De l'arrivée d'un diplomate en la salle lui étant réservée

Prévenu par le poste de garde de l'arrivée d'un diplomate d'Orléans, le dédale des couloirs et escaliers avait été parcouru en silence par le Licorneux, seul le bruit des bottes sur les pierres et parquets venant rompre la sérénité des lieux. S’arrêtant devant une lourde porte en chêne massif, il en poussa le battant afin de pénétrer en le lieu.

Là vérifia tout d’abord que tout était en ordre. Tout était un bien grand mot … Une table du même bois que la porte, quatre chaises, et une armoire composaient le mobilier de la pièce aux murs de pierres calcaires. Une cheminée, dont il avait demandé à ce qu'elle soit allumée, et une fenêtre donnant vue sur la première enceinte. Voilà, pas de quoi fouetter un chat, mais ce n’était pas non plus un lieu de résidence, uniquement un lieu de passage.

Il ne lui restait plus qu'à patienter qu'on lui amène le diplomate.

Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 26/03/2013

Chadada avait suivi le dénommé Maurice dans le dédale des couloirs de l'Ordre. Il ouvrait grand les yeux, scrutant chaque recoin d'un lieu qui définitivement le marquait. Il en appréciait la sobriété, le calme propice à la réflexion, tout en sentant les pulsassions qui semblaient l'animer en son coeur. Bref, un joli endroit, certainement l'un de ceux qui l'avait le plus marqués dans sa courte vie.
Les longues descriptions de son regretté cousin à propos d'un autre Ordre Royal ne l'avait, à l'époque de leur échange épistolaire, que peu marqué. Mais il comprenait aujourd'hui mieux pourquoi Chadada d'Andéol avait à l'époque plongé coeur et âme dans une telle aventure.

C'est ainsi à moitié dans ses pensées qu'il arriva avec Maurice devant un simple porte en bois où le laissa son accompagnateur après avoir entrouvert la porte. Chadada de Mathevet entra dans la salle où l'attendait un homme. La pièce était toute aussi sobre que les couloirs, sans fioritures, mais un feu s'agitait dans une cheminée, rendant la pièce chaleureuse et confortable.

Chadada ôta son couvre-chef et salua son hôte.

Messire bonjour, je suis Chadada de Mathevet, ambassadeur Orléanais auprès des Ordres Royaux de Chevalerie.

Sur ces simples mots, il sortit de son mantel un parchemin qu'il tendit à son interlocuteur.

Spoiler:

L'homme pénétra dans la pièce, et après s'être présenté, tendit au Blondinet sa lettre de recommandation.
Certain que le document avait étudié avec la plus grande attention par les hommes du poste de garde, le Ténébreux n'y prêta qu'une brève attention, notant au passage que c'était Guillaume qui en était le signataire ... Etrange, il le croyait en voyage avec Maélia ...
Par pure politesse, Ethan s'attacha à le saluer en retour et se présenta.
Bonjour Messire Chadada de Mathevet, je me prénomme Ethan.
Je vous en prie, prenez place.
Venons en au fait, en quoi l'Ordre Royal de la Licorne peut-il vous être d'une quelconque utilité ?

Joignant le geste à la parole, le Licorneux s'assit, attendant de savoir de quoi il retournait.
Il était en effet devenu rare en ces temps de guerre incessante, de recevoir des visites en la citadelle.

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Chadada prit place en face de l'homme qui venait de se présenter, déposa son chapeau sur ses genoux puis reprit.

Enchanté Messire. Venant d'être nommé ambassadeur auprès des Ordres de Chevalerie, j'ai trouvé bon et logique de venir les rencontrer un à un afin de me présenter. Le but est pour moi de me faire connaître par chez vous et en retour de connaître à qui m'adresser si d'aventure Orléans en a le besoin.

Il réfléchit un instant puis ajouta pour préciser sa pensée.

Aucune actualité brulante en Orléans ou ailleurs ne m'amène donc en particulier ce jour, une simple visite de courtoisie pour vous inviter à me joindre par pigeon ou aux ambassades Orléanaises si les Chevaliers de la Licorne ont besoin de quoi que ce soit par chez nous. Et vous demandez en retour si je puis faire de même si mon Duché devait avoir besoin de vos savoirs-faire.
J'imagine votre temps précieux, mais cette démarche me semblait nécessaire pour mener à bien la mission que m'a confié la Duchesse d'Orléans.