Diplomate de l'ordre

Guillaume avait été averti de l'arrivée de l'ambassadrice du Saint-Esprit et se dirigea donc vers le bureau qui n'avait certainement pas manqué de lui être indiqué. Y entendant quelque bruit, il sut donc que la dame avait pris possession des lieux.

Frappant trois coups à la porte, il demanda: "Dame Céleste, puis-je entrer?"

Vérifiant que son pourpoint noir était correctement arrangé, Guillaume poussa donc la porte pour entrer. Souriant, il s'avança vers la dame dont il prit la main afin de la baiser. Puis, se redressant, il dit: "Dame Céleste, c'est un plaisir doublé d'un honneur que de vous rencontrer en ces lieux. Cela fait en effet bien longtemps que nous ne nous sommes vus. Comment vous portez-vous? Et avez-vous fait bon voyage? J'espère que vous en manquez de rien ici... Et si c'est le cas, n'hésitez pas à le demander à l'un des valets que vous pourrez croiser dans le dédale de nos couloirs..."

Son sourire s’efface à l’entrée de son visiteur laissant place à une moue de stupéfaction
Le grand Maîstre de la Licorne en personne venant l’accueillir, la surprise passée, elle lui adressa un sourire charmant

Chevalier, tout l’honneur est pour moi. Je me porte à merveille et je suis ravie de vous revoir enfin, son regard le détaille, vous êtes toujours aussi charmant

Ne le quittant pas du regard, les oui dire lui revinrent, quand on pense qu’homme si charmant allait se faire passer la corde au cou, quel malheur pour la gente féminine

Mais….pourrais je abuse de votre visite en vous demandant à qui puis je m’adresser pour avoir votre charte et la liste de vos membres ?

J’aimerais assez travaillé sur un traité d’amitié entre nos deux ordres, hors je ne sais si quelqu’un a déjà fait quoique ce soit en ce sens

Charmant, vraiment très charmant, bien qu’au début elle le pensait plus vieux, à y regarder de plus près, nul doute cet homme dégageait un tel charisme, petit soupir,*marié, d’ici peu, ne l’oublie pas*, petite moue boudeuse, *dommage*

Tiens, elle semblait déçue... non, plutôt surprise... Pourquoi donc? "Aurais-je un morceau de cerfeuil coincé dans les dents?" se demandait le chevalier sans dire un mot. Décidant que cela n'avait pas grand intérêt, il s'efforça de répondre du mieux qu'il le pouvait à la demande qui lui était faite.

- Belle dame, je vous remercie de vos compliments, qui me vont droit au coeur. C'est grand plaisir que d'être loué pour son charme par une dame qui n'en manque point, sourit-il amicalement.

Je vais immédiatement vous faire chercher copie de notre charte... Excusez-moi", fit-il en quittant la pièce. Dans le couloir, hélant un valet passant par là, il lui manda d'aller en la chancellerie chercher copie de la charte de l'Ordre, puis rentra dans le nouveau bureau du Saint-Esprit. "Voila, cela devrait arriver d'ici quelques instants... Mais en effet, il ne m'est point souvenance d'un quelconque texte liant nos deux ordres, et cela pourrait en effet être très intéressant."

Ensuite arriva un valet,visiblement essouflé, tendant en sa main un parchemin. Le tendant au Grand Maistre, il se retira. Guillaume se tourna alors vers l'ambassadrice et lui présenta le [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]: "Dame, voici donc nostre charte. Je vais vous laisser le temps de la lire et me tiens à votre entière disposition. Si vous avez besoin de moi, appelez un valet qu'il vienne me chercher. Car je crains estre plus une gêne pour vous lors de votre lecture..."

Quel charisme, quelle organisation, quelle superbe
Le Grand Maîstre de la Licorne était tout cela à la fois
La charte en main, elle la parcourue un court instant, reportant son attention sur celui-ci

Chevalier, je vous remercie, je vais donc de ce pas me pencher sur votre charte et préparer une ébauche d’un traité d’amitié entre nos deux ordres, que je porterais à votre connaissance dès celle-ci terminée
En espérant que notre collaboration sera des plus fructueuse, petit hochement de tête respectueux, accompagné d’un sourire de gratitude

Il était plaisant de constater que tout fut fait pour qu’elle puisse travailler en toute quiétude

Il avait précédé l'ambassadeur par plusieurs couloirs, traversant des cours, des pièces, des couloirs, pour finalement déboucher en cette salle qui avait vu quelques mois la disparition incompréhensible la précédente ambassadrice sancto-spiritiste. Et, sans avoir eu le temps d'ouvrir la discussion - l'avait-il d'ailleurs voulu? - il se trouva à répondre à Aribe.

- Si fait, maistre ambassadeur. Mais il vous faut pour cela mander un valet. N'ayez crainte, il ne se passe pas trente minutes que l'un d'eux ne traverse le couloir des ambassadeurs. Tenez, d'ailleurs...

Alpaguant un des valets dont il venait de parler, il l'envoya à la recherche non du Saint-Graal, mais d'une jarre d'eau.

Puis, en l'attente de son retour, il se retourna vers son interlocuteur: "Or donc, maistre Aribe, de quoi désirez-vous que nous discutions?"

Le valet venait de revenir vers lui, permettant ainsi au Flamand d'offrir raffraichissement à l'ambassadeur.

- Un traité d'amitié... Moui... Pourquoi pas... Quoique, si vous voulez mon avis, ce me semble un peu superflu... Les liens d'amitié ne se consignent pas par écrit, ce me semble, mais se vivent, et se complètent par l'existence et non par l'encre... Qu'en pensez-vous, jeune homme?

La discussion avait changé d'orientation, dans l'esprit du chevalier. De simple ambassade, elle évoluait vers la confrontation des conceptions chevaleresques de chacun... Qui sait ce qu'il en ressortirait...

Par amitié, je pensais banquets, Tournois, esprit de camaraderie, mais aussi le contrôle des postulants,dont renseignements, et meilleures communications entre nos ordres. Nouer des liens fraternels entre les ordres de chevalerie royaux, est intéressant. Après tout, nous défendons les mêmes buts et valeurs.
Les Ordres de la Licorne, Saint-Esprit, Dame Blanche et Hospitalier, sont de grande famille.

Qu'en pensez-vous ?

Les paroles s'accéléraient, et le Flamand craignait de perdre le fil de ses idées. De ne pas être aussi efficace que ce qu'il aurait désiré. Et au final de faire de cette rencontre un échec. Aussi répondit-il courtoisement: "Mais, maistre Aribe, reprenons, si vous le voulez bien. L'amitié entre nos deux ordres existe, et est plus forte que ce qu'elle fut auparavant. Banquets, tournois et camaraderie, tout cela n'a pas besoin de textes pour se développer et s'organiser. Car si c'est par obligation que nous faisons cela, c'est qu'il n'y aura guère plus d'amitié entre nous... Et ce jour-là, l'éventuel traité d'amitié n'aura plus lieu d'être... Voyez-vous ce que je veux dire?"

Ainsi, c'était à lui, l'hôte, de mener l'ambassade. Soit. Au final, cela ne le dérangeait guère, au contraire même.

- Ce que je proposerais est quelque chose de fort simple, maistre Aribe. Des joutes, ou plus simplement des jeux menant régulièrement nos deux ordres à se fréquenter, en nos domaines respectifs. Par contre, pour ce qui est de la communication, il existe déjà le conseil des ordres royaux pour ce faire. Un lieu de plus serait une inutile perte de temps. Enfin, au sujet des candidats... Je préférerais une solution a minima, où chacun indiquerait à l'autre le nom des candidats représentant des risques de par leur passé ou leur fréquentation...

- Et bien, jeune homme, je pense que nous voici arrivés à ce qui peut être le terme de notre rencontre. Je pense donc qu'il ne vous reste plus qu'à rejoindre votre commanderie afin d'en informer votre Grand Maistre, où qu'à lui envoyer une missive. En attendant sa réponse, si vous désirez rester en Ryes, les valets de notre commanderie sauront vous apporter ce dont vous aurez besoin, je vous en donne ma parole.