Dans les couloirs

Zalina était revenue au dortoir en courant et loin d'être de bonne humeur. La reprise du chantier avait été annoncé, répétée... et tout le monde n'était pas au rendez vous. Ca commençait à bien faire. La forteresse n'est ni un salon de thé, ni un club de vacances.

Elle commença par tambouriner à toutes les portes. Puis prit sa douce voie chantante, tant aimée de Nith, pour entamer un refrain bien à elle. Les anciens auraient put y trouver quelques similitudes avec l'ancien Prévôt Bralic. Il était en tout cas certain que même Kékidi ne resterait pas sourd à sa mélodie.

Debout là dedans !!!
Le soleil s'est levé avant vous, bande de mollassons !!!
Vos frères sont déjà sur le pied de guerre et vous, vous roupillez. Je vous donne moins de deux minutes pour sauter hors de vos plumards et ramener vos miches
au haras !

Sans rien ajouter, elle repartit comme elle était venue, en tapant dans toutes les portes et faisant le plus de boxon possible.

Invité

Encore dans son plus profond sommeil, le visage souriant, la tête dans ses rêves les plus beaux, Zarhroc, qui avait fait un peu trop duré sa soirée d'hier soir, n'avait toujours pas été affecté par la lumière du soleil...
C'est alors que tout son corps fit un seul un même bond, d'au moins un mètre...

C'est quoi ce boucand à cette heure si de la n...
Oups... il fait jour !!

Il avait entendu dans son rêve un grand cri strident... ça devait être ça qui l'avait réveillé... Il avait dit deux minutes pour être dans le chantier ce cri...
Le Gascon se gratta la tête, une minute trente devait déjà être passé... Il se leva... 2 minutes...

Arf... je crois que je suis en retard...

Il mit alors ses habits de la veille, ne prit même pas la peine de boire un peu d'eau ou de se laver le visage puis courrit, direction : le haras !

Livide… elle est livide la brune et ses yeux noirs, ses cheveux de jais en accentuent certainement l’effet. La respiration est plus forte et légèrement tremblante. La main qui tient le parchemin tremble aussi… Elle revient vers les dortoirs en espérant que tout le monde dormira, le temps qu’elle fasse le point, qu’elle se repasse ses premiers jours dans la forteresse en détail.

Une convocation du Haut Conseil ! Mais pourquoi ????!!!

C’est vrai qu’elle a mis du temps à se présenter. Elle avait des obligations, elle le leur dira. Ils peuvent comprendre. Sûrement ! Elle s’est trompée d’infirmerie aussi. Elle a déposé son dossier chez les hommes d’armes… C’est peut-être ça ? Non c’est un peu léger. C’est le cours qu’elle a raté ! Le maître d’armes avait promis des sanctions. C’est sûrement ça ! Peut être juste une sanction alors. Ce serait mieux que virée. Ce serait déjà ça. Ou alors le prof d’escrime l’a démasquée. Il s’est rendu compte qu’elle n’était pas faite pour ça. Pire qu’inexpérimentée, juste incapable… Oui c’est sûr, elle va être virée !

Heureusement elle est presque arrivée. Il faut qu’elle s’asseye là. Qu’elle se calme. Elle va préparer ses affaires ce sera plus simple… après…

Peu de monde mais réveillée par celui qui avait déposé le pli à ses côtés. Mais quelle idée de ne point attendre le matin et la fin de ce sommeil réparateur pour la lui donner.
Assise sur le rebord de son lit, les cheveux épars sur ses épaules et son dos, les jambes se balançant .

Le pli entre ses mains, elle avait un peu de mal au réveil, surtout celui de la nuit si ce n'était quand il fallait en découdre .
Quoique là .... convoquée .
Elle n'avait encore pas fait des siennes ... ni de blague douteuse, de farce ou de pitreries .
Elle avait appris à se tenir, enfin on avait eu raison d'elle et la jeune femme avait bien murit.
Mais toujours ce petit coté espiègle bien caché .... tout comme sa sensiblité .

Convoquée ...
Elle essayait de se remémorer les faits de ces derniers jours ... non elle ne voyait pas ce qu'elle avait pu entreprendre pour mériter une convocation....

Rapidement ..Debout sur ses jambes, sans bruit, enfiler sa veste, mettre en ordre sa chevelure .
Inspection .... cela allait.
Le vélin à l'intérieur de sa veste à ses couleurs , qu' elle reboutonna jusqu'au col se dirigea vers le couloir.
Aussi elle fit sans bruit, se mouilla le visage histoire d'avoir les idées fraiches disait on au passage puis sortit d'un pas assez rapide .
Au dehors, tête baissée elle se dirigea à l'aide de la carte; sans regarder au devant .

C'est ainsi qu'elle rencontra Altahea de façon fort " douloureuse' lachant un "Outch" de surprise et de douleur pour le coté de sa tête .

Alet... Soeur excusez donc la façon que j'ai eue de vous saluer . Mais que faites vous la par cette nuit ? et pourquoi cet air ... si préoccupé ?

Encore quelques pas… dernier couloir… tourner à droite et … Ouch !

Elle aime bien Antlia mais … pas comme ça ! Pas en pleine tête ! Pour se frotter la tempe Alethea a lâché la fameuse convocation qui tombe au sol et glisse un peu plus loin.

Alet... Soeur excusez donc la façon que j'ai eue de vous saluer . Mais que faites vous la par cette nuit ? et pourquoi cet air ... si préoccupé ?

Elle n’avait pas envie de parler. Pas avant d’avoir compris, de pouvoir agrémenter ça d’une justification. Mais là elle a rien préparé, elle est prise de cours et elle n’a pas la force d’un « tout va bien ». Et puis finalement, même si elle se sent nulle ça va lui faire du bien de parler. Elle se penche pour récupérer le vélin puis se laisse glisser au sol en prenant appui contre le mur et tend sa convocation à sa sœur.

J’ai eu ça. C’est pas bon. J’crois que je vais pas faire longtemps ici moi.

Elle laisse Antlia lire mais scrute son visage pour voir sa réaction.

[ Dans le couloir - prés du dortoir ]

Alethea semblait vraiment ... non pas angoissée, pas seulement préoccupée . Le terme de convenait plus.
La jeune femme lui tendit un vélin ou elle reconnut les termes employés dans le sien .
Sans un mot, lui rendant le sien, elle déboutonna sa veste afin d'en sortir le jumeau et lui tendit sans rien ajouter de plus, lui laissant le temps de lire par elle meme .

Il se peut donc que nous n'ayions pas fait ce qu'il fallait, nous présenter dans une salle ... je ne sais .
OU peut etre notre présence en salle d'armes a eu un mauvais effet.
Pour le savoir, il nous faut nous y rendre . Point la peine de nous poser des questions inutiles ou des suppositions . Il nous faut avoir l'aboutissant.
Par contre, si tu veux nous guider .. j'ai encore beaucoup de mal à m'y repérer ....

Le petit matin se levait .... les rayons transperçaient les vitraux , se jouant des couleurs . Elles se mirent en chemin, rapidement.
Antlia n'avait qu'une hate .. qu'on lui enleve de la tête qu'il était possible qu'ils ne souhaitent plus de sa présence .

Théa lit le parchemin tendu par Antlia, se relève et la suit un peu machinalement jusqu’à ce que sa sœur lui demande de la guider. Toujours préoccupée, elle essai de visualiser leur parcours… la salle du chapitre… pas loin de l’endroit dans lequel on vote… Sortir de la tour Hestia d’abord, traverser la cour est les jardins pour arriver jusqu’au donjon.

Pendant qu’elle filent en silence l’écuyère continue à réfléchir. Elle a eu une convocation aussi… Bon c’est bien ! Elles vont être virées à deux ! Pourquoi est-ce que c’est moins honteux ? Aucune idée ! Mais elles seront ensemble pour râler contre cette injustice. On ne vire pas pour … pour quoi d’ailleurs ? Qu’est-ce qu’elle a fait la blonde que la brune ait aussi fait?

Ca ne peut pas être le cours où elle ne s’est pas présentée. Antlia est arrivée après, ça elle en est sure. Ni le cours d’escrime, la capitaine s’est bien débrouillée… Et puis elle n’a pas tardé à arriver après son acceptation, elle.

Vous vous êtes trompée d’infirmerie aussi ?

Mais non elle est ridicule celle là de raison. Peut être que ça vaut le coup de se calmer finalement. Elle se tourne vers Antlia. Elles sont devant le donjon. Doucement elles poussent la porte et se retrouvent dans un grand hall d’entrée.

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