[RP: ouvert] Un jour pas comme les autres

En ce beau jour de mai 1466, tout est calme pour Ryes et ses environs. Dans paysans du village font les semences non loin de la forteresse. Un petit marché est actuellement installé au village avec la venue de quelques marchands ambulant. Vin, bonne pitances et de beau habit y sont vendu ainsi que des épices venue d’orient. Certain marchands arrive encore au bourg de Ryes pour y vendre quelques objets de valeur avant d'allez en Angleterre pour participé à quelques foires.

Tout allait bien jusqu'à ce qu'un cheval arrive au galop sur la route celui bouscule même un paysan non loin du poste de garde. Le cavalier est presque couché sur la monture. Celui a des vêtements sombre, il porte une cuirasse en cuir bouillit et une épée est visible à sa ceinture. Le cheval alla ainsi au galop jusque devant la herse de la forteresse et s'y arrêta net tournant sur le côté pour ne pas percuter cette dernière. Le cavalier tomba de la monture à ce moment, mais il ne se releva pas et ne dit mot.

Une des sentinelles présente sur les murs et qui avait vu la scène donna alors l'alerte aux hommes du poste de garde.

L'homme au sol, à demi conscient, gémi et souffle une demande d'aide. Il a un carreau d’arbalète qui est entré à côté de l'omoplate gauche, le trait est enfoncé très profondément et a traversé la cuirasse du cavalier. La chute n'a rien arrangé, l'homme crache beaucoup de sang et en a déjà perdu beaucoup au vu de la couleur de la robe blanche de sa monture qui est désormais rouge sur l'encolure et l'épaule. Ses vêtements sont également imbibé de sang, le carreau ayant partiellement transpercé la poitrine de l'homme. Il est au porte de la mort à demi conscient.

La plupart du temps, la vie quotidienne de la Forteresse est assez routinière, si bien que quiconque y a vécu quelque temps s'habitue vite à ses bruits et à ses activités. Et du même coup, tout changement même infime dans cette routine peut être bien vite perçu par ses occupants habituels.
Pour Walan, ce fut quelque chose dans les sons qui lui parvenaient dans son bureau dans le donjon qui attira d'abord son attention. Le poste de garde était à bonne distance, si bien qu'il ne pouvait évidemment pas entendre précisément ce qu'il s'y passait. Mais ce qu'il percevait n'avait rien à voir avec les faibles échos de l'arrivée d'un chariot de ravitaillement ou le départ de blanchisseuses vers le village que l'on pouvait entendre régulièrement. S'approchant de l'une des étroites fenêtres perçant le mur, il observa par dessus l'enceinte intérieure en direction de l'entrée de la forteresse. Manifestement, quelque chose d'inhabituel avait lieu au poste de garde, dont les gardes semblaient être agités.

Sans se douter de l'urgence de la situation, et confiant dans le fait que les membres de l'Ordre déjà en place sauraient la gérer, le Grand Maître prit le temps de ranger les parchemins qu'il lisait précédemment dans un coffre. Ce n'est qu'une fois le coffre fermé, quelques instants plus tard, qu'il entreprit de descendre et d'entamer la traversée de la forteresse afin d'en savoir plus sur la cause de cette agitation ...

Le Baccard était de garde ce jour là, parmi bien d'autres de ses frères, la garde comment dire...C'était souvent assez chiant en fait.
Surtout en Normandie, le temps est dégueulasse, on se prend la pluie sur la gueule une fois par heure, ce qui signifie des heures à frotter l'armure le soir et à l'huiler de nouveau pour la protéger de la prochaine averse, et le plus souvent et bien...On ne croisait pas un chat.
Bien sur il y avait régulièrement des convois tant de ravitaillement que de membres de l'Ordre partant ou revenant de mission, c'était pas l'autarcie non plus ! Mais ils ne croulaient ni sous les visites diplomatiques ou amicales, ni sous les arrivages de sang frais ces temps ci.

Alors forcement ce jour là, il mit un peu de temps à comprendre ce qu'était ce cheval qui arrivait à vive allure et qui paraissait seul de loin tant son cavalier était recroquevillé en selle. Quand il comprit il se détacha du mur sur lequel il était appuyé précipitamment pour regarder par les créneaux de la murailles et voir le cheval s'arrêter tout juste contre la herse et son cavalier glisser de sa monture pour s'affaler lourdement au sol.
Précipitamment Thiberian hurla :

La herse vite ! Levez la herse !

Et tout en disant cela il se précipitait dans les marches, suivis de prêt par d'autres de ses frères, pour rejoindre au plus vite l'homme visiblement gravement blessé.
Quand il arriva auprès de lui il ne put réprimer un hoquet de surprise devant la quantité d'hémoglobine déjà deversée, il retourna l'homme sur le côté pour l'examiner rapidement puis il regarda les gardes et leur dit :

Un soigneur vite, allez chercher le soigneur, faites vite s'il vous plait c'est très grave. Et prévenez le Grand Maitre ou n'importe quel chevalier au plus vite.

Alors qu'il arrachait un bout de la cape déjà bien abimée de l'homme il la pressa contre la blessure pour tenter de réduire le saignement au maximum alors que l'homme geignait faiblement de douleur. Il regarda deux autres gardes et ajouta :

Il faudra une civière s'il vous plait, le plus vite sera le mieux.

Il grimaça alors que l'homme gemissait de douleur sous l'appui de l'étoffe et lui dit :

Allez tenez bon mon vieux ! On va s'occuper de vous. Tenez, buvez ça vous fera du bien.

Il lui donna sa propre gourde qui contenait un léger mélange d'eau et de vin, boissons assez typique d'un homme d'armes.

Pouvez vous parler ? Pouvez vous me dire ce qu'il s'est passé ?

"Qu'est-ce qu'on s'emmerde le dimancheee..."

J'aurais pu chanter cette chanson, tellement l'ennui me gagnait. Pas un chat, pas la moindre chose à faire. Puis soudain, un bruit...Je me levais en trombe et courus à la fenêtre pour voir ce qui se passait. Dehors, un cheval arrivait au galop, et de ma place, je pouvais apercevoir le corps d'un homme couché dessus. Je descendis les marches quatre à quatre et rejoignis Thiberian qui avait pris déjà les choses en main.

- Est-il toujours vivant ?

Je faisais signe aux gardes de prendre la civière qui trainait dans un coin et aidais Thiberian à installer l'homme dessus. Vu la tonne de sang répandu sur le sol, je me doutais bien que l'homme était dans un piteux état. Je relevais la tête et vis le grand maistre qui arrivait.

L'homme regarda l'écuyer qui s'était approché pour l'aider. Il ne le connaissait pas et ne comprenait pas vraiment ce qu'il lui disait, la fatigue, le froid mordant de la mort l'attirait. Il recracha encore un peu de sang. Sang qui remplissait petit à petit ses poumons à cause du trait d’arbalète. Il parla alors au Licorneux d'un voie très faible.

Des brigands... attaqué... un massacre...

Il bu alors une gorger du breuvage donné et tenta de finir.

Sur la route juste... avant Ryes en... en bordure de ... forêt.

Puis l'homme faiblit encore plus.

Je... si fatigué...

Il perdit alors connaissance sur le brancard et finit par mourir.