Presque quatre ans Licorneu

Quatre ans, et oui quatre que Liagan était un membre des chevaliers de la Licorne. Quatre ans qu'il avait prêté allégeance et qui était au service de cet ordre si prestigieux tout comme son symbole: la Licorne.

Alors que Liagan empruntait le sentier pour retourner en la forteresse de Ryes, il se remémorait ses débuts. Il se souvint qu'il fut arrivé pendant les Guerres Bretonnes, il n'était alors que Lieutenant de la Caserne de Laval, à 16 ans. Il pouvait déjà être fier de lui, mais surtout il se souvint de batailles mené avec ses frères licorneux. D'ailleurs Liagan s'estime encore sauvé par Aristote car à Rennes, plus d'un guerrier fut tombé aux pieds des remparts de la ville, et ce n'est que par l'aide du Seigneur que Liagan parvint à se relever de ses blessures quarante jours après l'hécatombe.

Hormis ce passage triste qu'il voulait oublier, il se souvint alors de son entrée dans l'Ordre.
Sur l'année de ses 17 ans il était alors un homme d'arme, appauvrie et sans réel expérience. Il se souvint alors des duels avec ses frères pour apprendre les techniques de l'épée, de l'équitation avec la soeur Cerridween la rouquine, à lalala et la fameuse construction du Haras. Plus d'un pouce avait violacé ces journées là, sans compter des bosses et des bleus qui apparaissaient sur la peaux suite aux entrainements difficiles, mais dans pareils situation, une bonne bière commandée au tavernier remettait d'à plomb les jeunes et anciens Licorneux.

En quatre ans il en avait vue passé des têtes, aussi bien du grade du Grand Maistre ou d'homme d'arme, ah ça oui, Liagan n'était pas un ancien loin de là, il fallait qu'il améliore son entrainement d'Escuyer, mais il commençait à faire partie des murs, ou du moins d'une toute petite brique de la Forteresse de Ryes. Le Grand Maistre qu'il avait le plus connu était Guillaume_de_Jeneff, aujourd'hui porté disparu et ce depuis quelques années maintenant. Ou peu têtre bien Enguerrand_de_Lazare, qu'il avait connu en tant que Chevalier avant de devenir également Grand Maistre, d'ailleurs Liagan avait apprécié l'Homme en lui même ses conseils qui sont toujours gravés.

Mais là n'était pas le moment de penser à ces choses là, non. Il fallait plutôt aux retrouvailles, après plus d'un an d'absence au sein de Ryes.
Tandis que le temps inarrêtable défilait, Liagan s'approchait petit à petit de cette forteresse toujours aussi gigantesque et impressionnable. Avait-elle changé? De nouveaux bâtiments avait-ils fait leur apparition? Liagan allait le découvrir.

Liagan portait toujours son mantel gris qui lui avait été remis lors de sa cérémonie d'intronisation au grade d'Escuyer, ainsi que sa bannière d'Escuyer. Il portait un haubert grossier qui n'avait pas été épargné par les guerres et par le temps, ainsi que son épée mi-longue marquée du symbole de la Licorne offert également lors de sa cérémonie d'intronisation.

Sous cette chaleur Liagan avait chaud, il avait soif et sa gourdasse était vide. Qu'importe, même pas une lieue le séparait de ses frères. Au fur et à mesure qu'il approchait il distingua beaucoup mieux le poste de Garde. Il s'arréta devant la herse et prit une profonde respiration!

-MMMhhhhh, que celà est bon de respirer l'air de chez soi !

Liagan scruta les horizons voir si un frère était dans le coin, certainement sous cette chaleurs, ils ont du se réfugier à la fraîcheur au poste de garde.
Liagan inspira:

-Hola quelqu'un? Un Licorneu demande à pénétrer dans la noble forteresse de Ryes?

En espérant qu'il est parlé assez fort, Liagan se tapa le mantel et sa cape pour enlever la poussière et se peigna ses cheveux mi-long du mieux qu'il put pour paraître présentable. Il est clair qu'il n'avait pas fier allure, mais il venait de Reims, et à pied c'est long. D'ailleurs ses vêtements poussiéreux et à certains endroits troués peuvent en témoigner.

Une fois arrangé du mieux qu'il pouvait, Liagan attendit. Mais une question vint se glisser: Etait-il encore escuyer de l'Ordre de la Licorne? Il allait vite le savoir...

Invité

Perchée un peu en hauteur du poste de garde, Vinou regardait les paysans vaquer à leurs occupations, l'arriver des beaux jours présageait pas mal de travail en perspective pour eux. Il arrivait à la noiraude d'avoir envie de se joindre à eux dans leur tâche quotidienne afin de se changer un peu les idées et d'avoir ne fusse que l'impression de se sentir un peu utile.

Plus d'une fois, elle avait failli le faire, ouvrir les grilles et sortir pour aller à leur rencontre. Elle aimait voir de nouveaux visages, découvrir de nouvelles personnes. A chaque fois elle s'était retenue de justesse de le faire. C'est qu'elle avait une tâche à réaliser et un objectif à ne pas perdre de vue : garder les grilles de la forteresse. Elle s'était même promis dans son fort intérieur que personne n'entrerait sans en avoir eu au préalable l'autorisation quitte à se faire passer sur le corps. Quoique cette dernière éventualité ne la réjouissait guère.

Au milieu de sa contemplation, elle vit un homme prendre la direction de la forteresse, elle le suivit du regard tout le temps de sa progression qui semblait avoir été longue. Rapidement, elle descendit de son perchoir, vieille habitude qu'elle avait gardé de son enfance et des parties de cache-cache avec son cousin. Le fait qu'elle soit en houppelande ne la gênait nullement dans ses mouvements, elle avait fini par s'y habituer et s'y sentait aussi à l'aise que portant des braies et une chemise.

Elle arrivait en direction de la herse lorsqu'elle entendit une voix appeler. Relevant légèrement les pans de son habit, elle se hâtât vers le visiteur. Derrière la grille, elle d'un côté, lui de l'autre, elle lui sourit. L'étrangeté de la rencontre la fit sourire un peu plus, lui en haillon, elle en houppelande, cela avait de quoi surprendre.

Bonjour, je me nomme Vinou, pour le moment en faction devant la herse.

Elle n'allait quand même pas lui dire de but en blanc qu'il était la première personne qu'elle accueillait aux grilles quand même.

Qui dois-je annoncer, je vous pries?

La jeune novice dans l'Ordre avait quand même compris au mantel et à la bannière que l'homme qui lui faisait face était un Licorneux, de plus, il l'avait dit lui-même.

Liagan était entrains d'observer un petit lézard se faufiler entre les petits espaces là où le mortier avait cédé. Il esquissa d'un sourire et il continua de le regarder quelques minutes.
Liagan était songeur, allait-il encore pouvoir rentrer dans la forteresse? Avait-il encore sa place dans l'Ordre? Beaucoup de question qui le rendait mal à l'aise, et sous cette chaleur, il sentit une goutte partant de ses tampes et qui coulait le long de sa joue, avant de s'écraser au sol.

Enfin, il se dit qu'après tout il était présent, là devant la grille de la forteresse et que même s'il ne faisait plus partie de l'Ordre il rendrera ses affaires, celles que l'Ordre lui avait remise lors de sa cérémonie d'intronisation, il y a maintenant trois années de celà.

Il fut interrompu dans ses pensées quand il entendit une voix s'adressant à lui:

-Bonjour, je me nomme Vinou, pour le moment en faction devant la herse.

Et qui, aussitot sa phrase terminée lui demanda

-Qui dois-je annoncer, je vous pries?

-Mmh, eh bien annoncez que l'Escuyer Liagan est de retour, si toutefois je suis encore escuyer, et si toutefois quelqu'un se rappelle de moi au sein de cette forteresse et de l'Ordre.

Liagan afficha un léger sourire à Vinou et se mis à faire les cents pas. L'angoisse? Certainement oui, il se rappelait quatre ans plus tôt , il était dans ce même cas de figure...

Invité

S'il était encore écuyer ? Si quelqu'un se rappelait encore de lui ? Étrange comme interrogations. Il devait quand même le savoir s'il était encore écuyer à moins qu'il ait perdu la mémoire ... oui mais s'il a perdu la mémoire, comment se faisait-il qu'il se souvienne de la forteresse ? Comment personne ne pourrait se souvenir de lui ? Tout le monde laisse bien une marque quelque part, tout le monde laisse des traces de son passage et ce même si celui-ci date d'il y a bien longtemps.

L'esprit de la noiraude, comme de bien entendu, tournait à vive allure tandis qu'elle observait toujours l'homme qui lui faisait face. Oublies les questions, penses à ce que tu dois faire. De la discipline non de non ! Elle secoua la tête tout en reprenant ses esprits.

Je vais aller prévenir qui de droit.

Tandis qu'elle se retournait pour se diriger vers le cornet, elle s'interrogeait. Évidemment, qu'aurait-elle pu faire ? Prévenir qui de droit ... facile à dire aussi ... C'est qui "qui de droit" ? Pour sa première fois, il ne fallait vraiment pas qu'elle se trompe. Inconsciemment, ses épaules s'étaient raidies ainsi que son cou, sa démarche plus lente qu'à l'accoutumé tandis qu'elle s'empara du cornet, le fixant presque comme un objet sacré. Elle tapota doucement dessus, comme pour s'assurer qu'il n'allait pas disparaitre et se racla la gorge.

Ho hé ... heu ... frère ... Blackhorn ? Vous êtes là ?

Pas très assurée la voix, non mais vraiment, elle peut quand même mieux faire la noiraude ! Elle se détendit avant de continuer plus confiante.

Frère Blackhorn ? Pouvez-vous prévenir Frère Boucanier que Messire Liagan attend aux portes ?

Liagan attendit la réaction de sa soeur, comment allait-elle réagir suite à ses paroles? Après tout il est clair que pour elle, il était un parfait inconnu et qui plus est, sa manière de dire les choses à l'instant n'aidait pas à classer Liagan comme un véritable Licorneu.
Mais bon, Liagan verrait cela rapidement.
Alors qu'il songeait encore, il fit interrompu par sa soeur:

Je vais aller prévenir qui de droit.

Liagan fit un sourire à Virginia qu'il regarda s'éloigner en direction du fameux cornet. Ah ce cornet, Liagan se remémorait quand il était au poste de garde, très agressif, cela lui avait valu le surnom de Liagan le "Farouche". Mais cette époque est loin, il n'était alors qu'homme d'arme, et n'avait même pas atteint l'age de ses 18 ans. Mais en quasiment deux ans, l'homme qu'il était enfin devenu avait bien changé. Moins timide, moins réservé et plus confiant et serein, c'était comme tel qu'il voulait que ses frères et soeurs le voient, et non plus comme le gamin adolescent qui n'osait point s'affirmer à l'intérieur de cet Ordre préstigieux.

Ce petit souvenir afficha un petit sourire à Liagan, qui attendait devant les grilles. Hormis ces vêtements qui témoignaient de son appartenance à l'Ordre, il n'avait plus aucune preuves pour prouver qu'il l'était encore, aucun mot du Grand Maistre ou de ses anciens frères et soeurs.

Liagan sentit son coeur battre à tout rompre et avec cette chaleur il fallait lutter pour ne pas s'évanouir, mais l'angoisse était telle qu'il le maintenant conscient et prêt pour la suite...

Blackhorn était sorti quelques instants du Poste de Garde prendre un peu l'air sur les remparts.

Bien sûr, réglementer les entrées était important, mais le peu de visiteurs rendait la tache monotonne. Il venait d'en discuter avec Boucanier, comme lui à proximité du Poste. Au moment ou il allait reprendre son poste, il entendit la voix de Virginia à travers la porte:

"Ho hé ... heu ... frère ... Blackhorn ? Vous êtes là ?" puis "Frère Blackhorn ? Pouvez-vous prévenir Frère Boucanier que Messire Liagan attend aux portes ?"

Décidé à jouer un bon tour à Virginia, Blackhorn rentra dans le Poste et regardant la personne derrière la Herse, il remarqua immédiatement la Licorne brodée sur son mantel gris...

Bonjour Frère Liagan, ça fait un moment que je n'avais vu un Ecuyer attendre à la Herse! Je note votre nom dans le registre et je préviens Frère Boucanier, le Chef de Poste, que vous souhaitez rentrer.
Voulez-vous voir quelqu'un de particulier ou simplement reprendre vos anciens quartiers?

Puis, prenant sa plume, il la trempa dans l'encre et commença à écrire sur le registre ouvert sur l'écritoire.... nous sans jeter un regard de coin à Virginia, ébahie, dont la mâchoire inférieure s'abaissait doucement...

Alors que Liagan regardait sa soeur partir vers le cornet, il se retourna et scruta les environs.
De là où il était, il pouvait observer le petit village de Ryes qui avait changé depuis ses années. Sans doute la croissance de l'Ordre avait affecté ce village. De l'autre on pouvait voir les plaines normandes ainsi que ses forêts dont celle du domaine.
Quelle magnifique vue. Depuis son départ de Reims à pied pour Ryes il n'avait pu observer la beauté des paysages. Pourquoi? Eh bien simplement que les marauds et brigands étaient assez présent dans nos comtés, et Liagan préférait être sur ses gardes que rêvasser et se faire tuer par le premier brigand ayant un peu d'intelligence pour tendre une embuscade.
Alors que là, Liagan était en sécurité, il n'était point à l'intèrieur, mais il était proche de ses frères et soeurs et il sentait en lui, une sensation qui longtemps fut oublié.

Soudain une voix retentit:

Bonjour Frère Liagan, ça fait un moment que je n'avais vu un Ecuyer attendre à la Herse! Je note votre nom dans le registre et je préviens Frère Boucanier, le Chef de Poste, que vous souhaitez rentrer.
Voulez-vous voir quelqu'un de particulier ou simplement reprendre vos anciens quartiers?

-Oh, euh bonjours frère, le frère Blackhorn ce doit être vous je suppose, d'après ce que j'ai pu entendre.
Eh bien s'il était possible de voir le Grand Maistre Nith ou la cavalière Cerridween, ou bien l'ancien Grand Maistre Enguerrand_de_lazare et Rhuyzar. Ce serait fort aimable de vostre part. Vue le temps de mon absence, je ne sais si mes anciens quartiers me sont encore disponible, voilà pourquoi, j'aimerai les voir, savoir si je rend ce qui m'a été apporté par l'Ordre. Et ces quatre personnes sont les plus adeptes à me répondre, frère Nith par son statut, frère Enguerrand par les entraînements et conseils qu'il m'a apporté jadis et Cerridween par ses nombreux cours auxquels j'avais assisté, et l'ancien Grand Maistre Rhuyzar pour l'avoir servi et m'avoir promu Ecuyer.
Si vous n'y voyez point d'inconvénient frère.
Après je ne sais s'ils sont encore dans l'Ordre où s'ils ont disparu comme l'ancien Grand Maistre Guillaume_de_Jeneffe.

Liagan fit un sourire à son frère. Celà était bon de revenir aux origines, après tant d'années. Liagan espérait pouvoir voir un de ces quatre noms cités, mais il craignait en même temps cet instant.

Même en ayant changé de statut,l’attente était toujours aussi pesante au poste de garde ;l’avantage
d’être responsable du poste ,s’est qu’il pouvait aller et venir a sa guise,de la grille a la salle des registres et vice versa;
Le temps était beau propice aux promenades a travers champs et forets ,de l’autre cote de la herse ces paysans et paysannes qu’il commençait a bien connaître s’activaient joyeux et heureux de pouvoir reprendre les travaux des champs après un long et rude hiver ;les rires et les cris des enfants courant après les troupeaux pénétraient jusque dans l enceinte de la forteresse la réveillant elle aussi de sa longue torpeur.
Du haut de son observatoire Boucanier regardait la façon dont sœur Virginia_ s’y prenait pour accueillir les arrivants
des l’arrivée du cavalier il le reconnu tout de suite et lorsqu’il donna son nom ,Boucanier sus qu’il avait eu raison c’etait bien Liagan ;Liagan qui, il y a bien longtemps l’avait reçus ici a peut près a la même heure lui le futur homme d’arme empêtrait dans ses papiers incapable de trouver la missive qui l’avait convoqué a Ryes ;Et aujourd’hui ironie du sort c’est lui qui reçoit l’écuyer .
Étrangement frère Blackhorn était hors de la salle ,peut être peut habituer a être statique ,chose qu’il apprendra vite ,ayant entendu aussi bien la garde de la grille que l’homme d’arme l’avertir de la venue de Liagan il décidât de descendre accueillir l’écuyer
Blackhorn l’avait déjà précéder et était entrain de discuter avec le cavalier outrepassant son rôle

Frère Blackhorn remonte tout de suite dans la salle des registres ici c’est la place de sœur Virginia_ ;tu n’as pas a abandonner ton poste sans autorisation encore moins a prendre des fonctions qui ne sont tiennes ,j’espère que cela ne se reproduira plus!!

Après cet accès de colère il se retourna vers le visiteur

Bien le bonjour frère comment vas-tu depuis tout ce temps?
Je suis Boucanier écuyer responsable du poste de garde ,te rappelles tu il y a quelques années c’en toi qui m’avait accueilli comme homme d’arme cette grille?

Il marqua une pose toute colère avait disparue et c’est souriant qu’il repris

Viens entre!je ne te ferais pas l’affront de te guider tu connais le chemin ici rien n’a changer sinon que l’on a tous un peut vieilli alors a tout a l’heure en taverne et a toi de voir si tu reconnais quelques personnes

Il s’écarta laissant place pour laisser passer le cheval qu’il gratifia d’une légère tape sur la croupe

Invité

Elle avait bien fait les choses, elle en était certaine. Elle avait accueilli le nouvel arrivant, prévenu de son arrivée, l'avait fait patienter et tout cela avec politesse quand même. Avait-elle oublié quelque chose ? Fixant un moment le sol, elle tentait de se remémorer ce qu'il lui avait été dit. Non, elle ne voyait pas ce qu'elle avait pu manquer. Pas mal pour une première fois. La noiraude était satisfaite et qui dit noiraude satisfaite, dit grand sourire sur son visage. Elle allait avertir que "qui de droit" allait arriver lorsqu'elle entendit une voix tout près d'elle, vraiment très près, presque trop près, elle sursauta, n'imaginant pas un seul instant qu'un homme allait arriver comme ça sans prévenir.

Vinou l'observa parler avec l'arrivant et inscrire quelque chose dans le registre avec surprise. La jeune femme sentit sa bouche former un "o" et sa lèvre inférieure pendre de plus en plus. Bon là, elle a l'air d'un poisson rouge hors de l'eau ou d'une carpe devenue muette ... prestement, elle se contenta de refermer la bouche et de sourire un peu niaisement pour le coup. Ses yeux s’agrandirent peu à peu tandis qu'elle écoutait le nouveau venu prononcer le nom de certaines personnes, l'un d'entre eux lui parut étrangement familier : La cavalière Cerridween ... Le même nom que le "Tyran" qu'elle recherchait, se pouvait-il que ... le "Tyran" soit ... qu'"il" ne soit pas ... Une confusion la plus totale régnait à présent dans son esprit.

L'arrivée du responsable du poste de garde ne fit pas grand chose pour lui éclairer les idées. Voilà qu'il se fâchait sur le frère qui l'aidait à l'accueil, ne voulant nullement commettre un imper, surtout avec les idées embrouillées, elle se rapprocha des hommes et attendit patiemment que celui-ci eut fini pour lancer, toujours avec le sourire.

Bon retour à la Forteresse, à bientôt j'espère.

Oui, la noiraude a peut-être l'esprit embué, elle a peut-être pris une personne pour un monstre fabuleux, elle n'était peut-être pas très à son aise pour ce premier accueil mais elle sait suivre un peu les conversations et surtout, elle sait écouter.

Liagan regardait ,avec nostalgie, son frère Blackhorn qui s'hatait de faire parvenir le message. Mais le silence ne retomba que pour guère longtemps, car suivie d'une injure, il entendit une voix familière mais impossible de mettre un visage et un nom sur cette dernière. Qui cela pouvait-il estre? Un responsable certainement, car le respect hiérarchique était présent et bien ancré dans l'Ordre même si l'on s'appelait par le préfixe "frère" ou "soeur".
Mais tandis que Liagan était encore dans son observation et sa phase de réflexion il vit l'individu qui haussait la voix.
Il mit un certain temps à le reconnaître mais quand ce dernier prit la parole, la mémoire du jeune écuyer revenait peu à peu.

Bien le bonjour frère comment vas-tu depuis tout ce temps?
Je suis Boucanier écuyer responsable du poste de garde ,te rappelles tu il y a quelques années c’en toi qui m’avait accueilli comme homme d’arme cette grille?

Viens entre!je ne te ferais pas l’affront de te guider tu connais le chemin ici rien n’a changer sinon que l’on a tous un peut vieilli alors a tout a l’heure en taverne et a toi de voir si tu reconnais quelques personnes

-Oh frère!!! Boucanier mais oui, je me souviens maintenant !!! Que c'est bon de te revoir frère, je ne me souvenais plus en revanche que c'est moi qui t'avait accueilli alors que je n'étais qu'homme d'arme, mais je me souviens parfaitement de toi. Hormis quelques changements comme ta promotion dont je te félicite, tu n'as point changé!

Liagan fit un sourire à Boucanier qu'il serra dans ses bras amicalement. Sous l'émotion de retrouver un frère longtemps absent à cause de sa propre absence il était heureux de retrouver des "anciens" avec qui il avait partagé de bonnes aventures.
Le relachant il reprit la parole

-Ce soir, je paie ma tournée à la taverne, il me reste encore un peu d'écus de mon voyage autant qu'ils servent pour une bonne chose. Tu sais frère, je n'ose pénétrer de nouveau dans la forteresse, ça me fait une sensation étrange dont je ne saurais te dire le nom. Mais bon, un chevalier n'a peur de rien, et comme j'aspire à l'estre, autant imité ce code !

Liagan prit une grande bouffée d'air et pénétra dans la forteresse, la herse étant derrière lui. Disant ses salutations et les encouragements à Boucanier, car Liagan sait de quoi il parle, la jeune soeur qui l'avait accueilli lui adressa de douces paroles:

Bon retour à la Forteresse, à bientôt j'espère

-Merci beaucoup jolie soeur, je vois qu'il y a des nouveaux dans cet Ordre, un courant d'air frais et jeune souffle à nouveau sur Ryes. J'aurai plaisir à vous connaitre soeur Virginia. Et, si cela peut vous faire plaisir, en tant qu'écuyer et ancien homme d'arme du poste de garde, vous faites du bon travail, frère Boucanier a toujours été un peu comme ça, impulsif, mais il sait qu'il a deux Hommes d'armes de qualité au poste de garde.

Sur ce, je vais allé me rafraîchir à la taverne et me mettre à l'aise, une fois mes clés restituées.
Bonne journée soeur.

Liagan fit un sourire à sa soeur, et partit en direction de la taverne, si quelques années s'étaient écoulées, il était persuadé qu'il pourrait retrouver sans crainte la taverne, avant d'aller se rafraîchir sous de l'eau bien fraîche!

Invité

Si Vinou avait été une jouvencelle sans expérience à n'en pas douter elle aurait rougit jusqu'à la racine des cheveux des paroles de frère Liagan. Ne l'étant plus depuis un moment déjà, elle se contenta de lui sourire et de lui répondre d'un signe de la tête tout en le regardant partir.

Il avait dit qu'il irait en taverne, peut-être que finalement, elle aussi allait y retourner, qui sait peut-être que lui, elle ne le statufierait comme les deux jeunes femmes qu'elle y avait vu avant. Un rire malicieux accompagné d'un joyeux plissement des paupières échappa à la noiraude qui encore une fois se perdit dans ses pensées.

» Jamais trois sans quatre... 'fin
» Les chiens aboient et la caravane passe... ou presque
» [RP] Un petit déjeuner (presque) comme tous les autres...?