Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne


 
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 Ignis and glacies

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Cerridween
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Cerridween

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MessageSujet: Ignis and glacies   Ignis and glacies EmptyDim 20 Déc 2015 - 22:47

[Fin décembre, sous le vent]

Cette odeur de mer...
Il y avait si longtemps et fort peu qu'elle était arrivée jusqu'à ses narines.

Elle s'est arrêté non loin et regarde la forteresse.
Un soupir s'exhume, volute de fumée dans l'air glacial, hors de la lourde capuche noire bordée de fourrure sans luxe.

Les bateaux sont à quais, les chemins difficilement praticables. Les arbres forment des lignes de squelettes et les champs attendent le printemps. Le paysage semble engourdi... Le ciel charrie des nuages et le vent détourne mollement de fins voiles mouvants de flocons qui continuent à peindre un tableau blanc qui voilent les reliefs et les perspectives.


Et pourtant, elle pourrait faire le chemin les yeux fermés... elle sait qu'elle ne trouvera personne hors des chaumières à Ryes ou peut être un passant allant chercher du bois. Tous ont dû se réfugier dans les tavernes et les auberges sur cette route commerçante et sûre qu'est celle qui sillonne à quelques pas du bastion de l'Ordre.


La main gantée de noir frappe un léger coup de rênes sur l'encolure de la monture. Elle semble si grande pour la silhouette si petite mais au diapason de sa couleur. Lui ne connaît pas le chemin... elle le dirige à travers les chaumières avant d'entamer le chemin grimpant vers les pierres centenaires.

Silencieuse, elle revoit les souvenirs affluer au fur et à mesure des pas feutrés par le manteau neigeux. Il y en a une armée qui l'attend sur chaque pierre. Beaucoup de cris, beaucoup de silences, quelques joies... il y a sa vie, en grande partie, là bas, au bout de cette route. Elle l'a laissé... devenue plus lourde qu'une armure. Elle s'en était parée pièce par pièce, mission par mission. Elle avait donner sa peau, son sang, son âme. Puis... tout était devenu trop lourd. Elle s'était effondrée, avec le dernier coup reçu.
Elle grimace un instant, et la grande cicatrice sur sa joue gauche se tord.
A-t-elle fait la paix avec elle même ? Pourra-t-elle le faire un jour... elle a cicatrisé... elle supporte... la douleur est redevenue une vieille compagne sur son épaule et non un poignard à vif dans ses entrailles... elle ne pourra pas en demander plus.

Les yeux se plissent un instant en regardant la porte... tiens... une nouveauté... elle inspecte un instant les nouveaux murs, les meurtrières et la herse. L'ouvrage est bien pensé... encore en finition, mais solide.

Je suis partie … longtemps...

Elle stoppe Huginn, le grand shire couleur nuit devant l'entrée.
La main gauche baisse la capuche et dévoile la chevelure feu dont les mèches s'envolent avec le vent qui vient de redoubler de force. Elle fait craquer son cou et rouler son épaule senestre. Pourquoi le dessin de hache sur son épaule vient-il à cet instant se rappeler à sa mémoire ?
Elle ne se posera pas plus de question... voilà longtemps qu'elle a compris que le hasard, c'est Dieu qui marche incognito...
Allons, rappelle toi... Bourreau... Tyran... rappelle toi... rappelle toi de celle que tu fus, et de celle que tu es...

Le visage devient impassible, la silhouette se redresse. Elle dégage un collier argenté avec une licorne qui s'y accroche, cabré sur le doublet de lourde laine sombre.

Et une voix, étonnamment puissante pour le petit gabarit qui se tient là, devant les immenses portes résonne au milieu du vent :


Hola la garde ! Veuillez annoncer Cerridween de Vergy !
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Gauvin.

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MessageSujet: Re: Ignis and glacies   Ignis and glacies EmptyMar 22 Déc 2015 - 17:36

Le responsable du poste de garde observait l’horizon devant la porte de la forteresse il regardait depuis une des archères situé devant le pont levis. L'Errant avait remarqué une silhouette perché sur une imposante monture, elle se dirigeait vers le poste de garde, tranquillement. Gauvin savait que Malwyn était partie leur chercher à manger dans les cuisines de la forteresse. Il passa rapidement devant le registre et regarda si une personne était attendu, mais aucun nom n'était inscrit depuis bien un certain moment. Il descendit alors les marches quand il entendit une femme appela la garde à l'entrée, il pressa alors un peu le pas et déboucha dans la coure intérieur de la forteresse, les deux première herses en partant de l’intérieur étaient ouverte, il s'approcha donc de la dernière, qui elle était baissé. Gauvin parcourra alors les dix mètres du couloir en observant la femme perché sur sa monture, l'animal était encore plus impressionnant maintenant qu'il le voyait à moins de cinq mètres.


L'Errant était vêtu comme à son habitude de son gambison, de sa cotte de maille et d'un plastron en fer. Des cuissardes de fer était présente par dessus son braie. Sa bâtarde frappé de la Licorne cabré se trouvant au fourreau était sur son flan gauche, maintenu à la ceinture. Ses gantelets en fer recouvraient ses mains et une partie de ses avant bras. Sa cape azure d'Errant posé sur ses épaules descendait le long de son dos. Des bottes en cuir à ses pieds et son casque sur la tête il se présenta à l'arrivante.


Bonjour Dame Cerridween. Je suis Gauvin Errant de l'Ordre Royal de la Licorne.

Il remarqua à ce moment le collier que la femme portait, il ressemblait à celui que les chevaliers de l'Ordre recevait au moment de l'adoubement. Il ajouta donc :

Voulez vous qu'on vous face annoncer au Grand Maître de l'Ordre et à quelqu'un d'autre en particulier?

L'Errant fit signe à l'un des hommes d'armes qui s'approcha et lui dit de lui trouver Maurice. Il allait avoir tu travail déjà allez prévenir le Grand Maître et peut être d'autre personne. Le garde s'éloigna rapidement à la recherche du célèbre messager de la forteresse.
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MessageSujet: Re: Ignis and glacies   Ignis and glacies EmptyMar 22 Déc 2015 - 20:56

Un homme s'avance.
Les yeux verts scrutent. Un errant.
Elle cherche dans sa mémoire... le connaît-elle ? Non... en tout cas, rien ne lui revient en mémoire.


Bonjour Dame Cerridween. Je suis Gauvin Errant de l'Ordre Royal de la Licorne.

Elle sourit.
Dame... voilà bien longtemps qu'elle ne l'était plus. Elle n'avait jamais eu d'autre titre que celui qui pendait à son cou et cet ancien là... elle l'avait jeté au pied de sa suzeraine, il y a bien longtemps...
Le serment qu'elle lui avait fait impliqué un devoir de conseil... elle l'avait rendu... elle l'avait même hurlé de colère. Elle n'avait rien fait... a posteriori, elle ne le regrettait pas... le clan était une ruine, qui ne comportait plus que trois membres dont deux bâtardes. Le sourire se finit en soupir qui se perd encore en volutes emportées par le vent.


Elle voit les yeux de Gauvin se poser sur son collier.

Voulez vous qu'on vous face annoncer au Grand Maître de l'Ordre et à quelqu'un d'autre en particulier?

Un sourire naît de nouveau sur les lèvres de la Pivoine noire.
Il a vu, reste courtois mais ne fait pas confiance. Bien. N'importe qui peut se prétendre chevalier, un collier sur le poitrail. L'habit ne fait pas le moine... jamais.


Elle se laisse lentement descendre d'Huginn.
Elle doit maintenant trancher avec la haute stature du shire... elle doit sembler cependant minuscule à côté de cette montagne. Presque ton sur ton avec la monture, elle est noire de pied en cap, du doublet en cuir aux bottes. Seules couleurs, hormis sa chevelure, la poignée de l'épée, frappée d'une licorne et le collier argenté qui reflètent mollement la luminosité blafarde de la neige alentour.

Sa main senestre, se porte sur son cœur et elle fait une légère révérence, léger signe de tête, à l'attention de l'Errant.


Le bonjour, Frère. Pas de dame ici, vous le savez bien... appelez moi Soeur ou Cerridween... ou si vous tenez vraiment à un titre, chevalier.

Elle le voit demander d'aller chercher Maurice. Un sourcil étonné se lève un instant sur le visage impassible. Maurice ? Encore là... certaines choses ne changent pas...

Le shire piétine un instant. La main valide se pose sur la grande encolure et le flatte.

Je ne suis pas annoncée, je n'aurai donc pas la prétention de vouloir voir quelqu'un en particulier. Un membre du Haut Conseil, s'il le veut et s'il est disponible. Et dans le cas où aujourd'hui ne serait pas le bon jour, je séjournerai au village un temps...
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MessageSujet: Re: Ignis and glacies   Ignis and glacies EmptyMar 22 Déc 2015 - 21:54

Gauvin, la regarda mettre pied à terre, la femme était tout de noir vêtu, ce qui donne un peut plus de mal au jeune homme de lui faire confiance. Bien de l'attaque que la forteresse a subit en février de cette année commence à s'éloigner dans le temps. L'Errant resta méfiant et ne quitta pas Cerridween des yeux. Il craignait pas grand chose, à moins que la personne en face de lui ne sorte une arbalète ou un arc. Mais le nom de Cerridween lui disait quelque chose, il l'avait déjà entendu quelques part. Et le fait que son épée était frappé de l'animal mythique de l'Ordre comme son collier, il se doutait fort bien que c'était parce qu'elle était chevalier qu'il avait déjà entendu son nom.

Après cette réflexion silencieuse, l'Errant sourit quand elle fit une légère révérence et il inclina légèrement la tête en réponse. Elle voulait qu'il l'appel Soeur, Cerridween ou encore Chevalier. Cela le surpris car il ne l'avait encore jamais vu à Ryes depuis qu'il y était et cela faisait maintenant trois ans. Il ne l'avait jamais croisé à un tournois quand il accompagnait les nobles de l'Ordre, jamais vu non plus durant les mobilisation récente de l'Ordre. Il avait juste entendu son prénom, comme si on lui avait raconté une histoire sur les temps anciens.

Il sourit en écoutant ça dernière phrase et Maurice arriva à ce moment. Il lui dit juste de prévenir le Capitaine Prévôt et le Grand Maître. Et le messager partie aussitôt. Puis il reporta son attention sur l'arrivante et tenta de réduire l'attente par un petite discution.


Alors … Cerridween, qu'es qui vous amène à Ryes ? J'ai un peut entendu parlez d'une certaine Cerridween, mais jamais vu ici.
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MessageSujet: Re: Ignis and glacies   Ignis and glacies EmptyMer 23 Déc 2015 - 18:13

Je serais bien resté au cuisine ou il faisait bon, mais j'avais pitié de mon frère et ami Gauvin. Je remplissais mon sac de victuailles, attrapa un petit fut d'hydromel et retournais le rejoindre. Le temps n'était pas à la chaleur et j'étais bien content du cadeau de Sya. Au moins, je ne pouvais pas me plaindre que j'avais froid aux oreilles. Un sourire se dessina sur mes lèvres en pensant à elle. Elle avait une place toute particulière dans mon coeur. Je posais tout cela sur un gros tonneau près de la herse intérieur et rejoignis Gauvin de l'autre côté. Je saluais la dame présente.

- Bonjour dame.
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MessageSujet: Re: Ignis and glacies   Ignis and glacies EmptyMer 23 Déc 2015 - 19:21

Il incline la tête à son tour.

Elle regarde les yeux qui ne la quitte pas et la dévisage. Essaie-t-il de deviner qui peut elle être par sa démarche, son attitude et son équipement ? Il peut déjà deviner qu'elle n'est pas enfant de cœur, vu son visage... qu'à sa tenue et à l'équipement de sa monture, elle voyage, plus que de raison peut être... qu'elle est armée d'une lame, qu'il ne saura pas de Tolède... et qu'elle a un simple gambison de cuir pour protection... peut être se demande-t-il pourquoi ce harnachement sur sa poitrine qui se finit dans une épaulière d'une forme peu commune...
Elle avait l'habitude de ces regards autrefois. Un petit écuyer l'avait regardé de la même manière lors de leur première entrevue dans les jardins de Ryes. Il en avait fait les frais à l'époque.
Elle ne cherchera pas querelle, en tout cas, pas devant ce regard qui la toise, avec plus de méfiance que d'animosité.
Si tu savais, jeune Errant, que je ne suis pas du tout celle que je peux paraître.

Elle le laisse immobile, caressant lentement le chanfrein du shire qui reste à son côté.


Alors … Cerridween, qu'es qui vous amène à Ryes ? J'ai un peut entendu parlez d'une certaine Cerridween, mais jamais vu ici.

Qu'est ce qui l'amène à Ryes...
Il y a tant dans cette question. Elle pourrait y répondre en une phrase comme en deux jours.


Je reviens tel l'enfant prodigue... d'une longue absence et d'une longue... croisade personnelle dirons nous... et ….

Un nouvel arrivant. Qui se poste à côté de l'Errant et la salut encore d'un « Dame ».
Elle part d'un rire fin et ironique, qui déforme la grande cicatrice qui barre totalement sa joue gauche.

Diantre, décidément, les Dames ont dû bien changer depuis mon départ... je ne savais pas que je portais avec mes frusques, la dernière tenue à la mode...

Le sourire en coin toise le nouvel arrivant et elle fait une petite révérence comme la précédente.


Le bonjour.... damoiseau...


Se retournant vers Gauvin, elle renchérit.

Vous avez peut être dû... j'ai laissé quelques traces dans la forteresse. J'ai été en mon temps Maître d'Arme et Maître de Guerre de l'Ordre. Les anciens m'appelait le Tyran. A tord ou à raison, cela dépendait des fois... J'ai été fait chevalier par Rhuyzar de la Louveterie, oeuvré sous les ordres du Grand Maitre Nith dict le Perplexe, combattue avec Enguerrand de Lazare et Guillaume de Jeneffe... oui, ils sont pour la plupart morts ou plus de la prime jeunesse... ils ne m'en voudront pas de le dire, je ne le suis plus non plus...
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MessageSujet: Re: Ignis and glacies   Ignis and glacies EmptyMer 23 Déc 2015 - 22:18

Gauvin sourit à Malwyn quand il arriva à ses côté. Il était de retour cela voulais dire que le casse croûte n'était pas loin. Il sourit quand son frère d'arme appela la femme de l'autre coté de la herse Dame, elle allait râler où dire un autre truc. La réponse de celle ci le fit sourire puis elle continua la conversation entamé avec le responsable du poste de garde. Sur les quatre noms qu'elle cita, il en connaissait trois. Enguerrand de Lazare, était le Capitaine Maître de Guerre quand Gauvin est entré à la Licorne. Guillaume, Gauvin l'avait rencontré quelques temps après son entré dans l'Ordre, et il l'avait accompagné ainsi que d'autre noble de l'Ordre à des joutes, l'Errant était encore écuyer à ce moment et il s'occupait du campement des Licorneux. Et le troisième Rhuyzar, il l'avait rencontré lors d'une cérémonie d’adoubement alors que tout les « vieux » de l'Ordre le pensaient mort, et il avait sympathisé durant la longue guerre contre l'Empire qui venait juste de se finir. Il dit donc :

Je connais Guillaume de Jeneffe, Rhuyzar de la Louveterie et Enguerrand de Lazard.


Il lui sourit à l'arrivante, et il commença à trouver le temps long, Maurice se serait pas perdu, il connaît mieux la forteresse que qui conque. 
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MessageSujet: Re: Ignis and glacies   Ignis and glacies EmptyJeu 24 Déc 2015 - 12:51

Elle regarde l'Errant qui récite presque sa leçon... Elle ne rentrera pas dans le combat de qui connaît le plus de noms. Elle a l'avantage de l'âge... Elle se rappelle avoir dévoré les ouvrages et les histoires de ceux qui sont partis, étudié la Galerie des Braves, s'y être perdue aussi...
Errant...
Il y a avait une éternité qu'elle avait arboré ce mantel et ce grade. Le vieux loup l'avait jeté directement dans la chevalerie sans passer par les Cavaliers, au diapason de son comportement. Avec son compagnon d'Errance qui était tombé, il y a des années, assassiné. Elle se rappelle, la « liberté » de ce grade. Des regrets ? Peut-être.


Elle n'avait pas à l'époque senti ou compris le poids du mantel de chevalier, quelle chape de plomb tomberait sur ses épaules pour ne plus jamais la lâcher... de ce que représentait la canne de Maître qui avait résonné des années dans la salle d'arme, impitoyable... des corvées infligées, quel que soit le grade, tant que c'était juste. .. car elle était le garant de l'unité et de leur survie...
Elle n'avait pas saisi que le temps lui paraîtrait si court, quand on épuise ses yeux sur les vélins, que le souffle peut être court quand on joue sur l'échiquier du Royaume, contre des joueurs qui ont souvent déjà un coup d'avance. Le poids des armures et des lances, le fracas de la guerre, la patience des rondes de gardes, les colères affichées à coup de gantelets sur des tables, les peurs tues, les actions qui flirtaient dangereusement avec les limites... les nuits d'insomnies...
Si elle n'avait plus de canne et de gantelets, elle sentait encore, malgré les années d'absence, la lourdeur de ce qui attendait peut être celui qui était en face d'elle.
Sans parler des morts, encore et toujours et de la solitude...
L'auras-tu encore ce sourire, si tu es appelé sur la route de la chevalerie ? Secrètement, sous la neige qui tombe et qui commence à parsemer son mantel noir de gai comme une constellation d'étoiles, elle lui souhaite... vraiment.


Elle détourne son regard pour observer l'ouvrage des portes et lui répondre.


Vous avez employé le présent... comme j'en ai déjà croisé un des trois, j'imagine que les deux autres sont encore sur pieds, étant donné que vous les avez mis ainsi dire dans le même panier... j'en suis positivement étonnée... en même temps, chacun a sa façon a plus de résistance qu'une carne...

Elle a dans le cœur des secrets sur les deux dont elle parle... des secrets différents, douloureux. Un l'a tué sans le savoir, elle a sauvé l'Autre... qu'elle a connu jusque dans les catacombes de la lourde forteresse qui est toujours plantée là, immuable devant elle.

Ceci est nouveau...

Le doigt ganté de cuir noir pointe l'entrée, qu'elle ne connaît pas...

Cela aurait fait grincer les dents du Destructeur, qui pensait n'être jamais mieux servi que par lui même, et qui avait fait de cette forteresse son bébé... on disait d'ailleurs qu'il en mangeait un à chaque petit déjeuner...


Les yeux verts émeraudes, qui sont entourés de rides qui commencent à prendre de plus en plus leurs place avec les ans, soulignent les pierres au fur et à mesure qu'elle les observe.

Je dois reconnaitre que c'est ingénieux...il ne l'aurait pas reconnu ouvertement lui même, il était bourru et borné, mais quoi de plus normal, c'est lui qui avait pensé et réalisé toute la défense de Ryes... il y a de quoi être chatouilleux..
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Guillaume_de_Jeneffe




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MessageSujet: Re: Ignis and glacies   Ignis and glacies EmptyJeu 24 Déc 2015 - 13:54

Non, Maurice ne s'était pas perdu. Il avait trouvé le Jeneffe sur sa route, ce qui était, sans doute, encore pire. Car le Flamand, malgré son grand âge – remarquez la précaution scripturaire dans la formule –, n'avait pas, que du contraire, abandonné sa curiosité proverbiale. Certes il n'arpentait plus la forteresse en tous sens comme en ses jeunes années, mais il n'y demeurait pas moins, même si c'était parfois pour de longues heures de réflexions, isolé dans sa chambre. Sa seule vraie chambre depuis que la Rose s'était fanée pourrait même ajouter un narrateur omniscient. Tout cela pour dire que, croisant le Maurice, Guillaume lui demanda où il s'en allait. Et comme la question venait d'un chevalier, et donc membre du Haut Conseil, la réponse fut honnête et droite. Le Prévôt et le Grand Maître devaient être avertis. Soit. Le messager fut libéré et notre héros – 'fin le mien quoi, c'est déjà pas mal – fit comme il avait souvent fait, c'est-à-dire à sa tête et se mêla de ce qui, peut-être, ne le regarderait pas.

Appuyé sur sa canne à la forme rudimentaire mais dont la masse constituait à elle seule une arme redoutable – le
goedendag était flamand, ne l'oublions pas –, il se dirigea vers la porte. D'un pas mesuré et régulier mais néanmoins rapide. C'est que tout dans le message qu'il avait intercepté l'intriguait positivement. Nulle visite ambassadoriale n'était attendue par l'Ordre. Si des marchands avaient à discuter des matériels à faire parvenir à Ryes ils ne se déplaçaient guère en personne, ils envoyaient un courrier. Alors quoi ? Soit un imprévu... Soit un revenant. C'était une mode, qu'il avait lui-même inaugurée en quelque sorte. Mais qui pouvait bien revenir ? C'est que l'éventail des silencieux était large, pour le moins. Les noms se bousculaient donc dans la tête du chevalier à mesure qu'il avançait. Il tentait de deviner ou de comprendre la raison de leur absence, mesurait les chances de revoir chacun d'entre eux, évaluait leurs réactions face à la forteresse, à l'Ordre et à sa situation.

Il ne se trouvait plus qu'à quelques centaines de pas. Le décor de la toute prochaine rencontre se dessinait avec plus de netteté. Il distinguait les silhouettes des fidèles Gauvin et Malwyn, à qui il devait la vie, depuis ce sinistre mois de février. Sans eux, la citadelle aurait été submergée et il reposerait maintenant parmi ses décombres. Mais de là à deviner qui se trouvait de l'autre côté de la grille, c'était plus compliqué. À moins que... Ah oui, on dirait un cheval. Un seul ? C'est que l'homme ne devait être quelque dignitaire ou noble de haut parage. L'hypothèse du chevalier revenu de Dieu seul savait où s'en trouvait confortée. Mais Guillaume ne pouvait encore en distinguer les traits, ni même le profil, car la masse de la monture semblait comme emprisonner celle de l'adoubé. Encore quelques pas. Mais, une telle monture... Il arrête, un instant, sa marche, son cœur rate un puis deux battements. Oui, un étalon de geai, il n'y en avait guère des tombereaux dans le royaume qui auraient pu être conduits icelieu. Il prend appui sur sa canne. Les courriers sont partis pourtant. Sans jamais lui revenir. Il en avait fini par désespérer. Par se penser oublié. Sans doute aurait-il mieux valu pour Elle. Il n'apporte dans les existences que la désolation que le Destructeur répandait sur les champs de bataille.

Les dernières encablures sont les plus difficiles, plus compliquées encore qu'un Mont Ventoux pour Eros Poli – paye ta référence aux 90's – et pour un peu la souffrance déformerait ses traits. Mais il a trop appris à les garder par devers lui. Une dernière profonde inspiration et il y est. Il plonge ses azurs grisés dans les yeux de la Pivoine. Là, sans un mot, il laisse perler deux prémices de larmes, qu'il fait disparaître d'un plissement de paupières.


- Gauvin, Malwyn, si ma parole vous suffit, vous pouvez relever la grille. La chevalier Cerridween de Vergy est l'une des nôtres et je gage que si quelqu'un doit la craindre en ces murs, ce n'est guère que moi. On n'échappe guère aux actions qui dessinent notre destin.

Puis, après un instant qui lui est une éternité, il trouve la force de poursuivre.

« Cerridween, je... bienvenue chez toi ». Et pour une fois le babelaar flamand se trouve à court de verbe...
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Gauvin.

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MessageSujet: Re: Ignis and glacies   Ignis and glacies EmptyJeu 24 Déc 2015 - 14:05

Gauvin l'écouta toujours. Pour sur que la porte avait changé, elle avait était démonté pierre par pierre et rebattit, plus grande, et avec des défenses supplémentaire. L'Errant ne voulu pas lui dire qu'il était celui qui avait dessiné les plans, et supervisé le chantier et tout ce qui y avait touché. C'était pas trop son genre, il fait les chose qu'on lui confit, la porte était une idée suite à l'attaque de la forteresse en février. Il l'avait défendu et avait constaté des chose qui pouvais être amélioré. Il en avait parlé à Guillaume, et au Capitaine Maître de Guerre Fool. Il avait passé son temps libre à dessiner des plans, à allé voir des édifices défensif pour s'en inspirer. Durant la mobilisation il avait monté un dossier complet sur le projet et l'avait présenté à sa marraine Ellesya de la Louveterie qui est Capitaine Prévôt de l'Ordre. Après avoir discuté et ajouté quelques détaille en sa présence elle l'avait présenté au Haut Conseil de l'Ordre. Le projet fût approuvé et après une petite réunion pour les dernier détailles, les travaux avaient commencé à la mi septembre pour se finir un mois plus tard. Il approuva d'un signe de tête et ajouta simplement :

En effet, la porte est neuve. Et il sourit.

Puis au propos du destructeur qu'il ne connaissait pas il dit :

Je n’ai pas connu le destructeur, mais il pourrait être intéressant d'avoir son avis sur cette modification. Et puis les temps évolue, les armes aussi.


A peine eut il finit sa phrase qu'on approchait derrière lui. Le comité d'accueil arriva. Gauvin se trouva et salua Guillaume d'un signe de tête et d'un sourire. 

Bonjour mon frère. Puis il ajouta: Pour moi ta parole me suivit. Mais en cas de problème tu en prend la responsabilité. 

Il sourit en coin au vieux chevalier puis l'Errant s'approcha du cornet de communication et ordonna au deux hommes d'arme qui observait très certainement la "revenante" depuis une des archère situé juste au dessus de la herse. La lourde herse faite en chêne massif et renforcé par de l'acier se leva lourdement, mais surement. Le tout dans un cliquetis habituel pour se type d’installation.


Gauvin se mit sur le coté et observa la herse monter doucement, puis il sourit à la femme.

Bienvenue Chevalier.
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Julios

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MessageSujet: Re: Ignis and glacies   Ignis and glacies EmptyDim 27 Déc 2015 - 23:25

Après avoir croisé un Maurice tout essoufflé - c'est qu'il n'est plus tout jeune lui non plus - Julios s'était rendu au poste de garde en ce demandant qui avait bien pu se présenter.
Une fois sur les lieux, il avisa la herse relevée.
Mais pourquoi s'obstinent-il à me faire venir si c'est pour faire à chaque fois rentrer les visiteurs sans que j'ai mon mot à dire... Grogna t-il en s'approchant.

Puis il aperçut le petit groupe qui entrait dans la forteresse.
Eh bien, c'est l'année du retour des vieux décrépis semble t-il, ou du moins des vieilles dans ton cas. Dit-il à la nouvelle venue en esquissant un sourire.
Qui précèdes-tu ? Va t-on voir débarquer Guilhem dans quelques semaines ? S'il y en a suffisamment qui revienne, je pourrai enfin aller m'enterrer dans quelque trou perdu pour rétablir l'équilibre.


Bienvenue à Ryes en tout cas !
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MessageSujet: Re: Ignis and glacies   Ignis and glacies EmptyVen 1 Jan 2016 - 20:29

Du mouvement derrière les Errants...
Une silhouette qui arrive difficilement...


Elle accroche de sa main valide un pan de mantel noir à en déchirer chaque fibre de tissu.
Le temps semble s'arrêter entre les flocons de neige, pendant que les yeux verts la suivent. La bouche s'entrouve pour murmurer un nom en silence.
La vie est une garce ironique.... car elle la renvoie quelques années en arrière quand c'est elle qui franchissait l'ancienne porte pour son retour. D'un pas colérique et ravageur quand on lui avait annoncé le retour d'un disparu, d'un mort... elle n'avait pas l'humeur ni l'humour, de recevoir des imposteurs... elle aurait ravagé les murs, égorgé l'arrivant. Elle s'était arrêtée devant la silhouette comme fauchée par un trait de flèche. A-t-elle eu le même visage ? La même expression ? Elle avait la même fatigue qui lui pesait sur les épaules comme une chape de plomb. Elle se rappelle le sel de ses larmes et sa tête contre le torse du chevalier.

Il est là...
Les yeux azurs se perdent dans les émeraudes et elle se noie dans la mer de son regard qui semble vouloir déborder.
Tu le sens Pivoine ? Le poignard de la culpabilité et des souvenirs qui vient de se planter dans ce qui te reste de cœur et tourner sept fois pour t’empêcher de parler ? Le sens-tu le poids de ce qui arrive ? Le poids de ta douleur qui se réveille alors qu'elle t'avait lâchée ?
Elle reste là sans pouvoir rien dire, le dévisageant avec autant d'amour et de peine contenus. Elle voudrait lui dire tant, tellement, mais chez ces gens là, monsieur, chez ces gens là, on ne dit pas, monsieur... on ne dit pas... on murmure avec les yeux.

Les émeraudes hurle une demande de pardon silencieux. Elles racontent la peine, la fuite, l'impuissance, l'absence d'envie de vivre, la douleur, sa faute, son immense faute, celle qu'elle n'a pas su gérer, digérer, cette perte à elle, à lui aussi... il ne le sait pas... lui dira-t-elle ? Elle ne sait pas, à cet instant, elle ne sait plus... si elle s'était préparer à le dire, là maintenant, devant lui, elle n'a envie que de se perdre, comme quand il était revenu, au creux de ses bras.

Sa main qui s'était échappée de sa gangue de tissu et avait esquissé un mouvement vers l'avant s'arrête avant de retomber doucement. Elle n'a pas le droit ici, devant cette porte... elle n'a pas le droit... elle l'a laissé, elle a fui... elle n'a pas le droit de revenir et d'imposer ce dont elle a envie. Pas devant eux, pas devant le monde, pas devant les siens qu'elle ne connaît plus. Elle ne peut que le regarder, en espérant que le temps va continuer à s'arrêter indéfiniment pour lui permettre d'échapper à la suite qui se profile déjà au fur et à mesure que les secondes défilent.



Gauvin, Malwyn, si ma parole vous suffit, vous pouvez relever la grille. La chevalier Cerridween de Vergy est l'une des nôtres et je gage que si quelqu'un doit la craindre en ces murs, ce n'est guère que moi. On n'échappe guère aux actions qui dessinent notre destin.

Le temps a fini de suspendre son vol. Déjà les ordres sont lancés pour que la herse se lève et on lui souhaite la bienvenue. Elle n'entend pas vraiment, toujours figée devant Guillaume.


Cerridween, je... bienvenue chez toi .

La main s'échappe, comme libérée sous un manque d'attention et vient se poser dans celle du chevalier. Elle reste là, elle aussi à faire sortir les mots de son cœur jusqu'à sa bouche.

Guillaume...

Le prénom a été murmuré entre les flocons de neige et s'envole délicatement dans une volute de buée.

Je...

Eh bien, c'est l'année du retour des vieux décrépis semble t-il, ou du moins des vieilles dans ton cas. Qui précèdes-tu ? Va t-on voir débarquer Guilhem dans quelques semaines ? S'il y en a suffisamment qui revienne, je pourrai enfin aller m'enterrer dans quelque trou perdu pour rétablir l'équilibre.

La main part en retraite sous le mantel... le truculant chevalier du sud... toujours vivant lui aussi... les mots la blessent sans qu'il le sache.
Elle se force à sourire.


Merci Julios... ne cherche cependant pas de réconfort en ma présence, je resterai toujours moins décrépie que toi, ne t'en déplaise... quant à avoir des vacances, je ne reviens pas prendre ta charge ! Tu y penseras quand tu seras vraiment plus vieux...

Elle continue à l'attention de Julios sans pour autant quitter le côté du chevalier De Jeneffe.


As-tu laissé ma chambre avec mes affaires, vieux grigou ? Ou as-tu tout viré sans autre forme de procès ?

Puis se tournant vers le chevalier De Jeneffe :


Si vous m'ameniez voir les jardins, Chevalier ? Savoir ce qu'ils sont devenus...
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MessageSujet: Re: Ignis and glacies   Ignis and glacies EmptySam 2 Jan 2016 - 16:18

L'humour du jeune Gauvin n'avait, cette fois, pas trouvé le chemin du sourire du Flamand. Il n'en pouvait rien, pour sûr. Mais Guillaume se trouvait comme transporté dans un ailleurs intemporel. Un ailleurs où les usures du temps n'auraient pas de prise, où la vie quotidienne s'effacerait, où les obligations n'auraient nul poids, où l'on vivrait sans devoir ni contrainte, sans que l'action ne soit nécessaire. Où la contemplation pourrait exister seule. Dans ces moments hors du temps, qu'il n'avait que si rarement connu, que trop rarement vécu, disparaissait même son attachement viscéral à l'Ordre et au Royaume, les deux réalités qui avaient fait de lui ce qu'il était et qui, au fond, avaient même décidé du tournant que prit sa vie privée.

Comment cela pourrait-il avoir la moindre importance face à la chaleur qui passe d'une main à l'autre, au travers des couches de tissus et de laine des gants qu'exige l'empereur Hiver ? Plus que tous les feux de Vulcain et de Lucifer rassemblés, elle irradiait et emplissait le corps du chevalier. Elle lui rappelait ce qui les avait rapproché, des visages désormais recouverts de terre et de marbre, des campagnes dont les souvenirs ne garnissaient guère que les pages de volumineux
codices, elle redessinait en son esprit les contours de Léard et des lieux qui les avaient accueillis tous deux, seuls, elle faisait résonner à ses oreilles les gais roucoulements des oiseaux qui les réveillaient avec le matin. Cette chaleur était un rempart que même l'ingénieux Gauvin ne pourrait abattre, alors même qu'il avait offert un nouveau visage à leur vaisseau de pierres.

Un rempart que détruisit, en un seul instant, le Grand Maître de l'Ordre. Ami pourtant, à qui il aurait sacrifié son existence sans avoir besoin d'y réfléchir. Mais qui, en ce jour, prenait le visage d'un nouvel Attila. Les deux mains se décollent, Guillaume venant glisser la sienne le long de sa carcasse marquée par les années et les guerres. D'un pas il ouvre le cercle qu'il formait avec Cerridween pour laisser pénétrer celui qui conduisait leur société depuis de nombreux mois. De ce simple mouvement, il abandonne l'illusion de cet ailleurs, il redevient ce qu'il est depuis toujours et que les sculpteurs ont déjà inscrit dans la mémoire des pierres, un chevalier de la Licorne, avec ses devoirs et obligations, dont la vie ne peut être qu'inscrite dans le siècle. Un siècle qui n'a guère d'égards pour les joies du cœur.


- Je ne vois que mal notre Grand Maître jeter à bas le souvenir et les possessions de ceux qu'il doit défendre, réplique le Flamand à la première question de la Rousse, arborant un sourire qui paraît frappé au coin de la plus parfaite bonne humeur. Et le tenterait-il même que des légions de fantômes se dresseraient alors pour l'en empêcher.

Profitant du répit de cette bonne humeur passagère, il jette deux clins d’œil complices à ceux qui, les premiers, ont accueilli la chevalier. C'est un merci tant pour leur sérieux à leur poste que pour lui avoir permis, grâce à l'éternel Maurice, de retrouver un brin de ses moins vieilles années. Sauront-ils lire tout cela ? Il le croit en même temps qu'il l'espère, persuadé, à tort ou à raison il ne le saurait dire, que l'assaut de février a créé entre eux une perpétuelle communauté de compréhension. Sans nulle presse, il reporte son attention sur les deux adoubés.

« Rien n'est qui ne change, rien ne change qui n'est à jamais. Les jardins comme le reste sont tels et différents ce ce qu'ils furent. Je leur préfère désormais le sommets de nos murs. Là, la vue porte ailleurs, et avec elle les pensées partent vers ceux qui ne sont point ici. Jardins comme forêts, Ryes comme France, Europe comme Orient, présent comme passé, proches comme absents s'offrent à nous ».

Et surtout, la discrétion de ce qui, au regard, n'apparaîtra que comme un couple de guetteurs remplissant sa mission, la haïssant en l'aimant, y consumant ses espoirs et ses années...
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MessageSujet: Re: Ignis and glacies   Ignis and glacies EmptyDim 3 Jan 2016 - 11:51

L'Errant, vit le Grand Maître arrivé. Il avait l'air grognon, l'Errant le salua d'un signe de tête et ajouta :

Bonjour mon frère, j'ai fait lever la herse sur demande du Chevalier Guillaume, qui a reconnu, l'arrivante. Le Chevalier Cerridween.

Puis une fois que l'arrivante fut entrée Gauvin, s'assura que personne ne se trouva sous la herse et il tira sur la chaîne. La herse s'abaissa en un clin d’œil, la forteresse était à nouveau en sécurité. Il s'approcha de Malwyn, laissant les chevalier entre eux et dit :

Malwyn je remonte au poste de garde si tu as besoin tu cri.
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MessageSujet: Re: Ignis and glacies   Ignis and glacies EmptyMer 6 Jan 2016 - 19:01

Quand je serai vraiment plus vieux ? Souligna le chevalier en haussant un sourcil puis, avec une ébauche de sourire, il poursuivit:
Si tu es croulante, que serai-je lorsque je serai plus vieux ? un mort en sursis ? Je ne pense pas être beaucoup plus jeune que toi.

Il allait ensuite répondre que les chambres étaient restées telles quelles et que, malheureusement, ce n'était pas la place qui manquait dans la forteresse mais Guillaume en profita pour reprendre la main.

Eh bien, je vais te laisser te réinstaller tranquillement et vous laisser voir... les jardins.
Puis, les laissant à leur retrouvaille qu'il avait, semble t-il, interrompu, Julios s'esquiva en silence.
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MessageSujet: Re: Ignis and glacies   Ignis and glacies EmptyMar 26 Jan 2016 - 0:29

[T'as commencé à rejouer.

T'as perdue ! <3 ]
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MessageSujet: Re: Ignis and glacies   Ignis and glacies Empty

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