[RP] Bureau du responsable et de son assistant.

Ciaram qui venait d'arpenter les jardins de la forteresse à la recherche de sœur Antlia se décida , en revenant à l'intérieur de la forteresse , à se présenter au bureau du responsable de l'infirmerie et de son assistant , elle avait bien réfléchi et surtout , même si elle savait que le temps lui était restreint et compté avec son travail aux écuries et sa remise en forme ....oui surtout avec la remise en forme en fait qui s'avérait plus nécessaire et indispensable qu'elle n'avait cru jusque là , elle voulait quand même s'enquérir à l'officine si elle pourrait un jour y être d'une aide quelleconque

Les carrés médicinaux allaient être remis à neuf , restaurés, replantés et il faudrait quelqu'un pour la cueillette et la préparation des divers baumes onguents et médecines alors pourquoi pas .....elle allait tenter sa chance !!

Elle était déjà venue ici , tout au début ,à ses premiers jours dans l'enceinte de Ryes , elle y avait rempli et déposé sa fiche médicale et avait même fait un détour par le bureau du Médecin Chef pour postuler en tant que barbière , aucune visite médicale n'étant imposée à l'arrivée des nouveaux membres de l'Ordre elle avait pensé que peut-être elle aurait pu être utile mais elle avait du très vite déchantée et prendre son mal en patience.........elle se dirigea droit vers les bureaux et après avoir toqué , pénétra dans la pièce ....... Tiens la disposition du mobilier avait été changée !! un meuble à tiroirs qui devait contenir maints fiches et dossiers se dressait conte le mur et de part et d'autre se trouvaient des bureaux , les bibliothèques avaient été placées à l'opposé et étaient maintenant beaucoup plus facilement accessibles

Deux hommes étaient déjà en grande conversation et alors qu'elle s'approchait , elle entendit les dernières paroles du plus petit d'entre eux .....je suis là pour servir au mieux et j'essaierai de retenir tout ce que vous m'apprendrez... eh ben voilà , je suis encore arrivée la dernière !!!

Ciaram commençait déjà à rouspéter et à ronchonner intérieurement mais ayant déjà pénétrée dans la pièce , elle se voyait mal tourner les talons et repartir comme ça , elle se rapprocha donc et osa une petite question discrète accompagnée d 'un sourire lumineux

Euh.....Bien le bonjour Messieurs !!!......elle avait préparé un petit topo qu'elle avait répété en chemin mais là , elle ne savait plus trop quoi dire ....... Je suis Ciaram , assistante aux écuries mais je me demandais si à mes heures de libre je ne pourrais pas venir vous aider à l'infirmerie , je suis barbière en PA et j'avoue que cela manque un peu .........et surtout je pourrais peut-être vous être utile ici .......non ????

Bon , voilà elle avait été maladroite comme à son habitude d'ailleurs mais au moins , elle avait accompli ce pour quoi elle était venue , quoiqu'en soit l'issue
Elle attendit donc la réaction du responsable , sans grand espoir mais bon , qui ne tente rien .............

Elle avait trop attendu. Sa main gauche la faisait atrocement souffrir et quand le matin-même elle avait changé le chiffon qui l’entourait, la rousse avait eu un mouvement de recul. La plaie s’était infectée sérieusement et l’odeur qui en émanait ne lui disait rien qui vaille. Si elle n’était point spécialiste en la matière, elle avait bien idée de ce que cela signifiait. Les lèvres de la plaie s’étaient élargies et un liquide visqueux, couleur jaunâtre piqueté de ce qu’elle estima être du sang, semblait être la cause du l’effluve nauséabonde qui s’en dégageait.

Avant de pénétrer dans l’infirmerie, Alfgard examina de nouveau l’entaille purulente qui balafrait sa paume, de son pouce jusqu’à son petit doigt et grimaça en tentant de refermer sa main. Impossible ! Pouh, c’est rien ! Ils vont me soigner icelieu et on en parlera plus d’ici peu.

Elle poussa la porte, forte de sa dernière pensée plutôt positive.

... pourrais peut-être vous être utile ici .......non ????

Son oreille détecta d’abord la voix d’une femme et elle aperçut ensuite son homme au côté d’un frère ainsi qu’une sœur, un peu en retrait.
Interrompait-elle une conversation importante ? Devait-elle attendre sagement dans un coin ? Attendre ? Tssssssssssit… Sa main prit le contrôle de son cerveau par le biais d’une violente décharge de douleur, dépitée certainement par tant de mollesse décisionnaire.

- Salutations Frère Flaiche, Sœur…. Rems …
Son regard se fit plus tendre quand ses yeux croisèrent ceux de son homme mais elle ne s’attarda pas. Ils étaient avant tout au service de l’Ordre et avaient convenu d’éviter les démonstrations intempestives de leur amour, du moins en public.

- Puis-je me permettre de vous interrompre ? Ah oui, je me nomme Alfgard.

Elle tendit alors sa main, paume levée, vers Frère Flaiche, pas trop près pour ne pas l’incommoder trop vite, puis vers la jeune femme. Rems était déjà au fait, pas besoin d’agiter sa blessure sous son nez délicat.

Voila, je me suis blessée il y a … hum… - elle baissa d’un ton, pas très fière d’avoir attendu avant de se présenter pour des soins quelques jours maintenant et cette satanée coupure me fait un mal de chien ! J’ai bien essayé de la nettoyer à l’eau et au savon, je l’ai recouverte d’un linge propre chaque jour mais là… Franchement je sais plus quoi faire…

Son regard allait du Frère responsable à la Sœur inconnue, évitant soigneusement Rems. Il l’avait prévenue de ne pas considérer à la légère cette coupure…

Ciaram attendait toujours la réponse du responsable , plantée timidement devant le bureau quand elle vit apparaître une femme dans l'infirmerie , elle tenait sa main gauche bizarrement et semblait en souffrir .......elle vit la sœur s'approcher et se présenter .... Alfgard .....en leur agitant sa main devant les yeux, ciaram eut le temps d'apercevoir une entaille du pouce à l'oriculaire ........et elle sentit comme une odeur au passage , sa curiosité ou sa conscience professionnelle , elle ne savait pas trop , en fut éveillée sur le champs

Après avoir envoyé quelques œillades au plus petit des hommes ........se connaissent –ils ??? Ciaram se le demanda un instant mais elle n'eut pas le temps d'y réfléchir davantage , la jeune femme entreprit d'expliquer sa venue

je me suis blessée .......où ??comment??? depuis quand ????? Ciaram dut faire des efforts surhumains pour ne pas prendre la parole ...........nettoyer à l’eau et au savon....eh bien , nettoyer c'était parfait la jeune femme avait eu une bonne réaction mais la saponaire non là ça le faisait pas !!!!!

Une plaie , aussi petite et minime soit-elle , quand on la laisse suivre son cours naturel, autant dire négligée , ne pourra guérir sans une réaction inflammatoire qui, dans bien des cas aboutira à une sérosité peu ragoutante voire franchement purulente avant la cicatrisation

Alfgard en était encore un malheureux exemple

Enchantée ma sœur , je suis Ciaram , préposée aux écuries......pffffff Ciaram sentit tout le ridicule et l'absurde de sa réponse mais bon que pouvait-elle dire d'autre ???? ..............pour le moment !!!! elle envoya un coup d'œil vers le responsable espérant une réaction mais c'est l'homme le plus petit qui prit la parole en se rapprochant de sa sœur , bafouillant quelques peu car apparemment il connaissait fort bien la nouvelle venue , il posa une question au responsable...... Qu'en pensez-vous ?

La senestre d’Alfgard fut inspectée, non sans une grimace de la part du médicastre. La rousse aurait bien hurlé tant la souffrance était vive mais elle serra les dents, respira un bon coup et attendit, un peu honteuse de répandre une telle odeur au nez d’un inconnu. Tout à son affaire, le frère errant confirma qu’il était bien Flaîche : Alfgard n’avait donc rien perdu de son esprit de déduction. Puis envoyant le vouvoiement aux catacombes pour instaurer derechef le tutoiement, Sœur Ciaram se vit aussitôt confirmer son nouveau statut d’aide médicale. Fichtre ! A trois dans la place, sa main- tout en souplesse et délicatesse- pouvait donc dormir tranquille !
Si la rousse n’avait pas tant souffert, elle se serait permis un soupir de soulagement mâtinée d’aise.
Mais Flaîche lui fit quand même la leçon, tout en restant courtois bien que le ton ferme employé alors lui fit sentir qu’il n’apprécierait certainement pas qu’elle la ramène. Et comme elle avait tort, elle s’abstint, se contentant d’écouter, les portugaises dessablées et bien ouvertes comme des palourdes prêtes à la dégustation.

la prochaine fois que tu me présentes une plaie dans cet état je passerais directement à l'amputation…

Amputation ? Par les pharettes de Thor, en arriver à une telle… extrémité pour une si petite coupure ? Pour sûr, une taillade bien puante mais quand même !

Un peu effrayée, ne sachant pas si c’était du lard ou du cochon, l’image d’un unijambiste sortant de la tente du soigneur militaire lors de la campagne de Bretagne percuta son cerveau encore alerte et son air fanfaron disparut tout à fait. C’est que ça rigolait plus là !
Elle chercha le regard de Rems, espérant un réconfort, même muet.
Il avait proposé un onguent et l’idée lui convenait mieux qu’une amputation. Même une saignée, elle était pour ! Voire deux ou trois s’il le fallait. Elle allait revenir avec enthousiasme sur ces points précédemment évoqués alors que Flaîche continuait son expertise, enfonçant le clou dans le moral déjà déclinant de l’écuyère :

Pour la partie théorie, je dirais ceci : Une plaie qui s'infecte, c'est la porte ouverte à la gangrène, et si celle ci menace de se propager seule l'amputation l'arrêtera.

Par les nashes de la femme de Thor! Amputation encore… Pas possible, à croire que c’est un jeu, faut prononcer trois fois le mot pour gagner une tisane !

Un instant plus tard, les deux aides de Flaîche s’afféraient chacun de son côté, qui à la recherche de linges propres, qui à la recherche d’une poudre pour une … une … fumigation. Le mot semblant bien trop barbare à la rousse, elle osa une question :

- Frère, qu’est-ce qu’une … euh… une fumigation ?

Son imagination allait bon train : était-ce une poudre qui ferait tomber d’un coup d’un seul sa main infectée ? L’idée lui sembla appréciable, plus que le couteau ou la hache qui pourrait trancher dans le vif !

Le responsable s'appelait Flaiche et d'une manière plutôt courtoise, il leur rappela la règle d'or de l'Ordre , le tutoiement .....quelque soit la différence de grade , il avait dit mais Ciaram était plutôt impressionnée de se trouver en présence d'un médicastre car elle n'avait jusque là fréquenter que des barbiers , tant sur les champs de bataille que dans sa caserne , des grands , des forts , certains doués d'autres non mais tous , barbiers !!!!

Son affaire, cependant , se présentait mal , Frère Flaiche n 'était pas totalement contre sa proposition mais il voulait en discuter ultérieurement , autrement dire rien était joué !!!

Ciaram dépitée et penaude s'apprêtait à s'en aller mais curieuse , elle écouta néanmoins d'une oreille attentive le Frère Flaiche parler à Alfgard , elle faillit même s'étrangler quand il mentionna l'amputation du membre ..........eh bien , ils sont expéditifs les médicastres !!!! mais comprenant très vite la leçon qu'il voulait donner à la blessée , elle resta de marbre et admira le maistre gérer la situation

Il envoya son aide nettoyer la plaie et ........oh surprise !!!! il demanda à la préposée aux écuries de préparer une poudre en vue d'une fumigation ........pour un peu Ciaram lui aurait sauté au cou mais elle réussit à se contrôler ...........j'y cours ....et merci médicastre !!!!! lança-t-elle à la place en se précipitant vers les fioles ..........

des baies de genévriers ........Ciaram aurait très probablement opté pour l'Achillée millefeuille qu'elle aurait fait cuire et incorporé ensuite dans le pansement , cela aurait débarrassé la plaie de la pourriture et de la suppuration et ensuite cela aurait amorcé la guérison mais la barbière n'aurait pas pensé à la fumigation .......bon faut dire qu'en caserne , elle parait au plus pressé et avait tendance à laisser le reste pour plus tard !!!

Une fois devant les nombreux flacons , elle passa son doigt sur les étiquette en cherchant .....g..........e...........genévrier ........voilà !!!

Elle saisit la fiole et retourna chercher sur le bureau le mortier dans lequel elle plaça quelques baies , puis elle se mit à piler le tout avec le pilon pesant et massif ............

Après l'amputation , Alfgard s'inquiétait de la fumigation ........Frère, qu’est-ce qu’une … euh… une fumigation ? ......Ciaram sourit intérieurement mais ne pipa mot, trop heureuse de pouvoir apporter sa contribution à l'infirmerie de la forteresse .......au fait Frère Flaiche , il en faut beaucoup de la poudre ???

Guidé par Maurice dans les confins de la forteresse, le Nuitel parvint à l'infirmerie. Petit baraquement solidement enraciné dans la muraille, à l'ombre d'une tour, l'endroit paraissait délaissé. De l'extérieur, il n'apparaissait nulle lueur émanant du dedans, ni aucun mouvement. Maurice poussa la porte et invita l'homme d'arme à entrer. Alan s'avança d'un pas lent dans l'embrasure pour découvrir un couloir obscur. Légèrement surpris, il s'enquit auprès de l'autre :

-C'est désert comme endroit, il n'y a pas âme qui vive... Les Licorneux échappent-ils donc avec tant d'aisance aux coups que l'endroit en est devenu inutile ?

Le regard biaiseux de son guide, dénué de toute animation sembla répondre : -Je m'en fous. Mais l'individu força l'effort en osant un très monotone :

-C'est la mobilisation.

Le Talleyrand dévisagea son homme, la mine consternée. Il jeta un rapide coup d'oeil au lugubre couloirs et se passa, comme de coutume, une main nerveuse dans les cheveux.

-Un torche, peut-être ? Quelque chose...

Alors, enfin, Maurice sembla s'éveiller et, poussant un peu plus la porte, investit la place. Il ouvrit un placard et en sortit un seau emplit de gourdins et d'une pierre à feu. Le Nuitel se saisit de l'ensemble et en alluma un. Il se déchira d'un sourire qui se voulait aimable à l'intention du bougre et fit volte face. L'endroit se dessinait enfin, à la lueur de la flamme. Les ombres dansantes parcourait les rebords d'étagères, de placards et... d'une chaise. Alan osa quelques pas et se retourna vers Maurice, resté dans l'embrasure.

-C'est par où ?
-Par là, répondit l'autre montrant d'un geste vague le fond du couloir.
-Je vais trouver quelqu'un ? Un responsable ? Quelque chose qui vive ? interrogea le Talleyrand en mal de patience.

Il reçut pour toute réponse un haussement d'épaule vague et le dos du bougre qui s'en allait. Le Nuitel étouffa son juron favori dans une toux feinte mais très crédible et se retourna. Tandis qu'il parcourait le couloir, Alan allumait les torches accrochées aux murs. L'infirmerie prenait peu à peu de l'allure. Il put lire au dessus d'une porte le très attendu "Salle de soin". Curieux, il entrebâilla la porte pour découvrir les rangées de lits et de couvertures. Finalement, il trouva la porte enluminée du plus attendu encore "Bureau du responsable". Il se retourna un instant pour se rendre compte qu'il n'avait du parcourir qu'une douzaine de mètres depuis la porte... C'est fou comme tout semblait digne d'une épopée entre ces murs. Faire dix mètres lui avait pris presque autant de temps que pour venir depuis la herse ! Intrépide aventurier, Alan poussa la porte du bureau et s'enquit timidement :

-Il y a quelqu'un ?

Le silence fut le seul écho que le Nuitel perçut. Il haussa les épaules et partit à la recherche du formulaire qu'il devait remplir.

Comme souvent quand il était en Ryes, Guillaume avait abandonné pourpoint, chaperon et autres fioritures de noblesse pour revêtir un de ses robustes et noirs gambisons de cuir clouté. Un vieux fourreau où reposait son épée licorneuse lui battait le flanc à chaque pas et avec lui se trouvait son désormais filleul, Mandorrallen. De taille comparable mais d’âges bien différents, les deux hommes constituaient un couple pour le moins original. Comme si l’un préfigurait le devenir de l’autre, et l’autre rappelait le passé de l’un.

Le premier chapitre de leur histoire – oh comme c’est pas usé du tout cette formule tiens – allait donc s’écrire ici, à l’infirmerie de l’Ordre. Guillaume en poussa la porte comme s’il était le propriétaire des lieux. Les restes de l’habitude, sans doute. Avisant une table, il invita l’écuyer à y prendre place.

- Nous allons commencer par le commencement. Remplir cette fiche.

Et à ces mots, il tendit un formulaire partiellement vierge au jeune homme.

Citation :

Nom :
Prénom :
Pays :
Comté/Duché :
Village :

Profession :
Champs :
Niveau (Pour les niveaux 3 quelle voie avez-vous choisi) :
Rang dans l’ordre de la Licorne :
Titre de noblesse si y a lieu :
Activités actuelles :

Date de naissance :
Marié, veuf ou célibataire :
Force :
Intelligence :
Charisme :
poids :
Taille :
Problèmes de santés décelées :

« Je vais d’ailleurs en faire de même car, visiblement, je n’en avais pas encore pris le temps. Après ça, certains vont encore dire que j’ai des passe-droits ».

Rigolant, il prit place, lui aussi, et fit son devoir.

Citation :

Nom : de Jeneffe
Prénom : Guillaume
Pays : France
Comté : Flandres
Village : Tournai

Profession : Aucune, mais possède une forge
Champs : Blé
Niveau (Pour les niveaux 3 quelle voie avez-vous choisi) : 3 Voie de l’armée
Rang dans l’ordre de la Licorne : Chevalier
Titre de noblesse si y a lieu : Chevalier, Duc, Vicomte, Seigneur
Activités actuelles : Grand Escuyer de France

Date de naissance : Vers 1400/1410
Marié, veuf ou célibataire : Veuf
Force : 232
Intelligence : 234
Charisme : 255
Poids : Vers 190-200 livres
Taille : Six pieds
Problèmes de santés décelées : Aucun

Plus encore que lorsqu'il avait été admit à la forteresse en tant qu'escuyer, le jeune Mando se savait au tout début d'un nouveau chapitre de son histoire. Un chapitre glorieux qui dépendrait de lui, mais aussi en partie de son désormais parrain, le Chevalier Guillaume de Jeneffe. Vêtu de vêtements de cuir et d'une cape de voyage, une épée de belle facture glissée dans sa ceinture, l'ancien soldat et nouvel escuyer marchait aux côtés du chevalier. Physiquement, ils étaient tout deux bien bâtis. Mais rien que par la différence d'âge, et par l'assurance, on voyait des deux qui était le chevalier.

Une fois passée la porte de l'infirmerie, Mando s'installa en face de son parrain et s'attela à la tâche de remplir le formulaire.

Citation :

Nom : Rivebois
Prénom : Mandorrallen
Pays : France
Comté/Duché : Helvetie
Village : Genève

Profession : aucune pour le moment, étant entrain de préparer son départ de Genève.
Champs : vendus
Niveau (Pour les niveaux 3 quelle voie avez-vous choisi) :
Rang dans l’ordre de la Licorne : Escuyer
Titre de noblesse si y a lieu :
Activités actuelles : aucunes

Date de naissance : le 6 juin 1435
Marié, veuf ou célibataire : célibataire
Force : 255
Intelligence : 53
Charisme : 26
poids : approximativement 195-200 livres
Taille : 6 pieds 1 pouce
Problèmes de santés décelées : aucun

Voilà qui est fait messire Chevalier. Avons nous beaucoup de médicastres en ces lieux? je ne sais pas encore quelle voie choisir. Entre l'armée et la médecine. Je ferais selon les besoins de l'Ordre.

Les chirurgiens, vaste débat. Ils allaient et venaient comme des ombres, logeant Dieu ne savait pas toujours en quel hostel, officine, abbaye ou monastère, accompagnant l’Ordre en campagne. Ils étaient rares du reste ceux qui passaient de longues périodes à la forteresse, où leurs talents n’étaient pas requis quotidiennement. Aussi décision avait-elle été prise de les encourager à pratiquer leur art auprès de ceux qui en avaient plus souvent besoin. Même si cela ne se savait guère – le Haut Conseil n’aimait pas l’autopublicité –, l’Ordre appliquait ici aussi son credo d’aide à la société. Plus souvent présent était par contre le responsable de l’Infirmerie, Licorneux à part entière. Résumant ces pensées en son esprit, Guillaume répondit donc enfin à son filleul.

- L’Ordre n’en manque pas, non, mais n’en a pas non plus recruté outre-mesure. Disons que vous les verrez plus souvent lorsque nous irons à la guerre qu’en vous entraînant à la salle d’armes. Toutefois, l’un de nos frères est responsable de l’infirmerie, il s’agit du cavalier Flaiche. N’hésitez pas à l’aller trouver, je gage qu’il vous recevra volontiers. Mais en attendant cela, que diriez-vous de m’accompagner à un tournoi réservé aux seuls célibataires ? Je m’assurerai que vous ne manquiez de rien et de votre côté vous veillerez à la mise en place de mon campement et au bon état de mes armes…

Certes, le chevalier aurait été en droit de donner l’ordre, simplement. Mais poser une question, toute formelle, devait, peut-être, ouvrir sur autre chose. Le Suisse continuerait-il à apprécier le parrainage du Flamand ? C’est ce que vous découvrirez en suivant la suite des aventures de Guillaume et Mandorrallen…

Un tournoi? Mando était aux anges. Certes il devrait s'occuper du campement et des armes du chevalier mais le mot tournoi réveillait en lui bon nombre d'émotions. Chevalerie, noblesse, combats, duels... des notions pour lesquelles il s'était engagé dans l'Ordre.

J'en serais honoré messire Chevalier dit il, un sourire sincère peint sur le visage.

J'étais responsable de la salle d'armes dans l'Ost dans lequel j'ai servit, je vous garantit que votre équipement sera bien entretenu!

Pour sûr qu'il serait bien entretenu! Les longues heures passées dans la salle d'armes de l'Ost du Languedoc, tantôt à s'entrainer au maniement des armes, tantôt a les entretenir, allaient bientôt porter leur fruit.

Où dois je me rendre? Je dois avant laisser a mes blessures le soin de guérir totalement, mais je me mettrais en route dès le lendemain.

Le médicastre avait recommandé au jeune homme 45 jours de repos, faute de quoi les blessures ne seraient pas totalement guérit. Quelques brigands avaient prit le jeune escuyer, pourtant prudent, pour cible et ne s'étaient hélas pas contentés de lui prendre ses écus. Il lui restait encore 9 jours à patienter, 9 longues journées qu'il s'attelait a combler du mieux qu'il le pouvait.

- Voila qui est parfait.

En un mot, ou presque, le filleul venait d’être accepté par le parrain. Un parrain qui regrettait souvent de ne pas voir de plus nombreux frères d’armes sur la lice. Un parrain qui donc espérait bien faire de son filleul un futur acharné des joutes, pas d’armes et autres jeux courtois. Certes il voyait à long terme mais plus le sien, de terme, se rapprochait, plus il se sentait pressé de transmettre à d’autres tout ce qu’il avait pu acquérir. Cela avait commencé, il y a bien longtemps, avec celle qu’il avait adoubé et créée dame le jour de sa disparition et se poursuivait désormais avec nombre de ceux qui croisaient sa route.

« Nous devrions partir de Ryes, ensemble, pour arriver à Rosnay, en Champagne, le 19 de ce mois. Si vous n’êtes pas encore tout à fait remis à temps, soit vous m’accompagnerez et nous prendrons alors une allure plus adaptée à votre état, soit vous me rejoindrez plus tard. De cela, je ne peux être juge pour vous. Mais c’est bien là l’une des rares choses, voire la seule » acheva-t-il avant de partir d’un grand rire qui fit résonner le bureau où ils se trouvaient. « Toutefois, mon équipement se trouve actuellement à Paris, dans la tour Saint-Michel que notre Ordre possède au sein des remparts de la ville. En tant qu’écuyer, vous y êtes chez vous, autant qu’en Ryes. N’hésitez donc jamais à y faire halte, quelle que soit la raison. De cela vous devez être conscient chaque jour que Dieu fait. Vous êtes désormais partie de l’Ordre le plus ancien et, nombreux le disent, le plus prestigieux du royaume. N’hésitez donc jamais à vous comporter comme tel ».

Certes, cela voulait tout et rien dire, mais là n’était-il pas l’un des caractères de nombre des phrases du Flamand ? Laisser planer le doute sur ses paroles et comprendre l’autre à l’aune de sa compréhension. Tordu ? Oui, certainement ! Mais qui a osé dire que le chevalier était d’un esprit clair et cartésien ?

« Nous sommes d’accord ? »

Le fait que son parrain lui laisse le choix était plus que bienvenue. Il n'était pas du genre a se surestimer et préférer perdre quelques jours pour se remettre plutôt que d'aggraver un état suffisamment inquiétant pour alarmer le médicastre.

Messire chevalier, il me reste encore 4 jours à tenir d'après le médicastre, après cela je pourrais vous rejoindre. Je ferais au plus vite, n'ayez craintes.

Je me sens pleinement escuyer, même si j'ai grand hâte de faire mes preuves et je tâcherais de faire honneur à ma condition, et pas seulement dans Ryes. dit il lorsque le chevalier lui eut révélé l'emplacement de la Tour St Michel.

Quant à votre équipement, et bien avec votre permission j'irais moi le chercher et vous l'amènerais au tournoi, puisque nous ne voyagerons hélas pas ensemble.

- Vous avez ma permission. Prenez toutefois bien garde de ne pas arriver en retard, je pourrais vous punir en vous faisant récurer les douves de la forteresse…

Il ponctua sa réponse d’un fin sourire. Certes le récurage faisait partie de la légende de Ryes mais il n’en était pas moins plus ou moins fréquemment ressuscité pour calmer de fortes têtes. Restait à voir si l’écuyer prendrait le risque de vérifier la véracité de la menace…

« Cela étant, une fois à Paris, il vous suffira de demander à l’un des valets de la tour de vous indiquer la salle d’armes. Mon cimier en forme de licorne ne devrait guère vous laisser de doute quant à l’armure que vous aurez à emporter. Pour ce qui est des montures, ne vous en inquiétez point, elles feront la route avec moi. Mais outre cela, j’espère que vous aurez de quoi paraître de façon décente. Car il vous faudra également prendre place, si les circonstances l’exigent, au sein de la société des joutes, en tribune ou lors de quelque banquet, le cas échéant. Et hors de question de revêtir alors un poussiéreux tablier. Si vous n’en disposez point, je peux vous conseiller quelques adresses en Paris, dont les prix ne sont nullement déraisonnables ».

C’est d’un seul hochement de tête et d’un sourire légèrement gêné qu’il fit comprendre à Ellesya que « Vraiment, ce n’est rien » lorsqu’elle le remercia des gorgerins. Certes, « rien » ne traduisait pas vraiment l’importance de la dépense qu’il avait consentie mais plutôt la taille de l’effort qui fut le sien. Au vrai, il aurait aimé pouvoir faire plus. Mais ses entrées n’étaient plus les mêmes depuis le mois de janvier et, de plus, il doutait que les oreilles dont il voulait se faire entendre soient disposées à l’écouter.

Toutefois, l’actualité n’était pas à ces considérations et ce qui lui était raconté était assez riche pour le ramener au présent.

- En effet, vous n’avez guère été épargnée. Mais, vous le voyez aussi, les soins ont très souvent raison des blessures, quant bien même celles-ci sont le fruit de l’acharnement de personnes vous voulant morte. Voila, je pense, une leçon qu’il ne vous faudra jamais oublier, plutôt que de revenir trop rapidement sur le champ de bataille. Il avait eu, l’espace d’un instant, l’envie de moquer les capacités martiales des Berrichons, mais la chance qui avait été celle de son interlocutrice l’en dissuada. Pour sûr qu’il n’en aurait pas été de même avec Julien, Baile ou Marie. Plus tard, peut-être le duc parrain et la duchesse pupille riraient-ils à comparer leurs navrures. Plus tard peut-être…

« Décidément, on dirait que votre arrivée dans nos rangs va vous forcer à de sérieuses et nombreuses dépenses. Car en effet, il ne vous faudra plus tarder à changer d’armure. Parmi nos frères, le cavalier Semnos a fait, un temps, montre d’une réelle maîtrise de l’art de forge, et géra notre atelier. Cela fait toutefois un certain temps qu’il ne fait plus souffler Héphaïstos. À vous, peut-être, de le réveiller et de le convaincre de reprendre le collier. Mais, en attendant, vous devrez rapidement trouver de quoi suppléer les faiblesses de votre armement. Les marchés, de Paris et d’ailleurs, regorgent d’armuriers et de commerçants à même de vous fournir ce que vous cherchez ».

« Et puis vous n’êtes guère grosse ou grande, ce qui vous coûtera moins cher en métal » avait-il pensé. Tout bas, car il refusait, pour moult raisons, d’aborder la question de l’enfantement avec une sœur qui, d’une façon ou d’une autre, aurait peut-être pu devenir la mère de ses enfants, légitimes pour le coup. Pensant que cela risquerait de multiplier les bâtards de Jeneffe, il sourit intérieurement et reprit le fil de la discussion.

« En attendant, nous allons finir notre première visite de la forteresse par une étape à la salle d’armes. Car cela fait longtemps que je n’ai plus combattu la masse au poing. Et j’avoue que je suis curieux de vous voir combattre à pied, alors que je connais déjà vos talents à cheval ».

« À mon corps défendant, d’ailleurs », regretta-t-il.

Petit tour aux écuries pour le rouquin parrain et son filleul, qu'il avait laissé le temps que celui ci voit si il était nécessaire ou non de remplir une fiche d'information pour sa monture, selon si celle ci lui appartenait ou non. Le jeune Jagellon l'ayant rejoint, ils avaient prit le chemin de l'infirmerie, causant quelque peu, le gardon faisant l'effort de retrouver le parcours le plus court pour rejoindre l'infirmerie depuis les écuries, ce qui, entre son sens de l'orientation et sa mémoire à trou, était un véritable exploit. Mais il s'y devait, ne souhaitant pas non plus perdre le tout nouvel écuyer dans des tours et détours et retours incessants. Effort surhumain, pour un gardon j’entends, la concentration intense du roux s'avéra payante, pour cette fois, et ce fut non sans un soupir tout intérieur du borgne, qu'il vit se dessiner un peu plus à chaque pas les pierres bien connues des murs de l'infirmerie.

Les deux hommes pénétrèrent alors dans le bureau du dit responsable, et le cavalier ne pu retenir une grimace tant le bureau, et l'infirmerie en elle même, paraissait être dans un semi abandon. Les nombreux mois passés hors de la forteresse, à Sémur, ou lors de diverses missions, si l'on y ajoutait les longues semaines de convalescence, avait privé le roux de passage régulier en ce lieu, et il ne pouvait que constater le manque d'attention que cela laissait entrevoir pour cette aile pourtant très importante de la forteresse. Nouveau soupir du cavalier, mais cette fois bien audible, n'ayant pu le retenir.

Nous voici donc dans le bureau du responsable de l'infirmerie, en d'autre terme, là où il te faudra venir en cas de problème de santé ou de blessure pour toi ou l'un de tes frères ou soeurs. Je vais te demander de remplir cette fiche, qu'il te faudra déposer dans le tiroir contenant les fiches des écuyers.

Joignant le geste à la parole, il lui donna la fiche vierge proprement dites.

Citation :

Nom :
Prénom :
Pays :
Comté/Duché :
Village :

Profession :
Champs :
Niveau (Pour les niveaux 3 quelle voie avez-vous choisi) :
Rang dans l’ordre de la Licorne :
Titre de noblesse si y a lieu :
Activités actuelles :

Date de naissance :
Marié, veuf ou célibataire :
Force :
Intelligence :
Charisme :
poids :
Taille :
Problèmes de santés décelées :

Si tu as la moindre question, que ce soit sur l'infirmerie, ou quoi que ce soit d'autre, surtout n'hésite pas. Cela vaut maintenant comme durant toute la visite bien sur.