Pratique en bonne compagnie...

Invité

*Arrive en écuries avec Zalina... enfin, Félicia... enfin, elle!*

Tu vas monter mon coursier! Il est docile, un peu grand peut-être, mais bon, ça ne devrait pas poser de trop grand soucis!

*Une petite idée...*

Il est le poulain de Cimériès, le coursier de mon père... ça te dit quelque chose?

*C'était en effet à cette occasion qu'ils s'étaient rencontrés pour la première fois, lorsqu'il avait apporté cette monture au haras de la Licorne, sur volonté inscrite au testament de son père. Il doutait que ça lui évoque quoi que ce soit, mais bon, sait-on jamais...*

Zalina arriva aux écuries à la suite de Rehaël, un sourire d’une oreille à l’autre.
Chevaucher sans but précis est le meilleur moyen pour se changer les idées et oubliés ces soucis. Elle ne sait pas qui lui a apprit çà, mais la phrase est remontée dans son esprit sans crier gare.

Cimériès, poulain de son père… pas de souvenir du père, pas de souvenir du poulain ou de l’étalon. A moins que ce soit la jument ? Non, Cimériès, ce devait être un étalon.
Mais si elle le dit, elle va encore le décevoir. L’amnésique est fatiguée de voir passer cette déception dans les yeux de ceux qui lui demandent si çà lui dit quelque chose. Trouver une réponse plus courtoise pour que Rehaël ne soit pas déçu…

C’est un beau coursier. Cimériès est un bon géniteur.

Phrase répondue en fixant la monture pour ne pas croiser le regard de son ami. Trop peur qu’il y lise son mensonge. C’est elle qui avait le voile de déception mais elle était bien décidée à n’en rien montrer. Et elle n’avait pas répondu à la question.
Regard toujours fixer, elle s’approcha de l’équidé et avança doucement la main vers l’encolure. Elle le lui tapota timidement avant de se retourner, de nouveau en souriant, vers le Comte.

Mais si je monte ton coursier, toi qui vas-tu monter ?

Invité

*Va chercher sa monture, la ramène vers Zalina, heureux de la voir souriante.*

Je te présente Sombrastre! Il sera notre compagnon pour la journée, alors soit gentille avec lui!

*Grand sourire, clin d'oeil. Convaincu que tout se passerait bien.*

Bon géniteur, il l'est assurément! Lui et Abigor -le destrier de mon père- ont grandement contribués à l'agrandissement des écuries de Meymac! De belles lignées, je n'en doute pas!

*Fier! Il était fier, alors que cela n'était pas de son fait... ainsi sont les hommes...*

C'est bien simple! Nous allons d'abord voir au pas ce qu'il se passe. Je resterai à côté de toi, pour te réceptionner si tu venais à choir. Ensuite, si tout se déroule comme je le pense, c'est-à-dire très bien, je monterai derrière toi, et nous verrons ce que cela donne à plus vive allure. Nous sommes déjà monté ensemble, je ne vois donc pas pourquoi il y aurait un problème ce jour!

*Particulièrement enjoué, il l'invita d'un signe à monter en selle*

Tout va bien se passer, ne t'inquiète pas. Et quoi qu'il arrive, n'oublies pas que je suis là!

Bien le bonjour Sombrastre. Enchantée de faire ta connaissance.

Rehaël a dit d’être gentille avec lui. La jeune amnésique est obéissante et élève très attentive. Donc on est gentil avec la monture. Une révérence aussi ? Non peut être pas quand même. L’équidé préfèrerait sûrement une gourmandise en rentrant de la promenade qu’une révérence.

Elle écouta la suite du programme sans lâcher son sourire. Ah ba oui, vu comme çà, il n’avait pas besoin d’une seconde monture.
Un problème parce qu’ils montent sur le même cheval ? Elle n’en voyait pas. Qui cela dérangerait il, à par le cheval lui-même ? En d’autres lieux, peut être en serait elle plus gênée, mais en cette forteresse, elle se sentait différente et plus téméraire.

Le sourire de Zalina s’agrandit encore pour remercier le Comte qui tenait à la rassurer. Elle était déjà convaincue que tout se passerait bien et qu’elle n’était plus à quelques chutes près, mais l’entendre était toujours plaisant.
Elle s’approcha de la selle, la prit à deux mains pour s’y hisser… sauf que les grands chevaux, c’est bien, mais un peu haut pour les jeunes filles un peu rikikie. Non, on va essayer autrement. Relever la robe jusqu’au genou, avec un coup d’œil à Rehaël.

Mmm, n’en profites pas toi.

Donc, relever la robe jusqu’au genou, passer le pied gauche dans l’étrier… fichtre c’est du sport. Deuxième tentative, mais le pied fut posé dans la boucle de métal. Et ressaisir la selle. A la une, à la deux… non, là elle ne le sens pas.
Un peu emmêlées entre la robe, la jambe levée plus qu’elle n’en avait l’habitude et en équilibre sur son pied droit, elle tourna la tête et supplia Rehaël du regard.

Euh, est ce que… tu pourrais me donner un petit coup de main ?

Invité

*Elle tente de monter, s'approche pour l'aider sans mauvaise pensée. Elle relève sa robe, les yeux gris du jeune homme qui s'arrondissent...*

- Mmm, n’en profites pas toi.

*Grillé... C'était à son tour de rougir. Forcé de regarder ailleurs, pour éviter les œillades, il se retourne donc. Porter son attention sur autre chose, oui, les arbres, les oiseaux, tout ça tout ça... S'étire. Sifflote. Tout pour tenter de faire passer sa gêne. Se retourne finalement, voir si elle y arrivait. Ce n'était pas le cas visiblement.*

- Euh, est ce que… tu pourrais me donner un petit coup de main ?

*Il avait déjà du mal à refuser quelque chose à une dame, mais alors avec ce regard là... Un coup de main. Lève donc la sienne. C'était bien simple, pour aider quelqu'un à monter on... ah... Rougit de nouveau... Le coup de la poussée au fondement, ça risquait de les mettre mal à l'aise là... Tenter le conseil, plutôt. S'approche en souriant.*

C'est simple. Tu vas donner une impulsion avec ta jambe droite, et tout de suite pousser avec ta jambe gauche. En même temps, tu vas tirer avec tes bras sur la selle, pour te hisser. Si ça ne suffit pas, je t'aiderai à faire passer ta jambe par dessus le cheval. Ca marche? Allez, à trois...

Un...
Deux...

*Espère quand même qu'elle va y arriver toute seule... Non pas qu'il ne veuille pas l'aider, du contraire. Mais il risquait de virer carrément à l'écrevisse...*

Impulsion avec la jambe droite, pousser avec la gauche et tirer la selle. Ca devenait déjà compliqué et elle n’était même pas en selle. On essaie quand même, pour faire plaisir.
Un petit saut au un, un plus grand au deux et …

Trois

Pousser fort, mais pas assez pour atteindre le haut de la selle. Elle retombe sans avoir eu le temps de passer la jambe par-dessus.

Attends, je vais y arriver.
On pousse sur les jambes et on tire sur les bras…
A la une…
A la deux…
A la ... troiiiiiiiiis !

Petit sautillement, second et elle arrive à se tenir debout sur l’étrier. Il n’y a plus qu’à… passer la jambe… hist…oufff… par-dessus la selle… y est presque… y est presque…
L’amnésique se penche sur la selle pour ne pas retomber au sol. Non, on ne monte pas en sac à patate sur le cheval. Ce n’est pas çà. Elle s’est trompée quelque part.
Si elle lâche l’étrier, elle va se retrouver par terre. Donc on n’enlève pas le pied gauche de l’étrier. D’accord… Mais comment on fait pour passer la jambe droite par-dessus la selle quand on est avachie dessus de toute sa longueur, les fesses en l’air ?

Zalina rougit, avala la boule qui traînait dans le fond de sa gorge et reprit son calme. Elle y arrivait avant, elle devait encore y arriver.
Elle prit une profonde respiration, autant que la position le lui permettait du moins, et, poussant sur ses bras, elle se remit debout sur l’étrier. Un dernier effort, et la jambe droite fut enfin passée par-dessus la selle… et la robe retroussée de nouveau jusqu’au genou. Monter en cavalier avec une robe, ce n’était pas une bonne idée, et un sacré sport.
La jeune femme se tortilla sur la selle pour redescendre le bas de la robe à ses chevilles et la coincer sur ses fesses. Là, elle ne volerait pas une fois le cheval lancé à vive allure.

Enfin installée, elle regarda le Comte avec un sourire de victoire et les yeux brillants de fierté.

Ce n’est pas encore çà, mais je suis montée.

Invité

*Elle va y arriver, elle va y arriver... et non... S'inquiète... il faudra peut-être user de la fameuse poussée finalement... Heureusement, elle lui annonce une nouvelle tentative! Lui ne peut que l'y encourager... Elle y est presque! S'avance pour l'aider, comme il l'a promis, et... la vue... stoppé net, la position de la jeune femme lui coupant ses moyens un instant... Stop! Arrête!

Une litanie en tête "reprend toi, ne pas y prendre de plaisir, reprend toi, ne pas y prendre de plaisir"... Il dégluti et va l'aider... Trop tard, elle y est arrivée. Peut enfin souffler lorsqu'elle remet sa robe en place. Voilà, ça serait plus sain à présent! Toussote.*

- Ce n’est pas encore çà, mais je suis montée.

C'est très bien! Très très bien!

*"Pardonnez moi Seigneur, car j'ai péché..."*

Bon, poursuivons! Le point positif pour toi, c'est que Sombrastre a été élevé pour n'avoir point besoin d'un cavalier à éperons. Ils ne sont donc pas indispensables pour le mener, et encore bien! Mon père avait à coeur d'éliminer éperons et cravache de l'éducation de ses montures, son maistre palefrenier à fait respecter ceci selon ses volontés, et c'est un mieux je pense. Les Tinkers sont assez dociles pour cela.

Enfin soit! Tu vas donc bien te maintenir, en prenant les rênes dans une main, ainsi que quelques crins. Ca va juste servir à le diriger, ne les lui arrache pas donc! Il faut aussi tenter de trouver ton bon équilibre, pour cela, commencer par garder tes talons baissés. C'est pas instinctif au début, mais ça viendra vite...

*Il caresse l'encolure du cheval pour l'apaiser, après la montée peu évidente qu'il vient de subir. Ajuste la longueur des étriers maintenant qu'elle est en place. S'occupe de la longueur des rênes ensuite. Voilà qui était fait.*

Alors, ça va? Tu te sens prête? Nous poursuivons?

Juchée sur la monture, Zalina fixe son professeur du jour, la tête légèrement penchée sur le coté.
Eperons… Ce doit être le truc qui se met sur les bottes avec les piques.
La cravache, çà elle s’en souvient.
Tinkers… Tinkers… non, çà elle ne sait pas. Surement une race de chevaux. C’est bien une race que l’on dit ?
Soucieuse de ne pas interrompre le Comte, elle préféra garder la question pour plus tard. Elle laisse le jeune homme régler les étriers puis prend la position selon les instructions, les talons abaissés plus que nécessaire.

L’amnésique prend ensuite les rênes en main. Les lanières de cuirs passent entre ses doigts pour se placer le plus naturellement du monde, comme si elle l’avait fait toute sa vie. D’après ce que lui avait dit Rehaël, s’était d’ailleurs le cas.
N’avait il pas parler de prendre aussi une touffe de crins dans sa main libre ? Sauf que çà, les gestes étaient moins naturelles. Mais elle s’efforça de suivre les instructions à la lettre. Rênes dans la main droite, paume gauche resserrée sur quelques crins.

Alors, ça va? Tu te sens prête? Nous poursuivons?

Je crois que oui. Ca va même très bien… je crois…

A dire vrai, elle ne s’était pas sentit aussi vivante depuis son accident.
Il y avait une petite chose qu’elle voulait faire. Elle ne saurait dire pourquoi, mais…
La jeune femme se mordit les lèvres et décida de suivre son instinct. Tant pis si elle se retrouve sur les fesses avant même d’avoir passé la porte de l’écurie.
Elle leva légèrement la main droite et serra les jambes. Sombrastre se mit en marche vers la sortie. Elle tourna la tête vers Rehaël avec un grand sourire.

Je crois que l’on peut poursuivre.

Invité

*Le regarde faire...*

Attend! Rênes et crins dans la même main, regarde!

*Lui montre d'un geste, lui laisse le temps de faire de même et... et la voilà qui fait avancer Sombrastre au pas, radieuse.*

Et bien effectivement, je pense que tu es prête pour la suite! On va aller se balader un peu ainsi, ça ne sera sans doute qu'une formalité... On va voir si d'autres réflexes te reviennent!

*Lui renvoit son sourire. Il y avait sans doute plus de "restes" de Zalina que la jeune femme ne le pensait. Servirait-il seulement à quelques choses? Pensée futile, il serait content de ne servir à rien, simplement heureux pour elle.*

[à toi de voir si on reste dans le coin où si on va ailleurs, j'te laisse choisir Wink

]

Non d’une pipe, que l’on est bien sur un cheval. Pourquoi voyageait-elle toujours en carrosse ?
Au grand galop, ce devait être encore plus merveilleux. Cette impression de liberté, cette envie de foncer droit devant, semer ses soucis sans se retourner…
Sauf qu’avec Rehaël à pied, pas question de mettre l’étalon au triple galop et faire courir le Comte derrière elle. Quoi que...
L’amnésique se réprimanda intérieurement. D’où sortait cette pensée de vouloir torturer ce jeune homme ? Ce n’était pas digne d’une Dame. C’est un Comte en plus !

Elle tira légèrement sur les rênes pour arrêter Sombrastre. Laissant Rehaël revenir à sa hauteur, elle flatta l’encolure de l’équidé.

Tu as raison, Comte. Sombrastre est un bon cheval, docile.
Si les hommes l’étaient autant…

Non, cette fois elle abusait. Et à voix haute en plus ? Ce n’était pas elle çà. Elle devait aller se confesser au plus vite. Serait-elle envoutée ?
Elle l’était en tout cas par cette envie de mettre la monture au galop. Tenir à cheval n’était pas compliqué, elle se sentait prête… peut être à tord. Mais çà il fallait essayer pour savoir.

Dis… si on passait à l’étape suivante tout de suite ? Je suis sure que Sombrastre a des fourmis dans les sabots qui ne passeront pas avec quelques tours en rond.
Tu montes derrière moi ou tu préfères reprendre ton destrier et que je fasse seller une autre monture ? Je suis sure qu’il y a de très jolis chemins dans la foret.

Encore une idée qui n’était pas à elle. Mais elle n’avait qu’une envie depuis qu’elle était grimpée sur l’équidé : galoper à toute allure.
Une Dame doit faire preuve de patience, mais là, elle ne l’avait pas. Elle voulait aller en foret maintenant !

Invité

Et bien soit, allons voir ces chemins, votre serviteur...!

*S'incline légèrement dans une parodie de soumission.*

Libère juste cet étrier le temps que je monte...

*Passe sa main au dessus de la cuisse de la jeune femme, empoigne le pommeau de selle. Passe son pied dans l'étrier libéré, plus haut que de coutume à présent... on ferait avec! Une bonne impulsion, et le voilà en selle... Vrai que c'était pas bien grand, une selle partagée, mais bon, là aussi, on ferait avec. Lui libère l'étrier, qu'elle puisse y remettre son pied.

Maintenant, s'accrocher... Devait bien lui laisser les rênes, c'était elle qui réapprenait à monter...*

Si tu permets...

*Lui enserrer la taille, non! Il n'était pas une donzelle, quand même! S'accroche au pommeau de selle de la main droite... Certes, c'était très proche de... enfin, de... enfin, soit, mais y avait pas le choix! Sans étriers, sans rênes, il fallait bien qu'il s'accroche quelque part! Lui dit à l'oreille.*

Allons y, où tu veux! Fais moi donc découvrir ces jolis chemins de forêt!

*Rajoute plus bas*

Tu vois, les hommes peuvent être dociles parfois aussi... Enfin, seulement certains, et que parfois, faut pas abuser, quand même!

Zalina fait une moue devant la parodie de révérence du Comte. Là c’est sure, il se moque d’elle. Mais elle ne dit rien.
Il semble préférer partager Sombrastre que de faire une course avec deux montures. Elle se contente donc de libérer l’étrier pour qu’il monte derrière elle.

Une main qui frotte sa cuisse. Ca, c’est une sensation qu’elle n’avait pas encore redécouverte. Ou découverte ? Mais elle n’eut pas le temps d’approfondir l’étude et ses souvenirs. Rehaël était déjà en selle.
Le temps pour lui de trouver une prise pour se tenir et elle avait renfiler l’étrier, toujours en s’appliquant à abaisser les talons plus que de raison.

Par quelques mots murmurés à l’oreille, Rehaël lui indiqua qu’il était prêt. La jeune fille ne put retenir un léger frisson. Pourquoi ? Elle ne saurait le dire. Sûrement l’excitation de bientôt pouvoir galoper librement… Ce ne pouvait être que cela.
Son rajout la fit sourire, non sans une nouvelle poussée de couleur aux joues. Il avait entendu… et retenu. Là c’est sure. Sitôt rentrée, direction l’Eglise pour une confession des plus urgente.
Mais pour l’instant, direction la liberté.

Si Sa Grandeur est prête, allons y.
Sieur Sombrastre, en forêt je vous prie.

Comme quelques instants plus tôt, l’amnésique lâcha un peu les rênes et serra les jambes. L’étalon se mit au pas et sortit de l’écurie. La petite troupe traversa la cours, puis passa la herse. Direction la Grande aventure !

Mais au lieu de prendre la direction de la foret, Zalina fit bifurquer la monture sur un autre chemin. Celui-ci aussi elle l’avait déjà prit. Mais elle ne savait plus pourquoi ni où il menait.
Lancé au galop, Rehaël aurait bien du mal à se tenir. Elle préféra rester au petit trop, alterné par du pas, lorsque le terrain devenait plus escarpé. Il leur fallut de longues minutes pour atteindre la destination. Ce n’est qu’en sentant l’air iodé, peu avant de voir l’étendu de sable, qu’elle se rappela des cartes. Ryes n’est qu’à quelques lieux de la mer.

Sable à la place des arbres. Cela conviendra quand même à Sa Grandeur ?
En cas de chute, l’atterrissage est moins douloureux. Je craignais pour mon pauvre séant.

Invité

[A quelques lieues de Ryes]

*Discussions banales sur le chemin. Quelques conseils. Lui avait un peu de mal... Il n'était jamais monté sans tenir lui même les rênes... Et même s'il avait déjà pratiqué la monte à cru, le fait de n'avoir les pieds dans les étriers et d'être en bout de selle lui posait bien du souci quant à trouver son parfait équilibre.

Ils arrivèrent sur une plage normande, donc.*

Cela pourrait me convenir, si tu daignais m'appeler par mon prénom...
Je pense qu'au prochain "Comte" ou "Votre Grandeur" que j'entends, tu devras rentrer à pied...

*Grand sourire.*

Bon, il me semble que le pas et le trot, c'est de l'acquis... passons à la vitesse supérieure... Penche toi un peu vers l'avant... Si tu permets...

*Il suivit la même inclinaison. Change la position de ses mains, la main gauche saisissant le pommeau de selle, le bras droit venant se placer autour de la taille de Zalina. Oui, maintenant, on était loin de la forteresse, pouvait se permettre... Enfin, sauf si cela la gênait par trop, dans ce cas, il supposait qu'elle le lui dirait... Au moins pourrait il se maintenir en selle plus facilement, ainsi.*

Prête...?

*Ne lui laisse pas le temps de répondre, qu'il donne l'ordre et talonne, laissant Sombrastre partir au galop, lui riant.*

[sur la plage, les pieds dans l'eau... quoi que par encore Laughing

]

Rentrer à pied… Est-ce que cela valait le coup de continuer ?
Bien que sachant parfaitement qu’elle ne devrait pas, que ce n’était pas digne d’une Dame, une irrésistible envie de faire tourner le Comte en bourrique lui taraudait l’esprit depuis qu’elle était en selle. Allez savoir si c’était le contact avec l’étalon, la vision différente vue du haut, cette soudaine impression de liberté ou autre chose… Elle avait envie de le taquiner un peu plus à chaque nouvelle taquinerie. De mettre la barre un peu plus haut que la fois précédente.
Les « pas bien, Félicia. Ce n’est pas bien du tout. Tu es une Dame. » n’y changeaient rien.
Encore une fois ou deux et elle arrêterait… ou pas. Puis une bonne confession et on repart à zéro… alors encore un petit peu. C’est si amusant.

Rehaël annonçait le passage à la vitesse supérieure. Le sourire de la gamine s’agrandit d’avantage.
Elle suivit ses instructions et… se raidit en sentant un bras autour de sa taille. Ca ce n’est pas habituel du tout. Pas que çà la dérange mais il y a si longtemps que personne n’a touché à sa taille… Si tenté que quelqu’un est touché à sa taille un jour. Des picotements dans la poitrine, un souffle plus court et nouvelle poussé de rouge. Mais sinon, tout va bien.
Non en fait, tout va très bien. Ca réchauffe à l’intérieur alors qu’elle avait si froid il y a quelques jours.

L’amnésique était encore enivrée par cette nouvelle sensation quand Sombrastre partit au galop. Sans Rehaël derrière elle, elle aurait sûrement basculée en arrière pour se retrouver étalée sur le sable.
Elle se hâta de reprendre ses esprits et son équilibre. Une fois bien attentive à ce qu’elle était en train de faire, s’était facile. Et tellement agréable.

Youpppppppy !!! Plus vite !!!

Se penchant encore un peu elle laissa d’avantage de leste à Sombrastre qui accéléra un peu plus.

Encore… Je n’ai pas envie que cette journée s’arrête.

Invité

*Se penche en même temps qu'elle, posant son menton sur son dos. Il continuait de talonner Sombrastre, mais icelui ne pourrait aller beaucoup plus vite avec deux cavaliers, aussi légers soient-ils... Et il devrait bien à un moment décevoir la jeune femme... Elle ne voulait pas que la journée s'arrête, disait-elle, mais leur pauvre monture devrait bien se reposer, il n'avait pas été ménagé dernièrement. Mais il n'en dit rien, ne veut pas gâcher son enthousiasme.

En attendant, il se cramponne. Pas vraiment dans ses désirs de se retrouver étendu au sol, avoir du sable pour compagnie jusqu'à la fin de soirée... Ils finissent par ralentir l'allure. Laisser souffler un peu le Cob. Se redresse sur la selle, le bras autour de la taille se transformant en main sur le hanche, sans y penser...*

Je pense que nous avons notre verdict. Il me semble que tu saches monter! On va le laisser se reposer un peu, tu pourras essayer seule ensuite, qu'en dis tu? Ca te permettra d'aller plus vite, encore... En attendant...

*En un mouvement, se retrouve les pieds au sol. Lui tend les bras*

Que dirais-tu de marcher un peu? Tu passes ta jambe au dessus de la croupe du cheval, c'est tout ce que tu as à faire! Moi, j't'attraperai et je te déposerai tranquillement au sol!

*Grand sourire. Elle serait peut-être déçue de démonter déjà, autant lui éviter le souci de se débrouiller seule pour ce faire.*

Liberté devant, chaleur d’un ami présent derrière et force de l’étalon entre ses mains dont elle sentait le moindre mouvement, Zalina se laisse porter par cette plénitude qui la gagne. De mémoire, elle n’a jamais été aussi heureuse qu’à cet instant. Pas même lorsqu’on lui a remit sa Seigneurie.
Elle était la Reyne du Monde ! Elle pouvait tout conquérir ! Possédait la force de déplacer les montagnes ! Rien ne pourrait l’arrêter !

Rien sauf la fatigue de l’étalon….
L’allure ralentie. Le galop dans le sable avec deux cavaliers n’est pas des plus aisé. L’équidé avait été bien courageux de lui avoir offert ce moment de bonheur. Il méritait de se reposer et pas qu’un peu.
Rehaël dessert son étreinte et laisse passer une brise entre eux. Zalina frissonne mais sent encore cette nouvelle chaleur au fond d’elle. Cette chaleur si plaisante et réconfortante qui lui manquait depuis son coup sur la tête. Ou plus longtemps ?
Peu importe, elle ne veut plus laisser s’éteindre cette faible petite étincelle.

Je sais monter !!! Youpyyyyyy !!! Je sais une chose de plus !!!

Il y en a encore tant à découvrir. Mais elle a le temps. Une chose à la fois. Et pour l’instant, un peu de marche à pied lui détendrait un peu les chevilles crispées et permettrait à Sombrastre de se reposer un peu.
La jeune femme se tourna vers le Comte, un grand sourire aux lèvres mais un peu embêtée.
Vu comment c’était passé la monter, allez savoir comment se déroulerait la descente ? Et une fois descendu, il faudrait remonter à nouveau ?
Juste passer la jambe par-dessus la croupe. Cela ne paraissait pas compliqué.
Sauf que… Et si la robe reste prise dans la selle ? Et si elle est plus lourde que le Comte le pensait et qu’ils tombent tous les deux ? Elle se retrouverait les fesses sur son torse, dans le sable ? Et si le Cob reprend sa marche alors qu’elle n’est pas démontée ? Et si …
Et si elle arrêtait de se poser mille questions qui lui donnent la migraine et faisait confiance au Comte ?

Jambe par-dessus la croupe et le Taureau junior s’occupait de l’atterrissage en douceur.
Pas de raison d’en douter après tout. C’était tout simple.
D’abord se pencher en avant et enlever un étrier. Puis passer la jambe déchaussée par-dessus la croupe de l’étalon… Pourvu que la robe ne reste pas coincée dans la selle, pourvu que la robe ne reste pas coincée… Et se retrouver en équilibre sur l’étrier restant en tenant le pommeau d’une main et l’arrière de la selle de l’autre.

Invité

*Pose ses mains sur sa taille, la soulève -serre les dents pour ne pas faire paraitre qu'il force...- et la pose tranquillement au sol... Objectif atteint!*

Et voilà!

*Mène Sombrastre par les rênes, marche en direction du bord de mer. Respire profondément. Coup d'oeil à Zalina.*

Madame se porte-t-elle toujours bien? Madame n'est pas trop déçue de son cours, j'espère... Vous ne manquez de rien au moins? Votre serviteur...

*Grand sourire*

Soulevée et atterrissage en douceur, et sans incident. Zalina respire de nouveau. Pas de robe qui finisse déchirée laissant ses jambes nues, pas de chute sur le Comte qui n’a pas fini sur les fesses dans le sable. Tout c’est bien passé.

La jeune femme remercie son chevalier et fait quelques pas dans le sable. Mais avec ces chaussures, c’est d’un compliqué. Les chevilles se tordent à droite, puis à gauche… Et en plus, elle va les salir. Deux ou trois pas et elle finit par prendre ses chaussures à la main, marchant pieds nus dans le sable. Là c’est beaucoup plus simple. Et tellement plus agréable, même si c’est bien peu conventionnel. Un petit trempage de pieds dans la mer ? Non, çà elle n’osa pas.
Chaussures dans la main gauche, main droite qui soulève légèrement le bas de sa robe pour ne pas se prendre les pieds dedans, tout un art de marcher sur la plage avec une robe. Et en plus il faut rester concentrée pour ne pas trébucher et s’étaler.

Ce n’est qu’en entendant le Comte se moquer de nouveau d’elle qu’elle releva le nez. Ce vouvoiement et cette succession de "Madame" n’étaient pas naturels. Elle le sentait.
Son regard passa de ses pieds nus au sourire du jeune homme. Lui coller une paire de claque ? C’est sûrement ce qu’aurait fait l’ancienne Zalina.
Non, elle n’y arrivait pas. Elle pouvait bien se forcer à faire semblant d’être cette gamine qui tous appréciaient mais de là à coller une claque à un Comte… Elle choisit une autre méthode.
L’amnésique se redressa et leva la tête.

Madame se porte à merveille. Je vous remercie de vous en soucier.
Madame a fortement apprécié ce cours d’équitation et serait fort aise de le renouveler à l’occasion.

Ne serait ce que pour apprendre à monter avec plus de grâce que la parodie qu’elle lui avait offerte quelques heures plus tôt.

Ma fois… Je ne crois pas qu’il me manque quoi que ce soit. Si je viens à trouver un élément, je ne manquerai pas de vous le faire savoir afin que "Mon" serviteur y remédie.

Un coup d’œil en coin à Rehaël et elle lui adressa son plus beau sourire de défit.
Là elle avait été un peu loin. Mais c’était lui qui l’avait cherché ! Une Dame doit servir son père, puis son époux mais pas pour autant se laisser marcher sur les pieds.
Elle s’en voulait pourtant pour la dernière phrase et préféra changer de sujet.

Vous m’a… Tu m’as parlé plusieurs fois du Haras construit à proximité de la Forteresse de Ryes.

Ne pas parler du père, surtout pas de question sur le Chevalier défunt. Elle avait retenu la leçon. Mais ce Haras l’intriguait.

Est ce que tu pourrais me le faire visiter ?

Invité

Te faire visiter le haras? Ma foi, je ne m'y suis trouvé qu'une seule fois, et ne l'ai pas visité moi même... Par contre, nous pouvons aller le découvrir ensemble, oui! Ca serait avec plaisir même. Veux-tu que nous y allions de maintenant?

Oh oui ! Oui ! Oui !!

Zalina ne put retenir quelques sautillements de joie. Sans ses chausses dans les mains, elle aurait probablement tapé des mains également.
Aller visiter le Haras du Taureau Furieux la rendait folle de joie. Pourtant, elle avait ressentie un drôle de pincement au coeur en passant devant à son arrivé. Et pas drôle dans le sens agréable. Mais n'avait pas sut l'expliquer.

Au pas, Sombrastre ne se fatiguera pas trop jusqu'au Haras.
Allez, dit, on y va maintenant ? S'il te plait !!!
Et cette fois, c'est toi qui passes devant !

De toute façon, Comte d'accord ou pas, elle avait déjà renfilé ses chausses et se tenait près de l'étalon, prête à monter à califourchon derrière Rehaël, dès qu'il serait en selle. Ce sera plus facile s'il la tire une fois en haut. Et pas de vue mal placée.
Une fois tout ce petit monde en selle, direction le Haras.

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