[RP] Un peu de couture

Guilhem leva le nez de sa revue, et la reposa sur la table basse en souriant

Bien mieux, grasce à vous, en fait je ne sens plus rien!...

Il se tut un petit instant

Je peux aller faire un Pas d'Armes?

Citation :

Vous avez raison. Dans quelques jours vous n’aurez plus qu’une jolie cicatrice. Vous n’aurez pas besoin de la potion de sorcière aujourd’hui.
Il vous reste encore du thym pour la tisane ?

Vraiment? Même pas une lichette? prend un air décu
Oh vous savez par chez moi, du thym il suffit de se baisser pour en avoir!

Citation :

Encore un changement de pansement et vous pourrez la laisser à l’air libre.
Vostre Dame a quelques connaissances en blessure ? Elle pourrait tout à fait faire le bandage elle-même. Les amoureuses font toujours d’excellentes infirmières.
Vous avez bien une amoureuse, non ?

Guilhem ne su plus ou se mettre
Euh... hum... Une amoureuse? Qu'est ca à dire?
J'ai effectivement plusieurs Dames éprises d'hommes dans mon entourage, mais je me vois mal leur demander un bandage... et leurs compagnons pourraient le voir d'un mauvais oeil, voire chercher à rouvrir la blessure que leur Dame aurait refermé...

Zalina éclata de rire en voyant l’air déçu du languedocien.

Pas une seule goute. Ce n’est que pour les cas d’urgence.
Mais si cela vous fait plaisir, nous pouvons nous arranger. Vous vous faites une nouvelle blessure et une fois que je vous aurai recousu avec les aiguilles du médecin Chef, vous pourrez en boire une petite lichette.
En attendant, il faudra vous contenter de la tisane au Thym, encore une ou deux semaines.

La Poitevine ayant fini le nettoyage de la plaie, elle refit le bandage avec un tissu propre tout en continuant à discuter, un sourire maligne sur le visage.

Parmi toutes ces Dames éprises, il n’y en a pas une qui le soit d’un grand et beau chevalier comme vous ? Je ne vous crois pas. Il doit bien y en avoir au moins une…

Bien, je repasserai au sortir du Pas d'Armes de St Felix donc...

Ainsi donc vous me trouvez grand et beau? dit il taquin

Vous savez, la flasterie n'est point la meulleure manière de me tirer des renseignements, cette technique peut marcher dans certains cas, certes... mais là non...
Vous devrez donc trouver un autre moyen, les chevaliers se doivent de savoir obtenir les renseignements qu'ils veulent, sans en avoir l'air de préférence... ca vous fera donc un entrainement. dit il avec un sourire

Mais vous... fraiche, dynamique et spirituelle que vous estes, vous devez aussi avoir plus d'un soupirant. Me trompe-je?

Ne faites pas exprès de vous blesser juste pour un peu d’alcool. Il y en a du très bon en taverne qui sera moins douloureux.

Prise à son propre jeu, Zalina ne savait plus quoi faire ou dire. Son visage vira au rouge, puis au blanc avant de reprendre sa teinte habituelle au bout de quelques secondes, qui parurent une éternité à la jeune fille.

L’idée de l’entraînement lui plut et lui rendit le sourire. Elle n’avait pas été très douée pour les diverses négociations qu’elle avait dut mener et ce petit jeu l’amusa. Guilhem savait ce qu’elle voulait. Il ne serait donc pas facile de lui faire dire mais elle releva le défi.

J’ai posé la question la première. Si vous désirez savoir le nombre de mes soupirants, il faudra que vous me donniez le nom de vostre Dame.

Aussi avoir plus d'un soupirant ? Vous n’avez pas qu’une Dame ? Les Languedociennes sont si jolies que cela ?
On m’a parlé du paysage mais pas de ses habitantes. Comment sont les femmes de vostre pays ?

Zalina leva un sourcil suspicieux. Dame il y avait, elle en était persuadée. Soit, son oncle, Baron et bel homme, était toujours célibataire depuis la mort de sa fiancée, cousine de Zalina. Mais les languedociennes, surtout si elles ont le sang du Sud, ne laisseraient surement pas passer un beau parti comme le Comte Guilhem et ce dernier avait l’air moins têtu que Baillant.

C’est mon petit doigt qui me l’a dit.
Les femmes sentent ce genre de chose. Un vieux célibataire ou un coureur de jupons ne se comporte pas comme un homme amoureux.
Allez, vous pouvez bien me le dire à moi. Je ne le répèterai pas.

La jeune fille avait fini le bandage. Elle fit signe au chevalier qu’il pouvait remettre sa chemise. Elle s’assit sur un tabouret en face de lui et lui adressa son plus beau sourire, le fixant de ses grands yeux verts pétillants de curiosité.

Moi ? Je ne suis ni grand, ni beau.
Vous avez eu combien de prétendantes en tout ?

La réponse du Comte lui fit totalement perdre son sourire. Confuse, elle baissa la tête.

Je… euh… j’suis désolée, Messire.
Je suis trop curieuse. Je le sais, mais je ne peux pas m’empêcher de poser les questions qu’il ne faut pas…

La jeune fille s’apprêtait à continuer en promettant de ne plus être indiscrète mais elle savait qu’elle ne tiendrait pas plus de quelques heures.
Elle préféra repasser à des souvenirs qui, normalement, étaient plus gais.

Vostre Dame, vous l’avez rencontré à vostre retour au pays ?

Zalina fit un clin d’oeil à Guilhem.

La jolie dame qui habite vostre cœur. Elle est brune ou blonde ?
Vous voulez pas me dire ?

Zalina sentait son impatience la titiller. Elle soupira puis reprit le plus calmement possible.

Ah ba çà c’est une idée. Si vous ne me répondez pas, je vous mange tout cru.
Et vous serez privé définitivement de ma potion de sorcière.

Zalina croisa les bras sur son torse et essaya d’imiter une lionne cruelle et affamée.

Vostre coeur est bien assez grand pour y abriter une Dame.

Ah neni! Pas me priver de potion!

Guilhem sourit en la voyant prendre sa posture

Mon coeur, assez grand? En estes vous certaine?

Ah si, la potion est réservée pour les gentils chevaliers.

Laissant sa grimasse de lionne, elle sourit avant de reprendre.

J’en suis absolument certaine. Le mien est assez grand pour abriter plein d’amis. Vous êtes plus grand, donc avez un cœur plus grand que le mien.
Il y a forcément assez de place pour une dame.