[RP] Réforme de la chevalerie

C'était enfin arrivé. Des mois, plus d'un an même, après qu'il ait pour la première fois exposé l'idée, la chevalerie de France venait d'être profondément réformée. Pour l'occasion, Walan décida que la taverne de l'ordre serait le lieu idéal pour à la fêter l'événement et discuter avec les membres des implications de cette réforme.
Placardant une copie de l'annonce, et en laissant d'autres à disposition sur l'une des tables, le brun s'installa avec une chope en attendant les arrivées.

Citation :

I. Des valeurs de la Chevalerie


La chevalerie au sein du Royaume de France est rythmée par des valeurs morales importantes, définissant une éthique de l'honneur.
Le chevalier est un preux, aussi bien par ses qualités morales que physiques. Sa vie est dédiée à la protection des faibles. Sa loyauté est à toute épreuve et il ne reprend jamais sa parole.
Ayant suivi son apprentissage sous l'égide d'autres chevaliers, il développe des aptitudes de solidarité et d'entraide, qui lui apportent pleine confiance envers ses frères et sœurs d'armes lorsque vient le moment de combattre à leurs côtés.
Cependant, le chevalier est également mesuré, maître de ses émotions et prônant la tempérance. Il sait réprimer les excès de sa colère, de son envie, de sa haine. Il est capable de rester maître de lui-même dans le feu de l'action.

Le Chevalier est un homme engagé, loyal, capable de prouesse et de sagesse en subtil équilibre, qui suit un long apprentissage en vue d'avoir la maîtrise de ces valeurs.


II. Du Grand Écuyer de France


Le Grand Écuyer de France est désigné par le Souverain selon la procédure relative aux Grands Officiers. Seuls les chevaliers peuvent prétendre à la dignité de Grand Écuyer de France. Les fonctions de Grand Écuyer de France ne peuvent pas être cumulées avec celles de Grand Maître d'un ordre de chevalerie.
Il est le lien entre la Couronne et la chevalerie du Royaume, ainsi que le garant du respect de ses valeurs et de ses règles.


III. De l'adoubement


L'adoubement en France est anoblissant. De ce fait, il est régi par certaines règles héraldiques.
Le titre de chevalier est un titre de noblesse sans fief, personnel et acquis à vie. Seuls des événements exceptionnels, tels que la trahison des valeurs chevaleresques, peuvent conduire à se le voir retirer.
Le chevalier est également un noble sans suzerain : au jour de son adoubement, il ne fait pas hommage à une personne mais prête serment de respecter, en tout temps et en tous lieux, les valeurs de la chevalerie telles qu'exposées précédemment.
Les chevaliers adoubés doivent afficher leur statut au moyen d'un écu ancien, sur lequel leurs armes seront blasonnées. Leur blason pourra être surmonté du tortil, en complément ou à la place d'une couronne, selon le choix du chevalier.

Seul un chevalier peut adouber. Auparavant, tout impétrant doit passer devant un jury de chevaliers réunis pour l'occasion. Ce jury comptera entre cinq et huit membres, et sera composé comme suit :

• un ou deux chevaliers "mentors", ayant guidé l'impétrant et le jugeant digne de se présenter devant les autres ;
  
• quatre à sept autres chevaliers n’ayant pas de liens familiaux ou vassaliques avec l'impétrant ou ses mentors et ayant été adoubés depuis au moins six mois ;
  
• au moins la moitié des membres du jury ne doivent pas :
  
  • appartenir au même ordre de chevalerie que l'impétrant ou ses mentors,
    
  • résider dans la même province ou faire partie du même ban provincial que l'impétrant ou ses mentors,
    
  • de manière générale avoir avec l'impétrant ou ses mentors de liens autres que ceux pouvant être forgés par le champ de bataille et les mobilisations communes.

Il revient à l’impétrant et à son mentor de constituer le jury, en contactant ses membres potentiels à l’avance pour savoir s’ils acceptent d’en faire partie, puis d’en communiquer la composition au Grand Écuyer de France. Celui-ci est garant du respect des règles de composition du jury et il vérifie qu’elles sont respectées avant la réunion du jury.

Après la vérification par le Grand Écuyer de France et en amont de la réunion du jury, le mentor fait une lettre aux membres de celui-ci pour présenter brièvement les qualités de l'impétrant ainsi que les raisons qui le motivent à le proposer pour l'adoubement.
Le jour du jury :

• L'impétrant devra présenter lui-même son parcours personnel sur la voie de la chevalerie.
  
• Chaque membre du jury sera ensuite invité à exposer son avis et à poser ses éventuelles questions à l'impétrant.
  
• A l'issue de l'entretien avec l'impétrant, les membres du jury se réunissent à huis clos pour prendre leur décision. L'autorisation d'adouber est accordée si au moins deux tiers des membres du jury l'approuve. Le ou les mentors peuvent participer à la discussion, mais pas à la décision finale.
  
• Si le jury accepte, le mentor pourra procéder à l'adoubement en présence d’un officier héraldique.
  
• Si le jury refuse, l’impétrant ne pourra pas se présenter devant un jury avant quatre mois et le mentor ne pourra pas présenter d’autres impétrants devant un jury pendant quatre mois.
  
• Dans le cas où un impétrant dont l'adoubement a été refusé se représente devant un jury, ce dernier devra être composé des mêmes chevaliers que le jury initial, exception faite d'éventuels absents.
  
• Dans tous les cas, le jury communiquera sa décision au Grand Écuyer de France.

Chaque jury est donc propre à un impétrant, et seul ce jury peut autoriser l'adoubement.

Par tradition, le Souverain de France est adoubé par le Grand Écuyer de France le jour de son couronnement. Il est la seule personne à pouvoir l’être sans passer au préalable devant un jury. Le Souverain de France dispose d’un droit de veto sur la décision d’adoubement d’un jury. Il devra néanmoins expliquer sa décision aux membres du jury. Enfin, le Souverain ne peut pas autoriser un adoubement si le jury l’a refusé.


IV. Des instances de la chevalerie


IV.1) L'État-Major de la Chevalerie


L’organisation des mobilisations auxquelles participe la chevalerie se fait au sein de l'état-major de la Chevalerie, sous la coordination du Grand Écuyer de France. Dans le cas de mobilisations de grande ampleur, cet état-major peut être intégré aux états-majors de la Connétablie de France.

L’état-major de la chevalerie regroupe de manière permanente, autour du Grand Écuyer de France, les Grands Maîtres et représentants militaires des ordres de chevalerie souverain et royaux. Il peut également accueillir de manière ponctuelle les Grands Maîtres et représentants militaires des ordres francs s’étant engagés dans une mobilisation royale.
Les représentants militaires, au maximum un par ordre, sont désignés par le Grand Maître de leur ordre.


IV.2) Le Conseil des Ordres Royaux et Souverain (CORS)


Le conseil des ordres royaux et souverains est dédié à l’ensemble des discussions non militaires en lien avec la chevalerie et ses relations avec la Couronne de France.

Il réunit autour du Grand Écuyer de France les Grands Maîtres des ordres royaux et souverain, ainsi que deux représentants de leur ordre qu’ils auront choisi.


IV.3) L'assemblée de Vincennes


L'assemblée de Vincennes réunit de manière non permanente l’ensemble des chevaliers du Royaume, membres d’ordres ou non. Elle peut être convoquée par le souverain de France, le Grand Écuyer de France, un groupe d’au moins trois grands maîtres d’ordres ou un groupe d’au moins dix chevaliers afin de traiter de tout sujet en lien avec la chevalerie.
Chaque chevalier y a une voix.


V. Des devoirs et des mobilisations des chevaliers


Le respect du serment de chevalier peut prendre de nombreuses formes. La mobilisation militaire est toutefois la principale et quatre types principaux peuvent être distingués : les levées de ban royales, les mobilisations royales hors levée de ban, les demandes d'une province du royaume de France et les demandes de particuliers.
Les modalités de réponses à ces différents types de mobilisations sont définies dans les sections suivantes.

Le titre de chevalier étant acquis à vie, il peut arriver que les blessures ou l’âge empêche un chevalier de participer à des combats. Dans ce cas, il est attendu du chevalier qu’il participe à former la nouvelle génération et, de manière générale, à transmettre à d’autres l’expérience et la sagesse qu’il a pu acquérir durant son parcours. Le respect de ses engagements peut alors se faire par le verbe et le savoir plus que par l’épée.


VI. Des ordres de chevalerie


Les chevaliers sont libres de se regrouper ou non avec leurs pairs pour exercer leurs missions et former des impétrants. Quatre cas sont possibles : les chevaliers solitaires, les ordres de chevalerie francs, les ordres royaux de chevalerie, l’ordre souverain de l’Étoile.

Les ordres francs, royaux et souverains ont autant pour rôle d’organiser les chevaliers que de fournir un cadre d’apprentissage privilégié. Ils peuvent établir des commanderies dans le Royaume, sous réserve d’acceptation par le Souverain ou le suzerain des terres concernées, et disposer d’ornements héraldiques leur étant propres. Ils sont libres d'accueillir des impétrants selon leurs critères pour les former à la voie de la chevalerie.

Chaque ordre définit son organisation, ses valeurs et particularités dans une charte. Celle-ci peut par exemple prévoir des conditions d’accès, des règles de vie ou des serments complémentaires à leurs membres. Le Grand Écuyer de France a la charge de centraliser ces chartes et de prévenir en cas de contradiction.
Le titre de chevalier n’étant pas lié à l’appartenance à un ordre, un chevalier peut au cours de sa vie rejoindre ou quitter un ordre sans pour autant perdre son titre. Chaque ordre étant libre dans son organisation, le titre de chevalier ne garantit pas d’office d’être accepté ou d’occuper un rang élevé dans un ordre.



VI.1) Les chevaliers solitaires


Les chevaliers solitaires sont les chevaliers ne faisant partie d’aucun ordre. Ils n’ont que leur serment pour les guider et s’engagent donc à protéger les innocents et combattre pour la paix où qu’ils se trouvent. Ils peuvent avoir un ou deux écuyers à qui ils transmettent leur savoir et leurs valeurs.

Ils se doivent de répondre aux demandes d’aide des particuliers dans la mesure de leurs moyens. Ils sont libres de participer selon leur volonté aux mobilisations et levées de ban des provinces ou du Royaume. Dans le premier cas ils se placeront sous les ordres des autorités locales, tandis que dans le second ils prendront leurs consignes auprès du Grand Écuyer de France.
Ils ne sont pas représentés parmi les instances permanentes de la chevalerie.


VI.2) Les ordres de chevalerie francs


Les ordres de chevalerie francs sont des regroupements de chevaliers souhaitant s’organiser entre eux car ils partagent des objectifs, des affinités ou une même zone de résidence tout en gardant leur pleine autonomie.

Au moins trois chevaliers sont nécessaires pour créer un ordre franc et ils doivent se munir d’une charte détaillant l’organisation et les objectifs de leur ordre. Il peut s’agir de la protection d’une zone géographique, de la poursuite d’une quête ou de la mise en exergue d’une valeur chevaleresque particulière.
Bien que la création d’ordres francs soit libre, il est préférable de s’assurer que d’autres ordres poursuivant les mêmes buts n’existent pas déjà avant d'en créer un nouveau.

Les ordres de chevalerie francs se doivent de répondre aux demandes d’aide en lien avec leur objectif. Ils sont libres de participer selon leur volonté aux mobilisations et levées de ban des provinces ou du Royaume. Dans le premier cas ils se placeront sous les ordres des autorités locales, tandis que dans le second ils prendront leurs consignes auprès du Grand Écuyer de France et se verront accorder une représentation au sein de l’état-major de la chevalerie le temps de leur mobilisation.
Ils ne sont pas représentés parmi les instances permanentes de la chevalerie.


VI.3) Les ordres royaux de chevalerie


Les ordres royaux de chevalerie sont des ordres initialement francs qui ont choisi de se lier davantage à la Couronne de France tout en préservant une partie de leur autonomie. Leur lien avec la Couronne est établi par l’intermédiaire d’un acte appelé “reconnaissance royale”.

Les éléments basiques de toute reconnaissance royale d’un ordre de chevalerie incluent des droits et des devoirs mutuels. D’une part, la Couronne de France garantit à l’ordre concerné :

• son autonomie en temps de paix, à condition qu’il ne s’oppose pas directement aux intérêts de la Couronne ;
  
• une représentation permanente au sein des instances de la chevalerie ;
  
• l’autorisation d’implanter des commanderies dans le Royaume de France ;
  
• une dispense d’impôts en Domaine Royal et la demande d’en faire de même aux Provinces Vassales lors des périodes de mobilisation ;
  
• un ravitaillement en vivres, armes et médicaments en cas de besoin lors des mobilisations.

D’autre part, l’ordre s’engage :

• à lutter pour la paix dans le Royaume de France ;
  
• à ce que son Grand Maître fasse hommage au Souverain de France au nom de l’ensemble de son ordre ;
  
• à ce qu’en conséquence les membres de l’ordre répondent, sous le commandement du Grand Écuyer de France, aux levées de ban royales et soient sollicités pour participer aux mobilisations royales hors levée de ban. Dans ce dernier cas, la participation de l’ordre reste libre. Si une mobilisation royale se voyait prolongée par une levée de ban royale ou du Domaine Royal, il sera tenu compte des jours passés en mobilisation royale par les membres des Ordres Royaux et ils seront alors décomptés des jours de service dus à la Couronne ;
  
• à ce que le Grand Écuyer de France, ou un chevalier désigné par lui, soit intégré aux jurys d’adoubement de tout impétrant issu de ses rangs.

En dehors de cette base, la reconnaissance est négociée entre le Grand Écuyer de France et le Grand Maître de l’ordre. Elle peut être adaptée aux spécificités de l’ordre, comme une vocation médicale ou diplomatique. Pour être valable, la reconnaissance doit être scellée par le Grand Écuyer de France, par délégation du Souverain, et le Grand Maître de l’Ordre. Cette reconnaissance doit être reconduite à tout changement de Grand Maître ou de Grand Écuyer de France.

Les ordres royaux sont libres de répondre selon leur volonté aux demandes d’aides de particuliers ou de provinces.

Afin d’être reconnu ordre royal, un ordre franc doit présenter au Grand Écuyer de France une lettre de motivation indiquant pourquoi il souhaite la reconnaissance royale et ce qu'il pourrait apporter à la Couronne, une copie de sa charte, une présentation succincte des principaux membres de l'ordre, ainsi qu’une liste de hauts faits ou d’événements où l'ordre s'est distingué au service de la Couronne. Pour prendre sa décision, le Grand Écuyer de France s’appuiera sur différents critères comme le projet de vie de l'ordre, le nombre de membres et leur respect des valeurs chevaleresques, ainsi que son activité, son ancienneté et les hauts faits qui jalonnent son histoire.
Il pourra également demander un avis consultatif au conseil des ordres royaux et souverain.
Si un ordre royal vient à ne plus respecter ces critères, sa reconnaissance peut se voir suspendue ou supprimée, le faisant redevenir ordre franc.


VI.4) De l’ordre souverain de l’Étoile


L’ordre souverain de l’Étoile regroupe les chevaliers qui ont souhaité se placer directement sous l’autorité du Souverain de France et lui rendre prime hommage, qu’ils soient fieffés ou non. Les chevaliers de l'ordre souverain de l'Étoile dépendent du ban du Domaine Royal.
Les chevaliers de l'Ordre Souverain de l’Étoile répondent obligatoirement à l'appel à la mobilisation du Souverain, en se plaçant sous les ordres du Grand Écuyer de France.

L’organisation de l’Ordre Souverain de l’Étoile, ainsi que les droits et devoirs de ses membres, sont spécifiés dans sa charte.


VII. Des chevaliers de France


La désignation de “Chevalier de France” est une distinction honorifique que le Souverain de France peut attribuer à sa guise, mais uniquement à un chevalier déjà adoubé.
Un chevalier acceptant cette distinction devra prêter hommage au Souverain et sera intégré au ban d'Île-de-France.
Cette distinction peut également être retirée par le Souverain selon son bon vouloir. Son retrait ne retire toutefois en rien le titre de chevalier à son porteur.


VIII. De la perte du titre


Un chevalier est libre de renoncer à son titre et ses obligations. En ce cas, il devra adresser un courrier au Grand Écuyer de France et au Héraut ès chevalerie, ainsi qu'au Grand Maître de son ordre s'il fait partie de l'un d'eux.
Dans l'éventualité où un chevalier ayant renoncé souhaiterait retrouver son titre, il devrait repasser devant un jury constitué selon les mêmes règles que pour tout autre impétrant.

Dans des cas exceptionnels, un chevalier peut par son comportement ou par ses actes montrer qu’il ne respecte plus les valeurs chevaleresques qu’il a juré de respecter. Ceci inclut, par exemple, l’atteinte aux innocents, la trahison, la lâcheté face à l’ennemi ou l’intempérance répétée.

Toute personne estimant qu’un chevalier a commis une telle dérogeance peut saisir le Grand Écuyer de France. Après étude de la demande pour s'assurer qu'il ne s'agit pas de futilités, celui-ci pourra convoquer un jury de jugement selon les mêmes règles de composition que les jurys d’adoubement. Un ou deux chevaliers volontaires choisis par l’accusé pourront l’assister dans sa défense. Le héraut ès justice est membre d’office du jury afin de garantir le respect des lois héraldiques.
Une fois l’accusation et la défense entendues par le jury, celui-ci se réunira à huis clos, sans les défendeurs, pour déterminer si les actes reprochés sont compatibles avec la qualité de chevalier. S’il estime l’accusé coupable, le jury déterminera la sanction qu’il estime la plus appropriée et proportionnée. Celle-ci peut consister en des excuses publiques, des réparations aux victimes, une pénitence définie par le jury, ou la destitution du titre de chevalier.

Le jury n’a pas de rôle judiciaire et ne traite que de la question des sanctions en lien avec le titre de chevalier.

Le Souverain de France peut décider de réduire une peine prononcée par un jury de jugement, mais pas l'aggraver ou l’annuler totalement.

Un chevalier décidant d’entrer en prêtrise perd automatiquement son titre.


IX. De la modification de ce texte


Ce texte ne peut être amendé que suite à accord du Souverain de France et du Grand Écuyer de France, après consultation et vote à la majorité simple de l'assemblée de Vincennes.

Alistaire Auguste de la Maison Vadikra, Roy de France par la grâce du peuple & par celle du Très-Haut.

le colosse avait ouïe que le Grand Maistre était en taverne ,voila une occasion de boire une
voire deux chopes en sa compagnie !
une fois dans la taverne il se dirigea vers le comptoir se fit servir un bonne chope de biere
puis alla s assoir pres du Grand Maitre ,

bonjour Grand Maistre !la voila enfin cette chartre ;dis moi on pourrait l'appelé " Chartre de Chevalerie
Walan" !

a ta santé !

Polonius était là aussi. Évidemment. Mais la lecture d'un tel texte l'effrayait un peu, et elle ne voulait pas monopoliser le parchemin en le gardant trente minutes, tout en se disant qu'elle n'en comprendrait que la moitié. Alors elle avait botté en touche et s'était échappée dans la cuisine, pour préparer à tout le monde de quoi grailler pendant cette petite séance de discussion : Elle avait donc préparé fromage, saucisson et pain bien sûr, mais aussi quelques bols de crevettes toutes fraîches qu'ils auraient le loisir de tremper dans une bonne sauce rémoulade, la mayonnaise n'ayant hélas pas encore été "inventée".

Et une fois les victuailles déposées au centre de la table, elle passait entre chacun, veillant à ce que les pichets de bière soient toujours pleins, et remplissant ça et là un gobelet vide. Passant à côté de Lamya, elle posa une main sur l'épaule de sa marraine de l'ordre, et lui adressa un sourire qu'elle voulait réconfortant. Elle ne dirait pas mieux que Walan et Thib, alors inutile d'ouvrir son grand clapet, mais n'en pensait certainement pas moins.