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| Chroniques engagées de la guerre de Provence de 1458 | |
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Sindanarie
Nombre de messages : 2101 Grade : Cavalier Date d'inscription : 05/04/2009
Feuille de personnage Nom: Sindanarie Rang de noblesse: Vicomtesse, Dame Rôle/grade: Cavalier
| Sujet: Re: Chroniques engagées de la guerre de Provence de 1458 Mar 11 Oct 2011 - 10:14 | |
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- 30-01-2010 : Son Eminence Monseigneur Rehael: Entretient
Rome (AAP)- C'est le 27 janvier en les murs de Rome que Monseigneur Arthur de Nivellus à eut le privilège d'obtenir un entretient avec Son Éminence Monseigneur Rehael, Cardinal-Camerlingue Archevêque d'Arles, sur les derniers évènements:
AAP : De Royaume de Francebreuses personnes ont été choquées par la diatribe anti-romaine faite par le GMF devant les croisées, quelle est votre réaction ?
SE Rehael : Nous sommes les premiers profondément choqués et attristés par ces paroles. J'imagine que les mots ont dépassés sa pensée, mais ils n'en sont pas moins inacceptables et nous nous devions de les condamner. Nos relations ont toujours été cordiales par le passé, notamment à titre personnel, ce qui rend ces prises de positions d'autant plus regrettables. Nous espérons qu'elle reviendra sur ses propos.
AAP : Comment expliquer que les armées croisées aient été envoyés à l'attaque de la Provence ?
SE Rehael : Je ne l'explique pas. Genève ayant acceptée les demandes de l'Église, à savoir interdire le Lion, il n'y avait plus lieu de s'attaquer à cette cité comme nous nous y étions engagés. L'Église ne doit pas tenir un double langage. Lorsque nous sommes contraints de recourir à la force, dans le cadre d'une croisade, afin d'assurer la sécurité des fidèles, nous devons également tendre la main. Pourtant nous ne pensions pas que le statut de croisés serait annulé unilatéralement. Prendre la Provence pour cible, à l'aide des armées qui étaient quelques heures auparavant croisées, alors qu'elle participe elle même à la croisade, est particulièrement maladroit.
AAP: La croisade n'est pourtant pas interrompue, non ?
SE Rehael : Elle se poursuit à l'heure actuelle, en effet, même si la situation s'apaise peu à peu à mesure que les forces du Lion déclinent. Les derniers membres de cette secte hérétique se terrent et la victoire finale est très proche. Nous nous attendions à ce que les armées françaises, plutôt que s'attaquer à la Provence, poursuivent la croisade.
AAP : Est ce que l'Église remet en cause le principe de l'ordre établi au sujet de la Provence ?
SE Rehael : Non, l'Église juge que l'ordre établi, qu'elle a elle même rappelée à maintes reprises, doit être maintenu et nous ne voyons aucune raison de revenir là dessus. Cependant, il faut distinguer deux choses.
D'une part nous sommes très las de voir des personnes interpréter le dogme aristotélicien, de prétendre connaitre le sens de la volonté divine, ou invoquer les mots du Saint Père à tord et à travers, de manière à justifier leurs actions. Faut il rappeler que l'Église, Une et Indivisible, est seule habilitée à mener ce type d'interprétations ?
D'autre part, et c'est là l'essentiel, le principe de l'ordre établi ne justifie en aucune façon, pour des motifs d'opportunité, d'attenter et de nuire à la croisade qui a été déclenchée par la Sainte Curie.
AAP : Vous faites référence au fait que les armées précédemment croisées aient été envoyées attaquer la Provence ou au fait que cette dernière participe elle-même à la croisade contre le Lion ?
SE Rehael : Le problème est justement que ces deux éléments se conjuguent. L'on a d'une part la rupture du statut de croisés d'une armée croisée, et d'autre part l'attaque par cette armée d'une province participante à la croisade, qui a des troupes engagées contre le Lion, alors que l'Église a appelée à l'union de tout les fidèles contre le Lion. C'est ce point qui provoque notre désapprobation et nous conduit à appeler à la paix et à l'union des aristotéliciens. Il convient de rappeler que l'Église ne se préoccupe pas de juger l'aspect politique et temporel, ce n'est pas notre rôle. Seul nous importe l'intérêt des fidèles
AAP: Votre Eminence, je vous remercie de nous avoir accordé cet entretient, et je vous souhaite une excellente journée!
ADN14 Pour l'AAP - Citation :
- 31-01-2010 : Démenti du Lyonnais-Dauphiné suite à l'entretien de son Altesse Armoria de Mortain.
Démenti du Lyonnais-Dauphiné suite à l'entretien de son Altesse Armoria de Mortain.
LYON (AAP) - Suite à l'entrevue accordée à l'AAP par son Altesse Armoria de Mortain au sujet de la Provence, un besoin de rétablir l'exactitude de certains propos tenus durant cet échange s'est fait sentir au sein des autorités du Lyonnais-Dauphiné voisin.
Pour mémoire, voici ce que répondait Son Altesse Armoria de Mortain lorsque le rédacteur de l'AAP la questionnait sur l'implication du Roy dans la campagne provençale : "Si Sa Majesté n'avait pris la peine de prévenir son cousin, et s'il n'avait clairement stipulé qu'un silence de sa part vaudrait accord, sans nul doute. Si les provinces du sud du Royaume n'avaient eu à se plaindre du comportement de la Provence, et n'avaient fait demande d'assistance au Roy - le devoir d'un suzerain - pareillement. Si Sa Sainteté le Pape ne s'était prononcé quant à la rupture de l'Ordre Établi, itou. Mais nous savons que notre démarche s'appuie sur ces trois points essentiels, et forts."
Une implication des "provinces du sud" qui a poussé le Gouverneur Lyonnais, sa Grâce Pénélope de Barsac (dicte Penelopedefrance) en personne, à s'accorder un droit de réponse pour cette mise en cause dans la justification du conflit provençal.
Un droit de réponse sollicité auprès de l'AAP sous la forme de l'annonce suivante :
"A tout ceux qui ouïront, liront ou se feront lire :
Nous, Pénélope de Barsac, Gouverneur du Lyonnais Dauphiné, Dame de Mirmande et de Neuville sur Saône, conseillée et appuyée par notre Conseil, faisons savoir que nous sommes de plus en plus étonnée d'entendre, à plusieurs reprises et maintenant dans le cadre d'un entretien donné à l'AAP, Son Altesse Royale Armoria de Mortain évoquer des plaintes en provenance de ce qu'elle Royaume de Franceme les « Provinces du Sud ». En tant que province de cette région du Royaume, le Lyonnais Dauphiné n'a jamais émis la moindre plainte à l'endroit de son voisin provençal. Ce dernier n'ayant jamais manifesté quelconque signe d'hostilité à notre égard, nous n'avons donc jamais requis ni même laisser entendre que nous désirions l'appui de Sa Très Aristotélicienne Majesté le Roy dans quelque domaine que se soit.
Ne pouvant parler pour nos voisins du sud, nous apprécierions néanmoins de ne pas être utilisés comme justificatif à une opération militaire en terre Provençale.
De plus, si le soucis de Son Altesse était de mener une intervention en vue de stabiliser le Sud du Royaume, la moindre des choses serait de nous inclure dans les projets allant dans ce sens, nous considérant encore comme une force stabilisatrice dans la région.
Nous ne saurions également que trop lui conseiller de jeter un œil sur le Languedoc, fidèle parmi les fidèles du Roy, qui connaît actuellement des troubles extrêmement graves et déstabilisants, où le félon Rylas a refusé d'abandonner son pouvoir et a menacé d'ensanglanter le Comté qu'il clame pourtant défendre.
Faict au castel de Pierre-Scize à Lyon, le vingt-sixième jour du mois de janvier de l’an de grâce mil quatre cent cinquante-huit.
Pénélope de Barsac, Dame de Mirmande et de Neuville sur Saône. Gouverneur du Lyonnais Dauphiné."
Rappelons simplement qu'un courrier du Connétable de France adressé aux autorités Dauphinoises leur demandant un droit de passage pour ses armées sur les routes Lyonnaises et daté du 3 janvier dernier avait accouché d'un refus le jour même. Un premier refus du Gouverneur du LD motivé par le fait que les armées en question sortaient tout juste de Genève sous couvert d'armées croisées qui ne justifiait nullement une descente vers le Sud. Après trois jours de négociations, lesdites armées avaient finalement été requalifiées officiellement par Armoria d'Armées Royales, débouchant ainsi sur le consentement du Gouverneur Lyonnais à leur livrer le passage sous cette nouvelle couverture.
Erasme, pour l'AAP - Citation :
- 04-02-2010 : Genève-Béarn-Provence: résumé, actualité et prospective
Pau (AAP)-Il semble que de près ou de loin, les sorts de Genève, de la Provence et du Béarn soient liés depuis quelques mois, et les événement récents appuient cette impression.
Tout d’abord, la Provence est intervenue dans le conflit opposant le Béarn et Genève, bien connu maintenant. Mais contre toute attente, c’est pour aider des armées romaines et béarnaises que l’Ost provençal traversa le sud du Royaume de France. En effet, un traité d’amitié lie Genève et la Provence, sœurs dans l’indépendance de la tutelle impériale. Mais la Provence a choisi d’écouter la voix de l’Eglise plutôt que d’honorer ses engagement diplomatiques, de voir dans la guerre des Alpes contre les Pyrénées un conflit religieux et de voler au secours de l’orthodoxie romaine. Fut-ce le bon choix ? Toujours est-il que le Marquisat a du rappeler bien vite ses troupes lorsque la menace des armées plus ou moins croisées sur le territoire de Provence se précisa.
Car les armées françaises ont du lever le siège de Genève après que la République lémanique ait produit un décret d’occurrence visant à interdire l’organisation militaro-religieuse du Lion de Juda sur son territoire. De fait, la presque totalité des effectifs de cette organisation se trouvait en train de combattre en Béarn. Après quelques couacs entre le quartier général français et la Curie qui ont contribué à maintenir un certain flou autour des buts de guerre et du statut des français, ces mêmes armées fondirent sur la Provence et après plusieurs jours de guerre, il semble que le conflit ait pris un tournant décisif, à Aix comme à Pau.
Des rumeurs convergentes parlent d’un grave revers pour les forces françaises, entre 15 et 20 soldats royaux auraient trouvé la mort dans la nuit du premier au deux février, et le reste des combattants, réduit à la portion congrue, serait retranché entre les murs de Brignoles. Le conflit connaîtrait alors un tournant décisif, et pourrait trouver une issue par des prolongements diplomatiques. Cependant, la possible arrivée de renforts pour le côté français pourrait changer la donne–mais il la faudrait massive, et on l’annonce éparse, avec notamment la présence en Arles d’Ingebruge, connétable de Rome et duchesse de Bourgogne. Cette victoire éventuelle de la Provence serait-elle l’occasion d’un rapprochement d’avec Genève ? Des démarches ont déjà été effectuées en ce sens, et la ville helvétique aurait là l’occasion de s’affirmer face aux ingérences dont elle a été l’objet.
D’autant plus qu’en Béarn également, une page s’est définitivement tournée dans l’histoire de cette guerre tristement fameuse. La Comtessa Agnes de Saint-Just a proclamé officiellement le bannissement de Yohann65, le meurtrier non moins tristement célèbre, qui était la seule revendication et but de guerre de la République de Genève. L’organisation de la reconduite des combattants alpins par l’Ost béarnais est en cours, et tout laisse penser que l’on s’achemine définitivement vers la paix, au moins du côté pyrénéen. Armoria de Mortain est arrivée en Béarn, et elle chante des chansons.
Les Genevois ayant obtenu satisfaction, la Provence prenant le dessus sur le plan militaire, l’hiver se fait rude pour le Royaume de France. Genève ayant ses troupes à nouveau disponibles, celui-ci à beaucoup à craindre d’un rapprochement de la Provence avec les Helvètes.
Zarathoustra, pour l’AAP - Citation :
- 05-02-2010 : Déclaration commune du Saint Empire Romain
Aix la Chapelle (AAP) : Ce 4 février 1458, une annonce n'est pas passée inaperçue sur les murs des grandes villes de l'Empire et de Provence. Pour la première fois depuis bien longtemps dans son histoire, les représentants des Provinces de tout l'Empire se sont rassemblés pour discuter de la déclaration d'indépendance de Gênes et les évènement qui ont marqué la Provence. Une déclaration commune a été mise au point par la Chancellerie impériale, débattue par les Comtes, Ducs, Chanceliers et dirigeants des provinces impériales et signée par la majorité d'entre eux. Parmi les signataires on retrouve l'ensemble de provinces germaniques représentées par la Reine Hulda, les provinces italiennes de Milan et Modène, la Hollande et le Cercle Francophone à l'exception de la Franche Comté. C'est ainsi une grande majorité du Saint Empire Romain Germanique qui s'est exprimée d'une même voix.
Reprenons les différents points importants de cette déclaration. Les signataires condamnent les déclarations d'indépendance de la Provence (plus ancienne) et celle de Gênes (toute récente). Ils invitent l'ensemble des nations souveraines à n'entretenir aucune relation diplomatique avec les félons à l'Empereur. Ils déplorent les tractations secrètes de Gênes qui ont conduit à l'indépendance, sans dialogue avec l'Empire. Ils réaffirment leur soutient à la noblesse provençale qui prête toujours allégeance à sa Majesté l'Empereur.
Cette déclaration est la première prise de position officielle de l'Empire dans l'affaire provençale, qui a demandé de nombreuses semaines de discussions entre les délégués de l'Empire. Nul doute que ce texte fort attendu aura un impact sur le déroulement du conflit, les signataires étaient les principaux concernés en tant que sujets de Sa Majesté l'Empereur.
SebastienPirlet, pour l'AAP
Source :
"A tous ceux présents et à venir, salutations !
Nous, assemblée des vassaux de sa majesté l'Empereur Long John Silver du Saint Empire Romain Germanique, réunis en la chancellerie impériale au nom des justes valeurs qui nous rassemblent sous la bannière de nôtre souverain légitime, nous prononçons à l'unisson en ce qui concerne les prises d'indépendances illégitimes prononcées par les dirigeants du Comté de Provence et de la République de Gênes, dont les dirigeants se sont récemment rattachés au sein du prétendu marquisat des Alpes Occidentales, déclaré félon à sa Majesté. Afin que le monde sache qu'il n'est nulle liberté possible sous le joug d'une couronne illégitime, condamnons ces agissements unilatéraux. Nous appellons les régimes souverains et légitimes à inciter ces provinces à revenir vers la voie du dialogue constructif avec le reste du Saint Empire, en se refusant de développer des liens diplomatiques avec ces provinces tant qu'elles seront à la merci d'un gouvernement félon à sa Majesté. Nous déplorons le fait que la diplomatie gênoise ait longtemps nié lors de nos médiations son rapprochement à la Provence, et ait préféré la voie de la dissimulation et du mensonge à celle préférable de la vérité et de la diplomatie. Par la présente, nous réaffirmons nôtre soutien à la noblesse impériale de Provence qui prête toujours allégeance à sa Majesté l'Empereur, espérant qu'elle demeure un modèle à suivre pour leurs plus honorables concitoyens, et ne reconnaissons nulle souveraineté aux usurpateurs du prétendu marquisat.
Afin que celà soit su et reconnu, le revêtons de nostre scel en ce 18 ème jour de janvier de l'an 1458, à Aix la Chapelle.
Pour le Saint Empire
Königin Hulda Reine du Royaume Germanique
Raboude Mondrianus de Ligne Comte de Hollande
Pour Melisende Maledent de Freytiat, duchesse de Savoie Eddo Puègmirol, chancelier
Pour la Lorraine, chancelière Joséphine von Wittelsbach au nom de la duchesse Floche
Pour Modena, Miriam Serena di Montefeltro, Duchessa di Modena
Pour Milan, Stefan Sforza conneau Sir_biss, Duc de Milan" - Citation :
- 08-02-2010 : Provence : Nouveau conseil et démenti officiel sur la fausse déclaration de guerre à la Lorraine
AIX EN PROVENCE (AAP) - Après les fausses déclarations de guerre de la part du Marquisat des Alpes Occidentales et de la Provence envers le Languedoc, le Lyonnais-Dauphiné, la Bourgogne et le SRING successivement d’il y a trois mois, voilà qu’une nouvelle vague de faux fait son apparition. Une nouvelle déclaration de guerre a en effet été affichée en Bourgogne il y a quelques jours. Et là, la dernière déclare la guerre à la Lorraine. Usurpation d’identité, usage de faux et détournement de sceaux. La marquise des Alpes Occidentales, la comtesse illustre élue en décembre dernier et le régent actuel se sont empressés de démentir, en ces termes.
"Nous Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales et Nous, Ledzeppelin Comtesse légitime de Provence Libre ainsi que Nous Minos63, Régent de Provence,
Ayant appris qu'une fois de plus un faussaire avait entrepris de poster en Lorraine une déclaration de guerre de la Provence à la Lorraine sous prétexte d'un courrier qui n'a à notre connaissance jamais existé,
Rappelons comme nous le faisons régulièrement que le Marquisat des Alpes Occidentales et les provinces qui le composent se veulent respectueux de la paix aristotélicienne et que s'ils n'hésitent pas à se défendre farouchement contre les troupes françaises qui ont attaqué leur territoire de manière inqualifiable, ils ne comptent pas guerroyer à l'extérieur.
Fait à Avignon, le 7 février 1458
Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales Ledzeppelin, Comtesse légitime de Provence Libre Minos63, Régent de Provence"
Tentatives pour jeter le trouble à l’extérieur donc, quand à l’intérieur, le calme n’est toujours pas revenu. En effet, Provence, où le château, aux mains d’un groupes d’hommes et de femmes se déclarant loyalistes à l’Empire et prônant le retour en son sein, a été repris cette nuit par révolte mandatée par le conseil légitimement élu aux dernières élections. Cette révolte a vu arriver à la tête du comté Minos63, l’un des plus anciens érudits provençaux et un conseil composé des membres suivants : Perrin, Snake84, (Capitaine) Isham (CaM), Fufanu, (Bailli) Lacsapdauxerre, (Juge) Gaspard (Prévôt), Malbec, Richelieu1 (CaC), Kwik_kwik, Mme_de_maintenon et Francuski. Les postes restants seront attribués dans les heures à venir. Notons également que la mairie d’Aix est pour l’instant toujours entre les mains de messire Daemon, membre de l’ancien conseil destitué cette nuit.
En parallèle de tout ceci, l’ambassade impériale, menée par son chancelier son excellence Raoul Lézard est arrivée en terres provençales afin d’y rencontrer Provençaux et dirigeants. Nul doute que les événements récents joueront dans les discussions entamées.
Doch, pour l’AAP |
| | | Sindanarie
Nombre de messages : 2101 Grade : Cavalier Date d'inscription : 05/04/2009
Feuille de personnage Nom: Sindanarie Rang de noblesse: Vicomtesse, Dame Rôle/grade: Cavalier
| Sujet: Re: Chroniques engagées de la guerre de Provence de 1458 Mar 11 Oct 2011 - 10:15 | |
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- Entretien avec la Provence loyaliste
AIX EN PROVENCE (AAP) - Alors que la Provence se déchire dans une guerre où les deux camps semblent incapables de prendre l'avantage pour l'instant, les initiatives se multiplient et il devient difficile de s'y retrouver dans ce conflit qui s'installe sur la longueur.
Jusqu'à présent deux forces étaient en présence, les troupes du marquisat et celles de la France, mais elles ont été rejointes par une troisième force qui, plus discrète dans la presse, n'en demeure pas moins efficace. En effet, pendant que les deux belligérants principaux réglaient leur querelle à coup d'armée, ce nouveau protagoniste sur la scène provençale reprenait le château d'Aix et dévoilait petit à petit ses membres. Méconnu de part et d'autre et du grand public, nous avons voulu en savoir plus et avons donc rencontré Samuel Alexandre de Trévière dict Dahut qui fut mis au pouvoir par la révolte et Flore de Lendelin, active partisane du mouvement.
AAP : Tout d'abord bonjour à vous et merci de nous recevoir alors que vous devez avoir fort à faire. Pourriez-vous vous présenter ? Traîtres pour certains et brigands aux yeux d'autres, votre groupe apparaît assez hétéroclite par l'origine et le rang social de ses membres. Comment vous-même vous définissez-vous ?
Samuel : Les loyalistes sont avant tout soudés par une idée : celle qu'une Provence riche doit avoir une structure stable. Cela passe par accepter la place de la Provence dans la hiérarchie des Royaumes. Les liens se sont resserrés avec le temps sous une pression tyrannique. Les différentes classes sociales représentées sont aussi un symbole de la diversité que nous espérons. Le droit d'expression est important et se doit de provenir de tous les niveaux sociaux pour pouvoir gouverner pour tous. Nous ne sommes pas brigands, nous n'avons rien volé sauf le siège confortable d'une marquise et d'une comtesse dépassées par les événements.
Flore : Nous sommes la dissidence provençale, agissant en secret depuis des mois pour faire chuter le marquisat illégitime et rendre la Provence vraiment libre. Notre intention est de rendre à notre comté la place qu'il mérite dans l'Empire. Sa position de rebut des Royaumes du Sud ne nous convient pas. J'ai entendu l'empire nous qualifier de Provençaux loyalistes. Ce terme nous représente bien aussi. Notre groupe réunit des Provençaux principalement, et des amis de la famille, Français, nous ont rejoints. Depuis leur arrivée, ils sont devenus des amis et face à l'épreuve que nous vivons, des excellents soutiens. Ils n'ont rien à voir avec les forces françaises présentes sur le sol de Provence.
AAP : Pourquoi en être arrivé à prendre le pouvoir plutôt que de passer par les urnes? Cette prise de pouvoir était elle d'ailleurs calculée ou était-elle le fruit d'une opportunité?
Samuel : Lorsque les armées françaises ont commencé à marcher sur la Provence, nous avons tout de suite communiqué avec eux pour en savoir plus sur leurs intentions. Nous sommes tombés d'accord sur nombre de points et fidèles à leur parole nous avons travaillé pour que la Provence revienne à des Provençaux. Nous pouvons vraiment affirmer qu'ils font ce qu'ils avancent. Alors dans les méandres d'un conflit plutôt obscur nous avons patienté pour trouver l'opportunité. Mais c'était tout réfléchi.
Flore : Nombreux partis d'opposition au marquisat se sont succédés en Provence. J'en veux pour preuve le fait qu'en été dernier, lorsque le parti Liberté Provençale de Samuel a récolté un franc succès, l'opposition s'est liguée pour lui soustraire le poste de comte: la peur du changement. Il avait eu le tort d'être honnête et cela n'a pas plu. Au début, je me demandais en quoi ce comté était libre, si c'était toujours les mêmes au pouvoir, malgré la décision des urnes. J'ai alors assisté aux élections pour désigner le successeur du marquis sortant: une mascarade, une manipulation bien orchestrée. J'ai ensuite pris le relais de Samuel en politique, dans une formation plus consensuelle. Il m'est très vite apparu que toute nouveauté était proscrite. J'ai compris que hausser le ton était inutile et qu'il fallait se soumettre. Cela étant exclu, la solution était d'agir radicalement. A cette époque, notre choix était la mise en oeuvre du plan de retour à l'empire. Lorsque les armées françaises ont été signalées, nous avions donc déjà pris la décision d'agir de concert avec les nobles provençaux impériaux dont l'aura était une garantie pour l'avenir de la Provence. Une éventuelle prise du château n'était pas écartée. L'intervention des Français a accéléré les choses, c'est certain, et a ajouté une touche d'imprévu à notre plan. Ce n'était pas pour nous déplaire.
AAP : Un des points qui fait le plus parler, est la mise en place à la tête de la province, d'un Français. Comment dire alors que vous êtes pour un retour à l'empire? Pourquoi ne pas avoir placé un sujet fidèle à l'empereur? Et cela présage-t-il d'une occupation de la capitale et plus généralement de la province par des armées françaises?
Samuel : Flore et moi même somme à la tête des loyalistes. Le comte actuel est un de mes fidèles sujets et je dirai même ami. De sa naissance cet homme est français, mais a voyagé avec sa douce jusqu'à Vitrolles. Il est un commerçant brillant. Il nous permettait, à Flore et moi, de ne pas être en première ligne et de pouvoir gérer le travail diplomatique, entre autres. Les gens ne doivent pas oublier que le lieu de résidence n'est pas si important que la bannière pour laquelle l'on donne son temps, sa force voire sa vie.
Flore : Oui, je comprends ces interrogations. L'explication, Samuel vous l'a donnée. Le poste de comte est le plus exposé aux critiques virulentes et aux attentats. Messire Patrice14 s'est proposé à cette place pour épargner mon cousin, délégué à la sécurité. Si vous regardez le conseil, dix conseillers sont provençaux, soit une très large majorité. Cette critique est en fait un moyen que la propagande des félons utilise pour nous déstabiliser et discréditer les Français. Cela ne nous touche pas et l'avenir prouvera encore une fois leurs mensonges. Je le répète : les troupes du Royaume de France se battent vaillamment avec nous et sont nos alliées. Toutefois, elles ne sont pas nos commanditaires.
AAP : Que voyez-vous de plus intéressant dans le fait de rejoindre l'Empire? Certains Provençaux n'ayant pas connu l'empire attendent en effet de savoir ce qui différencierait le marquisat de l'empire. Samuel : Je me suis souvent exprimé là-dessus. Je vais tenter de faire au plus vite. Le marquisat est une structure étatique extrêmement fermée. Si vous êtes ami de la famille qui la compose alors vous ferez carrière. Si vous finissez un jour en désaccord, vous trouverez la porte au plus vite. Caché derrière un idéal d'indépendance bafoué et rabâché en permanence, le marquisat ne gère pas la vie du peuple, l'économie, ni rien de ce que peut gérer un conseil comtal. Jusque là, le marquisat est une réplique de l'empire visant à donner des titres à un petit noyau de personnes. Voici une preuve de sa tendance impérialiste: il tente de s'agrandir vers Gênes. Un retour à l'empire offrira une stabilité et la paix. A tous les Provençaux travailleurs, des carrières jusqu'à l'échelle impériale seront disponibles. La présence de la France à nos frontières fera de la Provence un lieu de commerce et de prospérité; la noblesse ne sera plus divisée et trouvera aussi plus de profondeur dans son évolution. Ce sera la fin de la paranoïa pour défendre de l'illégitime. Moins de brigands sur nos terres, plus d'alliés et surtout plus de perspective dans le progrès et la croissance de notre terre qui que soit le souverain. Ce sera toujours la Provence de lavande, mer et montagne et d'un peuple fier et distinct. Et je vous assure du nombre de projets à venir qui devrait réjouir chacune des classes sociales.
Flore : Un déverrouillage complet des relations commerciales et diplomatiques. Le peuple ne sait pas que les traités ne sont jamais signés avec le marquisat, reconnu nulle part dans le SRING ou le Royaume de France. Le peuple ne sait pas que le commerce avec la Provence se fait au compte-gouttes, dans le secret, est susceptible d'être annulé à tout moment si les personnes ne s'entendent plus. Le peuple ne sait pas que l'ancien régime a ruiné la Provence et que des contrats d'échange solides sont indispensables. Le peuple ne sait pas que la Provence est considérée comme félonne dans l'Empire et dans le Royaume de France, ce qui maintient une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Ces menaces ont été récemment mises en oeuvre et notre conseil loyaliste tente de freiner pour éviter une guerre de longue durée.
AAP : Après quelques jours à la tête du comté vous avez eu le temps de faire le point. Quel a été l'état de la Provence que vous avez trouvé à votre arrivée?
Samuel : HMM catastrophique. Les caisses étaient vides. Pillées. La Provence a été pillée. L'on trouve aussi les écrits du conseil précédent : 90% de cela ne sont que de la suspicion, de l'organisation militaire. Le conseil comtal depuis 8 mois n'était plus tourné vers le peuple, mais ressemblait à des services secrets. Cette chose est très bien, mais en arrivant nous n'avons plus trouvé de bêtes, plus de céréales. Nous constatons que les perdants préfèrent ne rien laisser derrière eux, pour appuyer leurs fiertés, quoiqu'il en coûte à ceux qui sont neutres et veulent manger. Forme d'égocentrisme qui coûte très cher à tout le monde
Flore : Catastrophique. Les bilans d'avant le conflit n'étaient déjà pas rassurants mais nous avons constaté que des conseillers pro-marquisat s'étaient emparés des faibles richesses du comté. Denrées, écus, ils ont tout pillé : la caisse contenait 3500 écus à notre arrivée. Sur une semaine, nous avons pu la remonter malgré ces circonstances difficiles. Les coupables sont connus et seront poursuivis.
AAP : Avec un tel bilan de départ, que faites vous pour redressez la Provence? Pouvez-vous seulement faire quoi que ce soit dans la situation actuelle d'ailleurs, et être un véritable conseil?
Samuel : Nous avons écrit aux maires, nous avons réclamé un minimum pour faire tourner l'économie. Mais comme je le disais bien trop égoïste sont les riches du marquisat. Donc nous faisons tout le possible pour remonter la situation. Nous ne sommes pas là pour réclamer des titres ou une position. Nous voulons vraiment arrêter ce conflit, un retour a l'empire et une économie qui repart, d'autres conseils suivront. Nous donnons tout ce que nous avons pour la gestion de la Provence qui saigne.
Flore : Notre action est limitée compte tenu de l'embargo mis en place par les félons. Nous agissons pour le mieux dans ces conditions difficiles. Je peux déjà vous annoncer que nous assurons une transition, bien que plusieurs d'entre nous seront impliqués activement dans la mise en place du nouveau régime. Le travail s'étalera sur des mois. Nous avons de quoi tenir la longueur, même en cas de reprise du château par les traîtres. La priorité est néanmoins la stabilité, non encore acquise à ce jour.
AAP : Il semble que vous ayez des problèmes avec nombre de municipalités. Ce conflit avec les maires et leur refus de vous reconnaître n'est-il pas dangereux pour la population? Ne vous sentez-vous pas un peu responsable des dysfonctionnements du comté qui en découlent?
Samuel : Vous savez. Nous avons pris un conseil qui était déjà vide car ils ne s'attendaient pas à nous voir. Ce conseil ne pensait qu'à sa défense. La population était déjà bien lésée. Mais ce sont des Provençaux qui ont pris ce conseil. Sans notre intervention, les alliés français auraient fait la même chose. Nous sommes d'ici et connaissons la population. Nous espérons avec le temps que les esprits retrouveront la sagesse et laisseront partir le marquisat pour que la Provence arrête de rêver mais construise.
Flore : L'embargo a été décidé par les félons. Depuis le début, nous demandons une collaboration des mairies pour assurer le minimum à la population. Nous comprenons qu'ils ne nous aideront pas mais là, ils accélèrent la faillite du comté, sans se soucier des difficultés des paysans et artisans provençaux. Je ne comprends pas pourquoi les maires acceptent cela. Les félons sacrifient physiquement et économiquement la Provence pour garder une parcelle de leur pouvoir illégitime. J'espère que les maires vont penser à leurs administrés pris en otages injustement.
Les loyalistes impériaux n'ont guère pu tenir plus de deux semaines et le château est aujourd'hui de nouveau aux mains de partisans du marquisat dont les armées ont défait les Français. Si certains chantent déjà à la victoire de la Provence libre et indépendante, les Français n'en demeurent pas moins actifs. Malgré une défaite retentissante, ils ne semblent pas encore s'avouer vaincus puisqu'une de leur armée demeure et qu'ils ont récemment pris la mairie de Brignoles où, faute de pouvoir les en déloger, les autorités du marquisat les combattent à coup de procès. De leur coté, les loyalistes impériaux comme ils se nomment, contrôlent toujours, faute du château, au moins la capitale alors qu'une de leur armée fait son entrée.
Pour un conflit que certains estiment déjà gagné, la Provence est encore loin de retrouver la paix et aurait plutôt tendance à s'enfoncer inexorablement vers une guerre longue et coûteuse en vies, qu'elles soient françaises, provençales ou impériales.
Godgaby, pour l'AAP - Citation :
- 15-02-2010 : Position française : "La Provence est terre d'Empire"
Aix la Chapelle (AAP) - Le Samedi 13 février s’est tenu une entrevue entre la Princesse Armoria et un émissaire du Chancelier Impérial, SebastienPirlet de Belrupt. La rencontre s’est déroulée au camp de la Princesse, en Béarn où celle-ci se trouve depuis plusieurs jours avec sa garde. Nous avons rencontré l’émissaire du Chancelier Impérial qui nous déclaré qu’il représentait ce dernier dans une discussion relative à la situation actuelle en Provence et l’intervention armée de la France.
L’émissaire, George St-Allan, s’en allait rendre compte de la discussion à son Excellence SebastienPirlet. Celui-ci souhaitait en effet obtenir une réaffirmation que la France ne souhaitait exercer aucune tutelle ni prendre le contrôle sur la Provence, qui a vocation à retourner dans le giron impérial. En effet, plusieurs voix s’élevaient dans le Cercle francophone, notamment en Franche Comté, pour accuser la France de vouloir prendre le contrôle de la Provence au détriment de l’Empire. C’est, selon l’émissaire, pour ôter tout doute et ainsi rétablir la confiance entre le Saint-Empire et le Royaume de France que cette démarche a été entreprise.
La Princesse Armoria a ainsi déclaré au cours de l’entrevue : « Eh bien, je le puis confirmer sans la moindre hésitation : la Provence est terre d'Empire. L'Empereur étant cousin de notre Roy, celui-ci ne cherche point à lui nuire. (…) Nos intentions ne sont donc que faire en sorte, en aidant l'Empire à réaffirmer son autorité légitime, que la Provence redevienne ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être. Nous avons à coeur qu'elle reconnaisse l'autorité de son souverain, et qu'elle ne persiste point dans ses errances - comme de faire asile pour les brigands et pillards venus agir en le Royaume, par exemple »
Ainsi, l’émissaire se dit confiant sur les intentions de la France est espère que cette entrevue permettra de rétablir la sérénité et la confiance entre la France et toutes les provinces du Saint-Empire.
Le 15 février, un correspondant lorrain AAP a interrogé par missive le Chancelier Impérial, SebastienPirlet de Belrupt, qui a répondu par ce communiqué :
« J’ai bien envoyé un émissaire rencontrer la Princesse Armoria, ne pouvant quitter moi-même l’Empire pour le moment, afin d’éclaircir la situation et de rendre clairs les objectifs du Royaume de France. (…) Je suis convaincu que nous avons aujourd’hui la possibilité de reconstituer l’unité de l’Empire et du Cercle francophone en ramenant toutes les provinces de l’Empereur dans sur le chemin de la légalité et de la légitimité. L’aide du Royaume de France est un précieux atout, mais toute action doit se faire dans le respect du peuple provençal. (…) Il appartient aux provinces de l’Empire de choisir la manière avec laquelle chacune interviendra, soit militaire soit diplomatiquement, mais je pense que nous avons davantage à y gagner en choisissant une option commune.
La France et les loyalistes provençaux travaillent déjà de concert, à nous de franchir le cap à présent et de prendre le destin de notre Empire en main en profitant de l’aide du cousin de l’Empereur et de la motivation des loyalistes provençaux. »
Pour l’AAP - Citation :
- 20-02-2010 : Provence: Le point.
Brignoles - AAP
La guerre en Provence fait rage depuis maintenant un mois sans que visiblement on puisse dire qui l'emporte. Au premier abord on aurait pu dire, en comptant les armées, que les Français sont sur la défensive, mais ce serait regarder un peu vite, car que penser de Brignoles toujours sous la domination Française et Arles, investie par les renforts de ces derniers? Le treizième jour du mois de Février, c'est au tour de Toulon de tomber par une révolte. Pendant ce temps, à Aix, les armées marquisales campent en dehors de la ville. L'armée Génoise, elle, accompagnée d'une autre armée marquisale, est sous les quolibets des Français retranchés dans Brignoles, qui la narguent du haut des murs de la ville. Voilà pour la situation militaire a proprement parler.
Voyons du côté diplomatique. Tout d'abord, petit rappel des forces en présences: D'une part, le terrain des opérations, est le Comté de Provence. D'autre part, les belligérants sont le Marquisat (Composé d'une partie de Provençaux et d'une partie de Génois, Gênes entrée de fraiche date dans le Marquisat, qui est un régime et n'est pas cantonné à la Provence), les Impériaux (Savoyards, Milanais, Vénitiens, Modénois et Provençaux loyalistes) et enfin, les Compagnies d'Ordonnance Françaises.
Le Prime Chancelier Impérial est arrivé il y a quelques temps en Provence et a organisé une rencontre entre Loyalistes et Marquisaux sous la protection de l'Ordre Teutonique. A priori, ces négociations n'avancent pas. Cependant, la donne diplomatique a sensiblement évoluée. Alors que la Bretagne, l'Artois en France, Gênes et la Franche Comté pour l'Empire semblaient soutenir le Marquisat, l'Empire, dans son ensemble vient de condamner la sécession de Gênes et rappel qu'il n'est pas question pour les provinces de l'Empire de soutenir le Marquisat. Des contingents Savoyards sont en route pour aider les Français et les Loyalistes, pendant que dans l'autre camp, des Suisses sont arrivés pour aider le Marquisat.
En Italie, si Gênes a envoyée une armée, Venise, Modène, Milan et le Temple Italien mobilisent contre la sécession de Gênes. Que restera t il alors de l'appui Gênois en Provence si leurs terres sont menacées?
En conclusion, la situation est revenue à un point critique, où une victoire décisive de l'un ou l'autre des camps, fera peser la balance distinctement en leur faveur. Pour l'heure l'initiative semble Française avec l'arrivée de renforts conséquent et de la prise d'Arles, de Toulon et le maintient de Brignoles.
A. pour l'AAP - Citation :
- 18-03-2010 : La Bretagne hausse le ton contre la France
Rennes (AAP) - Un nouveau barreau a été grimpé sur l'échelle des tensions entre la Bretagne et la France. Le sujet de discorde, qui oppose les deux Etats souverains, est toujours le même : l'invasion de la Provence par les armées françaises. La Provence, qui se revendique indépendante, alliée de la Bretagne, continuant à résister, tant bien que mal, aux armées françaises sur son sol, depuis plusieurs mois. La Bretagne avait déjà eu l'occasion de manifester sa colère dans une première déclaration condamnant l'attaque française. La France avait alors répliqué en suggérant, pour résumer, à la Bretagne de se mêler de ses affaires.
Cette dernière n'en fit rien, puisqu'elle confirma son soutien à la Provence, dépêcha un expert militaire pour aider les défenseurs provençaux à élaborer leurs tactiques et convoya des vivres pour la population. Cette implication, pacifique mais concrète de la Bretagne aux côtés de la Provence, constituant une source d'irritation entre le Grand Duché armoricain et ses voisins français.
Ainsi la dernière étape en date tient à une nouvelle déclaration, publiée à un moment où le conflit semble s'enliser et où toutes les armées donneraient des signes de fatigue. La Bretagne, sur un ton plus cordial, puisqu'il est cette fois question de "conseils d'ami", suggère au roi de France de retirer ses armées et de conclure la paix. Remémorant au passage les guerres passées entre la France et la Bretagne, portant sur la question de l'indépendance de cette dernière, qui aboutirent finalement à la reconnaissance de celle-ci, après plusieurs années de lutte.
Malgré le ton adouci, voire amical, de la Bretagne envers la France, la déclaration ne manque pas de rappeler le principe de souveraineté de la Provence et de signaler qu'un acharnement dans ce conflit ferait perdre à la France sa puissance, son rayonnement mais aussi le respect que les autres peuvent avoir pour sa propre souveraineté.
L'autre détail important de cette proclamation tient au mécontentement affiché de la Bretagne suite à l'absence de suite aux demandes de discussions avec la France. En décembre dernier les Bretons avaient contacté les autorités françaises pour discuter au Mont Saint Michel, comme le prévoit le traité de paix entre les deux nations, afin de discuter des violations supposées dudit traité. Après plusieurs relances, la Bretagne se plaint de l'immobilisme français et dénonce un manquement à "la plus élémentaire des courtoisies".
Finalement cette déclaration illustre bien les problèmes et les oppositions croissantes entre la France et la Bretagne, mais la relative bienveillance du ton semble indiquer que la concorde est toujours de mise, ou, tout du moins, que la voie diplomatique reste ouverte entre les deux Etats anciennement ennemis.
Le Kozh, pour l'AAP |
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| Sujet: Re: Chroniques engagées de la guerre de Provence de 1458 Mar 11 Oct 2011 - 10:15 | |
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- 21-03-2010 : Guerre contre le Marquisat: le conflit s'étend à l'Italie et à la Savoie!
BRIGNOLES (AAP) - Lors de notre dernier point sur le conflit qui opposait les Compagnies d'Ordonnance Françaises, les impériaux, et les Provençaux loyalistes aux partisans du Marquisat des Alpes Occidentales, nous avions conclu sur un statu quo. Aujourd'hui ce statu quo est remis en cause. En effet, on a pu constater ces derniers jours l'arrivée massive de Catalans, venu soutenir le Marquisat, qui ont mis le siège devant Toulon, toujours tenue par la première vague des Compagnies d'Ordonnances Françaises, commandées entre autre par le Connestable de France, l'Amiral de France, le Duc Lexhor d'Orléans, le Vicomte Pierre du Val de Loire de Montlouis et le Vicomte Pierre de Courtalain de Conches. In Phooka Memoriam, commandée par la Baronne Angélique d'Harfleur fait face à Despertaferro commandée par Rocabertí. Il semblerait que, seuls, les Catalans ne puissent déloger les Français solidement implantés et aguerris. Cependant, beaucoup de sorties des assiégés ont été effectuée sans pour autant que l'armée Catalane n'ait levé le siège. De plus, le premier dimanche du mois de mars, l'armée Catalane semble avoir rompu la trêve dominicale en s'attaquant à la bannière Béarnaise du Sieur Oli13, qui a vu sa petite troupe massacrée alors qu'elle était implantée non loin du camp Catalan. On note aussi que les Catalans auraient tués des Languedociens qui avaient tenté de ravitailler les assiégés par mer.
A Arles, la ville était sous domination des forces françaises du Baron Nkhan de Saint Saën et du capitaine franc, Namaycush. A l'heure actuelle le gros de leur armée est aux alentours de Forcalier ils auraient forcé le passage à deux armées Marquisales, dont celle de la Marquise Hersende. Une armée impériale, menée par le Baron savoyard Ninoupitch de Miolans, vient de lever bannière à Arles. Il prit la succession du commandement de la place lorsque les deux armées sus-citées ont fait mouvement. Mais aujourd'hui, une révolte des rebelles a poussé un marquisard à la tête de la mairie, un dénommé Gmat.
Du côté marquisal on note toujours la présence de deux armées à Aix, deux à Brignoles et une en campagne, en plus de celle des Catalans.
A présent le conflit vient de s'étendre à l'Italie et à la Savoie, première province d'Empire a être touchée. En effet, les troupes Génoises qui étaient en Provence s'étaient -aux dernières nouvelles- repliés sur la République Ligurienne pour défendre leur territoire contre l'Alliance Vénise, Milan, Modène et du Temple Italien, qui les sommaient de revenir dans le giron Impérial. Visiblement la réponse des Génois fut la prise de Chambéry, par un coup de main audacieux, bien que le Doge ait condamné et destitué les révoltés et nié toute implication, malgré les bruits de couloir et les minutes du conseil qui ont fuis du huis clos. De fait, l'Empire est attaqué au cœur de son domaine et l'on pourrait assister à un revirement des positions des Provinces, plutôt portées sur le dialogue. On attend notamment la position de la Franche Comté, très critiquée ces derniers temps. Il est à noter que Monseigneur Tully s'est fait médiateur d'une trêve entre les Génois et la Savoie. Si cette dernière retire ses troupes de Provence -chose qui semble ne pas avoir d'écho- elle aurait récupérerait la maîtrise de sa Capitale.
En Italie, pendant qu'un ultimatum de "deux jours solaires" du Duc de Modène courrait, le Duc de Milan est passé à l'offensive, écrasant une première armée Génoise avant de mettre le siège devant la capitale de la république Ligurienne. A l'heure actuelle, le siège est levé mais la force de frappe des alliés italiens contre Gênes est impressionnante.
La grande muette de ce conflit est l'Église qui a récemment renouvelé Tibère Plantagenêt comme Camerlingue. Provençal. On le savait proche du mouvement rebelle et sa réélection peut laisser penser que Rome ne prendra toujours pas position. Cependant, on a appris que Son Éminence Ecatarina de Sevilliano, Primat du Saint Empire, avait été suspendue de ses fonctions par la Curie. A priori cette information n'a rien avoir avec les faits présentés, mais sachant que la prélat était une farouche ennemie des troupes Françaises -d'abord embarquées dans la Croisade puis dans la guerre de Provence- on peut imaginer facilement que la situation n'est plus tout à fait la même à Rome. Si une communication de la Curie devait voir le jour, surtout après l'agression génoise sur la Savoie, la gestion ambiguë de la trêve savoyarde et les rupture de la trêve dominicale, ce serait le bon moment.
Dans l'ensemble, l'offensive semble avoir repris, à l'avantage des loyalistes, impériaux et Français. Cependant, dans les jours qui viennent, il faudra porter son regard sur l'Italie et l'Empire pour y voir la suite du conflit.
A. pour l'AAP - Citation :
- 27-03-2010 : La Bretagne répond au roi de France
Rennes (AAP) - L'opposition entre le Grand Duché de Bretagne et le Royaume de France prennent une nouvelle tournure. Jusqu'à présent les deux Etats souverains s'adressaient remarques et provocations autour du sujet de la Provence. La France ayant attaqué et attaquant toujours la Provence, la Bretagne soutenant celle-ci, son alliée, se vantant même d'aider les stratèges provençaux dans leurs tactiques contre les armées royales. Dernièrement, la Bretagne avait relancé ses appels à la France, pour qu'elle quitte la Provence et avait remémoré son mécontentement face à l'absence (alors qualifiée de discourtois) de suite aux demandes répétées, depuis décembre, de discussions entre le Grand Duché et le Royaume, à propos de l'application du traité de paix.
Rappelons en effet que la France et la Bretagne avaient signé, à l'issue d'une guerre très longue et très violente, un accord de paix, reconnaissant la souveraineté de la Bretagne, prévoyant certaines obligations mutuelles et instaurant plusieurs entités d'entente diplomatique, à ce jour encore jamais utilisées. La Bretagne réclamant donc, depuis plusieurs mois, le recours à ces institutions de concertation, pour évoquer des problèmes liés à la paix.
La réponse du roi de France, Lévan III de Normandie, ne prit pas la peine de s'intéresser au cas de la Provence, ni de répondre aux demandes de discussion, pour se concentrer uniquement sur le sujet de l'Alliance du Ponant. Déclarant celle-ci illégale, accusant la Bretagne d'ingérence, tout en laissant ouverte la voie d'une résolution diplomatique, le roi de France provoqua une grande agitation en Bretagne. Une séance extraordinaire fut tenue au château de Nantes pour préparer la réaction bretonne.
La Bretagne rejette tout d'abord les accusations du roi. Elle se défend de toute ingérence, justifie l'Alliance du Ponant, en explique les finalités. Elle se montre taquine en rappelant que le roi n'avait fait aucune remarque sur cette alliance lorsqu'il vint faire hommage à la Bretagne, alors que celle-ci existait déjà depuis deux mois. Elle signale aussi que la Bretagne possède depuis des années des alliances avec certaines de ses provinces, sans que cela n'ait jamais posé de problème. Si le ton breton reste très courtois envers le roi, le conseil de celui-ci est par contre accusé de bien des maux. Persiflage, calomnie, haine revancharde, auraient, selon la Bretagne, insufflé de mauvais conseil au roi de France.
La Bretagne se déclare également vexée des accusations qui lui sont faites et demande, une fois de plus, à pouvoir discuter directement avec les représentants du royaume de France de l'application du traité de paix. Il est à noter que le Grand Duc breton, Myrlin de Pontcallec, termine son adresse par un témoignage d'affection, dont on ne peut mesurer la sincérité, en faisant un "gros bisou" à son homologue le roi de France.
Pendant ce temps, les provinces françaises membres de l'Alliance du Ponant, elles, discutent déjà avec les représentants de la royauté du cas de leur alliance. Pour le moment, la Bretagne n'a toujours pas eu l'occasion de faire face à ces représentants. Tactique diplomatique volontaire ou mauvaise organisation ? Quoiqu'il en soit l'Alliance du Ponant se retrouve divisée pour s'expliquer et la Bretagne reste, pour l'instant, mise de côté. Il n'est dès lors pas trop risqué d'avancer que les relations entre les deux Etats, jadis ennemis, ne vont pas s'améliorer immédiatement.
Le Kozh, pour l'AAP - Citation :
- 28-03-2010 : Provence : destruction de deux armées françaises
Forcalquier (AAP) – Commencée il y a plus de deux mois, la guerre fait toujours rage en Provence, voyant l’opposition des armées du comté aux armées françaises. La nuit dernière, du 25 au 26 mars, deux de ces dernières ont été défaites.
Depuis plusieurs jours, deux armées françaises étaient présentes devant Forcalquier : "Pa Capituna" et "Pro Patria Semper". Dans un premier temps, ce sont les armées françaises qui ont tenté d’investir Aix, sans succès, car les armées provençales n’ont pas bougé. Ces dernières ont par la suite repris l’initiative en faisant mouvement vers le nord-est, et plus précisément vers Forcalquier. Après quatre tentatives successives, les deux armées, soutenues par "L'impasse provençale" dirigée par DameLita, qui était jusqu’à présent restée dans les murs de la ville, ont défaits les armées françaises "Pa Capituna" et "Pro Patria Semper". Ces dernières n’existent plus.
La guerre n'est toutefois pas terminée. L’armée "In Phooka Memoriam", qui tient Toulon depuis plusieurs semaines cherche désormais à atteindre Marseille, tandis que l’armée savoyarde "Compagnie St-Maurice" est toujours à Arles. Ces deux dernières cités sont toujours villes franches, Arles étant administrée par la princesse Armoria. Du côté provençal, on trouve toujours quatre armées à Aix, ainsi que deux autres, présentes à Marseille et Brignoles respectivement.
Doch, pour l’AAP - Citation :
- 13-04-2010 : Un tournant en Provence ?
Aix en Provence (AAP) - Entrevue avec la Comtesse de Provence LedZeppelin faite dans le camp militaire sous les murs d’Arles le 8 avril 1458.
Au matin du 08 Avril 1458, la Comtesse de Provence venait tout juste de quitter son heaume et son armure et prenait une collation lorsqu'elle acceptait de nous recevoir pour répondre à quelques questions.
AAP : Bonjour Votre Grandeur ! Merci de recevoir l'équipe de l'AAP afin d’éclairer ses lecteurs sur la situation en Provence. Pour commencer pouvez-vous nous faire un petit rappel des causes pour situer cette guerre qui parait interminable.
LZ : Interminable est bien le mot en effet. Dans 7 jours cela va faire 3 mois que 4 armées étrangères ont envahi mon Comté.
C’est seulement après plusieurs jours d’invasion que le Connétable de France a daigné faire une déclaration de guerre sous les prétextes que nous hébergions des Lions de Juda alors même que nos meilleurs soldats se battaient à ce moment là en Béarn à l'appel de la Très Sainte Église ! Le second prétexte nous fût alors avancé : Nous protégions des brigands mais personne ne put apporter de preuves à ce sujet. Enfin, le troisième prétexte est qu’après 3 ans de rupture avec le SRING, la France avait soudain décidé de faire ingérence en nous obligeant à prêter allégeance à l'Empereur et à détruire le Marquisat, structure suzeraine actuelle de la Provence.
AAP : Et s’agissant de la situation militaire ?
LZ : Avec des hauts et des bas et de multiples combats, les 4 premières armées d'invasions ont été dispersées, reformées et à nouveau dispersées. A la suite de cela deux autres armées sont arrivées depuis le Limousin et le Languedoc qui elles aussi ont été détruites. Le chef d'une de ces armées de renfort a même demandé la couronne Marquisale pour la remettre à la Cardinale Ingeburge, et la Princesse de France Armoria est elle-même arrivée en personne diriger la lutte. Beaucoup de confusion comme vous pouvez le voir.
Bien heureusement la Provence a reçu et reçoit encore des renforts militaires et économiques de Gênes, des Bretons, de Catalogne, d'Helvétie et de nombreux Français aussi.
Afin d’arriver à la paix, nous avons demandé depuis un mois de pouvoir discuter avec les parties adverses mais nous attendons encore de connaître les participants éventuels.
AAP : Quelle est la situation exacte et actuelle de la Provence ?
LZ : Alors sur les 6 armées d'invasion et les 2 armées créées sur notre sol, il n'en reste que 2 à ce jour. Toutes 2 sont enfermées et assiégées en Arles dont parmi eux la Princesse Armoria.
Des 200 soldats environ français et Impériaux venus en armée chez nous, plusieurs dizaines sont déjà rentrés, d’autres ont, par révolte, prit des Mairies et passé ces villes comme Villes Franches. Il s'agit de Toulon qui aujourd’hui est libérée et dont une armée est en partance pour le retour officiel dans le giron Provençal. L'autre est Arles ou nous nous trouvons ce jour.
Arrivés à l'aube du jeudi 8 avril, nos armées ont eu l’énorme surprise et la satisfaction de voir que les troupes ennemies avaient fuit à l'abri intra-muros, rien de moins. C'était tellement énorme que nous avons cru à un mirage.
AAP : Penseriez vous que les armées Françaises ont eu peur de la Provence ?
LZ : Hum ! Avouez qu'il y a de quoi se poser des questions. Je dirais même mieux, nous avons appris que Français et Impériaux, Savoyards pour la plupart ont .... Sourire de la comtesse … demandé l'assistance militaire de 2 armées Milanaises pour écraser Gênes.
AAP : Justement parlez-nous de Gênes ?
LZ : Gênes a donc après nous avoir aidé militairement au début de la guerre, subi de plein fouet une invasion de Milan, Modène et Venise. La Provence ne pouvait rien faire pour les aider et Gênes qui avait intégré le Marquisat a été obligé de se rendre.
En ce moment un référendum est en cours chez eux pour le retour ou non dans le SRING. Mais les Génois donnent leur avis ... sans connaître les conditions de paix qui leur sont imposées. Ces conditions draconiennes sont une offense au peuple Génois. Ce sont plusieurs dizaines de milliers d'écus rien que pour Milan, sans compter les frais de guerre pour les 2 autres, ceci n'est que la partie économique et le reste est à l'avenant croyez-moi. Je ne peux les divulguer pour ne pas saboter les efforts de paix de nos frères Génois. Mais je puis vous dire qu'il y a là de quoi dégoûter n'importe qui d'un retour au sein du SRING.
En tout cas c'est une gasconnade de demander l'avis du peuple alors que les armées ennemies campent sur leur territoire. Il ne s'agit pas d'un avis librement donné que celui qui est donné avec un couteau sur la gorge.
AAP : Et le peuple de Provence ?
LZ : Le Peuple de Provence souffre bien sûr de la guerre. Des innocents sont tués par les faucheurs ennemis. Les volontaires qui forment la grande majorité de nos combattants ainsi que nos soldats paient un prix élevé à cette guerre. Les difficultés économiques sont de rigueur mais je suis absolument fière de la population du pays qui malgré cela ne grogne pas. J'ai d'ailleurs été réélue en pleine guerre. Je reçois depuis le début de la guerre un abondant courrier et je suis chaque fois abasourdie par leur force et leur courage. Je suis très, très fière d'être leur Comtesse.
AAP : Comment voyez-vous la suite des événements ?
LZ : Il m'est difficile de vous répondre .... Franchement je n'ai aucun don de devineresse. Nous aimerions tous que la guerre s'arrête le plus vite possible, mais il est hors de question de céder sur notre retour dans le SRING. J'irais même plus loin ... même si des renforts leur arrivent encore et encore et qu'ils parviennent à l'aide d'autres pays à nous écraser, ils savent que la lutte continuera. Cela prendra le temps qu'il faudra mais les armées ne camperont pas à demeure chez nous. La Provence a vécu 6 mois dans le SRING et plus de 3 ans en dehors, elle n'y retournera point !
AAP : Nous vous remercions Votre Grandeur pour avoir pris le temps de répondre à nos questions pour informer nos lecteurs.
Richelieu1 pour l'AAP - Citation :
- 27-04-2010 : Campagne de Provence: sur le Fil du Rasoir
Arles (AAP) - Les choses ont encore évoluées en Provence. Tout d'abord, la Marquise LedZeppelin et la Comtesse Hersende de Brotel, ont lancé des appels tant à Rome qu'à Paris dans lesquels elles adressent d'une part leur bonne foy aristotélicienne, appelant l'Église à intervenir dans le conflit, et d'autre part en dénonçant, selon elles, la guerre qui leur est faite sans déclaration préalable, à partir de prétextes fallacieux puis appelant les Provinces de France à s'opposer à la volonté Royale. Cet appel, est resté lettre morte aux oreilles françaises, puisque selon eux, une lutte contre des rebelles n'est en rien une guerre chevaleresque, mais un rétablissement de l'Ordre et donc non soumis aux usages de la guerre d'un prince contre un autre, que des Lions de Judas ont été occis aux alentours d'Aix en Provence, que des brigands ont ralliés les armées rebelles, et que l'ensemble de l'Empire, à l'exception de Gênes et du Franc-Comté se sont mobilisés contre les rebelles, prouvant ainsi l'action commune aux deux couronnes.
Au delà des justification, il se trouve que sur le plan des opérations, les choses ont aussi bougées. Tout d'abord, il semblerait qu'un mal sournois ait frappé deux capitaines Provençaux alors qu'ils devaient porter une estocade mortelle à l'armée normande In Phooka Memoriam, retranchée à Marseille. De là, une trêve fut conclue et moyennement respectée. L'armée normande a ensuite été belle et bien détruite, mais il s'agit là d'une dispersion volontaire de la part des français, ralliant par petits groupes la ville d'Arles qu'ils tiennent toujours grâce à trois armées, deux françaises et une savoyarde. Mais là encore, la malnutrition frappa, puisque la capitaine savoyarde fut victime elle aussi d'une maladie fulgurante et qui força son armée à la dispersion. Pendant ce temps, les armées Marquisales firent volte face vers l'ouest et marchèrent contre Arles, où une armée française fut dispersée et une autre mise en défense à l'intérieur des remparts de la ville. Le siège dura quelques jours avec un seul assaut de la part du Marquisat qui se conclut par une sanglante déroute des armées Marquisales. Lors de cet assaut, il semblerait que la Princesse Armoria de Mortain fut blessée. Nous ne savons pas à l'heure actuelle quel est son état de santé.
Visiblement, des dissensions sont apparues dans le camp Marquisal, entre d'une part les conseillers militaires bretons et les Marquisards, et les volontaires étrangers au Marquisat, puisque la compagnie franche de Gmat, connu pour des actions criminelles, n'a pas suivi le repli des armées vers Aix en Provence. Pendant ce temps, deux armées françaises qui s 'étaient montées de l'autre côté de la frontière, sont arrivées ces jours-ci à Arles.
Pendant ce temps, en Italie, une trêve a été conclue jusqu'à la quatrième heure du XXVIIIème jour du mois d'avril. Les Génois, pourtant vaincus par les armes, mènent des négociations difficile avec la coalition composée de Venise, Modène, Milan et du Temple Italien. Ces derniers jours, des volontaires étrangers engagés aux côtés des Marquisards ont passé les frontières pour rentrer dans leurs pays respectifs, alors que la troupe du triste Magrab, preneur de Chambéry précédemment, a été aperçu en Savoie avec ses hommes.
Plus que jamais, la campagne de Provence est sur le fil du rasoir, l'avantage n'étant pour l'instant dans aucun des camps.
A. pour l'AAP - Citation :
- 30-04-2010 : Rectification sur la guerre en Provence
Aix (AAP) - Il y a un mois de cela, les armées provençales battaient la dernière armée d’invasion présente au cœur de leur territoire, à Toulon. Suite à cette semi-défaite, la coalition franco-impériale fit mouvement vers Aix, profitant d'un hasard malencontreux, d'un acte de sorcellerie selon les Provençaux, immobilisant ces derniers pendant une journée.
C’est ainsi que les coalisés arrivèrent près d'Avignon alors qu’Aix était défendue par une armée ne comptant qu'une dizaine soldats. Dans la journée, le rassemblement général fut ordonné par la Comtesse Ledzeppellin et la Marquise Hersende. Les troupes assaillantes, fortes de deux armées comprenant au moins soixante soldats, affrontèrent les volontaires provençaux qui refoulèrent les assaillants après de rudes combats.
Les assiégeants repoussés demi-tour vers Arles pour y trouver refuge, prenant la population civile en otage selon les dires de la Provence. Malgré plusieurs tentatives, les troupes coalisées ne furent pas délogées de la cité investie. Lors des combats, Armoria de Mortain, Grand Maitre de France, fut grièvement blessée.
Une nouvelle armée française s’étant formée à Uzes et menaçant la capitale provençale, les défenseurs furent à nouveau appelés aux remparts. De part et d’autres, les armées se renforcèrent. Les Français obtinrent notamment des agréments leur permettant de bénéficier du support militaire de quelques régions éloignées. Les autorités du Comté rassemblèrent de leur côté les volontaires valides, tandis que les discours de toutes sortes se multipliaient pour maintenir la mobilisation populaire.
Une solution militaire semble de moins en moins réaliste maintenant que la situation s'est stabilisée. Après bientôt quatre mois de combat, la France poursuit son invasion malgré une succession de revers, alors que la Provence continue sa résistance malgré des dégâts considérables. Pourtant, aucune solution diplomatique ne point à l'horizon.
La rédaction - Citation :
- AIX (AAP) - Le Connétable de France et la Grand-Maître de France, Anthémios de Déliancourt et Armoria de Mortain, ont annoncé le 7 mai 1458 le retrait des troupes françaises de la Provence. Cette déclaration fait suite à 4 mois de guerre, initiée par les autorités françaises pour faire revenir la Provence dans le giron impérial, à l'aide des Saintes Armées ayant abandonné la bannière croisée devant Genève. Armoria et Anthémios condamnent ainsi le comportement de certaines autorités provinciales, notamment de la capitaine du Rouergue ou du comte du Limousin et de la Marche Jakamer, qui avait fait retirer l'agrément comtal à une armée limousine partie guerroyer en Provence. Ils déplorent aussi le fait que les autorités impériales n'aient pas tenu leurs engagements, n'envoyant pas de troupes officielles.
- Citation :
- 2010-06-01 17:36:03
Un pillage de guerre perpétré par un Français ARLES (AAP) - Alors que les troupes françaises ont quitté le front provençal et que la guerre a pris fin, la mairie d'Arles, mise sous autorité française durant le conflit, s'est vue délestée d'une partie de ses biens d'après un rapport de la connétablie de France.
Courant avril, le chef de l'armée "Tocos Y se Gausos" commandée par Titan, membre de la garde des 45, était maire d'Arles avant de céder la main au maréchal de France Flex. D'après le rapport précédemment mentionné, ce ne seraient pas moins de 1200 écus, recettes générées par la présence exceptionnelle de nobles de robe et d'épée à Arles dans le cadre de la guerre, qui auraient été subtilisés sans autorisation par le chef d'armée Titan.
Le Chacal, pour l'AAP |
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| Sujet: Re: Chroniques engagées de la guerre de Provence de 1458 Mar 11 Oct 2011 - 10:16 | |
| - Citation :
- Gênes
- Citation :
- République de Gênes (AAP) - Communiqué des états italiens membres du Saint Empire
Au début de l'après midi du 22 Février 1458, les dirigeants des quatre autres provinces italiennes du Saint Empire ont diffusé une lettre dans la population génoise. Cette lettre était écrite par Henry de Hauteville "Enricovii", seigneur de Florence, Edoardo "The_Prince" Cybo-Malapina, duc de Modène, Sophie de Polignac, dame de Sienne, et don Stefan Sforza, duc de Milan. Ils donnent la position de leurs provinces sur la déclaration d'indépendance de la république de Gênes.
La lettre est claire et nette, et est divisée en quatre points. Le premier alinéa dit de façon indiscutable qu'ils ne reconnaissent pas l'indépendance de Gênes et restent fidèles à l'empereur.
Ils appellent dans le deuxième point au retrait immédiat des troupes génoises des terres provençales et francophones.
Dans le troisième point ils invitent la diplomatie Génoise, de concert avec le doge, à venir à la table des négociations pour discuter d'un retour pacifique de la République elle-même au sein de l'empire.
Dans la quatrième et dernière section ils expriment le désir d'établir une concertation permanente entre les provinces, afin d'arriver à une période de paix durable entre les frontières italiennes.
L'ensemble de la population génoise a hâte de connaître la réaction qu'aura son conseil vis-à-vis de ces importantes communications officielles. - Citation :
- Gênes (AAP) - Déclaration d'entrée dans le SRING
Dans la nuit entre le 10 et le 11 Avril, précisément aux02:08 du 11 Avril, le Doge de Gênes annonce l'entrée officiellement dans le Sring.
Le Communiqué
"Gênes, X° Jour de l'IV° Mois, Année du Seigneur 1458
Avec le présent je documente, Nous Erazmus Ciolek Witelo de la Noble Famille du Rouvre, Doge de la Superbe République de Gênes, de concert avec le Conseil en entier, nous décrétons le retour de Notre Province dans le Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicæ.
Le peuple génois, à la consultation populaire tenue régulièrement en Chambre de la Cour de Gênes, pendant une durée de dix jours et prévue par l'ordre Marquisal, a décrété la sortie du Marquisat des Alpes Occidentale et la propre volonté de revenir prêter serment de fidélité à Sa Majesté Long John Silver.
Prenant acte de la volonté de notre peuple, souverain unique de la propre terre et partisan de sa propre destinée, Nous, Doge de Gênes tenons parole et nous jurons fidélité à l'Empereur.
Erazmus Cioleck Witelo du Rouvre Doge de la Superbe République de Gênes Loyal, fidèle et dévoué sujet de l'empereur. " Brigands
- Citation :
- 25-03-2010 : Visite à la grotte, lorsque des brigands prennent la parole
N’écoutant que son courage, votre envoyé très spécial, G.,est entré en ce lieu de débauche, ironiquement nommé la Grotte des Joyeux Brigands. Il savait qui il cherchait, mais ce qui tenait lieu de taverne n’était aucunement indiqué. Quelques boyaux plus tard, Il y arriva enfin. Son interlocuteur lui fut indiqué par un tavernier à la mine patibulaire, ce qui n’était pas étonnant au vu du lieu. L’homme qu'il devait rencontrer, Santiago Riccardo, co fondateur de l’Eldorado, devait lui permettre d’obtenir quelques réponses sur les actions brigandes entreprises dernièrement. Non sans jeter un regard alentours, il se dirigea vers lui après avoir commandé deux chopes. L'envoyé très spécial n’était pas à l’aise dans ses braies.
AAP. : Sieur Riccardo, bonjour. Je vous remercie d’avoir répondu favorablement à cette demande d’entretien. On entend beaucoup parler de l’Eldorado dernièrement, je pense que nos lecteurs aimeraient en savoir plus. Comment des personnes comme le sieur Dekos et vous-même sont elles passées d’une vie plutôt honorable à celle de brigands ?
Santiago Riccardo : L'histoire de Dekos et la mienne sont différentes. Nous nous sommes rencontrés à Marseille lorsque j'y ai emménagé en 1456 et nous sommes rapidement liés d'amitié. Dekos était alors un honnête citoyen s'investissant assez bien dans son village. Il y fut conseiller municipal, tribun, sergent de police, et siégea même quelques mois au Parlement de Provence. Mais il eut vite envie de changement, et décida d'emménager à Genève avec un ami à lui. Il ne perdit pas ses habitudes et entra bien vite dans la police du petit canton, avant de gravir les échelons et de finir Lieutenant. Mais malgré la distance nous séparant, nous gardions contact, et Dekos me faisait souvent part de son mécontentement quant à sa vie actuelle, trop monotone à son goût. C'est alors que je lui exposai le projet "Champagne". Il sauta sur l'occasion, profitant du coup pour régler les quelques différents qu'avait Genève avait ce duché. En ce qui me concerne, je vis dans le milieu du brigandage depuis ma naissance, à Séville. Mon père étant en son temps brigand, je l'aidais, avec mes quatre frères, dans sa tâche. Mon père fut d'ailleurs pendu à cause de cela et trois de mes frères décédèrent. Tout cela m'a refroidi et j'ai décidé de prendre le droit chemin. J'ai fait de la politique, fus soldat, avocat, ambassadeur, et même policier... C'est dire. Mais tout cela ne me convenait pas. Je continuais en parallèle à prendre procès sur procès en Provence. Je me lassais de cette vie monotone et hypocrite. Un jour arriva où un ami, bandit, me proposa l'attaque de Marseille, chose que j'acceptai sur le champ alors qu'à l'époque, j'étais Connétable. A partir de là, je me suis libéré de toutes les attaches qui me retenaient à la Provence, et je suis parti sur les routes.
AAP. : Vous avez ensuite décidé de vous associer et de créer le groupe « Eldorado ». Qu’est ce qui vous a poussé à le créer plutôt que d’en rejoindre un déjà existant ? Les Loups du Guévaudan ou l’Hydre pour ne citer qu’eux…
Santiago Riccardo : Créer un groupe de bandits était une idée qui nous trottait dans la tête depuis longtemps. Ceci dit, avant de me lancer dans l'aventure, j'ai préféré entrer dans une bande dont le chef était un dénommé Iram qui se consacrait principalement au racket. J'étais là pour apprendre, et n'y suis resté qu'un petit mois, me suis fait virer, avant d'ensuite lancer le projet "Eldorado".
AAP. : Vous avez fait quelques coups qui ont fait du bruit, notamment les prises de Mâcon et de Joinville. Pourquoi ces villes ?
Santiago Riccardo : Ce furent nos deux premières véritables cibles, le Château de Reims n'ayant pas été pris par l'Eldorado en entier et sa mairie, prise le surlendemain par nous deux seuls, ne comptant pas vraiment. Pourquoi ces villes ? Comme vous le savez sans doute, la Provence est depuis plusieurs semaines maintenant, attaquée par des armées de France. A la base de cette attaque, la noble Armoria, Grand Maitre de France, et la noble Ingeburge, Cardinale. Vous n'êtes pas sans savoir que ces deux personnes sont de Bourgogne. La Provence est terre de liberté, la liberté est l'une de nos valeurs, nous défendons donc indirectement la Provence et luttons contre la noblesse imbue d'elle-même et la religion aristotélicienne qui a une part trop importante de pouvoir dans tous les Royaumes et qui prône la Paix, alors que leurs membres font la guerre. Nous luttons aussi pour Genève. Genève étant le phare de la liberté, la seule république du monde connu, où la dictature du clergé n'a aucune influence et où les privilèges des nobles n'existent pas, nous avons également voulu nous battre pour ce canton. La croisade menée actuellement sur la Provence y a en effet pris racine, Armoria ayant décidé de prendre d'assaut Genève au vu de ses affinités avec le Lion de Juda. Et même si elle n'arriva pas à ses fins, les dégâts furent conséquents pour le petit canton qui n'était déjà pas très riche au départ. Nous n'avons donc fait que rendre la monnaie de leur pièce aux Bourguignons.
AAP. : Votre organisation semble plutôt bien fonctionner, un secret sur cette réussite ?
Santiago Riccardo : Des tas de secrets, mais ils resteront bien au chaud. Ce qui se passe à l'Eldorado doit rester à l'Eldorado.
AAP. : J’aurais essayé. Des prises de mairies pour faire valoir un idéal ?
Santiago Riccardo : Pour avoir fait de la politique, je sais qu'il est quasiment impossible d'imposer ses idées via cette voie. Un exemple me vient à l'esprit... Le retour au SRING de la Provence. Les personnes qui sont pour sont sévèrement punies. Ça peut paraitre paradoxal avec le fait qu'on défende la liberté de la Provence, mais il ne faut pas omettre la liberté du peuple et la liberté de s'exprimer qui priment sur le reste.
AAP. : En cela vous rejoignez le dénommé Kika, quinzième du nom. Vous avez d’ailleurs déjà travaillé ensemble, je me trompe ?
Santiago Riccardo : C'est exact. Je l'ai rencontré en Provence aussi et c'est un très bon ami. C'est d'ailleurs lui qui m'a embarqué dans le métier et qui m'a contacté pour Marseille. A ensuite suivi Lausanne, qui a fait moins de bruit, puis la chute du château de Reims, événement historique. D'ailleurs, si vous souhaitez en savoir plus, je ne puis que vous conseiller d'aller lui parler vous-même. Il se trouve juste là.
Son interlocuteur lui indiqua alors une table un peu plus loin. Le remerciant, un peu ragaillardi par la boisson ingurgitée, il s’y dirigea sans tarder. Un homme y était, accompagné d’une femme. Dans un tout autre lieu, son regard s’y serait attardé, mais il n’avait pas assez bu pour s’y risquer icelieu. Il se présenta à ce Kika15 qui, parait il, faisait trembler (ou rire, selon les sources), la princesse Armoria elle-même. Après lui avoir expliqué l’objet du dérangement, il accepta de répondre à ses questions, pour sa - votre, chers lecteurs - plus grande satisfaction.
AAP. : Bonjour Sieur Kika, Quinzième du nom. Je viens de discuter avec votre confrère, Santiago Riccardo. On vous voit souvent ensemble, je pense notamment à la prise de Reims. Une association qui dure ?
Kika15 : Mon confrère? Je n'entrevois pas la vie en de tels termes. Santi est un frère...ou plutôt un fils. Je ressens une vraie tendresse pour ce jobard. Tout comme Dekos. Nous ne parlons pas là d'association... pas du tout... nous sommes dans une configuration familliale. De confiance mutuelle. Je vais d'ailleurs aller plus loin, mon p’tit. Outre Titi et Dek... mon objectif n'est pas une réunification neutre de bandits. Non. Je mets dans ce que je bâtis, ce que je suis. De l'amour. De l'écoute. Outre Eldo, je ressens un vrai bonheur de travailler avec des gens tel Sieurfernand de l'Hydre ou Sanctus qu'on ne présente plus. Je veux que nous, les vrais représentants des aspirations du peuple, soyons liés au delà des objectifs définis. Je veux voir en nos différentes collaborations une voie universelle vers un mieux vivre. Hors les pensées orthonormées Armoriennes, par exemple. Avec nos particularités... avec nos différences... nous bâtissons un avenir commun. Où chaque individu pourra dire sa fierté d'être un et universel. Plus de vassalité. Plus de pression, de tutelle ni d'oppression. Les Lévanides ont duré. Place à la restructuration des composantes particulières de chaque peuple: des Champenois aux Provençaux… des Bretons aux Artésiens. Tous avons des richesses culturelles à faire valoir... et l'appropriation et annihilation par la Royauté de ces différences qui nous enrichissent, m'offusque! Nous sommes loin de l'âge des cavernes où le plus puissant dominait. Nous devons tourner cette page de l'oligarchisme, comme l'a fait avant nous Athènes.
AAP. : Si je ne me trompe pas, vous et Santiago Riccardo vous êtes rencontrés en Provence. Je ne crois pas m’égarer en disant que la Marquise Hersende n’est autre que votre marraine. Quels sont vos rapports avec ce Comté ? Et le Marquisat ?
Kikas15 : Ma rencontre avec Santi s'est effectivement faite ne Provence. Il errait de poste en poste... de Porte Parole en Connétable... bref... un avenir pitoyable à la solde du pouvoir. Et même si je reconnais une certaine légitimité au Marquisat, j'exècre les suiveurs... Il m'a donc fallu le temps pour tordre le gars... lui faire petit à petit accepter que sa fonction d'élu était ailleurs...nous avons donc pris Marseille. Dis...tu vas pas toi aussi m'emmerder avec la Provence ? Oui, j'ai connu Santi en dans ce Comté. Oui, Hersende est ma parraine. Et oui, je mettais à mal l'ordre établi bien avant ma venue en Provence. Santi est un fils. Hersende une mère. Tout comme Stingmat du Guévaudan est un père... la vie est émaillée de rencontres qui forgent l'homme. Je me targue d'avoir été modelé par tous... de Inge (qui m'a baptisé) à Alcalnn (le général françoys) qui a construit ma haine. Hersende, ou, Parraine est une femme d'exception. Respectable. Charismatique. Je ne lâche jamais les gens dignes, fiers et cohérents envers mes frères va nu pied. Je vais mordre... quelque soit la décision finale du conflit. Nous, hors-normes... sans terre... moins que rien... nous déchirerons le moindre recoin de terre non libre. Pas de menace. Juste une façon d'envisager le futur. Je casse...vous reconstruisez. Moi, suis pas architecte mais démolisseur. Quant au rapport réel avec la Provence... suis l'ex de la Comtesse, le filleul de la Marquise... Tu veux que j'étaye ou t'as un brin de jugeote?
AAP. : Je me souviens d’une de vos annonces à la grotte, relatée dans nos pages. (Celle appelant à mettre à mal le Royaume de France - en particulier le Domaine Royal - en échange d’une prime de votre part.) Avez-vous eu des retours ?
Kika15 : Pour les retours, faudrait demander aux Bourguignons... 5 attaques consécutives et 3 villes tombées : Chalon, Macon, Joinville. De faux MA qui leur piquent le pognon... Nous avons mis à genoux le Duché D'Armoria et d'Inge. Nous avons terrorisé un peuple soumis, qui enfin prend conscience d'une tyrannie profondément encrée. Tu peux donc penser, toi, le p’tit bien mis et bien habillé que nous sommes de dangereux criminels... mais, à y regarder de plus près... nous ne sommes que les dynamiteurs d'une société en souffrance. En quête de vivre libre.
AAP. : On raconte que ce seraient vos actions qui sont à l’origine de la guerre en Provence. Pensez-vous que vos exactions pourraient rejaillir contre ce Comté ?
Kika15 : Oui, bien entendu... Je suis aussi responsable de la surproduction. Des différentes croisades contre l'Helvetie et son peuple fier. Suis aussi responsable de la tutelle exigée à la Champagne... Arrêtons les conneries, p’tit bonhomme... je prends des Mairies depuis la puberté. Et je serais donc à l'origine d'une guerre? Dans ce cas... Je suis prêt à me livrer et à me soumettre au bourel si la guerre envers mes frères Libres de Provence cesse sur l'heure. Mais compte pas qu'Armoria saute sur l'occase... Je ne suis qu'un pernicieux prétexte pour étendre une zone d'influence déjà incroyablement vaste. C'est une colonisation lente et sûre. Un effondrement des pensées.
AAP. : Quels sont vos projets à venir ? De manière générale, j’entends, je ne vous demande pas le détail. Quoique si vous vouliez le donner, nos lecteurs seraient ravis.
Kika15 : Mes projets sont multiples. Mon objectif unique. L'effondrement économique des larbins de services, tel que le DR, le BA, le Languedoc... toutes ces terres commandées par les valets d'Armoria. Prends bien en note les différents lieux cités... ils sont dans le viseur... mais pour l'heure, je vais en Provence. Soutenir les opprimés contre les tout puissants Combat perdu d'avance, je le reconnais de bonne grâce... mais... je ne puis me résoudre à lutter loin des frères tombés au combat.
AAP. : Je vous remercie. Une dernière question toutefois, comment expliquez vous qu’un homme épris de liberté tel que vous se retrouve aussi souvent emprisonné ? Ne seriez-vous pas plus libre en ne commettant pas d’acte répréhensible ?
Kika15 : Liberté rime donc avec soumission? Je me sens bien plus libre dans ma cellule que le cul confortablement assis dans un siège de proc, juge ou autre CAC. Le halo lumineux qui entre dans ma geôle me fait toujours penser à une voix irréelle qui m'exhorte à continuer mon dessein. Crois pas que je me prends pour un combattant du très haut... un hurluberlu qui se croit emprunt d'une mission sacrée... Juste que... je pleure de voir la misère intellectuelle dans laquelle nous jette cette pensée Unique et Imposée. Je pourrais continuer à traire mes vaches... mais... non. Je ne m'accorde qu'un répit. Celui d'aller en taule.
Il le salua brièvement ainsi que sa compagne qui n’avait pas prononcé un mot, ponctuant çà et là les réponses du brigand de hochements de tête. Ils ne lui accordaient plus un regard. L’entretien était terminé. On ne faisait plus attention à lui, il ramassa donc ses affaires et s’éloigna. Vite. G. Pour l'AAP - Citation :
- Montpellier (AAP) - Les évènements provençaux et languedociens ont été le spectacle d'une action de grande envergure des brigands du Royaume et de l'un de leurs plus illustres représentants, Gmat. L'Agence Acilion Presse, souhaitant se tenir au plus près des évènements, au plus près de l'histoire en construction du Royaume de France, forgée par les hommes et femmes de toutes les conditions, habitants le Royaume de Sa Majesté le Roy, a souhaité rencontré le brigand Gmat, afin de pouvoir connaître son point de vue sur les évènements présents et passés, et recueillir, peut-être, ses dernières paroles.
Enfermé depuis de nombreux jours dans les geôles du Languedoc, l'Agence Acilion Presse, a sollicité les instances comtales de la province en la personne du Comte Klanacier, qui nous a permis une visite en les geôles du languedoc. Voici l'entretien tiré de la conversation avec Gmat.
AAP - Bonjour Sire Gmat! *Regardant l’état de la cellule* Comment se passe ce séjour en les prisons du Languedoc ?
Gmat - Tiens donc... de la visite.... Et bien, disons qu’hormis les rats de passage, voilà maintenant plus d’une dizaine de jours que je n’ai pu avoir de visite. Mais le bonjour quand même.
AAP - Vous voilà donc enfermer, suite à votre agression contre la ville d’Alais. Qu’avez-vous à répondre à cela ?
Gmat - Malheureusement c’est ce que l’on en retire. Cependant, je vais clarifier rapidement la chose. Si je suis en prison, ce n’est pas pour mon agression envers la ville d’Alais, mais simplement par non pratique légale d’un procès digne de ce nom...
AAP – « Non pratique légale d’un procès digne de ce nom ».en somme vous dites être innocent en quelque sorte ?... N’est-ce pas ce que disent tous les prisonniers ?
Gmat - Innocent ? J’ai pourtant plaidé coupable à mon procès rendu public... Cela dit, lors du début de ma plaidoirie, le juge a ordonné l’arrêt du procès pour me retrouver là où je suis sans même pouvoir me défendre. Les arguments de mon avocat m’auraient permis d’éviter cette cage...
AAP – Pourquoi vous en être pris à cette ville Languedocienne, si éloignée du terrain de bataille de la Provence ?
Gmat - Si nous prenons le contexte de cette misérable guerre de Provence, tout ce qu’il y avait aux alentours étaient désireux de voir et de faire tomber la Provence. Le Languedoc est frontalier, accueillait les armées Royales et livrait ses soldats en terres ennemies. De ce fait, peut-on en déduire que cette contrée pouvait s’y attendre ?! Et qu’étant frontalier à la Provence, chacune de ses villes n’était pas si éloignée ?! Cependant, si la ville avait été si proche, pensez-vous qu’une personne conduisant une armée et répondant au nom de « Gmat » aurait pu faire passe tranquillement, traversant leurs terres et s’installer paisiblement au poste de Bourgmestre sans avoir aucune défense ? De la Provence, Alais n’est pas trop loin, mais n’est pas trop près non plus. On a toujours tendances à sécuriser les villes aux frontières, mais un vrai capitaine sait toujours que les villes juste à l’arrière sont des villes à atteindre... Est-ce un point stratégique pour l’un ou un manque de bonne gestion de l’autre ?
AAP - Vous parlez du Languedoc qui, rappelons-le, n’a pas annoncé son soutien officiel à la Guerre, tout au plus elle a permis aux volontaires de stationner en ses terres, et aux armées pareil… Les volontaires français venaient de nombreuses provinces différentes, alors pourquoi ne pas vous en être pris aux autres… Un vieux compte à régler ?
Gmat - Le Languedoc n’a pas annoncé son soutien officiel à la guerre ? Pourtant lorsque j’ai pris Arles, j’ai vu venir vingt à vingt-cinq Languedociens vers moi... Étaient-ce des marchands ambulants ? Le Languedoc aurait permis à des armées de Provence de stationner en leurs terres ? Non, mais le contraire oui... A partir du moment où vous prêtez soutien militairement, économiquement ou stratégiquement, vous prenez part à la guerre... Cela a été mon cas, je suis venu, j’ai pris Arles, on m’a tout de suite rangé du côté de la Provence. Pourtant j’aurais bien pu prendre la ville tout comme les différentes villes que j’ai pu assiéger... D’ailleurs j’avais bien annoncé après la prise de la ville, que cette guerre n’était pas la mienne... On me dit le Languedoc à mes trousses si je sors de Provence, alors je leur rends service en allant moi-même chez eux. Sinon, niveau des antécédents à cette guerre, rien ne me chagrinait chez eux.
AAP – Rappelons juste que le Languedoc est terre sous souveraineté de la Couronne de France, et par là même le fait d’accueillir les armées de la Connétablie Royale, est une chose plus que normale... Provence et Languedoc ne sont pas sous la même souveraineté, dès lors n’est ce pas normal qu’il agisse de cette façon ?
Gmat - Entièrement d’accord avec vous, mais j’ai dû passer à côté d’une annonce publique sans la voir... Vous savez, celle qui stipule qu’on ne prend pas part aux mouvements en question... Pourtant, de bien nombreux Languedociens sont venus en Provence... En me répétant, le Languedoc se positionne comme terre de soutien, mettant ses soldats Languedociens à disposition contre la Provence. Forcément il peut y avoir des répercutions. C’est comme avoir une maîtresse ! C’est profitable jusqu’à ce qu’on se fasse attraper... Après on pleure...
AAP – Revenons à votre précédente déclaration. Il semblerait que vous avez pénétré sur le territoire languedocien de manière cachée, et que le jour suivant votre prise de la ville, votre armée ait été défaite. Vous posez la question du « manque de bonne gestion », mais finalement, ne peut-on reconnaître au Languedoc une assez bonne gestion de cette crise, et une réaction somme toute rapide, considérant ce qui peut se faire dans le Royaume ?
Gmat - Une réaction rapide et une bonne gestion ? Je vais vous expliquer comment j’ai procédé et vous allez vous faire vous-même votre propre opinion. Je suis sorti de la ville d’Arles en Provence, me dirigeant vers les champs du Nord. Mon armée disparaissant, personne ne s’inquiète ? Hum... Par la suite, j’ai traversé la première ville Languedocienne en contournant les remparts mais en croisant du monde, notamment les défenseurs de la première ville. L’armée d’un brigand rentre dans ses terres mais on ne s’inquiète pas ? Bref... Continuant mon chemin, je suis arrivé à Alais... Une armée aux portes de la ville ne doit pas inquiéter beaucoup de monde apparemment, surtout que l’on voit, qu’en prenant la ville, il n’y avait eu que deux défenseurs... Oui, oui... seulement deux défenseurs. Les pigeons voyageurs en Languedoc s’arrêtent dans chaque ville intermédiaire pour se ravitailler en breuvage avant d’atteindre l’objectif ? Notons que pour la prise de la ville, pour être sûr d’en prendre possession, j’avais demandé à mes hommes de sortir de l’armée et de ne pas participer au premier assaut... En prenant la ville, mon armée n’était alors composée que de quatre hommes... Et on vient vous raconter qu’il y avait de la défense ? Hum... Le soir même, mes hommes en dehors de l’armée ont crée des lances de défense. Les seuls villageois désireux de reprendre la ville, se sont liés à mes hommes et ont défendu au lieu d’attaquer... Ce n’est pas un manque de communication ça ? Pour gagner du temps, j’ai annoncé que la prise de la ville avait été commandité par le Duc lui-même sous soupçon de pillage de l’ancien Bourgmestre. De là, tout le monde se posait des questions, mais croyez-vous que le Duc ou le porte parole du Languedoc seraient venus démentir la chose et clarifier les esprits ? Non... Bref, le lendemain, j’ai annoncé à l’ancien responsable de la ville que je prenais le strict nécessaire en caisse, s’élevant à quelques centaines d’écus, afin de payer quelques pains à mes hommes, mais que je ne touchais pas aux économies mandatées, pouvant être récupérées par mes droits. Rappelons que mon désir n’est pas de couler l’économie d’une ville ni de nuire aux villageois. Par la suite, ville devenue franche, simplement pour leur faire perdre du temps et laisser la Provence respirer un peu, mon armée dissoute par mes propres convictions afin de mettre un terme à ces affronts. Mais deux heures après, la magie que nous appelons clic clic nous a tous trouvé sans nous chercher... Maintenant, à vous de voir si cela a été fait aisément de part mes talents, ou la gestion générale du Languedoc m’a bien aidé ? Puis avec de telles facilités, ne seriez-vous pas tenté de vous joindre à moi ?... héhéhé
(Le rédacteur secoue la tête en signe de négation…)
AAP – Pensez-vous que la prise d’Alais, puisse être considérée comme le « dernier acte » d’un brigand connu, vous donc… ?
Gmat - Il n’y a plus de place pour les brigands.... Avec l’expérience, nous apprenons à être le plus discret, efficace et rapide... Cela dit, même avec la plus grande rapidité, on nous rattrape toujours avec la plus grande facilité... Si vous comprenez le sens de ma phrase, alors vous avez la réponse à votre question.
AAP – *Hum*.je comprends… Cependant les derniers évènements notamment au Sud du Royaume, prouvent que quelque part, les « brigands » sont de plus en plus nombreux, et qu’il semble tout de même difficile de les attraper... Alors… Simple désabusement, ou paroles pour masquer la réalité ?
Gmat - Les brigands commencent à être nombreux dans tout le royaume... Le Royaume commence à être divisé en trois parties. Le Nord, le Sud et le centre. Si on veut grossir la chose, je dirais qu’il y a un groupe franc dans le Nord, qui commence à se faire reconnaître, un groupe franc au centre qui porte déjà bien son nom. Mon groupe reste dans le Sud. Si ce Sud bouillonne, c’est que tout un groupe de duchés sudistes désirent resserrer le verrou à leur guise. Cela déplait et cela se fait savoir. Mais en aucun cas nous devenons de plus en plus nombreux... Nous sommes tous des frères d’armes et nous nous tenons la main en cas de besoin. Aujourd’hui c’est le cas... Concernant le désabusement, il vient de ma part et d’un état général de la situation. Maintenant, la relève désire continuer et faire changer les choses. Les vieilles carcasses comme la mienne ne trouvent plus la force d’obtenir des réponses. Mon nom n’est plus crédible si je désire rester diplomate... Puis sans voyage, je ne suis plus... Bref, je crois que ma vie n’a plus beaucoup d’intérêt maintenant... Sauf si vous trouvez une ville qui désire bien m’accueillir... et encore, il faudra voyager pour l’atteindre...
AAP - Revenons sur le Provence… Les instances dirigeants de la Provence, ont déclaré que cette opération n’était en rien lié à eux, cependant, votre implication à leurs côtés n’est plus à vérifier, alors, simple action indépendante, ou commanditée par les dirigeants de la Provence ?
Gmat - En effet, la Provence a nié toute implication de mes actes envers le Languedoc. Je me suis moi-même entretenu avec la Marquise des Alpes Occidentales. La même Marquise qui m’avait proposé de venir de Gascogne pour défendre les biens de la Provence. Malheureusement, mon point de vue était différent. Pour ma part, lorsque j’avais pris la ville d’Arles, j’avais remonté le moral des villageois en leur montrant qu’il ne fallait que de la volonté et de la stratégie. Cela dit, lorsqu’on a une réputation de bas étage, alors on se méfie de vous. La Provence elle-même se méfiait de moi, ne voulant pas me laisser seul avec mon armée sur Aix... Comment voulez-vous que je réagisse à cela ? Je me suis alors mis en retrait, suivant les ordres Provençaux... Jusqu’à ce que je décide de me retirer de part une mauvaise organisation. Là-bas il ne fallait pas parler de guerre mais simplement d’envahissement de part lequel, le but de la Provence n’était que de sauver ses terres brûlées... Avant de partir, j’ai annoncé aux Arlésiens qui me remerciaient que la meilleure manière de s’en sortir était l’offensive. La preuve avec la reprise d’Arles par mes hommes, bouleversant les Royalistes, amenant même certains hauts placés de Gascogne à me menacer de me radier de mes terres... On ne combat l’attaque que par l’attaque elle-même. Sans Arles, les Français n’avaient plus de point de ralliement. Mais apparemment, subir les attaques en essayant simplement de limiter les dégâts devait être la meilleure solution... Mais pour Arles et ses fiers habitants avides de s’en sortir, j’ai lancé ma propre offensive en Languedoc afin de ralentir les attaques en Provence et les voir sortir un peu la tête de l’eau. Mais le remerciement après s’être méfié de moi, n’était que dire ouvertement qu’ils ne me soutenaient pas... Pourtant n’étions-nous pas en temps de guerre ? Une contrée peu subir mais n’a pas le droit d’attaquer ? Pour le petit rappel, je tiens à dire que je me suis moi-même occupé de mes hommes et financé mon armée... Je n’ai vraiment pas coûté cher à la Provence... Bon, je m’éloigne un peu de la question, alors non, la Provence savait que j’allais sur Alais, mais lorsqu’il fallait trouver un peu de courage et tous avancer ensemble, je me suis retrouvé sans soutien. Est-ce par de tels comportements que la Provence a coulés ?
AAP – Deux questions me viennent à l’esprit quand j’entends vos propos… D’abord vous dites avoir suivi « les ordres Provençaux ». Pourtant, le soir de la première et dernière offensive sur Arles, où pratiquement toutes les forces provençales ont attaqué, il semblerait que vous n’ayez pas participé à l’offensive, causant de par ce fait, des pertes plus nombreuses dans les rangs de vos alliés ! Qu’avez-vous à répondre à cela ?
Gmat - J’aurais beaucoup à répondre à cela, mais je vais rester léger... Premièrement, juste avant d’arriver sur Arles pour rejoindre les cinq autres armées, on m’avait demandé de ne pas rester seul sur Aix, la Capitale, par manque de confiance en ma personne. Cela je l’avais pris assez mal et je l’avais fait savoir... Partant alors d’Aix, j’arrive aux côtés des cinq autres armées. Toute la journée j’entendais « On attaque ce soir!" suivi de ... « On n'attaque pas ce soir » puis « on attaque ! » Et ainsi de suite... Une indécision totale pour terminer par attendre le dernier moment l’ordre qui tombera. De là, pourquoi je n’ai pas suivi les ordres ? Mes raisons sont simples... Manque de confiance... Ensuite, je n’ai pas eu un ordre clair le soir même, mais qu’une missive où l’on ne sait qu’en retirer... Puis pour finir, la manière d’essayer de reprendre la ville en sachant l’impossibilité de le faire de cette manière. Une armée française dans l’enceinte de la ville. Cinq armées Provençales aux portes de la ville. Échec total... C’est qu’il y a un souci là non ?! Et vous pensez qu’avec une poignée d’hommes en plus on aurait réussi à reprendre la ville ? Non... Impossible... Ils avaient des éléments, des personnes aux connaissances militaires, ils ne s’en sont pas servis, après cela ne nous étonnons pas... Mais une chose qui est sûr, c’est que je n'envoie pas mes hommes dans une boucherie...
AAP – La deuxième question, concerne le ressenti vis-à-vis des instances provençales. On peut parfaitement comprendre ce que vous sous-entendez pour le « droit d’attaque » et aussi le manque de soutien apporté à votre « opération », en témoigne d’ailleurs le ton très légaliste des instances provençales à l’époque. Vous posez la question du pourquoi la Provence a coulé… Sauriez-vous y répondre vous-même ?
Gmat - Je n’ai pas suivi le pourquoi du début de cette guerre et je ne cherche pas à le savoir. Cela ne me concerne pas. Je vais perdre du temps à chercher le vrai pourquoi du comment alors que ça ne me servira à rien. En revanche, si je dois me faire ma propre opinion, avec tout le respect que j’ai pour les villageois Provençaux, je dirais que la Provence a perdu cette guerre de part sa trop grande fierté à se dire « pas besoin, moi je sais... », à choisir de courir de partout pour limiter la casse au lieu d’attaquer et de désorganiser les assaillants. De se disperser au lieu de rester uni et de ne pas faire confiance aux forces qui auraient pu leur être utiles... Un Duc reste un Duc, un Marquis reste un Marquis, un Prince reste un Prince, un Roy reste un Roy, mais en temps de guerre, il est rare que l’un d’eux prenne la responsabilité de gestion des armées... Laissons à ceux qui connaissent et vous verrez que cela se passera beaucoup plus facilement... Il y a des hommes qui sont là pour ça...
AAP – Certains vous prêtent par ailleurs la direction stratégique des armées de Provence pendant un long moment, et il est connu votre implication armée, aux côtés des instances dirigeantes, jugées félonnes à l’Empire, durant cette guerre… Pouvez-vous nous expliquer ce qui a guidé votre geste ?
Gmat - Je n’ai jamais prêté aucun de mes stratèges aux armées de Provence et ce n’est sûrement pas de la sorte que j’aurais procédé. En revanche, je respecte le choix des concernés à ce moment-là. Ce n’était pas ma guerre... J’ai pour habitude de soutenir les contrées en sous nombre, comme précédemment dans la bataille de l’Alliance du centre contre le Berry. Je m’étais rangé aux côtés du Grand Duc Berrichon George le Poilu. A ce moment-là, j’avais comme condition de gérer la chose à ma manière. Cela a été un succès avec la prise de Bourbon et la grave blessure de l’ex Comtesse du Limousin, dont j’en détiens toujours son pendentif... En Provence, par manque de confiance envers un Brigand, je n’ai pu commander les armées, alors je n’ai fait que suivre... jusqu’à partir... Rappelons que mes deux seuls actes volontaires durant cette guerre ont été un succès avec la prise d’Arles et par la suite d’Alais. Quant à mon investissement, je tiens à préciser que je ne suis pas venu en Provence pour cette guerre, mais pour une raison personnelle. De cette situation, la Provence a su profiter de ma présence comme soutien.
AAP – « Une raison personnelle », vous parlez de vos relations avec la Marquise Hersende, dirigeante du Marquisat des Alpes Provençales ?
Gmat - Du tout... Je n’ai connu le nom de la Marquise que lorsque j’ai reçu sa missive de demande de soutien... Jamais avant cela. Ma raison personnelle était par la présence d’un français en terre Provençale, un jeune baron qui parle beaucoup trop mais qui malheureusement, n’a jamais fait grand-chose. Je ne voulais que lui rendre visite, et surtout, lui rendre le médaillon de sa promise... Malheureusement, après avoir été grièvement blessé, il est reparti de Provence sans même venir me dire bonjour... Très attristé j’ai été...
AAP – Revenons aux temps présents... Beaucoup disent que les assauts brigands sur le Languedoc ont été en grande partie, voir en tout, dicté par la volonté de vous sortir de vos geôles… Est-ce le cas ?
Gmat - Tant d’années de pillages, de raquettes, de guerres et batailles... j’en ai croisé des soldats. On commence tout en bas pour terminer tout en haut. De nombreuses personnes m’ont aidé à avancer et j’ai toujours essayé de rendre au maximum la pièce. Si une tête de groupe n’obtient pas le respect de ses soldats, alors il n’avancera jamais. Je ne dois rien à ma réputation hormis ma stratégie, je dois tout à mes hommes. Je ne reçois pas beaucoup de visite en geôles mais je ne peux vous cacher le nombre incalculable de missives de soutien... Après, à savoir si les assauts brigands sur le Languedoc ont été dans le but de me sortir de là, je le pense sincèrement, mais je ne me permettrais pas de l’affirmer. A mon âge, ils n’ont plus rien à en tirer de ma vieille carcasse, ce qu’ils veulent c’est mon cerveau et pour les plus avides, ma fortune...
AAP – Vous possédez donc une fortune digne d’être l’objet d’avidité de certains de vos « collègues »… *Hum*, fortune acquise par le fruit de vos actions nous pouvons nous en douter… Pourrait-on dire que cette fortune finalement ne vous appartient pas, mais appartient plutôt à ceux qui ont été vos victimes ?
Gmat - Le plus grand voleur du royaume est le conseiller... Demandez les bourses de chaque membre reconnu d’un conseil ducal ou comtal. Vous comprendrez... J’ai obtenu ma bourse dans les temps de guerre, étant ancien soldat. C’est la loi de la guerre. Eux, ils les ont obtenu dans les temps calmes, sur le dos de pauvres villageois qui leur font confiance et qui ne savent pas qu’ils profitent... C’est la loi de l’escroquerie. Toujours sourire par-devant, oui oui, un très grand sourire...
Concluons que je ne suis pas le plus grand des escrocs... Et vous le savez aussi bien que moi...
AAP - *Pensant à ses postes de conseillers occupés, où il n’avait jamais été aussi pauvre qu’avant… Hum* Vous généralisez non ? Si des conseillers sont riches n’est-ce pas simplement qu’ils se sont élevés par leur travail tout simplement ?les brigands quant à eux, pour subsister, volent le fruit du travail des autres… N’y voyez-vous aucune différence ?
Gmat - Bien entendu que je généralise. Mais je parle pour la plus grande majorité des têtes de duchés. Je vous parle en connaissance de cause. Étant brigand, vous savez combien de conseiller ou même de Duc me disent « Gmat, je vous laisse prendre mon château, en échange je joue la victime et on fait moitié-moitié »... Vous voulez que je vous cite des noms ?! Non... sinon les jeunes bandits n’auront plus de boulot... Les brigands volent en effet, mais prennent plus de risque. Puis un monde sans voleur, ce serait un monde riche, sans ambitions, sans excitations et surtout sans histoire... Contrairement aux actions de la Couronne Royale, nous on vole mais on ne tue pas...
AAP – Revenons au Languedoc... Qu’est ce qui peut justifier ces assauts, selon vous, autre que la volonté de vouloir vous libérer des prisons du Languedoc ?
Gmat - La manière de voir les choses. J’entends sans cesse le mot « brigands » mais est-ce assez représentant ? Une personne qui se révolte par mécontentement est forcément un brigand ? Nous rentrons de plus en plus dans un régime que nous appelons « clic clic ». De ce nom, nous penserons au bruit d’une clé fermant une cellule. Prenez mon simple exemple... Je suis jugé pour une prise de mairie. Jusque là, tout va bien. Mon procès est rendu public, ouvert à tous. Pour ma défense, nous avançons les faits de guerre. Bataille entre deux parties, prise de mairie d’un côté, prise de mairie d’un autre côté. Sommes-nous toujours d’accord ? Par la suite je me retrouve en procès avant même que la Provence annonce son non-engagement de mes actes. Alors ? Doit-on condamner tous les soldats présents dans cette guerre ? Il faudra alors créer une presqu’île regroupant tous les soldats car je ne pense pas connaître de quoi tous nous soutenir... et pourtant j’en ai connu des geôles ! Par la suite, le juge du Languedoc, n’ayant sûrement pas le courage de se retrouver face à un brigand, m’a déclaré qu’elle n’était juge que contre son gré et qu’elle levait l’audience sans prévenir personne. Mon avocat et moi, présent au premier rang, ne comprenant rien... Je me suis retrouvé en prison deux jours après, sans même pouvoir plaider ma cause. Est-ce normal ? D’autres personnes venant simplement me voir, se sont retrouvés en procès juste pour avoir traversé les frontières... Est-ce normal ? Sommes-nous sous un régime totalitaire ? Nous n’avons plus le droit de traverser une ville sans se retrouver en procès ? Et cela dans la plus grande majorité du royaume. Vous savez, ma résidence se trouve à Dax en Gascogne. Si je retrouve ma liberté et que je pars le lendemain même pour Dax. J’arrive à destination avec six procès et une dizaine de jours de prison, simplement pour avoir traversé des terres. Est-ce votre vision de la vie ? Je suis nommé comme brigand, certes, mais pourquoi devrais-je être jugé et condamné de part ma vie et non pas par mes actes ? Je traverse une ville, vous avez peur ? Défendez-la alors, mais ne m’interdisez pas de passer car cela répond à interdire de vivre... Je pense que nous trouvons ici un agacement général, provoquant la mort de nombreuses personnes et ce qui justifie les récents assauts. Si vous voulez mettre une phrase de tête alors je vous en cite une parmi tant d’autre... « Condamnez-moi pour mes faits et non pour vos craintes... »
AAP – Beaucoup pourrez-vous répondre à cela, que la multiplication des actes de brigandages justifient la restriction des libertés de circulation que vous condamnez. Et après tout, les Feudataires du Royaume ont toute autorité pour appliquer ce que bon leur semble sur leurs terres. Vous parlez des actes, mais après tout, les brigands « reconnus » n’arrivent pas sur les listes de gens recherchés par hasard. Ne trouvez-vous donc pas légitime que lorsqu’on attaque, il faut s’attendre à voir en face une défense, quelques soient les moyens employés par celle-ci ?
Gmat - Qu’il en soit bien clair, je ne remettrais jamais en cause les responsabilités des Feudataires du royaume envers leurs terres. Je suis en accord avec vous sur la restriction des libertés de circulation après un acte de brigandage, mais seulement sur les terres en question. Pourquoi en prenant un château en Languedoc par exemple, on m’interdirait de traverser les terres de Champagne ? Restons censés, que je sois interdit dans une contrée dans laquelle j’ai eu certains conflits c’est une chose, maintenant ne pas pouvoir traverser des terres que je n’avais même jamais foulées, cela je ne le conçois plus.
Si j’attaque, j’attends de voir une défense certes, mais lorsqu’on lance un assaut, on est la plupart du temps un minimum cohérent, alors j’aimerais bien retrouver cette cohérence au niveau de la défense. Quoi qu’on veuille en penser, le Brigandage reste un moyen de gagner sa vie. Moyen de facilité ? Pas forcément lorsqu’on voit les risques que cela engendre. Mais bon, on le sait et on l’assume dès le départ. Maintenant si le royaume entier ferme ses portes au premier étranger qui vole quelque part, alors vous allez sûrement arriver par tous les éteindre.... S’il n’y a pas de place pour les brigands, alors vous êtes sur la bonne voix.
AAP – Nous comprenons… Mais après tout, les Feudataires, dans l’absolu, sont censés se soutenir entre eux, le Conseil des Feudataires peut témoigner de cette velléité particulière… Dès lors, si vous êtes reconnu avoir mené une action contre l’un d’entre eux, et donc les terres qu’il gère, pourquoi ses vis-à-vis ne pourraient-il pas mettre en place des mesures restrictives de manière disons, « préventive » ? Vous reconnaissez la légitimité les responsabilités des Feudataires envers leurs terres, pourquoi ne pas reconnaître qu’ils puissent s’entraider sur cette question ?
Gmat - Alors à ce moment-là j’opterais pour la sentence capitale... Je préfère mourir pendu en place publique après avoir pris une ville plutôt que de ne plus pouvoir voyager. On ne coupe pas les ailes d’un corbeau, on l’égorge... Et pour ma part, je préfère mourir par fierté plutôt que l’on me prive de ma liberté. Nous avons l’impression de devenir des animaux de cirques... sauvages mais en cage. Certaines personnes sont peinées en les regardant, et une majorité applaudissent de les voir car l’ignorance leur montre un seul côté de la chose. « Après tout, ce ne sont que des animaux non ?! » En revanche, sans le savoir, vous créez une histoire qui se retournera de plus en plus contre vous... Personnellement, cela m’énerve lorsqu’on me dit « désolé, comme vous vous appelez Gmat, vous ne pouvez pas traverser nos terres sinon procès immédiatement »... C’est ce qui s’était passé en Poitou, alors j’ai dû sécuriser le maire en échange des trois quarts de sa caisse. Tout cela pour un procès en passant sur leurs terres. De même en Périgord. Fauchant même nos hommes lorsqu’ils passaient. Alors on est allé prendre Angoulême... Et je pourrais vous en citer bien d’autre. En effet, je suis très spécial, mais un duché qui ne me laisse pas traverser ses terres pour aucune raison, juste par mon nom, alors je les garde en mémoire. Il serait plus facile de mettre en place une milice, une maréchaussée et/ou une armée s’il y en a une, et me laisser passer. Mais par pitié, arrêtez avec vos procès « clic-clic »... Pas pour moi car je n’ai plus d’utilité dans ce royaume, mais pour les autres... Ne semez pas les problèmes pour trouver des pertes... C’est bien tout ce qu’on demande aux Feudataires... Qu’ils fassent leur liste rouge, verte ou noire, peu importe, qu’ils annoncent les défenses sur toutes les terres, mais qu’ils apprennent à se plonger dans la cohérence d’une vie... Pour finir, je tiens à signaler le seul duché qui ne pose pas la main sur la cours de justice sans cesse mais qui préfère opter pour une traque. Le Duché du Bourbonnais Auvergne. Voilà un duché censé ! On détrousse, on se fait traquer. Souvent ils gagnent, même si parfois des châteaux coulent... Mais ça fait parti de l’histoire. Je tiens à cette Auvergne qui a enfin compris certaines choses. En espérant que d’autres prennent exemples sur eux...
AAP – Nous avons parlé des derniers évènements qui secouent ou ont secoué le Sud du Royaume de France, cependant, vous n’en êtres à votre coup d’essai… Pouvez vous nous rappeler, ce que, dans « le milieu », on pourrait qualifié de postérité… Votre parcours en somme ?
Gmat - Rappelons que je ne suis en rien le fruit d’une nouvelle culture. La postérité de ce « milieu » vient de tout en haut... de nos anciens... Certes, nous nous démarquons de plus en plus de part notre puissance et le fait que nous ne faisons rien par hasard, mais nous ne sommes que le maillon d’une chaîne qui continuera pas la suite, malheureusement plus dans nos esprits que dans nos actes à cause de l’extinction de beaucoup d’entre nous.
Pour ce qui est de la suite logique, je pense avoir été un point d’exemple pour certains successeurs et qui retraceront un parcours semblable au mien tout comme j’ai pu faire.
Maintenant, comme vous le dites, je ne suis pas à mon premier coup d’essai, mais je voudrais, si vous me le permettez, faire la différence entre ce que vous appelez « ce milieu » et le simple fait d’être brigand... Un brigand pille pour sa personne, en revanche, notre milieu n’agit que pour montrer sa propre opinion des choses que notre seule voix ne pourrait imposer. Cela a été le cas dans le Périgord, en Berry, en Auvergne, en Bourgogne, en Provence ou même encore en Languedoc. Les biens des villes ne servent jamais à titre personnel, mais à combler les pertes des soldats et en aucun cas nous provoquons une chute économique dans une ville. Le but vient pour la plupart du temps du conseil et non de son peuple... Que la descendance perdure même si les grandes têtes tombent... Nous formons toujours la relève avant de disparaître...
AAP – Vous avez pourtant bien pillé des villes, et vous vous êtes accaparé donc les biens que tant d’honnêtes gens ont payé de leurs poches, le fruit souvent du travail de toute une communauté ?
Gmat - La question que je me suis toujours posé est « quelle est l’utilité d’avoir Quarante mille écus dans une mairie ? » Vous croyez que cela aide vraiment toute une communauté ? Sur cet exemple de ville je prends seulement de quoi payer mes soldats pour les remercier de m’avoir soutenu. Généralement, cela monte à cinq cent écus par personne. Mais je fais toujours en sorte de laisser quatre mille ou cinq mille écus pour ne pas toucher à la stabilité de la ville. Et cela change quoi ? Pensez-vous que tant d’honnêtes gens se préoccupent d’où vont leurs dépenses ? Qu’elles soient dans les poches d’un brigand, dans les poches du maire, dans les caisses ou les poches de conseillers cela importe quoi ? La communauté elle, ce qu’elle désire, c’est d’arrêter de payer des impôts abusifs, de retrouver de bons prix sur leur marché et d’avoir de l’animation dans sa ville. Après si rien de tout cela ne change, elle s’en fout des conflits internes tant qu’ils ne la touchent pas...
AAP – Et puis… Vous parlez « d’une voix », trouvez-vous décent d’imposer votre voix dans la violence ?... Ne serais-ce pas finalement le signe que votre voix, en tout cas celle défendue par « ce milieu », n’est en rien acceptée par la majorité ?
Gmat - La violence ? Vos parlez de violence lorsque la couronne décide d’envahir la Bretagne et que nous nous retrouvons avec des centaines et des centaines de morts ? Vous parlez quand cette même couronne décide d’envahir le Berry par un conflit avec une seule personne et que tout un duché brûle et voir ces villageois traîner sur le sol ? Ou encore lorsqu’elle décide d’aller s'abattre sur la Provence, arrachant, saccageant et pillant tout ce qu’il y a ? Vous parlez de cette violence-là ou vous vouliez juste parler des quelques écus que je prends lorsque je prends d’assaut une ville ? Pardonnez-moi, mais je n’ai pas toujours la même définition des mots que mes voisins...
Maintenant, comme je vous l’ai dit, mes actes sont très souvent justifiés. Par un duché qui ne désire pas me laisser traverser sans aucune raison, juste par l’appellation de mon nom et qui se termine en conflit. Ou alors c’est que je me retrouve en plein cœur d’une guerre ravageuse et qu’il faut se défendre.
Ma voix est appréciée par certains et reniée par d’autre. N’est-ce pas la logique des choses ? Les listes des élections ducales font-elles sans cesse l'unanimité ? Les Français n’aiment pas les changements, et c’est ce que nous sommes en train de leur proposer. Nous nous démarquons des brigands, et formons une sorte de « guilde »... Qui sait ?! Nous allons peut-être attendre les prochaines élections du Languedoc, monter ma liste et voir si ma voix défendue par « ce milieu » pourra obtenir une majorité... Là vous aurez la réponse à votre question...
AAP – Vous savez ce qu’on dit ? Le pouvoir légal possède le « monopole de la violence légitime » ! Qui plus est une guerre déclenchée par la Couronne, ou par les Feudataires, qu’elle ait des raisons correctes ou non, est plus « légale », que des actions de brigandage. Dès lors, pour pouvoir défendre une vision des choses, vous semblez avoir trouvé une réponse plus légaliste… Mais est-ce envisageable à votre sens, ou bien cette « voix » ne peut se défendre qu’avec révoltes et luttes armées ?
Gmat - La couronne demanderait aux paysans d’abuser physiquement de leurs troupeaux de brebis, la majorité le ferait. De même s’il fallait vendre leurs enfants. Que la décision soit bonne ou pas, le peuple suit comme des propres moutons. C’est cela qui est désolant. J’ai fait de nombreuses batailles, combien de fois j’ai pu entendre « pff on se bat sans même savoir pourquoi... » ou encore « Ah lui je ne l’aime pas... Pourquoi ?... Ben, euh... ben parce qu’il n’a pas le même drapeau que moi... Ah oui ? Et toi tu es là pourquoi ?... ben, euh, ben je ne sais pas... ». Et vous trouvez cela beau ? Ce battre sans savoir pourquoi, saccager pour saccager, tout cela pour une personne que l’on ne voit pas, que l’on n’entend pas et qui se moque entièrement de nous. Ceci est la mentalité du royaume, mais désolé ce n’est pas la mienne. Pour ma part, j’ai une façon de penser, j’ai des opinions, qu’elles déplaisent ou non. Mais je trouve ma propre personnalité et personne ne me dira de faire quoi que ce soit. C’est cela être libre... Notre « voix » ne pourra se défendre qu’avec des révoltes et des luttes armées certes, mais au moins nous vivons avec nos envies, nos idées et notre conscience. Nous sommes « nous » et même si nous finirons tous par être pendu un jour où l’autre, je ferais en sorte que ceux qui vivent pour une raison, vivrons pour eux, et simplement pour eux... J’en donne ma vie pour cela...
AAP - Devrions-nous nous attendre à vous revoir en dehors de ces geôles?
Gmat - Que l’on demande au « Grand peuple Royal » s’il désire me voir sortir... Pour ma part, je ne sais pas si j’aurais la force de continuer ou non, je me fais vieux et ma vie est désormais vouée à l’échec. Mon but était de faire passer un message et je pense qu’ils l’ont compris depuis quelque temps. J’ai donné mes ficelles, après il faut que la vie se poursuive et que la relève arrive. Seul le temps nous le dira...
A présent, je suis fatigué, je vais continuer de ronger mon os en cellule et me reposer un peu en écoutant au loin les révoltes... Je vous remercie pour votre passage, cela fait du bien de parler à une autre personne que de simples lépreux. J’espère simplement que vous avez eu les réponses à vos questions et avec un peu de chance, une vision différente de ce que nous sommes...
(Le rédacteur salut le prisonnier en signe de remerciement pour ses réponses...puis sort des geôles froides et crasseuses du Languedoc.)
Nkhan, pour l'AAP |
| | | Sindanarie
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| Sujet: Re: Chroniques engagées de la guerre de Provence de 1458 Mar 11 Oct 2011 - 10:16 | |
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- Montpellier (AAP) – La Guerre de Provence qui vient de s’achever a duré près de 6 mois et enflammé pendant longtemps les cœurs, les esprits, mais aussi les terres au sud-est du Royaume de France
Les raisons de cette guerre restent encore obscures, puisque chaque partie a eu son interprétation des faits. D’un côté on a qualifié cette guerre d’opération sécuritaire, voir de guerre pour l'Empire, tandis que l'autre côté l’on a pris le partie de qualifier cette guerre d’injuste et d’injustifiée, une guerre contre leur liberté. Cette campagne des volontaires français et impériaux a duré près de 6 mois, et a vu défiler nombre d'évènements d'importance. Il semble important aujourd’hui pour l’AAP, de revenir sur cet événement d’importance qui a enflammé le Royaume et l’Empire, et revenir aussi sur les évènements concomitants qui se sont passés en Italie.
Rappelons d'abord le départ des quatre armées françaises pour la Croisade. Le Lion de Judas, organisation réformée et jugée hérétique par L'Église Aristotélicienne, mettait à rude épreuve le Comté du Béarn, et un appel à une réaction armée fut relayé auprès des autorités des Feudataires du Royaume. Cet appel se mu bientôt en croisade, et vit le débarquement de quatre puissantes armées composées de volontaires de France devant les murs de Genève. L'Église, au dernier moment, préféra le dialogue, et les troupes françaises, pourtant prête à en découdre furent déboutées de leur volonté offensive. Les armées se tournèrent alors vers un nouvel objectif. Feignant de partir rejoindre les terres béarnaises, pour les "débarrasser du Lion", les soldats de France se concentrèrent vers un nouvel objectif : La Provence.
Cette terre, située géographiquement dans le Sud-Est du Royaume de France, fait cependant partie historiquement du Saint Empire, dirigée par sa Majesté Impériale, LongJohnSilver. Depuis trois ans déjà, la Provence avait déclaré son indépendance vis à vis de la couronne impériale, et instaurer un nouveau pouvoir, non reconnu par les autorités impériales, le Marquisat des Alpes Occidentales (MAO). Sans entrer dans les détails, ce marquisat ne prêtait pas allégeance à l'Empereur, et sa gestion temporel était laissé à un Comtesse et un Conseil élu, tandis qu'un ou une Marquis-e, assurait la cohésion des instances. Le Marquisat se dota dès lors d'institutions "libres" tel qu'une chambre héraldique et une cour d'Appel. On peut, en terme d'organisation faire un parallèle avec le système Breton ou même le système Orléannais. Les armées françaises se dirigèrent donc vers la Provence, sans déclaration de guerre préalable et pénétrèrent alors sur les terres provençales. S'en suivit la première partie de la Guerre.
Les Armées françaises, au nombre de quatre, mirent alors le siège devant la Capitale Aixoise, où flottaient les étendards des armées provençales, à l'abri derrière les murailles. Les Généraux français, regroupées en Connétablie de France, parurent hésiter sur la marche à suivre, puisque 3 jours passèrent sans que nuls combats viennent poindre, seulement quelques timides escarmouches. Puis l'assaut fut lancé, mais les troupes provençales s'étaient renforcées, et ce fut un échec.
Les armées françaises passèrent alors au delà d'Aix, et se postèrent à Brignoles. S'en suivit une période de calme relatif, où les forces françaises tentèrent de prendre les villes plus à l'ouest de la Capitale. Brignoles tomba bientôt, et fut rattachée aux terres impériales, Draguignan fut à deux doigt d'en faire autant. Mais les troupes françaises semblaient en infériorité, alors que les provençaux, grâce à l'apport en hommes des villes, semblaient se concentrer sur la Capitale. Finalement, les armées françaises campèrent à Brignoles, et un statu quo s'installa. Mais celui-ci fut de courte durée, puisque les armées provençales partirent à l'offensive, aidées par une armée venue de Gênes. Une terrible bataille s'engagea alors devant les murs de Brignoles, et les armées françaises furent défaites, à l'exception d'une seule, l'armée bien nommée, "In Phooka Mémoriam"(*). Les forces françaises ayant survécu se replièrent dans la ville, et bientôt, un étendard de Provence trôna devant les murs brignolais, et y mit le siège.
En parallèle, les forces provençales loyales à l'Empire, mirent à profit le départ des armées d'Aix, et prirent le château par révolte. Après des combats courts mais intense, ils tinrent les commandes, rouvrant les mines, et remettant en route l'économie du Comté. Ils tinrent le siège pendant 15 jours, mais durent se plier à la loi du champs de bataille, quand une armée provençale, combattant la milice et les défenseurs de la ville, pénétra dans l'enceinte d'Aix, et repris le contrôle du Castel Comtal. Mais les renforts français pointaient déjà à l'ouest...
La Seconde partie de la guerre vit l'arrivée de 2 nouveaux étendards, regroupant nombre de volontaires de tous bords. Une armée "mercenaire", commanditée par Son Eminence Ingeburge, et une autre, sous responsabilité de la Connétablie de France. Ces armées se dirigèrent vers Arles. Assaut fut mené en bon et dû forme et, malgré une vaillante résistance des arlésiens restés en ville, celle-ci tomba au bout de 2 jours. Aussitôt, la ville fut passé sous statut franc et déclaré de retour dans le giron impérial.
Pendant qu'une partie des français résistaient à Brignoles, et se remettaient de leurs blessures, l'autre partie, située à l'ouest, se regroupaient alors. Les deux étendards ayant fait le plein, ils se dirigèrent alors de nouveau, à l'assaut d'Aix, Capitale de Provence. Après 3 jours d'une marche harassante, les oriflammes pointèrent bientôt leurs nez, et les hostilités démarrèrent le jour même. Ces combats furent d'une cruelle violence, et les soldats, d'un côté comme de l'autre, se battirent avec détermination. Lors du premier assaut, les armées provençales furent repoussées, sans que les forces françaises n'arrivent à prendre pied devant la capitale. Le deuxième assaut fut de nouveau meurtrier, mais aboutit au même statu quo. Lors du troisième assaut, les armées françaises concentrèrent leurs forces sur une armée, qui fut décimée, mais firent un malheureux mouvement, qui les amena à passer la capitale en direction de Forcalquier, l'impasse de Provence. Les forces françaises étaient gravement amoindries, et durent dès lors se replier sur Forcalquier, tandis que les armées provençales, aussi largement touchées, se replièrent sur Aix.
A Brignoles, la défense française tenait toujours la ville. Mais la pression devenant de plus en plus forte, une partie de forces, profita de l'obscurité nocturne pour passer les lignes et se rendre dans les abords de Toulon. Après des combats intenses avec les défenseurs toulonnais, la ville tomba. L'étendard "In Phooka Memoriam" vint donc s'y adjoindre, et commença à regrouper les forces françaises de la première offensive. Des deux côtés, de nouvelles forces firent leur apparition : du côté français, une armée aux couleurs impériales, battant pavillon de la "Compagnie Saint Maurice" fut érigé à Arles et composée de nombreux volontaires de l'Empire francophone ; du côté provençal, des volontaires catalans vinrent se joindre à la guerre, et assiégèrent rapidement Toulon. Pendant 2 semaines, les français résistèrent alors à l'offensive catalane, et tinrent les murs, malgré de lourdes pertes d'un côté comme de l'autre. L'armée française fut finalement victorieuse, et réussit à repousser les catalans hors de la campagne toulonnaise, ainsi que l'armée provençale du Scorpion venue aider les catalans. Les français sortis, ils se reformèrent et se rallièrent, et tentèrent l'offensive contre les catalans repliés à Marseille, mais durent finalement faire marche arrière après avoir failli dans la destruction de l'armée catalane. A Forcalquier, les troupes françaises se réorganisèrent, et se mirent en mouvement, dans le but de passer le noeud d'Aix, en compagnie de l'armée de Saint Maurice, venant d'Arles. Les Trois armées passèrent à l'offensive conjointement, mais au bout de 2 jours d'âpres combats, elles durent se replier. Commença alors une période d'attente, où chacun pansa ses blessures. Mais le bénéfice de l'offensive, fut reprit bientôt par les provençaux, bénéficiant de l'appui de conseillers militaires bretons. S'engagea alors la troisième partie de la guerre.
Alors que les français pansaient encore leurs plaies, le retour des combattants provençaux blessés lors de la première attaque, permit d'acquérir un avantage stratégique certain en terme numéraire. De plus, les armées françaises se retrouvaient alors isolées : Deux armées se trouvaient à Forcalquier, affaiblies par les combats précédents, une partie des troupes françaises de la première vague se trouvaient conjointement à Brignoles et Toulon, tandis qu'une autre prenait campement en ville franche d'Arles.
A Arles justement, de nouveaux renforts français et impériaux vinrent remplir les rangs, et 2 nouvelles bannières apparurent. A Aix, les armées provençales se renforcèrent, notamment par l'adjonction des forces de célèbres brigands. Ainsi renforcées, elles passèrent alors à l'action, tournant leurs courroux successivement vers les armées bloquées à Forcalquier, puis l'armée campant à Toulon. Les premiers combats de Forcalquier furent féroces. Les français, ayant eu le temps de barricader leurs positions résistèrent pendant 2 jours aux coups de boutoirs de 3 armées, et à des forces 2 à 3 fois supérieures en nombre. En effet, les armées provençales attaquaient de concert, sortant des murs de Forcalquier, et de ceux d'Aix. Le troisième jour fut le dernier jour d'une défense héroïque pour les armées françaises, qui furent défaites et dispersées.
Les armées provençales se tournèrent alors vers la ville de Toulon encore tenue par les français. Quatre armées se joignirent à la bataille côté Provence, face à la seule armée « In Phooka Memoriam ». Portant l'estocade, les provençaux, pourtant 3 fois plus nombreux, furent d'abord refoulés et ce pendant 2 jours. Un mal inhabituel prit alors la Marquise Hersende, et une trêve, plus ou moins respecté fut déclarée. Cette trêve, ne dura pas, et deux jours après, les provençaux repartirent à l'assaut, tandis que des armées françaises, parties d'Arles s'approchaient dangereusement d'Aix. L'armée française à Toulon subit de lourdes pertes, mais son oriflamme tint bon. Le chef d'armée, préférant préserver ses hommes, cacha l'étendard, et dispersa ses hommes. Les armées provençales, victorieuses finalement à Toulon, remontèrent en urgence à Aix, où un nouveau combat opposa une armée impériale et une armée française, à 5 armées provençales. Après un féroce combat, les 2 armées se replièrent sur Arles, et les armées provençales les suivirent...Les français arrivèrent en avance, et en profitèrent pour intégrer des renforts, et décidèrent alors de profiter de l'atout des remparts. Dans la confusion, l'une des armées françaises, ayant pris du retard, et étant en première ligne face à un éventuel assaut provençale, dut de résoudre à abattre son oriflamme, pour faire entrer tous les soldats en ville.
Une "drôle de guerre" se produisit alors, puisque aucun combat ne vint émailler les nuits arlésiennes, les provençaux préférant assécher les réserves en vivre françaises, plutôt que de passer à un assaut meurtrier. Un nouveau mal prit alors la chef de l'armée impériale de la Compagnie Saint Maurice, et cet étendard disparue de derrière les remparts. Cependant, réunis autour de 4 étendards, les provençaux s'étaient regroupés, et ils finirent par aller au combat. Les remparts furent pris d'assaut et la bataille fut d'une violence inouïe. A l'aube, les provençaux se retirèrent et comptèrent de très nombreux blessés dans leurs rangs, alors que les français ne comptaient que peu de pertes. Les armées de Provence, affaiblie durement, durent alors se repliés sur Aix, non suivie par l'armée du brigand Gmat, qui resta devant les remparts, seul, finissant, au bout de deux jours, par se replier, mais pas sur Aix... S'engage alors la quatrième phase de la Guerre.
Les armées provençales s'étant retirés sur Aix pour panser leurs blessures, Gmat choisit une autre voie, et "disparut provisoirement de la circulation". Des étendards français pointèrent alors de nouveau à l'ouest, frappés des étoiles synonymes d'une force de combat grandissante, et se rallièrent rapidement à la ville impériale d'Arles. Les blessés français de la première heure, furent rapatriés derrière les lignes, venant renforcer les rangs français. Gmat, prenant alors la tangente, vint réapparaître à Alais, et prit d'assaut la ville du Languedoc. Malgré une défense héroïque, qui permit de sauvegarder les biens de la municipalité notamment, la ville tomba et fut passée sous statut franc. Les forces languedociennes réagirent rapidement, se mobilisèrent, et reprirent la ville, défaisant l'armée de Gmat, et faisant de nouveau flotter l'étendard du Languedoc sur les murailles Alaisiennes.
Les forces françaises se remirent petit à petit, et profitèrent dès lors de l’abri de la ville d’Arles, pour mettre en place leurs rangs, fort des armées étoilés arrivées en renforts. Cependant, la décision de la Connétablie de passer à l’offensive mit du temps à arriver...les soldats français et impériaux commençaient à trépigner d’impatience. Les forces de l’Etat-Major français avaient développé un profonde offensive diplomatique en direction de l’Italie, pour contraindre les forces armées impériales, et notamment les puissantes forces armées mobilisées en Italie par les provinces de Milan, Venise, Sienne et Modène, à enfin prendre leur part dans un conflit mené au nom de l’Empereur. Cependant, malgré les efforts déployés, et les promesses d’intervention, rien ne vint. La Connétablie de France, ayant fondé son offensive sur ce point précis, fut débouté de son attente. Les soldats français à Arles, pourtant nombreux, restèrent à l’extérieur des armées, et le pire finalement fut au rendez-vous.
Un nouveau Conseil Comtal fut choisit en Rouergue, et la nouvelle Capitaine Rouergate, supprima les autorisations aux armées françaises, qui perdirent leurs bonus offensifs. Dès lors, une offensive des troupes françaises était compromise et après des mois d’attentes…la guerre prit fin, aussi rapidement qu'elle était arrivée. Les volontaires français et impériaux se retirèrent petit à petit de Provence, et le Connétable signifia dans une longue lettre la fin de la Guerre en Provence. Dans cette déclaration, Le Connétable de France, Lekaiser, signifia son « amertume » « dans le fait que le peuple provençal reste sous l'emprise de dirigeants sans scrupules, félons, hérétiques et sorciers à bien des égards ». S’en suivit alors une longue liste de récriminations à l’encontre des évènements et faits qui mirent, selon lui, en grave difficulté l’offensive en Provence. Une condamnation fut envoyé au Comte du Limousin et de la Marche d’alors, le Sire Jakamer, qui retira à l’armée du Capitaine franc Namaycush « l'agrément […] le soir même de l'assaut d'Aix ». Même condamnation fut signifié pour le retrait de l’agrément rouergate à « la Capitaine rouerguate, Eléïce de Valten dicte "Linoa", dame de Tyx », les mots prenant une tournure plus dure, puisque le Connétable qualifia son geste de « stupidité » et de « traîtrise à l'égard de la centaine de Volontaire Français et Impériaux ». S’en suivit aussi une déclaration à l’encontre des autorités impériales, et d’une condamnation à leur encontre, regrettant « que l'Empire [ne] s'engage à hauteur de la France ». Enfin, les derniers mots furent écrit à l’encontre des impériaux de Provence les invitant à continuer leurs combats, et aux volontaires français, remercier grandement par les mots, « pour leur loyauté, leur bravoure et leur courage ».
La Guerre de Provence, se finit donc ainsi, mais ses conséquences risquent d’être nombreuses et de se faire sentir dans le futur du Royaume de France.
A L’Est du Royaume de France, en terres italophones de l’Empire, un autre conflit se menait conjointement.
Rappelons d’abord que la province de Gênes, membre du groupe italophone du SRING, s’était ralliée juste avant le début de la guerre au Marquisat des Alpes Occidentales. Une armée génoise avait d’ailleurs combattu aux côtés des provençaux, puis s'était retiré lorsque les pressions diplomatiques des voisins de Gênes étaient devenues trop pressantes.
L'italie, sollicité de nombreuses fois par les instances impériales, pour agir "plus fermement" contre la dissension génoise et provençale, s'était tout d'abord borné à agir par la voie diplomatique. Sienne, Modène, Venise et Milan s'étaient joint à un effort diplomatique semblable, devant "ramener" Gênes dans le giron impérial. Cependant un évènement força la main italienne à agir avec plus de fermeté. Profitant de la nuit et du couvert de la route traversant la campagne de la ville Milanaise d'Allessandria, les soldats génois rentrés de Provence, se faufilèrent jusqu'au territoire savoyard et, mettant à profit l'effet de surprise, prirent le château du Duché. La réponse du conseil savoyard en place fut assez surprenante : n'arrivant pas à reprendre le château, malgré l'infériorité numérique des assaillants comparé à l'ensemble de la population disponible, la Duchesse en place, "négocia" la reprise du château, et autorisa en contrepartie, la constitution d'une armée génoise en territoire savoyard. La polémique enfla alors sur le petit territoire de l'empire francophone, et des accusations fusèrent contre les volontaires de Savoie, descendus honorer leurs serments à l'Empereur. Cependant, cet incident eut pour conséquence de déclencher la riposte des provinces italiennes, qui envahirent Gênes et, après un rapide combat devant la Capitale, parvinrent à faire signer la reddition unilatérale de la province. Ordre fut donné de disloquer les armées génoises. Cependant, les autorités génoises eurent des réticences à répondre aux exigences des vainqueurs et, malgré le retrait des armées italiennes de son territoire, à l'exception de l'armée du Temple Italien, ne se plièrent pas aux demandes.
Rapidement, la situation redevint la même. Devant le refus des autorités génoises de clarifier leurs positions et de répondre aux demandes formulées par les provinces italiennes, et malgré l'accord par vote de la population génoise au retour dans le SRING, les armées italiennes reprirent alors le chemin de Gênes, pour accélérer les choses. La province fut soumise à rude épreuve et des combats sporadiques éclatèrent suite au retour des armées italiennes sur le sol génois. Bientôt, 4 armées campèrent devant la Capitale génoise, et un Conseil de transition fut choisi. Après d’âpres batailles diplomatiques et de quelques combats, Gênes revint dès lors dans le giron impériale, prouvant que la mobilisation conjointe des forces impériales, pouvaient remettre les choses en place.
Pendant 6 mois donc, le Sud du Royaume de France fut le théâtre d’une longue et terrible guerre, qui économiquement et humainement représenta un terrible coût. 6 mois qui ont vu de grandes batailles, de durs combats, des actes de bravoure, de courage, et des actes de sorcellerie. Le bilan de cette guerre semble difficile à tirer si peu de temps après, mais nul doute que les répercussions de cette longue offensive poindront dans le futur des affaires du Royaume de France.
(*) Phooka, Ancien Duc de Normandie, assassiné par les artésiens CharlesMauriceDeT. et Raoul d'Andrésy. Ce personnage historique normand est aujourd'hui l'objet d'un culte reconnu par l'Eglise Aristotélicienne. Phooka est reconnu officiellement comme étant d'Essence Divine.
Nkhan, pour l'AAP |
| | | Sindanarie
Nombre de messages : 2101 Grade : Cavalier Date d'inscription : 05/04/2009
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| Sujet: Re: Chroniques engagées de la guerre de Provence de 1458 Mar 11 Oct 2011 - 10:17 | |
| - Citation :
- Conclusion
Quel autre mot pourrait venir si ce n'est "attente". Cette guerre fut longue... parfois de longues semaines sans que personne, et dans tous les camps, ne sachent ce qu'il allait advenir, sans qu'il y ait de combats, sans évolution visible.
C'est cette attente même qui aura eu le dernier mot. Ce "rien ne se passe". Il est à déplorer que ce rien est fait tant. Des morts, des blessés, une économie désastrée, des hommes, des femmes loin de chez eux, de leurs amis, leurs familles... des rancoeurs persistantes, des fantômes du passé mais finalement quelle attente...
Pourquoi cette attente ? Peut être parce que cette guerre n'a pas commencé avec l'arrivée des armées françaises sur le territoire provençal, mais bien avant. Plus de trois ans plus tôt ?
Peut être parce qu'elle n'est pas finie. Peut être parce qu'elle s'étend. Les rancoeurs semblent encore là. Des deux côtés on entend réclamer justice. Même Rome se perd dans ses conflits temporels...
Chercher à comprendre sans doute serait-ce un bon début oui. Quoiqu'il en soit, cette guerre fait partie de notre histoire. Elle est lié au passé, elle fut notre présent et semble vouloir se prolonger.
Et bien que l'attente fut longue, bien qu'il semble que les dirigeants des deux camps n'aient été perdus ne sachant trop vers où aller, je crois que la victoire c'est aussi décidée par la force et la détermination des volontaires, d'un peuple qui n'a rien lâché et qui a su faire des sacrifices pour cela. Sans doute est-il plus déterminant de défendre ce que l'on a que d'attaquer.
Mais je laisse les paroles du Grand Maistre de France conclurent.
- Armoria a écrit:
Qu'avons-nous ?
Nous avons des Impériaux qui promettent, promettent, promettent... Et ne tiennent aucune de leurs promesses. Où sont les Italiens qui devaient venir "bientôt" ? Où sont Rengwer et Pierre qui nous l'avaient assuré ?
L'Empire, ce n'est pas chez nous. Ce n'est donc pas à nous de tout faire. Notre rôle, à nous, c'était de punir la Provence pour ce qu'elle a fait dans le Royaume. Tout ce que nous avons fait, n'est-ce pas déjà une punition en soi ? Reste à enfoncer le clou, en faisant clairement comprendre qu'au prochain manquement envers la Couronne, ils auront à le payer, et de façon systématique. Et nous ferons tout aussi clairement comprendre que cette fois, nous utiliserons les mêmes méthodes qu'eux. Nous n'avancerons pas à découvert, nous viendrons de façon furtive, et nous viderons leurs caisses. Et ensuite, officiellement, nous condamnerons l'acte.
Pour un oeil, les deux yeux. Pour une dent, toute la mâchoire.
Je ne vous cache pas que j'aurais largement préféré rester et lancer encore un assaut, le plus fort de tous, sur Aix. Un baroud d'honneur, en somme. Mais comment faire avec les départs ? Puis-je créer des hommes de toutes pièces ? Serais-je raisonnable de continuer quand tout mon entourage me dit qu'il faut arrêter ?
Est-ce à nous - et aux Savoyards, ainsi qu'aux Provençaux loyalistes - de devoir fournir le plus gros effort, depuis tout ce temps, quand ceux qui devraient être nos partenaires, nos alliés, n'en font mie ? |
| | | Sindanarie
Nombre de messages : 2101 Grade : Cavalier Date d'inscription : 05/04/2009
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| Sujet: Re: Chroniques engagées de la guerre de Provence de 1458 Mar 11 Oct 2011 - 10:18 | |
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| | | Sindanarie
Nombre de messages : 2101 Grade : Cavalier Date d'inscription : 05/04/2009
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| Sujet: Re: Chroniques engagées de la guerre de Provence de 1458 Mar 11 Oct 2011 - 10:20 | |
| - Citation :
- Remerciements
Je remercie d'abord mon armée... mon armée de souris qui s'est infiltrée un peu partout pour me rapporter les informations nécessaires à l'écriture du livre. Je remercie les "vieux" ! Ben vi il m'en fallait pour introduire le contexte, tout le monde n'était pas là quand la Provence est devenue indépendante et à la naissance du Marquisat. Merci à ces "vieux" qui sont la mémoire du comté.
Je remercie tout ceux qui par leur participation à cette guerre ont laissé des traces pour mon armée de fouineuses. Constance de Champlecy dite Milady
[hrp : et merci à ma cafetière] |
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| Sujet: Re: Chroniques engagées de la guerre de Provence de 1458 | |
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| | | | Chroniques engagées de la guerre de Provence de 1458 | |
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