Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne


 
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 Aboutissement d'un voyage pas si mouvementé que cela (hélas).

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Tristan

Tristan


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MessageSujet: Aboutissement d'un voyage pas si mouvementé que cela (hélas).   Aboutissement d'un voyage pas si mouvementé que cela (hélas). EmptyJeu 29 Avr 2010 - 0:54

"Bénies soient les haies normandes". Voilà en substance ce que pensait Tristan, assis à l'ombre d'une des susnommées haies, pendant que le reste du groupe avec lequel il voyageait achevait de se rafraîchir et de remplir leurs outres au ruisseau que traversait leur chemin. Le soleil tapait dur, en effet, bien que ce ne soit encore que le printemps ; et ce qu'il avait prévu comme un joyeux voyage s'était peu à peu transformé en un calvaire ; le seul moment agréable ayant été la halte à Falaise, où ils avaient pu voir le château de Guillaume, celui-là même qu'on avait raillé et défié sous le nom de Bâtard ; celui-là aussi qu'on avait plus tard appelé le Conquérant, après qu'il ait donné à l'Anglois Harold la leçon qu'il méritait, sur la colline d'Hastings. Celui-là enfin devant qui s'étaient courbés les plus hauts seigneurs d'un royaume saxon, après qu'il soit devenu finalement Guillaume Ier, le Roi. Malheureusement, il n'avait pu voir la Telle du Conquest* qui retraçait ses exploits lorsqu'ils étaient passés trop brièvement à Bayeux, mais il comptait bien se rattraper au retour, il s'en était fait le serment, comme seul peut se le faire un adolescent de seize ans, féru des grandes épopées.

Pour l'instant, il se trouvait quelque part entre Bayeux et Ryes, et, s'il n'en tenait qu'à lui, il se serait bien vite déclaré perdu. Comment pouvait-on trouver son chemin, dans ce pays où l'on ne semblait émerger d'une haie que pour en voir une autre? Heureusement qu'il avait trouvé ces marchands de grain qui allaient vendre leurs semences au village de Ryes même, sans quoi il aurait assurément erré des jours durant dans ce labyrinthe végétal ; ce qui, pour un voyageur de seize ans, seul et à pied, n'était pas nécessairement de très bon pronostic quand à l'espérance de survie. Enfin. Peu importait ; il était sur la bonne voie, lui assurait-on; et ces marchands étaient bien aimables ; ils avaient même partagé avec lui leur pichet d'ale, dans l'auberge miteuse à laquelle ils s'étaient arrêtés deux nuits plus tôt. On pouvait trouver plus mauvaise compagnie...

[...]

Et voilà que quelques heures plus tard, alors que les haies s'étaient raréfiées et le sol aplani ; que l'air lui-même semblait se charger de cette odeur spéciale dont on lui avait parlé tout le long de la route, celle qui annonçait l'approche de la mer, cette grande étendue d'eau qu'il n'avait encore jamais vue, et à laquelle pour tout dire il ne croyait guère, il l'aperçut.

Guère plus qu'une ombre grisée sur l'horizon, mais qui ressortait néanmoins clairement: sa destination. La forteresse des chevaliers, comme le lui confirma Eugène, l'aîné des deux frères, métayers dans un village avoisinant, qui avaient eu aussi saisi l'occasion de voyager en groupe. Bien aimable, Eugène, mis à part ce petit air supérieur qu'il aimait à arborer au seul motif qu'il était plus âgé que Tristan d'une misérable paire d'années. Mais peu importait désormais ; il était parvenu à destination, et chaque pas désormais semblait faire grandir à ses yeux les murs gris qu'il devinait de plus en plus nettement. Ce château ridiculiserait certainement celui de Guillaume; après tout, c'était la Licorne qui était là, l'ordre chevaleresque le plus réputé du royaume entier!

[...]

Il était seul, maintenant, ayant laissé les autres au village, de l'autre côté de la forêt. Et il voyait maintenant clairement la forteresse se dresser devant lui, majestueusement, lui imposant même un temps d'arrêt pour la contempler. Les personnes y avaient changé, aussi ; les travailleurs dans les champs ne le regardaient plus avec l'air de bonhomie que jusque-là le jeune adolescent avait cru commun à tous les paysans de France, et sans doute aussi d'ailleurs. Il semblait y voir plus de curiosité, voire... Non, sûrement une idée qu'il se faisait. Enfin, on l'avait mis au courant en route – toujours Eugène, qui adorait le son de sa voix – que ces terres étaient propriété de l'Ordre Royal, et que les hommes qui les travaillaient, tous libres, avaient leur fierté, et la manifestaient aisément.

Quelques minutes de marche encore, et il avait traversé le sinueux chemin qui menait à la forteresse, non sans avoir laissé, distrait comme il l'était par les hauts murs qui surplombaient son trajet, un morceau de sa cape – qui n'avait pourtant pas besoin de cela pour être déjà miteuse – en offrande aux épines d'un bosquet de buis. Et le voilà maintenant arrivé au plus près de la muraille, prenant le temps d'admirer – même à Falaise, il n'avait pu approcher si près, à cause des douves – l'édifice. Avant de finalement se rappeler qu'il n'était pas là pour se livrer à une étude comparative de l'architecture des châteaux normands (il n'avait de toute façon aucune des compétences requises, ses compétences en maçonnerie se limitant à différencier un mur debout d'un mur en ruines), mais pour se présenter au poste de garde, comme indiqué dans la lettre qui l'avait mené ici, et qui, en seconde lecture – un art qui lui devenait de moins en moins hasardeux – s'était avéré finalement ne pas contenir que cette notion de "défaveur" qui lui laissait malgré tout un arrière-goût amer dans la bouche. Le poste de garde, donc... Hé bien, c'était bien simple: il devait être à l'entrée, logiquement. Et les magnifiques capacités de raisonnement de l'adolescent de seize années n'eurent même pas à être pleinement sollicitées pour déduire que l'entrée se trouvait bien plus probablement au niveau de cette herse, derrière laquelle était d'ailleurs planté un garde; qu'au niveau des murs, qui ne semblaient pas très pratiques à escalader: trop lisses.

Aussitôt après cette sagace déduction (n'est-ce pas?), il s'avança donc jusqu'au bord du pont-levis qui surplombait – ô joie – d'autres épineux, à croire que c'était la seule plante qui poussait dans le coin (ce qui serait certainement une bonne explication du caractère de "tonton" Rhuyzar). Et de son perchoir, notre oiseau de hêler le garde (acte stupide s'il en est, alors que celui-ci l'avait visiblement vu venir depuis longtemps déjà).


Hé, vous! On doit me recevoir! Je... je suis Tristan de Sombres Maux Oui, ça pouvait être utile de se nommer, benêt! Et j'ai... Une missive pour vous.

Une missive, oui, il y repensait. Où l'avait-il rangée, déjà? Dans cette poche? Celle-ci? Ha non...
________________
* nom de la Tapisserie de Bayeux à cette époque
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Eragon.

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MessageSujet: Re: Aboutissement d'un voyage pas si mouvementé que cela (hélas).   Aboutissement d'un voyage pas si mouvementé que cela (hélas). EmptyDim 2 Mai 2010 - 16:53

Bordel, une fois qu'on avait fait tout ce qu'il y avait à faire entre les deux foutues herses.. pardon les deux majestueuses dames de fer qui tenaient compagnie au Era. C'est à dire virer les gros cailloux du centre pour les mettre d'un joyeux coup de pied contre l'épaisse muraille, graissé les huis,gonds et autres chaînes qui servaient à l'ouverture et à la fermeture des Dames sus-nommées.. ben on se faisait grave chier quand même..
Donc on observait les allées et venues, qui avaient repris de bon train.. en forçant on pouvait voir une ou deux nouvelles arrivées par jour, ça changeait de l'époque ousque le sol est tout blanc et ousqu'il fait froid ousqu'ya pas un pecno qui se la ramène à la forteresse.
Et c'était un jeune homme qui vînt satisfaire sa curiosité, moins de 18 années si on en jugeait le physique.. mais bon le Trémouillois avait toujours été mauvais à ces jeux la.. deviner un âge.. à chaque fois il avait peur de vexer mais il ne pouvait s'empêcher de dire une connerie qui ne plaisait pas des masses aux Dames.. Enfin bref Eragon ne broncha pas et le laissa avancer jusqu'à le herse avant de sortir de l'ombre et de s'approcher de la Herse.


Moi c'est Eragon.. Donnez moi donc cette fameuse lettre que je vois de quoi il en retourne..

Et pendant que le jeune homme farfouillait dans ses poches, Eragon sourit en pensant au nom du gus qui était de l'autre côté de la herse.. Sombres Maux.. Voila qui était bien pessimiste..
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Tristan

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MessageSujet: Re: Aboutissement d'un voyage pas si mouvementé que cela (hélas).   Aboutissement d'un voyage pas si mouvementé que cela (hélas). EmptyDim 2 Mai 2010 - 18:29

Oui, bien sûr.

Évidemment qu'il allait lui donner, cette lettre, voyons. Enfin, dès qu'il l'aurait retrouvée. Pas dans la poche droite. Pas dans la poche gauche. Pas dans la bourse qu'il portait autour du cou, dans l'intérieur de sa chemise. Ha, le beau spectacle qu'il devait donner, à fouiller ainsi les moindres recoins de ses vêtements, comme s'il était démangé par des puces...

Enfin, dès que je l'aurai retrouvée. Ce qui ne saurait tarder, ne vous inquiétez pas.

Ce qui est bien à l'opposé de ce que lui ressent, quasi-submergé par une vague d'inquiétude. Il ne l'aurait pas perdue sur la route, tout de même, cette foutue lettre? Non, cela ne se pourrait. Elle doit être dans son sac de voyage, celui qu'il porte en bandoulière... Oui, c'est ça, il a du l'y glisser lors du dernier arrêt, pour la trouver plus facilement (ce qui n'a pas vraiment porté ses fruits, on le notera). Et le jeune homme de déposer ce sac au sol pour fouiller son maigre contenu... Qui livre rapidement la funeste réponse: pas de lettre.

Euh... Et si je le la retrouve pas, on fait comment, sire Eragon?

Le "sire" était-il adapté ou non, il n'en savait fichtre rien, mais mieux valait être aimable s'il ne voulait pas rester de ce côté là de la herse. Parce que du précieux sésame, pas de trace... Ce ne serait pas resté accroché dans ce morceau de vêtement qu'il aurait perdu plus bas, dans les épineux, tout de même? Non, c'était sa cape seule qui s'y était trouvée manquante d'une pièce ; or, une cape n'avait pas de poche. Donc ce ne pouvait pas être ça. Ce devait être ailleurs... Voyons... Qu'utilisait-il comme endroits de rangement, après tout? Il n'y en avait pas tant que ça... Alors, fiévreusement, il commence à les passer mentalement en revue: les poches des braies... Non, déjà fouillé trois fois. La bourse, idem. Le sac, il n'y a dedans qu'une chemise presque propre (oui, celle qu'il voulait enfiler avant de se présenter... Raté) et un pain avec un peu de fromage et de porc salé. Dans ses bottes, il avait seulement sa dague... Seulement la dague? Était-ce sûr? Il ne les avait pas fouillées...

Ce qu'il corrigea rapidement, extirpant de la botte gauche un rouleau de parchemin un peu poussiéreux, mais néanmoins mieux conservé qu'il ne l'aurait été dans les vêtements détrempés par la sueur qu'il portait encore. Oui, c'est pour ça qu'il l'avait placé là.


Ha, le voilà... Vous savez ce que c'est, on choisit un endroit particulier pour être sûr d'y penser, et on oublie...

Restait à espérer qu'il savait bien ce que c'était, sans quoi il passait déjà pour quelqu'un à l'esprit aussi épais que les murs de ce château. Enfin bref... Essayant de prendre un air qui disait que tout ceci était parfaitement normal – probablement sans grand succès, il n'avait jamais été doué pour feindre – l'adolescent venu du Maine s'approche de la herse, à travers laquelle il tend le courrier si durement récupéré au garde.

Tenez.
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Eragon.

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MessageSujet: Re: Aboutissement d'un voyage pas si mouvementé que cela (hélas).   Aboutissement d'un voyage pas si mouvementé que cela (hélas). EmptyLun 3 Mai 2010 - 22:12

Et l'Era restait les bras croisés avec un grand sourire pendant que de l'autre côté de la herse on s'activait pour retrouver le fameux-bout-de-parchemin-qui-au-final-sert-pas-a-grand-chose vu qu'il vaut vérifier au final le présence ou non du nom sur le registre. Il avait fouillé tout ce qui était fouillable, chemise, braies et tout l'attirail en plus et pourtant à part avoir l'air d'un fou pris d'un mal inconnu, il ne trouvait rien.

Enfin, dès que je l'aurai retrouvée. Ce qui ne saurait tarder, ne vous inquiétez pas.


Oh mais je ne m'inquiète pas.. rares sont ceux qui perdent cette fameuse lettre


Eragon aurait pu être passablement énervé de l'attente car des balourds il s'en farcissait assez mais non.. tout d'abord ce n'était pas du tout dans sa nature d'être un "Carrément méchant, jamais content" ni "Carrément vulgaire, très ordinaire" et en plus il faisait beau. Le soleil commençait à donner de son éclat estival, les arbres fleurissaient et les fleurs aussi.. mais ça c'est logique. Un peu plus et on aurait vu des bisounours gambader dans la prairie en chantant.. mais je m'égare.
Il reprit une mine un peu plus sérieuse posant son regard sur le brun qui tout courbé fouillant un sac qui ne contenant manifestement par le fameux "sésame ouvre toi.. avec fracas".


Euh... Et si je le la retrouve pas, on fait comment, sire Eragon?


Eragon se frotta le menton, il était de bonne humeur, il se donnerait le luxe d'une bonne petite blague bien vaseuse..

Eh bien voyez vous.. le dernier qui a oublié sa lettre. il y a fort fort longtemps selon ce que raconte les légendes de Ryes.. à fini tout simplement jeté au fond de la douve qui comme vous avez pu le voir n'est pas des plus accueillantes.

Eragon arbora à nouveau un grand sourire puis se reprit.


Plus sérieusement, si vous ne la trouvez pas, je vais faire comme si vous me l'auriez sortie et je procéderais à la vérification sur le registre.. enfin si le bonhomme qu'est la haut dors pas sur sa chaise.
HEIN ROBERT!


Et la, alors que le visiteur reprenait encore plus rapidement ses recherches, on entendit une chaise qui bouge et une voix endormie lui répondit un peu plus tard.

Hein! Quoi? On nous attaque?

Mais nan Robert, dis moi juste si un certain Tristan de Sombres Maux est attendu.


Et c'est à ce moment la qu'un cri de victoire incarné par un "ha, le voila" sortit de la bouche du jeune homme.
Eragon se retourna et parcourut rapidement les lettres, toujours les mêmes qui disaient que le bonhomme était attendu en tant qu'homme d'Armes.


Ouaip, il est bien attendu, je te laisse lui indiquer toutes les pièces utiles.


Eragon se retourna donc encore une fois vers l'extérieur de Ryes et plus précisément celui qui attendait qu'on lui ouvre, actionna le mécanisme d'ouverture des deux herses et invita le nouvel homme d'armes à rentrer.

Bienvenue à Ryes, tu dois visiter quelques lieux avant de pouvoir faire ce qu'il te plait. A savoir l'infirmerie pour renseigner une fiche, la salle d'armes, la salle de réunion des Hommes d'armes et enfin le dortoir.. Voili voilou je crois que tu sais tout.. Si ya des problèmes je suis dans le coin..
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