Présentation des écuyers

Nombre de messages : 26 Grade : Ecuyer Date d'inscription : 06/02/2013

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Son parrain avait donc connu son père ! En l'espace de quelques minutes, le cœur du jeune Jagellon s'était mit à battre de façon bien précipitée. Sa joie était si intense à l'idée de connaître enfin une personne hors de la famille, bien qu'il ai appartenu à un moment donné à celle-ci, connaître l'homme pour qui il vouait presque un culte. Bien entendu, le blond eu la bonne idée de conserver son calme et ne pas assaillir l'homme de questions. Tout se ferait avec le temps.

Le regard azur détailla une nouvelle fois l'homme, jugeant de par son allure et son apparence qu'il avait très certainement participé à de nombreux combats.

Tout ceci eu pour effet de le faire perdre de sa superbe, lui qui aimait tant se pavaner, ne ressemblant plus qu'à un jeune adolescent découvrant le monde.

Toujours est-il qu'il fut conforté dans sa première idée de rejoindre la Licorne, tout, à cet instant précis, lui donnait envie de demeurer au sein de cette caserne pour toute sa vie.

Bien, je vais me rendre de ce pas dans les lieux que vous m'avez mentionné.

L'attente ne fut pas particulièrement longue, on le fit patienter pendant qu'un garde le délestant de son précieux sésame se perdait dans le labyrinthe que représente une telle forteresse, à la recherche de... De quelqu'un dont l'identité échappait encore parfaitement au jeune Auvergnat. Il ne savait pas, fait élémentaire si la personne qui devrait le guider serait mâle ou femelle.

C'était sa troisième expérience d'écuyer. Il avait dans son enfance abandonné le domicile familial pour servir une dame, amie de son père, marraine de son baptême d'enfançon, qui la première lui avait apprit les armes, l'équitation et la vie comme devait la vivre un écuyer : sur les routes à bichonner les armes et les montures d'un autre que soi, en rêvant du jour où il aurait sa propre épée, son propre cheval, son armure étincelante, sa couronne... Du jour fou où ce serait un autre qui le servirait, bouclant la boucle... Les années avaient été heureuses ainsi et formatrices, puis sa marraine était morte, et il avait concentré son éducation sur le savoir être noblement, au collège royal de France Saint Louis, jusqu'à atteindre la majorité. Lieu béni où il avait rencontré des amies de choc. Et acquit tout ce dont il avait rêvé en tant qu'écuyer : cheval, épée, couronne, armure, filles en délire devant lui ô rare mâle de sa promotion.

Quittant le collège pour défendre le Roy contre le ponant, il avait eu le droit à son lot de blessures. Puis s'était retrouvé désoeuvré à la fin de la guerre. Il avait donc tout naturellement signé pour ce qu'il connaissait le mieux, et abandonnant sa famille de nouveau, s'était engagé comme écuyer d'une Comtesse, qui le laissa dans l'attente pendant des mois avant de lui rendre sa liberté.

Et au sortir de ses souvenirs c'est face à un spécimen assurément masculin qu'il se retrouva... Tirant un sourire amusé au blond. L'être semblait de prime abord viril, bourru, récalcitrant mais obéissant et sûrement moins gracieux que les personnes qui l'avait succédé à la joie que dis-je l'immense honneur que d'être le légitime "propriétaire" de notre jeune écuyer !

Néanmoins cette attitude de rejet ne déplût pas un instant au blondinet, qui avait déjà croisé de fameux spécimens licorneux pas des plus aimables de prime abord, mais vraiment malins. Aussi ne se souciait-il pas tant de la première apparence que du défi qui se présenterait à lui d'entrer dans les bonnes grâces du parrain et maître.

Sauf que voilà ! Le bourru n'en était pas un ! Ou peut être que si ! Mais pour l'heure, il affirmait avoir fait dans l'humour. Il verrait bien de toute façon avec le temps l'homme qui se cachait réellement derrière.

Flèche comme le pfiouuuu ?

Joignant le geste à la parole, le blond étira les bras en mimant la position d'un archer bandant son arc avec un léger sifflement pour imiter le crissement de la corde qu'on étire.

Eeeeeet oui ! Le blond ne manquait pas non plus de cet humour parfois navrant qui ne faisait rire que les jeunes demoiselles en pâmoison. Mais la question était d'importance tout de même, il valait mieux mettre à plat la question de l'orthographe avant de faire une faute dans une missive.

C'est avec un sourire idiot mais plein de bonne volonté qu'il rabaissa les bras.

Arthur, mon frère, je suis, pour l'instant en tout cas, ravi de te rencontrer ! Je statuerais sur la déception quant à notre "paire" avec la pratique ! Mais il est fort probable que je ne sois pas le plus désolé de nous deux ! Faut pas hésiter à me maltraiter, je suis dur au mal.

Si le roux s'attendait, avec de bonnes chances, à une réaction comme de la colère, de la surprise, voir de la crainte, sentiments des plus normaux lorsque l'on se retrouve face à un énergumène vous sortant une telle tirade, il n'en espérait pas moins au fond, trouver un autre type de réaction. Il ne fut au final pas déçu, sans toutefois savoir de quoi il retournait dans l'esprit du nouvel écuyer, ce dernier n'ayant montré aucun signe d'une quelconque émotion, à part peut être ce léger sourire qui pouvait en dire peu comme beaucoup.

La scénette qui suivit manqua de le faire éclater de rire, mais le borgne préféra s'en retenir de justesse, afin d'en sourire, ne sachant pas vraiment encore si ce nouveau frère s'essayait à l'humour aussi niais que l'avait été le sien ou s'il y avait la un sérieux qui n'engageait rien de bon quand à la patience dont le roux allait devoir faire preuve. Le cavalier espérait sincèrement que le premier choix serait le bon, voyant comme une aubaine de tomber sur un plaisantin de son acabit qui ne manquerait pas d'égayer avec lui les longues soirées de défense qui constituaient très souvent l'essentiel d'une mission.

Flaiche ne le quittait pas de l’œil, cherchant en lui la moindre trace ou indice, même un petit rien qui pourrait faire pencher la balance vers l'une ou l'autre de ces deux possibilités, même si, au final, aucune des deux n'était peut être la bonne. Le sourire idiot qu’arbora alors le jeune homme fit monter d'un cran l'inquiétude du cavalier qui ouvrit grand son œil valide quelques secondes plus tard, alors que l'écuyer reprenait la parole, manquant de s'étouffer en s'entendant appeler par le nom même de celui ci. Fort heureusement pour le roux, ces paroles contrastèrent bien vite avec ce petit lapsus dont il ne semblait même pas s'être rendu compte. Un brin amusé, amusement permit par le fait qu'il était soulagé de ne pas avoir un demeuré sur les bras, le borgne prit à son tour la parole.

Non non, pas Arthur, Arthur c'est toi, moi je suis Flaiche. Et ce n'est pas "pfiouuuu" mais "chtoing", il faut bander l'arc assez fort si l'on veut que la flèche parte et atteigne sa cible. Ainsi, cela évite d'avoir une cible qui dit "ehhh!", mais plutôt "aïe!", ce qui explique pourquoi ça s'écrit "A" - "I" plutôt que "è".

Voila voila, un gardon dans toute sa splendeur, poussant la blague jusqu’à un niveau de ridicule qu'il affectionnait tout particulièrement. Entre onomatopées et jeu de mots sonores, il se complaisait dans ce genre de trouvailles riches en subtilités malgré leur caractère burlesque indéniable. A coup sur, plus d'un y aura cogité avant d'en apprécier tout le sens.
Revenant à ses moutons, le roux s'interrogea alors sur les derniers mots du jeune écuyer, bien calés dans un coin de sa tête en attendant d'être analysés puis finalement stockés dans un endroit incongru de sa mémoire qui l'empêcherai bien évidemment de s'en souvenir par la suite, en bref, le principe de fonctionnement d'une mémoire de gardon.

"Pas le plus désolé de nous deux"....."pas hésiter à me maltraiter"...... "dur au mal". Bien bien bien, à défaut d'un neuneu, il avait sans doute hérité d'un détraqué. Évitant de rire tout seul à cette éventualité soulevée, se mettre à rire tout seul sans raison apparente pouvant faire craindre pour sa santé mentale, le cavalier fixa son filleul avec une toute nouvelle lueur d'intérêt. Etait il bien ce qui lui semblait désormais ? Aucune certitude pour le moment, mais il saurait bien vite, puisque visiblement prêt à être testé jusqu’à le pousser dans ses limites. Un esprit à priori volontaire, qui n'était pas pour déplaire au roux. Restait à savoir si ce n'était la que de la façade, ou si le mur saurait tenir malgré les coups de bélier.

Pour la maltraitance, j'en prend bonne note, toutefois il aurait été un peu idiot de s'attendre à ce que l'on ménage ceux qui rentrent dans cette forteresse. On est pas là pour taper causette, engoncé dans un décorum de tout premier ordre, et entourée de jouvencelles en pâmoison dès le premier regard. On est la pour servir la couronne, protéger et servir. Si les hautes instances sont les stratèges, nous, on est bien souvent les premières lignes. Donc on va pas apprendre le tricot, mais à sauver tes miches dans l'exercice de ta mission. Les jouvencelles c'est pour après, si tu as la chance de faire partir des survivants. Si c'est pas ça que tu cherchais en venant ici, remonte en selle et file sans te retourner, sinon, tu peux me suivre aux écuries, pour y enregistrer ton canasson dans le registre. Pour ça, je te laisse faire, tu m'as l'air d'un garçon débrouillard. Ensuite, on ira boire un coup à la taverne, je ne sais pas depuis quand tu chevauches, mais t'as l'air d'avoir autant besoin d'un verre que ton cheval d'être étriller, alors on va commencer par là.

Perplexité quand tu nous tiens… Bah oui il savait bien que c’était lui Arthur ! Son parrain s’appelait Flèche il avait compris ! Oui d’accord Fl*aïe*che ! Mais bon, c’était pas grave, il n’allait pas le reprendre vu qu’il avait compris qu’il s’appelait Arthur, lui le blond, pas le roux qui lui s’appelle Flaiche, hein ! Faut suivre. Je sens qu’vous suivez pas là ! Donc IL, Flaiche, savait qu’il, Arthur, s’appelait Arthur, donc Arthur, n’allait pas reprendre Flaiche, puis LUI dire, à Flaiche, qu’il, Arthur, savait très bien, que c’était lui, Arthur, qui s’appelait Arthur, et pas Flaiche, car Flaiche, s’appelait, Flaiche, et non Arthur, vu que c’était Arthur, qui s’appelait Arthur. Vous voyez c’était simple quoi. Mais il sentait que l’expliquer aurait été compliqué, tout comme ce n’était pas très distingué de dire à son parrain de dire de suivre un peu !

Le blond haussa donc le sourcil perplexe tout le temps que dura son démêlement mental de l’affaire, avant que l’éclairement ne se lise sur son visage : « Ce n’est qu’un quiproquo et c’est moi qui l’a trouvé l’premier ! » Permettant au jeune homme de retrouver son sourire de simple bonne humeur, puisque l’affaire était close, en tout cas dans sa tête. Oh bien sûr il avait conscience que ses derniers mots avaient été… Etranges et sans aucun doute mal choisit. Il avait lui-même eu conscience à peine franchit ses lèvres, qu’ils étaient tendancieux, et pas forcément dans le genre tendance qui donne la classe. Mais son parrain ne sembla pas y trouver quoi que ça soit de troublant, en tout cas en apparence, il ne parut pas s’en offusquer.

Néanmoins il lui offrit un discours troublant sur les jouvencelles, et le sérieux de la mission de l’ordre, dont l’auvergnat n’avait aucun doute. Il serait resté à St Louis s’il avait voulu conter fleurette aux damoiselles, mais il était malheureusement et tout à la fois pour son plus grand bonheur, fort amoureux et heureux fiancé d’une rousse dont il allait devoir apprendre à l’abandonner. Et cela depuis un certain nombre d’années maintenant il était amoureux, et il avait abandonné le droit et le désir de flirter avec cette gente hystérique sur les bords quand il s’agissait d’amour, mais de tellement bonne compagnie sinon…

Non il était là pour défendre le Roy et surtout ses intérêts, il était plus souvent question d’intérêts que de véritable menace physique sur le Roy. Et il s’était déjà battu pour ce faire, avait frôlé la mort plusieurs fois, passant des mois à lutter contre l’infection, se rétablissant difficilement dans l’indifférence la plus générale, pour retourner se battre. Il avait vu la mort des soldats qui étaient devenus des amis au fils des soirées au campement, pour ne finir par n’être plus que des souvenirs, oubliés par la plupart… Il savait que la guerre c’était dégueulasse, qu’il n’y avait rien de bon à en tirer, aucune reconnaissance, aucune richesse ; non on se contentait de tuer ses semblables, des hommes parfois intelligents, convaincus, bons, mais qui se tenaient de l’autre côté de l’épée… Du côté que le Roy voulait voir périr. Du côté qui menaçait ses terres, les familles qu’il côtoyait depuis toujours, surtout sa famille, ses amis, Elle… C’était dégueulasse, mais il le fallait. Le discours du roux, renfrogna un très court laps de temps le blond. Il y avait des mots qui blessaient, il y avait des morts qu’on ne remplaçait pas. Mais qu’en savait le roux ? Après tout, il était facile et légitime de sa part de penser qu’un tout nouvel écuyer, était tout aussi un homme qui n’avait jamais combattu. Aussi rapidement la pointe de douleur, de tristesse, d’absence traversa le cœur de l’Auvergnat et en reparti, comme si de rien était, la vie continuait. Retrouvant son sourire simple et bienveillant, qui avait à peine eu le temps de se flétrir. Le blond envoya une petite tape affectueuse sur l’encolure de l’animal dont il tenait toujours la bride, et son sourire s’agrandit un instant.

En effet, elle a mérité plus que d’être étrillé. Allons-y de ce pas, ce ne serait pas très respectueux de l'oublier, comment ça se passe dans les écuries ? Y a t'il des palefreniers employés dans les villages voisins, chacun s'occupe de ses propres bêtes, y a des palefreniers volontaires ou c'est une tâche qui incombe aux mauvais élèves en punition ?

Après tout, ce n'était pas lui qui avait couru toutes ces lieues ! Le jeune homme jeta un coup d’œil au cavalier pour connaître la direction des écuries et s'empressa de se diriger dans cette direction.

Bertrand avait reçu le vélin de papyrus au sceau de la licorne. Une impatience le tenaillait depuis la fin de son entretien, serait il accepté ou ajourné de l'ordre royal?

Saisissant la missive il brisa le sceau afin de découvrir la réponse du haut conseil à sa candidature.

A peine eut il finit de lire le pli qu'il héla Jehan Bonneau, son fidèle majordome, afin de faire préparer un cheval et quelques bouteilles de calva fécampois afin de se rendre à Reyes.

La route fut courte depuis Fécamp et il ne tarda pas a reconnaitre les contreforts de la forteresse qu'il gravissait pour la deuxième fois.

Arrivé au poste de garde il s'annonça et présenta sa convocation.

Bien le bonjou!! Je suis Bertrand de la Reynie, suite à ma candidature j'ai reçu acceptation de celle-ci par missive, qui me demandait de me présenter ici lieue afin d'estre pris en charge par un parrain.

Bertrand tendit la missive

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Secrètement, la jeune femme avait croisé les doigts longtemps pour espérer repasser cette porte. Et encore plus en tant qu'Ecuyer.
L'entretien lui avait d'ailleurs parut anormalement long, se demandant si il y avait quelques soucis. Mais aussi savait-elle qu'ils leur faillaient choisir au mieux. La patiente était d'ailleurs quelque chose qu'elle cultivait, avec plus ou moins de succès selon les situations.

Quand une énième missive au sceau de la Licorne, la benjamine Jagellon eut un frissonnement. Doucement elle l'avait décacheté pour parcourir de ses azurs le contenu, tandis qu'un sourire s'étirait au fur et à mesure. Si son fiancé avec été refusé en tant qu'Ecuyer, c'est avec soulagement et grand bonheur qu'il en était tout autre pour sa part. Son jumeau avait eut le droit également à ce mot. Mais nulle ambition, quant à elle, ne l'avait motivée mais un réel désir, mêlé de valeurs communes, qui l'avait poussée à venir en ses lieux. Sa vie prenait un tout autre sens dès lors que le vélin fut ouvert.

Ni une ni deux, elle partie sans prévenir grand monde, sachant sa marraine retirée en lieu reposant pour l'heure, sur son cheval. Bien que sa grossesse évidente lui fit éviter le galop, son petit ventre l'en empêchant de toute manière, que le voyage fut plus long et moins revigorant que le précédent, il n'en restait pas moins que sa motivation restait intacte, si ce n'est plus, et rien ne l'empêcherait de suivre sa voie.
Une fois de nouveau à Ryes, la blonde présenta cette fois le mot d'acceptation aux portes, attendant cette fois ledit membre qui l'accueillera et parrainera.

Julios a écrit:: L'Ordre royal de la Licorne à Anna Jagellon, Salut et connaissance de vérité.
Qu'il vous soit connu que votre lettre a reçu la meilleure attention de la part dudit dans son ensemble.
Item que les votes ont souligné vos qualités et les promesses qu'elle contenait.
Item que vous estes en ce jour accepté parmi les écuyers dudit Ordre qui vous attend maintenant en ses divers établissements.

Présentez vous aux portes de notre forteresse de Ryes où vous serez accueilli par un membre de l'Ordre qui vous parrainera.

Rédigé en Ryes ce neuvième jour du mois de juillet de l'an de grâce 1461

Marraine ... Quel drôle de nom, ça ne lui convenait pas du tout, "marraine ... ma ... raine" ! Est-ce qu'elle avait quelque chose, ne serait-ce qu'un soupçon, de "raine" ? Et puis cette idée de possession là, elle détestait ! Le nouvel écuyer allait l'appeler "marraine" ? Pas question, Alfgard se faisait fort de le lui signifier le plus rapidement possible.
Elle l'avait choisi lui, le garçon parce qu'elle avait un peu de mal à comprendre les filles, moins directes et plus chichiteuses, souvent avec un pet de travers. Bien que cette idée se soit révélée complètement erronée au sein de l'Ordre mais avec une nouvelle venue ... Aussi son choix s'était rapidement porté sur le garçon à la cicatrice.
C'était la première fois qu'elle prenait un arpète et la rouquine se posait bien des questions. Bah elle verrait bien, pour l'heure, elle devait d'abord le trouver.
Ainsi, cogitant tout en cheminant à grandes enjambées ferrées vers le poste de garde, elle s'y retrouva sans y avoir prêter grande attention. Et attendaient non pas un mais deux écuyers , dont la jeune Anna qui se tenait non loin de son arpète.

Bonjorn Anna, comment allez-vous ?

Questionnement plus par politesse que par véritable intérêt – être acceptée à Ryes en tant qu'écuyère induisait un bonheur incommensurable et ainsi Alfie en déduisait facilement la réponse, elle-même l'avait vécu quelques années auparavant – elle s'adressa donc sans plus de manière à son arpète.

Bonjorn Bertrand et bienvenue à Ryes. Nous nous connaissons donc inutile de refaire les présentations, à moins que tu n'aies oublié mon nom.

Bref silence et changement de pied d'appui pour l'ex- militaire Nîmoise.

Bien … je vais être ta … mmm … Ici ils disent … elle grimaça et éructa un « marraine ». Voilà oui, ta « marraine ».

Visage fermé, elle se la joua mauvaise et rajouta prestement, le regard droit dans les yeux du jeune homme : ne m'appelle jamais comme ça et tout ira bien entre nous, c'est d'accord ?

Sourire, enfin. La silhouette entière sembla soudain se décontracter.

Je suis comme qui dirait chargée de te guider icelieu non seulement pour éviter que tu ne te perdes - je pense que c'est arrivé à tout le monde ici, au moins une fois - mais aussi pour répondre à tes interrogations, te conseiller.

Bertrand vit arriver une tête connue. Une des hôtesses qui l'avait reçu en entretien quelques temps auparavant. Son nom devait être Alfard ou quelque chose d'approchant, il ne saurait le dire avec précision car justement cet entretien avait accaparé toute son attention et le patronyme de ses interlocutrices ne l'avait pas particulièrement frappé.

Apres avoir salué une autre jeune femme qui semblait être écuyère comme lui, la licorneuse, s'adressa à lui:

Citation :: Bonjorn Bertrand et bienvenue à Ryes. Nous nous connaissons donc inutile de refaire les présentations, à moins que tu n'aies oublié mon nom.

puis après un bref silence

Citation :: Bien … je vais être ta … mmm … Ici ils disent … elle grimaça et éructa un « marraine ». Voilà oui, ta « marraine ».

Voilà qui solutionnait son premier problème.... marraine ferait l'affaire pour commencer.

Citation :: Je suis comme qui dirait chargée de te guider icelieu non seulement pour éviter que tu ne te perdes - je pense que c'est arrivé à tout le monde ici, au moins une fois - mais aussi pour répondre à tes interrogations, te conseiller.

Bonjour, et merci pour cet accueil, j'espère être digne de l'honneur qui m'échoit d'estre membre de la licorne .

Bien ... marraine j'ai bien noté tout cela, je n'hésiterais pas a abuser de mon rôle de filleul, afin de pouvoir apprendre tout ce que vous serez a même de me transmettre de part votre ancienneté et votre connaissance de l'ordre et du savoir être autant que du savoir faire.

Et bé voilà ! Il l'avait appelé « marraine » ! Les pieds dans l'plat, les mains dans la casserole d'eau bouillante, le fondement dans la boite à camembert !

Mauvaise pioche ? Un crétin, un coquin ? Un … sourd ? Ces petites réflexions eurent l'avantage de la calmer avant même d'avoir eu le temps de s'énerver.

Elle se contenta de le fusiller du regard et insista quand même bien lourdement, montant d'un ton dès fois qu'en effet son interlocuteur ait les portugaises ensablées :

Nan nan nan, pas « marraine », je viens de te le demander et je reformule ma demande : ne m'appelle pas MARRAINE, je me nomme ALFGARD !

Reprenant un ton plus conforme à une discussion entre adultes, elle développa l'idée : tu vas apprendre qu'une des qualités requises pour devenir un bon écuyer, c'est la concentration quand tu reçois des informations : faut retenir ce qu'on te dit. Si ça rentre par là -elle pointa son index droit vers son oreille droite – et que ça ressort par là – son index gauche pointa son oreille gauche – tu te mets en danger en cas de combat et surtout tu mets en danger les autres. Ca peut te paraître ridicule maintenant et ici mais crois-moi, concentre-toi quand un Licorneux te parle !

Silence épais.

Bien reprenons notre affaire : tu vas devoir tout d'abord te présenter à l'infirmerie(ici) et remplir avec application ta fiche médicale, puis tu iras à l'écurie (ici) et tu trouveras une place pour ta monture. Tu pourras aussi aller en salle d'armes (ici) pour te familiariser avec les lieux. Il est grandement conseillé de s'entraîner régulièrement et dès mon retour, nous le ferons ensemble. Tu prendras tes quartiers dans le dortoir des écuyers (ici), trouve-toi un lit, y en a sûrement un de libre. Et quand tu auras fait tout ça, n'hésite pas à faire le tour de la forteresse, promène-toi, prends tes repères et profite des ces instants de répit au sein de Ryes.

Alfgard s'arrêta un instant de parler et observa Bertrand : allait-il devenir un bon Licorneux ? Elle aurait vite la réponse. Elle précisa tout en prenant congé du jeune homme : je dois m'absenter quelques temps et ce, dès ce soir , si tu as besoin de quoi que ce soit, demande au Chevalier Julios.

Elle lui aurait bien claqué une de ces tapes bien viriles dans le dos mais Rems lui disait que pour une femme, c'était pas très … pas très … Elle sourit en pensant à la tête de son homme à chaque fois qu'elle esquissait la tape fraternelle et prit le chemin de son dortoir afin de préparer la besace et tout le reste.
Ah oui, j'allais oublier : il est bon d'aller faire un tour à la taverne mais je pense que ce n'est pas la peine que j'insiste, tu iras sans qu'on t'y pousse ! (ici) Rire . Bon courage Bertrand, à bientôt !

Bertrand écouta, visiblement son coté taquin avait eu quelques difficultés avec sa .... non il ne devait pas le dire !! mais alors comment la nommer? Certes elle s'appelait Alfgard mais bon ...pour lui elle était un peu comme le chien guide pour un aveugle, un point de repère sur lequel il pouvait compter. Certes dans cet ordre nous sommes tous des frères mais cette relation privilégiée entre un écuyer fraichement entré et son mentor faisait selon lui que leur relation serait surement plus solide et particulière qu'avec tous les autres membres de l'Ordre.

Apres un laïus sur la nécessité d'estre concentré, même en une place forte comme Reyes, et a fortiori sur le théâtre des affrontements, elle déplia un plan et lui indiqua les principaux lieux qu'il devrait trouvé afin d'effectuer une parfaite intégration dans l'ordre, tant sur le plan administratif que pratique.

Puis lui indiquant devoir s'absenter elle lui indiqua de prendre contact avec le chevalier Julios, avant de lui designer l'endroit le plus stratégique de la forteresse..... la Taverne.

Bertrand acquiesça a toute cette masse d'informations..... infirmerie... écurie.... salle d'armes....dortoir. Puis taverne!!

Très bien je me souviendrai de son nom, en cas de questions ou de problème en l'absence de ma....... heuuu Alfgard voir avec le chevalier Julios

Sur ces mots Bertrand commença sans plus tarder son périples administratif.... plus vite il en aurait fini avec toute la paperasse plus vite il irait à la rencontre de ses nouveaux frères.

La blonde Jagellon attendait auprès d'un nouvel ecuyer semblait-il. Pas le temps de faire causette qu'un visage connu vint à leur rencontre.

Bonjour Alfgard. Très bien et vous ?

Anna ne rentra pas dans les détails, que ce soit sur son propre état de santé que sur sa joie récente en tant qu'Ecuyère, sachant pertinemment que ce n'était que pure politesse.
Mais ce fut pour le jeune homme au visage balafré qu'elle vint. Ah, bon tant pis. La jeune femme assista à l'échange, discrète mais curieuse. Tout ceci lui fit d'autant plus espérer l'arrivée de son futur parrain ou de sa future marraine.
Pour l'heure, Anna salua ledit Bertrand avant qu'il ne s'en aille et attendit patiemment son tour, dehors.

Quelques minutes après Alfgard, Julios arriva à son tour devant au poste de garde. Les deux écuyers semblaient être arrivé en même temps. Hasard ? Celui-ci faisait bien les choses pour une fois.

Alors qu'Alfgard venait de finir ses explications, le chevalier apostropha son écuyer avant qu'il ne parte.

Écuyer Bertrand, bienvenue parmi nous.
Bien qu'Alfgard n'a pas été mon écuyère dans cette forteresse, elle fut longtemps à mes côtés, je peux t'assurer qu'elle se montrera à la hauteur de la tâche et que tu pourras compter sur elle pour te guider parmi nous.
Enfin... Quand elle sera de retour bien sur.
D'ailleurs, dans l'intervalle, n'hésite pas à me solliciter si tu as des questions.

Laissant là Bertrand, Julios se tourna vers la blonde demoiselle et haussa un sourcil en apercevant son état. Encore une écuyère qu'on devra choyer qui ne verra pas le combat avant un bon moment songea t-il en réprimant une légère grimace.

Écuyère Anna, bienvenue également parmi nous.
Nous ne t'avons pas encore attribué de parrain pour le moment. En cette époque de l'année, et avec ces satanés brigands toujours plus nombreux dans le royaume, il est parfois long de regrouper tous nos soeurs et frères à la forteresse.

Pour le moment, je t'engage à suivre Bertrand pour la découverte de la forteresse. Pour le reste, en attendant que la question du parrainage soit réglée, n'hésite pas à me solliciter pour toute interrogation ou quoi que ce soit d'autre.

Une autre personne fit son apparition. Parrain, pas parrain ? Ce serait donc la seconde option. La jeune femme apprit alors qu'elle allait devoir se débrouiller seule. Non pas qu'elle fut dénuée de témérité, loin de là, mais la perspective d'avoir un tel lien en entrant dans l'ordre l'avait rassuré voir enchanté, elle qui voulait se rapprocher des licorneux. Surtout que la missive disait le contraire. Ascenseur émotionnel que voilà.
Neanmoins le dénommé Julios, dont le nom n'avait été décliné à la blonde, avait prit la peine de les accueillir. Surtout en ces temps comme il le souligna si bien.

Bonjour Chevalier Supposa t-elle du moins aux propos tenus Je puis comprendre cela. J'ai moi même répondu au ban notamment auprès de mon compagnon, me faisant parcourir un peu les routes aussi.

Une manière quelque peu détournée de montrer que son état, bien que ces derniers temps elle prenait soin de faire davantage attention à elle, et son caractère étant tel que cela n'était pas un frein pour elle.
Sa tête s'inclinait légèrement pour saluer afin de prendre congé.

En ce cas je vais suivre Bertrand. Je n'hésiterais point, merci !

Bien.
La question du parrainage devrait se régler rapidement.
Juste le temps de trouver un volontaire.

Alors qu'il se détournait pour rejoindre le donjon, un éclair de lucidité se manifesta...
Oh, et si tu me cherches, demande le chevalier Julios.

Quelques minutes après Alfgard, Julios arriva à son tour devant le poste de garde.
Alors qu'Alfgard venait de finir ses explications, le chevalier apostropha son écuyer avant qu'il ne parte.

Citation :: Écuyer Bertrand, bienvenue parmi nous.
Bien qu'Alfgard n'a pas été mon écuyère dans cette forteresse, elle fut longtemps à mes côtés, je peux t'assurer qu'elle se montrera à la hauteur de la tâche et que tu pourras compter sur elle pour te guider parmi nous.
Enfin... Quand elle sera de retour bien sur.
D'ailleurs, dans l'intervalle, n'hésite pas à me solliciter si tu as des questions.

Puis il s'adressa à la jeune ecuyere blonde, avant de finir son exposé ainsi...

Citation :: Pour le moment, je t'engage à suivre Bertrand pour la découverte de la forteresse. Pour le reste, en attendant que la question du parrainage soit réglée, n'hésite pas à me solliciter pour toute interrogation ou quoi que ce soit d'autre.

Bertrand repris la parole et invita la blondinette à le suivre...

Eh bien ma chere sœur je crois que nous allons decouvrir les méandres des couloirs de Reyes ensemble!!