Le chant des écuyer

Et pourquoi que d'abord on met les filles ? à question idiote réponse idiote doit on dire : parce que les femmes et les enfants d'abord...et point d'enfant présent....

Moué... à se demander si les hommes sont si courageux que ça... na !

Suivre le mouvement puisque toute manière on leur laisse pas trop le choix, arrivée dans une taverne le sourire aux lèvres aprés un essai des plus comiques de Semnos, s'il avait voulu crâner c'était rapé, par contre ça avait au moins mis en joie bonne partie du groupe.

Bah moi je bois ce qu'il y a.

Elle aurait bien ajouté qu'une Prune aurait été des bienvenue, mais une bonne Limousine sait bien que la meilleur prune vient de Venta, et que loin de Venta on n'en trouve pas (de la bonne). S'assoir parce que si tout le monde reste debout ça ferait désordre, et attendre bien gentiment que quelqu'un passe la commande, parce qu'aprés tout si les femmes et les enfants d'abord, y a pas de raison que les hommes payent pas.

Namého !

Laissant les autres faire de même, Bess jetait quelques coups d'oeil autour d'elle, faut dire qu'à part un bref passage à son arrivée elle ne connaissait pour ainsi dire pas la taverne. Bien entendu elle avait entendu parler du Tavernier, mais comme toujours, elle n'écoutait que d'une oreille les racontards, y avait toujours une part d'exagération. Qui avait dit que c'était un ogre déjà ? tssss et c'est ainsi que naissent les légendes.

Au moins c'était propre, bien rangé...à condition de pas être accro aux alignements comme l'était Bess, mais ceci étant une histoire de gout il est entendu qu'elle irait le répéter à personne...pas folle la Tresse.

C'est qui qui commande ?

Ryes. Début de printemps comme beaucoup d'autres avant lui, et beaucoup d'autres derrière. Le temps a parfois cette circularité magnifique de vous donner l'impression de refaire la même chose que dans le cycle précédent. Tel est le temps: trompeur et plein de surprises.

René n'était pas de ceux qui sont d'une fraicheur virginale au réveil, loin de là. L'un des défauts du BGK, et non des moindres, était probablement que la mauvaise humeur chez lui était cyclique et revenait au pas de charge principalement avec les beaux jours. Compensation inconsciente, ou simple effet de la météo? Les hommes sont parfois bien étranges. Quoi qu'il en soit, le géant noir qui dirigeait les approvisionnements de la Forteresse dormait peu, mais dormait bien. Il était de ceux qui se couchaient d'une masse sur leur lit, se réveillant au matin en étant encore partiellement endormi. Il n'est besoin que de se souvenir, lecteur, de l'ingénieux dispositif anti-intrus(1) pour se remémorer que le René avait un sommeil de plomb, en même temps qu'une ingéniosité débordante. Il lui était fréquent de se lever, encore cotonneux et au radar, l'humeur mauvaise et désagréable de celui qui vient d'être tiré de la seule période de la vie où notre cerveau débranche complètement. Bien souvent, plusieurs étapes étaient nécessaires pour le réveiller entièrement, et il les accomplissait chacune comme un prêtre exécutait l'eucharistie lors d'une messe. Ainsi se levant, il allait toujours, torse nu et ayant simplement ses courtes culottes sur ses cuisses sylvestres jusqu'aux latrines où il déposait une bonne pêche ou un peu de bière, selon les désidératas de la veille et les besoins de l'occupant du siège. Puis, d'un même pied, il allait s'asperger en de lentes ablutions au puit qui se trouvait dans la cour intérieure, avant de rentrer et de mettre le four à pain en branle. Celui-ci, tapissé de briques qui conservaient la chaleur, pouvait durer 6 heures d'affilée, et comporter autant de fournées de pain qui seraient, de toute façon, englouties au réveil de l'imposante masse de personnes qui constituait la base ouvrière de la forteresse. Ce mélange de froideur, d'humidité, et de chaleur, il le poursuivait et le terminait souvent avec une bonne bolée de bière des Flandres, une tranche de pain rassis de la veille et un peu de beurre.

A partir de là, le René pouvait fort bien se permettre d'essayer d'être agréable. Et dans une majorité de cas, il y parvenait sans mal. Il fallait souligner que sa surdité était devenue désormais épisodique, lors qu'elle lui permettait d'échapper à une conversation qui le fatiguait.

Ce matin-là, or donc, il était occupé à réfléchir à de nouvelles dispositions pour le manger de Ryes, et préparait à manger, comme à son habitude. Les réserves de Ryes pouvaient encore permettre d'attendre encore quelques semaines, avant que les loyers en nature ne soient payés pour Pâques, où l'on verrait la plupart des habitants de Ryes et des hameaux environnants se diriger vers la Citadelle, pour renouer leur lien avec le Grand-Maistre, seigneur des lieux. Il faisait alors cour de Justice, et réglait des différends entre serfs, tout en s'assurant que la Forteresse pourrait subsister des loyers environnants.
René, quant à lui, envisageait de changer la Taverne de place, et d'occuper de véritables cuisines dans le Donjon pour les hôtes de passage, et de pouvoir s'assurer que les écuyers et les hommes d'armes puissent manger dans un réfectoire plus imposant que celui-ci. En sus, il voulait faire quelque chose d'idoine pour les valets, les pages, les maçons et ouvriers. En bref, il voulait embaucher pas mal de monde. Et il voulait une promotion. En bref, il voulait devenir Intendant de la Forteresse. Il préparait ainsi consciemment son dossier pour le Grand-Maistre, réfléchissant au-dessus de sa planche à découper lorsque les nouveaux venus firent irruption, peu avant midi, une fois leur cours d'escrime fini.

Il les laissa s'installer, et écouta les conversations. Puis, notant qu'ils devaient légitimement avoir soif à la suite de leur cours, il attrapa sous le comptoir qui séparait la cuisine des tables du réfectoire un grand pichet d'environ deux litres, et parcourut la cuisine jusqu'aux tonneaux qui s'alignaient contre le mur du fond. Actionnant un robinet, il laissa ainsi tomber deux bons litres d'un tonneau de bière d'Artois, et enleva la mousse au fur et à mesure, attendant que le niveau soit satisfaisant. Ceci fait, il rassembla plusieurs gobelets simples, et mit le tout sur un plateau. Il y ajouta le peu de fruits secs qui lui restaient, des noix, des noisettes principalement. Il y mit du pain, du beurre froid qui paraissait aussi dur que de la glace, ainsi qu'un peu de miel. Un quart de roue de fromage. Un morceau de viande. Bref, quelques petites choses qui trainaient par là. Il amena le tout vers les longues tables où les écuyers se réunissaient, et déclara laconiquement:

- " Le bon jour à vous, escuyers. Bière d'Artois ; de Tastevin. Avec de quoi vous caler les dents, jusqu'au déjeuner. Ceux qui veulent autre chose, dites-le moi, je gérerais au mieux. "

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(1): Cf "Fortuna Nocturnae", dans la Taverne, premier post de Kékidi!.

Le cours d'escrime touchait à sa fin. Cerridween laissait un peu de temps libre à ses élèves, en attendant le prochain cours équestre qui angoissait légèrement Liagan. Il n'avait point l'habitude de monter, et là il faudrait se battre, alors il y a de quoi. Une fois le cours finit, Liagan se réhabilla, il remit son haubert, son mantel d'Escuyer et enfin reprit sa branc. Alors que presque tout les Escuyers se dirigeait vers la taverne, Liagan eut besoin de faire un petit détours aux dortoirs, et c'est ce qu'il fit. Il traversa la cours éclairée par le soleil et où ses rayons faisaient briller la pierre. Il pénétra dans le couloirs et prit l'escalier en colimaçon. De là, il continua dans un couloirs éclairé par les petits trou des meurtières, et par quelques torches. Liag croisait un frère qu'il saluait, mais il était trop pressé pour rester bavarder avec ce dernier. Il ouvrit enfin la porte du dortoir des Escuyers. Il salua un autre frère, qui semblait-il se préparait à faire la garde, vue sa tenue. Quant à Liagan, il retira son haubert, il n'en avait plus besoin pour le moment, et le rangea soigneusement. Il retira également son mantel, pour éviter e plus possible de l'abimer ou de le salir, après tout, c'était un des symboles de son intronisation. Une fois plus à l'aise, il entreprit enfin d'aller boire un verre à la taverne, et c'est ce qu'il fit.
Chemin inverse, il resdescendit les escaliers en colimaçon, et revint dans la cours, toujours éclairé par le soleil et aperçut enfin la taverne, où de la fumée s'échappait. Kkidi préparait-il un bon plat? Ou était-ce seulement la cheminée qui brulait? Le mieux c'était d'aller voir et Liagan le fit. Plus il se rapprochait, plus il entendait du monde parler, rire e passer commande. Enfin, Liagan ouvrit la porte, et vit avec satisfaction, les Escuyers qui n'étaient point partis.
Liagan s'approcha d'eux et les salua de nouveaux sans oublier René, et il fut content de le voir.

_Bonjour Kékidi, j'espère que tu te portes bien. Pardonnez mon etard, frères et soeurs, je devais me mettre plus à l'aise, après tout, la journée semble sans encombre, et point de Bretons à l'horizon.
Enfin, je vais allé prendre un petit verre, j'ai du retard.

Liagan sourit et partit chercher une bonne bière comme il les aime. Puis, il revint vers ses frères et soeurs trinquaà leur santé, et but de bonnes gorgées de bière.



[HRP/ Désolé du retard, de l'immense retard, mais pas beaucoup de temps pour poster/HRP]

Ella entra dans la taverne, une chanson venait accrocher son oreille. Cela lui plu et lui donnait l'envie de fredonner. Mais elle entra discrètement dans la pièce ombragée.

Elle cherchait un petit coin où se placer et surtout de quoi se désaltérer. Levée avant l'aube elle avait été faire un long parcours à l'extérieur de la Forteresse.

Chez-elle c'était devenu un besoin essentiel d'aller courir et faire ses exercices tôt avant l'aube accompagné de Blancau et Borkti. Elle se sentait libre comme l'air et rien ne l'empêchait de commencer ainsi sa journée. Dans le plus lointain de ses souvenirs elle s'était formée à cet exercice matinal, suivi d'une grande toilette sous une source ou une cascade même un ruisseau faisait son bonheur. Elle se changeait et revenait à sa vie quotidienne.

Elle repéra une table éloignée un peu du groupe et posa sa besace sur une chaise. Elle alla vers le comptoir vit un homme très grand et musclé le regarda dans les yeux.

Je suis au bon endroit pour me désaltérer? J’arrive de ma ballade quotidienne et je suis déshydratée, j'ai une de ces soif!

Je suis nouvelle dans cette forteresse, je me présente je suis Ella Dame d’armes.

Ella fit un sourire à l’homme.

On lui servi une grande chope de bière et quelques victuailles qu'elle décida de prendre au comptoir. Elle remplit ses gourdes d'eau et comme le groupe continuait leur réunion, elle ne voulait pas déranger et elle sortie.

Dommage que le jeu s'arrête aussi vite, aprés tout elle aurait bien aimé pousser mackx un peu plus loin mais apparemment le destin s'en mèle...enfin plutôt Semnos d'ailleurs que le destin.

Et voir le tavernier revenir ne donnait pas du tout envie à Bess de chanter, mais alors pas du tout du tout, sauf qu'elle a beau pas vouloir, on lui demande pas son avis, d'ailleurs son avis si on lui avait demandé, elle serait pas là ...

Un bref soupir, en se joignant à Marie et le Vif, c'est les mains derrière le dos, regardant surtout ses pieds, qu'elle suivit le mouvement, enfin la chansonnette, p't'être un peu trop fort, et surtout un peu trop faux :

Ce sont les écuyers Licorne
De la Bretagne en Anjou!
Bretteurs et têtus sans vergogne,
Ce sont les écuyers Licorne !
Parlant blason, lambel, bastogne,
Tous plus nobles que des filous,
Ce sont les écuyers Licorne
Encore et toujours debout

Oeil d'aigle, jambe de cigogne,
Moustache de chat, dents de loups,
Fendant la canaille qui grogne,
Courage en étendard, en proue,
Au moindre soin se renfrognent,
Se fichant des plaies et des trous,
Irritables, butés, sale trogne,
Refusant de se mettre à genoux!