elle s'en rendit compte . Mais qui plus est, elle n'avait pas l'air d'avoir envie de bouger .Mais ils vous ont laissé là? Vous ont abandonné?

Rah les mots qu'elle venait de prononcer, la femme lui sauta presque dessus, la belle faisant un pas de côté, et la femme obèse venant se cogner la tête contre un des montants du lit. la femme s'écroula alors sur le sol, sonnée.L'Errante resta là quelques secondes, comme interdite puis lâcha un juron qui ne sera aucunement retranscris ici.

Et je vais faire comment moi maintenant? Rahhh !


Elle regarda hâtivement la chambre, le lit, la salle de vie derrière où les attendait l'escalier -ah oui l'escalier, on en touchera deux mots par la suite - Son esprit calculait, faisait des hypothèses , cherchait. Elle ne pouvait pas la porter, c'était impossible ... la faire rouler ? Elle n'irait sans doute pas droit et ne passerait de toutes les façons pas la porte!

Ça devenait urgent, elle entendait le crépitement du feu qui léchait maintenant le toit de cette maison. dernier tour d'horizon sur la chambre, nerveuse puis son regard se fixa sur le drap . oui Le drap .
rapidement , elle enjamba le corps inanimé de sa bal... de la femme/ folle, tira le drape du lit afin de l'étaler a terre puis se mit à quatre pattes à terre, dos contre la victime et à l'aide de ses jambes arquées elle poussa de toutes ses forces, laissant échapper un cri lorsque sa victime roula. Elle se retourne de suite, constatant que la roulade la conduite sur le drap, mais aussi une odeur qui lui prit encore plus la gorge.

Mais ils s'occupaient pas d'elle dans cette maison ?
C'est quoi ces gens qui abandonnent les plus faibles!


Furieuse, ce qui lui décupla les forces, elle prit le bout du drap dans ses deux mains puis commença a tirer de toutes ses forces, avançant doucement mais surement vers l'escalier, se cambrant sous l'effort, dos rond, poussant de tout son poids sur ses jambes. Elle serrait la mâchoire sous l'effort jusqu'à l'arrivée à l'escalier.
La fumée se faisait épaisse, le feu n'était pas loin . Il allait falloir la faire descendre !
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Aldraien

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyJeu 21 Jan 2010 - 15:07

Souvent, les hommes redoutent une chose plus que n’importe quelle autre. Ils redoutent l’enfer, ils redoutent d’être maudits, pire, ils redoutent simplement la mort, ne sachant pas ce qui se trouve derrière elle. Oh bien sûr, ils peuvent se réfugier derrière Dieu, croire en lui comme on croit à un dernier espoir, comme on croit à un répit de courte durée.
La mort : la peur commune à chaque être, à un différent niveau d’acceptation.
Mais il existe une chose que les hommes ne savent pas, tant qu’ils ne l’ont pas vécu du moins, c’est qu’il y a pire que la mort…
Il y a la douleur. La douleur constante, qui vous transperce de part en part comme on vous transpercerait d’une épée sans que vous puissiez vous en défendre. Cette douleur qui vous prend aux tripes et les retourne, tellement que vous en avez presque envie de vomir…de douleur, juste pour tenter de l’expulser par cette ultime solution.
Une douleur insoutenable, de celle qui vous donne envie de frapper contre un mur, de vous briser les os, simplement pour ressentir une autre douleur, quelque chose qui prendrait la place de celle-ci, moins affreuse, ou que l’on pourrait justifier au moins, en se disant : « Celle-ci, c’est moi qui l’ai provoqué, je sais d’où elle vient, je sais que je l’ai voulu. », celle dont on ne se demande pas pourquoi, pourquoi le sort m’a-t-il choisi, moi ?
Et parfois, arrivée à un point, on se demande si la mort ne serait pas mieux, si elle n’arriverait pas comme une délivrance à un combat qui dure depuis trop longtemps, qui nous fatigue, qui nous use…qui affaiblit cet esprit qui porte ce corps meurtri, ce corps devenu loque, devenu tas de chairs inutiles, et pourtant qui continu à le soutenir, parce qu’il n’a pas le choix.

Cette douleur pire que la mort, c’est ce que Ald est entrain de vivre en ce moment même, alors que son esprit tout entier se concentre pour la repousser, pour éteindre par sa seule force le brasier qui a pris comme foyer son propre corps. Et un silence, soudain.
Une couverture, sur elle, et les flammes qui s’apaisent.
Dieu l’a-t-il entendu ? Lui qui ne l’aimait plus, qui l’avait rarement aimé d’ailleurs. Et pourquoi ? A se demander ce qu’elle avait fait pour tomber ainsi en disgrâce.
Peut-être avait-elle trop aimé, trop intensément. Trop, juste trop. Peut-être en avait elle trop voulu, de cette vie utopique où le bonheur est toujours présent.
Et maintenant elle souffrait, dans les bras de cet homme qu’elle ne connaissait pas mais qui en un certain sens, l’aimait, lui aussi. Il se sentait responsable, sans doute, de ce qui était arrivé.
Elle ne l’avait pas écouté.
« Ce n’est pas votre faute. »
Une envie de se réveiller, simplement, de planter ses émeraudes assombries par la fumée dans son propre regard de glace et de le découvrir, d’apprendre à le connaître, de lui dire ces quelques mots, juste pour rassurer la conscience du vieil homme. Mots qui ne sortiraient pas de sa bouche, trop faible, trop blessée.
Trop apeurée.

Et la fumée qui avait pris possession de ses poumons le peu de temps qu’avait duré l’embrasement. Elle n’était plus consciente sinon de ce que son corps ressentait et de ses besoins immédiats.
Douleur…
De l’air froid...
De l’eau…
Soif…Si soif...trop soif…
A boire…
Bouche asséchée et gorge brûlante, elle avait rapidement perdu connaissance, faute d’air dans ses poumons. Ca n’avait pas duré longtemps…dix secondes, et c’était bien assez pour la mener au néant. Noir. Elle ne voyait rien, mais n’avait pas perdu l’usage de tous ses sens, elle sentait le contact sur sa peau mise à mal par les flammes, sur son corps meurtri, comme si le vieil homme touchait directement à son cœur. Gémissements constants dans l’inconscience, gémissements de douleur pour elle et pour le vieux chevalier qui se charge d’elle…enveloppée dans la couverture, respiration faible, impression d’être un enfant qu’on aide du mieux qu’on peut à trouver le premier souffle, à pousser le premier cri prouvant sa présence sur terre, prouvant qu’il est en vie.

Chargée sur le dos du vieil homme.
Ses mains, crispées sur le corps d’Erwyn. Ne me lâche pas…j’ai besoin qu’on me tienne, ne me lâche pas, je ne veux pas mourir, j’ai peur…Pensées de la jeune femme dans un état de semi conscience alors qu’elle sent le vide sous elle, il pourrait la lâcher, et alors elle ne souffrirait plus. Y avait il songé ? Peut-être.
Chute.
La corde lâche, et elle, comme une poupée de chiffon, vient tomber lourdement sur le sol, enveloppée toujours dans la couverture protectrice, comme le ventre d’une mère. Je ne veux pas sortir, dehors il fait froid, dehors c’est la douleur…J’ai mal…
Mais non, ils n’ont pas décidé de la laisser tranquille, les bras la relèvent, et l’emmènent au froid. Air froid qui pénètre dans sa gorge comme une deuxième déflagration, l’impression que sa gorge brûle à nouveau, de l’air !
Elle cherche la rouquine, de l’air pour ne pas mourir et se battre encore, juste pour les revoir, eux, Elle. Juste pour qu’ils ne pleurent pas son cadavre.
Respire, Ald.
Et une grande inspiration pour la vie qui reprend ses droits, et l’air qui reprend sa place froidement dans ses poumons, l’arrachant aux mains de la mort pour l’envoyer dans celles de la souffrance continue.
Sans pitié, elle vivrait.
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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyJeu 21 Jan 2010 - 23:18

[Entre quatre murs de fumée, mais de là à vous dire lequel est au nord ...]

Le feu se répandant de plus en plus, tel un implacable ennemi ... une charge de cavalerie contre une rangée de gueux armés d'épées courtes n'aurait pas donné meilleur effet que les quatre pelés et trois tondus qui aidaient le curé et le Cavalier a balancer des seaux sur les flammes.
Et ces quelques seaux étaient tellement dérisoires qu'ils auraient presque désespéré Mackx si celui-ci n'avait pas été du clan des optimistes perpétuels de la vie.

Chaque flammèche éteinte, chaque morceau de façade mouillé était pour lui une petite victoire contre la mort qui avait en ce soir pris des traits orangés. Chaque fois qu'il lançait un seau, il espérait buter le feu, l'emmener le plus possible avec lui, comme le ferait un cavalier esseulé au milieu d'une mêlée. Chaque étincelle à terre était une étincelle de vaincue !
Néanmoins, il était tout à fait conscient de l'implacable vérité qui se faisait jour en même temps que le jour ... à cette allure, ils n'arriveraient pas à éteindre l'incendie et le feu allait se communiquer à tout Ryes.

L'Homme d'Armes arriva alors à ses côtés, déboulant au milieu de la fumée opaque comme un zombie qu'il n'était pas.


Maaaaackx ?


Le Vicomte se retourna et aperçut la figure du poitevin. Il profita de n'avoir aucun seau dans les mains pour s'approcher de l'oreille du héraut et crier un bon coup, le bruit de l'incendie étant suffisant pour couvrir sa voix si en usait avec une tonalité normale.

Eragon ! Il faut que tu remontes à la forteresse ! Va dans la poudrière et ramène un tonnelet de poudre noire !

Un nouveau seau arriva et Mackx le prit avant de le lancer vers le mur. Cela, couplé au brouillard étouffant du aux flammes l'empêcha de voir la tête de l'Homme d'Armes à l'évocation de cet ordre à priori incongru. De toute façon, il n'avait pas le temps d'expliquer, et ce n'était pas l'endroit idéal non plus ceci dit en passant.

Décidant alors d'enfoncer le clou, sans savoir si c'était nécessaire ou si ses paroles se perdraient dans le vent, il rajouta.


Eragon ! Vite ! Tu devrais pouvoir trouver les clefs au poste de garde !

Ramène-moi ça le plus vite possible ...


Et, inlassablement, il reprit sa place dans la chaine des seaux qui n'était finalement semblable qu'à un fleuret contre une couleuvrine, mais mieux valait un fleuret que rien du tout !
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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyJeu 21 Jan 2010 - 23:47

[ Où comment entrer avec perte et fracas ]

Cling ! Vitre brisée en deux deux par une blonde soudain bien téméraire, et une brune de constater que pour entrer par cet accès de fortune ainsi crée, elle devrait être à l’aise dans ses mouvements. Dans un geste, elle fit tomber son long mantel au sol, et en se tournant légèrement, remarqua l’arrivée d’une seconde brune… Bess… Elles ne seraient pas de trop en étant trois, et elle lui fit signe de les rejoindre, l’invitant à la suivre après lui avoir adressé un bref salut. Non, les retrouvailles n’étaient pas d’actualité, elles avaient du pain sur la planche. Hop ! On rentre dans la pièce, heureusement que les trois femmes n’étaient pas épaisses. Bout de tissu humide sur le nez, elle arriva à mieux respirer, mais jusqu'à quand cela durera t’il ?

[ A l’intérieur d’la barraque ]

Une fois à l’intérieur, une sensation envahit la normande, le feu n’était pas loin, elle le sentait au plus profond d’elle-même, comme si la volcanique qu’elle était semblai attirée par celui-ci, attirance mortelle et fatale au demeurant… Antlia monta à l’étage, les informa dans sa première inspection qu’elle ne trouva rien dans la salle de vie. Balayer la salle du regard…Réaliser qu’il y ’avait un comptoir, montrer du doigt la trouvaille à sa camarade. Visiblement, elles se trouvaient dans une échoppe, une grande échoppe… A pas de loups, les deux brunes s’engagent dans la pièce voisine immense, sans plafond, le toit étant visible. Et là, le paradis des coquettes dans des circonstances normales, des tonnes et des tonnes de tissus, allant de la plus simple matière à la matière la plus précieuse comme la soie, mais surtout deux personnes visiblement affairées à rassembler les pièces les plus précieuses. L’homme, d’allure vive s’occupait des soieries tandis que la femme d’aspect rondouillard s’occupait des pièces en velours. Ils avaient que ça à faire ? Au lieu de sauver au plus vite leur séant ? Long soupir qui s’immisce entre les lèvres carmins de la brune, colère qui monte d’un cran, sentant le danger s’approchant de plus en plus…A voix basse sans se faire entendre elle s’adresse à « la Tresse » lui indiquant un plan car oui, il fallait les faire déguerpir de ce lieu et au plus vite. En chuchotant, elle attira l’attention de l’homme qui se retourna vers elle, les sourcils froncés, serrant ses soieries contre lui comme un trésor, et s’adressant à elles comme à des moins que rien, des brigandes

-Qu’es ce que vous voulez ! Vous v’nez nous piller bande de rapaces ?

Bon… Là ce n’était pas gagné… Et rien qu’a sa première phrase il lui échauffait les esgourdes cet abruti. Devait ne pas avoir de quoi réfléchir dans sa caboche, devait être cela, impossible sinon…Et puis, bon, elle aurait pu s’offusquer un peu plus vu son rang de noblesse, mais cela elle s’en tamponnait réellement. Utiliser la manière forte comme approche ? Non, pas la meilleure des solutions pour une entrée en matière réussie. On respire… là calmement, juste deux secondes avant de rentrer dans le lard, ça vaut mieux, ça évite les gestes regrettables du genre, hop j’t’assommes, et ni vu ni connu, je te tires dehors, et je te laisse aux bons soins de personnes plus patientes que moi. Inspirer, expirer…Inspirer, expirer…Là, ça va mieux, instant de calme, malgré le sang qui commence à bouillir dans ses veines. Bess la laissa s’avancer vers le malotru, restant un peu en arrière, guettant les réactions de la femme imposante pour sa part. Dialogue s’ensuivit avec le tisserand.


-Messire, nous ne portons pas notre cape, mais nous sommes de l’Ordre Royal de la Licorne, nous sommes là pour vous faire sortir d’ici avant qu’il ne soit tard…

- Balivernes ! Vous n’êtes pas d’la Licorne ! J’en suis sûr ! Diablesses ! Et j’partirai pas sans mes tissus !


Et là, la goutte d’eau qui fait déborder le vase, la carapace qui se craquèle, le volcan qui se réveille, l’orage qui gronde, la tempête qui déferle. Adieu convenances, adieu bienséance et diplomatie, pour une fois, elle allait lui dire sa façon de penser et sans se gêner, ainsi elle cria.

-Merde ! Vous allez m’écouter maintenant ! votre baraque risque de flamber sous peu, vous voulez peut être cramer dedans en tentant vainement de protéger quelques malheureux bouts de tissus ? Vous êtes niais ou quoi ! BORDEL !

Et soudain, une idée, en regardant les étoffes un peu partout…Peut être en sortir quelques unes pour les réutiliser par la suite, peut être…En attendant, elle resta plantée devant l’homme, n'en démordant pas , ne baissa pas son regard perçant, voir que Bess s’approche de la femme, muette jusque là, pour tenter le dialogue…
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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyVen 22 Jan 2010 - 9:41

[Derrière le lavoir]

Eragon avait donc trois chevaux à charges qu'ils tenaient par la bride. Les faisant avancer petit à petit vers le lavoir. Autour de lui tous s'activaient, les deux autres licorneuses étaient parties sortir le populace de leurs masures, il avait crû voir flaîche qui était la lui aussi et puis enfin Mackx qui l'avait apellé.. Le reste il ne savait pas.. Il longea la chaîne humaine qui comptait plus d'hommes que de sceaux, comme un infime poussière luttant contre un ouragan pour ne pas se faire emporter. La lutte était vaine s'ils ne trouvaient pas de solution radicale mais ils ne cessaient de se battre. Eragon eu un peu de mal a tenir les chevaux, car le feu mêlé aux cris des villageois et aux craquement des poutres qui s'effondrent ne faisaient rien de plus que les exciter plus qu'ils ne l'étaient.

Derrière le lavoir se trouvaient deux petits arbres aux troncs pas très gros et suffisamment éloignés l'un de l'autre pour que le cheval d'Akane ne soit pas embêté par les deux autres.

Une fois les chevaux attaché Eragon dévala les dizaines de mètres qui le séparait de l'incendie afin de retrouver le cavalier qui l'avait apellé. Il parcourut la longue file humaine inspectant chaque visage un à un pour voir si ce n'était pas lui. Quelques minutes plus tard et à la toute fin de la file il le trouva.


Maaaaackx?

Il avait un seau dans les mains et le trémouillois eut, l'espace d'un instant, peur qu'il lui balance à la tronche pour pas s'être magné le fion. Il semblait perturbé mais confiant, enchaînant les seaux au fur et à mesure qu'ils arrivaient tout en parlant a l'Homme d'Armes.

Eragon ! Il faut que tu remontes à la forteresse ! Va dans la poudrière et ramène un tonnelet de poudre noire !

Fichtre on y voyait goutte et le trémouillois eu du mal a voir le visage de Maxime, rigolait-il ou était-il vraiment sérieux? Da la poudre? Il voulait vraiment tout faire péter? Il allait rétorquer un truc du genre "Nan mais ya trop d'fumée qu'est rentrée dans ton cerveau ça va plus la.. tu débloques." mais le guerrier du feu ( que l'on appellera plus tard "pompier") coupa court à ses idées saugrenues.


Eragon ! Vite ! Tu devrais pouvoir trouver les clefs au poste de garde !
Ramène-moi ça le plus vite possible ...


Bon ben non, il était vraiment sérieux, nom de gu de nom de gu.. yallait avoir du feu d'artifice à Ryes. Il l'avait dit l'Homme d'Armes, il aurait dû rester en haut des remparts au moins il aurait pû voir le spectacle.. Arf oui du sérieux on disait.. du sérieux nom de Dieu!
Il partit au quart de tour, retourner vers le chevaux, détacher son étalon monter dessus précipitamment et le le talonner le plus vite possible en direction de la sortie Nord de Ryes.
Le cœur du Poitevin battait au rythme de celui du cheval qui n'avait presque pas eu le temps de se reposer. Le talonnant sans cesse plus ils filaient en direction de Ryes espérant qu'ils avaleraient le plus possible de distance ..

A croire qu'un court moment avec la tempête avait suffit à ce qu'elle déteigne sur lui..
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Bess Saincte Merveille

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyVen 22 Jan 2010 - 10:33

[Chez le Tisserand - qui a dit qu'il faisait froid en hiver ?]

Tout avait été trés vite, une Antlia qui monte sans demander son reste, et Akane qui l'entraine au delà de l'escalier et du comptoir. Personne, les habitants auraient-ils déjà quitté le navire ? Eh bé nan ! mais ce n'était pas le plus surprenant non, dans la pièce haute de plafond dans laquelle elles venaient d'entrer, un couple qui apparemment trouvait plus interressant de s'occuper à ranger plutôt que fuir ? nan mais y en a des fois !

Elles se séparèrent alors que l'homme les interpellait comme de vil briguands ! hé ! nan mais il se prend pour qui lui d'abord ? Etincelle dans le regard de la Cavalière, qui aprés quelques instant se met à inspirer avec calme, petite étincelle qui disparait. Sourire de Bess qui se dit qu'elle aurait pas été si calme et que sans doute le malotru s'en serait déjà mordu les doigts.

La Bessou les laisses pour s'approcher de la femme, aussi grosse que son mari est maigre, elle s'est arrêtée de bouger et regarde le couple en train de débattre sur la licorne et les diables. Les yeux écarquillés, la peur ravageant son visage déjà peu engageant, pas de doute c'est le mari qui porte la culotte ici. Elle ressere ses doigts sur le bout de tissus qu'elle tenait et le porte à sa poitrine dans un geste de protection alors qu'Akane commence à s'énerver, jetant un regard effrayé vers la porte, sans doute calculant si c'est le moment pour se sauver et tout planter là. Ah ben on va y arriver alors !


- Dame vous semblez plus raisonnable... il faut partir ! regarder le feu arrive déjà ...

Grand geste du bras montrant les flammes qui commencent à ronger les fenêtres. Puis lui prenant le bras avec douceur de la main gauche

- Nous ne sommes là que pour s'assurer que personne ne va périr ici... suivez-nous, sortons avant qu'il ne soit trop tard.

Un espoir, c'est ce qui vient d'apparaitre au fond des prunelles de la matrone, elle fait un petit oui de la tête toujours sans prononcer un seul mot.

- Et avec votre stock on a peut être un moyen de ralentir l'incendie, suffit de tout inonder d'eau à mon avis ! mais il faut ....

- CA VA PAS LA TETE ???? VOUS SAVEZ POUR COMBIEN Y A DE MARCHANDISE LA ?????


Oups ! elle aurait peut être dû parler moins for l'escuyère, voilà le mari qui s'insurge à nouveau, sec comme un coup de trique, il s'est remit à empaqueter les plus belles soieries dans des gestes saccadés. Lui aussi à du voir que les flammes sont là, la chaleur avec d'ailleurs, il fait de plus en plus chaud dans la pièce maintenant éclairée d'une lueur rougeatre, celle de l'enfer qui va bientôt s'abattre s'ils ne font rien. Et la Bess qui s'énerve ! ben oui quoi ! c'est vrai à la fin, on vient pour leur prester main forte et vla t'y pas qu'ils veulent rien entendre !

Bon vous on vous a rien demander ! c'est un ordre et si faut y aller par la force ça me dérange pas et ma soeur non plus ! Et vos bout d'tissus vous serviront à rien si vous crâmez avec !

Namého ! Sans ajouter rien de plus, elle attrape des deux mains la grosse épouse terrifiée et la pousse vers la porte.
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Fournaise

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptySam 23 Jan 2010 - 16:05

La taverne allait sous peu rendre l'âme. Il était temps pour lui de trouver nouvel abris sans quoi il risquerait de n'être plus que ruines fumantes et braises finissant de s'éteindre dans un souffle brulant mais désespéré.

La prise de la maison attenante avait été une réussite, et la découverte des lieux une réelle surprise. Tous ces tissus, ces soieries, toutes ces dentelles et rubans. Voilà qui était bien plus qu'il n'aurait jamais pu l'espérer. Tout cela serait bientôt offrandes brulées à son attention, les cendres s'envolant vers les cieux, comme pour signaler à toutes et tous qu'il avait pris possession des lieux.

Mais il avait faim, encore et toujours plus. L'explosion des réserves d'alcool lui avait permis de jeter ses flammes alentour, et déjà une autre maison encore commençait à subir ses assauts. Pour l'heure la partie n'était pas encore gagnée, il restait faible et à la recherche de sources combustibles. Mais il comptait sur les autres foyers pour détourner l'attention de cette nouvelle avancée. Et d'ailleurs qui oserait dégarnir le front des flammes rugissantes, au risque de les voir devenir plus grandes encore, pour s'occuper de quelques flammes éparses se consumant sur une toiture.

Dans le village maintenant illuminé à plein par les brasiers, l'agitation allait en tous sens. La chaine formée semblait apporter quelque soutien là où elle concentrait ses forces. Mais ils étaient encore si peu et si mal équipés qu'ils ne pourraient lutter ainsi efficacement assez.
Par moments on voyait arriver habitants isolé venant apporter son soutien à ceux déjà sur place. Dérisoire assistance qui ne saurait mettre à mal ce feu affamé et sauvage.

Le courage et la vaillance était leur plus sure arme.
La peur également. Celle de voir périr famille et amis, disparaitre dans les flammes le travail de toute une vie, voire s'envoler dans un nuage de fumée noire et épaisse les souvenirs passés.
Le soleil était à présent pleinement levé, mais les lieux restaient dans une semi pénombre, obscurcis par les cendres volant en tout sens, et cette fumée semblant comme les englober dans son mortel manteau...
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Antlia

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyDim 24 Jan 2010 - 22:05

[ Maison des tisserands - Premier étage devant l'escalier et un problème de taille]

La Blonde est arrivée en haut de l'escalier, suant sous l'effet de l'effort et de la chaleur qui commence à se faire sentir, toussant quelques fois malgré le foulard qui lui sert de masque sous l'effet de la fumée, elle s'arrête épuisée.
Les mains lâchent le drap, son regard se pose alternativement sur son "fardeau" et sur l'escalier. Un autre problème se profile et pas des moindres!
Elle ne peut décemment pas pousser la dame dans l'escalier! Une chute incontrôlée, un atterrissage violent, pas du tout Licorneux ça !
Oh punaise , elle va faire comment? A un moment, elle pense à passer la dame par la fenêtre mais comment la retenir ? Elle tomberait fissa tout en bas! Non, elle ne peut pas faire cela non plus, vu son poids, les dommages seraient sévères! Quoique ,vu son état... La belle secoue la tête .

Y pense même pas, faudra juste qu'elle prenne un bain par la suite, c'est tout.

Retour du regard sur la pièce, salle de vie : qu'utiliser ? Vite, il faut trouver. Rien ne l'inspire pour le moment pour faire descendre la dame volumineuse inconsciente de l'étage où elle se trouve...
Regard vers les chambres d'où elle vient, détail de ce qu'elle voit et de ce qu'elle peut utiliser pour la faire descendre . Une corde, en rappel ? Elle ne pourrait pas la retenir et l'escalier cognerait la tête de la Dame....passage des sinoples qui lui brulent sur le lit et détail de la couche: le matelas ! le Matelas de paille !
Regard sur la vieille dame obèse encore inconsciente et tant mieux puis ses pas se précipitent vers la chambre.
D'un grand
HAN, et d'un grand coup de reins, les mains cramponnées au matelas, elle le fait descendre au sol, puis, plus facilement qu'avec la Dame elle se rapproche de l'escalier.
Positionnement du matelas près de la dame, roulage de celle ci sur le matelas au prix de gros effort et mise en place du matelas devant l'escalier.
La chemise de nuit de la dame commence à glisser dévoilant jambes boursoufflées et marquées de trainées de couleur indéfinissable vue la fumée, les genoux faisant bloc avec la jambe entière, puis des cuisses boursoufflées qui engrangent de suite un mouvement pudique de la Blonde : yeux qui rivent ailleurs et la couvrir du drap .
Pfft ça sert à quoi franchement? Personne ne va la regarder, ni même apprécier les atouts qui ... peuvent plaire à certains tout de même. Quoique l'odeur..
Frisson le long de la colonne vertébrale, rien que y penser puis secoue la tête : bon allez Tlia, à toi de jouer ...

Elle pousse alors le matelas vers l'escalier, première marche. Le matelas glisse assez bien sur le parquet de la salle de vie , du moins l'entrée de la salle de vie et elle met en place rapidement le convoi.
La Blonde prend en mains le tissu qui recouvrait la paille, le serre bien fort afin de contrôler la descente. Puis de son pied botté, elle pousse le tout dans l'escalier.


Première marche; tout va bien, ça glisse .Le corps sonné de la vieille dame épouse parfaitement les marches en ondulant comme il faut ...
Deuxième marche ... dure tension sur les mains qui s'opère: punaise c'est encore plus lourd qu'elle ne pensait!
Troisième marche, l'escalier gronde: l'incendie déjà? Non! Le poids!
L'escalier bouge alors dangereusement, tension forte sur les mains quand un bruit affreux se produit et qu'une marche de l'escalier cède.
Le matelas descend d'un coup, contre coup sur un des poignets qui lâche le tissu et une douce cavalcade commence alors. La Blonde poussant un cri, le matelas glissant seul telle une danseuse étoile sur la glace ... heu non l'image n'est pas possible là!
Tel un bulldozer ... non y 'en avait pas à cette époque ... bon tel ce que vous voudrez chutant, accompagné dans son élan par la blonde entrainée en essayant de rattraper de sa main le lourd convoi.


Dans un fracas, le matelas arrive au sol de l'échoppe, la vieille dame faisant une culbute digne des plus grands artistes, laissant voir *BIP * lors du mouvement, puis retour assise.
la Blonde quant à elle chute lourdement sur le sol, légèrement sonnée .Elle ne bouge pas pour le moment, occupée d'un œil à compter ce qui pourrait lui manquer ou ce qui bouge encore lorsqu'un bruit guttural la tire de sa contemplation narcissique.

UN œil à la vieille dame lui donne la réponse :


Humm ça va ?

Et un délire commence alors de la part de la lugeuse de compétition... le choc avait du la tirer de son sommeil profond d'où la Licorneuse aurait préféré qu'elle ne sorte pas.
Et faut recommencer, elle n'a pas l'air commode, pas l'air d'être d'accord, pas l'air de vouloir sortir . Ses bras agitent l'air dangereusement, son visage, rouge de colère et sans doute de douleur fulmine en un charabia incompréhensible.


Hey !! Les filles , quelqu'un ? Vous êtes encore là? J'ai b'soin d'aide !!


La pousser? l'assommer ? Elle regarde le drap .... oui le drap sous elle . Un bond, un seul, elle saute sur le drap et enroule la vieille dame dedans l'immobilisant ainsi. Elle la regarde (tel un nem) telle une chrysalide, engoncée dans le drap attendant qu'on veuille bien la cueillir et la faire éclore dehors. Si seulement elle pouvait s'arrêter de baragouiner la Dame ....



Dernière édition par Antlia le Dim 24 Jan 2010 - 22:49, édité 1 fois (Raison : Oubli du lieu)
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Akane

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyDim 24 Jan 2010 - 22:23

[ Devant un abruti qui semble ne pas en démordre ]

Les choses semblent se compliquer de plus en plus, la b…., enfin la femme du tisserand semble aussi obstinée, s’emporte à la remarque de Bess, et surtout résiste quand la brune tente de la pousser vers la sortie. Parbleu ! Qu’elle semblait ridicule à lutter ainsi ! Elle en devenait rouge écarlate jusqu’aux extrémités, la pauvre femme n’ayant déjà rien pour elle… Sous pression, il était aisé de deviner qu’elle pouvait d’un instant à l’autre, exploser.

Les filles s’étaient fourrées dans une belle pagaille, maintenant il fallait trouver une solution parce que l’autre idiot devant la normande commençait à la regarder d’une drôle de façon, avec fierté précisément, et la toisant même avec un sourire limite carnassier. D’une minute à l’autre, ça allait finir en castagne, et c’est elle qui en ferait les frais. Plus il la fixait de la sorte, plus la rage fulminait en elle… Bon sang mais quelle idiote avait elle fait de ne prendre que sa dague avant de partir ! Maintenant, elle devait faire sans, mais qu’importe, elle arriverait bien à trouver une solution pour arriver à ses fins.

Ce qui l’inquiétait outre mesure, fut la progression du feu…La fumée commençait à gagner les lieux, fumée des plus épaisses, fumée qui pique les yeux, qui prend la gorge. Le danger devenait imminent, la chaleur, étouffante, fit qu’elle avait énormément de mal à respirer. Depuis sa maladie, elle avait quelques faiblesses, mais n’en montra jamais quoi que ce soit, par fierté, par orgueil aussi. Il ne fallait pas flancher, oh non, pas maintenant, pas en ces conditions !


[ Un miracle ? ]

Antlia se trouvait encore au premier étage… Bon sang, que faisait-elle ! Était-elle en proie des flammes ? toute façon, elle ne pouvait pas faire grand-chose pour elle, étant face à un individu des plus idiots qui semblait être des plus obstinés. Elle s’apprêtait d’ailleurs à reprendre le « dialogue » quand elle entendit un bruit de l’escalier, à un moment donné, elle s’imaginait le pire en entendant qu’il céda. Elle aurait bien voulu voir ce qu'il se passait, mais là elle se trouvait face à un petit roquet qui allait peut être lui sauter à la gorge, et lui fallait surtout s’en débarrasser au plus vite.

Et là, idée qui germe dans l’esprit fécond de la cavalière, et puis qui ne tente rien… N’a rien ! Elle toise l’homme, restant tout de même sur ses gardes, et s’adresse de nouveau à lui mais également à l’attention de l’autre bonbonne.


-Vous savez, on est capable de tout, on n’est pas des enfants de cœur, croyez moi, on sait utiliser la manière forte à bon escient. Je vais donc réitérer ce que j’ai dit précédemment : Ou vous sortez par vous-même, et tout ira bien, ou cela sera par la force, vous aimez vous faire botter le séant ?

Réponse qui ne se fit pas attendre de la part du tisserand.

- Jamais ! Vous entendez ! JAMAIS !

Et l’individu de sembler plus menaçant et de devenir rouge écarlate… Après tout, elle l’avait prévenu…Regard à Bess, espérant que malgré la fumée, elle puisse comprendre ses signes. Ses yeux désignaient ensuite la garde de son épée. Oui la Tempête avait une idée bien en tête, et pas des moindres, sa camarade en saisirait elle le sens ?
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Bess Saincte Merveille

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyLun 25 Jan 2010 - 19:55

[il fait chaud , mais alors il fait chaud à donner envie de taper !]

Nan mais c'est qu'elle résiste la bonne dame ! A se demander si sortir l'épée ne serait pas le plus simple aprés tout. Et pi avec le gabarit elle fait pas le poids l'escuyère, alors on fait quoi là ménan ?

En tout cas la prochaine fois elle cherche pas à comprendre la Bess, elle entrera épée à la main et gare à celui qui voudra la contredire. En plein incendie nan mais j'vous jure y en a qui méritent des claques... et c'est peu dire !

Grand fracas qui semble descendre de l'étage, un boucan de tous les diables à se demander si c'est pas la maison qui s'écroule sur leur tête. Mais non, un gros paquet semble-t-il, serait-ce les enfants du couple, qui à l'image de leur mère auraient profité des bonnes choses que la terre nous donne ?

Crie d'une blonde demandant à l'aide. Elle est bien bonne celle-là, comme si les deux brunes n'avaient pas déjà leur compte... en tout cas ça démonte pas Akane pour un denier qui en rajoute une louche, c'est que parfois les menaces ça marche me direz-vous, sauf qu'avec le loustic qu'on a en face c'est la Bess qui doute pour le coup !


- Jamais ! Vous entendez ! JAMAIS !

Ah ben voilà qu'est ce que je vous disais ? des claques oui !!!! Bess quitte la grosse mégère des yeux pour fixer Akane, histoire qu'on se mette d'accord sur ce qu'on fait, on va quand même pas les passer par le fil de l'épée, pour faire autant les laisser brûler vifs non ?

Regard insistant de la brune. C'est que ça devient dur de communiquer sans paroles. La fumée devient comme plus âcre et plus épaisse, la chaleur n'en parlons pas, on se croirait devant le four d'une boulangerie. L'escuyère baisse le regard sur son épée, essayant de suivre les yeux de la cavalière. Bien bien bien, alors ça peut vouloir dire plein de chose ça ... réfléchissons... tuer la bonne femme, non pas possible les licorneux y font pas ça... assomer la femme ... hum c'est trés bien mais c'est pas elle qui pose vraiment problème, sauf son poids me direz-vous... non non le problème c'est l'homme, c'est de lui qu'il faut s'occuper, une fois lui réglé son épouse suivra sans doute sans rechigner.... Bess regarde à nouveau Akane cherchant l'épée de celle-ci et ... n'en voit pas.

Ah ben voilà, tsss jamais sortir sans son attirail ! Bess lui fait un signe de tête, en espérant qu'elles ce sont comprises ces deux là et histoire de détourner l'attention crie pour Antlia :


On est occupée !!! si tu y arrives pas y a qu'à tuer ! toute manière ils vont tous mourir brûlé autant abréger leurs souffrances !

Tout en parlant, Bess attrape d'une main sa bastarde, de l'autre sa dague... d'un petit lancé sec balance l'épée vers Akane tout en se tournant pour brandir la dague menaçante vers l'épouse.

Brune qui rattrappe l’épée par son pommeau, regard perçant en guise de remerciement, léger sourire carnassier, elle allait s’en donner à cœur joie, elle en exultait presque, allez donc savoir pourquoi , ça lui chatouillait mine de rien les phalanges depuis un long, trop long moment. Prendre bien en main la dite épée, et dans un geste assez vif, assommer l’homme avec la garde , il l’avait cherché, il l’avait trouvé. Souffle qui se veut court, légère quinte de toux, respiration qui se fait de plus en plus difficile, prendre de l’air au mieux, et de pointer son épée comme dans un reflexe vers le ventre de la grosse.

Voilà, ça c'est fait, Bess, sourire en coin :


Bon alors maintenant on décide quoi ma p'tite dame ? z'êtes prête à nous suivre ou alors je dois vous assomer voir vous tuer pour sauver les autres ?

Faut dire que c'est jouissif quand même, à tel point qu'Akane non contente d'elle, sourit d’un air sadique, et ajoute avec un ton sarcastique :

A deux contre une vous faites pas le ... poids

Comment ça c'est pas gentil ?

_________________________________________________

écrit à 4 mains avec LJD Akane
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Eragon.

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyLun 25 Jan 2010 - 22:59

[ Entre Ryes et la forteresse deuxième volet]

Tiens comme une impression de déjà vu se disait le trémouillois ironiquement alors qu'il passait le gros caillou qui ressemblait au crâne d'un curé de loin.. faut dire y'en avait d'la mousse sur ce caillou mais que sur les côtés.. une vrai coupe de moine.
Mais qu'est ce qu'on s'en fout de ce caillou en fait! Ben oui mais quand on se tape un deuxième aller retour dans la même matinée on commence à en avoir marre.. Mais l'avantage c'est qu'a force de râler le temps passe vite.. C'est donc après quelques :
"Ya marre", "elle change jamais c'te route", "rahhh chiant!","pfffffft..." et autres interjections toutes aussi courtes qu'inutiles que le jeune homme se trouva à quelques dizaines de mètres de la herse..

Roh pis merde quoi il allait pas attendre une fois qu'il serait juste devant la herse qu'on lui ouvre.. Le cor de chasse ne l'avait pas quitté depuis qu'il avait réveillé une partie de la forteresse lorsqu'il avait vu l'incendie du haut des remparts. Et on avertit de son arrivée d'une manière bien délicate .

PooOOOoOOooOOOooOOOOOOOoooOOoOOo

Ouvrez moi c'te herse bande de moules j'ai pas l'temps!


Houla cfallait vraiment pas qu'il traîne trop aux côtés d'Akane.. Pasqu'elle elle pouvait gueuler sur les gardes.. mais lui.. il en était pas sur.
Mais pourtant son avertissement eut l'effet escompté et il dût se pencher légèrement sur le cheval pour passer la tête alors que la herse n'était pas encore complétement levée.
Et alors que son étalon fonçait en direction de la poudrière il se retourna vers ses potes en faction


Fermez pas je reviens d'ici peu!

Merdum!

La poudrière la poudrière.. il se remémora la fois ou il avait consulté le plan de Ryes.. pasque oui la poudrière il y avait jamais foutu les pieds.. Humm oui Tour Nord.. Tour Nord..
Dérapage équidéen contrôlé, il descend de la monture en deux temps trois mouvements et se retrouve devant une porte.
Porte qu'il ouvre dans un grincement.. fichtre c'était l'boxon par ici..

Merdum!

Trois étages.. et aucune idée d'où se trouvait les réserves..
Le rez de chaussée et le premier étage contenait uniquement du matériel utilisant de la poudre.. le deuxième et le troisième les réserves.. mais allait il chercher au bon endroit?
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Mackx

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyMar 26 Jan 2010 - 0:23

[Aussi perdu que Thésée dans son labyrinthe, sauf qu'ici les murs sont de fumée et que le fil d'Ariane a cramé ...]

L'Homme d'Armes parti, la chaine continua à tourner, comme elle tournait auparavant, ni mieux ni moins bien. A vrai dire, la chaîne s'en foutait pas mal de l'Homme d'Armes en question, il y avait même des chances pour qu'elle ne l'ait pas vu.
Mais elle continuait, vaillante malgré son impuissance. Elle continuait à transformer, minute après minute, de l'eau brute en eau en seau, de l'eau en seau en jet d'eau et enfin des jets d'eau en vapeur qui venait mêler ses volutes blanchâtres aux grises fumerolles qui sortaient de partout.

Toujours à la tâche, simplement parce qu'il ne savait où aller d'autre, le Vicomte visait l'une après l'autre les huisseries et toutes les pièces de bois qu'il pouvait atteindre afin de les mouiller pour qu'elles prennent moins vite feu. Mais cela fonctionnait-il vraiment ?

Les bras du rochelais se faisaient lourds à chaque nouveau seau. Chaque poussée flinguait ses muscles déjà bousillés par la cuite de la veille mais il ne le sentait pas. Comme sur un champ de bataille, lorsqu'on lève pour la cent quinzième fois son épée de la journée, qu'on meurt de soif sous son heaume attirant les rayons du soleil comme un licorneux attire les emmerdes mais que rien d'extérieur ne peut nous atteindre avant la fin de la journée ... ou la fin tout court.

Mais le feu est un ennemi bien plus redoutable que ne l'est un homme armé. Extrêmement plus redoutable !

Un seau revint en main, que le poitevin lança avec autant de rage que les autres mais en ayant une pensée unique : Reviens Eragon, Reviens !
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Flaiche

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MessageSujet: Re: [RP] L'incendie de Ryes   [RP] L'incendie de Ryes - Page 2 EmptyMar 26 Jan 2010 - 10:55

[Devant l'auberge en flamme]

Moment de flottement pour le gardon. Mackx semblait prendre les choses en main, avec l'aide des habitants, toujours plus nombreux à arriver.
Très bien, il aurait donc tout loisir de s'occuper des éventuels blessés. Mais des blessés......il n'en voyait toujours aucun. Qu'était ce donc que cette histoire d'incendie ou personne ne semble souffrir d'aucune façon ? N'y avait il eu personne qui, surpris par les flammes, à l'intérieur même du bâtiment, avait du sortir malgré une situation difficile ? Est ce que ceux ci avait pu sortir avant que le feu ne prenne trop d'importance ? Impossible ! Vu l'état déjà avancer du brasier, il avait prit depuis longtemps, et à ce moment la, il y avait peu de chance que quelqu'un ai été levé, sinon, il aurait éteint le feu dans l'oeuf. Et puis dans le cas contraire, il aurait prévenu plus rapidement, et avec l'aide de quelques hommes, aurait pu mettre fin à l'incendie bien plus facilement, et plus rapidement qu'il ne le pouvait désormais.
Avaient ils tous péritpar les flammes alors ? Ou asphyxiés par les fumées nocives qui ne manquaient pas de s'échapper dans ce genre de catastrophe, privant rapidement d'air, brulant même parfois l'intérieur même du corps tant elles pouvaient être ardentes elles aussi.
C'était malheureusement la seule hypothèse qui vint au gardon. Il n'y aurait personne a soigner pour le moment, et l'on ne pouvait qu'espérer que le nombre de personnes qui s'étaient retrouvées prises dans les flammes était assez faible. Il espérait aussi pour celles ci qu'elles dormaient toujours lorsque la mort les avaient emportés, chose possible uniquement si les gaz toxiques avaient agit avant que les flammes ne les entourent. Sinon, ils avaient du hurler de douleur avant de sombrer. Un frisson parcouru la colonne de Flaiche à cette pensée. Diantre qu'il détestait se sentir impuissant ! C'était assurément l'une de ses bêtes noires les plus tenaces, mêlant angoisse et peur, tant de ne pouvoir sauver ceux dont il avait la charge, que de les perdre par son incapacité. Et s'il s'agissait d'un être cher...Chaque fois que le sujet venat à l'esprit du gardon, il le refoulait sans attendre, peu désireux de s'aventurer dans de telles conjectures. Il savait très bien, au fond de lui, que même dans un cas ou il ne pourrait rien faire de part la gravité trop importante des blessures ou de la maladie, situation qu'il n'imputerait en aucun cas sur la responsabilité de tout autre médecin se trouvant en pareille situation, qu'il ne se le pardonnerait pas. Il n'était pas Dieu non, très loin de la même, et savait que parfois, le destin se jouait de nous. Arthur était mort seul, laissé dans un couvent en attendant des temps plus calmes. S'il avait été près de lui, il serait encore de ce monde aujourd'hui. Cette blessure ne se refermerait jamais, surtout parce c'était la maladie qui avait emporté son fils, et la maladie était son domaine. Il avait fait sa médecine pour venir en aide à ceux qui auraient besoin de lui, mais n'avait pas été présent pour l'une des rares personnes qui comptait plus que tout dans sa vie. Comme marqué au fer rouge, il n'oublierait jamais, et ferait tout ce qui était en son pouvoir pour que cela n'arrive jamais plus. Il ne serait plus prit en défaut, il le fallait, quel que soit le prix qu'il faudrait payer.

Reprenant ses esprits, il se rendit compte qu'il était resté figé,telle une statue, partit dans ses pensées et s'étant laissés emportés par elles. Il se tenait là, debout, à ne rien faire alors que l'horreur continuait son oeuvre, lui réchauffant légèrement de dos dans la fraicheur matinale. Il voulait éviter de perdre ses patients, mais en était resté comme transi, inutile,et se devait de réagir au plus vite. Il allait faire un tour, chercher d'éventuels blessés qui ne seraient pas restés devant l'auberge trop affolés par le feu qui les avaient peut être déjà meurtri. Seulement alors le gardon se rendit compte qu'il serrait sa sacoche d'un poing ferme, les doigts blanchit par la force qu'il mettait inconsciemment dans celle ci. Il relâcha sa prise, soupira et commença son tour d'inspection de la taverne. Les abords étaient vides de monde, le vacarme produit par les seaux et les gens criant des consignes suffisant à aller les nouveaux arrivants à l'endroit ou tout se passait, laissant les alentours déserts à l'exception des rares personnes qui, enfin éveillées se précipitaient à leur tour pour preter main forte. Le vent tourna en cet instant, poussant la fumée vers lui, épaisse et étouffante, ainsi que les cendres, irritantes et chaudes, n'aidant en rien à y voir clair, même si le soleil avait finit de naitre de cet horizon s'assombrissant à son tour de lourds nuages noirs. L'orage viendrait, tôt ou tard, et si la pluie pourrait aider, le vent ne serait en aucun cas leur allié, la foudre encore moins.

Soudain apparurent aux yeux du gardon les formes d'une silhouette, les contour s'en dessinant sans ambiguïté à une vingtaine de mètres de lui. Pourtant, Flaiche su d'instinct que quelque chose n'allait pas, sans trop savoir pourquoi au départ. Il s'approcha tant pour s'assurer que tout allait bien que parce que tout en lui le poussait à le faire, et il sentait que dans cet ordre tout intérieur, il n'y avait pas que de sa curiosité habituelle, mais bien un ressenti, l'une de ces sensations inconscientes telle que celle qui lui avait fait serrer le poing quelques instants auparavant, mais qui cette fois tentait de lui faire voir une vérité qui lui échappait de peu. Qu'est ce qui pouvait bien provoquer cela ? Le fait que la silhouette ne semble pas se précipiter plus que cela, bien au contraire même, ou le fait qu'elle semblait porter quelque chose....quelque chose de long, d'une forme qui paraissait étrangement familière....
Sortie du rideau de fumée qui semblait l'avoir prit pour cible, comme si le vent s'était amusé exprès à lui cacher ce qu'il cherchait. Il n'était plus qu'a quelques mètres quand la silhouette s'écroula sous ses yeux, confirmant au gardon ce qu'il avait finit par comprendre de ce qui se passait sous ses yeux malgré le gêne occasionnée par la fumée. Finir les derniers mètres au pas de course, s'agenouillé près du Licorneux, prendre son pouls tout en jetant un oeil sur la personne qu'il portait. Grimace du gardon devant l'état de la pauvre femme, il fallait s'en occuper, et rapidement, si le licorneux avait un pouls assez faible, nulle doute que les efforts, la fumée et le reste, l'âge n'aidant en rien, l'avait mit dans un état de fatigue avancée, lui faisant perdre pieds. Du moins c'est ce que Flaiche préféra penser, surtout parce que la jeune femme nécessitait des soins urgents. Mais celui ci ne semblait pas avoir de brulures graves, et s'il avait pu s'échapper des flammes avec son compagnon d'infortune dans les bras, il y avait toutes les chances qu'il ne souffre que d'avoir trop sollicité son corps.
Rapide examen de la situation...Flaiche ne pourrait s'en sortir seul avec ces deux là, il lui fallait de l'aide, ne serait ce qu'une personne pour tenter de réveiller le licorneux pendant qu'il commencerait les soins de la jeune femme. Appeler, le plus fort possible, et prier intérieurement qu'on l'entende, car si il devait commencer les soins le plus rapidement possible, il rechignait à laisser le licorneux sur seul place dans son état d'inconscience.


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