Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne


 
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 [TAPISSERIE] Le combat des Trente.

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Erwyn

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Nom: Chevalier Erwyn of Kylebonhamm, 35e du nom
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MessageSujet: [TAPISSERIE] Le combat des Trente.   [TAPISSERIE] Le combat des Trente. EmptyMer 11 Oct 2006 - 18:00

[TAPISSERIE] Le combat des Trente. Combat10

Sur cette fresque délicate, l'on peut voir tous les épisodes de l'incursion angloise en Artois, ainsi que la réponse française:

L'attaque des campagnes autour de Calais tout d'abord, puis le siège d'Azincourt par la suite. Ensuite, le connétable de France préparant la riposte, et recevant  missive du général Anglois. Par la suite, le Grand Connétable annonce la levée des 30 chevaliers, qu'on voit arriver de toutes les directions. Par la suite, le combat en lui-même: les différentes lances qui perforent les rangs ennemis, et le courage du combat de la lance de Péronne qui plie sous le poids de la contre-attaque ennemie, sauvée par les autres chevaliers...

Et enfin l'allégresse de la victoire, où les anglois s'en retournent penauds traverser la Manche et rendre compte au roy John, furieux...

La fresque fait 15 pieds de long pour 5 de hauteur.
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Erwyn

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MessageSujet: Re: [TAPISSERIE] Le combat des Trente.   [TAPISSERIE] Le combat des Trente. EmptyVen 31 Oct 2008 - 17:09

Bande sonore

Ryes, une nuit de début d'automne. Un soir comme beaucoup d'autres.

Alors que le temps écoulait, grain après grain, son lent mouvement fatidique créateur de destinées, et que le beau Royaume de France continuait à parcourir sa route. Alors qu'un temps, irrémédiablement, courait alors à sa fin. Alors que l'ère des chevaliers, peu à peu, laissait place à l'ère des soldats.

L'Ordre de la Licorne n'avait peut être encore jamais connu pareil péril qu'en ce temps. Car alors que la royauté menaçait de changer de mains dans un délai assez bref, et alors que le Royaume se rangeait peu à peu à une paix Lévanide presque irréelle, les menaces continuaient à peser sur le Royaume, et sur ses protecteurs argentés. Alors que le Futur n'est pas assuré, que certaines songent au passé* pendant que certains trompent dans le rêve** leurs illusions brisées, l'Ordre voit ses bases chanceler, et se retrouver seul, seul face à l'une des périodes clés de son histoire.

La nuit était tombé depuis plusieurs heures. C'était une soirée de début d'automne assez banale, comme beaucoup avant elle. Et encore après elle. Une nuit où les pierres noires de la Citadelle reflétaient à peine l'ombre menteuse de la lune qui, en un D hagard et à l'allure perforante, se frayait un chemin à travers les nuages gris-bleutés qui tentaient de l'empêcher d'éclairer le monde. Un soir symptomatique d'une époque...
Les nuages créaient ombres et recoins, un peu partout dans la forteresse. Seuls, encore, les hommes d'armes de la forteresse tentaient de dissiper les ténèbres à l'aide de torches improvisées et de lanternes les éclairant dans leur garde silencieuse sur les remparts. L'air était encore assez doux en cette période de début d'automne, et ils ne jouaient pas encore le tour de ronde aux dés, pour savoir qui rentrerait gelé de son inspection. Il était toutefois assez frais pour les faire hâter le pas, à la recherche d'un peu de chaleur nocturne.
La campagne était calme, alentour. Les voyageurs qui passaient près de Ryes s'étaient déjà réfugiés à l'auberge, chez des serfs des environs, ou à l'abri d'une grosse pierre ou d'un arbre. C'était une belle nuit de début d'automne, dans l'un des rares endroits du royaume à avoir jamais connu la paix sans interruption, depuis plusieurs décennies. A l'ombre du large donjon de pierre qui abritait la salle du Chapitre, le Haut Conseil et les autres structures dirigeantes, la Licorne veillait toujours sur ses enfants. Les intronisations et adoubements venaient de se terminer, et les uns et les autres étaient partis, dormir, jouer, boire en taverne, et que savons-nous encore? Un Grand-Maître s'était évanoui, et bien des choses se passent dans les citadelles, la nuit...

Lorsque l'on pénétrait dans la Citadelle, on traversait immanquablement la grande cour centrale. Lieu d’entraînements, de duels épiques, la Citadelle de Ryes avait connu beaucoup d’épisodes que l’histoire officielle ne retiendrait jamais. En passant un second poste de garde, on avait la possibilité d’atteindre la haute cour, ouvrant droit sur le Donjon, la tour Achille ou les catacombes, voire la poudrière. Et, si l’on en avait la témérité, le courage, et ma foi les laissers-passers, et que l’on pénétrait dans le Donjon, on pouvait aller directement, par une petite antichambre, à la salle du Chapitre. On pouvait aussi, si l'on le souhaitait, grimper à la Bibliothèque ou aux quartiers des hérauts et chanceliers. Une simple garde de deux hommes empêchait l'accès à la salle du Haut-Conseil, à une porte de l'escalier de pierre.
Mais l'on pouvait aussi, si on le souhaitait, rejoindre la Taverne et la salle de banquet par la galerie des Braves. C'était un simple couloir, faiblement éclairé par un vitrail encastré dans l'un des murs donnant sur l'extérieur, dans lequel se trouvaient l'énonciation fameuse des chevaliers qui avaient glorieusement portés les armes de l'Ordre, dans les temps passés. Des harnois jalonnaient le couloir, porteurs de lances et hallebardes, et épées, haches et autres signes appartenant aux vieux chevaliers étaient placés contre les murs, attendant le regard de celui qui passerait par là. Armures immobiles, signes du temps passé, observant le visiteur, semblant lui demander perpétuellement « et toi, es-tu digne de nous ? ». Petit couloir, certes, mais porteur de tant et tant d’attentes, de souvenirs, de mémoires enfouies, dans chacune des pièces de la clé de voûte de cette citadelle. On pouvait y admirer, côte à côte, les souvenirs de batailles fabuleuses du temps jadis, mêlées aux armes de Deny Ferré, à l’armure de Bralic Fauconnier, ou au marteau de guerre de Rassaln d’Arduilet. On pouvait y admirer les blasons d’Amoulesolo, de Hubert de Roques, de Mathieu de Saint-Mathieu, voire même celui d’un vieux chevalier dont le souvenir était épars, dispersé dans la citadelle. Et c’est ce soir-là, toi qui me lis, que se produisit l’une des choses les plus extraordinaires que la citadelle eut jamais connue, et que nombre de chevaliers mettraient sans doute longtemps à comprendre. Les actes poussés par le destin sont vains et futiles, pour certains. Et pour d’autres, porteurs de valeurs, et d’envies.
Un petit crissement se fait entendre. Une paroi bouge. Une ouverture se crée. Un rai de lumière supplémentaire embrase les fers des armures. Une torche passe, par l’embrasement. Une main gantée la tient. Puis c’est un mantel, large, épais, qui passe. Il est de laine brune, comme ceux de nombreux moines. Et c’est presque un pèlerin qui, en vérité, vient honorer les souvenirs encore vivaces de la place forte des fiers chevaliers sur le sol de Normandie.

Un corps passe. Il est de taille moyenne, de corpulence moyenne. Rien dans son attitude ne préfigure l’ombre de ceux qui ont jadis pénétré dans cette salle. Il avance, effleurant de la main chaque lame, chaque portrait, chaque tapisserie, chaque harnois. Pour lui, c’est un peu un retour à la maison qui se joue ce soir… Des souvenirs viennent, fugaces et éphémères. Des odeurs de cuir, de métal et de sueur. Des odeurs métalliques, celles du sang et de la peur. La vue de corps qui tombent, sur un champ de bataille. La mort d’amis, dans ses bras. La vue de ceux qui vont mourir, et saluent encore la bannière aux lys déployés. Le bruit des pas, sur le marbre. Un bruit de hurlements, dans la vieille salle des imperceptibles. D’autres, martelés à coups de poings rageurs sur le chêne massif des tables du Haut Conseil. Il est à nouveau chez lui…

Malgré le temps. Malgré les regrets. Malgré la déception, la peur, et un peu de culpabilité. Il est à nouveau chez lui, et un sourire s’épanouit sous la bure. Bras qui se lèvent, en croix. Moment parfait de souvenir. Les poings se serrent. Un petit étirement, pour la forme. Pieds dressés sur la pointe, le temps qu’un crack sonore se fasse entendre dans la vieille galerie où l’on ne voit presque plus de passage.
La poussière s’est accumulée là. Les souvenirs semblent être restés là des dizaines d’années, à l’attendre. Attendre sa venue. Comme si l’on avait toujours sû qu’il viendrait, qu’il serait là. Signes du destin assez risibles, en vérité.
Il ôte un peu de la poussière des harnois, leur fait le vieux salut du poing sur le cœur, et avance. Il s’immobilise, enfin, devant un présentoir. Deux crans de fer, encastrés dans un mur, soutenant une épée. Garde ronde, longueur médiane. Un fourreau damasquiné d’étain, de laiton et de bronze, en compositions florales et symboliques. Et c’est alors, dans un silence absolu de mort suprême, que s’élèvent ces quelques mots d’une langue toujours combattue en ces murs, et qui résonnent longtemps sous la voûte de granit.


Bande sonore

- « Dour ha tan, Raëlinch. Dour ha tan... »***

Lentement, il la prend en main, comme si elle était d’un prix inimaginable pour le commun des mortels. De la prise en main des stradivarius, des violons d’exception que l’on effleure simplement du doigt. Et, avec une tendresse non dissimulée, la prend en main. Avant d’en extraire la lame, froide et acérée comme une serre d’aigle.

Non.

Comme une griffe de loup…

Un éclat de soleil se répercute contre la lame. Un rai de lumière se crée, fendant les ténèbres sur son passage. Eclat mystique de la victoire du bien sur le mal ? Ou simple effet narratif capillotracté ? Telle est la question…Et l’homme, lentement, de la faire virevolter dans l’air. La lame vibre, chante, siffle et fend. Prime-seconde-tierce-quarte-quinte-quinte italienne-sexte-septime-octave. Enchaînement des positions. Enchaînement des mouvements. Comme une danse, un ballet. Et lentement, le retour au salut. La lame contre le visage, pointée vers le ciel. Soupir, bruissement du vent contre la lame, de celui dont on ne voit toujours pas le visage. Il rengaine. Désormais, il est unifié. Son acte accompli, l’épée au fourreau, à sa ceinture, il retourne au passage secret, reprend sa torche sur le chemin, et bascule enfin, dans les entrailles de la terre, en refermant soigneusement derrière lui. Comme un fantôme. Comme quelqu'un qui n'aurait jamais existé...

Les illusions ont cet avantage de parfois empêcher la curiosité. Et Bralic Fauconnier, le Destructeur, avait fort bien appris cette leçon de la vie. L'imperceptible avait ainsi, voilà bien des éons, conçu le plan actuel des souterrains de Ryes qui, malgré toutes les transformations survenues en la citadelle, était toujours en place aujourd'hui. Il avait laissé aux chevaliers, écuyers et hommes d'armes, l'impression d'un respect parfait de leur intimité et de leur vie privée, leur laissant croire qu'ils étaient en milieu de confiance, et en lieu sûr. Mais c'était sans compter sur la paranoïa légendaire du Fauconnier... Et à la création des Imperceptibles. En son noir bureau souterrain, avec son escouade d'espions, il avait servi l'ordre en l'espionnant. Le père avait ainsi ordonné au fils d'espionner ses autres enfants, afin d'en extirper les scorpions qui dataient des âges reculés où la Pieuvre Noire et le Dragon Rouge sévissaient sur les terres septentrionales du Royaume, et qui auraient pus pénétrer l'enceinte des fils de la Licorne, pour les détruire de l'intérieur. Escaliers de service, fausses-trappes, anciens passages secrets, corridors de défense désaffectés, tout avait été utilisé par le Fauconnier pour espionner toute âme vivant dans les murs de la Citadelle. Pendant des années, le système avait perduré, avant que... de tomber dans l'oubli, avec son créateur et sa mort. Seul, peut être, Rhuyzar avait-il reçu les clés des bureaux de l'Imperceptible et des cachettes souterraines où l'on avait caché armes, vivres, et eau, ainsi que le couchage. Le Fauconnier avait conçu un gigantesque réseau souterrain, où était aussi présent le souci de toujours pouvoir échapper à son ennemi. Aussi Ryes avait-elle des sorties souterraines, débouchant pour celles que l'ombre connaissait, dans la forêt avoisinante. Ainsi, en cas de siège de l'anglois ou du breton, avaient-ils espoir de survie... Ainsi avait-il veillé sur ses frères, de là où il avait été. Près de 12 ans sans visites. Près de dizaines de moments où il s'était morfondu, dans ses cachettes, à vouloir redonner signe de vie à ceux qui avaient été blessés de son absence. Rhuyzar, Bralic, Rassaln, et les autres... Et... quand le temps avait fait son œuvre, et que nul ne savait plus qui il était, alors, il avait préféré laisser faire. Plus sain. Plus... chevaleresque. Il avait eu connaissance des galeries car il était le seul en qui le Destructeur avait eu confiance. A l'époque, on l'avait nommé le Chevalier Blanc, par opposition au Destructeur Noir. En d'autres temps, il avait simplement été... le vieux loup. Le Yin et le Yang avaient perdurés, malgré la mort de l'un des deux, et la mort plus réelle de l'autre. Et aujourd'hui...

Il était venu récupérer sa lame. Il était venu se reconstituer. Bientôt, il le savait, il devrait sortir de l'ombre. Mais le temps n'était pas encore venu. Le temps du retour n'était pas encore là. Aussi s'enfonça-t-il profondément dans les entrailles de la terre et, après une marche de plusieurs heures, ressortit-il sous un gros rocher, derrière un buisson qui cachait l'entrée de l'une des portes de la citadelle. Son cheval était là, attaché à un arbre. Aussi regrimpa-t-il en selle, et lança son cheval, vers une direction non-identifiée, à la poursuite d'un petit Prince qui, un jour, deviendrait, il n'en doutait pas un instant, un grand Roy...

Au petit matin, l'on s'apercevrait de l'absence de la lame. On s'en inquiéterait sûrement. Et l'homme d'arme, effrayé, trouvant cela incompréhensible, courrait-il alors vers la chambre de son Grand-Maistre, pour lui annoncer la nouvelle... Il courait, l'homme d'arme, il courait... Ne voyant pas, dans son dos, l'autre homme d'arme, venant de la salle du Haut Conseil, qui allait lui aussi vers la Tour Achille. Courses des hommes, éclats des souffles, dans l'air froid du matin...

Parce que les Chevaliers sont les garants de l'Ordre Céleste. Parce que les Loups luttent pour la vie. Parce que, parfois, au milieu du désarroi, l'Espoir doit-il reprendre sa place. Parce que, dans la vie des hommes, il est des instants d'éclats, et des moments de gloire. Parce que la Mort peut être vaincue. Parce que qui, si ce n'estr un chevalier, peut lever l'épée de Justice, en ce jour? Parce que les fantômes n'oublient jamais. Parce que le passé a bien des visages, et souvent les plus inattendus. Parce que l'Impossible arrive, quand on le veut vraiment. Parce que...

Parce que...

...

La mort n'est pas une fin...

______________________________________________________________________


* : Voir, à ce sujet, le RP de Akane dans la chambre de Guillaume, tour Achille.

** : Voir, là, le RP de Simonin dans sa chambre, voire celui de Guillaume convalescent.

*** : En breton : « Feu et eau, Raëlinch. Feu et eau… »
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