Lions de Juda

Citation :: Au nom de Dieu qui sait tout : le présent, le futur, le passé, le caché et l'évident, le visible et l'invisible,

Le Consistoire du Lion de Juda assemblé annonce haut et fort ce qui suit :

Aussi sûrement que Dieu donnant la gale, donne aussi à l'homme des ongles pour se gratter, il offre au Grand Maître du Royaume de France et à ses co-signataires parisiens des Sicaires pour les renvoyer à la propre insignifiance de leurs propos.

La prétendue Sainte Eglise de Rome n'étant plus préoccupée que par les Concordats sensés la protéger, ayant fait de la foi un parcours administratif destiné à s'engager dans la vie civile sous couvert de monopole, elle souille ainsi jour après jour la libre spiritualité à laquelle aspirent légitimement tous les véritables croyants. Dans leur bouche impie, baptême n'est plus synonyme d'accession à la communauté des fidèles, à l'échange et au partage, mais avant tout de porte ouverte au chantage, à la menace, à l'exclusion, à un poste éligible ou à une union maritale à laquelle seule devraient répondre les impératifs de l'amour. Bienheureux soient les Aristotéliciens Réformés qui vivent leur foi dans une sincérité dépouillée des superstitions païennes, du trafic des reliques, de la confession auriculaire, de la tyrannie ecclésiale, et toute la galerie des avantages terrestres ou spirituels que le froc leur fait miroiter à l'instar des marchands de tapis. Car les partisans de la nouvelle opinion accèderont aux vérités théologiques par l'étude des écritures, proposant des explications claires et intelligibles à quiconque les interroge sur les fondements de leur foi.

Que la communauté des croyants sache pour aujourd'hui et pour demain, pour leurs proches et pour leurs enfants qui seront le bâton de leur vieillesse et leur gloire dans la postérité, qu'il n'est de Dieu que Dieu et que toute prescription d'homme en ce qui concerne la foi, qu'il soit clerc ou seigneur, n'est légitime.

Le croyant Aristotélicien est un homme libre, maître de toute chose, et n'est soumis à personne. Fidèle à cet adage, la Communauté Réformée continuera à se battre face à l'oppression de tous les territoires occupés selon les moyens qu'il lui plaira, conformément au degré d'efficacité qu'elle exige d'elle-même. Néanmoins, le jour où nous jugerons l'avis du Grand Maître de France pertinent en la matière, nous lui faisons la promesse de venir courtoisement le solliciter à l'improviste.

En attendant, ayant pris acte de sa connaissance du Credo Aristotélicien rédigé par Saint Olcovidius, nous l'enjoignons avec bienveillance, au travers d'une ordonnance destinée à apaiser ses maux de tête, à relire le chapitre III des dialogues la Vita de Christos concernant la nature de l'âme et à s'extirper des griffes du Léviathan pour se pencher sur l'Hagiographie de l'Archange Gabriel.

Par la présente, nous tenons également à rappeler aimablement Mortain l'Armoriée au bon souvenir de son indécence lorsqu'elle parle de souillure, se gargarise de sa barbarie, se vautre dans les draps soyeux de la haine qui l'habite et qu'elle tente maladroitement de faire passer pour du mépris.

Nous oserons ici poser une question déjà énoncée ailleurs, par un grand homme qui se reconnaîtra: « Que doit de beau, de grand, le Royaume, au Grand Maître de France Armoria ? »

...

Rien.

De sa main et de son influence n'ont accouché que des lois iniques et stupides destinées à servir les intérêts d'une clique à particules réunie sous consortium de médiocrates mondains.
Des erreurs, des manquements, des cooptations honteuses, des abus de la Pairie maintes fois condamnés par la Cour d'Appel est née une crise judiciaire à l'échelle des Royaumes.
De sa croisade fantoche contre Genève totalement avortée, s'est transfigurée une lutte patriotique pour la reconquête de la Provence où ses armées ont été annihilées par le courage des hommes libres.
De sa venue intéressée au Béarn qui lui permettait de fuir le danger Provençal, a éclot une chansonnette débile prolongée par les rangs éclaircis de ses quelques écornifleurs sans saveur ni substance.

Que le Grand Maître de France le sache. La chute de Reims, de Pau, de Mâcon, de Mont-de-Marsan, la crise des vocations ecclésiales, la victoire incontestable des indépendantistes en Provence, l'émergence des voies de contestation politique, le resserrement des rangs souverainistes, la nouvelle circonspection des Royalistes vis à vis du bon sens (sic) de la Couronne, la conversion des nobles aux doctrines Réformistes, sont autant de signaux annonciateurs de la crise d'un Royaume englué par la bêtise aveugle et l'incompétence notoire de ses plus hauts dirigeants.

Que le Grand Maître de France le sache. Le ridicule qu'elle incarne désacralise et préfigure la violence. En apprenti sorcier qui ne connaît rien des réalités du monde, elle se complaît à souffler sur les braises d'un continent que les progrès de la navigation rendent plus petit et accessible à l'impérialisme étranger. Dans toutes les Provinces, la révolte face au cynisme papiste et parisien prend un tour spectaculaire où partout éclatent l'insurrection des damnés de la répression dans une prodigieuse entrée en dissidence où les victimes du manquement des élites rejoignent les oubliés d'une prospérité sélective dans la dénonciation commune de ce système, de ses vices, de ses mensonges.

Qu'enfin, le Grand Maître de France le sache.
Ses mots tournent à vide. Ses menaces comme son visage flétri d'avoir trop abusé de l'opium du pouvoir ne captent plus la lumière.

Seule demeure, encore et toujours, la vacuité du discours.

Sicairement vôtre,

Le Consistoire du Lion de Juda, le 16 février de l’an 1548 de l’Ère de la Réformation de la Foi.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]