[RP] He la qui va là ?

[Deuxième quinzaine de mai]

Un mois et demi ? Deux mois déjà ? Que le temps passe vite. Cela faisait en tout cas un certain temps que Walan, poussé par la fatigue et l'usure, avait rejoins les frères convers d'un monastère de Lyon pour prendre un peu de repos. Les débuts avaient été relativement simples. Plus qu'il ne l'aurait pensé, il avait réussi à se détacher de ce qui faisait son quotidien habituel : lecture de rapports et de compte-rendus divers, écritures de lettres avec ses consignes, voyages d'un bout à l'autre du Royaume en permanence pour intervenir en personne en un lieu ou l'autre. Non, il n'aurait pas pensé que ça aurait été aussi simple.
Et puis... finalement non. Avec le temps qui passait et l'absence de nouvelles -tout à fait logique puisqu'il l'avait lui-même organisée-, le Grand Maître s'était mis à se poser des questions au bout d'un mois à peine. A se demander si tout allait bien sur ses terres et à la Licorne, si son absence ne portait pas préjudice à l'une ou l'autre malgré les précautions prises. Il avait d'abord relégué ces inquiétudes en arrière plan, se convaincant que les autres pouvaient très bien gérer sans lui, mais elles avaient repris progressivement de l'importance. D'autant plus qu'elles étaient également aidées par le sentiment qu'il était de plus en plus temps de revenir au monde temporel.

Après quelque temps en Dauphiné, à Meyrieu, pour reprendre progressivement les choses dans un endroit familier et calme, le brun avait repris la route vers Ryes. Il avait pris des chemins dont il n'avait pas l'habitude, évitant à dessein les villes importantes -et Paris en premier lieu- pour prolonger encore un peu le calme dû aux faibles populations, jusqu'à arriver sur les terres bien connues environnant Ryes. Le chemin vers la forteresse était tellement naturel qu'il n'avait même pas besoin d'y guider sa monture, tandis qu'il observait le vénérable édifice grandir à mesure qu'il s'approchait. Les vieux réflexes revenant rapidement, il se mit à observer les murs pour voir s'ils étaient en bon état et s'assurer que tout allait bien. Et il procéda de même lorsqu'il arriva face aux portes, attendant tranquillement que les gardes remarquent sa présence, un léger sourire aux lèvres.

(https://www.youtube.com/watch?v=yFoKXGN94wY)

Jusqu'ici la journée était comme les autres, pas forcement très joviale en soit, l'ordre avait peu à peu perdu l'activité qu'il avait gagnée pour retomber dans sa léthargie d'avant, si bien que Thiberian se demandait s'il pourrait un jour lâcher un peu la bride sans que cela ne risque de faire retomber le soufflé immédiatement.
En se disant ça il se rappelait que Walan se demandait la même chose, sans doutes était ce plus facile à comprendre lorsqu'on est en position de responsabilité et qu'on a l'impression d'échouer quelque part.
Les départs successifs au monastère lui laissaient une boule à l'estomac et il n'osait même pas faire le compte des effectifs actifs...C'est alors qu'il balayait la salle d'armes, ses assistantes étant aussi chez les moines, qu'un garde déboula à toute blinde.

Il ne fallu pas longtemps au Baccard pour remarquer que c'était l'un des deux débiles crève la dalle qui trainaient toujours non loin de tout ce qui avait des boobs, fronçant les sourcils il écouta néanmoins :

- Pardon Chevalier, le Grand Maitre de Meyrieux est aux portes.

Posant son balai, sans trop savoir s'il devait être soulagé ou peiné de rendre l'ordre dans cet état au seul qui avait su le mener depuis son arrivée, il regarda le garde en grognant :

Et donc tu attends quoi pour lui ouvrir ? C'est le Grand Maitre juste, c'est pas comme s'il créchait pas ici dix mois sur douze.

- Mais il semble attendre devant la porte...J'ai cru qu'il attendait de voir pour la procédure tout ça...

Hmm, il est toujours Grand Maitre, tu as pensé à lui demander à lui même l'autorisation d'ouvrir ? C'est le fait que ce soit un homme qui te fais perdre tes moyens ou qui t'intéresse moins ?

Oui l'argument était de pure mauvaise foi mais pour sa défense ce garde était franchement débile, pour la peine il lui donna son balai et reprit :

Je m'en occupe, prends ma place, ça te fera les pieds.

Une minute plus tard il avait traversé la cour intérieure et regarda Walan à travers la herse, il fit signe au deuxième débile de garde d'ouvrir et pendant que celle ci se relevait lentement il reprit :

Content de te revoir, tu nous as manqué.

Un peu amusé, Walan avait regardé le manège aux portes. Du moins ce qu'il pouvait en percevoir. Lorsque Thiberian arriva, le chevalier le salua d'un petit signe de tête avant de s'engager sous la herse.

Le monastère était étonnamment plaisant, mais je suis content de revenir aussi.

Désignant le fossé au pied des murs, il esquissa un petit sourire.

Il va falloir trouver du monde à punir, avec le printemps les broussailles reviennent.

Étudiant maintenant l'intérieur de la forteresse tout en démontant pour marcher à côté de sa monture et de Thiberian tandis qu'ils allaient vers les écuries, Walan reprit une fois son rapide examen terminé.

Tout s'est bien passé, si j'en crois la lettre d'Axel ?

Le Grand Maitre avait passé la herse et mit le doigt sur LE détail qui avait été oublié, forcement de toutes façons à chaque fois que le chef fait un contrôle il tombe toujours sur LE truc. Vous avez déjà vu cauchemar en cuisine ? Ben voila, Walan Etchebest est dans la place, prêt à casser des clavicules.
Souriant néanmoins, le géant blond répondit :

Les deux idiots de la porte qui font des commentaires systématiques sur les femmes qui passent, ça leur apprendra.

Puis à la suite :

Si par tout s'est bien passé elle voulait dire que pas grand chose n'aurait pu se passer mal elle n'a pas tord.
On a réussi à être pas mal de volontaire pour une mobilisation dans le sud ouest donc on a pas à rougir, ceci dit vu que c'était du volontariat je me demande si on a bien fait de se déplacer pour ça...On a Lamya au monastère et Agnès qui se repose avant d'expulser son locataire interne.

Autant dire que depuis plusieurs semaines la forteresse est un peu vide et triste, c'est comme si les progrès fais avant ton départ n'avaient pas eu lieu.

Il attendit que le cheval soit confié aux écuries et reprit :

Il faut voir le bon côté des choses, ça ne vient pas de ta façon de diriger, je me demande s'il ne va pas falloir revoir certaines de nos façons de faire en ce qui concerne le recrutement et les absences.

Alors qu'ils avançaient à présent dans la cour vers la destination où Walan souhaitait se rendre en premier lieu :

Nous avons prit Aëlys chez nous pour qu'elle ne se sente pas trop seule, elle s'entend bien avec Alix, niveau pénibilité elles n'ont rien à s'envier l'une à l'autre et si elles font alliance on est pas sorti du sable.
Tu as des nouvelles d'Athénaïs ? La déclaration royale à choque beaucoup de gens.

Bouc n'était pas des plus heureux ces temps ci ,il errait dans la forteresse quasi vide , plus personne
ou presque , Thib qui faisait de son mieux pour y maintenir un semblant de vie ,
a croire que l'Ordre ne se réunissait que pour les mobilisation ,le reste du temps on avait l'impression
que chacun vaquait a ses occupations dans sa province sans se soucier de Ryes ,
donc c'est fidèle a ses habitudes que le géant entreprit de faire sa promenade journalière sur les remparts
il pensait a sa fiancée qui elle aussi avait décidée de se vider la tête et de partir chez les Nones le laissant
seul trainant sa tristesse , vraiment seul même pas un abruti sous la main pour se défouler un peut ,

au loin un cavalier ,qui sait peut être sa chérie qui décide que chez les Nones c'est encore plus chiant
qu'une forteresse vide et sans vie ,
l'attente ne fut pas longue ,ce n'était point sa fiancée ,l'errante était plutôt un homme ,et quel homme
le Grand Maitre en personne ,le colosse n'y croyait plus ,
trop heureux de revoir Walan et trop pressé pour courir au poste de garde ,il se mit a a agiter les bras
en guise de salut tout en hurlant ;

salut Grand Maitre ! bienvenue chez toi !! heureux de te revoir !!

Attentif, le brun avait écouté le bref bilan du maître d'armes tout en s'assurant que sa monture était bien prise en charge. Ce n'est qu'en ressortant pour se diriger tranquillement vers l'enceinte intérieure.

Il y a toujours des choses à changer... Mais ces dernières semaines, j'ai aussi compris qu'il fallait parfois ne pas s'obstiner à vouloir ramer à contre-courant.

Avec un petit signe de tête, il prit acte des informations concernant sa fille et Athénaïs, mais il n'avait pas encore répondu lorsqu'il vit arriver un colosse hurlant et agitant les bras. Avec un fin sourire, Walan répondit au chevalier.

Au moins les piliers sont toujours là. Je suis content d'être de retour aussi. On ne se rend pas compte à quel point on est attaché aux choses avant d'avoir dû s'en éloigner un moment.

Souriant en voyant Bouc débarquer il répondit à son tour :

Oh ba les piliers sont plus ou moins ceux qui ont le moins de chance de disparaitre, on ne pourrait même pas cacher Bouc derrière un chêne centenaire.
Je suis content de voir que ton attachement à l'Ordre est toujours aussi fort, tu nous as fais un peu peur mais peut être que cet éloignement était ce qu'il fallait au final.

Par quoi veux tu commencer ? Pas grand chose n'a changé depuis le rapport écrit que l'on t'as envoyé, je ne sais pas si Bouc aura quelque chose à ajouter mais moi pas.

le géant était obligé de se rendre a l évidence il n'était pas du genre gringalet ;un ancien Grand Maitre lui avait déjà demandé "s'il avait trouvé un ours a sa taille" et voila que maintenant celui qui dans l'ordre question
taille n'avait rien a lui envier ,le moquait gentiment au sujet de son gabarit ,

non je n'ai rien a ajouter ,je suis tres heureux de te revoir parmi nous ;
une fois de plus va falloir se retrousser les manches pour rameuter notre monde !

Oui, à croire que tout n'est qu'un éternel recommencement...

Un léger sourire vers Boucanier, puis le brun répondit à la question de Thiberian.

Commençons par voir un peu tout ce que j'ai raté au Haut Conseil, puis je ferai un tour de la forteresse lorsque ce sera fait. Comme ça je prendrai un peu l'air après toute la lecture de parchemin.

Le couvent, c'est bien ... mais Ryes, c'est mieux.
Donc s'ennuyant comme un rat mort, comme ça qu'on dit? Après si il est mort, compliqué de pas s'ennuyer. Donc elle quitta sa retraite pour retourner près des siens. C'est sûrement une sortie trop rapide, mais tant pis, au pire, elle y retournera pour bien plus longtemps plus tard.

C'est sur ses deux jambes, car quand on part à pieds, on a pas le choix que de revenir à pieds. D'ailleurs, Elle commençait à sentir le phoque, à force de marcher et de suer mais bon, jamais senti cet animal donc va savoir se que ça sent vraiment. Puis pas le temps de faire un brin de nettoyage.

Au loin, The Grand Maître arriva aux postes de garde, elle essaya d'accélér mais elle était encore bien trop fatiguée des derniers événements.

Une fois devant la forteresse, elle mit un moment à reprendre son souffle et à admirer le lieu qui lui manquait tant. Elle voulait se remettre en forme ici avant de retrouver une vie plus ou moins normale à l'extérieur.

Elle passa les gardes, un regard assassin, avant qu'ils n'osent lui adresser la parole, puis franchissant la herse, elle vit un trio de chevalier.

Elle se mit à courir pour venir sauter sur le dos de Bouc, les bras autour de son cou, un doux bisou sur la joue, comment ça, ça ne se fait pas? Mais siiii

J'suis la!!!

Elle avait intercepté la fin de discussion donc elle enchaîna

Bien d'accord avec vous Grand Maître, allons dans le bureau du Haut Conseil

Sur un malentendu hein....

tout a sa joie il fut surpris par l'attaque soudaine dans son dos , mais cela ne dura pas ,il se remémora
vite la façons de faire de sa douce , les bonnes nouvelles se succédaient ,tant mieux ,
par contre l'odeur de fauve avait envahie ses narines , l'errant était très pressée de rejoindre Ryes pour en oublier de se laver;

il la fit tourner en face de lui ,lui déposa un baiser sur les lèvres ,la posa délicatement a terre ;

pour le Haut Conseil ce n'est pas encore ta place ,par contre une baignoire oui ! alors va prendre un bon
bain ,repose toi ensuite on se verra plus tard !
peut être que les autres vont aussi arriver ,alors on se retrouvera tous en taverne

Le trio remontait tranquillement vers le donjon lorsqu'il fut assaillit -oui, assaillit !- par une blonde en furie -ou presque-. Amusé en découvrant la scène, Walan acquiesça à la réponse de Boucanier.

Je suis sûr qu'une fois baignée, tu pourras faire un fabuleux planton devant la porte du donjon. Avec quelques pièces d'armures et un étendard pour te rendre encore plus intimidante.

Même la promotion canapé ne fonctionnait pas avec Boucanier...trop injuste la vie, j'vous dit moi.

Et en plus il ose dire qu'elle pue?! Non mais c'est vrai mais il ne pouvait pas le dire, c'est comme quand on prends quelques kg, même si on le sait et qu'on vous le demande, jamais il fait l'affirmer hein.

Mais s'était sans compter que Walan en rajoute une couche, non mais c'est pas une potiche hein, quoique...

Donc après une jolie grimace

Bon ça va! J'vais voir ailleurs, la peut-être qu'on voudra bien de moi...