Arrivée de Killijo de Dénéré

Killijo a chevauché depuis l’Anjou pour arriver en Normandie. Il a demandé parfois son chemin, parfois, il pistait tout seul. Au village de Ryes, on lui a dit de continuer tout droit la route, et il arriverait à la forteresse de la Licorne. Il voit au loin un bâtiment en pierre, dressé sur une butte. Il fait avancer son cheval, sûr d’être arrivé au bon endroit. Il le laisse avancer à son aise, l’ayant déjà beaucoup sollicité pour la route. Il a pris son cheval préféré, Intrépide, pour l’accompagner à cette nouvelle aventure qui pourrait faire basculer sa vie. Il regarde toujours vers la même direction, cette forteresse, qui lui paraît de plus en plus imposante, et très bien protégée. Impressionné, il se demande s’il sera vraiment à la hauteur de ses ambitions. Il a toujours vécu en Anjou, voyageant beaucoup, mais retrouvant toujours son bercail et ses repères. Ici, tout est différent, les villages, le parler, et cette forteresse, comme il n’en a jamais vu d’autre. Il tapote l’encolure de son cheval, prend une grande inspiration, et se laisse mener sur le chemin sinueux qui mène à la herse. Il aurait bien traversé tout droit, mais il voit qu’un garde observe les arrivants. Il pourrait faire un mauvais rapport à son sujet, ce qui ne lui vaudra pas des bons points, en plus de ses origines déjà douteuses pour des royalistes pure souche, il ne va pas en plus ajouter cette réputation de hors-la-loi-royale. Il descend de son cheval et s’avance vers le garde

Ola mon brave ! Je suis Killijo de dénéré, je suis simple postulant à votre ordre. Je suis venu porter une missive à votre Grand Maître.

Killijo vit l'homme ciller un peu quand il entendit son nom. Il n'était pas très étonné. Angevin et Dénéré, il avait un bon pedigree pour être jugé très vite. Il était fier de sa famille et de ses origines néanmoins. Il ne les renierait pas, mais il voulait oublier tout ce passé de haine qu'il y avait eue entre les Angevins et le Roy, entre autres.

Il regarda le garde droit dans les yeux.

Je vous remercie pour votre diligence. Je vais rester un peu ici quelques temps, pour reposer ma monture. Je vous souhaite la bonne journée.

Il salua le garde et repartit avec son cheval, le laissant marcher à ses côtés, il se demandait combien de temps il devrait attendre pour une réponse. Il se disait qu'il aurait peut être dû venir accompagné pour que le temps soit moins long. Et puis Douchka... Tant de questions tournaient dans sa tête. Il avait déjà oublié le garde en redescendant le long du chemin. Une bonne bière lui ferait le plus grand bien.