Maistre d'Armes nouvelle version.

L'annonce de sa nouvelle fonction maintenant affichée en Salle du Chapitre, Alfgard  peut d'ors et déjà préparer son intervention auprès de ses Frères et Soeurs.
Pour l'heure, un tracas de considération vestimentaire lui met le chef de travers : quelle tenue pour son « discours » ? Enfin « discours » peut-être pas mais faut bien exposer ses projets. Enfin au moins un pour l'instant. Tout en cogitant à s'en faire péter la cervelle, la rouquine s'aperçoit qu'elle a enfilé des vêtements on ne peut plus simples, braies claires et chemise épaisse de ton foncé, comme à son habitude. Et voilà, pour résoudre un problème, s'en créer un autre, méthode du transfert, imparable !

Et ceux-là au moins ils sont propres ! Elle prendra quand même un manteau, peut-être pas le gros aux fourrures si lourdes mais le plus léger, adapté à l'automne clément cette année, même ici, en Normandie.  

Alfgard  baisse alors la tête et l'état de ses bottes, comme la veille en salle du conseil,  la fait se renfrogner aussitôt : vieilles de quelques années, usées,  pas présentables : il faut absolument qu'elle en change, histoire de montrer l'exemple  ! Le chevalier fait quelques pas et traverse la chambre lentement, un brin solennel aussi, comme si elle offrait à ses inséparables de cuir un baroud d'honneur avant de les jeter comme des malpropres.  
Le visage grêlé de taches rousses s'illumine : Maurice ! L'homme providentiel de Ryes, lui seul pourrait trouver une belle paire neuve en un rien de temps !

Alors tu me ramènes les mêmes exactement - elle lève la paire pour qu'il puisse s'en imprégner la rétine-  même couleur, même détails, et tiens prends bien la longueur aussi. Et ne fais pas faire par un artisan, regarde sur le marché, me les faut pour hier !

Chevalier, c' pas raisonnable c'histoire, j'vas pas les trouver en si peu d'temps !

Sourire au bonhomme qui la regarde bizarrement puis yeux de toutou suppliant son maître de lui donner un os.  

S'il te plaît Maurice, mon avenir est entre tes mains ! Un peu théâtral certes mais Maurice est habitué à toutes sortes de comportement icelieu.  Elle lui tend son escarcelle et ajoute : uses-en largement pour les bottes et prends ta commission au passage !

Regard par la fenêtre.
Il est encore tôt, je prévois d'aller traîner en salle d'armes dès demain, trouve-les pour ce soir, je t'en priiie Maurice !
La Maistre d'Arme se retourne, prête à en rajouter sur l'importance de ces bottes neuves, de sa vie qui en dépend, de … mais plus de Maurice, juste une porte qui claque.

LE LENDEMAIN

Impeccable de la tête aux pieds - bien que ces derniers, vengeurs,  lui font bien comprendre qu'on ne les enferme pas impunément dans du cuir neuf sans prendre les précautions d'usage, mais lesquelles ?
Alfgard affiche néanmoins sa bonne humeur en cloutant son parchemin sur le panneau de la salle d'armes. Laissant de côté un discours pour le moins assommant – pour elle parce que, bé faut le préparer et pour les autres bé parce qu'il faut l'écouter - l'ex Nîmoise a donc changé ses plans. Elle y  annonce deux ou trois choses et donne rendrez-vous aux concernés dans quelques jours, ici même. Elle aurait bien lancé convocations à présence obligatoire mais elle veut estimer le degré d'implication des Licorneux sans avoir à les menacer des foudres de Thor, d'Odin et de toute la clique réunie.

Ainsi son message dit :

Citation :

Le bonjour fraternel, frères et soeurs de Ryes, écuyers et errants. Je suis à présent votre nouvelle Maistre d'Armes et je compte sur votre présence dans 6 jours à compter d'aujourd'hui pour vous faire part des quelques joyeusetés de toutes sortes qui seront mises en place.
A dans 6 jours donc, en tenue correcte et en arme.  

Le principal est dit, la suite est à venir.

Côsne, il y a quelques jours.

Naze était prêt à prendre son envol. Il ne manquait plus que l'ordre de sa maîtresse. Celle-ci terminait de remplir sa besace d'une miche de pain et une fiole d'alcool de pommes, tout en marmonnant des propos décousus où il était question de maîtrise d'armes, des pharettes de Thor et du maréchal-ferrant qui risquait l'intégrité de son fondement à ne pas ferrer un cheval assez vite.
Dans une envolée de chevelure qui aurait fait fondre Rems, Alfie se retourna et planta son regrad dans celui, vide et timoré, du pigeon.

Je dois partir pour la Normandie et toi, tu vas me trouver Rems lui lança-t-elle. En ce moment il doit être quelque part entre Nevers et Dijon à chercher à vendre son huile.

Prompt à échapper à cette cuisine où il risquait à tout moment de se retrouver cerné par une armée de petits pois, Naze décolla prestement. A peine eut-il donné deux coups d'aile disgracieux qu'un sifflement l'arrêta net, vrillant tous les tympans présents à cent toises à la ronde.
Le pigeon se posa sur une poutre et se retourna timidement, non sans échapper une fiente inquiète.

Hé la volaille, tu pars sans le message !

Une fois lesté d'un minuscule rouleau, il prit enfin l'air et mit cap à l'est, se disant qu'il allait bien tomber sur sa cible. Il ne croyait pas si bien dire. Alors qu'il survolait Autun, un faucon de mauvaise humeur et un brin affamé fondit sur lui et lui entailla l'aile droite d'un coup de bec acéré. Il dut trouver Naze trop faisandé car il abandonna sa proie aussitôt, non sans émettre un kiiiiiik réprobateur.
Le coup avait néanmoins été rude pour le pigeon dont le vol tenait maintenant plus de la feuille morte que de l'oiseau. Ses prières à Sainte Patrouyedefrensse furent vaines et il heurta une charette avec un bruit mat. Bruit qui fit se retourner le charretier.

Foutredieu, qui va là ? dit-il d'un ton martial qui aurait effrayé le pigeon s'il n'avait pas perdu connaissance. A la vue de Naze plus mort que vif entre les bouteilles d'huile d'olive, Rems remit son épée au fourreau et continua sur un ton badin :

Ah bonjorn vieux compagnon ! Dis donc, tu progresses en vieillissant, tu m'as trouvé en plein chemin sans aller m'attendre dans mon appartement Dijonais ! Bon, assez de palâbres, voyons ce que me dit ma Fantastique Louve, Etoile de mes jours et de mes nuits, Muse de ma vie, Mon Coeur, mon Âme, heu, hum... bon, voyons ce qu'Elle me dit.

Le message était clair, il fallait se rendre à Ryes sans tarder. Il fit faire demi-tour à son cheval et au mulet qui tirait sa charette. En un rien de temps, et même un peu moins, ils étaient à Côsne pour déposer le chargement de précieux nectar (90 écus la bouteille tout de même) et le pigeon souffretteux. En deux ou trois autres riens de temps, poussant raisonnablement son cheval, il était à la Forteresse.

Avisant le parchemin cloué sur la porte de la salle d'armes, il se demanda ce que pouvait bien être une tenue correcte. Gageant que ses bottes rouges tiendrait lieu d'icelle, il poussa l'huis qui grinça comme un huis se doit de grincer et entra dans la salle.

Il était très en retard, mais à son soulagement, pas le dernier. Il salua à la cantonnade ses Soeurs et Frères. et s'approcha d'eux pour attendre la suite des réjouissances, la main nonchalament posée sur la croisée de son épée pour faire celui qui ne craignait nullement les épreuves à venir.

Dès les premier pas en salle d'armes, la rouquine compte six écuyers ou errants et en déduit avec sa petite logique qu'il en manque.  
Shiska est là, parfait.

Elle les dévisage un par un et sourit avec peut-être un sourire plus appuyé à l'intention de son Vamp ... à l'intention de Rems, l'homme de sa vie depuis toujours.
Bonser à tous, c'est bien d'être venu, très bien même. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Alfgard et depuis peu, Alfgard,  Maistre d'Armes. Mon boulot ? Vous entraînez, vous dérouillez – pas en tapant hein mais en vous faisant vous bouger le fondement et tout ce qui va avec – vous remettre d'équerre entre les mission pour que vous soyez toujours au sommet de votre forme et vous faire évoluer dans la mesure du possible.  Mais ça, je ne vais pas le faire toute seule et c'est le Cavalier Shiska ici présent qui va s'y coller avec moi.

Petite pause, on entendrait voler une mouche sauf que c'est pas la saison.

Je vous connais tous plus ou moins bien, j'en ai croisé certains en entretien, sur les champs de bataille ou ici  … Vous avez des vies souvent bien remplies à l'extérieur de ces murs, vous avez des responsabilités, de hautes fonctions ,,, Certains d'entre vous sont nobles et même parfois,  de Grande Noblesse ! Et bien ici, vous oubliez tout ça, ce n'est pas une demande, c'est une exigence ! Nous sommes frères et sœurs, nous vivons tous dans le même but, dans le même Amour pour la Licorne !

Statique jusqu'à présent, elle se met à faire les cent pas rien que pour entendre les fers tout neufs de ses bottes toutes neuves claqués sur le pavement de la salle.

Pour la plupart d'entre vous, devenir Chevalier est la consécration suprême et pourtant peu de ceux qui passent à Ryes ont assez de patience et font preuve de suffisamment de dévouement à l'Ordre pour atteindre la Chevalerie.

Elle se tait un instant et scrute les visages.
Personnellement,  devenir Chevalier n'a jamais été mon St Graal et ça peut étonner, je le conçois. D'aucuns ne me croiront pas et pourtant ... Non, ce qui m'a toujours aidé à avancer ici ce sont les préceptes de la Chevalerie et non le fameux collier. Respecter ces préceptes et  clamer fièrement la devise de l'Ordre sans jamais les bafouer, voilà qui est intéressant et le plus difficile à mes yeux, le reste ...

Alors soyez présents, surtout soyez patients, ne vous mettez pas martel en tête pour obtenir la chevalerie, faites ce que vous avez à faire en accord avec votre engagement dans l'Ordre de la Licorne, c'est d'abord ce qu'on attend de vous !

La rouquine sourit à nouveau et lâche négligemment  

Votre présence, tiens parlons-on en une bonne fois pour toute : vous vous devez de l'être, présents ici !  Parce que, outre notre rôle, à  Shiska et  moi, de vous maintenir en forme, nous allons aussi vous observer et vous jauger, nous aurons notre mot à dire en ce qui concerne votre évolution dans l'Ordre. Relisez s'il vous plaît, dans la charte de l'Ordre, la partie où l'on y parle de la Bachèlerie plus particulièrement et vous comprendrez l'importance de ce que je suis en train de vous racontez.

Bien... Autre chose, nous allons donc être amenés à nous côtoyer souvent. Pour aujourd'hui je vais vous laisser vaquer à vos occupations et digérer ce que je viens de vous dire. Je vois que vous vous êtes mis en tenue comme je l'avais demandé bien que pour certains les armes soient un peu ... planquées * !  D'ici quelques jours **, vous serez tous informés d'un nouveau regroupement, restez donc attentifs et prenez- vous en main ! Honnêtement,  Je ne suis pas pour les convocations officielles, je n'irai donc pas vous chercher et j'interdis à quiconque de jouer de la plume pour pallier votre manque d'implication. Vous voulez la Chevalerie ? Prouvez-le !

A  Shiska
Tu veux ajouter quelque chose Shiska ?



[HRP
* Certains posts restent très flous ou ne mentionnent pas l'arme que le  perso est censé porter, attention à bien respecter les consignes.
** période de vacances, si certains prévoient une absence de plus d'une semaine, qu'ils m'en informent par mp pour qu'on puisse adapter la mise en place du prochain rp. ]

Apprécie l'intervention et sourit.

Tout est dit ou presque.
Quelqu'un a-t-il quelque chose à ajouter ?

En aparté, à Shiska : on se voit plus tard au local ? Une idée à t'exposer  ...