Entretien avec Maximien

Le candidat s'étant présenté aux portes, le Haut Conseil avait été prévenu et l'une des salles de l'hostellerie préparée pour l'entretien.

Gauvin fut prévenu de l'arrivé du candidat. Le Capitaine descendit alors tout de fer vêtu, sont doublet noir recouvert de son plastron et ses jambières en acier. Seul ses bras et sa tête n'était pas recouvert de pièce d'armure. Sa cape azur frappé de la Licorne d'argent cabré sur les épaules, dissimulait sa dague présente dans son dos au niveau de la ceinture. Son épée bâtarde sur son flanc. Il entra dans la salle et salua le Grand Maitre avant de prendre place à ses côtés.

Le Prince se sépara ainsi de la dame, puis passa la porte.

Il entra dans la pièce, découvrit son chef, puis s’avança.
Le grand maitre était là, ainsi qu’un chevalier.
Il tourna la tête pour observer la pièce et voir si d’autre se cachait. Plutôt intéressent comme pièce.

Il fit fac au deux hommes

Mes Seigneurs, bien le bonjour, je vous remercie de me recevoir !

Puis il attendit leurs réponses

Une nouvelle convocation dans une annexe de la taverne, décidément c'était la période !
Ayant été averti qu'Adonis était attendu en Salle Hubert, le Baccard s'y rendit à son tour et entra dans la petite pièce :

Bonjour Grand Maitre, Bonjour Chevalier.

Puis il s'installa autour de la table et reprit :

Bonjour Adonis, comment vas tu ? Comment a été la route jusqu'à Ryes ?

Bonjour mes frères. Un sourire en coin et une courbette discrète à destination de Walan qui ne la laisserait probablement pas emporter son bonjour au paradis. Et la Blonde vint s'installer.

Le bonjour Adonis , ravie de te voir en un seul morceau.

Le prince vit Thibérian arrivé, il lui fit un sourire, puit se fut au tour d’Axel, il lui fit un sourire aussi.

Ma foy, le coin est plutôt sympathique, le climat côtier est plutôt agréable, ça change de la campagne de Champosoult, la production de fromage locale est elle aussi bonne que là-bas ?

Puis la remarque de la bonne route lui fit tilte

Hum, oui je suis en un seul morceau, pourquoi ? il y a des brigands dans le coin ?

Walan attendit que Boucanier les rejoigne et que le Haut Conseil soit au complet avant de prendre la parole -enfin, de prendre davantage la parole après le "Bonjour" qu'il avait adressé à l'entrée d'Adonis. Il s'exprima alors posément.

Une fois n'est pas coutume, le Haut Conseil a souhaité rencontrer un candidat avant de donner une réponse. La raison est assez simple : lorsque nous recevons la candidature d'une personne ayant déjà appartenu à un autre ordre royal, nous contactons généralement cet ordre pour en savoir plus. Cela participe aux bonnes relations entre les ordres royaux, et puis ça nous permet d'en savoir facilement davantage sur le candidat.

Nous avons donc contacté les Hospitaliers, et leur réponse a été un peu... inattendue, puisqu'ils nous ont transmis une copie de cette annonce.

Le brun glissa un parchemin sur la table avant de continuer.

Citation :: A tous les frères et sœurs Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
A tous ceux qui liront.

Après un procès mené à son encontre pour divers chefs d'inculpation, le frère Maximien a été reconnu coupable de refus d'obtempérer à une mobilisation obligatoire. Ce refus constitue un premier manquement au serment hospitalier.

Malgré diverses relances du Grand-Maréchal et l'invitation à se présenter devant les responsables de notre Ordre, le frère Maximien refuse à nouveau de prendre part à une mobilisation obligatoire et rejoindre ses frères et sœurs au combat. Il se parjure donc pour la seconde fois.

Le frère Maximien, en dépit des possibilités qui lui ont été offertes de mettre ses actes en conformité avec ses engagements, se place donc de lui même en rupture avec les principes fondateurs et le règlement de l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

En conséquence, moi, Optat de Sainte-Colombe, en accord avec le Haut-Conseil de l'Ordre déclare solennellement délier le sieur Maximien de son serment Hospitalier. A compter de ce jour, il ne fait plus partie de nos effectifs et le port des signes montrant son appartenance à notre fraternité de Chevalerie lui est définitivement interdit.

Que cela soit lu et su de tous.

Fait en la Commanderie de Champosoult,
le sixième du mois de novembre 1461

Chevalier Optat de Sainte-Colombe
Grand Maître de l'Ordre

Ceci est, il faut l'avouer, assez différent d'un départ volontaire et "à l'amiable" qui semblait ressortir de la candidature. Tout ceci est certes ancien, mais tout de même, ça ne me semble pas être le genre de choses que l'on oublie facilement et le Haut Conseil aimerait en savoir plus. D'où cet entretien.

Le Prince prit place, et l’entretien commença donc.
La première question fut sur sa vie précédente d’Hospitalier, ils avaient demandé à ses frères des informations sur lui, quoi de plus normal me direz vous ?

Hé bien vous avez eu raison de le faire, de toute façon je n’ai rien à cacher et je suis en paix avec mes derniers choix avec l’Ordre

Un parchemin fut déroulé devant lui, hum, après une lecture très intéressé, notamment sur la date, Prince releva la tête avec un sourire.

Hé bien, je dois vous avouez être assez étonné, ainsi que c’est la première fois que je vois ce document. Je ne remets en aucun cas en doute son authenticité, je reconnais bien là la fourberie de Sainte Colombe !

Le conflit entre Optat et moi-même étant de notoriété publique à l’époque, je ne suis pas non plus surpris d’un tel document de ça part, cela confirme même mes reproches de l’époque.

Enfin, si vous voulez la vraie raison de mon départ des Hospitaliers, elle est assez simple.
A la fin de la mobilisation en Anjou en février 61, Notre Grand Maitre Julien Giffard a annoncé renoncer à sa charge de Grand Maitre. Les rangs de chevalier étant encore assez clairsemé à l’époque, le plus ancien en date était Optat, à par Ursin bien sur !

C’est ainsi qu’au vu de nos différents, j’ai préféré renoncer à l’adoubement que de reconnaitre Optat de Sainte Colombe comme grand maitre de l’Ordre.
J’ai ainsi rendu mon épée prêtée par l’Ordre lors de la cérémonie d’Intronisation et suis partis, énonçant clairement mon refus de reconnaitre Optat comme GM et donc l’Impossibilité pour moi de rester activement dans l’Ordre.

Etant déjà un « ancien » de l’Ordre, ce choix a naturellement fait grande polémique au sein de l’Ordre, je me confesse que cela m’a grandement amusé cependant. Voilà bien le seul reproche que l’on peut me faire vis-à-vis de la charte de l’Ordre.

Car bon, me qualifier de parjure pour ne pas avoir répondu à des mobilisations presque neuf mois après mon départ de l’Ordre… que grand bien cela lui est fait.

Je vous laisse vous faire faire votre propre opinion sur la question…

Sachez que je suis en paix avec mes choix.

Il marqua une pose

Voulez-vous des précisions sur certains points ?

QUel rang avais-tu lorsque tu as refusé de reconnaitre Optat de sainte Colombe comme Grand MAitre ? Car comme nous te l'avons énoncé quiconque rentre à la Licorne doit repartir de éro, cela ne t'effraie-t-il pas?

Axel était curieuse c'était là son plus grand défaut mais elle avait évité de demander quel conflit les opposait et c'était déjà une sacré victoire.

Ha ! une question ! de grade, c’est bon, facile celle là !

Hé bien, j’étais Maitre d’Armes, et Maréchal, et en passe de devenir écuyer, de Victoire ou bien d’Eloso, la négociation battait son pleins !

Puis la deuxième question, repartir de zéro ?

Hum, zéro est un bien petit mot, reprendre par le commencement ne m’effroi point cependant. Retrouver une part de sa jeunesse ? qui refuserai ? surtout que bon, arriver directement au final, ce n’est pas très amusants… à vrai dire, je recherche plus un nouveau groupe social d’un écu en pointe…

Le Baccard écoutait tranquillement depuis le début, il avait bien sur déjà lu le courrier de l'ancien ordre d'Adonis et écouta sa réponse, cependant la réponse l'interpella sur plusieurs aspects :

Je comprends ta version Adonis et ce qui aurait pu conduire l'Ordre des Hospitalier à produire ce document du coup...Toutefois ta propre version aurait tendance à presque plus m'embêter que le contenu du courrier présent.

Tu sais, même si je conviens qu'un ordre puisse être vu comme une seconde famille par certains, il n'en reste pas moins une structure militaire...A la racine de tout, nous ne sommes pas ici pour nous faire des amis, nous sommes ici pour servir une cause plus grande, pour des convictions fortes, nous nous rassemblons non pour être aimés, mais pour être forts et unis sous ces convictions.
Il est parfaitement possible que deux membres d'un ordre ne s'apprécient pas, c'est déjà arrivé à la Licorne comme dans bien d'autres structures militaires, et les belligérants doivent et devront toujours faire avec et garder leurs discordes pour la vie civile, elles n'ont pas leur place ici.

Walan est le Grand Maitre et tu l'apprécies, ce n'est donc pas un soucis existant bien sur mais cela prend des années à un homme pour être adoubé, nous sommes obligés de penser à l'avenir à chacune de nos décisions d'intégration et quand je t'entends parler et que je pense à l'avenir je ne peux que me demander "et si Walan n'était plus le Grand Maitre ?" après tout nous pouvons tous mourir à la prochaine mission, c'est le revers de notre médaille.
Si le Haut Conseil décide d'élire un membre que tu n'apprécies pas, refuseras tu aussi de le reconnaître ? Et par conséquent de reconnaître l'autorité du Haut Conseil ?

Tu étais jeune je l'entends, peut être ne ferais tu plus les même choix mais si je te dis qu'une conduite chevaleresque aurait été d'accepter que même cette personne que tu n'apprécies pas œuvrait dans le même sens que toi, pour le bien commun, malgré vos disputes, qu'il aurait été une grande marque de maturité et d'humilité que d'accepter cette décision et de servir l'ordre pour les convictions de la chevalerie et non pour celui qui est le Grand Maitre. Bref si je te dis ça, quel est ton avis sur la question ?

Adonis écoutait Thibérian, en effet cela avait du sens

J’entends bien la question, et je commencerai par ceci:

Déjà, en ce qui concerne l’amitié, l’Ordre de l’Hôpital, il s’agit de quelque chose de plus grand qu’une simple organisation militaire, plus une fraternité, un mode de vie, une famille.
Quand j’ai intégré l’ordre, il existait encore les deux branches, la religieuse et la laïque.
L’ordre avait alors une branche militaire assez limité, ne servant que pour déménager des personnes ou bien aider les Osts.

Un ordre royal est donc pour moi plus qu’une simple compagnie de guerrier.

Puis pour répondre à la grande question :
Je dirai simplement que le contexte est différent, et que les choix que j’ai fait avant ne serai plus adapté aujourd’hui.

Pour restituer le contexte, d’il y a quelques années quand même…
Je suis resté à l’Ost du lyonnais un an, caserné à Lyon, n’ayant pas d’autorisation pour me déplacer. Pour le jeune et impétueux que j’étais, cela allait forcément poser problème…

Je suis rentré dans l’Ordre, en quête de gloire et de reconnaissance, mais bon, il battait un peu de l’aile quand même. J’ai œuvré à sa reconstruction, je me suis marié, j’ai profité quelques mois de ma femme, puis les grandes guerres de la fronde sont arrivées. Une fois terminé ce fut le tour de moult brigands dans le DR, etc.

Vous me direz, c’est ce que je cherchais ! le bémol est que d’une, l’ensemble de mes amis était à Lyon, comme ma femme, qui à trépassé durant ma longue absence… l’autre était que l’Ordre avait, de mon impression perdue de son intérêt premier, il ne servait plus que d’Ost gratuit pour les provinces du domaine royale, nous avions gardé la frontière Bretonne pendant presque 6 mois de suite…

La deuxième partie, et je pense la plus importante : Mon allégeance à Feue ma Mirifique Mère aura toujours été ma priorité. Du coup, le jour où elle m’a proposé d’épousé une comtesse impériale, je savais que mon temps à l’Ordre était compté, car je ne pouvais être vassal de l’Empereur et serviteur du Roy de France.

Au final, que Saint Colombe devienne Grand Maitre ou un autre, je pense que je serai quand même parti. Mais nous ne le seront jamais.
Bon, par contre, avec un autre, mon départ ce se serai passé différemment, c’est sur !
Disons que l’occasion était trop belle de faire un pied de nez à Saint Colombe !

Aujourd’hui le contexte est différent.

Feue ma Mirifique Mère n’est plus.
Je suis veuf et ne suis plus un vassal de l’Empire ni de l’Eglise
Mes amis encore en vie se compte sur les doigts d’une main, enfin peut être deux quand même, disons que c’est pour l’image
Et je n’ai qu’une seule allégeance en vers le Trône de France
Et je suis mobile ! que demander de plus ?
Bon, j’ai pris quelques années quand même, mais c’est comme le vin, il se bonifie avec le temps !

arrivé avec un grand retard le géant se faisant le plus discret possible resta debout près de la porte
croisa ses bras contre sa poitrine et attentif écouta les explications de l'impétrant ;

le colosse se gratta la gorge avant de prendre la parole mais surtout pour signaler sait on
jamais sa présence ,

dites moi une de vos phrase m'interpelle ,

Citation :

Je suis rentré dans l’Ordre, en quête de gloire et de reconnaissance,

es ce toujours le cas pour votre venue chez nous ?

Ah, nouvelle question, la gloire et la reconnaissance ?

hum, question intéressante en effet !

Je dirais que ce n'est plus cela qui m'anime. Cependant, une mort héroïque sur le champs de bataille, c'est déjà plus intéressant !

Disons que j'ai déjà vécu plus d'années qu'il ne m'en reste à vivre. J'ai déjà eu deux épouses, quatre enfants, ma descendance est assuré de ce coté. Je suis Prince, et je suis aussi arrivé a un constat que la reconnaissance des autres ne m'importe peu, tant que ce qui est à faire est fait et que je suis en paix avec moi même.

La gloire, ce serai dommage de ne pas la saisir quand elle passe. Déjà, pour moi et l'idée que je me fait de la Licorne, c'est déjà glorieux, rentrer dans un ordre où tout le monde ne peux pas rentrer, du moins, c'est l'idée que je garde de ma jeunesse où il fallait déjà s'être illustré pour pouvoir candidater, d'où mon choix des Hospitaliers.

Boucanier écoute un brin amusé cet homme a l'opposé de lui ,un monde le sépare de lui,

vous avez aussi oublié d'être modeste , vous savez j'ai mis pas mal de temps avant de savoir que notre Grand Maistre était Prince et sa malle de titres ,et vous en cinq minutes j'ai connu tout vos titres ,c'est vrai qu on vous demande tout ,mais de la a en prendre plaisir ..il faudra apprendre la modestie aussi ,c'est une qualité vous savez ?
voila je n'aurais pas d'autre question ;merci !

Le prince haussa un sourcil et sourit en coin, la modestie ? bah ça va quand même, il a bien des défauts mais pas le manque de modestie, enfin, pas qu'il ne sache

Hum, je ne vous ai pas suivit Ser ? quel est le soucis avec la modestie ? un prince ne pourrait pas par définition être modeste ?

J'ai simplement été honnête avec vous, comme je le suis depuis de début et le resterai. Il s'agit seulement que je n'aspire plus à voir un blason de milles couleurs avec une ribambelle de titres, j'ai le miens et cela me suffit amplement.

Walan avait écouté les réponses en silence, puis laissé les autres membres du Haut Conseil poser leurs questions pour la suite de l'entretien. Il finit toutefois par reprendre la parole, tranquillement.

Disons qu'en vous écoutant, on a vite l'impression de vous voir sans cesse remuer sous notre nez vos titres ou votre ascendance, et ça ne correspond pas particulièrement à la notion d'humilité que l'on prône à la Licorne et que l'on attend de ses membres.

Si le Haut Conseil accepte votre candidature et que vous intégrez la Licorne, il n'y aura ni passe-droit, ni traitement de faveur, ni déférence particulière, ni quoique ce soit de ce type sous prétexte que vous êtes prince ou le fils d'Angelyque.
Vous irez récurer le fossé ou suerez comme un cochon après les entraînements comme tous les autres, et vous pourrez parfaitement être placé sous l'autorité de roturiers qui ont plus d'expérience à la Licorne.
Comme l'a rappelé Axel, en entrant à la Licorne on commence, qui qu'on soit et d'où qu'on vienne, en bas de l'échelle et nous attendrons un comportement allant de pair. Il ne s'agit pas de nier son passé, son expérience ou son sang, mais on attendra de vous que vous fassiez vos preuves autant que n'importe qui d'autre. Vous-même, dans le présent ; et pas votre famille ou votre passé.

Observant les membres du Haut Conseil, il termina.

Avez vous d'autres questions ? Sinon nous allons nous retirer pour discuter de la suite à donner.

Voyant qu’il n’y avait l’aire de ne plus de question le concernant, le Prince désira poser quelques questions cependant.

Hum, j’aurai quelques questions cependant, si vous me le permettez.
Car je ne me fais pas d’illusion sur le fait que ce choix écrira le dernier chapitre de ma vie, et j’aimerai le réussir.

Pour revenir sur la vie communautaire de l’Ordre, j’entends vos dire Thibérian, « nous ne sommes pas ici pour nous faire des amis » c’est-à-dire ? j’aimerai développer ce point, car comme je l’ai dit précédemment, mon but est quand même de retrouver une certaine « famille » la mienne étant enterrée pour plus de la moitié, il en va de même pour mes amis. Disons que je ne désire pas finir mes jours seuls.

Quand est-il aussi des relations entre les membres de l’ordre ? es ce plutôt comme une fraternité ou l’ensemble de ses frères et sœurs sont égaux ? ou bien plutôt comme un Ost avec une hiérarchie assez stricte ?

Qu’en est-il de vos missions ? à part répondre aux bans royaux ? pouvez-vous m’en parlez davantage ?

Concernant les nouvelles recrues, qu’attendez-vous d’elles plus précisément ?
Concrètement, qu’attendez-vous de moi si je vous rejoins ?

Le Grand Maître répondit aux questions, laissant aux autres le soin de compléter s'ils le souhaitaient.

Nous ne sommes pas une famille, au sens où nous n'avons pas vocation à jouer ce rôle. La Licorne reste un ordre de chevalerie, donc une organisation militaire.
Bien entendu, le fait de vivre et de combattre régulièrement ensemble crée des liens fort, une fraternité d'armes qui peut, par certains côtés, être aussi forte -voire plus forte- que des liens familiaux.
Mais c'est une conséquence de l'appartenance à un groupe devant être soudé, parcourant un chemin et des missions communes; pas un objectif en soi. D'un certaine manière, on ne devient pas "frère" ou "sœur" à peine entré à la Licorne, comme un jeune moine qui viendrait d'être intégré au monastère ou comme un nouveau né arrivant dans une famille: on le devient progressivement dans la sueur et le sang., en affrontant des épreuves communes.

La hiérarchie de la Licorne est moins stricte que ce qui a pu exister dans certains osts, mais elle existe. Il y a un Grand Maître, moi, il y a un Haut Conseil ici-présent, et nous dirigeons l'ordre. Les membres n'étant pas au Haut Conseil mais ayant des expériences et une ancienneté plus grandes, sans être les supérieures hiérarchiques des autres, n'en ont pas moins pour rôle de les aider et de les guider.
Ce qui n'empêche pas de conserver une égalité entre nos membres sur différents points.

Concernant nos missions, nous aidons les provinces qui font appel à nous. Soit lorsqu'elles nous le demandent directement, ce qui est rare désormais; soit suite à une demande d'aide auprès de la Couronne. Le Haut Conseil décide à quelles demandes l'ordre répondra, et si ce sera sur la base du volontariat ou par une mobilisation de l'ensemble de l'Ordre.
Il s'agit généralement du même type de mission : aider à défendre une province contre une menace, que ce soit d'organisations brigandes ou d'ennemis du Royaume. Les formes sont assez classiques : défendre une ville, intégrer une armée, etc. Comme dans la plupart des métiers des armes, il y a généralement beaucoup d'attente et peu de combats.

Quant à ce que l'on attend des impétrants, c'est à la fois simple et compliqué. Nous attendons d'eux qu'ils nous montrent qu'ils sont fait de l'étoffe que l'on recherche pour intégrer la Licorne. Qu'ils sont prêts à s'y investir et à participer à nos missions, qu'ils ont le potentiel d'adopter les valeurs de la chevalerie et de la Licorne et de progresser sur ce chemin.
Plus concrètement, pour ce qui est des choses "tangibles" nous attendrons donc la participation aux missions de l'ordre autant qu'à la vie interne de la forteresse. Et dans le même temps, nous observerons comment cette participation est faite : est-ce que l'impétrant semble comprendre et assimiler nos valeurs, ou est-ce qu'il y est imperméable ? Est-ce que son attitude est compatible à celle que l'on pourrait attendre d'un chevalier, quels sont les points où il va devoir s'améliorer ou est-il trop éloigné de celles-ci pour qu'on souhaite dépenser du temps et de l'énergie en vain ?

Le prince écouta les propos du grand maitre.
Puis, il réfléchit sur les tenants et aboutissants de ses choix.

A la fin d’une longue réflexion, sa décision fut prise.

Et bien, je vous remercie déjà pour cet entretien, très instructifs pour ma part, il m’aura permis de me retrouver.
Je pense avoir été impulsif en proposant ma candidature. Je pense m’être égaré en rentrant de la mobilisation bretonne. L’envie de vivre était telle, que vous revoir à pris le pas sur qui j’étais vraiment.

Disons que dans ma jeunesse, la Licorne était une élite, et j’ai cherché à l’atteindre. Je pensais concrétiser ce vieux rêve, mais je me suis rendu compte au final que je n’étais plus ce jeune homme.

Je vous remercie Ser Boucanier de m’avoir ouvert les yeux, sur la personne que je pensais et prétendait être, et la personne que je suis réellement.
J’ai eu, j’ai et je continuerai à avoir l’âme d’un Hospitalier. Et ce je ne peux me le cacher éternellement. J’irai donc faire amende honorable à mon Ordre, et si l’Hôpital le veux, nous nous retrouveront côte à côte sur les champs de batailles avec les autres Ordres Royaux.

Cette réflexion est le fruit muri de trois axes.

Le premier, je ne me projette pas et je pense que je me sentirai mal alaise de me retrouver avec une Licorne au milieu de ce portant la Croix de Malte, je ne serai expliquer ni justifier de choix, de par ma vie précédente d’Hospitalier.

Le deuxième, je dirai que la base de ma candidature n’était pas saine, je dirais que c’est plus un mélange des chimères de ma jeunesse, de retrouvailles de vieux amis et l’égarement de la vision de ma personne, le tout attisé par une impulsivité non réfléchit suite à ma volonté de vivre à nouveau. Plutôt qu’un réel choix réfléchit.

Le troisième, vous êtes mes amis, et je ne désire pas mettre en péril cette amitié par des choix ou actions qui serait fait parmi ses murs.

Je tenais à vous remercier et m’excuser pour le temps que vous avez consacré à cet entretien.

Souhaitez-vous échanger sur cette conclusion ?