Ordre Royal des Chevaliers de la Licorne


 
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 [RP] Cours des errants et du cavalier

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Mariealice
Ethan NEWTON
Cerridween
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Cerridween

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MessageSujet: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyDim 14 Juin 2009 - 20:45

Le silence...

Toujours le même silence matinal dans cette salle d'arme dont elle connaît maintenant toutes les imperfections dans les lames du parquet qui parent le sol. Seule sa respiration emplie la pièce, régulière et calme. Le jour se lève sur la Normandie. Le jour se lève encore une fois. Dans ce début d'été qui va sentir bon les fleurs écloses, la mousse, dans ce début de saison qui ramène de la chaleur dans le cœur des hommes. Malgré le travail à venir, les foins d'abord, puis les récoltes de fruits, les moissons... ici pas de vendanges comme en Guyenne. Les hommes retrouvent avec les rayons chauds le sourire qui leur manquait en hiver. Ryes ne manque pas à la règle. La ville est devenue une ruche bourdonnante d'activité. Les marchands passaient et venaient en longues colonnes de fourmis pour avoir gîtes et couverts sur une des terres les plus sûres du comté. Couleurs, bruits les accompagnaient pour la plupart, quand ce ne sont pas les senteurs du lointain. Les paysans partaient dès le matin, et c'est leurs chants qui montaient vers la forteresse, rythmant la journée de balades plus ou moins paillardes.

Le coq vient de chanter. Elle aime ce moment. Ce moment qui espère. Ce moment qui attend. Qui attend l'arrivée de l'avenir. L'oubli d'un jour pour la naissance d'un autre. L'espérance qui en découle. La promesse d'un autre temps. Même s'il est difficile, les rayons du soleil sur l'horizon sont pour tous les hommes une éternelle espérance.
Elle aimerait la partager pleinement... les émeraudes sont rivées vers la fenêtre qui laisse entrer les douces raies lumineuses du petit matin. Machinalement, elle bouge son épaule gauche puis son bras. Les articulations lui obéissent sans plainte et sans rébellion. L'Auvergne s'éloigne laissant sur sa peau de nouvelles traces, encore un peu rosées, qui deviendront de blancs souvenirs dans quelques temps. Elle a eu le droit au repos. Elle a eu droit aux jours sans départ, aux journées pour elle, près de lui. Rien de grandiose, rien de magnifique. Pas de grandes envolées, pas de grandes déclarations. Juste être près de lui. Ouvrir les yeux et rencontrer les siens. Lire, ce qu'elle n'avait pas fait depuis des mois qui lui semblent des années tant ils ont été mouvementés. Chercher encore et toujours puisque sa mission n'est pas terminée encore. Voir Iles et aider son écuyer par sa présence et ses conseils à remettre sur pieds ses terres, lui donner le peu qu'elle connaissait en administration, qu'elle avait appris sur la petite terre de Léard, il y a une éternité tant ce temps semble révolu. Cueillir le jour sur les lèvres de son chevalier, laisser le temps filer sans avoir besoin de le retenir. Du repos... Elle avait même oublié le mot. Elle l'a redécouvert avec plaisir...

Il aurait été complet sans cette idée lancinante. Il n'est pas encore vengé. Il n'est pas encore en paix. Elle non plus. Même si la douceur des jours a fait fondre la gangue qui l'entoure, au soleil des ambres, elle reste avec cette part, indicible, d'ombre qui est non loin. Qui l'attend. Les remords, la violence et les doutes, main dans la main. Les émeraudes regardent le jour qui nait doucement étirant de plus en plus ses rayons. Elle a promis... elle saura... il le faut... même si la tâche semble de plus en plus difficile au fur et à mesure que les semaines s'écoulent. Elle trouvera un moyen... quel que soit le temps nécessaire... elle a promis. Elle lui doit.

La Pivoine se relève...
Sur la table Miséricorde qui l'attend. Elle s'entraîne encore. Comme à son habitude au point du jour. A jeun. Les passes s'enchainent. Les gammes se déroulent. Sixte, tierce, quarte, dans une symphonie silencieuse. Les arpèges s'envolent dans le bruit de la lame qui fend l'air contre son adversaire invisible, seul visible à ses yeux. Elle y met un visage, elle y met une arme, et dans sa main elle met sa haine, sa colère, qui se déversent lentement. Ce n'est que quand elles sont retombées, que la Maitre d'arme s'est vidée de toute ire que l'épée retombe lentement près d'elle et s'immobilise pour de bon. La Pivoine s'en va la graisser et la ranger dans son fourreau. C'est l'heure... Elle se dirige vers la porte et la clef tourne dans la serrure. Ils peuvent entrer. Elle part s'assoir, dos à l'âtre qui n'abrite aucun feu. Un long temps qu'elle ne les a vu les Errants. Un long temps qu'elle n'a pas vu le cavalier. Elle va les inviter à rentrer et à s'assoir d'un geste de main pour lui faire face. Elle va les regarder s'interroger sur le pourquoi et la sauce à laquelle ils vont être mangés ce jour.

Un petit sourire se peint sur les lèvres... elle les attend avec impatience...


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Règles rp :

- Cohérence comme d'habitude.
- 20 lignes minimum
- Français correct et typographie à respecter.
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Ethan NEWTON

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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyDim 14 Juin 2009 - 22:49

Il était fatigué ce matin là, le Cavalier. Fatigué physiquement et intellectuellement. Physiquement, parce que ses longs mois d’errance ne lui avaient laissé aucun répit, et intellectuellement, car il n’avait cessé de batailler à coups de missives et de palabres inutiles pour mener à bien ses missions. Qui plus est, on lui avait confié d’autres tâches et pas des moindres. Entre tenter d’éduquer les hommes d’armes, et faire passer des entretiens de « recrutement », voilà des choses auxquelles il n’entendait rien il y avait encore quelques jours.

Rien n’était simple désormais, et rien ne le serait jamais, il en convenait. Et certains des derniers événements lui pesaient encore. Grace aux enseignements qu’il avait reçu de Cerrid et Zaza, il avait su jusqu’à dernièrement, se tenir éloigné des conflits inutiles. On ne parlait pas là de combats ou de guerres armes à la main, mais de ceux qui naissaient dans les esprits des hommes pour des futilités. Or là, il avait dû batailler contre vents et marées pour faire rétablit le bon droit. De celui pour lequel tous ici avaient prêté serment.

Alors oui, il avait l’impression de s’épuiser vainement tout à coup. Car pour tout arranger, plus son cercle de connaissance s’élargissait, plus celui de ses proches semblait diminuer. Il en avait parlé avec Lucie, qu’il ne faisait plus que croiser. Il avait même envisagé de s’accorder quelque repos quand l’Orléans vint à se trouver en danger. Danger d’ailleurs, auquel personne ne savait mettre un nom, ni même une proximité. Une fois encore, ils se retrouvaient tous sur un terrain de mission dénué de réel danger immédiat. Cette manie que certains avaient de crier au loup sans même l’avoir vu … Donc là, il avait pris sa décision, dès que cette alerte serait levée, il rentrerait chez lui, ne serait-ce que pour se renflouer un peu, et aussi prendre le temps d’étudier. Car depuis des mois, il n’avait pas eu l’occasion de continuer son cursus militaire, et de cela aussi la Licorne avait besoin.

En ce jour, c’était le Maître d’Armes qui venait lui en remettre une couche sur ses épaules en les convoquant tous pour il ne savait quoi en fait. Ce fut donc avec lenteur qu’il sortit de sa couche et qu’il se donna la peine de faire ses ablutions matinales. Une chemise et des braies propres passées, ses bottes cirées de la veille chaussées, il ne prit que la peine de s’emparer de son épée qui ne le quittait jamais qu’il avait été intronisé écuyer. Le reste, il n’en avait guère l’utilité et ne les avait toujours pas portés … à quoi bon en fait, il était bien plus libre de tous ses mouvements sans tout ce que les Grands Maîtres lui avaient donné.

A pas lents, il prit le chemin de la salle d’armes et en poussant la porte, il y découvrit Cerrid, plus resplendissante que jamais il ne l’avait vue, et à laquelle il arriva tout de même à adresser un franc sourire. En d’autres circonstances, il l’aurait certainement approchée de plus près et lui aurait attribué un bisou sonore, mais là, elle officiait en sa qualité de Maître, il avait donc à se conduire en tant qu’élève. Il ne se priva cependant pas de lui délivrer un
Bonjour p’tite sœur qu’il ponctua d’un clin d’œil …
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Mariealice

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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyDim 14 Juin 2009 - 23:04

Nouveau matin au sein de Ryes, nouvelle aurore en Normandie, nouvelle convocation du Maitre d'Armes.

Perplexe devant l'intitulé de cette dernière, Marie la relisait encore une fois alors qu'elle venait de finir de se vêtir.

Contenu: inconnu.

Froncement de nez, haussement de sourcils. Une surprise donc. Décidément elle n'aimait pas les surprises, les bonnes pas plus que les mauvaises. Et ce n'était pas avec la demande faite lors de la fin du dernier cours qu'elle allait être rassurée. Chanter devant René... Il était des choses que la bourguignonne préférait ne pas renouveler. Ceci dit, rien ne disait qu'on lui demanderait son avis.

De toute façon, rester là à se triturer la tête pour savoir ce que Cerridween avait en tête ne servirait à rien du tout. Donc... Et bien donc autant se rendre sur place et qui vivrait verrait.

Armes laissées dans la chambre, hors de question de faire deux fois les mêmes erreurs quand elle pouvait l'éviter.

Vêtue d'une chemise, de braies et de bottes noires, l'errante remontait les couloirs tout en nattant ses longs cheveux bruns avant de les attacher avec un lien de cuir, le même qui retenait à son cou une boule de bois et le pendentif de feu son fils. Seuls bijoux qu'elle portait désormais en dehors d'un bracelet ouvragé qui lui aussi était resté parmi ses affaires.

Pensées se perdant entre les pierres au rythme de ses pas résonnant entre les murs, pensées lointaines tournant et retournant entre les parois de son cerveau, rebondissant de l'une à l'autre, tournant en rond dans sa caboche par trop pleine ces derniers temps.

Toujours les mêmes, certes, avec de temps à autre une nouvelle montrant le bout de son nez, des fois qu'elle s'ennuierait et n'aurait pas assez matière à battre sa coulpe. Pour un peu la Vicomtesse aurait pu les remercier de si bien prendre soin de la garder entre raison et folie, de faire si bien attention à ce qu'elle ne bascula jamais tout à fait de la première à la seconde. Du moins... Jusque là...

La vue d'une porte la sortit de ce cercle infernal. Poussant la porte, elle entra dans la salle pour y trouver la rouquine et le blond, chevalier et cavalier. Signe de tête pour saluer avant de s'avancer.


Bonjour, Soeur, Frère.

Un bref coup d'oeil vers la seule ouverture en dehors de la porte, même si celle-ci n'était point fermée. Petite voix lui susurrant à l'oreille que la clé tournerait à nouveau dès qu'ils seraient tous là. Dénégation muette pour repousser celle qui voulait ainsi lui faire perdre ses moyens. Non elle ne paniquerait pas. Pas cette fois.

Main portée à son cou, comme pour se donner du courage et raffermir sa volonté. Attente du reste du petit groupe.
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Akane

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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyDim 14 Juin 2009 - 23:47

Épuisement…
L’errante était réellement épuisée. Épuisée de devoir effectuer sa tâche de responsable des hommes et femmes d’armes, épuisée de courir sur les fronts où jamais rien ne se passe, ou l’immobilisme et de mise. Mais un épuisement bienfaiteur, ravie d’effectuer les missions et les tâches qu’on lui confiait. Il y’a quelques temps de cela, elle avait pour habitude de dire que sa vie était pour la Licorne… Maintes fois, on l’avait reprise, maintes fois on tenta de la convaincre de l’inverse, mais finalement, elle en revint à la même conclusion.

Son accouchement ne l’aidait pas à se remettre aussi rapidement qu’elle le souhaitait. A l’écouter, elle aurait voulu haranguer les routes de France et de Navarre après quelques jours. Heureusement que l’instinct maternel reprit le dessus, et qu’elle s’accorda quelques courtes semaines de complicité avec sa dernière née, la choyant, la dorlotant, tout en sachant que son devoir la ferait s’éloigner rapidement d’elle… Une nourrice veillait à présent sur la « petite licorne » comme certains frères et sœurs aimaient à l’appeler.

Il y’eut aussi un long travail de réflexion pour l’errante…Avait elle choisie la bonne voie ? Était-elle une Licorne ? Les années passées au sein de l’Ordre, l’amenèrent à de telles pensées… Et puis, cette proposition à prendre part à une liste ducale au sein de sa Normandie…Des choix à effectuer… Des nuits blanches à trouver la réponse à ses questions… Et finalement… Elle était là, pour Elle, la Licorne cabrée, fidèle envers et contre tout.
Travail sur son caractère, trop emporté, trop… tempétueux… A quoi rimait toute cette violence et cette agitation qui l’animait ? Elle n’arrivait pas à le savoir, mais s’était promis une certaine tempérance…
Peu de personnes pouvaient se vanter de l’apercevoir, et depuis peu, l’isolement était de mise pour la brune… Le peu de frères et sœurs qu’elle cotoyait furent les hommes et femmes d’armes, ses compagnons de route, et quelques autres membre de l’Ordre. Peu bavarde, affichant rarement ses émotions, renfermée…Ses prunelles azur autrefois si pétillantes devinrent froides… Ce masque de convenance lui allait parfaitement bien, elle se permettait toutefois de se relâcher en compagnie de ses réels amis…

Ce matin là, les rayons s’engouffraient dans la chambre de l’errante, et le champ du coq la tira de son sommeil, qui comme d’habitude fut agité. C’était LE jour, celui où, un maistre d’armes devait leur prodiguer quelque enseignement. Rapidement, elle fit ses ablutions, ne réveilla pas la nourrice et l’enfant qui dormaient encore, et passa ses braies de couleur sombres, et une chemise de lin préparées de la veille. Tressage de sa longue chevelure de jais en bonne et dûe forme, puis enfilage des bottes. La voilà parée, l’errante, des atours qu’elle préférait ! Ne manquait que la cape, pour fignoler le tout, mais en cas d’entrainement, cela ne paraissait pas « fonctionnel ». Ne pouvant toujours pas remanier avec dextérité sa claymore, et n’ayant pas eu le temps d’en reparler avec Semnos et une autre de ses sœurs, elle s’empara d’une bâtarde.

Calmement, elle prit le chemin de la salle d’armes, espérant ne pas être en retard, doucement, elle poussa la lourde porte de celle-ci. Elle aperçut Ethan, et Marie Alice déjà présents, ainsi que Cerridween assise à son bureau avec un sourire étrange… Elle n’avait pas changé, la rouquine, fidèle à elle-même. Pivoine, le vie ne t’épargnait pas, mais au moins, tu ne te flétrissais pas sous le poids des contrariétés et des mésaventures qui t’avaient durement affectées…Elle l’observe un court instant…Essayait-elle de les impressionner, pour les forger un peu plus, pour les faire avancer encore et encore sur le long chemin parsemé d’embûches de la Chevalerie ? Certainement…Mais pour l’instant la normande n’en demeura pas impressionnée le moins du monde.
Elle s’approcha d’eux, se plaça aux côtés de son frère, ne sachant comment réagir. Un sourire à son intention, un regard, ils se comprenaient bien vite ces deux là. Salut de la tête à Marie Alice. Son attention se reporte sur la maistre d’armes. Poliment et avec tout le respect dû à son grade au sein de l’ordre, elle la salua de manière très formelle.


- Maistre d’armes, bien le bonjour !
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Semnos le Vif

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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyLun 15 Juin 2009 - 9:05

Au moins cette fois le Vif avait eut vent de l'entrainement avant de partir ou d'être sur le retour pour bertincourt. Se levant avec les premières lueurs, il en profita pour se rafraichir avant de repasser des vêtements plus appropriés. Il délaissa son mantel de voyage et sa cape azur qui l'attendraient avec le reste de ses affaires pendant l'entrainement d'aujourd'hui.

Une fois habillé il sorti prestement des dortoir pour aller se chercher un bout de pain, une tranche de fromage et si possible un fruit pour commencer la journée. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il se doutait qu'il aurait besoin de toutes ses forces pour survivre en un seul morceau ce matin.

Un verre de lait, petit, les bons souvenirs devaient éviter de peser sur l'estomac après tout, une bonne tranche de pain et de fromage plus tard, il enfilait les couloirs en direction de la salle d'arme. Il arriverait tôt mais cela avait été demandé à tous, il ne se faisait donc aucune illusion quand au fait qu'il avait intérêt à finir les quelques raisins qu'il avait encore en main et à se faire discret, autant que faire se peu, à son arrivée.

En passant la lourde porte il n'eut donc pas de surprise de voir plusieurs silhouettes déjà présentes. Le cour ne semblait pas avoir commencé, aussi se détendit il un peu. La surprise vint du fait que sur les quatre personnes déjà présentent, trois étaient des femmes... Il ne put retenir un léger sourire. Cela lui rappelait par trop la répartition dans les taverne de Bertincourt à ses grandes heures.... Nombre d'hommes auraient tué pour être obligé d'être présent en ce genre de circonstance, vu le physique plaisant des sœurs qui attendaient. Semnos s'abstint évidement de commentaire et repris un visage calme, ses yeux bleus clair brillant peut être légèrement de l'amusement contenu, il ne se leurrait pas sur le fait qu'il aimait se sentir à sa place ici même, sentiment renforcé depuis peu...

S'avançant dans la salle:


Bonjour à vous , frère, sœurs.


Puis se tournant vers la rousse, il inclina la tête en insistant légèrement sur le premier mot, bien que cela soit risqué, il le savait fort bien:

Maitre d'arme.
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Mackx

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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyLun 15 Juin 2009 - 11:18

L'errant avait bien dormi. Et même si cela lui arrivait souvent ces temps-ci - le résultat d'une paix retrouvée et bien établie avec lui-même -, il ne put que s'en réjouir en se levant ce matin là. Cela lui permettait de se lever de sa couche facilement, d'avoir le sourire dès le matin et de profiter de ce que la journée allait lui apporter.
Il s'était habillé rapidement et légèrement, plaçant juste par dessus sa chemise écrue un mantel qui lui permettait de lutter contre les derniers relents de froidure que la nuit avait apporté. Il l'enlevait généralement assez tôt mais les rares matins de garde où il avait omis de s'en munir l'avaient vacciné contre une omission supplémentaire. Il avait également chaussé ses éternelles bottes, bien plus pratiques que les chausses. Elles commençaient à montrer l'emprise du temps sur leur cuir mais elles restaient néanmoins fidèles et solides. Quand il retournerait à La Rochelle, il serait toujours temps de s'en refaire une paire, mais ce n'était pas le plus pressant.

Une poire et un morceau de pain furent tout ce qu'il chourava dans la taverne en y passant furtivement. Mieux valait ne pas trop manger, il ne savait ce que le cerveau de la Maistre d'armes avait pu concocter, mais ne rien avaler serait sans doute suicidaire si elle leur demandait quelqu'effort.

En marchant paisiblement vers la salle d'armes, le poitevin vit les premiers rayons du soleil pointer leur nez et commencer à arroser la forteresse de lumière. Dans moins de deux heures, ils l'auraient inondée et Mackx pourrait retirer son mantel ... à moins que l'entraînement ne se fit dans une cave ou dans une grotte ... savait-on jamais ...
Son épée au pommeau garni d'une licorne cabrée lui battait le flanc. Il ne savait si il fallait la prendre, vu qu'il ne savait ce qu'ils allaient faire. Pour un entraînement normal ou pour un duel, il l'aurait laissé sans sourciller dans sa malle, mais ne sachant à quoi s'attendre dans ce cas-ci, il préférait y arriver armé. Au pire, il n'aurait qu'à la laisser posée contre un mur et la récupérer à la fin.

Arrivé à la porte du lieu dit, il s'arrêta quelques secondes, histoire de respirer un coup avant d'entrer puis poussa la porte déjà entrouverte et rejoignit les 3 errants, le cavalier et la chevalière à l'intérieur.


Bien le bonjour frères et soeurs ! dit-il en leur souriant.

Pas la peine d'en dire plus, ils n'étaient pas à un cours avec de nouveaux écuyers ou hommes d'armes, il ne leur fallait pas apprendre à se connaître et ils pourraient pour une fois échapper à la présentation tour à tour. Cela ne déplaisait pas à l'errant qui, s'il était souvent babilleur en taverne ou en terrain connu, n'aimait généralement pas à étaler sa vie comme ça. Un peu de calme dans le silence matinal ne lui ferait pas de mal.

Alors qu'il était là aux côtés de ses frères, une pensée lui vint. Des quatre errants qui n'étaient pas encore là, combien répondraient à l'appel ? Il aurait bien aimé parier au moins sur deux, mais il n'était absolument pas sûr d'avoir raison alors, il ne paria pas et se contenta d'attendre.
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Cerridween

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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyMer 17 Juin 2009 - 22:16

Ils arrivent un par un...

Ethan en premier. Le cavalier. Le seul et l'unique.
Certains s'étonneraient. Un seul oui. Un seul à ce grade. Mais la voie qu'ils empruntent tous est si difficile. Entre démission, mort, abandon, il y a si peu d'élus, si peu de prétendants aussi. Beaucoup d'écuyers, pour peu d'arrivant à ce stade. C'est ainsi. Il a tenu le nouveau cavalier. Malgré des débuts difficiles, il est là. Apprenant toujours, toujours disponible, souvent sur les routes, souvent en mission, épée au poing ou nouvelle arme qu'il a récemment appris à ces dépends et un peu par nécessité : la diplomatie.
La Pivoine ne répond pas au clin d'œil. Elle se contente d'un sourire au « petite soeur » prononcé. Petite soeur. Qui a veillé sur lui comme une grande. Qui l'a poussé comme une ainée, engueulé copieusement en usant de son droit d'aînesse. Petite soeur... Pourquoi pas... si cela peut lui faire plaisir après tout. Il serait mangé comme les autres de toute façon... sourire qui s'étire doucement sur un coin des lèvres.

Puis Marie Alice.
Salut simple à Ethan et elle. Marie Alice. Nouvellement Errante. Les émeraudes détaillent lentement la brune. Fatiguée... éprouvée... c'est les premiers mots qui lui viennent à l'esprit. Noire de la tête au pied réplique, presque en miroir, hormis la chevelure de la Maitre d'arme qui est assise au sol. Elle demandera rien. Elle ne dira rien. Les interrogations, elle les garde toujours pour elle sauf quand il s'agit de Questions poussées. Mais ne pas remarquer ce visage préoccupé serait signe de cécité. Inconnue même si croisée cette Errante. Aucune discussion même après le regard perçant qui l'avait dévisagé en salle du chapitre. Pas un mot. Que sait-elle... reste toujours un mystère. La Pivoine suppute qu'elle doit connaître la nature des relations qui la lie avec ce frère, Grand Maitre. Mais pour les ombres... un geste de main invite les deux arrivants à s'assoir sur le sol, comme elle. Le silence règne encore pour un temps.

La porte qui s'ouvre de nouveau la tire de ses circonvolutions cérébrales...
Akane. Errante depuis longtemps. Un caractère fort, une fougue non maitrisée, ce qui lui porte très souvent préjudice. De la volonté, souvent désordonnée, de l'ambition un peu trop exacerbée peut être... du temps... il va lui falloir encore du temps. Mais tout vient à point à qui sait attendre, et surtout, à qui sait apprendre. Nouveau signe de dextre pour qu'elle rejoigne les autres.

De près suit Semnos.
Lui apprenait... un cours donné... les difficultés qui en résultaient... prometteur l'Errant ? Pour l'instant. Elle aime son calme et son air taciturne. Elle aime son sérieux. A voir si à la droiture et à l'abnégation il saura couplé l'endurance. Un peu comme Mackx qui rentre à sa suite. Plus joyeux luron, celui ci, plus expansif en surface. De ces grandes gueules qui se cachent derrière ce masque censé les protéger de la curiosité des autres. On n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace surtout quand il a déjà une peau de caméléon...

Les minutes s'écoulent lentement avant que la Maitre d'arme décide qu'elle a assez attendu. Le corps se redresse et se lève comme un félin... elle approche de la porte dans un cérémonial immuable et tourne la clef. Les retardataires ne seraient pas passés inaperçu mais qu'importe c'est ainsi. Personne en rentrera sans avoir montré patte blanche. La Pivoine se retourne, attrape sa canne sur la table et prend le temps de faire le tour de la salle d'arme. Silencieusement toujours, remettant droit une hallebarde, essuyant un bord de ratelier. Ils doivent gamberger à terre, assis... de dos à eux elle sourit un instant, avant de reprendre son visage impassible et de revenir s'assoir à sa place initiale, canne au sol. Elle laisse trainer ses émeraudes sur chacun d'eaux, avec une lenteur calculée.
Puis la voix sonne dans le calme du matin.


Qu'est ce que la chevalerie...
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Ethan NEWTON

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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyMer 17 Juin 2009 - 22:54

Les Errants pénétrèrent dans la salle à sa suite, un a un, presque religieusement, n’accordant en mots choisis que les formalités d’usage. Des silences, des non dit, des regards qui s’échangeaient où chacun tentait d’y lire ce qu’exprimait l’autre. Peu de monde en fait, bien trop peu au goût du Cavalier lorsqu’il constata que seule une moitié des Errants étaient présents. Cela ne semblait nullement perturber Cerrid qui n’y fit aucun commentaire et les invita à poser leur séant au sol. Etrange cérémonial auquel se livrait le Chevalier qui les avait invités en ces lieux. Qu’était-ce donc là que cette nouvelle épreuve, savoir qui serait capable de conserver le silence le plus longtemps ? Il choisit donc de prendre son mal en patience, observant Cerrid qui se décida enfin à bouger, les enfermant comme si elle avait peur qu’ils ne s’échappent … Le cours allait-il donc être si insupportable qu’elle avait peur que ses élèves ne s’enfuient ? Un sourire naquit sur les lèvres d’Ethan, se demandant à quelle sauce elle avait décidé de les manger. Il la savait capable de bien des choses, mais en aucun cas de cannibalisme, cependant pour les nouveaux errant qui ne la connaissait pas autant que lui, cela pouvait certainement être intimidant. Elle se décida enfin à se rasseoir, et se mit à les sonder de son regard si profond, puis elle se décida enfin à ouvrir la bouche.

Comment ? C’était simplement pour leur poser une question qu’elle les avait fait tous venir ici ? Les sourcils du Cavalier se froncèrent légèrement tandis que son esprit tentait de chercher la motivation de cette question. Les derniers événements qui s’étaient déroulés en l’enceinte de la cité n’y étaient certainement pas étrangers. Qui plus est le nombre de Chevaliers nommés au sein du Haut Conseil, tentait à prouver s’il en était besoin, que la ressource s’appauvrissait. Quant à ceux qui avaient accédé à ce rang et qui maintenant délaissaient manifestement l’Ordre, on pouvait vraiment se demander ce qu’il en était advenu de leur serment. La cause n’était donc pas unique, mais multiple. L’Ordre avait besoin de sonder ses « troupes » pour pouvoir forger son avenir dans ceux qui le composaient.

Balayant ses ressentiments aussi vite qu’ils lui étaient apparus, Ethan se mit à réfléchir à la question qui pouvait sembler anodine à prime abord. Tous semblant patienter que l’un d’entre eux ose prendre la parole, il s’enhardit à répondre le premier.

Vaste question que tu nous poses là, Cerrid.
Plusieurs points de vue s’opposeront certainement, de ceux qui pensent que la Chevalerie est un accessit à ceux qui, comme moi, pensent que c’est un état d’esprit.
Il est aisé de croire qu’atteindre le rang de Chevalier au sein d’un Ordre est un aboutissement, cependant j’ose penser qu’il n’en est rien.


Il prit le temps de respirer, évitant ainsi de s’emporter, tant il avait de récriminations à l’encontre de certains absents déjà adoubés. Sa vue de la Chevalerie semblerait peut-être idyllique ou pathétique à ses sœurs et frères présents en ce jour, mais c’était la sienne, celle en laquelle il croyait, et rien ne pourrait l’en détourner, même si pour cela il n’en atteindrait jamais le rang.
La Chevalerie n’est pas une décoration que l’on porte tels que certains semblent le penser en se pavanant avec leurs colliers dorés.
Même une vie est insuffisante pour en atteindre l’essence, j’oserais même dire que c’est une profession de foi, quand bien même la religion en soit absente.
On ne né pas Chevalier, cela n’a rien d’héréditaire, ce n’est pas non plus un droit acquis tel un titre de noblesse, et encore moins une récompense comme on pourrait le croire.

Pour ma part la Chevalerie, c’est faire abnégation de soi, de ses biens, si tant soit est qu’on en possède, tout donner sans rien en attendre en retour.
C’est protéger les faibles, rétablir ou maintenir la paix, la justice et l’ordre. C’est combattre les injustices, par les mots ou l’épée selon la nécessité.

C’est faire abstraction de sa fatigue, de ses propres envies, voire même de ses besoins, car le Chevalier n’est rien d’autre qu’un instrument au service des autres.
Il est le bras armé de l’opprimé, le bouclier de la veuve, la couverture de l’orphelin, le serviteur de l’Ordre, et bien plus encore.

Et pourtant, le Chevalier n’est qu’un homme ou une femme, sans projet et sans avenir, qui remet chaque jour sa tâche sur l’ouvrage, œuvrant pour le bien de tous.
Aucun aboutissement, ni aucune fin, car seule la mort pourra le soustraire du serment donné

Pour en terminer, je répondrais de la même façon que je l’ai fait il y a peu de temps à une question de Guidel concernant la Noblesse.
La chevalerie, c’est une affaire d’âme et de cœur, rien de plus, rien de moins.


Pour une fois, il aurait pu continuer à discourir longuement sur le sujet, mais il n’y avait pas que lui en cette pièce pour formuler un avis. Il ne savait si le sien serait partagé ou non, et quelque part, peu lui importait. C’était là ce qu’il en pensait, et sauf à lui prouver que ce n’était pas ce qu’il en était réellement, il s’en fichait royalement, car c’était la seule chose en laquelle il croyait. Et tant qu’il vivrait, ce serait pour honorer cette conviction et œuvrer en ce sens.
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Mariealice

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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyJeu 18 Juin 2009 - 11:53

Salut de la tête aux arrivants, silence presque religieux uniquement troublé par les bonjour des uns et des autres, attente en petit groupe du reste de la troupe.

Pensées dérivant ici ou là, presque bercée par ce silence la Vicomtesse que pour un peu elle aurait piqué du nez. Presque parce qu'avant qu'elle s'endormit d'un coup il lui faudrait encore plus de fatigue. Et puis sa curiosité la titillait et la question du sujet du cours faisait partie du flot vagabondant en son crâne.

La rousse finit pas se lever, rompant par le bruit de ses pas puis de la clé, la quiétude de la salle d'armes. La clé.. Un tour ou deux elle n'y avait pas prêté attention, se concentrant sur le parquet pour ne pas laisser l'angoisse montrer le bout de son hideux nez. Fichue phobie dont elle parviendrait bien un jour à se débarrasser ou tout du moins, qu'elle maitriserait de son mieux,ce qu'elle tentait de faire là.

Par contre la question posée, et donc à priori le pourquoi du cours, lui fait redresser la tête pour regarder la Maitre d'Armes.

Qu'est-ce que la chevalerie...

Bref étonnement en se demandant quel était le rapport avec l'art du combat mais sans doute que cela déboucherait sur autre chose. Haussement imperceptible des épaules. Il lui fallait mettre en branle non pas ses muscles mais son cerveau et trouver réponse adéquate. En tant que chevalier elle devrait l'avoir non?

Ethan donna sa version et elle l'écouta, regardant le visage du Cavalier plus que méritant, peu importe ce que certains pouvaient penser ou pas sur sa dernière promotion. Nulle marque extérieur pouvant montrer si elle était en accord avec lui ou non, juste une écoute attentive. Et à son tour de prendre la parole.


Je dirais même que croire qu'on deviendra forcément Chevalier parce que l'on fait partie d'un Ordre de Chevalerie, c'est au mieux se leurrer. Beaucoup d'appelés et peu d'élus au final. Sans doute parce que la vie que l'on mène lorsqu'on l'est, est bien loin du rêve de gloire que l'on s'en fait enfant.

C'est une vie passée à mettre en retrait ce qui n'est pas la mission à effectuer, pas juste sa vie propre mais celle de sa famille, de son entourage.

C'est renoncer à bien des choses, admettre que l'on n'est pas tout puissant, que l'on peut se tromper, qu'il faut se remettre en question.

C'est le devoir avant tout, le protégé passant avant soi. Je me souviens de Kirah me posant une question lors de mon serment de Chevalier de France. 'Qu'en serait-il si un jour vous ayez à choisir entre votre Roy et votre nouvel Ordre sachant que justement, la solidarité entre membre d'un même ordre est chose des plus importantes en tant que valeur défendue par la chevalerie ?' Et je me souviens de ma réponse, aussi dure qu'elle puisse paraître. Je choisirai mon Roy.


Son regard quitta le parquet sur lequel il s'était reposé alors qu'elle réfléchissait pour se poser sur les présents tour à tour.

J'ai déjà fait sacrifice d'un enfant à naitre en son nom, d'hommes et de femmes braves et combattants en son nom. Et je le referai quoi qu'il m'en coute.Et Dieu sait que chaque jour j'en paye le prix. Parce qu'un Chevalier se doit à son serment et que croire qu'il n'est composé que de quelques mots à réciter sans plus y penser est sans doute la plus grande faute qu'il soit.

Et de répéter comme ce jour là...

Que jamais ni mon bras ni mon courage ne faiblissent en Son Nom.
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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyJeu 18 Juin 2009 - 19:00

Ainsi ne s'était-il pas trop trompé sur son pronostic, même si cela lui faisait mal au coeur d'avoir raison ... Aucun des autres errants n'étaient venus.
La Maistre d'armes alla fermer la porte, aucun autre errant ne pourrait donc entrer. Un cours à 5, c'était pas commun pour l'ex écuyer, mais si Cerridwen en avait décidé ainsi, c'est que cela avait un sens, et puis c'est tout ... quoique.

La rousse marcha un peu dans la salle, remettant par ci par là une chose ou une autre. Pour les faire patienter ? Pour les faire se questionner ? Parce qu'elle n'aimait pas le désordre ? Ou peut-être un peu des trois ou même pour une autre raison totalement obscure dans le crâne poitevin. Elle les fixa ensuite l'un après l'autre et son regard s'arrêta quelques secondes sur lui, scrutateur et profond, avant de se détourner et de parler, brisant de ce fait le silence qui s'était établi entre eux car ils ne ressentaient pas spécialement le besoin de parler.

Qu'est-ce que la Chevalerie ...

Le cavalier prit la parole en premier, après que tous eurent réfléchi. Il fallait du temps pour répondre à cette question, du moins pour ordonner ses idées dans sa tête avant de débiter. Parce que si les idées étaient relativement claire dans la tête du Vicomte, leur ordre ne l'était absolument pas quant à lui. Il lui fallait du temps pour trier et élaguer avant de répondre à ladite question.
Et en plus, Ethan avait tellement bien parlé que Mackx aurait sûrement l'air d'un gros abruti à ses côtés. Et Marie enfonça le clou, super, merci les gars.

Se saisissant alors de son mantel qui commençait à ne plus lui être utile en cette salle au sol de bois, il le porta devant lui.


La Chevalerie, ce n'est pas comme ce mantel. Ca ne tient pas chaud et ... Il entrouvrit la main et laissa choir ledit mantel ... on ne peut pas la laisser tomber comme cela.

Car être Chevalier, c'est bien plus qu'un tortil et un écu scutiforme. C'est une façon d'être et de vivre à jamais qui s'acquiert à force de travail, de sagesse et d'introspection.


Bon, là il avait sorti son grand jeu, théâtral, comme si il était en Cour d'Appel et qu'il plaidait. Sauf qu'ici, la seule plaidoirie qu'il pouvait sortit le concernait et que, jusqu'à preuve du contraire, il n'était pas sur le banc des accusés.
Caramba, il allait devoir se livrer plus avant si il désirait ne pas encourir les foudres de la rousse et Ari savait qu'il détestait ça.


Etre Chevalier nécessite généralement d'avoir souffert dans sa vie, afin de pouvoir comprendre la souffrance des faibles à défendre pour mieux pouvoir les aider.
Etre Chevalier demande d'être intègre et droit car un Chevalier est un modèle pour tous et se doit de le rester.
Etre Chevalier, c'est également être juste et avoir le courage de le rester en toutes circonstances. La justice et le courage sont deux valeurs essentielles.
Etre Chevalier, c'est ne jamais se mettre en avant et au contraire toujours être le dernier à être protégé et servi. Car un Chevalier vit pour aider et protéger les autres, lui, il passe après.

Je pourrais faire plus long mais beaucoup a déjà été dit. C'est pourquoi je vais laisser les autres parler.


Il scruta les visages l'ayant écouté. La Chevalerie ... vaste programme.
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Semnos le Vif

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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyVen 19 Juin 2009 - 9:53

La Rousse fit son traditionnel passage à la porte, décidément, il faudrait s'habituer à être enfermé avec cette femme, soit. Elle ne semblait pas décidé à venir se rassoir parmi eux aussi tenta-t-il de se détendre, assis en tailleur sur le sol de la salle d'arme.
Lorsqu'elle parcouru les râteliers d'arme, il en profita pour en repérer une ou deux qui avaient échappé à son examen rapide lors du dernier entrainement. cela lui ferait du bien d'aller travailler un peu à la forge.

Lorsque la maitre d'arme vint les retrouver, il écouta avec attention, attendant qu'elle prenne la parole.
Un moment de silence où elle les regarde tous puis une simple question. Enfin simple... une façon de voir les choses diraient certains.

Ethan fut le premier à prendre la parole. Ces mots sonnaient juste mais Semnos se surpris à penser une ou deux remarques. d'où lui venait donc ce cynisme.... Cela s'imposa à lui même et il ne pu s'empêcher de s'assombrir un peu tout en refoulant les mots au fond de sa gorge et plus loin encore.
Continuant d'écouter, il se fit encore un peu plus oublié, si cela était possible, et il reporta son attention sur Marie qui venait de prendre la parole.
Sa vision à elle était fort différente de ses pensées propre et cela eut pour effet de l'aider à repousser les idées noires qui venaient le chatouiller.
Ainsi c'était ainsi qu'elle voyait les choses... soit, chacun son mode de pensé même s'il n'adhérait que très moyennement.
Ensuite vint le tour de Mackx, élevé à leur grade quelques instant avant lui même. Des mots choisis simplement comme à son habitude, quoique certaines image n'aurait pas frappé grand monde, sinon de stupeur devant un langage étranger. Cette fois ci aucun sourire ne parvint à se former dans l'esprit ou sur les lèvres du vif, il n'y pensa même pas.
Lorsque ce dernier finit, il avait dit des choses intéressantes, mais à nouveau Semnos dut réprimer un cynisme cinglant qu'il ne voulait pas laisser transparaitre. Peu y avaient déjà gouté et il ne tenait pas à laisser transpirer ce genre de choses en ces murs. Respirant une grande goulée d'air il se repris pour pouvoir parler vu que sont tour semblait être arrivé. Il n'avait pas l'intention de faire long mais il ne s'esquiverait pas.


Pour ma part, je me fourvoie peut être, mais la Chevalerie est une idée. Une pensée qui vit ou non en chacun de ceux qui acceptent de suivre le chemin tant parsemé des vilénie de notre espèce humaine. La Chevalerie vit pour permettre à ceux qui en ont besoin de pouvoir s'adresser à ceux qui ont fait vœux d'aider et de servir.

Il laissa retomber sa voix avant de poursuivre.
En rien les mots d'un serment ne feront d'un homme un chevalier. Seuls son cœur et ses idées feront de lui ce qu'il sera. comme pour tout un chacun, nous suivons un chemin que nous choisissons... En cela il semble que ceux présent en ces murs aient choisit de suivre un chemin visant à aider les autres ou du moins à tenter de le faire.

Souffrir est un état de fait de l'espèce humaine, nous n'en somme que des représentant qui ont choisi une voie, nous, aspirants au titre de chevalier.
Oui nous souffrons de la perte de nombreux des nôtres car nos but commun dans cette existence nous rapprochent les uns des autres....


Il soupira.

Il existe bien sur en chaque homme tant de haine et de mal qui sommeil qu'il doit falloir un moyen de s'y opposer. Peut être est ce là une raison d'être de ce que nous appelons la Chevalerie.
Pour ma part encore, ma raison de vivre est depuis quelque temps d'aider ce que je pourrais à trouver leur place en ce monde.
Puisque tant est détruit par les erreurs ou la folie humaine, il faut bien que certains puisse se targuer de tenter de porter le poids de ce fardeau pour que d'autre puissent tenter de vivre en ce monde.

La chevalerie est un mot, qui représente un idéal de pensé, de vie. Vivre cet idéal ne nécessite aucun titre, mais en ce monde, faire vivre cela aux autre demande plus. Nous sommes fort de notre présence à tous, mais nous ne pouvons pleurer nos morts, voila le fardeau qui semble être le notre alors que certains d'entre nous doivent courtiser la mort dans les sombres heures de certaines périodes.


Son regard ne voyait plus grand chose, perdu au delà de la rousse qui était en face.

Être chevalier c'est vouloir suivre une voie, le titre et la reconnaissance son utile à l'homme et à ses rapports avec les autres, rien de plus selon moi. Le seul hic est que nous suivons une voie qui nous mène vers les autres pour les autres.


Il hausse les épaule, se demandant s'il ne s'est pas laissé un peu trop entrainé dans ses pensées personnelles.

LA Chevalerie est un idéal que nous nous efforçons d'atteindre. Je vis pour servir la justice en priant que celle des hommes ne soit pas aveugle, ce que nous avons tous vu au moins un jour... Nous servons après tout...


Il se tut pour de bon cette fois, l'idée de se maudire d'avoir trop parler flottant au bord de ses pensées. Son regard se reporta sur ce qui l'entoura mais il se contenta de regarder la canne de la maitre d'arme avant de reporter son attention sur elle. Que n'aurait il pas donné en cet instant pour être encore jeune, libre de courir dans une foret entouré d'ombres grises, peut etre un peu trop sauvage pour ce monde... seule son arme était un témoin un peu tardif de ce passé.
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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyDim 21 Juin 2009 - 23:34

Le soleil se levait, illuminant de ses rayons la chambre du Perplexe au travers de la fenêtre entrouverte. Alors que la lumière se posait sur le visage du Normand, ce dernier ce leva à son tour. A dire vrai, il n'avait jamais été un matinal, préférant les longues soirées, à la lueur des chandelles. Mais, avec le temps, mais aussi avec les responsabilités, il avait appris à se lever tôt. Oui, l'avenir appartenait à ceux qui se lèvent tôt, mais il avait encore du mal à débuter ses journées aux aurores, ce malgré le fait qu'il en avait besoin pour pouvoir achever son travail, lire les rapports et classer les dossiers. Aussi, comme à son habitude, il prit quelque temps pour se lever, profitant du silence matinal pour rester seul, allongé dans son lit, juste pour se réjouir de ces quelques rares moments dans la journée où il n'avait rien à penser, aucune contrainte, aucun soucis, aucune responsabilité. Ah, si toute la journée pouvait seulement être constituée de pareil moment... On peut toujours rêver, bien sûr, mais une idée délirante ne peut pas faire de mal, enfin si on reconnaît qu'effectivement il s'agit d'un délire...

Bon, tous les bons moments ont une fin, malheureusement... Il fallait se relever, décoller son corps de son matelas de plume et se préparer pour une nouvelle journée. Le temps d'un brin de toilettes au broc qui trônait sur une table, même si cela aurait été plus rapide pour le laver et pour le réveiller de plonger directement la tête dans l'eau glacée. Mais de nombreux parchemins parsemaient le sol, le bureau, enfin toutes les surfaces possibles et imaginables de sa chambre, et s'il avait voulu faire au plus rapide, il aurait éclaboussé de nombreux vélins... Même si, à bien y réfléchir, cela pouvait être une bonne raison pour ne pas les lire... On ne pouvait vraiment pas dire que sa chambre était bien tenue, entre la paperasse, les vêtements déposés de-ci de-là où il y avait de la place... Comme il ne voulait laisser personne entrer dans son domaine, il lui revenait d'assurer les tâches ménagères de base, mais il fallait avouer que lorsqu'il pouvait enfin retourner dans sa chambre, il pouvait à peine ôter ses vêtements avant de s'endormir comme une masse...

Il mit les quelques vêtements propres qu'il avait encore, proprement pliés et rassemblés dans un coin, quelques habits légers, plus pratiques et agréable à porter lorsqu'on envisageait quelque exercice. Car, aujourd'hui, il avait pris la décision de s'entraîner: cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pris le temps de reprendre les exercices au maniement de l'épée, trop longtemps depuis son dernier véritable entraînement aux armes. Mais cette fois-ci, tant pour les dossiers du matin, il ne voulait pas être rouillé à force de passer des heures et des heures à lire au lieu de brandir les armes. Il se dirigea donc vers la salle d'armes, avant même de prendre de quoi se sustenter. Oui, il paraissait qu'il était plus judicieux d'effectuer les activités physiques matinaux avant de prendre le moindre repas, puis, une fois les exercices réalisés, on pouvait alors se jetait sur le moindre bout de pain. Enfin, pour lui, il pensait plutôt à se jeter dans la rivière puis à se prélasser au soleil pour se sécher. Sa canne frappait le sol, mais il se retint de frapper aux portes devant lesquelles il passait, ce afin de réveiller les éventuels retardataires. Sadique lui? Non... il ne l'a pas fait, d'abord...

Après la descente des escaliers, la longue traversée des couloirs, dans le froid du début de journée. Ah, de nombreuses fois il avait parcouru ces galeries, ces chemins de pierre, surtout plus jeune, alors qu'il courrait pour rejoindre la salle d'armes et ne pas être en retard pour les cours des assistants. Désormais, il prenait beaucoup plus souvent la direction du donjon... Mais, arrivé devant la porte, il fut étonné de la voir close. En général, il n'y avait pas grand monde à ces heures matinales, enfin plus si matinales que ça, finalement, vu le temps qu'il prit pour se préparer, et pour se déplacer jusqu'ici sur trois pattes. Et puis, même s'il y avait quelqu'un qui s'entraînait, on ne refermait que rarement la porte. Enfin bref, il tenta d'abaisser la poignée afin de pénétrer dans la salle d'armes, mais fut surpris de la trouver verrouillée. Aurait-il manqué quelque chose? Avait-il raté une annonce concernant un cours? Arf, malheur de malchance, alors qu'il souhaitait pour une fois reprendre l'entraînement... Et bien tant pis, ce sera pour une prochaine fois... Mais... La curiosité le titilla, il voulait savoir ce qu'il se passait à l'intérieur. Aussi, il colla son oreille contre la porte et écouta attentivement pour n'entendre qu'une seule et unique question:


Qu'est-ce que la chevalerie...

Puis il se mit en retrait. Et bien, elle était rude, la Rouquine. La question était difficile... enfin pas tant que ça, finalement, si on prenait la question par le bon bout. La première réponse qui lui venait à l'esprit était tout à fait clair et limpide: la chevalerie, c'est pas là où on range les chevaux? Bah oui, les faucons dans la fauconnerie, les porcs dans la porcherie, les bergers dans la bergerie... C'était pourtant évident, non? Ahlala, beaucoup de monde se faisait toute une grande et longue histoire, bien compliquée, pour une chose aussi simple. Il fallait leur dire, à tous ces jeunes...

Mais, finalement, ce n'était peut être pas ça... Où est-ce qu'elle passait tant de temps, Zalina? Ah mais oui, c'était dans les écuries que l'on gardait les chevaux! Arf, le réveil aux aurores ne le réussissait vraiment pas au Perplexe, il n'arrivait pas à bien réfléchir en ces heures matinales, c'est pourquoi il aurait préféré frappé sur un mannequin de bois plutôt qu'une interrogation sur une notion abstraite. Même si pour lui ce n'était pas si abstrait que ça, étant donné qu'il s'agissait de sa manière de vivre depuis quelques mois déjà. Mais l'exprimer clairement était un exercice assez ardu. Mais, pour être clair, un exemple était encore ce qu'il y avait de mieux.

Imaginons la situation suivante: s'il y a une dame à sauver, et qu'en plus il faut froid, on y va quand même. Mais avant d'aller sauver la dame, on enlève nos lainages, montrant ainsi qu'on a pas peur du froid, et ça fait plaisir.

Ou alors, la situation suivante: supposons que l'on tombe sur un manant et que l'on souhaite lui soutirer quelques informations. On ne dit pas: "Manant, montre-nous le chemin ou tu tâteras de mon épée!" mais plutôt: "Brave homme, garde courage en ton coeur, soit digne à chaque instant, adopte une posture avantageuse, est-ce bien le chemin qui mène au château?"

La chevalerie, c'est plutôt un art de vivre: noblesse bien remisée ne trouve jamais l'hiver à sa porte. Ou alors ne trouve jamais porte close, il ne savait plus exactement... Aïe, non, le matin, ce n'était vraiment pas le meilleur moment, l'instant où il était en forme, le Perplexe... Note pour lui-même: réfléchir le matin, ça fait mal et ça ne donne pas de bons résultats...




[hrp: pardon au famille et tout ça. Un grand merci aux deux grands philosophes que sont Yvain et Gauvain.]
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Akane

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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptySam 27 Juin 2009 - 15:34

Petit à petit, la salle d’armes se remplit, les errants les plus motivés répondirent présents à l’appel de Cerridween…Cela n’étonna pas Akane, elle aurait pu parier sur l’absence de certains et leur manque d’implication réel dans l’Ordre…
Et pourtant… Comme chacun ils firent leur serment, et jurèrent de respecter les préceptes de celui-çi… Foutaises… Juste le prestige de se prétendre chevalier errant de l’ordre royal de la Licorne, oui c’est clinquant, ça sonne bien, et ça donne du cachet…
L’errante fronça les sourcils en pensant à cela, et avait du mal à comprendre leur comportement, mais qu’importe… On était pas dans une cour de justice, mais dans une salle d'armes...

Quand soudain…

La rousse leur demande de s’asseoir et leur pose LA question, de celles qui pourraient en déstabiliser plus d’un, de celles qui lui permettront de jauger la motivation de chaque frère et sœur présents dans la pièce, de celles qui pourraient déterminer bien des choix :


- Qu’es ce que la chevalerie ?

La normande se plongea dans la réflexion, assise en tailleur, les mains sous le menton, le regard perdu dans le vague, écoutant toutefois ses camarades s’exprimer à leur tour… Que pouvait-elle rajouter de plus sans répéter les propos des autres ? Pas évident de trouver les mots justes d’autant que la pivoine les observe du coin de l’œil…Allez Akane, ce n’est pas ça qui doit te déstabiliser, prouve que tu es capable toi aussi de répondre à pareil questionnement… Mais quand même, il était tôt, et réfléchir à pareille heure n’était point évident…

A l’explication de Marie Alice, ses dents grincèrent…Sacrifice d’un enfant… Elle aussi avait fait cela, et il en était mieux ainsi, même si la rancœur rongea encore un certain "Duc" normand, elle en avait cure, il ne l’avait jamais comprise…Il n’avait jamais compris d’ailleurs la Licorne, et rendit son épée… Les faibles partent, c’est bien connu…
Marquée par les propos de sa sœur, la brune n’en laissa cependant rien paraître, et d’autres exprimaient leurs avis, tandis qu’elle replongea dans sa réflexion.

Vint son tour… Quoi ? Déjà ? Bon quand faut y aller...Lentement, elle se lève, ses prunelles azur teintées de gris croisent celles de la rouquine de couleur sinople…


- La chevalerie…Qu’es ce que la chevalerie… Déjà, on ne nait pas chevalier, on LE devient, à force de sacrifices, à force d’implication, à force de courage…C’est une remise perpétuelle en question, c’est honorer et respecter un serment fait lors d’un adoubement, quitte à laisser sa vie sur un champ de bataille, quitte à sacrifier un enfant à naître, quitte à sacrifier sa vie personnelle tout simplement. On donne tout pour elle, on s’oublie pour elle, comme on s’oublierait dans les bras d’un amant ou d’une amante qui demande l’exclusivité, et toujours plus encore… C’est une seconde naissance en soit, un nouveau chemin à prendre semé d’embuches, pour atteindre son objectif. Première chose, et pas des moindres à mon sens. C’est faire preuve également de générosité, en protégeant la veuve et l’opprimé, mais aussi devenir juste et sage. C’est faire part enfin de bravoure en devenant un serviteur du Roy, en le protégeant quoi qu’il advienne, en donnant l’exemple à tout en chacun tout en restant droit et en gardant son honneur… On voit beaucoup trop de chevaliers qui, une fois le collier d’or autour du cou oublient leur engagement…

La tempête se retint alors de citer des noms qui lui viennent à l’esprit et se contente de soupirer…

- Si ce n’est devenir chevalier que pour en porter le titre, je n’en vois pas l’intérêt personnellement. Un titre n’est rien, juste une fioriture de plus…Il faut respecter sa valeur, et s'appliquer à prouver chaque jour que celui-ci a été amplement mérité, ce qui s’applique également à la noblesse, mais là je m’égare…

Et la brune d’attendre un signe du Maistre d’armes l’invitant à reprendre place parmi ses frères et sœurs…
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Cerridween

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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyDim 5 Juil 2009 - 10:18

La surprise se lit sur tous les visages. La réflexion prend la suite très vite.

Elle sait qu'elle ne pose là, pas une question facile. Mais c'est une question si essentielle. Celle qu'ils doivent tous se poser. Celle pour laquelle ils avancent tous ici, normalement. Qu'est ce que la chevalerie. Quel est ce mot qui sonne souvent dans les conversations, qui semble le centre de tout entre ces murs ? Que signifie-t-il ? A défaut de savoir s'ils se la posent personnellement, en silence, ou en petit comité, elle a décidé ce matin de la poser à voix haute et devant tous. Pas d'arme non, pas d'arme ce matin. Ou bien une seule. Celle de la pensée et de la parole. Car c'est bien cela aussi la chevalerie. Penser avant de prendre son arme. Penser avant d'agir. Réfléchir. Prendre du recul. Se poser en roc plutôt qu'en torrent furieux. Elle veut savoir ce qu'ils en pensent, quelle est leur définition, pour corriger le tir si besoin ou encourager la visée prise.

Le premier a prendre la parole est Ethan. Il est toujours un peu impétueux le cavalier, même si les mois et les années à Ryes ont poli un peu ces accès de fureur et ses emportements. La réponse est longue et complète. Elle note cependant avec un peu d'amusement, qu'il met le point, d'honneur en quelque sorte, à rappeler que ce n'est pas un titre de noblesse comme les autres. Lui le roturier a toujours été pointilleux sur le sujet. Elle peut comprendre pourquoi, n'ayant sur son écu que le blason en accord avec son collier. Pour, lui le titre de chevalier est un labeur sans fin. C'est une ligne de vie. Il ne se transmet pas, il s'acquiert. La noblesse de la chevalerie est celle du coeur et du sang, de la sueur et des larmes, loin des terres, du confort et des couronnes. C'est un tortil. C'est si simple. Et si douloureux à la fois.

Marie rappelle la douleur également. La douleur de la route à parcourir d'abord. Cerridween hoche la tête. Combien ont passé la herse de Ryes, pour la repasser sans insigne et en demandant d'être déliés de leur serment. Combien n'ont pas eu cette chance, mourant sous leur mantel dans les missions et les guerres auxquelles ils ont participé pour honorer ce serment. Le soleil blond de Varenne revient un instant s'accrocher aux pensées de la maitre d'arme. Comme un autre qui s'était éteint dans les chemins du Maine. Comme le Héraut assassiné. Comme les capitaines qui hantaient la Galerie des Braves. Comme elle, le jour où le destin l'aurait décidé. La douleur des pertes. Oui. Même personnelle. Un enfant. La maitre d'arme retient les émotions qui montent. Un enfant oui. Elle ne l'a pas perdu le sien. Mais elle doit en supporter l'absence tous les jours. Cette enfant si belle revue au milieu d'une croisée de fer qu'elle a éloigné de la souffrance de sa vie et des conséquences de ses actes. Ryes n'est pas un endroit où élever un enfant. La chevalerie n'a rien de la douceur de l'enfance. Le sacrifice, oui, est un des piliers de la chevalerie. Et aucun chevalier a sa connaissance n'a aucun stigmate d'un abandon, d'une perte ou d'une blessure à l'âme... bien au contraire, ils en sont bardés.

Mackx réchauffe un peu le coeur de la maitre d'arme qui sourit doucement devant l'exposé un peu théâtral mais juste. Avocat un jour... et son plaidoyer est exact. Il met l'accent sur un autre pilier que la maitre d'arme veut pointer du doigt. L'intégrité. Qui va de paire avec son autre, presque gémellaire, la Justice. Il fait même partie de la devise licorne. Il est d'une importance capitale, un pilier porteur, un linteau. Un chevalier fait fie de tout devant lui. Si un ami fait un crime, si un parent a été traitre, il prendra fait et cause pour la droiture. Il n'y a pas en ce cas de lien de sang qui prime, il n'y a plus rien d'autre qu'un serment. Un chevalier ne connait pas le clientélisme, il ne connait pas le favoritisme. Il ne connait que la froideur de cette justice qu'il a choisi de servir, qu'il a juré de respecter.

Semnos parle de mort et d'aide aux autres. La mort. Elle vole ici plus que n'importe où ailleurs. La mort est le lot quotidien d'un Licorne. La mort est sa meilleure ennemie. Qu'elle arrive par lui ou qu'elle frappe sur ses flancs ou sur lui même. Un chevalier doit l'apprivoiser. Comme une compagne proche. Il doit savoir qu'elle est là toujours, non loin. Quant à aider les autres, c'est ce qu'ils jurent tous devant le Grand Maitre de l'Ordre, genou à terre pour preuve d'humilité. Humilité. Un des piliers les plus difficile à construire pour certains. Un chevalier sert du plus humble au plus titré sans distinction. Quant à recevoir des remerciements... qu'il n'y compte pas. Il ne les quémandera pas non plus. Les remerciements n'arrivent presque jamais. Ils seront aussi rares que les loups blancs ou que les bretons amicaux. Et il ne se formalisera pas de ce fait en sus... il a choisi de prêter serment. Pour cela aucun remerciement. Ce choix doit être réfléchi. On ne demande pas de dire merci pour un choix personnel aussi difficile soit-il. C'est ainsi...

Une seconde naissance... jolie définition d'Akane. Oui la chevalerie c'est renaitre. Oublier qu'on a un titre, une vie, une famille presque. Rentrer dans une nouvelle, où les liens du sang sont remplacés par les liens tissés sur chaque mantel et par chaque mot prononcé en salle du chapitre, quand à terre, dans une faible lumière, on accepte de poser le pied sur ce chemin. C'est s'interroger sans cesse, s'imposer une discipline de fer, une conduite sans faille. C'est découvrir ce qu'est le courage. Non le courage des hauts faits. Celui ci est si... ponctuel. Non, le courage de tous les matins, revêtir un mantel frappé d'une licorne cabrée, d'en être digne, de ne pas faire machine arrière. Le courage de dire non. Le courage d'avouer ses défaites. Le courage de reconnaître ses faiblesses. Le courage de supporter ce qu'on s'impose et de l'assumer. Dernier pilier indispensable...

La maitre d'arme hoche la tête en guise de validation des réponses et reste un moment sans rien dire.... avant de demander de nouveau :


Quelles sont les armes d'un chevalier ?
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Ethan NEWTON

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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyLun 6 Juil 2009 - 18:19

Chacun s’était exprimé en son âme et conscience. Les avis, quoi qu’exprimés de façon quelque peu différentes, ne divergeaient pas vraiment. Chacun semblait avoir une vision similaire de ce qu’était la Chevalerie, parfois modifiée par les expériences de chacun. Cerridween les écoutaient, toujours aussi silencieuse, ne semblant pas avoir ou bien vouloir, les reprendre. Étaient-ils donc tous sur la bonne voie ? Ils semblaient tous avoir leur volonté tournée vers cet objectif ô combien insaisissable, et pourtant si convoité.

Ce n’était décidément pas les longs discours qui allaient l’assoiffer le Maître d’Armes … Quelques nouveaux mots pour former une simple question. Simple en apparence, mais qui demandait à nouveau une réflexion sans faille. Les armes … La réponse à cette question semblait si accessible à chacun d’entre eux, qu’Ethan ne put que s’interroger à nouveau pour tenter de deviner ce qui pouvait bien s’y cacher. Parler d’épée, de lance ou autre artifice guerrier lui paraissait bien trop superflu pour que ce soit là la bonne réponse. Un Chevalier devait disposer des armes nécessaires pour répondre proportionnellement à toute attaque éventuelle. Cependant le combat physique n’était pas la seule atteinte susceptible d’affecter un homme ou une femme. Les mots pouvaient parfois être des armes bien plus efficaces que n’importe laquelle des épées. Il s’efforça donc de reprendre à nouveau la parole après avoir tenté d’organiser quelque peu sa réponse.

La panoplie des armes de combat dont peut disposer un chevalier est tellement vaste, qu’il n’est nul besoin de tenter d’en faire la liste exhaustive tant elle ne saurait-être complète. Mais avant toute chose, nul ne saurait se servir de ces armes sans bénéficier d’une condition physique à toute épreuve.

Cependant, même aux Maîtres accomplis au maniement de toutes celles-ci, il est nécessaire de bénéficier d’autres qualités, qui elles même peuvent s’avérer être des armes.

La force en est donc une, mais elle n’est rien si elle n’est pas maîtrisée, et rien non plus sans la capacité à pressentir les faits et gestes de son adversaire. Certains appellent cela l’instinct, d’autres l’expérience. En fait, cette capacité, bien que pouvant être parfois innée, s’acquière et se développe au fil du temps, de l’entraînement et des épreuves.

Pour les autres armes auxquelles je pense, vous devez certainement vous interroger de ce dont je veux parler. En fait, je pensais avant toute chose à la maîtrise du verbe. Celui-ci, employé à bon escient, peut assurément retourner une situation à votre avantage. Ainsi, conjugué avec l’art de la diplomatie, il peut éviter bien des combats, ou tout au contraire les déclencher, suivant le but recherché.

De même, la patience peut s’avérer une arme redoutable. Prendre le temps d’étudier toutes les options avant de s’engager, de choisir le terrain qui vous est le plus profitable, d’étudier les comportements afin de déterminer du vôtre … quoi de plus agaçant pour un adversaire que d’avoir à vous attendre ?
La sagesse, qui va de paire avec la patience, et qui permet d’appréhender les risques encourus et d’en déterminer les contours, parfois obscures au regard du néophyte.

Enfin, je pensais aussi à la maîtrise de la respiration. Une chose qui m’a été apprise il y a quelques temps, et qui m’a permise de commencer à appréhender tout le reste, aussi bien la patience, que la sagesse, et aussi la faculté à utiliser le verbe à bon escient.

La liste est certainement bien plus longue encore que celle que je viens de vous citer, mais de fait, on peut en conclure qu’un Chevalier au meilleur de sa forme physique et mentale, peut de lui-même être une arme sans pour autant en posséder une en main.


Il n’était pas certain que son analyse fut la bonne le Licorneux. Il avait pris le temps de la réflexion, et ne savait pas si la question posée cachait ou non un quelconque piège. Pas facile de deviner ce qui se passait sous la chevelure de feu de Cerridween. Etonnant cette façon d’être qu’elle adoptait en ce jour. Jamais il ne l’avait vue ainsi … Et il dut s’avouer que si son but était de les déstabiliser, cela fonctionnait tout de même quelque peu. Il n’avait pas peur, loin de là, mais ne pas savoir ce que l’on attendait de lui le dérangeait quelque peu. Il était vrai qu’ils étaient tous là pour apprendre, mais quand bien même, l’exercice était bien difficile, bien plus qu’il ne semblait y paraître à prime abord. Il ne lui restait plus qu’à écouter les réponses des autres qui lui semblaient encore bien plus dubitatifs que lui-même.
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Akane

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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyLun 6 Juil 2009 - 23:36

Akane reprenait sa place tranquillement parmi ses frères et sœurs… Assise en tailleur, regard toujours posé sur le Maistre d’armes, elle se doutait bien que la rouquine flamboyante n’en avait pas fini, et qu’elle leur poserait des questions coriaces et lourdes de sous entendus…

Après tout, c’était son rôle à la pivoine, son rôle de les pousser vers les extrêmes, vers un état de non retour presque pour les blinder, pour les forger, pour les faire devenir par la suite des chevaliers respectés comme l’étaient les plus grands, bien trop vite disparus…Un instant de silence… Une impression de temps suspendu aux lèvres de la Vergy… Ah pour impressionner son auditoire, elle savait faire, la belle, et maitrisait cet art comme son défunt frère ! Un léger air de tyrannie, un port similaire… Pas à dire, ces deux là se ressemblaient…S’il la voyait, il serait fier le Raphaël pour sur…Le silence planait sur la pièce… Silence lourd, pesant, qui vous prend à la gorge, qui vous serre jusque l’étouffement…En plus avec la chaleur, cela n’arrangeait pas les choses mais les empiraient aisément… On respire, on garde son sang froid… Bordel !

Les lèvres s’entrouvrent et la question tombe telle un couperet : Quelles sont les armes d’un chevalier ?
Bon…
On ne perd pas pied, on ne se déstabilise surtout pas… C’est une épreuve bien calculée, un rouage bien huilé que la rousse respecte avec minutie, pour les tester encore et encore…
L’errante n’affiche rien, garde son calme, mais déjà son cerveau entre en effervescence, cherchant une réponse à la question précédemment posée et des faits sur lesquels s’appuyer…

Ethan prend la parole et donne sa vision des choses, avec attention..
Comme toujours, sa réponse fait mouche
Pas à dire, le cavalier était téméraire, et en cela il impressionnait la Normande. Toujours sur le qui vive, toujours à avoir une réponse à n’importe quelle question même la plus incongrue… Si elle pouvait avoir au moins un tiers de ses qualités… Elle en prenait le chemin selon elle, et par modestie, elle ne jugea pas ses réelles capacités. La chevalerie, c’est aussi rester humble, elle avait oublié d’exposer cela dans sa précédente réponse.

Soudain un déclic…
Elle se souvint d’un ouvrage sur la chevalerie lu il y’a quelques temps de cela…Si juste…
D’un trait, elle se lève, et prend la parole…


- Les armes d’un Chevalier, voilà moyen à disserter ou débattre des heures durant !
Elles sont nombreuses, ça nous le savons tous, et de différentes familles…Mais je doute, Cerrid, que tu attends de nous que nous te les citions bêtement comme des élèves très appliqués….
Pour ma part les armes ont toutes une symbolique…


Regard vers ses camarades…

- Une épée par exemple… Qu’es ce qu’une épée ?
Non ce n’est pas qu’une simple lame sans signification, c’est plus que cela.
C’est la Destructrice du Mal, de l’injustice et de l’ignorance, la constructrice - quand elle maintient la paix de Dieu et répartit la justice - mais aussi le lien du Ciel et de la Terre. Manier une épée est symbole de puissance, de force qu’il faut maitriser à bon escient…Frapper dans le vide ne sert à rien, si ce n’est s’épuiser…


- Quant aux lances, comme celle que notre frère a reçu récemment…
- Regard vers Ethan -Pourquoi est elle selon vous justement confiée aux cavaliers ?
Simplement car elle représente la sagesse que l’on acquiert après une longue période d’errance à travers les royaumes, mais aussi la charité, et la vérité…Encore d’autres armes que ce soient morales ou physiques…

Maintenant, passons aux écus…Excellents remparts contre l’orgueil, la débauche et l’hérésie, et qui évoquent la protection de soi et le recul…

Il y’a aussi les gantelets… D’ailleurs me vient à l’esprit ceux de notre Prévôt, tellement le sens de ceux-ci reflètent les qualités premières qu’un bon prévôt se doit d’avoir, mais aussi les armes que tout chevalier se doit d’apprendre : Le discernement, la justice, la science, et enfin l’honneur.

Il faut savoir que même les protections elles mêmes signifient les qualités ou armes premières d’un chevalier…
Je rejoins Ethan sur un propos qui pour moi me semble primordial : Afin d’être efficace, un Chevalier se doit d’être au mieux de sa forme physique et morale…


Avait-elle vu juste dans sa réponse ? Elle ne savait pas…
Au moins son explication lui semblait complète et justifiée… Perdue dans ses pensées, elle attendit que ses autres camarades s’expriment à leur tour.
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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyJeu 9 Juil 2009 - 12:13

Elle écoutait d'une oreille, tout autant impassible qu'elle l'avait été pour Ethan. Chacun avait une vision à la fois semblable mais aussi différente, matinée de l'expérience acquise par chacun. Après tout, nul cours, nul récit ne pouvaient la remplacer.

Le silence se fit à nouveau, chacun attendant la suite de ce curieux cours s'il en était, chacun enfermé dans ses propres pensées et peut-être se demandant où elle voulait aller. Rapide regard à la porte derrière eux, bref bouffée d'angoisse sur lequel elle se dépêcha de poser une chape de plomb pour éviter qu'elle ne prit le contrôle.

Et nouvelle question... Retenir un soupir, poser ses mains sur ses tempes pour les masser, essayer de stimuler l'esprit qui lui servirait à répondre alors que l'envie de se lever et sortir se faisait de plus en plus présente, surtout depuis qu'elle avait eu la merveilleuse idée de regarder la porte. En fait le plomb ne devait pas être si lourd que cela... Noisettes se levant pour chercher le réconfort de l'unique ouverture donnant sur un coin de ciel, respiration faisant de son mieux pour s'apaiser. Réfléchir, se concentrer sur la question, sur les réponse apportés. Les armes du chevalier. Certes, il y avait les armes traditionnelles et connues de tous mais était-ce vraiment là le sens de la question? Elle en doutait sans savoir vraiment pourquoi.

Bon autant réfléchir à haute voix.


La maitrise des armes et du combat est nécessaire oui. L'entrainement permet de l'acquérir pour peu qu'on s'y adonne régulièrement et avec conscience.

Mais pour moi, il en est d'autres, différentes, et tout aussi importante.

L'abnégation, sans lesquels on ne peut abandonner famille, amis, foyer au premier appel à l'aide, laissant tout derrière soi, sans réfléchir, ce qui ne veut pas dire sans se poser de question mais parce qu'on l'accepte.

Le courage ou bien peut-être un grain de folie pour ne pas reculer sur un champ de bataille, ne pas hésiter à frapper, quelque soit l'ennemi.

La compassion, que ce soit pour ceux qu'il défend mais aussi, une fois le combat fini, pour celui qu'il a combattu, pour ceux tombés sans pour autant la laisser prendre le dessus sur le champ de bataille...Difficile balance que celle-ci d'ailleurs.

Le sens de l'honneur et de la justice pour conduire son bras et sa vie. De la force de caractère pour ne point se laisser abattre et continuer.

Savoir jauger les hommes et femmes sous son commandement, ce qu'il peut leur demander, quelles sont leurs capacités et comment les aider à les révéler, leur donner confiance en eux-même. Paraître dur parfois sans doute mais savoir le faire accepter.


Marie ne savait point si c'était ce qui était attendu, juste que c'était ce qu'elle avait eu envie de répondre.
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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyLun 13 Juil 2009 - 21:56

Il y eût un silence, il y eût une question. Pareille à la précédente, sans réponse préformulée ou aisée à réciter, sans fioritures non plus, seuls les mots nécessaires furent dits. Mais pareille ne signifiait pas similaire à la précédente ... il ne s'agissait plus de définir un concept qu'ils avaient tous en point de mire mais désormais de citer les armes entourant ledit point de mire.
Encore une fois, l'errant ne fut pas le premier à répondre. Non pas que cela lui déplaisait, mais son esprit fourmillant fourmillait justement beaucoup trop pour qu'il pusse ordonner ses pensées de façon logique de manière presque instantanée. Trop de matière brute à travailler pour la transformer en un outil convenable à la sortie, tel un forgeron moyen, ni le pire, ni le meilleur .. et de loin.

Ethan, Akane et Marie se lancèrent au bain avant lui, avec pour conséquence directe de lui ôter la moitié de ce qu'il voulait dire de la bouche mais bon. Il y avait encore des choses à dire, ne fut-ce que sa vision personnelle de ce qui avait été préalablement dit si vraiment il ne restait plus que cela à raconter.
Marie termina son speach, laissant planer après elle un court silence. Le poitevin regarda alors à gauche et à droite, histoire de ne pas empiéter sur les paroles d'un frère qui se lancerait en même temps, mais non, personne à l'horizon. S'il voulait parler, c'était maintenant.


Le Chevalier peut avoir énormément d'armes car au vu de sa maîtrise du combat et de la vie, il devrait pouvoir se servir de toutes les armes existantes sur cette terre ... et Aristote sait combien il y en a.
Je vais donc d'abord parler de celles, moins nombreuses, dont il ne peut pas se servir. Non pas physiquement car il en aurait les capacités, mais moralement car le Chevalier n'est pas qu'un mercenaire dont le but est la victoire à n'importe quel prix.


Le Vicomte inspira un coup, laissant ses paroles se dissiper dans l'éther.

Premièrement, le Chevalier ne peut utiliser d'armes de jet. La raison principalement invoquée est que l'arme de jet ne permet pas à l'adversaire un comportement héroïque ou que sais-je mais ma raison plus personnelle me dicte que l'interdiction d'utiliser une arme de jet est tout d'abord logique.
En effet, nous nous battons pour la justice, en ne châtiant que ceux que l'on ne peut convaincre de changer. Or, tout le monde ici sait que lors de l'utilisation de l'arc, de l'arbalète, de la bombarde ou de la catapulte, le risque est grand - même avec les meilleurs tireurs - de toucher un autre homme que l'homme visé. Utiliser une pareille arme est donc renoncer à un des principes fondamentaux de la chevalerie et s'abaisser au rang de mercenaire pour qui tuer un brigand récidiviste ou tuer un simple d'esprit revient à la même solde.
L'épée ou la lance nous permettent une meilleure précision et nous permettent le cas échéant de retenir nos coups, ce que l'on ne peut faire avec une flèche déjà partie.

Deuxièmement, quant il s'agit d'armes au sens figuré comme j'ai entendu, le Chevalier ne peut en utiliser aucune qui contrevienne à sa façon de vivre. Voila pourquoi toutes les attitudes relevant du manquement à sa parole, telle l'attaque d'un ennemi à qui l'on a promis la trêve par exemple, sont proscrites de la vie d'un Chevalier.
Encore une fois, laissons cela à d'autres pour qui tuer est un jeu ou un plaisir.

A part celles que j'ai citées, et qui peuvent évidemment être complétées, les autres armes peuvent être utilisées par les Chevaliers qui préféreront néanmoins certaines d'entre-elles en fonction de leur aisance ou de leur affinités avec elles.


Bon, d'accord, il n'avait pas répondu à la question, il avait juste dit quelles armes n'étaient pas celles d'un Chevalier. Néanmoins, si l'on savait lesquelles ne l'étaient pas, on pouvait aisément deviner celles qui l'étaient et donc, cqfd, il avait répondu à la question. N'était-ce pas la devise de la rousse que de préférer la complication à la simplicité ? Et même si il empiétait un peu sur ses plates-bandes, il espérait - faut-il rajouter : de tout coeur - que celle-ci ne lui en veuille pas.

Le silence était désormais retombé sur le groupe qui continuait à réfléchir et méditer sur les pauvres 13 mots énoncés par la Maitre d'Armes. Et c'est vrai que si on établissait un ratio du nombre de pensées au mot, la Chevalier devait être pas trop loin du record de France ... juste derrière le Roy qui lui cultivait cet art.
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Semnos le Vif

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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyMar 14 Juil 2009 - 12:02

Les paroles du Vif furent suivies par d'autres avant que la Rousse ne reprenne la parole.
Une nouvelle question, peut être plus simple mais portant tout autant à éflexion et à débat, il s'en doutait.
Cela ne tarda pas car les avis divergeaient assez rapidement... il attendit.
Quand une petit silence s'installa, Mackx pris la parole, ensuite avant qu'un nouveau moment de silence complet ne s'installe, Semnos se lanca. Ce qu'il avait à dire l'avait été par d'autre, masi tant pis il donnerais son avis ainsi et rien de plus.


Les armes d'un chevaliers doivent être nombreuses, cela va de soit il me semble, s'il veut pouvoir rester en vie pour mener à bien ses objectifs. Je pense qu'il en existe principalement trois: son corps, son esprit et l'extention qu'est l'arme de fer que nosu portons tous hors de ces murs.
Notre parole doit être une arme au moins aussi éfficace que nos bras car notre but premier n'est pas de tuer mais de raisonner, de faire voir le vrai et le bon sans avoir besoin de le prophétiser dans le sang, comme le font bien trop souvent certaines armées.

Enfin, il est évident que le corps et la maitrises des armes de combat intervient aussi car sans cela nous ne pouvons rester en ve en parcourant le royaume pour essayer d'aider à y faire régner un peu d'ordre de de justice. Là encore l'esprit intervient, car qui dit justice dit jugement.... EN cela, je pense que chacun s'en remet en sa foi et en ses convictions.

Pour moi, une épée seule est un fardeau plus qu'une aide. Bien que ces paroles puisse faire sourire, car j'ai porté et je porte encore une lame dite lourde, donc fort létalé. Oui, mais ell m'a surtout servie à éviter le combat lorsque je le pouvais.


Sur ce, il se tut avant d'aller trop loin, laissant la parole à qui la voudrait, la maitre d'arme surement.
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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyMer 26 Aoû 2009 - 13:33

Les minutes s’égrainaient inlassablement, chacun plongé dans ses réflexions du moment. Cerrid, imperturbable, égale à elle-même depuis le début de cette réunion demeurait silencieuse. Son regard passait de l’un à l’autre, insondable, comme voulant saisir la quintessence des mots prononcés par chacun des présents. Il avait beau se torturer l’esprit en tous sens, Ethan n’arrivait pas à comprendre où le Chevalier voulait en venir … Était-ce là l’un des parcours initiatiques nécessaires pour que chacun se force à comprendre les fondements même de ce que représentait la chevalerie ? Ou bien fallait-il en comprendre que bien que tous œuvrant dans la même voie, il y avait bien des façons d’y parvenir ? Il était vrai que les points de vue des interrogés différaient sans pour autant être vraiment divergents. Cependant à bien y réfléchir, c’était aussi toutes ces différences qui faisaient de l’Ordre ce qu’il était. Si tous avaient eu le même état d’esprit, les mêmes forces, les mêmes faiblesses, ils n’auraient jamais pu former ce « mélange » presque harmonieux qui faisait l’homogénéité de la Licorne. L’animal mythique était un tout formé des différences de chacun. Ainsi les forces des uns venaient combler les faiblesses des autres, chacun aidant l’autre à progresser au regard de ses besoins.

Toujours était-il que même grâce à cela, tous conserveraient leur propre identité. Même les plus illustres des Chevaliers de l’Ordre, qu’ils aient été Grand Maitre ou non, avaient marqué la Licorne par leurs différences et leurs personnalités distinctes. Ainsi donc, il avait entendu parler de certains d’entre eux dont les surnoms plus qu’évocateurs, prouvaient leurs variétés et dissemblances avérées : le Capitaine Rassaln dit « Le Taureau furieux », le Grand Maistre Amoulesolo dit « Le Valeureux », le Lieutenant-Commandeur Raphaël de Vergy dit « Kratos », le Commandeur Bralic dit « Le Destructeur », le chevalier Erwyn of Kylebonhamm dit « Wanou », la Lieutenant-Commandeur Enox dite « la battante », ou enfin le Chevalier Hubert dit « Le Noble » et premier Grand Maître de notre Ordre. Et il ne s’agissait là que des disparus dont on comptait les mérites aux vivants. Mais en ce jour, lorsque l’on regardait des chevaliers tels Cerridween, Zalina, Enguerrand, Nith, Guilhem, Silec, et tous les autres qu’il connaissait bien moins, il aurait fallut être le dernier des aveugles pour ne pas constater qu’ils avaient tous leurs propres particularités.

Alors oui, d’aucun n’était fait du même moule, n’était issu des mêmes géniteurs, n’avait vécu les mêmes tourments, ni n’avait les mêmes expériences ou connaissances. Cependant ce qui les caractérisait tous, c’était cette volonté inexpugnable de se parfaire, d’honorer le serment donné, et surtout d’agir selon les principes émérites édictés par l’Ordre. Les souffrances, les blessures, physiques ou mentales, ils les avaient tous subies et dépassées pour passer outre et perdurer dans la voie qui avait été la leur. Aujourd’hui, les « anciens » étaient leurs guides, ceux qui avaient tracé les fondements même de la véritable Chevalerie. Combien d’entre les présents pourraient endurer ce qu’ils avaient tous enduré ? Tous ? Aucun ? Nul ne pouvait le prédire, mais c’était aussi en cela que la Chevalerie était ce qu’elle était. Que l’on soit gueux ou noble, pauvre ou riche, colosse musclé ou lutin angélique, chacun y avait l’opportunité de se réaliser.

Il en était là de ses cogitations quand il prit conscience que le temps avait continué de s’écouler, et que Cerridween ne réagissait toujours pas. Bien qu’il ait l’habitude de passer la majeure partie de son temps assis sur la selle de Storm, le Cavalier commençait à trouver la position inconfortable. Non pas qu’il ait le fessier fragile ou enclin à quelque protubérance susceptible d’occasionner une gêne, c’était surtout ses jambes qui s’engourdissaient. Regardant de nouveau le Chevalier, il la trouva elle aussi songeuse. Se remémorait-elle les réponses qu’elle venait de d’entendre pour mieux les commenter ? Préparait-elle sa prochaine question qui allait de nouveau les forcer à faire travailler leurs neurones, pour ceux qui en possédaient au moins deux bien entendu … Ou bien laissait-elle divaguer son esprit loin de ce lieu, vers d’autres contrés verdoyantes ou vers un visage plus désiré ? Il hésita quelque peu, mais prit son courage à deux mains pour tenter de ramener tout le monde sur terre, ou tout au moins au sujet de cette conversation …

Cerridween ? Tu vas bien ?
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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyMer 16 Sep 2009 - 13:26

Elle souriait doucement...

Assise dans la salle d'arme le doigt soulignant une lame du parquet. Elle souriait pour les réponses qui avaient été données. Pêle-mêle lancées dans la salle, qui pour une fois ne résonnait pas de fracas de lame, de respiration hachées, de froissement de cuir de pas sur le sol. Ils étaient … si.... le sourire s'agrandit un instant, faisant jouer la cicatrice à sa tempe, avant de mourir sur les lèvres fines. Elle avait commencé ce dangereux exercice de leur faire comprendre certaines choses sans dévoiler rien d'elle. Et elle venait à cet instant de se rendre compte qu'il serait bien trop périlleux de révéler certaines choses au débotté et sans mise en pratique.

Ils n'avaient pas donné de mauvaises réponses. Non... les armes d'un chevalier étaient bien doubles. Matérielles en premier lieu. Faites d'acier, tranchante, coupante, utilisées en taille, en estoc. Celles qui étaient portées et n'avaient pas de portée. Les armes de jet comme l'avait souligné Mackx et dont elle avait salué d'un signe de tête le fait qu'il l'ait pointé du doigt. Elle avait fait des ravages cette interdiction... dans de nombreuses batailles, contre les anglois qui eux n'avaient pas que des chevaliers ou cavaliers caparaçonnés et enfermés dans leur prison de métal contre la cadence infernale des long bow, dont les archers, entrainés depuis le plus jeune âge, faisaient usage avec une précision et une vitesse d'exécution dévastatrice. Les armes d'un chevalier étaient sa vie. A son entrée dans le monde de l'ordre, c'était la première chose qu'on lui mettait dans les mains. Une épée. Elle le suivrait partout et en tout temps jusqu'à ce que la mort survienne et ne les séparent pas. Il serait enterré avec. Elle serait sa force, son rempart, sa compagne, sa vie. Il lui faudrait en prendre soin, l'apprivoiser, la maîtriser et pour cela s'astreindre à meurtrir son propre corps dans des entrainements quotidiens, de se faire à son poids, à son allonge. Car il n'y aura qu'elle lorsqu'il sera jeté dans la bataille, il n'y aura que la vérité cru, la réalité des faiblesses et des valeurs physiques. Sans ambages, ni excuse, il n'y aura que l'acier et la chair. Sa deuxième arme « matérielle » était son cheval. Étrange qu'ils n'y aient pas pensé alors qu'il constitue la définition du mot. Peut être trop focalisés sur l'implicite de sa question et non le concret. Mais il n'y a rien de plus meurtrier qu'un cheval de charge, lancé au galop sur une ligne de piéton. Il était autant que l'épée le symbole et le meilleur allié du chevalier. Et au delà de sa force de charge... n'avaient-ils jamais ressenti le sol trembler lorsque des centaines de sabots piétinent la terre, n'avaient-ils jamais ressenti la force qui s'approche, mortelle, inexorable... avant tout un chevalier est un homme de guerre, un homme de sang.

Mais un homme qui n'est pas un simple soldat ou un mercenaire. Ils avaient soulevé sans difficulté les armes immatérielles. Les valeurs qui accompagnent un chevalier. Marie les avaient résumées, tous en avaient conscience. Les trois qu'avaient choisi la Licorne, justice, honneur et bravoure, l'abnégation, le respect, le don de soi. La diplomatie, avant les armes. Et ils avaient souligné la difficulté de garder ses armes parfois, chevillée à l'esprit quand les mains démangent d'utiliser les secondes. Elles devaient être cependant les plus profondes et les plus viscérales des armes qu'ils devaient maîtriser.

Mais... un soupir s'échappe imperceptiblement de la bouche de la Maitre d'arme qui jette ses sinoples vers un lointain qui n'appartient qu'à elle. Comment leur faire comprendre... En sous main, elle entendait déjà un rire moqueur du Destructeur. Elle revoit un instant, le visage décomposé d'Adrian dans la grand salle de l'hôtel d'Enguerrand de Lazare, après être resté avec elle devant Langue de Serpent. « Comment... comment faites vous ? ». La question est restée dans sa tête. Elle voudrait leur faire comprendre. Que ces valeurs sont un cadre, des limites. Et qu'elles sont tout. Et comme elles sont tout, on doit les respecter coûte que coûte. Chacun a sa manière. Sans qu'elle le sache, ses pensées rejoignent celle du cavalier qui lui fait face. Il n'y a pas une chevalerie. Il y a des chevaliers. Elle a choisi la voie qui avait été tracé bien avant son arrivée par Bralic Fauconnier. La voie des chevaliers noirs. Cette voie où le chevalier accepte de perdre son âme pour faire respecter ses serments et ses valeurs contre une adversité qui ne se bat pas avec les mêmes armes. Flirter avec les limites, flirter avec l'interdit. User de moyens qui semblent inavouables. Meurtre, torture, poison. Parce qu'on ne se bat pas contre la noirceur seulement avec des bons sentiments. L'équilibre est si précaire... et cette voie est l'aboutissement de l'abnégation comme peut être celle des chevaliers blancs, Erwyn, Guillaume de Jeneffe. Comme certains auraient pû être surnommé les chevaliers gris, comme Rassaln et son propre frère...
A-t-elle choisi cette voie ? Elle a choisi la chevalerie mais la couleur s'est imposée d'elle même. Un long chemin qui a commencé depuis la mort de son frère. La première fois qu'elle a décidé de flirter avec les règles, en apprenant le lancer de couteau. Un couteau lové dans son dos. Une arme de jet ? Oui et non. Une arme qui en première utilité est une arme de poing... Elle a torturé après l'attaque d'Orléans, une jeune femme. Elle se prétendait Licorne. La Pivoine savait que ce n'était pas le cas. Et comme elle se doutait qu'elle n'expliquerait pas son geste de bonne foi, elle a usé de la force pour la sécurité de l'ordre. Comme elle a renouvelé son geste lorsqu'elle a enquêté sur l'assassinat du chevalier Le Ray. Et elle le referait. Parce qu'elle a promis Justice pour que ce meurtre ne soit pas impuni au Grand Maitre et à elle même.

Le visage décomposé d'Adrian reste devant ses yeux. Comme elle voudrait pouvoir leur dire, leur expliquer avec des mots précis les différents chemins qui vont s'ouvrir devant eux... mais cela encore ils vont devoir les découvrir seuls. Elle ne peut que donner des pistes, des indices. Elle ne peut pas les jeter sur un chemin qu'ils n'auraient pas suivi de leur propre grès.


Cerridween ? Tu vas bien ?

Les sinoples reviennent dans le présent et se posent sur le visage d'Ethan. Petit sourire qui apparaît sur les lèvres avant qu'elles ne se desserrent pour répondre.

Excusez moi... je me remémorai certains souvenirs...

Et prenant le contre pied, d'ajouter :

Vu que vos réponses me satisfont, hormis d'avoir oublié les montures dans l'armement du chevalier, passons à une autre question. Qui servez vous ? Le roy ? La curia ? Le grand maitre ? Les nécessiteux ?
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Ethan NEWTON

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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyMer 16 Sep 2009 - 16:57

Apparemment elle allait bien la petite sœur aux cheveux de feu. Un sourire avait à nouveau pris place sur ses lèvres et elle semblait se satisfaire de leurs réponses. Mais cela ne donna lieu qu’à une courte pause, car déjà une autre question fusait d’entre ses lèvres. Comment faisait-elle pour aller chercher de telles énigmes. Même qu’en plus il ne savait pas qui était la Curia, le Cavalier. Il savait Marie au fait de toutes ces institutions, mais ce n’était pas là ni le lieu, ni le moment d’aller l’interroger sur ce sujet. Toujours était-il que s’il n’en avait jamais entendu parler, c’était qu’il n’y avait pas lieu de lui apporter une quelconque attention, sinon cela se saurait. Il lui fallait revenir au fond même de cette question qui n’était certainement pas aussi anodine que cela semblait l’être. Dans l’ordre donc … qui servez-vous ? Servir avait bien des significations, dont la plus évoquée était de rendre service, ou d’être au service. Il ne fallait cependant pas oublier que l’étymologie du nom même signifiait « être esclave » ou « vivre dans la servitude ». Ce n’était certes pas à cet aspect qu’il fallait s’arrêter, mais bien au sens des obligations liées à la notion du serment donné par chacun des membres de la Licorne.

Sous cet aspect fondamental, chacun des Licorneux avait juré allégeance au Roy et au Grand Maître. Ils servaient donc l’un au travers de l’autre. Cependant, il advenait que des missions leur soient confiées sans que le Roy en ait donné l’ordre. Ce qui confirmait donc qu’ils servaient principalement le Grand Maitre, qui se faisait lui-même le serviteur du Roy si besoin était. Il décida qu’il ferait l’impasse sur la Curia, n’ayant rien à en dire. Et puis mieux valait se taire et passer pour un idiot, que de l’ouvrir et de ne laisser aucun doute à ce sujet …

Dernier aspect qu’il ne fallait pas négliger, celui des nécessiteux. On parlait souvent ainsi des pauvres, des indigents, ou de ceux dans le besoin ou dans le dénuement. C’était un vaste programme en fait, puisque qu’un riche pouvait se retrouver nécessiteux du jour au lendemain, après avoir perdu titres ou gloire, ou bien s’être fait brigandé sur les chemins. De même, entendait-on par là ceux qui n’avait pas ou peu d’argent, ou ceux qui étaient désarmés et sans défense. Mais pour autant, et quels qu’ils soient, servait-on ces nécessiteux ? Si apporter son aide, qu’elle soit matérielle ou psychologique permettez à un nécessiteux de ne plus l’être, on le servait aussi.

Cependant, la question de Cerridween devait être encore plus complexe qu’il n’y paraissait. Puisque si l’on se devait de servir tout le monde, il devait cependant y avoir des choix à faire, une priorisation en fait. Qui les Licorneux servaient-ils en premier et pourquoi ? La réponse lui sauta à l’esprit, mais il lui fallait encore pouvoir l’expliquer à l’assemblée présente … Ça n’allait pas être chose aisée. Il se décida donc de nouveau à prendre la parole.

Comme nous l’avons tous prêté, notre serment premier nous fait jurer allégeance à l’Ordre, et donc de fait à son unique représentant auprès du Roy, c'est-à-dire notre Grand Maître. De ce que j’en sais, jamais le Roy ne nous formule de requête directement, mais toujours au travers de notre Grand Maître. Cela me prête donc à penser que nous ne servons que notre Grand Maître, qui lui-même sert le Roy. Un peu comme les « gens » des seigneurs les servent, et qu’eux même servent leurs suzerains et ainsi de suite jusqu’au Roy s’ils en sont allégeant. Cependant, s’il advenait que le Roy nous retire sa reconnaissance Royale, je continuerais à servir l’Ordre et donc le Grand Maître car c’est à la Licorne que j’ai prêté serment, et à nul autre.

Maintenant, si nous devons entendre par « servir », le fait d’aider, nous sommes à même de servir tout à chacun dans ce Royaume et les autres avoisinants. Car en effet, qui de nous n’a jamais donné la pièce à un mendiant, porté secours à l’opprimé, relevé l’enfant tombé, porter les bagages d’une dame âgée, et bien d’autres choses encore. Même si pour cela nous ne recevons aucun ordre, c’est là aussi partie intégrante de notre serment.

Pour en finir, s’il nous faut prioriser celui qui se doit d’être servi en premier chef, je n’hésiterais nullement en affirmant que c’est le Grand Maître. Car c’est à lui, et lui seul que nous avons prêté serment. Pour les autres, cela découle de nos engagements à agir selon les principes mêmes de la Chevalerie et ceux édictés par la charte de l’Ordre.


Il se décidât à terminer sur une phrase quelque peu humoristique, car il fallait dire que toute cette concentration dans les cerveaux environnants n’aidait pas à la décontraction ...

Quant à la Curia, j’avoue ne pas savoir qui est cette Dame …
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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyDim 20 Sep 2009 - 21:37

La pivoine, comme on l'appelait dans le jargon, regardait le sol, semblant se remémorer d'intenses souvenirs. Lesquels ? Ca, l'errant était bien en peine de répondre, ne connaissant pas la vie de la Maistre d'Armes. Et puis même s'il avait connu sa vie, les souvenirs qui rendent muet et envoient les yeux dans le vague ne sont généralement pas de ceux qui sont connus d'autres gens. Ses yeux fixèrent encore un certain temps quelque chose d'inconnu au lointain avant de se recentrer sous l'effet des mots d'Ethan ... ils avaient oublié leurs chevaux. Le cheval, faisant un avec son cavalier, tels l'armure et le corps, pour le meilleur et pour le pire et unis dans tous les combats.

Peut-être que son manque d'affection avec les susnommés quadrupèdes était pour quelque chose dans cet oubli. Le poitevin avait appris à aimer les chevaux sur le tard et préférait encore souvent démonter avant le combat, sauf dans le cas d'une charge bien évidemment.
La Chevalier reprit la parole et le Vicomte l'écouta, tentant dans un vieux réflexe de légiste, de trouver la faille dans la phrase.

... Qui servez-vous ? ...

Comme d'habitude, la promptitude du Cavalier à répondre permit aux Errants de réfléchir quelque peu avant de formuler leurs réponses. C'est ce que fit Mackx en tout cas, avant de se lancer une fois qu'Ethan se fut tu. Les idées étaient là, il n'y avait plus qu'à les mettre en forme sur le tas, exercice où le poitevin s'en sortait encore honorablement.


Pour moi aussi, le Grand-Maistre passe avant tout autre sauf dans un cas précis, que j'espère ne jamais rencontrer : un Grand-Maistre qui déciderait de trahir les principes de l'Ordre et d'aller contre le volonté du Roy. Dans ce cas, je mettrais mon épée directement au service du Roy ... en espérant qu'il ne se soit pas retiré pour prier comme on l'entend souvent.

Dans le cas des nécessiteux, il va de soi que mes bras leurs sont toujours ouverts ainsi que mon épée si le Grand-Maistre n'y voit pas d'inconvénient et si j'estime la cause juste. Car qui dit nécessiteux ne dit pas forcément juste ou droit.

Enfin, dans le cas de la Curia ...


Le poitevin sembla hésiter. Mais il se décida tout de même à parler.

Dans le cas de la Curia, je la sers au travers de mon Grand-Maistre. Mais, même si j'apprécie fort le comportement et les actions de certains de ses membres, une autre partie d'entre-eux me semble fort éloigné des idéaux que nous défendons et j'aurais quelques réticences à mettre mon épée directement au service de ces gens.

Je dois néanmoins ajouter à cela que, depuis que je suis fils de la Licorne, jamais je n'ai participé avec elle à une mission qui me semblait injuste ou mal à propos. Voila pourquoi j'ai une entière confiance en la Grand-Maistre et le Haut Conseil pour déjouer les bassesses de la Cour et éviter de prendre le mauvais parti.


L'Errant se tut, observant d'un oeil ses frères et soeurs présents. Sans doute était-il un des moins tendres vis-à-vis de "Paris" et du Roy, mais il estimait que fermer les yeux et voir tout cela en auréolé de lumière n'était pas utile ... ni à la justice, ni au Royaume.
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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptyLun 21 Sep 2009 - 12:00

Les secondes passaient, les minutes s'enchainaient, filaient, grain par grain dans le sablier rejoignant la masse de leurs frères tombés au champ d'honneur du temps.

Le silence, presque religieux, en devenait pesant et les regards se faisaient interrogateurs, Ethan demandant même à Cerridween si elle se portait bien.

Marie, assise, écoutait. Les respirations. Les frottements des tissus sur le parquet. Les bruissements de la vie au-dehors. Celle de Ryes. Réconfortant ronron pour qui en avait l'habitude et savait l'entendre. Fait d'une multitude de bruits. Rappelant qu'en dehors de cette salle, de ce cercle, le monde continuait d'avancer, inexorablement, sans se poser de question, ne s'arrêtant point parce que l'un de ses nombreux habitants avait succombé.

Quelque part, dans un coin de son cerveau, elle cherchait à comprendre le but de tout ceci. Que voulait-elle leur faire dire, leur démontrer la Pivoine? La brune passait son temps à devoir réfléchir, se questionner, répondre et n'avait jamais pensé qu'un cours d'armes puisse devenir cela. Et sa patience s'amenuisait au fur et à mesure que son besoin de se défouler augmentait.

Nouvelle question, en appelant d'autres. Froncement de nez vicomtal. Noisettes se levant pour regarder le Maitre d'Armes, oreilles à nouveau grandes ouvertes pour entendre les réponses qui commençaient déjà à fuser. Ethan ne savait ps ce qu'était la Curia, elle allait donc répondre à son interrogation en premier lieu. Même si elle doutait que cela change quoi que ce soit.

La Curia est l'un des trois Conseils du Roy, les deux autres sont la Pairie et le Conseil des Feudataires. La Curia est composée de 10 Grands Officiers, dirigée par le Grand Maitre de France. Les Grands Offices sont la Hérauderie, la Chancellerie, le Chambellan, le Secrétariat d'Etat, les Ecuries, la Prévosté, la Connétablie, l'Aumônerie, la Surintendance.

Pour qui nous servons, j'ai peur de ne pas répondre comme vous. Nous servons le Roy. Certes à travers le Grand Maitre qui lui prête serment, mais c'est bien lui que nous servons. Le mot royal n'est pas là pour faire joli mais signifie bien qui est appartient ou est en relation avec le Roy. C'est donc le cas tant que l'ordre a reconnaissance de ce dernier.

Si un jour cela n'était plus, alors ce serait le Grand Maitre uniquement que nous servirions.

Le serment que nous prêtons à notre arrivée dans l'Ordre est le suivant, soyez attentifs à l'ordre des gens nommés dans celui-ci.


Citation :
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Lévan III, roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de sire Enguerrand de Lazare, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.

Je vais tâcher d'être plus clair. Nous obéissons au Grand Maitre sauf s'il va à l'encontre de Sa Majesté. Nul n'est au-dessus de Lui sauf le Très Haut. J'ai vu un Ordre se voir retirer sa reconnaissance parce que son Grand Maitre a préféré servir son suzerain que notre souverain, allant à l'encontre de sa demande.

Quant à la Curia, elle n'est point le Roy mais comme je l'ai dit un de ses Conseils, elle travaille pour lui, pour le peuple chaque jour que Dieu fait. Comme pour la Pairie on peut ne point aimer ses membres, tous ou en partie, ne pas aimer ses décisions, toutes ou partie, mais c'est le Roy seul qui peut aller à leur encontre. Ils ne sont pas là pour plaire. Nous ne leur obéissons point sauf lorsque levée de ban et que nous sommes alors sous les ordres du Connétable. Par contre nous dépendons des Ecuries au travers du Grand Ecuyer.

Les nécessiteux sont notre préoccupation certes, et nous les aidons à chaque fois que nous le pouvons, mais là la priorité dépend du fait que nous soyons appelé par le Roy ou pas.

Réponse donnée, comme toujours à sa manière, silencieuse à nouveau.
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MessageSujet: Re: [RP] Cours des errants et du cavalier   [RP] Cours des errants et du cavalier EmptySam 26 Sep 2009 - 12:12

Vous servez l'ordre...

Elle n'a pas fait de préambule, la phrase est sortie seule, nue et crue. Elle ne sait pas faire autrement la Pivoine. Quoi que... elle distille bien les phrases sybillines, elle a apprivoisé l'art et la manière de dire sans vraiment raconter, de suggérer plutôt que de montrer, de pécher par omission, une de ses spécialités. Dire mais laisser une partie en route. Là ce n'est pas le cas.... pas vraiment. Chaque question a été l'occasion pour eux de se demander qu'est ce qu'était vraiment leur but. Qu'est ce qu'était leur vision de la chevalerie. Qu'avaient-il pour eux en défense, en attaque. Quels étaient leurs droits, leurs devoirs, ces derniers étant bien plus conséquents. Dire à haute voix ces questions que peut-être ils se posaient tout bas, faire apparaître les problèmes, réveiller des questions, ouvrir des perspectives, poser des jalons. Comme pour les armes... faire entrevoir les possibles, leur en donner, les mettre en garde contre les faiblesses, leur montrer les points forts, suggérer des entraînements. Ils en auront autant besoin que de leur épée ou de leur lances de ces valeurs, de ces précisions.

Comme ils seront seuls avec leur arme sur le champs de bataille, ils seront seuls sur le chemin qu'ils auront choisi. Entourés de frères et de sœurs d'arme, oui, mais seul dans ses actes, dans ses choix personnels.


Pas l'ordre royal... vous servez l'ordre....l'ordre dans le royaume...

Les yeux de la Maître d'arme passent sur chacun des présents.

Vous servez le Roy. Avant tout. Même si comme l'a dit Marie, vous aiderez qui vous le demandera. Mais vous servez avant tout la royauté. Si vous avez prêté serment, vous n'en serez pas moins avec les même droits et devoirs qu'un vassal. Vous avez devoir de conseil. Vous avez devoir de dire à votre suzerain quand il fait les mauvais choix. Vous avez devoir de dire lorsqu'il se fourvoie dans une voie.

Elle marque une pause avant de reprendre calmement.

Comme il vous faudra dire à la Curia et aux institutions royales si elles font de même. Vous ne servez pas les hommes. Les hommes se trompent, les hommes trahissent, les hommes mentent, les hommes souvent font passer leur ambition avant le bien. Vous êtes les remparts à tout cela. Parce que chevaliers, vous serez incorruptibles, droits. Parce qu'un chevalier n'a pas d'autre ambition que de servir des valeurs que la Licorne porte en devise, en cry.

Justice... signifie équilibre, comme la balance qu'elle tient dans sa main. Aveugle également donc pour tous.

Vous devrez avoir la lourde tâche, la tâche herculéenne d'être le garde fou de l'ambition des hommes. Vous aurez la lourde tâche d'être ceux qui savent dire non, parce qu'ils n'ont rien à perdre, parce qu'ils n'ont rien à gagner.


Un mince sourire se peint sur les lèvres avant de mourir lorsqu'elle continue.

Et vous serez seul... seul avec votre conscience devant le chaos, le crime, la corruption, les arcanes du pouvoir et les vicissitudes qui en découlent...

Vous n'aurez aucun filet, aucune deuxième chance, aucune aide... on ne vous fera pas de cadeau, on ne vous dira pas merci.

Vos barrières ? Ce que vous avez jurer lors de votre intronisation... vos frères et soeurs d'arme parfois. Et votre conscience. Uniquement...


Elle se lève doucement...

Je ne peux que vous aider à trouver ce chemin, qui sera le vôtre. De trouver vos armes, qu'elles soient matérielles ou non. Je ne peux que vous aider, Errants. Et là est votre quête. Trouver quel chevalier vous serez. Quelles seront vos protections, quels seront vos choix de combats en accord avec les valeurs que vous avez juré de défendre... jusqu'à la mort. Apprendre à voir, apprendre à décortiquer, apprendre la tempérance dans vos paroles, apprendre à déjouer les pièges et les embuscades sur les routes que vous prendrez. Mais si je suis une aide, je ne peux pas le faire à vôtre place... vous devez apprendre la solitude, les responsabilités, les choix difficiles mais qui doivent être justes...

La Pivoine fait quelques pas avant de tourner la clef dans la porte sans l'ouvrir et de revenir s'adosser au mur pour leur faire face.

Si vous n'avez pas de questions vous êtes libres de partir... mais gardez bien ce que vous avez appris aujourd'hui dans un coin de votre tête. Ce sera votre meilleur bouclier contre les affres de la vie et les désillusions...
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