Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne


 
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 A l'impossible, nul n'est tenu

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Bohort_

Bohort_


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Date d'inscription : 14/09/2016

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MessageSujet: A l'impossible, nul n'est tenu   A l'impossible, nul n'est tenu EmptyMer 28 Sep 2016 - 9:17


La route avait été longue et particulièrement pénible. Ô bien des fois Bohort eut préféré tourner talons s’il n’avait la résolution fermement chevillée au corps et un honneur personnel intact qu’il comptait préserver. Il faut dire qu’en matière d’honneur, l’homme ne risquait pas de l’avoir vu écorné durant sa vie recluse au sein du Lyonnais-Dauphiné. D’extraction basse, comme la majorité du Duché du reste, il s’était prit à rêver. C’était l’époque où une nouvelle coopération venait de se dessiner entre le Duché du Lyonnais-Dauphiné et l’ordre de la Licorne. Modestement, notre protagoniste avait, comme tous les gueux, prit connaissance du document. Plus lettré que les autres, Bohort eut l’opportunité de lire et de transmettre oralement les informations contenues dans le document. Inutile de préciser qu’une fois la lecture réalisée, ce ne fut que rires gras et emportements lourdauds. Qu’attendre en effet d’une telle convention qui ne semble destinée qu’à la noblesse, par la noblesse, pour la noblesse.
 
Bohort avait haussé les épaules, précisant que le document ne spécifiait pas directement la noblesse. La paysannerie lui avait doublement ri au nez, lui affirmant qu’en aucun cas un paysan du Lyonnais serait intégré à un corps aussi prestigieux. Et c’est là que débutèrent les difficultés de Bohort qui, disons-le sans ambages, fut piqué au vif. Il déclara une phrase devenue célèbre à Dié.
 
- Et bien moi, je serai chevalier !
 
L’histoire se souvient encore de cette affirmation qui fait les beaux jours de toute personne désireuse de placer un bon mot et de faire rire aux éclats. Mais Bohort qui ne parlait jamais faussement entendait réellement remettre toute cette valetaille à sa place. Il se jura donc de revenir un jour, fusse dans trente ans, en chevalier et plus en pauvre hère.
 
Nil volentibus arduum, avait clamé Bohort dans un latin pur, enseigné par un petit curé de campagne.
 
Ce fut alors le moment d’entreprendre le voyage. Et comme nous l’avons dit auparavant : il fut long et pénible, particulièrement pénible. Car lorsque l’on voyage sans le sou, lorsque l’on a pour simple étendard sa défroque et comme toute expérience de la marche un aller simple Briançon-Dié, on voyage très mal.
 
Il fallut plusieurs mois à Bohort pour parvenir jusqu’à la forteresse de l’ordre. Il avait utilisé tous les moyens possibles à sa disposition, c’est-à-dire bonne jambe, esprit fin et solide courage. Mais armés de la sorte on n’avance toujours à pas mesurés et bien lentement. Qu’elle ne fut donc pas son soulagement lorsque devant lui se présenta Ryes. Il se renseigna aussitôt sur les moyens d’accéder à la forteresse. On lui demanda s’il avait un quelconque document l’invitant à entrer ou s’il pouvait se prévaloir de quelques connaissances, c’était là un interrogatoire qui respirait fort l’habitude qu’ont les gens d’ici de recevoir des étrangers.
 
- Non, je n’ai rien de tout cela.
- Pas de document signé ?
- Non.
- De connaissances dans le castel ?

- Pardieu, je pense bien que non !
- Vous êtes noble vous même ? Demanda l’interlocuteur bien que la tenue de Bohort indiquait de manière si criante le contraire.
- Mordiou ! Je n’ai pas ce mérite ou cette chance.
- Mais enfin !? Vous me dites que vous avez remonté le Royaume de France sans rien en votre possession ?
- Quelques écus et de la volonté à revendre.
- C’est beaucoup pour de nombreux périples mais bien peu pour celui-ci…
- Alors que faire ?
- Ecrire ma foi et espérer. Rédiger donc une missive et je me charge de la porter dans les plus brefs délais.
- Vous êtes un brave.
- Venant de vous c’est un double compliment.
 
Et Bohort, sans attendre, rédigea une missive comme convenu. Il soigna le style mais la fatigue et l’excitation firent que le rendu n’était pas si exceptionnel et transpirait bien son paysan. 
 
Citation :


Au Haut conseil de l’ordre des chevaliers de la Licorne,
 

Salut & paix,
 

Je, Bohort, simple natif du Duché du Lyonnais-Dauphiné, ai entrepris un voyage jusqu’à vous pour mettre mon bras, mon courage et mon cœur au service de votre ordre. Trop emporté par mon élan, peut-être un peu trop naïf quant à mes chances de succès, voire trop lucide pour vous écrire depuis le Lyonnais-Dauphiné, je me présente à Ryes sans recommandations ni même accord préalable de votre part.
 

Je souffre quant à l’idée de me voir refuser l’accès à votre castel mais la seule perspective d’un accord de votre part me fait oublier toute la souffrance de ce premier sentiment. Je ne souhaite que servir l’ordre, le Royaume, la veuve, l’orphelin ; le premier car il m’emplit d’un respect indicible, le second pour y avoir vécu toute ma vie et l’aimer comme un enfant aime son foyer, la troisième pour ne connaître que trop bien les pleurs d’une veuve et le dernier car ainsi j’aurai l’opportunité de servir ceux qui, comme moi, perdirent une partie d’eux bien trop vite et bien trop jeunes.
 

Je ne quitterai pas Ryes sans une réponse de votre part, vous avez donc tout le loisir d’y songer.
 

Quelque soit votre réponse sachez que je vous salue bien et que la seule idée d’être lu par de si illustres chevaliers valait amplement le voyage depuis le Lyonnais-Dauphiné.
 
Bohort.

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Gauvin.

Gauvin.


Nombre de messages : 1235
Grade : Chevalier de l'Ordre Royal de la Licorne
Date d'inscription : 25/07/2013

Feuille de personnage
Nom: Gauvin de Clairvaux
Rang de noblesse: Seigneur de Thorigny sur Indre
Rôle/grade: Capitaine Maitre de Guerre

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MessageSujet: Re: A l'impossible, nul n'est tenu   A l'impossible, nul n'est tenu EmptyMer 28 Sep 2016 - 14:30

Gauvin, n'était plus le responsable du poste de garde, mais l'Ordre manquait d'homme d'arme du coup L'Errant montait la garde depuis la porte principale, au premier étage. Quand il entendit appeler il alla à la meurtrière qui couvrait le pont levis. L'Errant vit un paysan, surement un du village, celui ci était il encore attaqué? Un regard à l’horizon, pas de fumée. Gauvin, signala à l'individu qu'il l'avait entendu et qu'il arrivait.


Le jeune Licorneux arriva à la herse et regarda l'homme, puis lui dit:

Bien le bonjour. Que puis je faire pour vous?

L'homme le salua et tendit une missive entre les barreaux de la lourde herse barrant l'entrée de la forteresse.

Il y a un type du Lyonnais ou un truc comme ça qui est arrivé au village, il veut entrer dans l'Ordre, alors il a écrit ça.

Gauvin saisi la missive et la parcourra rapidement en gardant un œil sur le villageois.

Bien dite lui qui peut attendre à l'Auberge du Voyageur à Ryes, on lui apportera la réponse.

Sur ses mots l'Errant donna quatre écus à l'homme et le remercia. Gauvin alla transmettre immédiatement la missive à qui de droit.
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