[RP]Un au revoir

Sujet: [RP]Un au revoir Lun 27 Jan 2014 - 14:22

Ce n'était peut-être pas la meilleure idée qu'il avait eu vu ce qu'il venait de se produire une dizaine de minutes plus tôt. Mais bon, il était comme ça, il aimait le risque. Il avait son paquetage très maigre sur le dos, il portait toujours sa tenue d'entrainement, et chercha à trouver le Capitaine qui l'avait si délicatement insulté. Il mit un peu de temps, celui-là ne s'était pas attardé en salle d'armes. Quand enfin il le trouva, il attendit que celui-ci lui prête attention pour parler.

Capitaine.

Il inclina la tête.

Voilà, mon paquetage est prêt, je quitte la forteresse comme vous me l'avez si gentiment demandé. Mais je suis du genre à expliquer les choses avant de partir définitivement, alors si vous me permettez une minute de plus...

Il inspira et dit ce qu'il avait à dire, espérant que le Capitaine ne le couperait pas en cours de narration.

Ca n'avait rien de personnel dans la Salle d'Armes. Je n'ai rien contre vous ou contre qui que ce soit, ni même contre l'Ordre. Je viens pas ici pour me montrer, ou me mettre en avant. Mes amis, ceux avec qui j'ai travaillé... Ils savent que je mets rarement en avant mes titres et mes statuts. Je suis un gars simple. Je fais n'importe quel travail, aussi salissant soit-il. Si je suis venu dans cet Ordre, c'était pour faire ma part. Je veux pas que des types comme vous passent leur vie à se battre pour que d'autres vivent en paix et dans leur confort. Je suis pas du genre à rester dans mon domaine bien au chaud en regardant les autres combattre à ma place dans le sang, les larmes et le froid. Alors voilà... J'étais venu ici pour faire ma part.

Koala soupira un peu avant de continuer.

En Salle d'Armes, les autres n'arrivaient pas. Alors en les attendant, j'aurai préféré m'échauffer avec la Cavalière Ewaele plutôt qu'elle se contente de me regarder frapper un mannequin. C'était juste ça... J'y ai pas mis les formes, d'accord. J'étais provocant, je le reconnais. C'était juste... C'était pas méprisant ni méchant. C'était pour mettre du piment au duel. Qu'elle ait envie de me mettre une bonne raclée vous voyez. Et puis je suis pas né de la dernière pluie : elle est plus douée que moi en duel, j'en doute pas, alors si elle était énervée, j'aurais eu quelques chances de pouvoir rivaliser car elle aurait été moins concentrée.

Il regarda le Capitaine, attendit un peu et conclut.

Je voulais juste que ça soit clair. Je méprise pas la Cavalière Ewaele. Vous êtes arrivé en m'insultant et en me menaçant, et je suis bourguignon... Vous savez le caractère qu'on a là-bas... (il sourit en disant cela). Alors je vous ai tenu tête mais... Je vous méprise pas non plus. Et bien au contraire, je vous respecte, malgré ce que j'ai dit. Je serai pas resté longtemps ici, mais je connaissais déjà plus d'une dizaine de personne. Je pense que ça montre que je voulais m'intégrer, non?

Il fit une petite moue, puis s'inclina pour saluer.

Je ne vous embête pas plus longtemps. Je voulais juste vous dire cela, et vous pouvez prendre ça comme des excuses, ou une explication, au choix. Mais au moins c'est clair, et je préfère partir en sachant que tout a été dit. Et si jamais on se recroise un jour, sachez que vous serez un ami à mes yeux, malgré les propos échangés aujourd'hui.

Il attendit de voir si le Capitaine voulait répondre avant de tourner les talons et quitter la forteresse.

Sujet: Re: [RP]Un au revoir Mar 28 Jan 2014 - 18:01

Les écuries.

Augias aurait été des plus désappointé en cet endroit pour ce qu'à défaut de pouvoir manger à même le sol -fallait quand même pas pousser non plus-, les lieux étaient entretenus avec soin et attention par les Licorneux.
La force de la chevalerie passant avant tout par les destriers frappant de leurs lourds sabots les champs de bataille, tout Ordre se devait d'avoir en la matière lieux adéquats et de la meilleure qualité.
Et qui ne s’acquittait pas de sa tâche se retrouvait aussitôt de corvée de curage de fosse à purin pendant deux lunes...Ce qui, assez étrangement, avait comme conséquence directe la propreté citée plus haut.
Comme quoi, passer des jours les deux pieds dans la merde, ça vous forgeait une vocation, visiblement.

Alors que le Capitaine en était de sa traditionnelle et parfois -allez savoir pourquoi- crainte tournée d'inspection quotidienne, des pas s'étaient fait entendre dans son dos.

Le récalcitrant.

L'était encore là celui-là?
Haussement de sourcils de la part du Chevalier. Quelques instants de réflexion alors que le jeune homme avait déjà entamé son discours.
L'envie, soudainement, le prit de lui asséner un coup de son poing ganté de fer sur le sommet du crâne.
Nullement par colère ou autre fureur. Juste pour l'exemple. Comme ça. De la même façon qu'on peut être amené à claquer le beignet d'un palefrenier simplement parce qu'il se trouve au mauvais endroit et au mauvais moment.
L'exemple, toujours l'exemple.
Voilà ce qui faisait tourner ce pauvre monde, après tout.

Mais c'est silencieusement et, surtout, immobile, que le Capitaine écouta l'homme d'arme.
Savait il la chance qu'il avait en cet instant précis? Celle qui faisait qu'il n'était pas en ce moment même en train de pisser du sang par le nez, tenant son paquetage d'une main et protégeant son arrière train de l'autre, poussé vers l'extérieur à coup de bottes ferrées dans le fondement.
Il aurait également tout aussi bien pu lui faire tester sa nouvelle théorie d'homme fusée: le Licorneux, féru d'armes à poudre en tout genre pour qui ne le connaissait pas encore, était persuadé qu'avec une charge suffisante et une bombarde d'assez bonne taille, il était parfaitement possible d'envoyer par dessus une épaisse et haute muraille n'importe quel combattant, prenant ainsi par le fait l'ennemi à revers.
Certes, ses tentatives effectuées avec ovins et bovins n'avaient rien donné de bon...si ce n'était, il est vrai, de la purée de bestiau donnant pitance aux vieux édentés de Ryès...mais il ne désespérait pas de passer à l'étape humaine de ses expériences, assuré qu'il était qu'une bonne armure pouvait offrir sécurité suffisante à si délicate explosion.

Mais ne nous égarons pas, et revenons à notre homme d'arme.
Le discours était fini. Il était planté là, devant lui, attendant le verdict du Chevalier.
L'attente se prolongea. Volontairement. Un peu d'effet de manche ne nuisait à personne après tout.
Les traits du Licorneux s'étaient durcis toutefois. L'homme était venu présenter ses excuses, ce qui était preuve de courage, mais son comportement en la salle d'arme n'était pas acceptable, quel que soit son ressenti.

La voix, alors, se fit entendre. Grave. Sombre. Tranchante.

Il y a parmi la licorne nombre de fortes têtes, d'esprits querelleurs, de bornés, de râleurs. C'est ce qui fait notre force, notre Histoire.

Signe du menton en direction de l'homme d'arme.

Mais aucun, jamais, n'a eu le comportement que tu as eu en la salle d'arme!

Le regard s'assombrit un peu plus, tandis que le mâchoire se crispait:

L'obéissance est la règle en ces murs. Car c'est d'elle que vient l'apprentissage. C'est de celui-là que vient l'unité. Et c'est de cette unité que vient notre force. Et notre survie.
Et lorsque tu auras fait tes preuves, tu pourras donner ton avis. Argumenter. Expliquer, participer aux discussions de l'Ordre.
Mais avant tout il te faudra obéir avant de pouvoir prétendre à cela, quel que soit ton passé, quelle que soit ton expérience. Nobles, hommes de guerre, mercenaires, et même Chevalier déjà en la personne de Marie Alice sont entrés au plus bas dans l'Ordre. Et, patiemment, ont appris, se sont forgés, pour devenir ce qu'ils sont à présent.
Nous ne sommes pas une armée ni un groupe de soldats où chacun a la parole en tout lieu et tout temps.
Nous sommes Un. Et c'est ce pour quoi nous nous battons de la sorte.

Un signe de tête alentour, comme pour chercher quelque chose. Décidément les lieux étaient trop propres.
Reprenant alors d'un ton autoritaire qui ne permettait aucune contestation:

Pose ton paquetage ici. Et monte au sommet de la tour Hestia sans détour. Tu y méditeras le temps nécessaire. Et lorsque tu seras prêt, je te donnerai l'autorisation de redescendre parmi nous.

Faisant quelques pas en direction de la sortie, il se retourna et conclut:

Tu as eu une chance. Tu n'en auras pas d'autre.
Ha...Et emporte donc avec toi un seau et une pelle, la tour est envahie de fientes de corbeaux, tu auras en même temps l'occasion de ne pas t'ennuyer en nettoyant son chemin de ronde.

Et le Capitaine de quitter les lieux, sans un mot de plus.
Quelques heures...quelques jours?...à se cailler les miches au milieux des fientes puantes, au sommet d'une tour battue par le vent et la pluie pourraient probablement le faire réfléchir un peu.
Et si la tâche lui paraissait trop ardue, il lui restait toujours la porte. et les coups de botte dans l'arrière train.

Sujet: Re: [RP]Un au revoir Mar 28 Jan 2014 - 18:30

Pour se promener tout simplement ou peut-être pour vérifier que tout allait bien du côté de sa jument, pour se réapproprier les lieux après une retraite qui lui avait permis de se reposer vraiment. Après tout sa grossesse, celle qu'elle espérait être la dernière, était épuisante et ses diverses fonctions n'avaient rien arrangé.

Il faisait froid mais bien couverte la brune ne ressentait pas la morsure du vent. Nulle question de marcher d'un bon pas et encore moins de faire le moindre entrainement pour l'heure mais dieu qu'elle rêvait de pouvoir recommencer, de ne serait-ce que se défouler contre un mannequin de paille comme son frère et elle en avaient l'habitude. En parlant de frère d'ailleurs, voici qu'il lui apparaissait au détour d'un bâtiment en compagnie d'un autre homme qu'elle avait croisé aux Feudataires et qui venait d'attirer l'attention d'Enguerrand.

Lentement, de toute façon elle n'aurait pas pu courir, Marie se rapprocha d'eux et entendit une bonne partie de la discussion. D'ailleurs son nom arriva dans cette dernière et l'exemple lui tira un sourire. Raclement de gorge pour signifier qu'elle était là.

Bonjour.

Un baiser sur la joue du frangin, qui s'apprêtait à repartir, avant d'incliner la tête vers le tourangeau.

Je suis la Marie qui a servi d'exemple. Et je confirme être entrée en tant qu'écuyer et avoir eu droit à l'entraînement de base. D'ailleurs il m'arrive souvent de m'amuser à le faire. Enfin pas en ce moment.

Un sourire en posant une main sur son ventre dont elle n'espérait qu'il n'allait pas craquer à force de porter son habitant.

Et que diriez-vous d'un Grand Maitre de France commandant à l'extérieur et devant obéir entre ces murs?

D'ailleurs la GMF en question avait grogné fort un jour et elle avait été traitée comme n'importe quelle Licorne.

Vous êtes libre de votre choix mais si vous choisissez de rester, je vous accompagnerais à la Tour et nous pourrons discuter. Qu'en dites-vous?

Oui il était libre, comme elle, elle avait déjà claqué une porte et on lui avait rouvert celle de Ryes, elle ne le regrettait pas même si ce n'était pas facile tous les jours, mais elle comprenait qu'on ne voit pas les choses de la même façon.

Sujet: Re: [RP]Un au revoir Mar 28 Jan 2014 - 20:34

Il écouta le Capitaine parler. Bien sûr, il avait envisagé la possibilité de se faire démolir le crâne, mais bon... Il avait la tête dure, et puis ça n'aurait pas été injustifiée, alors il aurait accepté, sans chercher à se défendre. Il avait aussi envisagé la possibilité de se faire aller voir loin loin, si le Capitaine était toujours aussi énervé qu'en Salle d'Arme. Et là encore, ça aurait été justifié. Et puis... Il y avait cette possibilité que la discussion soit respectueuse, même si franche. Ce qu'il se passa d'ailleurs. Dorn écouta, sans rien ajouter, dire, ou faire paraître. Une Dame enceinte, que Dorn reconnu bien vite comme étant Marie-Alice, celle avec qui il avait échangé en tout premier lieu sur l'Ordre de la Licorne pour en savoir d'avantage, celle aussi qu'il avait côtoyé à une époque aux Feudataires du Royaume, s'avança. Elle embrassa sur la joue le Capitaine, qui s'éloigna ensuite une fois son discours achevé.

Avec gentillesse et compréhension, Marie-Alice lui fit part de son expérience et proposa de l'accompagner jusqu'en haut de la tour pour discuter avec lui. Contrastant avec la sévérité du Capitaine, on aurait pu se demander si tout cela n'avait pas été orchestré à l'avance. Mais probablement que non, même si les ingrédients d'une bonne pièce de théâtre était là. Et ce n'était pas de manière irrespectueuse que Dorn pensait cela, mais au contraire, il entendait "bonne pièce" comme gage de qualité des acteurs.

Il aurait accepté avec plaisir, mais ça aurait été égoiste. Vu l'état d'avancement de la grossesse de la chevalière, Dorn doutait qu'elle puisse monter en haut de la tour, surtout qu'elle avait fait remarquer son état au départ. Il ne pouvait donc pas décemment l'ignorer.

Madame, ce serait avec plaisir que j'accepterais, car je sais que vous orienterez convenablement mes pensées et que vous saurez sans nul doute canaliser mon ardeur et mon esprit revêche pour que j'en tire le meilleur profit, au fil de notre discussion. Mais je vois combien vous êtes enceinte, et je ne saurais vous inciter à monter tout en haut de cette tour sans m'en sentir coupable. Peut-être serait-il donc préférable que nous discutions lorsque j'aurai ordre d'en redescendre, ne pensez vous pas? Au moins ça vous permettra de voir si mon séjour là-haut m'aura été bénéfique.

Néanmoins, j'apprécie énormément votre proposition.

Il s'inclina, puis s'avança non loin de là pour saisir un seau laissé là. Il ne servait pas visiblement, et il lui en fallait un. Souriant malgré tout à la Chevalière qu'il espérait ne pas avoir vexé, il quitta les lieux, attrapant une pelle et une truelle dès qu'il finit par en trouver une sur son chemin vers la Tour.

Sujet: Re: [RP]Un au revoir Mer 29 Jan 2014 - 19:25

La veille, plus ou moins à la même heure, le Capitaine faisait son inspection quotidienne des écuries. Du moins, c'est ce que Dorn croyait juste. Il aurait dû ne pas redescendre de la Tour, mais il s'agissait là d'un cas d'urgence : Marie-Alice qui accouchait tout en haut, c'était pas commun et Dorn seul n'aurait rien pu faire, si ce n'est perdre la mère et l'enfant. Alors il entra dans les écuries, cherchant partout le Capitaine.

CAPITAINE! CAPITAINE!

Pourvu qu'il soit là, par le Très Haut!

CAPITAINE! MARIE-ALICE ACCOUCHE, AU SOMMET DE LA TOUR HESTIA! VENEZ VITE!

Il trouva un des garçons d'écurie en train de nettoyer une selle.

Toi! Va chercher l'époux de la chevalière Marie-Alice, il s'appelle Walan. Si tu vois la cavalière Ewaele, ou le Capitaine, tu leur dis de monter aussi en vitesse!

Pas le temps de s'éterniser plus ici. Si le Capitaine était dans le fond des écuries, il l'avait entendu de toute façon, et l'urgence ne laissait pas la place de vérifier chaque box. En courant, toujours torse nu, il se rendit à l'infirmerie pour trouver un médicastre.