Demande de service

Sujet: Demande de service Sam 17 Sep 2011 - 19:29

[Dortoir des Écuyers]

Nous retrouvons notre jeune Liagan en cette fin d'après-midi, assis sur lit de paille. Il tenait en sa main un morceau de parchemin fraîchement recouvert d'encre. Le jeune Reimois était heureux, maintenant qu'il avait droit à l'éducation à l'université il pouvait enfin écrire de longues missives et au moins des missives officielles. Et justement en voilà une justement adressée au Chevalier Enguerrand_de_Lazare. C'était une demande vraiment importante pour le jeune Liagan.
Durant un an il avait été absent et il avait perdu la chance de faire ses preuves. Maintenant la Guerre éclate dans le Royaume de France ici et là, la Champagne subit régulièrement des révoltes et pillage de brigand et Liagan voulait vraiment défendre ce royaume, sa maison. Pour ça deux solutions, étudier ce qu'il fait et s’entraîner à l'art du combat, chose que seul il ne pouvait le faire.
Aussi cette missive était destiné à ce qu'il puisse s'améliorer. Pourquoi Enguerrand? Eh bien ce fut ce Grand Maistre avec qui il partagea le plus dans l'Ordre. Si ces souvenirs étaient juste, c'était lui qui lui avait remis son mantel d'écuyer et son oriflamme ainsi que son épée frappée par la Licorne. Maintenant que ce dernier n'est plus le Grand Maistre, Liagan espérait qu'il puisse lui enseigner toutes ses connaissances, et Aristote sait et connait ses antécédents aux combats.
De longs instants, Liagan resta là, assis, il hésitait encore à le faire. Comment allait-il le prendre? Liagan savait qu'Enguerrand était en ces lieux, pour combien de temps, ça le jeune homme ne saurait dire, mais c'était maintenant ou jamais...

Finalement après de longs instants, Liagan sorti de son dortoir et prit la direction de la Cour, là il croisa un homme d'arme

_Frère, auriez-vous l'amabilité de remettre cette missive, ce serait fort aimable de votre part.

Hochement de la tête de l'homme d'arme, sourire pour Liagan qui prit la direction des remaprts. Vous voulez savoir ce qui était écris dans cette missive? Fort bien voici l'aperçu.

Citation :: A Enguerrand_de_Lazare, ancien Grand Maistre de la Licorne
Chevalier du Royaume de France
Frère de la Licorne.

Frère Enguerrand, je me permets de vous envoyer cette missive pour vous demander une faveur.
J'aimerai devenir votre écuyer en plus d'estre écuyer de la Licorne. Pourquoi une telle demande? Ma formation a commencé trop tard. A 20 ans je suis encore écuyer, mesme confirmé mais toujours écuyer et je sais que si je veux aider le Royaume de France, je dois être meilleur combattant, et je dois avoir un mentor à qui m'identifier.
Je sais que c'est une demande importante pour vous comme pour moi frère, je ne veux point être un fardeau et un poids à votre vie, mais je veux également progresser. Vous avez fais vos preuves, je dois faire les miennes. Si j'arrive à vous prouver ma valeur, alors déjà j'aurai réussi un grand défi, car je connais vostre exigence.

Je vous propose de nous rencontrer sur les remparts, ce soir. Je vous y attendrai. Par précaution j'ai enfilé mon armure, prêt à commencer mon entraînement.

Licornement, recevez mes sincères salutations.

Frère Liagan
Ecuyer de l'Ordre Royal de la Licorne

Petite missive, simple, car Liagan était du genre à préférer clairement à vive voix plutôt que par écris.
Il arriva enfin sur les remparts, où il aperçut des gardes. Il s'essuya le front où quelques gouttes perlaient due au poids de son haubert rapiécé et de son épée.
Maintenant il attendit Enguerrand tout en surveillant les alentours...

Sujet: Re: Demande de service Mar 20 Sep 2011 - 15:16

[Cellule du chevalier Enguerrand de lazare]

Le soleil achevait lentement sa course dans le ciel azuréen de cette fin de journée. Le temps avait été vif et une brise marine avait apporté jusqu'à la forteresse quelques volutes d'embruns. Le chevalier avait passé le plus clair de sa journée entre ces quatre murs de pierre, ne sortant que brièvement pour rejoindre le réfectoire et rapidement se sustenter et rompre ce volontaire isolement pour prendre quelques bouffées d'iode, ce parfum si particulier qui parfois réussissait à le ramener pour un court instant en ses terres orientales.

Il n'était ressorti d'un long séjour en quelque monastère isolé que peu de jours plus tôt. Passées les portes du silence et du recueillement, il avait alors été happé par les bruits de la guerre qui grondait sur ce champ de bataille gigantesque qu'était la province d'Anjou, tant et tant de fois ravagée et pillée par armées en campagnes.
Le Ponant, une fois n'était pas coutume avait déclaré acte de guerre à la couronne de France et le ban, par la Reyne Nebisa, levé.

D'ailleurs...Reyne Nebisa...Diable, que l'isolement parfois avait du bon...Mais baste, pour l'heure, la question n'était pas de savoir si cette Reyne là pouvait diriger ce Royaume, et de surcroit lorsque les bottes ferrées des hommes d'armes battait la campagne.
La question, pour l'heure, était cette missive apportée quelques instants plus tôt par un homme d'arme, et dont il venait de parcourir les lignes calligraphiées.

Liagan. L'écuyer Liagan. Il se souvenait bien de ce frère qui, bien qu'il soit longtemps resté absent de Ryes, avait montré sa volonté de participer au bien de l'Ordre. Cette longue absence, il le savait, lui avait couté promotion et progression, mais d'autres avant lui avaient su revenir plus forts et plus motivés qu'avant.
Durant de longues minutes le Chevalier était resté immobile, penché qu'il était sur son secrétaire où le parchemin avait été déroulé. Son esprit, consciencieusement, étudiait la demande qui lui avait été faite.
Saurait il trouver les mots, la force, le temps nécessaires à pareille tâche?
Il ne voulait risquer décevoir un frère licorneux, ni se fourvoir dans un engagement qu'il ne parviendrait pas à honorer.

Subitement, passée une profonde et lente inspiration, l'homme se leva. Quelques pas en direction du coffre où il entreposait la cape de l'Ordre et, après se l'être passée sur les épaules et ceinturé son épée à la taille, il franchit le pas de sa cellule pour se diriger d'une allure décidée vers les remparts où rendez vous lui avait été fixé.

Cheminement quasi instinctif à travers les couloirs et escaliers de la forteresse. Ce vaisseau de pierre était sa deuxième maison et, durant ces longues années, il avait appris à en découvrir tous ses secrets. Et même plus encore.

Dernières marches, alors que sur son front il sentait le vent, déjà glacial à cette hauteur, qui s'engouffrait dans l'escalier, comme insufflant respiration à l'immuable forteresse.

Son frère se tenait non loin de là, solitaire, équipé comme il l'avait annoncé de pied en cap pour quelque acte de guerre.
Un fin sourire se fit jour sur le visage fatigué du Chevalier tandis qu'il s'approchait de lui, s'arrêtant à quelques pas du jeune écuyer.

Un silence, bref, comme pour marquer une courte pause, avant que la voix du licorneux ne se fasse entendre.

Frère. J'avoue avoir été plus que surpris par ta demande, tant ma présence au sein des murs de Ryès et mon activité auprès de l'Ordre se sont réduits comme peau de chagrin depuis ces derniers mois.

Léger haussement des épaules, marquant par là, se peut, une once de regret, qui sait?

Cependant, comme j'en ai fait le serment il y a plusieurs années de cela désormais, je me dois de toujours porter assistance et conseil à l'un de mes frères dans le besoin. Aussi, c'est avec plaisir et honneur que j'accède à ta demande et m'engage à faire de toi mon écuyer...ou tout ce qui peut y ressembler, selon la décision qu'en prendra le haut conseil.

Désignant d'une main la cour de la Forteresse, plusieurs dizaines de mètres en dessous d'eux, puis l'armure dont l'écuyer s'était équipée.

Tu me sembles déjà prêt à quelque combat ou épreuve guerrière, cependant, avant toute chose, j'avoue que ce cheminement jusqu'à ces hauteurs m'a donné soif, et que je gouterais avec plaisir un peu de l'eau du puit de la forteresse.

Signe de tête en direction de l'escalier par lequel il était venu, invitant l'écuyer à agir sur le champ.

Voilà donc la première leçon qu'il allait apporter à son frère. Car qui doit emprunter une centaine de marches aller et retour y réfléchira à deux fois en matière de vêture et de poids d'équipement.

Sujet: Re: Demande de service Sam 24 Sep 2011 - 12:06

Liagan était debout, sur les remparts entrain de regarder le déclin du soleil, qui comme à ses habitudes se lèveraient à l'opposer de son coucher. Un spectacle si agréable à contempler dans ses temps troublés par la guerre, le décès et la peur. La soirée s'annonçait bien calme dans la campagne de Ryes, mais une bonne odeur s'y dégageait.
Liagan observa les serfs qui regagnaient leur logement un à un dans le petit village de Ryes. Posant ses mains sur les pierres froides de la forteresse, puis ses coudes, le jeune reimois replia son cou et il baissa la tête, il ferma les yeux et resta là pensif pendant plusieurs instants.

Il resta ainsi lorsque une voix familière vint troubler ce calme, pesant mais réparateur.

Frère. J'avoue avoir été plus que surpris par ta demande, tant ma présence au sein des murs de Ryès et mon activité auprès de l'Ordre se sont réduits comme peau de chagrin depuis ces derniers mois.

Liagan sentit son coeur, cet organe vital qui commença à battre un peu plus rapidement à chaque instant. Enguerrand allait-il refuser sa demande? Après tout on parle d'un Chevalier ayant fait ses preuves, contre un roturier n'ayant participer qu'à une seule Guerre. Mais avant de rétorquer ou autre, Liagan laissa parler de nouveau son frère.

Cependant, comme j'en ai fait le serment il y a plusieurs années de cela désormais, je me dois de toujours porter assistance et conseil à l'un de mes frères dans le besoin. Aussi, c'est avec plaisir et honneur que j'accède à ta demande et m'engage à faire de toi mon écuyer...ou tout ce qui peut y ressembler, selon la décision qu'en prendra le haut conseil.

Le jeune champenois laissa échapper un soupire de soulagement, et peu à peu il sentit son coeur se calmer pour redevenir après quelques minutes à la "normal". Eh bien voilà, si le Haut Conseil était d'accord, Liagan aurait enfin un mentor d'où il pourrait en tirer pleinement l'enseignement. Seul depuis l'age de sa majorité c'est à dire depuis l'age de ses treize ans, due aux guerres et aux famines, le jeune écuyer sentait qu'il lui manquait beaucoup d'enseignements pour parfaire son éducation. Mais là, Aristote ou le destin lui offrait la chance de continuer sa formation. Liagan afficha un large sourire avant de faire une révérence à son frère.

Tu me sembles déjà prêt à quelque combat ou épreuve guerrière, cependant, avant toute chose, j'avoue que ce cheminement jusqu'à ces hauteurs m'a donné soif, et que je gouterais avec plaisir un peu de l'eau du puit de la forteresse.

Liagan fit un signe affirmatif à son frère.

Frère, sachez que je vous en remercie grandement. Je sais que je vais devoir traverser des temps difficiles lors de votre enseignement, mais je vous remercie d'avoir accepté ma requête. J'en fais le serment de toujours donner le meilleurs de moi mesme. Concernant mon équipement, je ne suis point bien équiper Léger regard sur son haubert qui faisait grise mine mais l'avantage est que c'est un peu plus léger.
J'aurai une question à vois poser Maîstre, mais je vais d'abord allé au puits.

Liagan s'inclina, et prit la direction du puits. Sur les remparts il faisait bon, l'air frais frappait le visage du jeune écuyer, mais plus il descendait et moins le vent était présent. Arrivé au puits, il s'essuya le front avec un linge qui au départ était blanc et qui maintenant était gris. Il remonta le sceau remplit d'eau, sorti sa gourdasse, et la remplie. Si le chemin allé était facile, le retour s'annonçait bien plus pénible...
A peine arriva t-il au milieu des marches que le jeune champenois cuisait sous son armure. Il respira un bon bol d'air frais, et se remit en marche avant d'arriver sur les murs de la forteresse où il rejoignit Enguerrand, haletant et cherchant à retrouver un rythme moyen.

-Pfiou, j'y réfléchirais à deux fois sur le choix de mon équipement. Liagan reprit une bonne insipration. Tener Maistre, elle est bien fraîche. Liagan tendit sa gourdasse à Enguerrand Comment dois-je vous appeler maintenant? Frère? Maistre?

Et Liagan, attendit aux côtés de son mentor

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