{Rp} [ Viendez les gens Je n'mords pas.. Enfin, pas dans l'immédiat ! ]

Et que j’guerroie, et que j’profite de ma femme lors des rares temps libres… Et que j’m’entr… Ah ça non… Le plus grand regret du jeune écuyer était sa morgenstern qui lui faisait les yeux doux, et que pourtant il délaissait. Il savait bien en même temps lors de son intronisation qu’il n’avait pas choisi l’arme la plus facile à manier. Mais il l’avait choisi. Et facilité ou non, il était temps qu’ils apprennent à se connaître, car elle était sensée devenir sa meilleure amie sur le champ de bataille… C’est-à-dire là où il passait la majorité de son temps.
 
Bien sûr il avait « essayé » de la manier le jour de leur rencontre. Le geste hésitant, pas trop vif pour éviter d’avoir mal s’il devait se la prendre… Bien sûr tout était réuni et c’est son bras qui avait pris. La chaîne au lieu de rester tendue, s’était cassée vu la lenteur du geste, et le boulet au lieu de s’éloigner, avait chu lourdement sur son poignet. Le bracelet en cuir avait en partie absorbé le choc, et le blond s’en était sorti avec un beau bleu sur l’avant-bras, et fort peu de courage pour retenter l’expérience.
 
Je me doute que tu ne dois pas avoir envie d’embrasser la face de ses pouilleux de coprolithe, je n’aimerais pas être à ta place, les voir m’insupporte déjà. Mais c’est ton destin.  Tu es une arme, et tu dois tuer l’ennemi… Enfin si tu veux on peut s’arranger, tu pourrais te contenter de les blesser très grièvement… Tu vois du moment que je reste en vie ça me va moi. Mais si c’est mon corps que tu atteins, ça ne pourra pas aller… Tu vas finir ta vie à la main d’un de ces avoutres… Et enfin, ça me semble pas plus enviable que leur fracasser le crâne. Après, c’est toi qui voit…
 
Croisant d’autres Licornes, l’écuyer cessa de négocier avec l’arme qui était sienne depuis la cérémonie d’intronisation, et pressa le pas en direction de la salle d’armes. Dans laquelle il s’arrêta un instant devant un parchemin du style habituel « suivez ces règles où vous le paierez cher ! » dont une qui interdisait l’usage des armes personnelles sans autorisation du maître d’armes.
 
Foutre bleu… Il semblerait qu’on ne soit pas sensés s'amuser ensemble aujourd’hui.
 
Soupir… Un passage par la volière pour envoyer un pigeon vers la Bourgogne au cas où son parrain serait chez lui et non à la forteresse, un détour pour déposer le même mot dans la chambre du cavalier, s’il était fort heureusement présent, ce qui réduirait l’attente avant une autorisation. Et enfin l’auvergnat décida de se rendre aux écuries pour s’occuper de Schlachtross qui fêtait ses quatre ans aujourd’hui.
 
Un pas dehors, et déjà il changea d’avis, rerentrant immédiatement, bien décidé à y aller en passant par les couloirs intérieurs plutôt que par la cour. Finalement le hasard le fit passer à côté de la taverne, où intrigué par les voix, il finit par entrer. Coup d’œil vers le feu... Une brune. Coup d’œil à un pas d'elle, un brun. Coup d'oeil sur la pièce... Elle n'avait pas changé d'un poil depuis la dernière fois qu'il y était venu... Le jour où l'ordre avait fait de lui un nouveau frère de ses occupants... Il y avait si longtemps... Il y avait si peu de temps... Le temps de prendre ses marques. Un sourire franc éclaira le visage du blond qui lança haut et fort un.

Bon jorn.

Le blond sursauta presque quand un frère fit son entrée derrière lui. Deux personnes c’était déjà plus qu’il n’espérait en croiser dans la taverne,  alors trois ! Il devait y avoir une cérémonie ou un truc du genre pour attirer autant de monde au castel… Quoi que lui-même était présent sans qu’une cérémonie ne l’explique, et les deux personnes en face du feu utilisaient un peu trop le vous pour être d’anciens qu’il n’aurait pas encore rencontré, ils étaient donc forcément nommé depuis peu.
 
Merci mais, moi ce sera calva.
 
L’auvergnat ne réagit pas forcément au salut de sa sœur puisqu’il les avait salués avant, mais il fut piqué au vif un instant de se voir appeler le blond. Certes il était blond, mais le surnom ne pouvait pas être affectueux vu qu’ils ne se connaissaient pas, alors il sonnait un peu comme…
 
*Qu’est-ce que tu t’en fous Thur, t’es blond arrête d’être aussi chiant qu’ta femme, t’es pas enceint toi.*
 
Pour le genre il s’admonesta, s’envoya une claque mentale, et oublia son impression qui n’avait aucune raison d’être justifiée. A ne cotoyer que des femmes pendant toutes ses jeunes années au collège Saint Louis de France, il en était presque rendu à réfléchir autant qu’elles. « Han comment trouve t’il ma robe ? Il ne réagit pas… Est-ce que ça veut dire qu’il n’aime pas ? Il grimacerait s’il n’aimait pas… Alors il aime… Mais il la regarderait s’il l’aimait… J’ai pris cinq heures pour m’habiller ainsi pour lui plaire, et il s’en fout ! Cet homme est un fot-en-cul, il n’a plus intérêt à m’adresser la parole ! ». Un sourire moqueur concernant le genre de discussions qu’il avait trop souvent entendu, lui remit en mémoire qu’un homme pensait beaucoup moins que les femmes ne le pensaient, et qu’il ne fallait pas trop chercher à interpréter. C’était sans aucun doute une tentative de se montrer ouvert, tout en étant gêné par cette fraternité nouvelle. Deuxième claque mentale.
 
*- Tu essayes encore de réfléchir ! 
- D’accord, je capitule !*
 
L’écuyer alla se servir lui-même son verre, et rejoint le groupe.
 
Je suis ravi de faire ta connaissance Dorn. Je suis la moitié des Arthur blond écuyers de la Licorne. Faudra nous différencier autrement que par la couleur de nos cheveux,  ou nos prénoms.

Ca tourne et tourne dans son crâne de rouquine tétue. Faut qu'elle explique, peut pas laisser pourrir ... Alfgard a entendu parler de l'arrivée de l'homme d'armes avec qui elle souhaite s'entretenir et son instinct la pousse directement vers la taverne, lieu traditionnel de rencontres, surtout quand on débarque de dehors. Et puis l'heure est enfin au repos, autant en profiter avant que la prochaine mobilisation ne les renvoie au charbon.

Elle pousse la porte et s'étonne : que de monde ! Son regard fait brièvement le tour des tables, elle les connaît tous : trois d'entre eux ont passés leur entretien avec elle : Isaure, Albin et PetitFrèreKoala. Arthur, elle vient de partager la lance d'Ethan et tout ce qui va avec, Vinou -  le ventre rond et la pome facile - la plus ancienne icelieu, elle la connaît aussi. 

Bonser  ! 

En deux enjambés, Alfgard a rejoint la table du Duc, celui qu'elle a connu comme chef de port et qui l'a si agréablement accueilli à chacune de ses escales avec l'Aulne Fuma.  Elle n'a pas l'habitude de prendre des gants la Cavalière et avec un sourire à l'adresse des autres, elle explique la raison de sa présence à son frère d'armes : Dorn, navré de t' interrompre (hé oui chez elle, le tutoiement n'est pas un obstacle et surtout pas ici)  mais je voudrais te parler ... elle s'excuse d'une mimique aux autres Licorneux et ajoute : en particulier si ça ne te dérange pas.

Un nom… « Qu’y a-t-il dans un nom ? Ce que nous appelons une rose, sous tout autre nom sentirait aussi bon. » Certes il avait un nom… De Troy. A l’oreille on pourrait entendre deux trois. Un nom a particule. Et les particules, les titres… Tout ça n’avait rien à faire à la licorne. La licorne c’était une famille, il fallait le temps d’y prendre sa place, de savoir quel était le frère rapporteur, la sœur maternelle, le grand frère… Mais au final, jamais il ne lui viendrait à l’esprit d’appeler ses sœurs de sang par leur nom de famille, alors pourquoi le faire avec les autres formes de fraternité ?
 
Vous voudriez différencier deux de vos frères par leur nom de famille ? Huuum, c’est théoriquement farfelue. Et puis ça serait trop simple !
 
Le blond se permît un sourire amusé. Il avait toujours été joueur, même si en période de combats il se montrait sérieux. Il ne fallait pas gratter très loin pour retrouver le jeune homme tout juste sorti de l’enfance, joueur, taquin, pas toujours futé, qui agissait parfois avant de réfléchir. Bien qu’il essayait globalement de faire l’inverse. Mais c’était pas toujours simple.
 
Le « Frère » autoproclamé d’Albin, sonnant plus comme la fonction religieuse que tel un lien familial, l’amusa tout autant, lui rappelant une discussion peu après son arrivée à l’ordre en taverne Limougeaude avec Kylian probablement, où cette habitude à s’appeler frère, donnait une légère impression d’un regroupement religieux. Quant à la question de « Frère » Albin, il ne sut pas bien quoi répondre.  Etait-il nouveau ? Comparativement aux femmes qui firent leur entrée à cet instant, oui ! Il était nouveau ! Et il se sentait encore nouveau, mais tirait fierté de ses quelques mois de survie au sein de l’ordre.
 
On peut dire ça. Je suis nouveau ici. Quant à savoir si on se connait… J’ai une mémoire assez vaseuse… Mais tu me connais en tout cas, car Morganenn est bien ma femme. Je serais curieux de savoir comment tu la connais.
 
Femme qu’il délaissait pour les champs de bataille, mais comptait bien enfin retrouver après son séjour à la forteresse, pour profiter un peu de sa grossesse… Il avait plus vu de l’évolution de celles de ses sœurs que de sa propre épouse ! En parlant de grossesse de sœurs….
 

Bonsoir Vinou. Alfgard.