Taverne qu'ils ont dit...

L' Ecuyer Guyennois qui passait souvent par la taverne pour voir si la rousse n' aurait pas une envie de lui laisser sa revanche suite aux duels à quatre qui l' avait fortement distrait même si les garçons avaient perdu un peu de leur fierté de mâles.

Malgré le temps humide, Alexandre avait une petite soif et puis peut etre aurait il l' occasion de rencontrer quelques frères pour partager une bonne biere

En cette journée de neige sur Ryes, il se refusa à mettre un pied dehors, d'ailleurs pourquoi faire ? Il arpentait les couloirs faisant raisonné ses bottes qui martelaient le sol et se dirigea sans croiser quiconque vers la taverne.

Le blondinet ouvrit la porte doucement des fois que quelqu'un soit en train de réflechir sur le goût particulier de la biere en pleine hiver. Personne aux tables, pas de René, personne appuyé au comptoir.

Il se dit qu' il allait pas rester betement là à attendre une biere. Sans passer derriere le comptoir de peur que le René ne le surprenne, il se pencha pour récupérer une chopine et se versa une bierre.

Bon allez a la tienne mon gars se dit il

Elle aurait aimé crier ‘eh blondinet tu vas me répondre ou bien…’ Mais elle n’eut pas le temps d’aller plus loin dans sa réflexion, la scène qui suivit la laissa là comme deux ronds de flan. Surprise ? Oui elle l’était et sa réaction ne se fit pas attendre. Sans doute trop vive ou trop naturelle, mais c’était ainsi, on ne se refaisait pas. Le Guyennois sortit aussitôt de la taverne laissant Ewa là, plantée, sa tête suivit les mouvements du jeune homme et elle ferma les yeux quand la porte se referma sur lui. Haussement d’épaule, museau qui se relève fièrement… Bon ben c’était la vie hein, elle n’allait pas lui courir après surtout que Marie n’avait toujours pas refait surface. Elle en était la dans ses pensées quand la porte s’ouvrit à nouveau. Le retour d’Alexandre? Non c’était une Bess un peu hagarde qui apparut dans l’encadrement de la porte et qui déjà posait moult questions…

Euh ben… Tortillement de nez. Il était temps de reprendre une attitude presque normale.

Bonjour Bess, oui ça va, du moins je crois…

Regard vers la porte quand son amie parla d’Alexandre, une main qui se leva pour signifier que ce n’était pas très important et le regard qui se noya ailleurs pour ne rien laisser paraitre du malaise qui aurait pu s’installer en insistant sur le départ précipité.

J’sais pas où est René et encore moins Marie, et c’est pour cela que je crie, en espérant qu’elle veuille bien montrer le bout de son museau… Mais je crois que…

Elle ne finit pas sa phrase comme bien souvent d’ailleurs puis, dans un mouvement un poil comique, elle se mit à quatre pattes et regarda sous les tables… Regard vers Bess, essayant de garder son sérieux, elle fit non de la tête pour signifier que la Vicomtesse n’était pas là… Elle se redressa, alla jusqu'au comptoir et regarda derrière, déplaçant quelques bouteilles et refit les mêmes mimiques observant la Bess du coin de l’œil, continuant son introspection un petit éclair d’amusement dans ses prunelles…

Tu vois, pas de Marie, personne, c’est pour ça que je crie! Bon, c’est bien mignon tout ça mais où peut elle bien être. Soit elle n’est pas venue à la taverne soit…

Elle laissa sa phrase en suspend et regarda la trappe qui menait à la cave… Elle pencha la tête avec un petit haussement de sourcil, regarda la Baronne avec une moue peu commune…

Hum… Elle n’est tout de même pas descendue s’allonger sous un tonneau hein? Pas Marie?

Lever la trappe? Oui c’était sans doute ce qu’elle allait faire mais son visage était perdu sur celui de l’autre écuyère attendant une réponse ou…

Violette, Bess avait eu le mot juste, déclic dans la caboche de la rousse, mais c’était évident, une livraison spéciale avait dû avoir lieu et la brune avait dû aller gouter l’arrivage de son breuvage préféré…

Violette tu as dit violette… Marie tu es cuite, nous te tenons, tu as intérêt à avoir une bonne excuse ou alors tu vas voir ta violette ce que je vais en faire moi! Me faire tourner les sangs à te chercher partout dans les quatre coins de cette taverne, à me faire ramper au sol au cas où tu aurais chu et pourquoi? Passer pour plus ridicule que je ne suis alors que tu dois être couchée sous un fût à te délecter langue et gosier en me laissant m’égosiller… Tsss, promis je m’en souviendrai de celle-là.

Nouveau son de cloche dans la tête de la Comtesse… René… Euh oui et alors? Regard qui abandonna un instant la trappe pour venir regarder sourcils froncés son amie.

Hum… René dis-tu? Bah écoute au moins s’il vient il servira à quelque chose hein, car relever une Marie couchée sous un tonneau peut-être déjà complètement ivre, et si ce n’est pas le cas elle ne voudra pas le quitter sans se débattre, moi je dis qu’un René peut nous être trèèèèèèès utile vois-tu.

Nez qui se tortilla, pas très sure de ce qu’elle avancait mais après tout pas grave, elles auraient le temps de voir de quoi il retournait le moment venu, cela ne servait à rien de se perdre en conjecture. Les yeux d’Ewa revinrent sur la trappe, elle se baissa en avant et d’une main souleva cette dernière. Le noir complet… Bizarrement la jeune femme d’un coup sentit sa peau grelotter, comme si un signe avant coureur venait la prévenir que quelque chose ne tournait pas rond. Regard en coin à Bess, plus un mot n’arrivait à sortir d’entre ses lèvres, voire même un léger tremblement pouvait pour celui qui aurait été assez prêt pour l’observer, le voir. Elle avala sa salive difficilement et de ses émeraudes partit à la recherche d’une torche pour constater, elle l’espérait, que Marie n’était pas là, seule dans cette pièce plongée dans l’obscurité. Car boire de la violette certes, mais elle connaissait que trop bien sa suzeraine aussi…

Elle saisit la flamme la plus proche et à pas lents revint vers cette maudite cave pour éclairer la descente, ne rien voir de très précis, se baissa et tendit son bras le plus bas possible pour une meilleure luminosité, et là le choc… Elle ne put que se mettre à crier le prénom de sa sœur de cœur faisant attention de ne pas échapper la torche qui aurait achevé le scénario catastrophe qui se déroulait sous ses yeux…

MARIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE

Elle se laissa tomber sur ses genoux, regardant l’échelle qui descendait et son amie affalée sur le sol et qui ne réagissait pas… Elle se relava précipitamment et happa le bras de la Baronne pour lui flanquer le flambeau entre les mains alors qu’elle commençait à poser pied sur le premier barreau afin de voir si la situation était aussi critique qu’elle le semblait vu d’en haut.

Elle descendait lentement mais surement, ce n’était pas le moment de glisser d’un des barreaux et de se fracasser sur Marie, même si cette dernière lui servirait de bon matelas pour amortir la chute, elle ne voulait pas en arriver là. Elle s’arrêta un moment pour regarder la Bess qui devait jouer à un jeu mais lequel, la Comtesse aurait bien eu du mal à le définir, mais cela faisait un peu jour, nuit, jour, nuit… Qu’est-ce qu’elle pouvait bien fabriquer nom d’un chien, elle voulait qu’elle se rompt le cou ou quoi? Et ce fut là que des cris vinrent de partout… La rousse aurait bien voulu boucher ses oreilles mais encore une fois cette action aurait été délicate.

La brune qui devait se croire en plein duel ou pire sur un champ de bataille appelait à l’aide et la Baronne hurlait, allez savoir pour quelle raison. Non mais on était dans une taverne ou dans un asile? Mais si tout c’était arrêté là aussi facilement, passe pour le fait de devenir sourde en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, mais voilà pas que Marie avait décidé de s’en prendre à son séant… Mais bordel qu’est ce qui lui prenait? Elle était ivre à ce point qu’elle ne savait plus où elle était? Et voilà une rousse qui aurait bien aimé remonter lasse de se faire mater le fondement pas un truc dur qui lui chauffait le cuir de la peau…

Il ne serait pas dit pourtant qu’elle abandonnerait aussi vite. Prenant une grande respiration elle se mit à beugler :

Marie Alice Altérac, Vicomtesse d'Arnac Pompadour, Baronne d'Eymoutiers et de Saint Julien le Chastel, Dame de Maugasteau et d'Igny, je te promets que si tu n’arrêtes pas tes singeries de suite à prendre mon fessier pour des Bretons ou des Angloys, je te fais manger les testicules crues d’un taureau la prochaine fois que j’en ai l’occasion.

Elle grognait la rouquine, aller à la pêche aux poivrotes certes, mais se faire taquiner l’arrière train c’était plus fort que le roquefort, même si en sauce cela aurait pu faire un bon accompagnement au plat proposé plutôt à Marie! Et Bess qui n’arrêtait pas de tourner et virer au dessus d’elle, mais qu’avait-elle donc? Elle dansait la tarentelle ou quoi?

Bon sang, Bess éclaire-moi avec cette foutue torche, le René il ne viendra pas je t’ai dit! Et Marie je t’assure, range ton arme car si j’arrive à toi sans égratignure, toi par contre tu risques d’en avoir une belle, foi de la Boesnière! Mais c’est pas Aristote possible! Vous avez des vers dans le derrière aujourd’hui ou c’est la pleine lune?

Elle arriva non sans mal en bas, retrouvant du même coup la terre ferme, elle ne s’approcha pas trop de la violette qui tenait un bâton menaçant… Dire que la rousse était intriguée n’était rien, mais qu’avait-elle la Pair pour se comporter de la sorte? Elle z’yeuta vers la trappe et invita Bess à descendre les rejoindre, elle ne serait sans doute pas trop de deux pour maitriser la cavalière qui avait une crise de démence…

Vinou écouta la Cavalière lui énumérer les différentes boissons qu'elle pouvait gouter. Il y en avait un certain nombre, cela n'augurait rien de bon pour son état lorsqu'elle quitterait la taverne si elle les goutait toutes. Mais bon, ce n'était manifestement pas pour tout de suite. La mirabelle ... mauvais souvenirs s'y rattachant, elle préférait ne pas en prendre. La prune ... trop semblable à la mirabelle, même variété d'arbre, non, cela ne lui disait rien non plus. Le génépi ? Étrange, elle en connaissait de nom la plante aux petites fleurs jaunes mais ne savait pas qu'on en faisait une boisson. Pourquoi pas, cela serait une occasion d'approfondir ses connaissances en alcool. La violette ... elle sourit, se remémorant sa tante Hortense qui passait son temps à se parfumer avec, un parfum envoutant et suave d'ailleurs, presque entêtant. Elle ne pouvait en boire sans songer qu'elle boirait un peu de sa tante, cette pensée la fit rire doucement. Le cidre ! Ses azures s'illuminèrent à ce nom. Depuis bien longtemps, elle adorait la pomme sous toutes ses formes, faisant elle-même sa propre liqueur à base de ce fruit défendu et de discorde.

Je vais me laisser tenter par le cidre pour le moment, peut-être qu'ensuite que gouterai le génépi.

Par la rapidité du tavernier, le verre arriva devant devant elle. La noiraude en but une longue gorgée, fermant un peu les yeux pour en savourer le gout acidulé et sucré qui éveillait ses papilles. Elle aimait profiter de tous les petits moments de plaisirs que la vie pouvait offrir sans qu'on ne le lui ait demandé. N'était-ce pas ceux-là les plus savoureux ?

J'ai remarqué en effet que le jardin médicinal avait été aménagé de manière fonctionnelle, il est un peu laissé à l'abandon, la nature y ayant repris ses droits mais il me semble prometteur et je trouve dommage de ne pas en profiter.

Elle avait pu y identifier les vestiges de certaines plantes qu'elle avait déjà pu utiliser, comme la sauge, la menthe ou le romarin. Elle en avait reconnues d'autres dont l'aspect thérapeutique lui échappait mais avec quelques recherches, un peu d'aide et de chance, elle pensait pouvoir assez rapidement se faire une idée sur la question. La nature et ses bienfaits l'ayant toujours passionnée, elle ne pouvait que l'apprécier et s'y intéresser. La question de Sindanarie la fit sourire. Était-elle donc si transparente que cela ? Surement que oui lorsqu'elle s'enthousiasmait pour certaines choses ou causes.

Étant militaire depuis un certain temps, j'ai participé à différents combats et malheureusement vu beaucoup trop de blessés qui sont morts faute d'avoir les premiers soins. J'ai donc choisi d'étudier la médecine et ai commencé une formation de barbière qui a dû être arrêtée car l'instructrice nous a quitté. Le reste, bien je l'ai appris par moi-même dans les livres ou alors avec l'aide de mon fillot qui est herboriste.

Ah son "fillot de cervoise" ... l'un des rares qu'elle a réussi à garder en vie, piètre marraine qu'elle peut parfois être. Quoique elle estimait que le départ vers le Très Haut de certains d'entre eux n'était pas totalement de sa faute. Lorsqu'on est maire, il arrive souvent de parrainer certains "nouveau-nés" qui ne sont pas forcément attachés à la vie et contre cela, même avec toute la bonne volonté du monde, elle ne pouvait lutter. Le sourire toujours aux lèvres, elle reprit la parole.

J'aimerais, si cela est possible remettre ce jardin en état, m'en occuper un peu. Peut-être même rajouter un ou deux parterres avec d'autres plantes qui pourraient servir. Je souhaiterais également ajouter une petite construction afin d'y laisser les mauvaises herbes se transformer en fertilisant. Pour cela, il me faudrait savoir plusieurs choses. Mais je ne voudrais empiéter sur les platebandes de quelqu'un d'autre.

Organisées comme elle l'était, elle avait déjà fait une petite liste de ce dont elle aurait besoin mais aussi de l'aide qui lui serait utile à la réalisation de son projet. Le tout étant dans sa tête car elle avait la fâcheuse habitude de perdre certains parchemins s'ils n'était pas bien fixés sur un support.

J'aimerais tout d'abord savoir à qui je dois demander l'autorisation pour entreprendre ce travail. Ensuite, il me faudrait de l'aide pour la construction, j'ai pu voir en me promenant ici et là qu'il y avait des ateliers, sont-ils toujours en activité ? Pensez-vous que je pourrais leur demander assistance ? Il me faudrait également savoir ce que l'infirmerie possède comme plantes médicales et ce dont elle pourrait avoir besoin. A qui dois-je m'adresser pour cela ?

Elle en avait des questions à poser la noiraude, pour sur, lorsqu'elle avait quelque chose en tête, pas évident de l'empêcher de cogiter. De plus, elle qui ne parlait pas toujours beaucoup, lorsqu'elle était lancée, s'arrêtait difficilement.

Oh ... j'ai aussi pu remarquer une annonce qui pourrait m'intéresser, 'fin si cela entre dans mes compétences. Il s'agit des postes d'assistant aux grilles de la forteresse. En quoi cela consiste-t-il ? Pensez-vous que je puisse y postuler ? Je suis une femme d'armes, j'entre donc dans les conditions mais je ne sais pas exactement ce qu'il faudra y faire.

Une journée comme les autres, une errance dans Ryes.

Fou comme la forteresse était calme ces derniers temps, on ne croisait que très peu d’âmes qui vivent, hormis les habituels gardes qui arpentaient les couloirs et les chemins extérieurs. La rouquine, elle, se promenait sans réellement avoir de destination précise, mais profitait de la douceur qui revenait avec le printemps pour prendre l’air et se dégourdir les jambes. De plus, elle pouvait à présent se servir de ses deux bras, et même si sa mobilité n’était pas encore au maximum de sa capacité, son bras gauche commençait à retrouver son autonomie d’avant qu‘elle ne soit blessée.
Après avoir longuement déambulé, la soif commença à se faire sentir. C’est qu’elle boirait bien un petit verre pour clore cette promenade, bien que l’idée d’aller en taverne ne l’enchantait guère. Elle imaginait déjà le fantôme du duel venir la hanter à nouveau, mais après tout, il fallait bien faire le deuil des blessures reçues à un moment ou à un autre. Elle avait bien été capable de pardonner à sa cousine, alors elle n’avait plus aucune raison d’éviter ce lieu à présent si ce n’est cette peur de devoir faire face à ses démons. Mais ils étaient nombreux, et elle devrait bien s’y confronter à un moment ou un autre, alors autant que ce soit le plus rapidement possible. Elle ne le dirait jamais assez, il était malsain de garder les choses en soi pour les fuir.

La taverne...A vrai dire elle ne pensait pas y trouver quelqu’un, mis à part René qui veillait toujours jalousement sur sa cave au cas où quelques alcooliques voudraient la vider en cachette. Bien sûr qu’il n’y avait pas d’alcoolique au sein des murs de Ryes, mais sait on jamais, une envie subite, un pulsion soudaine, si vite arrivées, et une cave si rapidement vide. Mieux valait surveiller. D’autant que certains membres de la Licorne étaient..comment dire..Imprévisibles ? Peut-être même cela se voyait il sur leur visage, comme une marque indélébile. Voyez de qui je veux parler ?
Imprévisible, c’était le moins qu’on puisse dire pour qualifier l’Ecuyère qui arrivait en vue de la taverne. Son comportement n’était pas vraiment linéaire, et si elle passait la plupart de son temps seule, ce n’était pas sans raison. Les seules personnes qui ne la fuyaient pas ou ne portaient pas de jugement étaient celles qui la connaissaient depuis de nombreux mois, voir plusieurs années. Sa famille, entre autre. Ceux qui savaient que non, elle n’était pas aigrie, elle n’était pas blasée, elle n’était pas sans sentiments.
Bien au contraire.

La porte. Elle la pousse et entre sur le territoire de René. Le regard émeraude passe d’une table à l’autre, reconnaissant certains des habitués tandis que d’autres lui semblaient complétement inconnus. Décidement il faudrait peut-être qu’un jour elle se décide à parler avec ces personnes qu’elle voyait quotidiennement mais à qui elle ne parlait jamais. Enfin...Ce n’était pas pour tout de suite. Le regard s’arrête sur une table en particulier, ou deux femmes discutent. Dont l’une bien connue (non c’est vrai ?) qui arracha un sourire à la rousse alors qu’elle s’approchait d’elles, écoutant les quelques bribes de conversation qui lui parvenaient. La tenue de la jeune femme occupée avec sa cousine l’interloqua quelque peu, il n’était pas habituel de voir des personnes se balader en houppelande à la forteresse, surement à cause de son côté peu pratique. Elle s’arrêta devant la table et adressa un clin d’œil à la jeune Carsenac.

-Il me semble que c’est à Cerridween -notre Tyran adorée- qu’il faut demander l’autorisation, pour le jardin. Vous permettez ?

Bien sûr qu’elles permettent. De toute façon Ald’ est déjà entrain de s’installer à la droite de Sindanarie. Le choix du côté est primordial vous l’aurez bien compris car ainsi, elle n’expose pas son côté brûlé directement à la jeune femme d’armes qui pourrait éventuellement se sentir mal à l’aise à la vue de sa cicatrice indélébile. Ce n’est pas parce que la Carsenac a appris à assumer son propre visage qu’elle apprécie être dévisagée.

-Le poste d’assistant aux grilles de la forteresse est très important, il consiste à garder la herse et à vérifier sur les registres que la personne est attendue avant de la laisser entrer. La forteresse n’a rien d’un moulin vous l’aurez bien compris.
Léger regard amusé à Sinda.
Désolée cousine, je t’ai un peu piqué cette question-ci, mais je te laisse les autres.
Retour sur la jeune femme d’armes.
Je me nomme Aldraien Carsenac. Haussant un peu la voix en se tournant vers le comptoir : Je pourrais avoir un verre de mirabelle ?[i] Accro, à cause de sa cousine, à la fameuse boisson.