Arrivée du Chambellan du Bourbonnais Auvergne

Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 27/12/2010

C'est après mûre réflexion que le nouveau Chambellan du Bourbonnais Auvergne, avait décidé de se rendre chez tous les ordres royaux de France afin de relancer les liens diplomatiques.
Il avait donc pris le chemin de l'Ordre de la Licorne, il le connaissait peu cet ordre, quelques auvergnats en avaient fait ou en faisaient peut être encore partis.
Ainsi dans sa voiture tirée par deux chevaux, il prit le chemin de Ryes, un chemin long depuis la capitale enneigée clermontoise de son duché.
Arrivant au poste de garde, il déclina rapidement son identité.

Bien le bonjour, veuillez signifier la venue du Chambellan du Bourbonnais Auvergne, Lanfeust de Troy.
Nous souhaitons nous entretenir auprès du représentant diplomatique de votre ordre.

Il attendit ensuite qu'on lui ouvre les portes espérant que sa fonction lui permettrait de se mettre rapidement au chaud.

La neige recouvrait à présent d'une bonne couche le paysage normand d'un bon pied. Cette neige qui camouflait le bruit des pas mais qui paradoxalement donnait bien plus d'indices sur une présence qu'un simple bruit d'une botte qui rencontre une pierre ou qui piétine une brindille.
On pouvait remarquer de loin la présence d'un cavalier qui jurait sur le blanc immaculé, on pouvait même découvrir le tanneur qui avait fourni le cuir des bottes s'il avait ciselé une marque sur l'épaisse couche marron.
Mais la même avec la neige l'attelage de deux chevaux et d'un carosse, l'arrivée était pour le moins fracassant, il n'était pas aisé de monter jusqu'à Ryes en voiture, la route était escarpée et ne cessait pas de tourner.

L'attelage s'arrêta devant la première herse du Poste de Garde et en descendit un noble, a priori un Duc au vu de sa couronne et de plusieurs fiefs, c'était une habitude qu'Eragon avait pris très vite, analyser les armoiries en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, et ainsi savoir à quel genre de personne il avait a parler.. même si la plupart du temps cela ne changeait rien à ce qu'il allait dire.

Bien le bonjour, veuillez signifier la venue du Chambellan du Bourbonnais Auvergne, Lanfeust de Troy.
Nous souhaitons nous entretenir auprès du représentant diplomatique de votre ordre.

Il examina ensuite le bonhomme de la tête au pied avant de répondre calmement.

Bonjour votre Grasce, j'imagine que vous n'avez aucun laissez passer pour le moment.. Je vais donc faire quérir un Diplomate du Haut Conseil pour vous faire entrer.

Joignant le geste à la parole il se saisit d'un bout de parchemin et un autre de fusain qui traînait dans le revers de son mantel et s'appuya sur la pierre froide ryesquienne pour écrire quelques mots destinés à une personne bien particulière..

Citation :: Chère épouse,

C'est la première fois que je t'écris et c'est pour une banalité.. j'aurais besoin que tu viennes au poste de garde, le chambellan du Bourbonnais Auvergne aimerait entrer, et il me faut une autorisation du Haut Conseil

Era

Parchemin plié en deux, on siffle Maurice qui vient chercher le sésame, quelques consignes, brutes mais efficaces.

Au Lieutenant Commandeur. FISSA et tu lis pas!

Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 27/12/2010

Bonjour votre Grasce, j'imagine que vous n'avez aucun laissez passer pour le moment.. Je vais donc faire quérir un Diplomate du Haut Conseil pour vous faire entrer.

Le rouquin répondit alors au jeune homme qui d'après ses armoiries devait être un héraut, ce qui était plutôt assez étrange de voir un héraut montait la garde.
Mais après tout les ordres faisaient fi des titres et charges bien souvent.

En effet, je n'ai point de laissez passer, faites donc, je vous remercie.

Celui-ci repartit donc et Lanfeust patienta dans son attelage, la route n'avait pas était évidente mais ils étaient là sain et sauf.
La neige recouvrait vraiment tout ici, heureusement qu'il avait commander l'un des meilleurs attelages à Paris pour sa fonction.

Le blond qui se tient devant le bureau du diplomate de l'Ordre lui dit bien quelque chose mais elle n'arrive pas à remettre un nom dessus. Une chose est certaine ce ne sont ni son charme, aucun blond n'en a jamais eu à ses yeux, ni son filet d'intelligence noyé dans cette vide audace mêlée crétinisme, qui l'ont marquée. Il est de cette masse fourmillante qui s'affaire en Ryes pour que le vaisseau tienne. Beaucoup sont des villageois du coin et, à entendre son accent, il est de ceux-là. Peut-être l'a-t-elle croisé au village… peu importe ! Pour le moment elle se concentre sur le billet un peu froissé qu'il lui a tendu. Un mot rapide, pas compliqué en soi, mais dont l'entame la trouble. Et même s'il est possible, pour ceux qui la connaissent, et en observant bien, de remarquer que tout ce qui vient du héraut poitevin la trouble, cette fois l'évidence s'affiche comme le rose en haut ses joues.

C'est un fait, bien sûr, qu'elle est son épouse, elle l'est devenue quelques semaines plus tôt dans une chapelle auvergnate mais, pourtant, elle ne s'attendait pas à ce qu'il l'affiche ainsi. Lui si discret à la Chapelle Saint Antoine où ils officient tous deux comme hérauts semble perdre au sein de la forteresse normande sa pudeur parisienne.

Mais le blond attend, un peu vouté, en émettant de réguliers petits soupirs d'impatience, alors le Lieutenant Commandeur se ressaisit et s'attache à relire avec un peu plus d'attention le reste du message avant de relever le nez pour le congédier d'un "Dites au responsable du poste de garde que je viens tout de suite" un peu sec.

C'est au regard outré de l'Homme d'Armes que la mémoire lui revient. Il avait eu le même en lui ouvrant la porte du dortoir un soir où elle était venue chercher Eragon. Regard de désapprobation mêlé d'un petit quelque chose d'autre qu'elle n'arrivait pas à déterminer mais qu'elle avait également remarqué au poste de garde alors qu'elle s'y faufilait de nuit pour y retrouver son amant.

Sans plus s'en préoccuper elle fait fermer la porte derrière lui et se prépare pour traverser les deux enceintes dans le froid. Après un détour rapide aux ambassades pour faire ranger et chauffer une salle, elle se présente enfin à l'entrée, se fait ouvrir les herses et s'avance vers l'auvergnat.

Bonjour Excellence…. Comment allez-vous ? Et qu'est-ce qui vous amène en Normandie ?

Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 27/12/2010

Le rouquin patientait tranquillement, on avait l'impression qu'il faisait moins froid qu'en Auvergne, peut être l'air marin au Nord qui faisait ça.
Enfin il était tout de même un peu pressé le Duc de se mettre au chaud à présent.
L'attente ne fut pas plus longue car la herse s'ouvrait pour laisser passer une dame et lorsqu'elle s'approcha il fut étonner de la rencontrer.

Et bien...Bonjour Dame Alethea, je ne pensais pas être accueillit par vous.

Petite réflexion concernant une chose importante.

Toutes mes félicitations pour votre mariage, je n'ai malheureusement pas pu être présent, vous m'en voyez désolé, j'avais bien reçu votre invitation.
Si je suis ici c'est parce qu'étant le nouveau chambellan du BA, je souhaite relancer les relations diplomatiques avec les ordres royaux.

Sourire à l'ancienne auvergnate qu'il avait connu par la politique et la diplomatie.

Sujet: Re: Arrivée du Chambellan du Bourbonnais Auvergne Jeu 6 Jan 2011 - 17:22

Lorsqu’elle avait lu que le chambellan du BA était là Alethea s’était attendue à retrouver Natafael. La présence de Lanfeust n’était pourtant pas incongrue loin de là mais lorsqu’elle avait quitté l’Auvergne c’était Nata qui tenait encore le poste. Elle savait, pour avoir été présente à l’époque où ça avait été voté que le Bourbonnais Auvergne avait une Chancellerie bicéphale. D’un côté le Chancelier, conseiller ducal élu, qui assurait l’application de la politique diplomatique du moment. De l’autre, le Chambellan, élu par le collège diplomatique, qui assurait la continuité des dossiers et des projets.

Lorsque la brunette avait rejoint le corps diplomatique comme simple attaché, Lanfeust était déjà consul. Mais ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle le croisait. La toute première fois avait été un des derniers matins d’Octobre 1456, à la pointe du jour, dans une Cathédrale Clermontoise totalement vide. Après une nuit de chevauchée elle avait débarqué, timide, poussée par sa future marraine devant ce diacre inconnu qui l’avait baptisée. Ils avaient ensuite travaillé ensemble à la Chancellerie puis au Conseil Ducal. C’est même sous son premier règne qu’elle avait été Prévôt du BA.

Et bien...Bonjour Dame Alethea, je ne pensais pas être accueillit par vous.

Et bien il se trouve que je suis le Lieutenant Commandeur Diplomate de l’Ordre. Héraut aussi, accessoirement, mais je ne pense pas que cette fonction vous intéresse ce jour. Je vous remercie pour vos félicitations et je vous présente les miennes pour votre mariage. Passez mes amitiés à Laure votre épouse… Mais je ne vais pas vous garder ici il fait froid. Vos montures seront prises en charges dans nos écuries suivez-moi à l’intérieur.

Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 27/12/2010

Lanfeust écouta Alethea, elle s'occupait de diplomatie au sein de l'ordre de la Licorne, ce qui ne l'étonna pas beaucoup à vrai dire.
Il commença donc à la suivre vers le lieu qui lui serait attribué.

Je transmettrai vos amitiés à mon épouse, actuellement son état l'affaiblit beaucoup, mais je suis sûr qu'elle en sera heureuse.

La neige craquaient sous leurs pas en direction de l'intérieur du château de l'ordre, Lanfeust observait l'imposante bâtisse croisant de temps en temps un membre des Licornes.