Dortoirs des Dames

Sujet: Re: Dortoirs des Dames Jeu 13 Mar 2008 - 21:14

- Gné Kéki de basse ?

Hum... le réveil fut rude pour Nith, Akane était assise à la tête de son lit, adossée au mur, ainsi elle était stable. Elle regarda l'homme à moitié endormi amusée.

- T'dois pas dormir là, tu vas te faire rouspiller par l'haut conseil, à moins que j'te cache sous mes couvertures !

Elle se mit à rire, un rire sonore, et lui fit une place à ses côtés...

Sujet: Re: Dortoirs des Dames Jeu 13 Mar 2008 - 21:30

Il se frotte les yeux, profite de l'eau qui dégouline encore de ses cheveux pour humidifier son visage et retrouver un peu de contenance, enfin une toute petite partie... Il tente de comprendre ce qu'il vient de lui arriver. Il regarde à gauche, à droite... Mais, il y a quelque chose qui cloche là... Ce n'est pas sa chambre! Mais qu'est ce qu'il fait là...

Regard vers l'origine d'un rire: mais c'est Akane! Rholala, mais dans quelle situation il s'était encore fourré... Il se lève d'un coup, comme si le feu couvait sous ses pieds.

Ppppppp... Euh... Pardon... euh... oui... euh... je ne devrais pas me retrouver là...
Euh... je crois que je vais te laisser alors... je vais rejoindre ma propre chambre...
Bonne nuit, Akane.

Et il s'en va, tout penaud... Aïe, mais qu'est ce qu'il avait mal à la tête...

Sujet: Re: Dortoirs des Dames Jeu 13 Mar 2008 - 21:34

Mais ?

Elle le regarde partir comme un voleur, même pas un baiser pour lui souhaiter la bonne nuit. Et pourquoi d'ailleurs ?
L'escuyère se leva, se prit à son tour les pieds dans les malles à travers la pièce...Ne réussissant pas a aller plus loin, trop fatiguée, et les effluves de l'alcool lui montant encore à la tête, elle lui dit en pralant très fort

- C'est com'ça qu'on dit au r'voir à sa dame ?

Sujet: Re: Dortoirs des Dames Jeu 13 Mar 2008 - 21:59

- C'est com'ça qu'on dit au r'voir à sa dame ?

Hum... "Sa" dame avait surtout besoin de dormir pour faire passer les effets de tant d'alcool ingéré... Il se retourna, lui adressa un baiser qu'il envoya. Houlà, il n'aurait peut être pas dû se tourner aussi rapidement, sa tête tourne encore mais son corps ne suit pas... Il vacille un peu, avant que sa volonté ne reprenne le dessus et rétablit l'équilibre.

Bonne nuit, ma belle, endors toi vite, je ferais de même, j'en ai grandement besoin on dirait... fit-il en baillant, avant de reprendre son chemin vers sa chambre. Mais au fait, c'est par où?

Invité

Elle revenait de loin, ce là-bas où le vent murmure de chauds secrets aux oreilles, où chaque pas coute son lot de sueur, ce là-bas où le sol brûle les pieds, où la gorge s’assèche à chaque souffle, où les dents croquent les grains de sable.
L’attendait sans le savoir une douloureuse séparation, s’en suivit un ennui, une langueur de vivre, d’écrasantes questions sons réponses.
Après une longue retraite, silencieuse, sale, éreintée, sa monture malmenée, Scarbo reprit ses appartements dans le dortoir. Le visage fermé, elle s’installa sur sa paillasse et s’endormit.
Un sommeil , passage vers une autre page avec un nouveau regard….

Voilà des jours que Zalina était revenue à Ryes, et il y avait une chose qu’elle n’avait pas encore faite. A Marchiennes, elle n’avait pas eu besoin de s’en occuper, mais ici il n’y avait pas de serviteurs. Il lui fallait donc faire son lit et un minimum de ménage dans le dortoir des Dames elle-même. La chose devenait même urgente.
Cela ne devrait pas être si compliqué que çà. Trouver un balai avait été assez aisé, un trainait dans un coin de la pièce, réservé à cet usage. Savoir le manier ne devait pas être non plus bien extraordinaire. Elle avait vu faire les domestiques du jeune Comte Flamand à plusieurs reprises. Il suffisait de prendre le manche à deux mains et de déplacer la poussière et autres saletés vers l’extérieur.
La jeune amnésique s’empara donc du dit outil et se mit à la tache.
Il lui fallut près de deux heures, mais elle réussit à rendre un peu plus propre le dortoir. Il faut bien avouer qu’il n’était pas si sale que çà. Elle était pourtant très fière de ses progrès et d’avoir réussi à utiliser un instrument qui n’était pas particulièrement dans ses habitudes de Dame sans souvenir.

Après le ménage, restait encore à faire le lit. Encore une chose surement pas bien sorcier, quand on avait une vague idée de comment faire. Finalement, là aussi elle s’en sortit bien toute seule. En quelques minutes, le lit fut refait soigneusement. Mais quand Zalina secoua l’oreiller, quelque chose tomba au sol. Intriguée, elle baissa les yeux et chercha ce qui avait pu être caché sous l’oreiller. C’était une cachette peu commune. Sur le sol nouvellement nettoyé, gisait un cure dents, ou plus exactement deux demi cure dents. L’amnésique posa l’oreiller et ramassa sa trouvaille.
Un simple morceau de bois cassé en deux, couvert encore d’une couche, mélange de terre et de purin. Elle les prit dans sa main. Aussitôt, une ribambelle de souvenirs l’assaillir. Le choc la fit tomber les fesses au sol.
La mandale, seule punition qu’elle avait reçu de sa vie, donnée par Bralic parce qu’elle lui avait tiré la langue, et surement aussi pour toutes les fois où elle était entrée dans son bureau sans s’annoncer, risquant systématiquement de le faire s’étouffer par un noyau de cerise. Mandale qui avait été suivie de la corvée de nettoyage des dalles de l’écurie avec un cure dent. Cure dent que le Commandeur lui avait donné mais n’avait pas voulu récupérer une fois la tache achevée.
« Tu n’as qu’à le garder comme nounours et le mettre sous ton oreiller. Il te tiendra compagnie la nuit ».
Ce qu’elle avait fait. Le cure dent, cassé en deux dès les premiers secondes de curage des dalles crottées de l’écurie, y était resté pendant toutes ces années.
Mais ce ne fut pas le seul souvenir à revenir dans sa cervelle vidée à la suite de la dispute avec la Panthère.
Cette anecdote avec l’ancien Prévôt de l’Ordre lui rappela plusieurs autres Grands moments de sa vie. Une colline sur laquelle était allumé un immense buché, dernier voyage pour un Commandeur dont elle n’avait pas eu le temps de faire connaissance comme elle l’aurait souhaité.

« La...Forteresse n'a guère été conçue pour des personnes de votre sexe, et… de votre...euh...constitution...Elle peut s'avérer dangereuse si l'on n'y prend garde, et certains coins pourraient...hem...effaroucher une jeune femme de votre...constitution... »
Accueil par un autre Commandeur qu’elle n’avait que croisé alors qu’il avait tant de chose à lui apprendre. Une promesse de lui donner une fessée cul nul qui ne fut jamais tenue. Elle aurait pourtant aimé lui montrer que les filles ne sont pas si fragiles qu’il le pensait. Lui qui voulait que son Ecuyer la guide dans la forteresse, de peur qu’elle ne se blesse ou ne se casse un ongle surement.
Commandeur qui avait disparu du haut d’une falaise.

« J'ai cru entendre jeune fille que vous souhaitiez me mettre une raclée? vous ne vous croyez point un peu pretencieuse? »
Un troisième Commandeur qui arrivait, légèrement furax, avec son épée déjà à la main, enlevait son mantel sans même s’arrêté, avant de foncer sur la Gamine qui l’avait un peu cherché. Mais si peu en faite. Juste de quoi le motiver pour un petit duel d’entrainement. Contrairement aux deux premiers qui n’avaient jamais acceptés, l’ancien Héraut avait fini par céder à ses attaques et accepter de lui donner une leçon. Leçon qui avait finie par de nouveaux hématomes pour la Gamine battue à plate couture. Combien de duels avait elle perdus ? Combien de coups reçus depuis son arrivé en ces murs ? Mais toujours en apprenant quelque chose de ses ainés, que ce soit Guilhem ou Birkut.
Lui aussi, avait fait son dernier voyage, dans une tombe dans le Maine.

« Si vous me la passiez 5 minutes, je pourrais peut-être arranger ça ! »
Un Maistre qui mettait une protection de vieux cuir bouillie à sa petite taille pour qu’elle puisse suivre son premier cours en Salle d’Armes. Coups de miséricorde bien placés et elle devenait une petite fille équipée pour sa première leçon en deux temps trois mouvements. Premier cours précédant de nombreux autres qu’elle avait suivie avec attention, même s’il s’agissait de manier des épées plus grandes qu’elle. Mais il fallait faire ses preuves, alors on s’entraine deux fois plus que les hommes, nuits et jours, couverte de bleus, hématomes et courbatures. Elle n’avait pas lâché et leur avait prouvé que les femmes aussi sont de bons Chevaliers. Même si seule Enox avait atteint la récompense ultime du collier de la Licorne.
Maistre d’armes qui avait également fini dans une tombe, en Limousin.

«En ce jour, qu'il ne soit jamais oublié, je t'offre, mon écuyère, soeur Zalina, la preuve de ma confiance en ta force, tes valeurs, ton courage, ta détermination, ta patience, ta tempérance, ton assistance aux leçons donnés par mes frères, et en tout ce qui fait de toi une personne digne d'être partie de notre noble Ordre. Prends cette dague, réalisée par ton parrain, incrustée d'un filament d'or sur sa lame. Elle sera témoin de mon attachement à ta personne et te protégera partout où te mèneront tes pas. »
Autre Maistre, seul encore vivant, au cours d’une petite course entre eux dans la forêt de Ryes. Petite mise à l’épreuve qu’elle avait appréciée, juste parce qu’elle venait de passer un peu de temps avec son Maistre, en tête à tête. Moments trop rares où elle ne se sentait pas seule. Un simple petit moment de bonheur entre une écuyère qui cherchait à impressionner un Maistre dont elle était devenue une charge de plus.

« Du haut des remparts d’Angers, c’est à toi que je pensais. C’est toi qui m’as permis de tenir. Je t’aime, ma belle Chevalière. »
Autre moment de bonheur avec un amant revenu entier d’une guerre en Anjou pour lui faire la plus belle des déclarations. Déclaration dont elle rêvait depuis près de 7 ans pour finalement arriver alors qu’elle ne l’espérait plus. Jeune homme rencontré à ses 7 ans, par hasard, lors du Grand Festival de la Couronne du Limousin. Ami fidèle a qui elle avait donné son cœur au bout de quelques minutes. Amant qui l’avait aidé à s’accrocher à son rêve et grâce à qui elle était resté en ces murs jusqu’à son intronisation.

« Tu comprendras que je ne peux te parler tant que tu seras l’amie de cet imbécile mal dégrossi, issu d’une famille de dégénérés. »
Dernière phrase échangée avec celle qui aurait dut être sa seconde maman. Celle qui aurait dut lui apprendre comment être une jeune femme, comment séduire les messieurs, se faire un joli chignon ou préparer un bon repas. Mais qui n’avait pas le temps et avait fini par lui demander de faire un choix entre l’homme qui avait prit son cœur et elle. Elle n’avait jamais regretté sa décision, juste qu’on lui est imposé de faire un choix. Et non, elle n’avait jamais compris pourquoi elle ne pouvait être l’amie des deux.
Seconde maman qui avait disparue elle aussi peu après, sans jamais avoir réellement été une seconde maman.

« Tu me déçois, ma fille. Je m’attendais à mieux de ta part. »
Grande fête d’anniversaire pour son père qu’elle avait préparé depuis des semaines mais qui avait tourné à la catastrophe. Le Papounet était repartit sans même qu’elle puisse lui offrir son cadeau ou lui dire au revoir. Disparu de nouveau dans la forêt de Thouars, enfermé dans sa cabane depuis la mort de son épouse.

« Dis moi Zaza, tu n’es pas dans l’armée aujourd’hui ? Sois gentille, reste chez toi. »
Tonton Gâteau qui déclare la guerre au Poitou mais tient à s’assurer qu’il ne blessera pas sa petite nièce préférée. Duc indépendant mais qui tient à protéger la fille de sa marraine partie trop tôt.
Gamine qui, sitôt la question posée, fonce s’engager pour parer à toute tentative d’invasion de son Comté. Désobéissante ? Oui, et alors ? Il n’avait qu’à pas partir de l’autre coté de la frontière.
Tonton Gâteau qui finit six pieds sous terre lui aussi, une flèche en plein cœur.

« Quand est ce que tu rentres à Thouars pour faire des Poutous à ton tonton ? »
Autre tonton Gâteau qui a élevé une Gamine qui rappelle trop sa mère à un Papounet qui avait fuit pour oublier. Tonton du bon coté de la frontière celui là. Grand adepte des Poutous et qui veut que sa nièce rentre bien sagement à la maison, en sécurité.
Du bon coté de la frontière donc on obéit ? Ah ba non plus. Tonton trop occupé à défendre le Poitou pour retenir une Zaza qui ne veut pas s’attacher. Pourquoi s’attacher alors que tous ceux qu’elle laisse s’approcher de trop près meurent ?

Arrivé à Ryes, rencontre avec Stannis qui avait été le premier à lui faire confiance et lui donner une charge, avec Mackx qui l’avait sauvé plus d’une fois lorsqu’elle s’était retrouvée parachutée au poste de Prévôt des maréchaux, discutions avec Simonin dans une taverne sombre suivie de quelques soins aux poignés, séjour à Bressuire et première rencontre avec l’écuyer Rhuyzar, séjour à l’orphelinat Sainte Clotilde et rencontre avec Rodrielle, Jaris et Morna, visite de la Cour des Miracles pour rechercher un meurtrier avec un seul bras, guerre en Bretagne, escorte de la Reyne et du Dauphin, attaques à Royan, ou près de chez Florie où elle serait morte sans les soins de son amie, guerre dans le Maine, contre les Lucioles, voyage en Flandres, mariage du Maistre,…
Si on revoit sa vie défilé devant ses yeux lorsque l’on meurt, alors Zalina venait de mourir. Sa main droite serra un peu plus le cure dents, sa gauche vient serrer son pendentif de Jade. Des larmes qu’elle ne contrôlait pas inondèrent ses joues et le sol.
Dans le désordre, sans réel lien, la jeune fille revit tous ses souvenirs, des morts et des enterrements pour la plus part. Ses souvenirs et la malédiction. Elle avait tué sa mère en venant au monde. Elle n’était pas une personne bien et ne méritait que la mort. Mais mort qui semblait vouloir la faire encore souffrir avant de l’emmener avec elle. La Chose qui habitait la Panthère n’avait pas réussi à la tuer non plus.

Maman, pardonnes moi. Tu n’aurais jamais dut partir à ma place. Pourquoi tu n’es pas restée ?
J’ai tant besoin de toi…

Ses doigts caressèrent le jade. Ce pendentif avait été passé au cou de la fillette à sa naissance par sa mère qui s’était éteinte quelques minutes plus tard, emportée par une hémorragie. Zalina avait croisé la dame qui l’avait donné à Stéfie quelques mois plus tôt. Une dame étrange qui lui avait expliqué que c’était une pierre spéciale. Une pierre bénie par le peuple elfique, qui protège celui qui la porte et guérirait les blessures. C’est vrai que la dame avait des oreilles plus pointues que la moyenne et grimpait remarquablement aux arbres. Mais Zalina n’y avait jamais cru.
Les pouvoirs magiques, çà n’existent pas. N’empêche que Stéfie était encore en vie lorsqu’elle a donné ce pendentif à sa fille. Et que Zalina l’est toujours depuis. Et ce n’était pas défaut de tout faire pour mourir. La jeune fille récita tout bas la formule magique apprise de la dame aux oreilles pointues.
« N'utilises cette pierre pour guérir quelqu’un te prendra beaucoup d’énergie, et peut être la vie. De plus si quelqu’un te voit faire, tu risques d’être brulée vive. Ne l’utilise qu’en cas de nécessité absolue ! »
Peut être qu’elle aurait put sauver tous ses amis morts… Peut être qu’elle aurait dut essayer les pouvoirs magiques de cette pierre. Peut être que… Mais ils étaient trop tard maintenant. Il fallait avancer, encore avancer, toujours avancer… Sans jamais se retourner.

Zalina essuya ses larmes et secoua la tête. Elle en chassa autant tous ses souvenirs qu’elle enterra de nouveau au plus profond de son cœur que ce Elle étrange et coquette qu’elle avait été ces derniers mois. Tout ce temps perdu pour rien. Comme si elle pouvait être une Dame bien, festoyer avec la Haute société, être invitée à danser ou fonder une famille.

Foutaises et perte de temps. Je suis une meurtrière et rien d’autre.
Et une meurtrière qui a du pain sur la planche. A rêver d’un prince Charmant, j’ai perdu trop de temps.

La jeune femme se releva, remit son précieux cure dents à sa place et se changea. Adieu jolies robes et coiffure bien faites. Il était plus que temps de redevenir la Zalina aux vieilles chemises et braies usées.
Plusieurs choses devaient changer. A commercer par sa place. Ce dortoir était celui des Dames de la forteresse de Ryes. Elle n’était pas une Dame, mais pas un homme non plus. Sa place n’était pas ici et elle savait exactement où la trouver, depuis la première fois depuis des mois.

L’ancienne amnésique prit deux couvertures, les deux plus abimées qu’elle trouva. Une bougie, son oreiller et le cure dent complétèrent son chargement pour le premier tour du « déménagement » pour son nouveau dortoir. Puis elle sortit de la pièce.

Invité

Nennya avait du noir sur le visage, et c'est en longeant les couloirs, qu'elle fila au dortoir des Dames. Elle se rappelait le mot "crasseuse", avec sa tenue, et le faict que la forteresse estoit sombre, elle pouvait aisément se faufiler en camouflage...

Elle fit un détour aux étuves, ou elle se nettoya le visage avec soin, enlevant les plques de gras sur sa peau. Après s'estre débarbouillée, elle se regarda, elle avait enfin un aspect correct.

Le dortoir estoit calme, elle s'habilla avec hâte, elle avait rendez vous avec son collègue de punition. Une pause dans cette dure journée, des courbatures la martelaient, son dos lui faisait mal, ses jambes étaient lourdes, mais rien de tels qu'un tour à la taverne pour se remonter le moral.

C'est ainsi, que Nennya, toujours incognito mais propre traversa les longs couloirs de la forteresse.

Sujet: Re: Dortoirs des Dames Mar 17 Mar 2009 - 11:10

La brune n’avait encore croisé personne dans les longs couloirs. Depuis la herse et les écuries elle n’avait fait que suivre les indications du garde. Le plan dans une main, son paquetage dans l’autre, elle avait cherché le dortoir. «Ecuyers… Hommes d’armes … ah! Dortoir des Dames!».

Le sourire qu’elle avait esquissé à la vue de la forteresse s’était évanoui depuis longtemps, la fatigue reprenant ses droits. Elle range le plan dans une poche extérieure pour le retrouver facilement et ouvre la porte sur un dortoir tout aussi vide que le reste. La pièce est assez grande. Une vingtaine de lits est déjà disposée de chaque côté et il reste de la place pour en ajouter. Elle est très propre aussi, peu d’affaires personnelles et à côté de chaque un lit une petite armoire. Thea avance lentement, traînant son sac, qui commence à se faire lourd, entre les deux rangées, se demandant à chaque fois si le lit est inoccupé, si celle qui y dort est parfaitement ordonnée ou si la totalité des femmes de la forteresse est en mission. Finalement elle décide d’aller entrouvrir quelques armoires et opte pour le lit à côté de la première qui est vide. Elle s’effondre alors dessus et s’endort.

Sujet: Re: Dortoirs des Dames Mar 17 Mar 2009 - 18:03

Doucement la main tâtonne à la recherche d’une couverture, sans que les yeux s’ouvrent. La fraîcheur commence à se faire sentir et Thea cherche à se couvrir, mais elle s’est endormie sur le lit fermé et elle ne trouve rien. L’oreiller, le matelas, petit à petit elle prend conscience que rien n’est habituel. Puis les éléments commencent à se remettre en place. Les journées sur les routes pour retourner à Ryes. Les nuits, parfois en auberge, parfois sur les chemins. Et la dernière chevauchée, sans halte pour enfin arriver au petit matin…. Puis la herse, les deux gardes, les indications…. Les indications !!! La brune ouvre brusquement les yeux. L’infirmerie ! la salle d’arme ! … Il fait jour et toujours personne autour d’elle. Soit, elle a peu dormi soit, au contraire, elle a fait le tour du cadran.. deux fois !!! Une chose est sure elle a mal à la tête et elle est encore engourdie.

A présent elle est assise sur le lit. Quelques bâillements plus tard elle se lève et entreprend un nouveau tour de la pièce. Rien n’a apparemment changé. Elle revient alors au lit qu’elle a choisi et entreprend de ranger ses affaires puis elle reprend son plan et retourne arpenter les couloirs pour trouver l’infirmerie.

Infirmerie chose faite! Ella trouva le dortoir des Dames.

L'espace était grand, on pouvait sentir l'air qui circulait, un âtre réchauffait la pièce. Les couches étaient rangées en ligne, avec des couvertures sur chaque lit et des matelas de paille. Très rudimentaire comme dortoir, mais la propreté et la bonne senteur d'un feu donnait tout le nécessaire pour s'y sentir bien! Elle sortie des peaux de bêtes bien assouplie, et les installa sur son lit, elle y a ajouta des draps qu'elle avait confectionné pour elle-même et un oreiller fabriqué de ses mains.

Elle ordonna tout ces choses avec goût ce qui donnait un certain cachet à son lit. L’heure de coucher arrivait, certaine s'étaient déjà endormies. Ella avait choisi un coin de la chambre exprès pour éviter la proximité et rangea ses sacs et bagages avec soin près du mur.

Mais avant de dormir elle voulait encore faire une chose...

Elle retourna dans le long corridor et avait remarquer la salle d'arme. Elle voulait voir avant de dormir.

Ella avait mis son nom pour un combat, elle pouvait maintenant dormir un peu...

Elle était ravie de s'être décidé à le faire.

Elle se doutait bien que la nuit serait courte, mieux valait profiter de ces derniers moments pour un repos bien mérité.

Dortoirs des Dames - Page 3 Licorne

La jeune femme entrait dans le dortoir bras chargés de son épée, et de son sac.
Elle regardait cette longue pièce et sourit: elle lui faisait penser à celui de la garnison de Montélimar sauf que ce dernier était mixte.

Elle prit un lit libre, déposa ses affaires à son pied puis s'assied sur le lit ...
Antlia aimait s'allonger et écouter .... écouter les bruits de la vie, sans se soucier .... leur tonalité, leur fréquence.... mais aussi les craquements du bois, le bruit sourd des pas sur la pierre du sol.

En avait elle le temps à présent ? La salle d'armes, elle devait s'y rendre.
Alors elle regarda l'allure de ce dortoir, la voute, les pierres.

Pensive elle resta la un moment.

Nombre de messages : 190 Date d'inscription : 25/06/2009

Ciaram était passée à l'infirmerie , au bureau du Médecin Chef et maintenant elle se trouvait devant la porte du dortoir de Dames, elle voulait laisser sa besace et quelques autres affaires avant de poursuivre son cheminement

Elle poussa la porte et se retrouva devant une longue salle assez claire et spacieuse ,des lits disposés de chaque côté en enfilade interminable ........comment allait elle trouver celui qui lui était affecté ???

Elle commença à avancer , discernant quelques objets personnels laissés ça et là par les autres dames et elle décida finalement de prendre le premier exempt de toute babiole............Ah voilà enfin !!!!
Elle posa tout son bardat près du lit et repartit dans la seconde

Alfgard venait de choisir au hasard un lit qui, à priori, semblait vacant. Elle verrait bien le soir venu si quelqu'une lui demandait de changer de couche. Pour l'heure, elle était fatiguée et sans plus réfléchir, elle reporta sa visite en salle d'armes à plus tard. Débarrassée de ses bottes, de ses armes et de son mantel, la rouquine s'allongea sur le côté, dans la position de l'enfant dans le ventre de sa mère et sombra presque instantanément dans le néant.

Sujet: Re: Dortoirs des Dames Mer 6 Jan 2010 - 23:26

A croire que d'avoir été accepté dans l'Ordre avait bonifié son sens de l'orientation... Rems trouva le dortoir sans trop attermoyer. Il poussa la porte et se pétrifia, tel une statue, mais en plus immobile.

Elle se trouvait là. Alfie dormait du plus harmonieux des ronflements.

Quand le sens de l’orientation est mis à rude épreuve…

Dortoir…le dortoir des Ecuyers…où c’est qu’ça pouvait être ce truc…hmm bonne question.
Et puis Ald, et son super sens de l’orientation…elle arrivait même à se perdre sur ses propres terres c’était dire, alors une forteresse où elle n’avait jamais mis les pieds, c’était un peu comme un labyrinthe, à ceci près qu’elle n’avait pas de fil d’Ariane, ce qui compliquait encore un peu plus l’affaire comme si ça l’était déjà pas assez.
Alors à gauche ou à droite…Et si fallait prendre l’autre ? Hmm…

Vous voyez le genre, en gros, elle a mis pas loin d’une demi-heure à trouver enfin le dortoir. Et encore, fallait pas non plus confondre le dortoir des Ecuyers avec le dortoir des Dames, parce qu’ils dormaient pas ensemble, à la différence de l’Ost où les dortoirs étaient mixtes, y avait des choses qui changeaient…par contre ce qui ne changeait pas, c’était cette ambiance chaleureuse qu’on ressentait quand on pénétrait dans le dortoir, après tout c’était un lieu de vie…un lieu de vie d’où s’échappait surtout des ronflements, certes, mais un lieu de vie tout de même.

Bon…elle avait fini par trouver la pièce, maintenant, trouver un lit pas occupé. Pas trop dur…suffisait d’en choisir un où aucun détail ne laissait penser qu’il était occupé.
Et ce fut un coin qui attira son attention, un peu à l’écart dans un coin, juste comme elle les aimait, l’endroit parfait pour réfléchir le soir avant de s’endormir ou même en journée durant un moment de temps libre.
Des affaires personnelles ? Bof, elle en avait pas beaucoup…sa besace et ce qu’elle contenait, tout au plus. Mais bon, comme elle aimait bien voyager léger, elle décida de laisser la dite besace sur son lit, au moins elle marcherait un peu plus vite.
Maintenant…direction l’infirmerie, puis la salle d’armes pour se dérouiller un peu.

Nombre de messages : 190 Date d'inscription : 25/06/2009

Une semaine ..... ouioui une semaine complète à faire le guet entre les deux énormes mâchoires de fer de la forteresse !!! Alors là autant dire qu'elle méritait bien un peu de repos

Sa garde finie , elle ne s'était pas faite priée pour se faire relever par le Frère Boucanier , il pourrait comme ça s'égosiller dans ses cornets ....Tiens , elle ne lui avait pas demandé si ses oreilles n'avaient pas trop souffert , pas sûr qu'il ait apprécié sa petite plaisanterie
Il faudrait qu'elle l'invite en taverne alors pour goûter les nouveaux crus arrivés depuis peu pour se faire pardonner

Mais bon pour le moment, elle arpentait les couloirs à moitié somnolente .........pfff trop simple maintenant elle réussissait à revenir au bercail les yeux fermés et là c'était à peu près le cas , seul le martèlement de ses bottes sur le sol dallé et inégal des passages tantôt couverts tantôt aérés de la place arrivait à la tenir à peu près éveillée

Et ses pas finirent par la conduire direct au lit , elle se retrouva en moins de temps qu'il ne faut pour le dire devant le dortoir de ces Dames , entrouvrit la lourde porte le plus discrètement possible et pénétra dans la salle à pas de loup

Elle fut surprise du nombre de lits occupés , elle ne les avait pas vu toutes arriver mais il fallait bien se rendre à l'évidence , le nombre des femmes d'armes croissait régulièrement

Ciaram tentât donc dans une demi pénombre de retrouver son lit , elle avança précautionneusement dans l'allée , les sœurs étaient pour la plupart profondément endormies et faisaient pour certaines de petits sons qui allaient du doux son de la flûte au vacarme le plus indescriptible d'une trompette monocorde sans parler des apnées effrayantes de la dernière là-bas à droite ...... eh ben , en fait je sais pas trop si je vais réussir à fermer l'œil !!

Ciaram persévéra néanmoins et arriva enfin devant un lit qui lui sembla être le sien ....elle se souvenait très bien avoir déposer ses affaires mais étonnamment ne les trouva pas quand elle les chercha des yeux , fallait dire aussi qu'elle n'avait pas pris la précaution d'apporter une bougie et le clair de lune ce soir , laissait à désirer alors bien sûr .......bon j'ai du les ranger pour une fois et n'y tenant plus , elle s'affala de tout son long en travers du lit bien décidée à roupiller lourdement pendant le reste de cette nuitée ...........alerrrrrrtttttttteee on nous atttaaaaaque

Ciaram sursauta , ouvrit grand les yeux et se rendit compte de suite qu'elle s'était laissée choir sur une de ses compagnes , l'écrasant littéralement sous son poids , lui enfonçant la garde de ses lames dans les côtes ......elle se releva en moins de temps qu'il ne faut pour le dire ....euhhhh non non , ya pas d' attaque .....jme suis simplement un peu trompée .......désolée Sœur !!!! et elle s'éloigna toute penaude sans demander son reste , laissant la sœur furibonde ....elle se dirigea direct vers la dernière paillasse du fond où elle s'affala encore une fois mais cette fois sans catastrophe ........ elle verrait bien demain pour retrouver son petit coin de paradis !!!!!

Invité

Trois sur cinq ... Franchement pas mal, sa mémoire ne lui jouait pas trop de tours pour le moment et son sens de l'orientation suivait également. Pour un peu la noiraude en aurait été épatée.

C'est donc ça un dortoir commun ...

Vinou entra tout en observant les lieux d'un œil neuf. Quelques lits, quelques meubles, des affaires ça et là, le tout relativement sobre et bien rangé. Bien rangé, ça la changeait de son domaine avec ses galopins courant dans tous les sens, éparpillant leurs affaires au gré de leurs envies et de leurs changements d'inspiration.

Un sourire tendre à l'évocation de ses enfants se marqua sur le visage de la jeune femme. S'avançant vers une des fenêtres, elle les imagina en train de se chamailler comme à leur habitude, faisant par la même s'énerver Carmilla qui devait veiller sur eux le temps que Dame Ilona se rétablisse. Elle resta un long moment à contempler le paysage, profitant du calme et de la sérénité des lieux pour faire le tri dans son esprit et en faire partir les moments désagréables de ces dernières semaines.

Lentement elle défit la fibule qui retenait les pans de sa cape pour la laisser glisser sur ses épaules. Elle se retourna, avisa un lit proche qui lui semblait inoccupé et déposa le vêtement avant de s'y assoir. Cet endroit allait peut-être devenir son nouveau havre de paix. Qui pouvait le savoir à cet instant ? Certainement pas elle.

La noiraude secoua légèrement la tête afin d'en chasser les pensées mélancoliques qui ne manqueraient pas d'arriver, elle se leva, laissant sa besace au pied du lit et marcha vers la porte. Arrivée au pas de celle-ci, elle posa la main droite sur le chambranle, porta la gauche au médaillon qui ornait son coup, ferma un instant les yeux, inspira profondément pour expirer lentement ensuite et prit la direction de l'endroit suivant qui lui avait été indiqué.

Premier soir.. il est grand temps de se trouver une piaule pour la nuit, bah ce n'était plus trop la saison de dormir à la belle étoile, cela caillait trop brrr ! Même en lisant le plan, elle a réussi à se perdre trois fois, c'est en demandant son chemin et trente secondes plus tard, qu'elle se retrouva nez à nez avec ladite porte.. " Dortoir dames " Enfin, balluchon à bout de bras, besace en bandoulière, * Glace * dans son fourreau..C'est bête mais elle toqua avant d'entrer, et là.. pas un chat.
Finalement elle doutait de l'endroit où elle avait atterrit.. Pourtant il y avait des affaires sur certains lits, elle avait peut être loupé un truc, une réunion, un entraînement..
tiens, d'ailleurs, il se trouvait où le planning ?

Elle choisit une couchette au milieu d'une rangée, contre le mur, elle qui préférait la fenêtre, oui pour regarder les étoiles et la lune qui reflétaient doucement sur les nuages quand il y en avait, torches d'intérieures allumées, au fond une cheminée, où des braises étaient encore chaudes. Pris le tisonnier replaçant quelques bûches pour la nuit.

Le souci étant qu'elle n'avait pas sommeil, trop excitée de son entrée au sein de l'Ordre à ce jour, elle espérait qu'il vienne quelqu'un pour taper la discute jusqu'à pas d'heure avec une bonne bouteille d'Hypocras ou autre d'ailleurs.

Sujet: Re: Dortoirs des Dames Mer 8 Jan 2014 - 10:42

Premiers jours de l'an de grasce 1462.

Retour à Ryes après le retour de couches. Délestée de son hoir, partiellement remise de son épreuve, la jeune mère laissa ses nippes de princesse à Tours pour savourer un peu de fraîcheur, de rugosité et de martialité licorneuse. La nouvelle année coïncidait avec un nouvel objectif. Concilier ses responsabilités. Et pour ce faire, elle avait renoncé à une partie pour préserver l'essentiel. Ne pas se disperser quoiqu'il en coûte.

Se replonger dans les méandres de la forteresse pour reprendre le fil de ce qui avait été interrompu par la guerre. Voilà ce à quoi elle aspirait à l'heure où elle laissait lourdement tomber la balle de linge qu'elle avait emporté. Mais l'heure était tardive et la voyageuse fatiguée. Elle prit juste le temps de se débarbouiller, de se changer, faire sa couche et s'agenouiller devant son oratoire de voyage. Parmi ses errances dans le vaisseau de pierre, elle n'avait pas trouvé de lieu sacralisé. Même pas une foutue chapelle entre ces murs, semblait-il. Il lui faudrait aller au village. Si elle n'ignorait rien de la philosophie de l'Ordre, cela continuait à la sidérer et elle ne pouvait s'empêcher de songer qu'elle ne l'avait tout simplement pas encore trouvée...
Ses oraisons furent adressées tout bas, yeux clos, paumes levées vers le ciel. Ellesya se coucha sans plus tarder. Elle avait tant à rattraper, lui semblait-il.

En sus de Carnage, Eminence, cadeau de Feodor, avait rejoint les écuries. Son apprentissage était en cours pour en faire un destrier digne du potentiel si bien vanté par l'Ecuyer d'Auneau. Elle avait donc prévu de s'occuper de lui et de visiter les alentours avant la remontée si le temps le permettait.

Pour le suite, les idées et les envies foisonnaient bien que deux brefs reçus récemment ombraient ses pensées. Peut-être serait-elle bientôt fixée si elle en croyait celui qui lui était parvenu sur la route du nord.

Cette nuit-là, froissements d'ailes d'ébène et hurlements lupins agitèrent ses songes.

L'aube n'ourlait pas encore l'horizon d'un gris rosâtre lorsque l'écuyère ouvrit les yeux sur la réminiscence du loup de marbre de la crypte familial.
Assise sur l'esponde du lit, Ellesya prit le temps d'émerger, le visage dans les mains.

Isabelle avait été conduit par Albin, en direction du dortoir des filles d'Armes, lui désignant une couchette, avant de redescendre car un homme n'avait pas sa place dans un tel endroit féminin. Elle découvrit un lit d'une place qui semblait bien suffisant pour des nuits de sommeil avant de prendre ses services de tours de Garde.

Il n'y avait pas grand monde dans le dortoir, sinon personne. La jeune fille fit transporter par Lancelot ses malles dans le dortoir, suivi de Gauvain qui disposèrent le tout. Les chambrières, deux, Azylis et Thumet, se mirent à l'ouvrage et étalèrent les nombreuses robes de la jeune femme qui pendant ce temps regardait par la fenêtre, elle se plairait ici, elle en avait la certitude. Ses robes étalées furent soigneusement rangées dans les armoires mises à leur disposition.

Puis finalement installée après avoir arrangés ses tenues diverses et variées, la jeune fille quitta le dortoir.

Sujet: Re: Dortoirs des Dames Lun 14 Sep 2015 - 17:27

- Files dans Ta Chambre !

- C'est un dortoir..

- Cesses donc de jouer sur les mots !

- Grumpf' !

Point de feu dans l'âtre, ça caillait dans cette piaule !
Qui va s'y coller à remettre trois Bûches pour revoir un feu dansant, c'est Bibi !
Ouvre l'une des fenêtres en grand, vue vertigineuse, ne pas trop s'y pencher. Referme bien vite.
Balance son baluchon sur un lit - on l'espère - inoccupé.
Au fond, Elle a envie de fuir cette endroit. Allez l'savoir Pourquoi..

- Moi Je sais..

- Toi, Je ne t'ai pas sonnée !

Celle la elle l'avait pas vu venir la Précieuse. .. des dortoirs séparés. .. Bon ok elle savait qu'elle n' était pas à l'auberge mais tout de même. Non mais c'était juste pas possible . Elle commençait même à se demander si Thib le faisait pas exprès. A croire qu'il avait pris le goût de dormir seul durant les mois de séparation forcée.
Il le lui paierait ça il pouvait en être sur..
Dans tous les cas apparemment elle allait pouvoir choisir son lit il n'y avait pas a me qui vive dans ce dortoir.
Mais bon dieu où avait donc bien pu passer mes chevalier femme à la Licorne...
En soupirant, elle demanda à Suzanne et Leonie dont elle avait refusé de se séparer de défaire ses malles.
Sa garde robe se résumait au strict minimum. 3 fortes ouvragées , 3 autres plus simples. 2 tenues de monte et son uniforme. Rien donc comparé à ce qui l'attendait dans n'importe laquelle de ses demeures.

Attirée par un bruit inattendu, la Sombre pointa le bout de son museau dans les dortoirs réservés à la gente féminine.
Vêtue de noir de ses bottes ferrées à sa lourde cape, capuche cachant les trois quarts de son visage, seules ses lèvres fines étant alors visibles.
D'une voix calme et posée, elle brisa le silence régnant.

Bonsoir ma Sœur, vous semblez un tantinet perdue.

S'avançant de quelques pas, l'Ombre leva sa senestre et fit glisser le tissu noir sur ses épaules, révélant un visage opale, dont le laiteux était accentué par la noirceur de ses cheveux ébène.
Son regard couleur de brume glissa sur les deux suivantes qui défaisaient les malles, et un très léger sourire se peignit sur le visage pâle.

Mesdames...

Puis, reportant son attention sur Axel, s'approchant toujours.

Je me nomme Karyaan, Cavalier de l'Ordre, enchantée et ravie d'avoir à nouveau une femme en ces lieux. Vous semblez contrariée, puis-je vous être utile d'une quelconque manière ? Vous rassurez peut-être sur nos us et coutumes en ces lieux ?

Axel sursauta.
Ce visage ne lui était pas inconnu. Mais impossible de savoir... Le "ma soeur" la fit sourire. Toutes ses soeurs étaient mortes de la main même de leur père avant d'avoir pu émettre leur premier cri.

Perdue? Pas vraiment éreintée, fourbue et un peu agacée oui par contre je déteste dormir seule...

Elle réalisa que cela pouvait passer pour une sorte de caprice et s'arrêta.

Lorsque la brune se présenta, les morceaux de souvenirs s'assemblèrent.

Karyaan? Vous étiez l'amie d'Aldrien...
Je suis Axel Baccard nous nous sommes rencontrées je crois alors que je portais encore le nom de mes parents Axel de Fersen. C'était il y a des années de cela.

Me rassurer ? Lorsque je serai reposée j'aurai des questions soyez en assurée. Pour l'heure. .. je crois que j'aimerai un bain... ou dormir... ou mieux m'endormir dans un bain.
Ou vous délassez - vous des longues heures de route?

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