Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne


 
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 [RP] Odeurs embaumantes et attirantes

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Camulus

Camulus


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Nom: Camulus
Rang de noblesse: Seigneur de Montcaret
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MessageSujet: [RP] Odeurs embaumantes et attirantes   [RP] Odeurs embaumantes et attirantes EmptyMar 9 Mar 2010 - 9:59

Le matin de Normandie était calme et serein. Un légère brise glacée venant de la forêt et apportant son lot de senteurs parfumées et de vieux bois. Montcaret avait eu l'idée qu'un déjeuner sur les remparts ce matin serait peut être une bonne idée. Couvert chaudement il s'installa sur un des créneaux, face à la forêt de Ryes. Il avait été chercher dans les réserves l'une des succulentes entrecôtes qu'il avait ramené de sa propre boucherie de Castillon. Son estomac fît alors connaître sa position quant à l'éventualité d'engloutir une si bonne pièce de viande que celle-ci.

Camulus installa alors son réchaud et commença à allumer un feu en dessous, en tentant de maintenir la flamme qu'elle ne s'éteigne pas. Le rempart étant un nid à courant d'air, il était effectivement très difficile de maintenir un feu convenable. Mais en mutant le créneau en une espèce de nid d'oiseau bizarre, il maintient finalement une chaleur suffisante contre la roche congelée. il posa sur le réchaud une belle plaque en fonte qui lui faisait office d'assiette lors de ses longs voyages. Et ce sont alors les odeurs émanant de son repas improvisé qui se faufilèrent partout dans la forteresse. Il avait une gourde remplie du Vin de Montcaret, celui qu'il aimait tant.

Au bout de quelques minutes, la viande était cuite au goût du périgourdin qu'il trancha avec son couteau tranchant, petit morceaux par petit morceaux. Il éteignait alors le feu du réchaud et engloutît une gorgée de vin, une véritable délivrance dans ce froid. Il entreprit ensuite de continuer son repas avec devant lui la vue de la forêt de Ryes à la fois calme et ténébreuse.
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Adrian

Adrian


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Nom: Adrian Fauconnier de Riddermark
Rang de noblesse: Comte de Scye, Vicomte d'Isle et de Montbarrey, Baron de Saint-Laurent
Rôle/grade: Ecuyer

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MessageSujet: Re: [RP] Odeurs embaumantes et attirantes   [RP] Odeurs embaumantes et attirantes EmptyMar 6 Avr 2010 - 15:10

Ce fut sur ces entrefaites qu'arriva alors un jeune Faucon, couvert chaudement de pied en cape dans un large mantel bordé de fourrure. Le jeune homme nonchalant comme tous les adolescents avançait perpétuellement bringuebalant, comme s'il avait été bancal. Ce qui, en un sens, était bien entendu vrai : quiconque a connu les affres de l'adolescence a ainsi pu imaginer le fait de se sentir confiné dans un corps trop grand, trop gros, trop, qui ne convenait plus à l'idée que l'on se faisait de nous-même. Cette période difficile où le regard qui affrontait le miroir, se demandant si ce reflet bigarré et disgracieux pouvait être celui de son corps, c'était bien là ce qu'affrontait Adrian Fauconnier. Fils d'une légende de la Licorne, il avançait ainsi au jour le jour derrière l'une des nouvelles légendes de l'Ordre, se gorgeant de savoir autant que de fierté pour ce maître qui l'avait maté et éduqué. Le Chevalier de Vergy était désormais pour lui une deuxième mère, pour qui il aurait volontiers pu aller jusqu'en enfer si elle le lui avait demandé. Aussi ne rechignait-il plus, désormais, lorsqu'on lui mandait de prendre place parmi les hommes d'armes pour faire un tour de ronde sur les murailles, comme tout un chacun. Il était ainsi sorti ce matin-là, son mantel posé sur les épaules, un tabard aux couleurs de la Licorne sur son poitrail. Seul, un écusson au niveau du coeur montrait les armes de la Bâtarde de Vergy, signe qu'il était bel et bien son écuyer personnel.
Il avait parcouru ainsi les remparts lors de la fin de la nuit, renâclant contre le fait de devoir quitter son lit. L'exercice avait été néanmoins bénéfique, lui permettant de réfléchir sur sa vie et sur lui-même. Un passage que nous relaterons plus loin, pour ne pas ennuyer le lecteur.

Il circulait ainsi sur les remparts et remarqua la source de fumée sur les remparts. Le fait étant assez inhabituel, il s'approcha et remarqua un homme d'arme penché sur un petit feu qui avait l'air assez bien utilisé, faisant chauffer un morceau de viande sur une plaque de fonte. Soupçonnant l'homme d'arme de faire sa cuisine sur le temps de son tour de garde, le jeune homme s'approcha, et s'exclama :


- " Faire la cuisine pendant son tour de garde n'est pas admis par la Charte. " Oui. Il commençait bel et bien en lui avoinant le licol pour avoir pouillardé dans les lourdants(1). Mais le Faucon n'était pas bête. Et, souriant à l'Homme d'arme, de rajouter :

- " Un partage est toujours bon à prendre. " Et le jeune homme de sortir de sous le mantel une bonne vieille bouteille de prune de Ségur, que la Malemort lui avait refilée voilà quelques mois. Une bonne vieille 8 ans d'âge ; de quoi réchauffer un mort ! Une compagne indispensable, lors d'un tour de garde. Elle avait ainsi été entamée au quart au cours de la fin de nuit de garde.
Le jeune Vicomte, ainsi, enlevât son mantel, le posant sur le sol pierreux et frigorifié du rempart, s'installant bel et bien pour profiter du soleil naissant du matin, du petit vent de la forêt, et du feu apportant la douce odeur à ses narines. La bouteille fut mise à tiédir à proximité du feu, et le silence s'installa un instant entre les deux hommes.

Oui, ce jeune faucon miniature paraissait bien étrange, dans son accoutrement de noble, avec son nez crochu, ses yeux noirs si profonds de rapace, son visage fin et étroit, et ses mains trop fines et trop langues. Sorte d'épouvantail à oiseaux un rien déplumé et placide ; comme quoi, il fallait parfois se méfier de l'eau qui dort.


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(1) : avoiner le licol pour avoir pouillardé dans les lourdants : Prendre la tronche pour avoir piqué dans les réserves.
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Camulus

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MessageSujet: Re: [RP] Odeurs embaumantes et attirantes   [RP] Odeurs embaumantes et attirantes EmptyMar 6 Avr 2010 - 18:49

Ce qui était fascinant dans ce paysage, c'était à la fois la présence de la vie et son absence. Ou plutôt sa discrétion, Camulus entendait des oiseaux qu'il ne voyait point voler, comme s'ils s'étaient rendus invisibles à l'œil humain. Se laissant aller à la passivité, il entretien le feu et les effluves tout en manger quelques menues parties de son morceau de viande. Il regardait au loin les fumées qui trahissait la présence de Ryes et observa avec étrangeté la capacité de la nature à dissimuler sa présence alors que cela semble impossible à l'humain. Il lisait les missives de son aimée qui loin là bas dans son périgord lui écrivait qu'il lui manquait.
Puis soudain, le son de la nature s'estompa, le monde se figea, Montcaret fût fort mal à l'aise il regarde au loin, point de nuages à l'horizon, rien...


- " Faire la cuisine pendant son tour de garde n'est pas admis par la Charte. "

Camulus fît volte face et reconnu les couleurs de la Licorne, il manqua de perdre l'équilibre et balbutia...

Je le jures, je... c'était juste mon déjeuner... pas de garde

Puis le traits de l'individu s'adoucirent,

Un partage est toujours bon à prendre.

Le périgourdin sourît alors et saisît une écuelle dans son barda, y apposa la moitié de la viande et tendît le tout à son invité imprévu. Il sortit également deux godets et repensait à ce que lui disait souvent son ami prélat "Les denrées les plus exquises se partagent entre amis", il sourît à cette idée.
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Adrian

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MessageSujet: Re: [RP] Odeurs embaumantes et attirantes   [RP] Odeurs embaumantes et attirantes EmptyJeu 8 Avr 2010 - 11:11

L'air était frais et froid, ce matin-là. Quelques mouettes se balançaient nonchalamment sur les quelques vents chauds qui surplombaient Ryes, exsudant par les cheminées de la Forteresse ouvertes aux feux qui faisaient renaitre la vie et l'activité chaque matin dans la citadelle humaine de pierre grise. La vie n'était alors pas trop difficile ; la Licorne ne subissait pour l'instant aucune mobilisation d'envergure ; les guerres épargnaient relativement l'Ordre, qui avait une démographie croissante ; second pic de retour de troupes depuis l'avant-dernière guerre de Bretagne, et la chute de plusieurs grands de l'Ordre.

Adrian repensait à Deny Ferré, le Chevalier du lavoir de Murat. Le chevalier-faydit. La force de la nature qui, principalement, lui avait donné envie de devenir Licorne ; peut-être plus que son père ; plus, en tout cas, que le Chevalier de la Louvèterie. Il repensait à cette force de la nature, qui était capable de sagesse autant que d'emportements ; de cette force paisible qui couvait en une braise rougeoyante, plus chaleureuse et puissante que certains brasiers. Il repensait à sa hache, qui trônait désormais parmi les reliques de la galerie des Braves ; le lieu dont ils espéraient tous, un jour, faire partie.

Il observait le périgourdin face à lui. Il observait cet homme plus large que lui et plus grand, qui paraissait avoir vraisemblablement plus vécu que lui. Il pensait à la vie, il pensait à la mort. Il soupirait, se demandant quel intérêt que de faire connaissance avec des frères d'armes lorsque la mort peut les emporter lors de la prochaine mobilisation. Il se demandait à quoi bon se faire du mal en tissant des liens aux gens, aux lieux. Car, après tout, la vie des Chevaliers étant ce qu'elle était, et les temps étant à la guerre, comment croire en l'avenir lorsque, parfois, vous ne savez pas même si le soir vous serez en vie ?
Il avait probablement une femme. Peut-être des enfants. Peut-être des rêves. Probablement des envies. Et il se retrouvait ici, parmi ceux qui avaient accepté Souffrance pour maîtresse, afin de sauver un Royaume à la dérive, dont la tête couronnée penchait maladroitement, en culbuto, d'un tout à un autre. Quels sacrifices avais-tu fais, homme d'arme ? Quel foyer avais-tu quitté ? Quelles chimères poursuivais-tu ici, pour vouloir le tortil et l'écu ancien ? Bien maigres consolations, pour les larmes de sang et de dépit qu'il verserait probablement ici, comme tous les autres...


- " Je le jures, je... c'était juste mon déjeuner... pas de garde.

- Un partage est toujours bon à prendre. "

Et l'échange s'était fait. L'homme devait probablement se rassurer de voir qu'au final, Adrian se fichait comme de l'an cinquante de son manquement aux règles. Qu'étaient les règles ? Hormis un filet de sécurité qui permettait aux hommes de ne pas angoisser dans les situations imprévues ? Les limites posées par la loi, bien souvent, ne visent qu'à rassurer les hommes face au Chaos qui est inhérent à tout ce qui vit. Assis côte à côte, les deux hommes échangèrent un instant nourriture et boisson, sans parler.

Adrian, se doutant qu'il lui fallait tout de même troubler le silence à un moment donné (il avait tout de même pris l'initiative de la rencontre...), se tourna vers l'homme d'arme avec qui il partageait, et se permit de rentrer dans le personnel, sortant de sa réserve habituelle.


- " Ton nom ? "

Rien de plus, rien de moins. Peut-être parce qu'il se sentait plsu à l'aise, à côté d'un homme qui était mal à l'aise encore plus que lui ; peut-être parce que sa langue, au contraire de ses pensées, n'avait pas autant d'habileté. C'était un moment de calme, dans un castel normand où les mouettes faisaient du sur-place; un moment de paix, dans les vies de deux hommes ; l'une de ces accalmies qui, parfois, font apprécier l'existence.
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