[RP]Intronisation

Sujet: Re: [RP]Intronisation Lun 15 Nov 2010 - 23:13

L'ambiance était solennel lorsque le Lyonnais prononça le serment qui le lierait à la Licorne jusqu'au terme de sa vie, à moins que le destin ou le Haut Conseil n'en décide autrement. Les mots étaient clairement énoncés, le phrasé impeccable. Non, rien à redire de ce côté là. Peut être un peu de fantaisie, mais il fallait avouer que ce n'était pas vraiment le bon moment pour s'essayer à l'improvisation. Enfin bref, le serment était prononcé, les dés jetés.

Walan, te voici désormais un fils de la Licorne, avec pour rang celui d'escuyer. Tu en possède les droits, mais aussi les devoirs: formation et missions constituent les deux axes essentiels de ta nouvelle vie sur la voie de la chevalerie. Tu nous a montré ton dévouement lors de la dernière mission, continue dans cette lignée.

Le Perplexe descendit les marches de l'estrade pour se rendre aux deux tables qui juxtaposaient les sièges du Haut Conseil. Il s'arrêta au niveau de la première table, comportant les symboles des différents rangs au sein de la Licorne. Muni de son fardeau, il se dirigea vers le nouvel escuyer.

Accepte ce mantel gris, encore vierge de toute trace et expérience. Il représente ce nouveau départ qu'est l'intronisation dans nos rangs. Il plaça la cape de laine sur les épaules du Sans Repos.
Arbore fièrement cet étendard, tant lors des campagnes que lors de tes déplacements, car il indique aux yeux de tous ta nouvel appartenance à l'Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne. Il plaça dans les mains du Lyonnais l'oriflamme d'azur à la licorne d'argent.
Et finalement, choisis parmi l'arsenal de la forteresse l'arme qui te sied le plus, celle qui te suivra tout au long de ta route. Il pointa la seconde table, exposant nombres pièces d'armes: différents types de lames, haches, armes d'hast, armes contondantes et autres. Le choix était grand, mais la décision se devait d'être réfléchie, il n'est pas acquis au premier venu l'aisance du maniement du fléau d'armes par exemple...

Tu pourras ensuite rejoindre tes Frères et tes Sœurs sur les bancs réservés aux Escuyers de l'Ordre.

Bon, il avait tout dit ou presque. Première étape achevée, passons à la suite.

Que s'avance la Femme d'armes Arambour Demesquine.

Cette fois, il attendit au pied de l'estrade. Non, autant éviter de faire des allers retours intempestifs et s'économiser les gambettes...

Sujet: Re: [RP]Intronisation Mar 16 Nov 2010 - 23:45

Les visages, plus ou moins connus défilaient devant le vert de ses yeux. Pourtant, il faudrait qu'elle apprenne à les connaitre, tous. Ce ne serait point de tout repos, ni de première facilité ! L'opinion avait beau dire que l'Ordre de la Licorne n'était point grandement fourni en Hommes, il y en avait déjà bien assez ! Quand il faut se souvenir de chacun et de chacune, sans qu'aucun nom ne nous soit inconnu et qu'en plus, il faut bien évidement connaître le grade de quiconque au sein de l'Ordre, afin qu'aucune erreur ne soit commise dans le qualificatif choisi lorsque l'on souhaite s'adresser à cette fameuse personne.
Tout autant de manières et de formalités qu'il faut respecter à la lettre si l'on veut garantir la pérennité de sa place.

Ce fut une voix qui la tira de ses perpétuels songes. Une voix dont elle se serait sans nul doute passé.... Quel était donc ce pronom personnel qu'il employait ? Celle qui ne supportait rien d'autre que le vouvoiement envers sa personne vit rouge l'espace de quelques secondes. Comment osait-il la comparer à ceux dont on s'octroie les services pour les tâches ingrates telles que le ménage et la cuisine ?
Certes, il s'agissait là d'un de ses Frères d'Armes, et la coutume voulait que l'on se tutoie lorsque l'on était amis, lorsque l'on était amener à travailler ensemble, etc. Cependant, ce n'était point une habitude qu'elle réussissait à adopter.
Elle acceptait sans rechigner que Chevaliers et autres Nobles puissent la tutoyer. Il était évident, pour la Démesquine, que les seuls êtres qu'il est possible de tutoyer, sans qu'il y aie sujet à polémique, sont ceux qui ont un rang social ou hiérarchique inférieur à nous même.
En outre, Arambour ne voyait rien de plus en le vouvoiement qu'une marque de respect envers les autres. Comme quoi, il y avait une bribe d'humanité en cette femme là !

La jeune femme réussit pourtant à calmer la flamme de ses yeux et à relever la tête, armée de son bientôt légendaire sourire en coin.

-Le Bonjour Frère Philippe. Il m'est tout aussi plaisant que vous de vous revoir en d'autres circonstances que les précédentes.

Décidément... le tutoiement serait une chose à laquelle elle devrait malheureusement se faire. Mettre au placard ses idées de respect et de bonne forme en la forteresse de Ryes...
Hors de question !
Elle ne s'y résoudrait point si aisément, et qu'il lui parle ainsi, elle n'en ferait rien de tel ! Plutôt mourir que de ne point croire en ce qu'elle croit être droit et juste.

-En effet, j'ai reçu missive de la part du grand Maître, m'invitant ce jour à me présenter devant cette porte. Tout comme vous j'imagine ? Cependant, ne deviez-vous p...

Que s'avance la Femme d'armes Arambour Demesquine.

Que s'avance la femme d'Armes Arambour Démesquine... Que... S'avance... La Femme d'Armes... Arambour ?.... Démesquine ?
On venait bien de l'appeler, et elle n'avait toujours point daigner bouger un pied en direction de l'intérieur ?
D'un léger signe de tête, elle s'excusa auprès de son Frère d'Armes, ile comprendrait parfaitement qu'elle ne puisse pas continuer le dialogue, hé puis ils auraient tout le loisir de le poursuivre une fois cette cérémonie terminée. D'autant qu'à en croire la fil d'attente devant la porte, ils n'étaient point des dizaines de milliers à attendre que quelque chose se passe pour eux à l'intérieur.

Elle prit une grande inspiration et se mit en marche, de façon naturelle, son sourire effacé de son visage. Elle ne voulait point apparaître aux yeux de tout le onde avec ce sourire narquois qu'elle portait incessamment au coin de ses lèvres.

On ne lui avait point dit jusqu'où elle devait s'avance, si elle devait s'agenouiller ou quoi ou qu'est-ce. Elle qui avait passé plus de deux mois non loin du Grand Maître, en mission, ne s'était point embarrassée avec tant de futilités, mais maintenant qu'ils étaient rentrés, était-ce différent ?
La Démesquine finit pas en conclure qu'elle ne s'agenouillerait que si cela lui était demandé, qu'elle reculerait s'il était trop avancé, qu'elle avancerait en revanche si elle se trouvait trop éloignée.

A une distance qu'elle jugeait convenable, elle pencha légèrement la tête en avant en guise de salut au membres du Haut Conseil qui trônaient là devant elle. Ceux pour qui elle avait une espèce d'admiration enfantine, tous des Chevaliers... Un rêve de gamine que d'être un jour tels qu'ils étaient.

Devait-elle prononcer quelque chose maintenant ?
Dire qu'elle était bien Arambour Démesquine, Femme d'Armes de l'Ordre Royal de la licorne lui semblait être quelque chose d'inutile.
Dire qu'il l'avait appelée et qu'elle était donc là face à lui aussi était une chose inutile, il le savait bien qu'il l'avait appelée, il n'avait point besoin que cela lui soit rappelé.

Elle ne dit finalement rien et se contenta de son bref salut, puis attendit de comprendre ce qui l'amenait ici, même si cela devenait de plus en plus clair à chaque seconde qui passait.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Mer 17 Nov 2010 - 12:35

Le serment avait été énoncé et accepté, scellant ainsi le destin et la vie future de Walan, ainsi que le rappela le Grand Maistre. Une sorte de soulagement mêlé de fierté et d'honneur l'emplirent, quoique son visage demeura impassible. Ce renouveau qu'il cherchait commençait officiellement ce jour, tout comme une nouvelle partie de sa vie.
Se relevant lentement de sa position agenouillée, l'écuyer resta immobile tandis que le Perplexe lui passait le mantel et lui confiait l'étendard aux couleurs de la Licorne. Un bref et léger signe de tête indiqua que le vicomte était parfaitement attentif aux paroles de Nith, quoiqu'il n'y réponde pas de la voix. Suivant la main tendue vers la seconde table, Sans Repos s'avança vers celle-ci pour y procéder au choix de l'arme qui le suivrait dans son cheminement au sein de l'Ordre.

Prendrait-il une épée ? Non. Il en avait déjà une depuis longtemps et ne comptait pas se séparer de cette fidèle alliée qui l'accompagnait depuis ce jour lointain où il avait dû quitter sa ville natale. Il l'avait eu côté durant ses années de fuite et d'errance, puis en arrivant à Vienne. C'était encore elle qu'il avait eut avec lui lorsque jeune soldat dauphinois il était allé en Bretagne, elle qui avait plongé -malheureusement trop tard- dans la chair des agresseurs d'Alyanne le jour de leur mariage. C'était toujours elle qu'il avait tout naturellement prise pour l'accompagner lorsqu'il s'était rendu à Ryes, puis qu'il avait effectué cette première mission en Maine et en Alençon. Elle n'avait pas de nom, n'était qu'une épée de soldat, bien forgée dans un acier de qualité mais à la garde et à la lame simples et sans fioritures. Pourtant elle ne l'avait quasiment jamais quitté depuis des années et avait une valeur toute symbolique dont seul Sans Repos pouvait saisir toute la portée. Un vicomte aurait pu avoir une autre arme, plusieurs même -et de fait, il en avait d'autres en réalité- mais Walan restait fidèle à celle-ci et l'on ne voyait que très rarement une autre à son côté.

Pas d'épée donc, alors quoi ? Observant les armes présentées avec l'œil de l'armurier qu'il avait été, Walan ne fut guère long à faire son choix. Tranquillement, il se saisit d'une hache d'armes. Le choix s'était fait naturellement : il ne comptait pas changer d'épée, il n'avait guère d'affinité avec les armes contondantes dont il trouvait le maniement peu sophistiqué, les armes d'hast n'étaient pas particulièrement recommandées lorsque l'on passait autant de temps à cheval et qu'on était amené à y combattre -sans compter qu'il valait mieux pour représenter une bonne menace avec elle d'être accompagné de plusieurs dizaines de compagnons disciplinés- et une lance de cavalerie était trop prompte à rompre au contact. La hache ferait une bonne arme, dont il connaissait déjà le maniement en partie -quoiqu'il lui faudrait sérieusement l'améliorer-.

C'est donc ainsi, mantel sur les épaules, hache d'armes et oriflamme dans les bras, que Walan alla rejoindre, ainsi que l'y avait invité le Grand Maistre, le banc des écuyers, son visage impassible s'ornant l'espace d'un instant d'un fin sourire.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Mer 17 Nov 2010 - 16:59

Juste au moment ou il pensait qu’on saurait ou le trouver, il aperçu Eragon qui se dirigeait vers lui, a première vue il était légèrement en pétard ; Boucanier se doutait un peut pourquoi, mais il était de garde a la herse et sans remplaçant pas question de quitter son poste

Dis moi Boucanier, si t'as reçu une missive du Grand Maître qui te dis de te pointer à une cerem' d'intro ben tu y vas sans discuter. Je vais te faire remplacer. Allez va cours vole tu devrais d'ja y être.

Après avoir écouter Eragon râler puis pousser une gueulante a un pauvre homme d’arme dont le seul tort été de passer par la et d’essuyer la colère de l’Écuyer responsable du poste de garde ,et avoir en prime le droit de remplacer Boucanier a la garde de la herse,alors qu’il avait prévu de faire les honneurs de la taverne et,c est râlant un peut mais pas trop fort pour ne point avoir droit a nouveau au courroux du responsable et bon grés mal grés il prit la place du garde en titre,en voyant s’éloigné ses rêves de beuveries

Une fois ses bottes nettoyées c est a grandes enjambées qu’il se dirigeât vers la salle du chapitre, ou se tenait la cérémonie son épée battant sa cuisse a la cadence de sa course, arrive devant la porte il rectifia sa tenue, passa sa main sur son crâne luisant coiffant une mèche de cheveux imaginaire il entra doucement se faisant le plus petit possible autant que le permettait sa grande taille, il s’installa sur le banc des Écuyers.
Du coin de l’œil il faisait le tour de la salle et écoutait les paroles du Grand Maistre, cérémonie émouvante mais moins féerique que lors de sa propre intronisation
Mais c’était aussi un autre lieu

Sujet: Re: [RP]Intronisation Dim 21 Nov 2010 - 17:04

Alors que le Sans Repos prenait le temps de choisir avec soin l'arme frappée de la Licorne qui le suivrait tout au long de son séjour au sein de la forteresse de Ryes, le Perplexe attendait. Il avait eu le temps de voir que le Lyonnais avait choisi une hache d'armes, ce qui rappela de nombreux souvenirs au Normand: Le Capitaine Deny, l'homme à la hache, le célèbre Chevalier Languedocien muni de sa célèbre hache... Cela remontait dans le temps, à l'époque où il n'était alors qu'escuyer, comme les impétrants nouvellement intronisés en ce moment même. Un homme impressionnant, tant par sa stature, son aura et l'art avec lequel il maniait sa hache. Mais comme toute chose sur cette terre, le Chevalier à la hache subissait aussi les effets du temps, et il n'en restait désormais que poussière...

Mais trêve de pensées morbides sur l'inéluctabilité du destin, il fallait à nouveau se concentrer et se consacrer au présent. Une nouvelle dame s'approchait, un nouveau représentant de la gente féminine, tentant de réitérer l'exploit. Car peu nombreuses étaient les femmes chevaliers à la Licorne: Enox, Zalina, Cerridween, Bess et Alethea... Non, on ne pouvait pas vraiment dire qu'elles étaient nombreuses. Pouvait-on pour autant prendre la Licorne pour un Ordre machiste? Hommes et femmes pouvaient être acceptés au sein de la Licorne, et ce depuis le début. Peut être était-ce plus difficile pour les femmes d'arriver à s'intégrer dans un monde très masculin?

La nouvelle postulante s'approcha fièrement, s'avançant jusqu'à l'estrade, devant le Perplexe qui attendait. Visiblement, elle était un peu perdu, le pas hésitant sur le rythme à tenir, la distance à parcourir, et l'endroit où s'arrêter. Mais ainsi étaient les choses telles que le souhaitait le Normand: point trop de directives, laisser les nouveaux prendre leurs propres marques, ressentir leurs propres émotions, leurs propres doutes, car c'est dans la remise en question de soi et de ses propres capacités que l'on trouvait la force et le courage d'avancer et de s'améliorer. Bon, la séance d'indécision avait été suffisamment longue, il était temps de reprendre les rênes de la cérémonie:

Arambour Demesquine, cela fait peu de temps que tu nous a envoyé ta missive de candidature, et encore moins longtemps que nous avons l'avons jugée acceptable pour pouvoir nous rejoindre en tant que Femme d'armes. Et pourtant, te voilà déjà devant nous, Haut Conseil de la Licorne. A peine acceptée, tu as rejoint la mission en cours dans laquelle la Licorne était investie, ajoutant ta lame à l'effort de guerre. Par ce geste, tu nous a prouvé ta volonté de nous rejoindre, et l'envie de t"intégrer tant dans l'Ordre que dans les principes qu'il incarne. Alors, si tu le souhaites, agenouille-toi pour pouvoir faire entièrement partie de l'Ordre de la Licorne et répète le serment qui fera de toi une escuyère:

« De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou Roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens une fille de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Lévan III, Roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de sire Nith de Cassan, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que

JUSTICE ET BRAVOURE

devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume. »

La décision revenait désormais à la jeune damoiselle...

Sujet: Re: [RP]Intronisation Mar 23 Nov 2010 - 17:57

Le Grand Maître ne semblait point prêt à prendre la parole. Le fait de la voir ainsi devant lui... Peut être était-il entrain d'ouvrir les yeux et de regarder plus loin qu'il ne l'avait fait lorsqu'il avait décidé de l'inviter à se présenter devant cette porte.
Un instant de flottement qui lui semblait interminable. Oserait-il réellement la renvoyer là d'où elle venait, alors qu'elle venait de prendre part aux deux dernières missions sans rechigner, au risque de perdre ce qu'elle avait difficilement acquis avant son départ pour le Domaine Royal ? Ou le faisait-il tout simplement exprès, afin de tester les limites de la patience et du calme de la jeune femme ? Si ce n'était que cela, cet interminable silence pourrait s'éterniser des heures sans qu'elle ne trouve le temps long.. Ses jambes et son corps s'impatienteraient avant qu'elle n'ait l'impression de perdre patience.

Il brisa pourtant le silence, en entama un long discours sur ce qu'elle avait accompli depuis le maigre temps qu'elle avait rejoint les "rangs" de la Licorne en tant que Femme d'Armes.
Elle était parfaitement consciente de l'honneur qui lui était fait d'être en ces lieux si rapidement après son entrée, et les mots du Grands Maîtres résonnaient tous dans son esprit, et se gravaient dans un coin de sa mémoire, comme se grave sur la joue la cicatrice d'un combat.

Il finit son bref discours par un terme qui la fit légèrement tiquer "agenouille-toi". C'était peut être là le moment qu'elle redoutait le plus dans son intronisation. L'idée de se trouvée ainsi le genoux à terre, au niveau du sol, ridiculement petite et impuissante. c'était une image qu'elle ne supportait point, mais elle savait qu'elle se devait de le faire, pour tout ce en quoi elle croyait, pour tous ceux qui pouvaient croire en elle.

La jeune femme ferma les yeux quelques instants et prit une légère inspiration.

Une seconde s'écoule, puis une deuxième...

Elle ouvrit les yeux brusquement et fixa quelque chose qui se trouvait devant elle. Personne ne saurait dire ce que c'était, mais elle le fixait sans raison particulière.
Lentement elle plia ses genoux, jusqu'à ce que l'un d'eux atteigne la pierre.
C'est en posant la main sur son coeur qu'elle commença à répéter le serment.

« De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou Roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens une fille de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Lévan III, Roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de sire Nith de Cassan, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que

Justice et Bravoure

devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume. »

Chaque phrase, chaque mot, chaque syllabe, chaque lettre, avait traversé le corps de la Démesquine des pieds à la tête, avant d'être prononcé. On pourrait dire sans trop s'avancer qu'elle avait été habitée par la Licorne le temps d'un Serment...

Sujet: Re: [RP]Intronisation Ven 26 Nov 2010 - 19:07

Silence dans la salle suite à la prise de parole du Perplexe. L'actuelle Femme d'armes semblait réfléchir, prendre son temps avant de prendre effectivement sa décision. En effet, le choix était crucial à ce moment précis: pas de simples paroles, mais bien un serment. Pas des mots que l'on pouvait prononcer en l'air, mais l'engagement pour une vie de souffrance. Pas de vulgaires propos, mais un contrat qui ne s'achève normalement qu'à la mort de celui qui le signe... Alors oui, il fallait encore y réfléchir, peser le pour et le contre. Le Pour? Une famille, une union, une organisation, un enseignement pour cheminer sur la voie de la Chevalerie. Le Contre? un engagement sans faille, la confrontation face à la dure réalité des institutions, la reconnaissance des membres de l'Ordre sur le papier par les institutions, mais la désillusion lors de la vraie vie.

Finalement, la demoiselle commença à bouger, à s'agenouiller, mais bien lentement. Alors que certains plus rapide que leur ombre prenait place et poser un genou à terre plus rapidement que ce à quoi on pouvait s'attendre, Arambour semblait quelque peu rechigner à effectuer pareil mouvement. Le doute? La crainte? Les rhumatismes? Qu'est-ce qui l'empêchait, ou la retenait de s'agenouiller? Il ne saurait le dire. Car ce geste représentait ce que l'on attendait d'un escuyer: humilité, respect des conventions, tout en recevant les honneurs de ce statut. Mais, au final, le serment était prononcé sans faille. La cérémonie continuait.

- Par ce serment, te voilà désormais, Arambour, une escuyère et un membre à part entière de l'Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne. Les mots prononcés ici même seront retenus, qu'ils fassent partie de toi. Poursuis cette voie, suis le chemin que tu commences à arpenter, celui qui mène vers la Chevalerie.
Accepte cet étendard, qu'il flotte sur les champs de bataille sur lesquels tu te rendras, arborant fièrement la Licorne d'argent.
Accepte ce mantel gris, symbole de ton nouveau statut, qu'il te protège du froid tout en signalant aux inconnus ta présence et ton appartenance.
Et finalement, choisis l'arme frappée du symbole de la Licorne qui te servira.

Ses mains volaient d'un côté à l'autre, déposant l'étendard dans les mains de la nouvelle escuyère, l'habillant avec le mantel gris des escuyers, puis indiquant la table où étaient entreposées les armes sorties des forges de l'Ordre.

- Que s'avance l'Homme d'armes Philippe de Massalia.

Au suivant!

Sujet: Re: [RP]Intronisation Ven 26 Nov 2010 - 20:23

Que s'avance l'Homme d'armes Philippe de Massalia.

Le sang du vétéran ne fit qu'un tour.
Il avait vu entrer dans la salle, Walan puis Arambour. Aucun des deux n'en était ressortis. Chose inquiétante, rassurante?
Il ne le savait pas.
Un mélange de curiosité, d'anxiété, d'espoir l'envahit.
Il s'avança donc vers la lourde porte, puis s'arrêta net devant.
Il prit le temps de vérifier sa tenue. Après avoir passé ses gants de par et d'autre, elle sembla peu empreinte de poussière.
Satisfait, il posa sa main droite sur la poignée de la porte, hésitant une nouvelle fois.
Il prit une profonde inspiration comme pour chasser toute idée saugrenue puis tourna la poignée fermement.
Sans trop regarder dans la salle, il prit soin de la refermer consciencieusement.
Son regard se posa sur le grand Maistre qui lui faisait face. Il ne put s'empêcher un petit sourire en voyant la couleur de la tenue de celui-ci.
Sourire qui s'effaça vite lorsqu'il aperçu...eh bien que tout l'ordre, ou presque, était présent dans la salle.
Impressionné, il fut sur le champ..impressionné.
Pourtant il avait déjà vécu de drôles de choses, le vétéran.
Mais là, à ce moment même, il était impressionné par la scène..dont il était une pièce, mais dont il ne connaissait pas le rôle.
Il s'avança donc vers son grand maistre, solennellement, mais surtout le coeur battant la chamade.

Au suivant donc. Après la damoiselle, c'était au tour d'un vétéran, d'un homme, un combattant, un vrai quoi, non? Quoi, j'en fais trop? Le présent appelé prouvait à tous et à toutes que quelques soit son âge, quelque soit son expérience passé, tout le monde pouvait postuler et faire partie de la Licorne, mais que cela ne présageait en rien de son évolution au sein de l'Ordre. Noble ou paysan, érudit ou imbécile, Officier Royal ou forestier du fin fond du Royaume, tous étaient soumis aux mêmes règles, à la même objectivité. Tous se devait de fournir leurs preuves, de montrer leur motivation, leur engouement, leur aspiration... Enfin bref, tout ce en quoi il croyait et qui les a incité à vouloir intégrer l'Ordre de Chevalerie.

Le sudiste avançait, encore et encore, afin d'atteindre l'estrade et le lieu d'où présidait le Perplexe. Bien, il fallait donc reprendre la parole. Nouveau raclement de gorge, tant pour demander à nouveau le silence que pour se préparer à user encore de l'une des seules armes dont il disposait encore:

Philippe, te voilà devant nous, devant les membres de l'Ordre de la Licorne, tes Frères et tes Sœurs. En cette assemblée, nous souhaitons t'accueillir de manière formelle. En effet, tu as prouvé au cours des ces derniers mois ton attachement à la Licorne, en la faisant passer avant tes propres aspirations, avant tes propres promotions. De plus, tu as oeuvré pour la Licorne, nous tenant informer de la situation dans les différentes contrées traversées. Le renseignement constitue notre plus grande arme, permettant de pouvoir agir au mieux, réagir de manière efficace, et si possible d'anticiper. C'est ce que nous attendons de tout un chacun, partager l'information pour nous permettre de nous mettre en action.
Alors, si tu le souhaites, agenouilles-toi et prononce le serment qui fera de toi un escuyer de la Licorne et un membre à part entière de l'Ordre:

« De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou Roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Lévan III, Roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de sire Nith de Cassan, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que

JUSTICE ET BRAVOURE

devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume. »

A nouveau l'attente, l'appréhension à l'énoncé de ce serment immuable, prononcé depuis de nombreuses générations en ces murs, et qui fait partie de la vie de l'Ordre.

La solennité des paroles du Grand Maistre tétanisa le vétéran. Ses yeux se mirent à briller en écoutant chacune des paroles prononcées...
Ainsi, c'était le grand jour, grand jour qu'il attendait depuis tellement de temps. Il allait faire parti de cette grande famille avec une grande fierté.
Tout lui paraissait "grand" à ce moment même. Oui, maintenant, il était prêt à vivre pour l'ordre, à donner sa vie pour les plus faibles.
Il fixa le "Perplexe".
Il s'agenouilla, sentant ses jambes se dérober sous lui.

« De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou Roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Lévan III, Roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de sire Nith de Cassan, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que

JUSTICE ET BRAVOURE

devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume. »

Il avait prêté serment plusieurs fois maintenant, et jamais il n'avait trahi sa parole, jamais abandonné dans la difficulté. Cette fois-ci, c'est tout son corps, son coeur qui parlait.
Son regard était toujours fixé sur son grand maistre.

Le rituel immuable se poursuivait, le serment d'intronisation des escuyers était de nouveau prononcé, comme tant d'autre avant lui. Le premier des serments, le premier pas sur la voie de la Chevalerie, et qui sait jusqu'où cela allait mener le tout nouvel escuyer. Le Perplexe alla chercher les différents attributs liés à ce nouveau rang, puis les offrit au promu:

Prends cet étendard qui t'annoncera comme le fils de la Licorne que tu es désormais, profite des privilèges qui te sont accordés, mais n'oublie en aucun cas les devoirs qui sont affiliés à ce nouveau rang.
Accepte ce mantel gris de la Licorne, symbole du renouveau, de la pureté, et donc du chemin à accomplir.
Et finalement, choisis ton arme parmi l'arsenal de l'Ordre, qu'elle te serve en toute occasion, tant pour protéger les valeurs qui sont désormais tiennent que pour défendre la veuve et l'orphelin.

Il désigna la table portant l'inventaire non exhaustif de la forteresse, avant de reporter son attention vers l'assemblée.

Que s'avance l'escuyère Alfgard.

Tous les nouveaux escuyers étant maintenant intronisés, on passait donc à l'étage suivant!

Une douce chaleur la maintient dans une demie torpeur. Faisant appel à une volonté qui peu à peu la trahit, Alfgard essaie de ne pas rejoindre Morphée, malgré le sourire accueillant et les bras grands ouverts de cette dernière. Décidément elle vieillit la Nîmoise !
Elle a quand même suivi peu ou prou les différentes intronisations et ils sont maintenant deux de plus sur le banc des écuyers : Walan et Arambour les ont rejoints. Quant à Philippe, leur compagnon de route, un homme du Sud comme Rems et elle, il est en plein dans le vif du sujet et là, Nith lui tend l'étendard de la Licorne. Dans quelques instants, il devra choisir son arme... .

Elle se souvient parfaitement de son hésitation à ce moment crucial. Hésitation de courte durée, elle a alors jeté son dévolu sur une bastarde : bon choix au demeurant, parce que très vite utile et efficace durant les missions qui se sont succédées pendant l'année écoulée.

En parlant de mission, vivement la prochaine ! Comme elle n'a pas grand chose à faire sur Nîmes, à part cultiver du maïs, étudier la navigation et noircir des parchemins d'état, Alfgard préfère, et de loin, donner de son temps à la Licorne.
Le serment qu'elle a fait, il y a... presque une année, déjà:! est maintenant ancré en elle, comme les racines d'une carotte prête à la récolte, sauf que son serment, personne ne pourra le lui arracher. Ou alors il faudra lui couper la tête ! Drôle de pensées.

Son attention vacille à nouveau. Ce doit être les peaux de bête qui recouvrent la pierre... Elle s'y vautrerait bien la rousse ! Comme il doit faire bon s'y coucher, sentir la douceur du poil sous les doigts, de …
Un délicat coup de coude la ramène soudain au royaume des Eveillés, Rems la rappelle à l'ordre, délicatement mais surement. A-t-elle, comme parfois, émis un de ces ronflements qui rendrait jalouse une truie enrhumée? Ca lui arrive quand la fatigue est plus forte que tout, elle se met à fortement grouiner et souventement, ça la réveille...

Le rose aux joues, elle regarde Rems avant que d'oser inspecter le visage de ses voisins et voisines de banc. Le sourire rassurant de son homme lui indique qu'elle n'a pas failli à ce niveau là. Point de sonorités incongrues, l'honneur est sauf. Alors elle se concentre à nouveau sur ce qui se passe autour d'elle, fixant avec intensité les couleurs des habits du Grand Maistre. Elle choisit le orange, délaissant le vert, pensant que si elle y fixe son regard, ça l'empêchera de replonger dans les abysses du sommeil. Elle aussi a fait un effort pour ce jour, des vêtements tout propres dont des vêtements du dessous tout neufs et surtout fabriqués dans une matière toute nouvelle pour elle : de la futaine. Ca, elle y a mis le prix mais elle ne le regrette pas. Très confortables et si agréables à porter.! Sa cape d'écuyère vient compléter l'ensemble, ainsi que son épée Licorneuse, sa fidèle.

Alfgard se redresse en se tortillant, tentant vainement de trouver pour son poltron l'assise la plus confortable. Le souvenir des lieues récemment parcourues de Nîmes à Ryes est encore cuisant... Elle est sur le point de demander à Rems si son auguste postérieur va bien quand elle croit entendre le Grand Maistre prononcer son nom...
Un instant de flottement... A-t-elle bien entendu ? Bah, un mot en « gar » à part « je m'égare », ce qui serait hors de propos venant de Nith et qui plus est icelieu...Mais quand même, a-t-il bien prononcé « Alfgard »? Rems comprenant son hésitation se penche vers elle et confirme : Ma Louve, c'est de vous dont il s'agit, si je peux me permettre.

Le doute envolé, elle se lève aussitôt, tout en se demandant ce qui lui vaut cette invitation à se présenter devant le Haut conseil . Et puis, elle ne s'y attendait pas à celle-là. Et les surprises, c'est pas trop son truc...

Trève d'introspection, elle vient rapidement prendre place au pied de l'estrade, saluant d'un discret mouvement de tête les Hauts conseillers installés derrière Nith.. Puis son regard se pose sur le Maistre de cérémonie.

L'appel du Perplexe fut suivi de... rien... Bah non, pas de réaction dans la salle au première abord. Euh... Mais qu'est-ce qu'il se passait? Il l'avait bien prononcé, non? Il avait bien parlé à haute voix, il avait bien articulé ses propos. Parce que d'après ce dont il se souvenait, il avait bien exprimé sa pensée, ce n'était pas resté dans les méandres de son esprit... Et il avait bien énoncé les choses, il n'avait pas dit: "je m'égare", ou "je suis hagard", ou alors "je dois aller à la gare"... Non, il avait bien appelé Alfgard. Alors il scruta à nouveau les membres de l'assemblée, du côté des bancs des escuyers. On jette un oeil à droite et à gauche, et bien si, elle est bien là! Parce que cela pouvait arriver, par oubli ou par égarement, d'appeler un absent... Ca ne fait pas très sérieux, je l'accorde, mais quand on est tête en l'air... Si si Alfgard, c'est bien toi qu'on a appelé.

Après la période de flottement, voilà que la Sudiste se présente prestement à l'estrade du Haut Conseil. On pouvait donc reprendre la cérémonie.

Alfgard, escuyère de l'Ordre de la Licorne. Oui, c'est bien toi que j'ai appelée à se présenter devant nous tous. Tu nous as montré au cours des dernières missions les capacités et l'enthousiasme que nous attendons des nouveaux intronisés. Tu as fais preuve d'assiduité lors de ces missions, tu n'as pas rechigné à la tâche devant le fastidieux devoir de recensement des douanes et tu as fièrement représenté la nouvelle génération d'escuyers. Pour tout cela, nous te jugeons digne de poursuivre la voie de la Chevalerie, que ton temps d'apprentissage est passé. Aussi, prononce ce serment qui fera une Errante de la Licorne:

" Sur mon honneur je déclare, qu'il n'existe nul labeur, nulle souffrance, nul mal qui puisse m'empêcher d'accomplir mon devoir.
Bien que notre royaume traverse crises, troubles, guerres, trahisons, complots et vilenies, notre Ordre s'élèvera toujours là, toujours tel un astre flamboyant pour rappeler aux hommes notre règle: justice et bravoure.
Tel un soleil au milieu des nuages, que je devienne l'élément organisateur du bien, et que je serve la veuve et l'orphelin, le faible d'esprit comme le malingre, et que je choisisse avant, parmi toutes les solutions, celles qui engagent au dialogue et au partage plutôt qu'au conflit et à la guerre.

Je jure sur mon honneur, sur ma vie, sur mon cœur, sur mon âme, de devenir une Errante de la Licorne telle que je dois l'être, à mi chemin entre Justice et Bravoure, comme il se doit. "

Nouvelle étape pour la jeune demoiselle, et nouveau pilier pour l'Ordre.

Maitrise de soi..Tout est là en cet instant solennel. Nith confirme que c'est bien elle qui a été appelée, ce qui rend sa position au pied de l'estrade tout à fait légitime. Pfiou !
Mais rien de ce qu'évoque le Grand Maistre ne lui a été pénible, à aucun moment. Même jouer les espies ne lui a pas paru si fastidieux. Un devoir comme un autre et si elle peut faire plus et mieux, elle le fera sans rechigner. Errante... Errante! Elle réalise aussitôt ce que ce changement implique et la rousse se sent prête à le respecter au mieux, sans faiblir. Mais le serment ...

Présentement, elle ne sait si elle doit rire ou pleurer : réciter cet engagement sans l'avoir préparé, c'est pas de la tarte quand même ! Une véritable gageure en somme. Elle se souvient fugacement que son serment d'écuyère, bé elle avait eu le temps de l'apprendre mais là.... La tête légèrement baissée pour plus de concentration, elle supplie St Alesaïmeure de la laisser en paix, juste encore un peu. Le cierge qu'elle lui offrira pour l'en remercier sera à la mesure de son abstention.

… celles qui engagent au dialogue et au partage plutôt qu'au conflit et à la guerre.

Les derniers mots du serment... C'est à son tour maintenant. Elle relève la tête, regarde Nith sans vraiment le voir et commence lentement :

Sur mon honneur je déclare, qu'il n'existe nul labeur, nulle souffrance, nul mal qui puisse m'empêcher d'accomplir mon devoir..
Première pause, juste assez courte pour ne pas tout ficher en l'air. Elle fait alors comme si une souris venait soudainement d'élire domicile en sa gorge et toussote, le temps pour son esprit de rassembler la suite :
Bien que notre royaume traverse crises, troubles, guerres... hum... trahisons, complots et vilenies, notre Ordre s'élèvera toujours … toujours tel un astre flamboyant pour rappeler aux hommes notre règle: justice et... bravoure. Tel un soleil au milieu des nuages, que je devienne … que je devienne l'élément organisateur du bien, et que je serve la veuve et l'orphelin, le faible d'esprit comme le malingre, et … et que je choisisse avant, parmi toutes les solutions, celles qui engagent au dialogue et au partage plutôt qu'au conflit et à la guerre. Rummmm.. Humhum.. C'est plus une souris, c'est une nichée qui lui obstrue les voies respiratoires! Par les Pharettes de Thor, si prêt du but ce serait ballot de se louper !

Sa main droite vient naturellement se poser sur son coeur et elle enchaîne, comme si ce geste aidait son cerveau :

Je jure sur mon honneur, sur ma Vie, sur mon Cœur, sur mon Ame, de devenir une Errante de la Licorne telle que je dois l'être, à mi chemin entre Justice et Bravoure, comme il se doit. " .

Et bé voilà, c'est fait. Entre hésitations et ruse de gamine attardée, Alfie se demande si elle a correctement restitué le texte. L'espace d'une seconde, elle imagine les membres du Haut-conseil, tel le jury d'un concours de chansonnettes, debouts, pointant un doigt accusateur vers elle et criant : « hors de notre vue Alfgard, tu reviendras quand tu connaitras ton texte ! »
L'étrange vision lui tire un léger sourire qu'elle réprime aussitôt, dès fois que le Grand Maistre se méprenne sur l'objet dudit sourire. Il pourrait penser que je me moque de ses vêtements ! Là, c'est le fou rire qui la guette. Cet état ridicule de nervosité la fait réagir de façon bien étrange et une fois de plus, sa seule échappatoire est la famille de mulots de retour au nid.

Un sentiment de fierté envahit le vétéran en acceptant l'étendard puis le fameux mantel gris.
Un envie furieuse de remercier tous ces compagnons, son grand maistre, les gardes, les...
Se reconcentrer, ne pas perdre ses moyens, ce n'est pas le moment, il aurait loisir de remercier tout le monde par la suite.
C'est donc fièrement, que Phil se drape du mantel gris, gardant l'étendard de la licorne dans sa main gauche, puis filant doucement vers l'étal des armes de l'ordre.
Il regarde impressionné, l'arsenal devant lui.
Mais il sait, il sait le vétéran sur quelle arme il va jeter son dévolu.
Il chercher, scrute des yeux, puis soudain un sourire apparait sur son visage.
Il la trouvée.
Délicatement, il prend un fauchon de sa main droite, remarque l'emblème de la licorne sur le pommeau. Il soupèse l'arme, la manie légèrement de gauche à droite.
Sourire toujours aux lèvres, il récupère son étui, puis place le tout à sa ceinture.
Il arrangerait tout cela en temps utile, mais là déjà, une de ses compagnonnes de route était appelé par le grand maistre.
Il sourit au nom prononcé, puis se plaça sans bruit aux côtés de ses camarades Escuyers.
Le vétéran pense déjà à ses scéances d'entrainement avec le fauchon, sans bouclier ou troquant sa fidèle épée longue, le moment d'un combat.
Les yeux brillants de fierté, il suit la cérémonie qui se tient devant lui.

La désormais Ecuyère de la Licorne prit entre ses doigts fins l'étendard et se pencha légèrement afin que le Grand Maître puisse déposer sur ses épaules, le mantel gris. Tous deux étaient des symboles de son appartenance à l'Ordre, tous deux étaient des symboles de la reconnaissance et de la confiance qui étaient à partir de maintenant placés en elle.
Elle baissa imperceptiblement la tête en fermant les yeux, signe d'un profond remerciement des cet honneur qu'on lui faisait déjà. Elle le remercia de ce même mouvement de tête lorsqu'il lui indiqua la table où étaient disposées les différentes armes frappées de la Licorne.

Laquelle allait-elle prendre ?

Elles avaient toutes un intérêt particulier, comme elles avaient toutes un défaut que l'on ne pouvait corriger. L'épée par exemple, elle était pourtant l'arme par excellence du soldat, du combattant, et pourtant, la Démesquine détourna le regard de cette partie de la table. Il y en avait de toutes tailles, mais la jeune femme savait qu'elle ne supportait point de porter une telle arme durant toute une guerre. Les premiers jours elle s'en débrouillerait certainement, mais la fatigue s'accumulant jour après jour, elle n'y arriverait pas, elle en était intimement persuadée. Il valait mieux laisser ces épées aux futurs écuyers qui sauraient en faire meilleur usage.
Si bien qu'elle pose l'émeraude de ses yeux sur les armes de l'autre côté, celles que l'on voyait plus rarement sur un champ de bataille, telles que les haches, les masses d'armes, et bien d'autres armements dont le nom lui échappait.

Cependant, son regard fut attiré par une arme qu'elle avait déjà vue lors qu'elle habitait encore en Guyenne : le Goupillon. L'Ecuyère prit le temps de réfléchir quelques instants, tentant de s'imaginer quelques scènes de combat avec une telle arme dans les mains.
Une bonne prise d'élan, et elle pourrait décrocher une mâchoire, trouer un estomac, broyer une cheville, et qui sait, une fois qu'elle saurait s'en servir correctement, elle pourrait même le faire avec grâce et finesse. Certes, l'élégance n'était point le plus important lors d'une guerre, mais si l'on peut tuer et le faire avec classe, il ne fallait point s'en priver ! Non ?

Son choix était donc fait, elle avança sa main libre vers le goupillon qui trônait là sur la table, qui n'attendait qu'elle depuis des lustres ! Elle le savait, elle l'entendait, il l'appelait, il brillait de tout son éclat. Maintenant qu'elle était arrivé, il ne pouvait que briller.. Il restait à espérer maintenant, qu'elle sache s'en servir avec brillot, car il ne suffit point de briller, pour être brillant...

Il ne lui restait plus qu'à s'asseoir sur le banc des écuyers, puisque la salle semblait être rangée par rangs, et à suivre le reste de la cérémonie.
Ce n'est qu'une fois assise qu'elle lâcha un discret soupire qui signifiait qu'elle venait de réaliser pleinement ce qu'elle venait de vivre, et le sourire en coin se dessina finalement, lentement sur son visage.

En effet, que pouvait-on penser de cette prestation? Le Perplexe, pour avoir connu de nombreuses personnes étant passé par là, lui entre autres, ne pouvait être qu'indulgent. Effectivement, il comprenait que la situation pouvait être impressionnante, intimidante. Se retrouver seul face à toute une assemblée, à devoir prendre la parole devant les yeux de tous, sous leur regard parfois compatissant, parfois compréhensif, moqueur ou envieux, voilà ce qui attendait les nouveaux intronisés, les nouveaux promus. Et lorsque l'on était pas habitué à discourir en public, devant une foule en délire, en liesse ou en furie, il y avait de quoi paniquer et bafouiller... Mais les propos étaient là, peut être pas aussi clairs et précis qu'il l'avait espéré, cependant l'intention était bien là.

Et si le Haut Conseil était effectivement le jury de la Nouvelle Star, qu'en penserait-il?

Enguerrand, alias André Manoukian, dirait-il: "Et je dois avouer, et là j'avoue tout ce que vous voulez, mais je veux juste que vous arrêtiez de chanter", parce qu'en terme de rythme, ce n'était pas ce qu'il y avait de meilleur... Ou alors, dirait-il: "Vous avez un funk de kermesse de gauche" ou bien "Vous venez d’Aix-Les-Bains ? Aïe, encore une chanteuse de cure thermale". Mais le mieux: "Vous ne chantez pas assez avec votre anus" car, comme tout le monde le sait, on chante et parle avec l'anus...

Qu'en serait-il d'Ethan, alias Philippe Manoeuvre, plutôt taciturne: "Elle appartient à cette race de chanteurs qui terrorisent le public. Moi, j’ai peur !" bah oui, à bégayer de la sorte, on ne peut qu'avoir peur pour son avenir sur la scène publique... Et aussi "J’ai exactement la même voix que toi et c’est par respect pour la musique que je n’ai jamais voulu l’exposer au public", quoi que cela pourrait être intéressant d'entendre Ethan poussait la chansonnette... Mais il reste le plus stoïque: "Je vais être sympa avec ta prestation, je ne dirai rien". Et oui, il peut parfois faire attention aux sentiments des candidats!

Et alors, qu'exprimerait Bess, alias Lio? "Qu’est ce qui vous a pris de passer du cheval à la chanson ?" Comme quoi, il vaut mieux se cantonner à ses capacités et ne pas s'éparpiller... "Tu ne projettes rien à plus d’1 mètre carré" car comme tout le monde le sait, le son ne se propage pas à plus d'un mètre de distance... Mais le meilleur: "Ca ne casse pas 3 pattes à un canard..... pauvre canard !", c'est surtout la troisième patte qui fait mal...

Qu'en penserait Alethea, alias Marianne James? "Vous avez de la merde dans les oreilles!" Oui, parce qu'elle a toujours le don d'énoncer les vérités qui font mal à haute voix... Mais comment elle le sait d'abord que mes oreilles sont sales?

Et enfin, le point de vue de Cerridween, alias Sinclair? "Ce n'est pas du travail qu'il faut... c'est de la rééducation!" L'effort, toujours de l'effort, elle veut de la sueur!

Enfin bref, heureusement, nous ne sommes pas dans un jury, même s'il y avait une certaine forme de jugement, mais ce n'était pas la prestation qui était mis sur la sellette, mais plutôt les compétences et les investissements. Revenons donc maintenant aux choses sérieuses et actuelles, après cette digression téléchrochesque...

Alfgard, le temps de l'apprentissage est terminé pour toi. Tu as fait tes preuves, tu nous as montré de quoi tu es capable. Désormais, tu es une Errante de la Licorne, tu vas devoir parcourir les routes afin de trouver ta propre voie, ton propre cheminement qui te conduira vers la Chevalerie (et non pas l'écurie...)
Pour toi, différents présents: ce mantel d'azur, preuve de ton avancement au sein de l'Ordre. Ce nouvel étendard, annonçant à tous ton nouveau rang. Une armure afin de te protéger des aléas de la route. Et un nouveau cheval pour te porter sur le chemin, t'attendant dans les écuries de la forteresse. Tu peux désormais prendre place sur le banc qui t'es alloué.

Il y avait en effet beaucoup à donner: pièce de tissus, pièce d'armurerie... Les différents morceaux de métal s'entassait petit à petit, au fur et à mesure que le Perplexe les offrait à la nouvelle Errante. Il aurait peut être dû y ajouter une brouette, afin de pouvoir tout transporter plus facilement... Bon, la suite.

Que s'avance l'escuyer Eragon.

Et une deuxième fournée!

L'un après l'autre, les membres de l'Ordre étaient arrivés. Réservés, affaiblis, heureux. il y en avait eu pour tous les goûts. Puis le Grand Maistre, si curieusement vêtu qu'après quelques instants d'observation la jeune femme n'en revenait toujours pas, avait ouvert la danse. Premiers noms prononcés, nouveaux arrivants. Deux Frères et une Soeur de plus, désormais, membres de plein droit de l'Ordre. Un ancien Homme d'Armes, une ancienne Femme d'Armes. Philippe le vétéran, Arambour la réservée. Réservée au point d'adopter systématiquement le vouvoiement. Sindanarie n'avait pourtant pas tant de mal à la comprendre, se souvenant sans peine de l'époque où elle osait à peine tutoyer Bess alors qu'elles se côtoyaient dans un Conseil et dans un Etat-Major presque quotidiennement...

Que de changements, que de nouvelles têtes, décidément... Au total, trois nouveaux Ecuyers. Un sourire à chacun alors qu'ils passaient pour rejoindre leur place, mantel gris sur les épaules. Et l'on passa ensuite au niveau d'au-dessus, pour ainsi dire. Alfgard, d'abord, était invitée à prononcer le serment des Errants. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de l'Errante à la réponse du Perplexe. Cheval, armure... Eh bien, les coutumes aussi changeaient. La dernière fois qu'elle avait entendu parler d'attribuer une monture, c'était lors de l'adoubement d'Alethea et de Bess. Regard au Lieutenant Commandeur. Elles avaient convenu que l'Errante proposerait une monture au nouveau Chevalier... Plus tard. Eh bien, elle pourrait faire d'une pierre deux coups. Une visite au Haras pour les deux qui devaient recevoir un cheval. Ce serait parfait.

Malgré elle, alors qu'elle entendait monter, dans la Salle du Chapitre plutôt qu'en la chapelle ardente mainoise, les mots du serment de l'Errance, la Carsenac (la brune, pas la rousse) sentait son coeur se serrer. "Tel un astre flamboyant", "je jure de devenir une Errante de la Licorne telle que je dois l'être"... Elle-même, l'avait-elle été ? Elle avait erré, certes. Et elle était tombée, quand tous les autres étaient restés debout. Ou à cheval, plus exactement. Elle avait retardé le mouvement de cinq autres Frères et Soeurs, qui avaient dû attendre cinq jours qu'elle soit en état de chevaucher de nouveau. Elle avait retardé le moment où Alea Jacta Est s'était trouvée complète. Ce n'était pas ça qu'elle aurait dû faire. Elle n'aurait pas dû être un fardeau. Elle n'avait pas été à la hauteur des autres Licorneux, qui avaient dû la sauver. Et, juste après, l'annonce de la mort de Zakuro, sa plus proche amie, presque sa soeur. Pour un peu, elle se serait précipitée en Limousin. Et ça non plus, elle ne l'avait pas fait.

Doucement, l'Errante malgré tout desserra ses doigts, relâchant les trois anneaux qu'elle avait agrippés comme un naufragé se serait accroché à un rocher. La chainette et les trois fardeaux disparurent dans le col de la jeune femme, cliquetant à peine. Quelques clignements de paupières, le temps de chasser un début de brume. Les mâchoires qui s'étaient insensiblement crispées se relâchèrent quelque peu. Et un sourire devait accueillir la nouvelle Errante, alors que le suivant était déjà appelé et que Sindanarie se décalait pour lui laisser la place de s'installer sur le banc. Si l'on remettait tout cela aux nouveaux Errants, il faudrait bientôt ajouter des rangs pour eux... Heureusement, pour ainsi dire, elle avait échappé à cela (au trimballement de pièces d'armure, s'entend). Bref. Nouveau nom appelé. Pas celui de sa cousine, qu'elle ne pouvait s'empêcher d'espérer entendre. C'était à Eragon de s'avancer. Coup d'oeil en direction de l'estrade, regard qui se reporte vers le Perplexe. Suivre la cérémonie d'un oeil et d'une oreille attentifs. Et même de deux de chaque.

Bien, le Haut-Conseil reste coi, personne ne lui crie de sortir en la menaçant : si son serment n'a pas été ce qu'il aurait dû être exactement, Alfie s'en est sortie quand même. Pas simple de s'exprimer en public sans préparation.

… tu es une Errante de la Licorne, tu vas devoir parcourir les routes afin de trouver ta propre voie...

Tout à son sérieux retrouvé, la phrase résonne dans sa tête comme si Nith lui avait annoncé qu'elle avait gagné une semaine de boulasse dans sa taverne préférée ! Parcourir les routes : pour elle c'était ça la vraie vie! En mouvement, toujours et encore. Porter aide et réconfort à ceux qui en ont besoin, sans chercher ni gloire ni fortune. Appliquer chaque jour la devise de la Licorne, la réciter comme la seule prière, la défendre contre toutes les attaques, la maintenir contre toutes les infamies.

Elle sourit : oui, bien sûr qu'elle est prête ! La rousse tend le bras pour recevoir son nouvel étendard et reste quelques secondes interdite devant l'armure qui, comme un pantin de fer démembré, gît sur le sol, là.
Un regard inquiet vers le Grand Maistre quand il lui parle d'un cheval et ce même regard inquiet qui se tourne vers la porte, bêtement.
Tsssssssssssssss! comme si le cheval allait faire son entrée dans la salle, n'importe quoi !

Eh bé tout compte fait l'idée du cheval est excellente. Sa pauvre Tancrède est malheureusement en fin de vie , le dernier voyage a été un calvaire pour elle... Le chagrin lui cloue le coeur à l'idée de perdre bientôt sa vieille amie. Ainsi va la vie qu'à la fin elle se brise.
Bien, elle ira voir Sindanarie, sa Soeur Errante, pour ses conseils avisés.

Alfie revient sur le tas de fer qui jonche le sol : comment procéder ? Z'auraient pu donner une brouette hein ! Si elle la prend maintenant, ça va faire un sacré raffut , sans compter les allées et venues pour transporter l'armure. Non, pas bonne l'idée et puis Nith lui demande de rejoindre le banc des Errants : le problème est réglé, elle s'en occupera après la cérémonie.

Mantel d'Azur sur les épaules et étendard dans la main gauche, Alfie se dirige vers le banc, glissant au passage un regard enamouré au Vampire de sa vie. Va t-il la rejoindre ?

Pour l'instant, c'est Eragon qui se présente à son tour devant l'estrade. Elle profite donc de ce moment d'accalmie pour discrètement s'adresser à Sindanarie après s'être assise à ses côtés:
Bonjour Sinda, comment vas tu? Ta blessure ? Je vais passer aux écuries très bientôt, je vais avoir besoin de ton aide.

[Et au loin.. l'errance?]

Le héraut ne se doutait de rien alors qu'il était venu à cette intronisation, car à vrai dire il pensait n'avoir rien fait de significatif pour mériter quelque chose. Il s'était simplement occupé du poste de garde qu'il chérissait temps du mieux qu'il pouvait, gérant sa petite troupe dont les membres en plus d'être ses frères d'armes étaient aussi ses amis. Bien que le début de cette cérémonie ait éliminé le seul membre féminin du groupuscule de garde. Il n'y aurait donc plus de touche florale dans la morne salle des registres, voila qui était pour le moins regrettable.. mais le Haut Conseil avait surement ses raisons, Eragon garderait tout de même les bons côtés de la personnalité de Ciaram en souvenir.
Toujours assis dans la rangée des écuyers, Eragon avait assisté à l'intégration du Dauphinois à la Licorne, décidément, qu'il soit ici ou a la Hérauderie, il y avait des Dauphinois partout.

Eragon portait une attention toute particulière au choix des armes des nouveaux membres, à vrai dire c'était a peu près la seule partie des cérémonies d'intronisation qu'il appréciait vraiment car ce choix reflétait beaucoup la personnalité de l'usager. "Sans repos" avait ici choisi une hache, un peu de violence dans ce monde trop doux. Il s'agissait surement d'un guerrier aguerri qui voulait s'essayer à un type d'armes différent puisqu'il en avait ici l'opportunité. Le poitevin avait fait un choix similaire, prendre une arme différente afin d'améliorer sa technique, et pour lui c'était un espadon à la lame torsadée couché sur la table qui l'avait séduit.

Vint ensuite le tour d'Arambour qui elle choisit un goupillon, chose bien surprenante pour une femme. Un goupillon, dans le genre arme barbare c'est imbattable, un manche en bois, plusieurs chaines en fer avec a leurs bouts une boule hérissée de pointes. Cette arme demandait beaucoup de dextérité et de maniabilité car elle pouvait s'avérer dangereuse aussi bien pour l'attaqué que pour l'attaquant, les boules hérissées ne faisant pas souvent la distinction entre leurs maître et l'adversaire. Ce choix n'était pas anodin et Eragon pouvait a présent un peu mieux cerner la personnalité de la jeune femme.

Et la tournée des écuyers se termina avec philipe de Massilia qui lui opta pour un fauchon, belle arme recourbée, plutôt courte avec pour différence avec l'épée de n'avoir qu'un seul côté tranchant, mais ravageur.
Dans cette fournée aucun n'avait fait de choix commun et Eragon était finalement satisfait de ses supputations, la place était désormais aux anciens qui accédaient à un statut plus élevé, concrètement ils pourraient aller s'asseoir une rangée de banc plus loin, avec le confort qui va avec. Et la première appelée fût Alfgard qui accédait à l'errance avec son lot de ferraille.

Une fois qu'elle eût prété serment, le grand Maître repris le ballet en invitant un autre ecuyer a venir devant lui..

Que s'avance l'escuyer Eragon.

Eragon qui aimait faire des surprises c'était fait avoir à son propre jeu, car pour le coup il ne s'y attendait vraiment pas, et il ne comprenait toujours pas. Encore quelques instants et Nith lui donnerait surement les raisons de ce choix. Machinalement il se leva, son baudrier qu'il avait précédemment détaché retrouve sa place dans son dos. Il se remémora la première fois qu'il avait pris cette même allée centrale, entouré d'inconnu, les battements de son coeur résonnant dans sa tête. Arrivé au pied de la licorne d'or il s'agenouilla, comme si la prestance de l'ex Héraut lui imposait de le faire, bonheur ou supplice il le subirait à genoux. De dos on pouvait voir le manche de l'espadon dépasser du corps du Poitevin..

Silence.. le grand maître va parler.

"Chut! Chut! Chut! Silence, ça va commencer.
Attention, mesdames et messieurs, dans un instant on va commencer
Installez-vous dans votre fauteuil bien gentiment
5, 4, 3, 2, 1, 0, partez, tous les flambeaux vont s'allumer
Et tous les acteurs vont s'animer en même temps

Attention, mesdames et messieurs, c'est important, on va commencer
C'est toujours la même histoire depuis la nuit des temps
L'histoire de la vie et de la mort, mais nous allons changer le décor
Espérons qu'on la jouera encore dans deux mille ans"

Oui bon, deux mille ans, il est peut être un peu trop optimiste, le Perplexe, mais en tout cas, c'était effectivement la même histoire depuis un bon nombre d'années, seuls les acteurs évoluaient au fur et à mesure que le temps s'écoulait. Et justement, cette fois-ci, le nouveau protagoniste, bah c'était lui aussi un nouveau! Même s'il était déjà un peu connu pour le Perplexe... Et il mettait un peu de temps. Si si, pourtant, c'était bien lui qu'on avait appelé! Le temps que l'appelé prenne ses marques, le Normand put réfléchir quelques instants supplémentaires pour son discours. C'est Darty mon kiki!

Eragon, comme un certain nombre d'entre nous, tu as réussi à combiner, sans véritable encombre, ton appartenance à plusieurs institutions: la Licorne et la Hérauderie. Malgré les difficultés que cela représente, notamment en ce qui concerne les restrictions de la Hérauderie sur le déplacement hors de la province dont on a la charge, tu as résisté et mené à bien la tâche qui t'incombait au sein de la forteresse, une tâche oh combien importante, mais qui peut paraitre, à la longue, fastidieuse. Cependant, le poste de garde constitue notre première et meilleure barrière, le premier maillon de notre défense. En prenant la direction des effectifs du poste de garde, tu nous as montré tes compétences d'organisation et de gestion des troupes. Pour cela, nous te jugeons digne de passer à une nouvelle étape de ton éducation. Si tu le souhaites, la voie de l'Errance s'ouvre à toi:

" Sur mon honneur je déclare, qu'il n'existe nul labeur, nulle souffrance, nul mal qui puisse m'empêcher d'accomplir mon devoir.
Bien que notre royaume traverse crises, troubles, guerres, trahisons, complots et vilenies, notre Ordre s'élèvera toujours là, toujours tel un astre flamboyant pour rappeler aux hommes notre règle: justice et bravoure.
Tel un soleil au milieu des nuages, que je devienne l'élément organisateur du bien, et que je serve la veuve et l'orphelin, le faible d'esprit comme le malingre, et que je choisisse avant, parmi toutes les solutions, celles qui engagent au dialogue et au partage plutôt qu'au conflit et à la guerre.

Je jure sur mon honneur, sur ma vie, sur mon cœur, sur mon âme, de devenir un Errant de la Licorne telle que je dois l'être, à mi chemin entre Justice et Bravoure, comme il se doit. "

Mais qu'allait-il choisir? Ho, oh ho, je me le demande bien...

[Eragon et Errant ça commence par "Er"! Coincidence? Je n'pense pas!]

Eragon avait écouté le grand maître donner enfin les raisons qu'il attendait, mais même s'il n'était pas tout à fait d'accord avec le fait d'avoir su conjuguer "sans véritable encombre" sa charge de Héraut et celle de licorneux, il accepterait cette promotion.. que dis-je cet honneur que le Haut-Conseil avait souhaité lui faire. Oui, il savait depuis longtemps qu'il allait devoir faire un choix s'il voulait s'impliquer plus dans l'ordre.. donner les informations que l'on peut récolter et aider à l'organisation du poste de garde cela restait du travail de fond et cela ne valait tout de même pas autant que de pouvoir participer à une mission du début à la fin, et ce n'allait pas être une dizaine de jours entre deux cérémonies d'allégeances qui allaient changer les choses.

Mais faire des choix c'était toujours un truc compliqué pour le Poitevin et dans le doute il préférait ne rien faire. Sauf que la par exemple il fallait qu'il fasse quelque chose.. Ah oui répéter le serment, n'oublier aucun mot et surtout ne pas penser à la crétine de Comtesse du Poitou en parlant de faible d'esprit, si si il pouvait le faire.

Sur mon honneur je déclare, qu'il n'existe nul labeur, nulle souffrance, nul mal qui puisse m'empêcher d'accomplir mon devoir.
Bien que notre royaume traverse crises, troubles, guerres, trahisons, complots et vilenies, notre Ordre s'élèvera toujours là, toujours tel un astre flamboyant pour rappeler aux hommes notre règle: justice et bravoure.
Tel un soleil au milieu des nuages, que je devienne l'élément organisateur du bien, et que je serve la veuve et l'orphelin, le faible d'esprit

Et ben c'était loupé, il fallût quelques secondes au Trémouillois pour reprendre ses esprits et se concentrer sur la fin de son serment, la solennité devait être le maître mot de ce court instant.

comme le malingre, et que je choisisse avant, parmi toutes les solutions, celles qui engagent au dialogue et au partage plutôt qu'au conflit et à la guerre.

Je jure sur mon honneur, sur ma vie, sur mon cœur, sur mon âme, de devenir un Errant de la Licorne telle que je dois l'être, à mi chemin entre Justice et Bravoure, comme il se doit.

Et il appuya, forcant un peu la voix sur cette Justice et cette Bravoure, il allait avoir du chemin à faire car c'est par l'errance qu'il trouverait sa voie.. et l'Errance il était maintenant en plein dedans.
Le poitevin , toujours à genoux leva les yeux vers le Grand Maître puis se redressa, droit et humble, attendant de recevoir les insignes de son nouveau grade. Il jeta un petit coup d'oeil furtif derrière la licorne d'or, du côté des chairs du Haut Conseil.. au moins croiser son regard s'il ne pouvait plus s'en approcher.
Puis il reporta une nouvelle fois son regard sur le Perplexe, peut être aurait-il enfin cette belle cape bleue à la licorne d'argent qui lui avait filé sous le nez lors de sa première intronisation.. qu'est ce qu'elle avait pu lui manquer les longues nuits d'hiver à attendre près de la herse. Ahh que d'émotions!

Finalement ce n’était pas si difficile de se tenir là. Il suffisait de faire attention à ne pas vraiment croiser de regards. Pour le reste, traits fermés, visage impassible, ça ne changeait pas grand-chose, pas trop d’efforts à faire, c’était dans sa nature.

Son regard passe, tout de même, sur la salle. Les bancs des écuyers au fond, ceux des errants puis les fauteuils simples des cavaliers et ceux, plus confortables mais surtout désespérément vides des chevaliers. Les obsidiennes s’agacent en les voyants. Lorsqu’elle était écuyer puis errante elle était déjà choquée de ces absences, même s’il était vrai que cinq d’entre eux étaient sur l’estrade ça n’excusait pas tout. Mais lorsqu’elle se tourne à nouveau vers la porte, juste avant qu’on ne la referme, son visage se défait, plus pâle. Elle pensait s’être préparée à le voir pourtant l’arrivée du héraut poitevin, cheveux défaits, lui fait quand même l’effet d’une gifle. Et lui est comme elle le craignait, serein, indifférent. Elle le hait pour ça.

L’intronisation de Walan passe sans qu’elle ait le temps de s’en rendre compte. Elle s’énumère en pensée les raisons de retrouver une contenance. Et elle pense y être parvenue lorsqu’Arambour se présente à son tour. Un léger sourire se dessine même sur le visage du Lieutenant Commandeur. Elle scrute la jeune femme. Son regard est décidé comme toujours. Arambour est une des premières à avoir été prise parmi les Hommes d’Armes après qu’Alethea ait laissé ses fonctions de responsable. Pourtant, elle l’a toujours suivie attentivement. Cette brune l’intrigue. Il semble que peu de choses aient prise sur elle. Malgré cela sa fiabilité semble acquise. La bourguignonne serait de cette race capable de décider de sa loyauté par raison plus que par émotion et ce n’était pas pour lui déplaire.

Et la cérémonie de continuer, portant l’attention d’Alethea sur Philippe qui avait enfin réussit à les rejoindre en mission après quelques déboires avant qu’Alfgard ne prête le serment des errants.

Mais le malaise recommence à la reprendre. C’est l’avantage de savoir ce qui va suivre. Il ne se doute probablement de rien mais elle ne vérifiera pas. Enfoncée dans le fauteuil elle fixe l’estrade, détaille les peaux que le Grand Maître a fait poser au sol, se tourne vers les couleurs affichées au-dessus d’eux, jauge la tenue de la Licorne d’Or, tout est bon pour ne pas le voir avancer et poser genoux à terre. Mais le son de sa voix, elle ne pourra pas l’éviter. Avec une impression de trahir une promesse elle pose alors son regard sur Eragon qui prête serment.

Un salut à l'attention de la toute fraiche émoulue Errante fut l'occasion d'un regard vers l'arrière de la Salle du Chapitre. Sa cousine devait piaffer d'impatience, brûler de savoir si, oui ou non, on reconnaitrait en elle les signes qui la feraient progresser vers la Chevalerie. Mais déjà celle qui venait de s'installer à ses côtés lui adressait la parole, assez bas pour ne pas troubler le cours de la cérémonie. Dès la deuxième phrase, la Limousine tiquait légèrement. Sa blessure. Et paf, vas-y que je te retourne le couteau dans la plaie... Oh, bien sûr, la Nîmoise ne pouvait pas savoir. Elle ne l'avait confiée à personne. Tout juste avait-elle proféré des excuses pour avoir retardé le départ de Chinon du groupe de Licorneux mené par Marie-Alice. Rien de plus. Ses pensées, elle les avait gardées pour elle. Question de principe...

Mais enfin, cela ne partait pas d'un mauvais sentiment... Alors, pour la première fois, l'Errante se trouva à chuchoter en plein milieu d'une salle silencieuse, espérant que l'écho ne trahirait pas trop vite ou trop sûrement les auteures de ces murmures quelque peu incongrus :

Bonjour, Alf... Ca va, oui, merci. Fais-moi signe quand tu voudras venir aux écuries et au haras, Alethea doit déjà se choisir une monture. Si ça ne dérange aucune de vous deux de le faire ensemble, ce serait peut-être plus simple. Et puis, vous pourriez vous donner des idées.

Aristote fasse que l'acoustique de la salle ne permettent pas que l'on entende trop leurs paroles... Pour un peu, elle se serait attendue à voir le Grand Maître relever les yeux, cherchant les coupables, sourcils froncés, puis pointer un doigt accusateur vers elles et souffler, d'une voix grondante dont l'acoustique de la salle amplifierait la rage : "Ce sont elles". Et leurs Frères et Soeurs de les mettre en pièce, bataillon de bacchantes furieuses, dans un hurlement commun, comme mus par le simple mouvement de doigt du Perplexe... Léger sursaut de la Carsenac. Qu'est-ce que c'était que ça ? Voilà que des idées bien curieuses lui traversaient la tête. Justement, parlant de tête, elle la releva légèrement pour découvrir Eragon agenouillé devant le Grand Maître. Et, comme si elle n'avait pu s'en empêcher, la jeune femme murmura pour elle-même, si bas qu'elle osa espérer que presque aucun son n'avait filtré de ses lèvres :

Eh bien, voilà probablement un troisième cheval à tirer de mes griffes...

Si ce que l'on racontait était exact (et les bruits couraient vite et bien, en général), la scène qui se jouait sur l'estrade avait probablement quelque chose d'assez gênant. Le regard du Lieutenant Commandeur était resté obstinément détourné du banc des Ecuyers, posé sur ceux qui juraient fidélité à la Licorne, sur le Grand Maître, sur la salle, tout semblait bon pour éviter de le regarder, même lorsqu'il fut agenouillé. Ah, non, un regard lancé, finalement, quand il prêta serment. Abrégez ça, Grand Maître, ou il risque d'y avoir des morts... Même si on dit que les sentiments ne tuent pas, mieux vaut ne pas leur donner une occasion de montrer l'inverse.

Sujet: Re: [RP]Intronisation Mar 4 Jan 2011 - 9:57

Un nouvel Errant venait gonfler les rangs trop clairsemés non loin de la place qu'occupait le Vif.
Il ne se souvenais que trop bien le jour ou il avait lui-même été appelé à la place d'Eragon, qui s'était agenouillé devant le grand maître. Les doutes qu'il avait eut ne semblait pas avoir trouvé écho dans la voix du jeune homme, ce qui arracha un mince sourire au cavalier.

La fatigue de la mobilisation pesait encore lourdement sur lui et sur nombre d'autre aussi reporta-t-il rapidement son attention sur le Perplexe quand il senti son esprit s'égarer vers un doux brouillard blanchâtre...

Dire que ce dernier, debout, fièrement dressé devant l'assemblé des frères et sœurs de la Licorne, ainsi que le conseil assis derrière lui, avaient supporté les affres de la mobilisation, de la gestion des effectifs, des vivres et des.. sensibilité politiques... tout en trouvant la force de présider une telle assemblée, bien que trop réduite par bien des égards.
Nombre de sièges sur les rangs entourant étaient vacants. Que se soit pour les errants, les cavalier comme lui même ou bien les chevaliers, trop peu subsistaient. Seul le conseil encore une fois en imposait encore, surtout en se rappelant que chacun d'eux avait atteint le haut rang de chevalier en titre.

Enfin, cela ne menait pas bien loin, trop peu ils étaient, et surement trop exténués en ce jour malgré le solennelle de la cérémonie.
Évitant que son regard ne s'attarde sur les chaises du conseil, Semnos se força a se concentrer une fois de plus sur Nith, debout devant eux, attendant peut être de nommer un nouvel Errant.

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