Découverte des armes pour les Hommes d'armes...

La rousse faisait les cent pas dans sa cellule. L'heure tournait et personne n'était encore venu que ce soit pour lui présenter missive expliquant une quelconque absence suite au message envoyé à chaque femme et homme d'armes ou pour lui dire que ce qu'elle avait décidé de mettre en place était prêt... Bref, elle commençait sincèrement à s'impatienter et, du coup, elle plaça correctement son épée sur sa hanche, claqua la porte de sa chambre quand elle résidait dans la forteresse, pour commencer à arpenter les couloirs et rejoindre la taverne.

Il lui avait fallu trouver complice pour arriver à ses fins. Ce n'était pas sans mal que d'idées en idées, elle avait vu quelque chose de fort sympathique se monter et cela n'aurait pu se faire sans la complicité de son amie de toujours, Marie-Alice. Il fallait dire et reconnaitre qu'elles en avaient fait quelques une toutes les deux mais des comme celle-là, jamais. Et voilà le pourquoi du comment la rouquine se dirigeait d'un pas sûr vers la taverne de Ryes où la brune, elle l'espérait, était!

Bien, avait-elle pensée à tout? Les lieux, les codes, les groupes ou pas cela dépendrait combien ils seraient à répondre à la convocation... Elle s'arrêta. Longue réflexion, tout cela devait être bon, les parchemins nécessaires devaient se trouver déjà auprès de Marie, elle soupira et reprit sa marche. Cela ne servait à rien de tirer des plans sur la comète, de toute façon cela se passerait comme ça se passerait, et si tout le monde voulait bien y mettre du sien ça pouvait promettre un grand moment historique au moins dans les mémoires de ceux qui l'auraient vécu.

Elle arriva enfin au lieu de rendez-vous, toujours songeuse, comme à son habitude, il fallait le reconnaitre. Elle poussa la porte pour y découvrir son autre et Pair. Elle s'approcha l’œil interrogateur qui sondait sa vis à vis pour tout savoir sans rien demander. Elle savait que la brune comprendrait son interrogation silencieuse. Elle posa une main sur sa garde la cramponnant comme pour se rassurer quelque part...

Elles avaient de ces idées parfois.... Plairaient-elles à tous? Peut-être pas mais au moins elles s'étaient amusées et espéraient que ce qui avait été préparé allait faire bouger un peu ces hommes et femmes qui espéraient entrer pleinement au sein de la Licorne.

Assise dans la taverne, Marie attendait pour le moment la rousse après avoir rappelé à plusieurs reprises à Gerfaut ce qu'il avait à faire. Bon après avoir vérifié aussi, connaissant bien son fichu intendant et ses travers, que tout était en place. Parce qu'il aurait été capable de mélanger les armes, les lieux... Bref, tout à fait capable surtout de mettre à mal le plan. Tout allait bien. Ce fut d'ailleurs ses premiers mots lorsqu'Ewa, un peu crispée, passa la porte.

Tout va bien. Respire. On dirait que ton corset est trop serré.

Petit sourire en coin.

Un petit verre en attendant?

Elle déglutit difficilement... Comment cela son corset était trop serré ? Ah mais non, du tout même hein!!! Elle passa ses mains sur ses côtes faisant mine de le lisser et marquant sa taille, puis releva le museau fièrement! Bouillant intérieurement.

Trop serré, trop serré, mais du tout, et interdiction de toucher aux liens pour essayer de me donner soit disant un peu plus d'air!!!

Elle rêvait les yeux ouverts pour le coup. Oui elle était un peu stressée mais remettre ça sur le coup du corset... Elle s'arrêta dans son élan comprenant enfin que son amie faisait tout pour la détendre et que c'était une boutade... Elle se fatiguait toute seule des fois, et elle aurait bien grogné pour la forme, mais levant une main en l'air de lassitude, elle reprit.

Non laisse tomber ce que je viens de dire, on va reprendre du début et cela ira mieux...

Elle n'avait pas osé dire non au fait que Gerfaut donne un coup de main, mais connaissant l'oiseau elle n'était guère rassurée, il ne manquerait plus pour le coup que son comparse le rejoigne et là, la rousse n'avait plus qu'à aller se pendre! Soupirant encore et encore elle fit oui pour le verre et vint s'installer auprès de Marie en attendant que les convoqués pointent le bout de leur nez.

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Mélisende était arrivée depuis peu de temps à Ryes, elle ne connaissait encore personne, cette convocation tombait donc très bien pour faire connaissance. Elle hésita longuement devant sa garde robe pour choisir sa toilette, non pas que celle ci était très fourni, mais étant fille d'un Pair de France, elle se devait d'avoir de belle toilette. Parmi celle ci, beaucoup venait de sa mère, elle n'avait pas pu se résoudre à les jeter. Elle se glissa donc dans une robe sans chichi d'une belle couleur mauve, couleur préférée de sa mère. Après avoir longuement coiffée sa chevelure couleur des blés, la jeune d'Euphor sortit et se dirigea vers la taverne où elle devait se présenter d'après la convocation.

Arrivée sur place, aucun bruit, cela lui sembla bizarre, c'était elle trompé de jour... S'avançant un peu plus, elle aperçu deux personnes dont l'une que son père lui avait présenté, Marie Alice. Prenant une grande respiration et son courage à deux mains, la Mendoise se dirigea vers les deux femmes.

Bonsoir votre Seigneurie.

Ne sachant pas qui était l'autre personne, Mélisende attendit d'être présentée.

Ichal qui était là depuis peu, son approche se fit discrète tout en ajustant sa tenue. Les lieux étant encore source de découverte, c'est en retard qu'il se présenta. En entrant dans la taverne, il fut en surprise de ne voir foule et d'entendre de grands babillages... Il ressorti pour afin de zieuter la porte de la salle, il était bien à la taverne...
Il refit son entrée en poursuivant son chemin, il était lui même convoqué, ce qui justifiait sa présence en ces lieux. La taverne était vide, il aperçu plus loin trois dames qui semblaient elles aussi en attente. Ichal s'avança et se présenta:

Bonsoir, je suis Ichal dit il en acquiesçant courtoisement un signe de tête.

Et voilà, la rousse avait plongé, tête la première. Peut-être le souvenir d'un baptême, celui d'Ewa justement, où il y avait eu justement un souci de corset. Surtout ne pas rire devant sa réaction. Trop facile. Mais grand sourire tout de même parce que bon.

Marie servit donc deux bières, tout en regardant de temps à autre la porte, et allait entamer une conversation pour passer le temps lorsqu'elle s'ouvrit. La porte. Pour laisser place à une jeune femme qu'elle avait déjà vue, dans un campement, en plein branle bas. Pas de combat mais contre un voleur. Salut automatique de la tête avant d'ouvrir des yeux ronds devant la tenue. Une robe. A Ryes. Cela risquait fort d'être pratique ça tient. Haussement de sourcils avant de les froncer à l'appellation. Oui bon d'accord elle l'était Pair. Mais, ici, pas de titre. Regard en coin à Ewaele, tout ceci laissait présager du travail. En même temps, c'était le but.

Nouvelle arrivée avec un homme qu'elle avait sans doute croisé dans les murs mais dont elle ignorait le nom. Ou bien dont elle ne se souvenait pas. Nouveau salut.

Bonjour à vous deux.

Lentement elle fit le tour du comptoir pour venir se poster près d'Ewaele en sa tenue habituelle hors du Louvre, des cérémonies ou d'une envie de faire plaisir à Walan. Braies, chemises, bottes. Tout ce qu'il y avait de plus pratique en somme.

Melisende, en ce lieu pas de titre de noblesse, juste des frères et soeurs d'armes. Vous devez donc m'appeler Marie Alice.

Nouveau regard sur Ewa, à son tour de l'ouvrir.

Comment dire que des fois on ne méritait pas ce qui pouvait nous arriver, comment dire que des fois on ne s'attendait pas à ce qu'il pouvait arriver ? Pourtant la rousse aurait dû s'en douter que rien ne serait facile et qu'il y avait tout à faire ? Non du tout, l'idée ne lui avait même pas traversée l'esprit...

Pourtant quand elle vit Mélisende rentrer dans la taverne son sang ne fit qu'un tour, elle dût blanchir, rougir, manquer d'air pour redevenir normale. 'Fin je le suppose! Ewaele et sa légendaire diplomatie... Hé bien on se demandait qui allait être mis à l'épreuve pour le coup aujourd'hui. Elle avait bien une réponse la rouquine mais elle sonnait faux à ses oreilles.

Elle laissa son amie et la jeune femme commencer la conversation, préférant plonger son museau vers sa bière pour s'éclaircir la voix. Attentive quand même à l'échange histoire de ne pas paraitre 'goujat' ? Mais en même temps tout ce qui concernait titres et fanfreluches ça lui glissait sur la peau... Elle essaya toutefois de ne pas s'étrangler avec la bière en se rendant compte que Marie ne lui parlait pas de sa tenue. Ben quoi ? C'était permis de rêver non ?

Du coup à gestes ralentis elle posa la bière sur la table, se leva et se tourna au trois quart vers la nouvelle venue.

Bonjour Melisende, je ne vais pas me représenter, chose fut faite par le Chevalier Enguerrand de Lazare il y a quelques jours dans la salle de réunion des hommes et femmes d'armes.

Et une ritournelle se mit en place dans sa tête. Prends des gants, rouquine, prends des gants, si non tu vas tous les faire fuir avant même d'avoir pu commencer... Elle scruta Mélisende et se demanda comment lui dire que sa tenue n'était pas forcément bien adaptée ni au lieu, ni à ses nouvelles fonctions de femme d'armes. Nouveau soupir, dents qui mordaient la lèvre inférieure, regard droit sur la jeune femme concernée...

Cette couleur vous sied à merveille Mélisende... Mais... Vous savez les robes à Ryes, ça se fait plutôt rare, disons qu'ici nous ne suivons pas la mode de Paris...

Elle tortilla du nez, ne sachant pas comment ses mots allaient être pris... Puis que diable après tout elle n'avait dit que ce qui était!

Pour les titres vous avez pu le comprendre avec les propos de Marie Alice je ne rajouterais donc rien la dessus.

Puis se tournant vers Ichal avec un fin sourire, elle reprit.

Ravie de vous voir parmis nous, comme dit plus tôt à Mélisende, point besoin de me présenter vu que cela a été déjà fait...

Puis regardant la porte se demandant qui serait le prochain à la franchir, espérant qu'ils seraient plusieurs à le faire, si non certains se préparaient des étés difficiles, car ne pas venir soit, mais ne pas avertir par une missive auparavant cela non!!!

Bien le Bonjour mes Soeurs et à toi aussi Frère Ichal...

Désolé de n'avoir pas pris le temps de descendre plus tôt à la Taverne, j'étais de faction au Poste de garde.
Il y a d'ailleurs un huluberlu qui vient de passer... Oh sans doute un jeune homme plein de bonne volonté, mais qui ne sait ni quel Cavalier l'a envoyé, ni de quel Ordre royal, qui me dit avoir une missive et me tend une main vide!

Sourit

Je n'ai, malgré tout, pas voulu le décourager et lui ai donné une copie de nos régles afin qu'il puisse postuler correctement, si c'est bien celà qu'il souhaite faire.

Se tourne vers Ewaele

Désolé de n'avoir pas répondu à votre courrier Soeur Ewaele mais comme j'avais indiqué dès les premiers jours au Capitaine Enguerrand que je serais présent et que je rejoindrai Marie dès les élections Bourguignonnes terminées, je pensais que vous étiez au courant.
La prochaine fois, je vous le confirmerai par écrit...

regarde Mélisende

Vous être très jolie dans cette robe Soeur Mélisende, mais si nous devons faire quelque exercice ou entrainement, je doute qu'elle soit appropriée!

Soudain il remarqua qu'Ewaele était aussi corsetée, rougit un peu et bafouilla...

Mais il est sans doute normal qu'une combattante se souvienne parfois aussi qu'elle est une femme!

Puis il alla remplir un pichet de vin de Bourgogne, ramena quelques gobelets d'étain et s'assit à la table, attendant la suite de cette réunion...

(Ooops... désolé, nos réponses se sont chevauchées!)

Tour de garde, tour de garde, quand tu nous tiens et ne nous lâches plus... Le Nuitel arpentait le chemin de ronde depuis plusieurs heures, l'oeil fixé sur la route sinueuse menant à la herse. Marquant de légères pauses entre chaque passage, il ne pensait plus qu'à la relève. Cette forteresse avait une réputation suffisante pour éloigner tous les malandrins et autres aventuriers téméraires, ce qui rendait le planton encore plus ennuyeux...
Un bruit de caillasse vint pourtant sabrer cette routine tandis qu'un nouvel arrivant menait son pas jusqu'au Poste de Garde. Alan interrompit un instant sa marche pour étudier l'inconnu dont il suivit les déplacements jusqu'à la porte. De là, il entendit que la discussion s'engageait entre lui et Jak... Sa curiosité n'eut pas le temps de se satisfaire lorsque sa relève vint l'interrompre.

-T'as fais ton temps, mon frère. T'es attendu en taverne dans vingts minutes avec les autres... Magne toi.

Et le Talleyrand de souffler un grand coup. Sans plus attendre, il salua son pauvre compagnon et emprunta les interminables marches en colimaçon qui le ramèneraient sur terre. Il gagna à la hâte la Tour Hestia pour y déposer son équipement. Un regard rapide sur sa tenue, toujours aussi sombre. Parfait. Il appréhendait autant qu'il rêvait du jour où il serait fait écuyer : endosser un manteau gris l'horripilait, lui qui ne se défaisait jamais de sa brigandine noire et d'une multitude d'attirails dans les mêmes tons. Il aurait tout aussi bien pu entrer dans les Ordres R...eligieux plutôt que Royaux... On lui aurait laissé une place de premier choix sans nul doute. Marquant cette remarque d'un léger sourire, Alan boucla son ceinturon, vérifia que sa bâtarde tenait bon et prit le chemin de la Taverne.

Son pas lent usuel le porta à bon port, mais il eut du mal à retenir un tonitruant "Foutre !!" en voyant qu'il arrivait bon dernier. Il tâcha de dissimuler son malaise dans un demi sourire avant de prononcer dans sa barbe quelques salutations d'usage, entrecoupées de hochement de têtes à l'intention des intéressés :

-Frères... Soeurs... Jak, bonjour.

Plusieurs noms lui étaient connus même si deux faciès seulement avaient trouvés leur patronymes déjà... Le nouveau responsable des Hommes d'Armes que le Nuitel n'osa de fait interpeller par son nom et l'inimitable Planton attitré du Poste de Grade qui bénéficia donc de ce très léger traitement de faveur tandis que le Talleyrand s'avançait vers le groupe.

La rouquine sursauta quand elle entendit retentir la voix de Blackhorn. Mais d'où sortait-il lui, elle ne l'avait pas vu rentrer. Un tour de passe-passe, non mais non ça ne se faisait pas ça ! Pour le coup elle avait renversé un peu de sa bière sur son corset et pesta intérieurement contre cet homme d'armes qui arrivait comme larron en foire et en reprenant ses propos... Son nez se mit à tortiller sentant un poil la moutarde lui monter au nez.
Et voilà qu'il continuait comme si on était à une réunion tupperware... Non mais ce n'était ni l'heure du thé, ni du vin d'ailleurs... Bah tiens, elle ne savait pas quoi faire la rousse alors elle avait organisé une petite sauterie avec les petits qu'on lui avait collé sous son aile, histoire de se faire bien voir!!! Tssss il ne manquait plus que les petits fours aussi non ?

Bonjour Blackhorn ! Vous pouvez m'expliquer ce que vous faite là ? J'pense pas vous avoir convoqué pour se remplir le gosier, et si nous étions en mode attente c'était pour voir si d'autres hommes et femmes d'armes allaient pointer leur arrières trains icelieu. Mais je vous conseillerai de rester à l'eau pour l'heure vous aurez besoin de vos cerveaux sous peu et de vos forces par la suite!!!

Elle leva les yeux au ciel en se mordant la langue, ce fut ce moment-là que choisit Alan pour faire son entrée. Ewa sourit en se disant un de plus, c'est toujours ça.

Bonjour Alan.

Entre une Melisende peut être encore trop douce, et un Blackhorn trop sûr de lui, il allait falloir jongler et surtout que chacun trouve sa place, et la juste valeur des choses, ni trop ni trop peu... Etre ce que l'on est et pas en changer certes, mais savoir aussi évoluer dans ce monde de la chevalerie en y apprenant tant de chose. Elle se souvenait de cette phrase... "Ce qui fait la vraie valeur d'un être humain, c'est de s'être délivré de son petit moi."* Peut être que c'était cela la licorne, une école de la vie qui nous faisait nous recentrer sur l'essentiel. Du moins c'est ce qu'elle en pensait depuis qu'elle avait été acceptée au sein de l'ordre. Maintenant elle devait offrir son savoir, mais personne ne lui avait dit qu'elle devait le faire simplement et pas de façon aussi stricte que son père lui avait inculquée...

*A. Einstein

La tête de la rousse.... Marie dût se mordre la lèvre pour ne pas éclater de rire. Bah c'était fait, Ewa avait la situation en main, la brune n'était là que pour filer un coup de main.

Elle s'adossa donc contre le comptoir, croisa les bras sur sa poitrine et écouta le reste des salutations et autres. Sa tête bougeant à chaque arrivée pour dire bonjour. Bien.... Petit coup d'oeil vers la porte puis vers la rousse. Du monde était-il encore attendu? Passait-on à l'entrée tout de suite?

Bien, je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'attendre plus longtemps, on ne verra plus personne arriver maintenant. Donc autant ne pas perdre de temps vous avez du travail sur la planche.

Nous avons composé des équipes par tirage au sort, une main pur et innocente... Elle essaya de ne pas s’étouffer en disant cela.
Bref, Gerfaut, l'intendant de Marie-Alice, a tiré des parchemins avec vos noms dessus pour vous associer par deux. Ichal et Alan vous travaillerez de concert, et par déduction, Mélisende et Blackhorn composeront l'autre équipe.

Elle les regarda un instant voir si tout le monde suivait bien. Puis reprit.

Je vais vous donner un vélin avec un codage, vous devrez le déchiffrer ici. Une fois que vous penserez avoir trouvé où nous nous vous envoyons, vous pourrez partir et rechercher le fameux Gerfaut qui devra vous faire accéder à une seconde énigme pour trouver une arme dans le lieu où vous vous trouverez. Une fois cette mission remplie vous reviendrez icelieu, afin de continuer vos recherches. Nouveaux lieux, nouvelles armes et ainsi de suite. Vous aurez trois lieux et donc trois armes à trouver.

S'il n'y a pas de question et que tout le monde est prêt, nous allons pouvoir commencer.

Elle tendit à chaque équipe le fameux vélin et se recula d'un pas en attendant de voir si questions il y avait, ou si tout le monde se mettait en grande réflexion.

Je vous souhaite à tous bon courage.

Blackhorn prit le vélin qu'Ewaele lui avait tendu, se leva et alla jusqu'à la table où était assise Melisende, lui tendant la main...

- "Je vous en prie Melisende, ce n'est pas parce que nous sommes dans un monde de brutes que la galanterie n'a plus cours.
Accompagnez-moi jusqu'à cette autre table, plus isolée et près de la fenêtre, nous y verrons mieux pour lire ensemble ce parchemin.
Je gage qu'une personne avec un aussi joli minois n'ait aussi une cervelle prompte et bien faite, contrairement à certaines idées reçues, fausses comme la plupart d'entre-elles... Ensemble nous décoderons ce message crypté!"

Le bras gauche en équerre, main ouverte et paume vers le haut, il attendait que la jeune Femme d'Armes dépose sa main dans la sienne et se lève pour l'accompagner...

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En voyant les yeux ronds de Marie Alice après l'avoir détaillée de la tête aux pieds, la jeune fille comprit de suite que sa tenue n'était pas appropriée au lieu. Ce qui fut confirmé par les paroles d'Ewaele qui lui fit comprendre en prenant des gants que les robes n'étaient pas l'idéale à porter à Ryes. Voilà qui commençait bien, décidément la jeune Mendoise avait beaucoup à apprendre, mais après tout, n'était-ce pas une des raisons pour laquelle elle avait souhaité rejoindre cet ordre, elle si naïve et ignorante des choses de la vie.

D'autres personne firent à leur tour leur entrée, Ichal puis un autre frère que Mélisende avait déjà eu l'occasion de croiser à son arrivée à la forteresse.

Vous être très jolie dans cette robe Soeur Mélisende, mais si nous devons faire quelque exercice ou entrainement, je doute qu'elle soit appropriée!

Décidément elle ne passerait pas inaperçue avec sa robe, mais que faire maintenant, il était trop tard pour changer de toilette... Elle sourit timidement au frère, une autre personne fit son entrée, la jeune fille se prépara à une nouvelle remarque sur sa tenue, mais non pas cette fois.

Une fois toutes les personnes attendues présentes, la responsable des hommes et femmes d'armes prit la parole et expliqua ce qui allait se passer. Une énigme à résoudre, en équipe, espérons que le frère Blackhorn avait un cerveau et pas seulement des muscles. Sur ces pensées, l'homme en question, vélin en main s'approcha de la blonde.

Je gage qu'une personne avec un aussi joli minois n'ait aussi une cervelle prompte et bien faite, contrairement à certaines idées reçues, fausses comme la plupart d'entre-elles... Ensemble nous décoderons ce message crypté!

Rougissant légèrement, Mélisende se leva et glissa sa main dans celle que lui tendant Blackhorn, soulagée que celui ci ne sache pas lire dans les pensées. Lui la complimentait sur son joli minoi et les fausses idées reçues de belle écervelé alors qu'elle espérait qu'il n'ait pas que des muscles mais un peu de cervelle...

Elle le suivit donc près de la fenêtre et jeta un oeil sur le vélin. Que pouvait bien signifier ce code? Si Mélisende avait bien compris les explications d'Ewaele, ils devaient déchiffrer un lieu où se rendre pour parler à un certain Gerfaut. La jeune fille examina d'un peu plus près le code, une suite de lettres décomposées en mots qui ne voulait rien dire. Elle s'approcha de son binôme et chuchota afin que l'autre équipe n'entende pas.

A mon avis les lettres de l'alphabet ont été remplacées par d'autres, si nous arrivions à découvrir un ou deux mots on pourrait peut- être déchiffrer le code. Après quelques instants de réflexion. Regardez les deux derniers mots pourraient être "de Ryes". Qu'en pensez-vous?

Attendant l'avis de son partenaire, Mélisende compta mentalement combien de lettre séparaient le E du O.

Les équipes étaient formées. Les vélins en main, c’est ainsi que chaque groupe de travail s’écarta à bonne distance afin de travailler.

Alan et Ichal s’activèrent en besogne et d’un commun accord étaient tombés d'harmonie sur l’utilisation du code. Il se regardèrent près à passer à la suite. Le lieu avait été découvert.

Ichal s’exclama :

Alan mon frère je te suis…

Melisende avait pris sa main et l'avait accompagnée à la table à l'écart, puis s'était plongée dans la lecture du document codé.
Blackhorn s'était assis à côté d'elle, se penchant légèrement pour regarder avec attention le message crypté. Après un moment, elle avait tourné son visage vers lui, à quelques pouces de son visage et lui avait mumuré:

Citation :: A mon avis les lettres de l'alphabet ont été remplacées par d'autres, si nous arrivions à découvrir un ou deux mots on pourrait peut- être déchiffrer le code. Après quelques instants de réflexion. Regardez les deux derniers mots pourraient être "de Ryes". Qu'en pensez-vous?

Un peu troublé par sa présence si proche, il n'avait osé tourné son visage vers elle, ne voulant pas se mettre dans une situation délicate. Se redressant un peu, il sorti un morceau de fusain de sa besace, ramena le velin en face de lui et commença à écrire...

- Tu vois Soeur Mélisende, ...appuyant sur le "Soeur"... c'est facile. Allons nous préparer et rejoignons au plus vite l'endroit, je le connais déjà.

Puis il se leva, lui tendant à nouveau la main et la conduisit à la porte de la taverne, qu'il ouvrit. S'effaçant alors, il la laissa passer devant lui pour sortir dans la cour...

Le Nuitel s'étant fait remettre l'énigme, jeta un coup d'oeil à son partenaire. Tout deux s'éloignèrent et s'assirent à une table proche du comptoir. Les deux frères d'armes entamèrent une conversation convenue, se présentant chacun l'un à l'autre. Ils commencèrent par les noms, vinrent ensuite quelques informations sur les origines et les occupations... Soudain, ils se souvinrent du but de leur conversation et observèrent, sceptiques, le bout de papier. Le code qui y figurait les laissa pantois quelques instants. Quatre mots imprononçables le constituaient. Le silence se fit entre les deux frères d'armes. Quelques hypothèses fusèrent ça et là jusqu'à ce qu'il fût décidé de procéder de manière plus méthodique. Visiblement, chaque lettre en remplacer une autre. Le Nuitel et son compagnon estimèrent rapidement que le premier, formé de deux lettres, se devait d'être un déterminant. Le plus probable étant "LE", ils se mirent à compter les lettres séparant le "L" et le "E" des lettres du code. Ils poursuivirent ainsi sur le reste des mot... Peu à peu, le nom du lieu attendu fit son apparition. Satisfait, les deux compagnons échangèrent un regard amusé.

-Alan mon frère je te suis… s'exclama le jeune homme, visiblement enthousiaste.

Le Talleyrand acquiesça d'un rapide signe de tête, se déchirant d'un léger sourire. Il ignorait ce qui les attendait là-bas mais il avait déjà le sentiment d'avoir fait le plus dur. Sûrement se trompait-il... Ils se levaient lorsque le Talleyrand retint son partenaire. Il s'avança d'un pas lent vers les responsables de cet exercice et s'enquit doucement :

-Une fois là bas, comment reconnait-on le Gerfaut en question ?

Son regard passait de l'une à l'autre, cherchant à deviner laquelle répondrait.

Marie avait laissé Ewa se charger des explications, accoudée au comptoir de la taverne. Discrètement, tandis que la rousse leur donnait les raisons du pourquoi ils étaient là et comment tout ceci allait se dérouler, les yeux de la brune se posaient tour à tour sur les participants. Elle ne les connaissait pas vraiment en fait. Blackhorn un peu plus peut-être mais pas vraiment, Melisende lui avait été présentée par son père, Ichal et Alan par contre. Certes Alan avait fait partie de la dernière mission mais ils n'avaient jamais pris le temps de discuter.

Tête penchée sur le côté, elle les suivit du regard tandis que les deux équipes se positionnaient dans la taverne, chacune dans un coin, pour déchiffrer les messages qui leur donneraient le premier lieu à visiter. Pas un mot, il fallait les laisser travailler.

Deux d'entre eux finirent par se lever pour sortir du lieu tandis que l'un des deux autres s'approchait d'elles.

Gerfaut est mon intendant. Roux, buveur, coureur mais il y a si longtemps qu'il travaille pour moi.

Un sourire en coin. Il était aussi capable d'à peu près toutes les bêtises. Et dieu seul savait ce qu'il pourrait avoir inventer cette fois-ci. Heureusement Gontrand ne devait pas être dans le coin. Celui-ci était l'intendant d'Enguerrand et, lorsque la paire était réunie, les pires catastrophes étaient à craindre.

Bonne chance à vous.

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L'énigme fut vite résolu et le lieu où se trouvait Gerfaut dévoilé. Le frère tendit à nouveau la main à la jeune fille afin de la conduire hors de la taverne.

Si vous le permettez frère avant de nous rendre aux écuries j'aimerais passer aux dortoir des femmes pour mettre une tenue, comment dire, plus appropriée. Je fais au plus vite (aussi vite qu'une femme puisse faire bien sure) et je vous retrouve aux écuries.

Le Talleyrand écoutait la description avec une mine défaite... Le pauvre garçon dont le portrait lui était confié semblait bien éloigné de ce que l'on attendait d'un intendant. Il eut une pensée pour son propre valet, borgne certes, mais bien plus serviable et doué qu'il ne le laissait croire. Il salua ses deux soeurs d'arme et se tourna vers Ichal qui l'attendait visiblement.
De son pas lent, il rejoignit le bougre et ils sortirent de la taverne. Le Jeu commençait.

A l'origine, il ne comptait pas particulièrement venir dans la taverne. A l'origine en fait, Sans Repos passait juste dans la cour de la forteresse pour se rendre à la volière pour voir si d'éventuels messages à son intention étaient parvenus. Sauf qu'il n'avait pas prévu de voir passer juste devant lui un Gerfaut courant à toute allure se cacher dans l'écurie en marmonnant un vague "vitevitevitevite'vantqu'y'z'arrivent". Ni de voir une flopée d'Hommes -et Femme- d'Armes de l'ordre sortir de la susmentionnée taverne par paires, avec armes et ... ah non, juste avec un vélin par binôme.

Perplexe, Walan se dirigea donc lui vers l'entrée de la taverne tout en observant les hommes d'armes s'éloigner, demandant dès le passage de porte et tout en observant :
Dites, c'est normal que l'intendant de Marie vienne de filer comme s'il avait le Sans Nom derrière lui et que les hommes d'armes forment des couples ?

Et, détournant le regard de l'extérieur pour découvrir Marie et Ewaele à l'intérieur.

Ah tiens, vous êtes là toutes les deux ? Ça tombe bien, Marie, visiblement Gerfaut a encore un peu trop bu, il a filé comme une flèche dans l'écurie quand j'arrivais. J'espère qu'il ne compte pas prendre un cheval.

Bon et bien voilà c'est parti.

Les quatre hommes et femme d'armes étaient partis, code décodé correctement ou pas la suite le dirait suivant s'ils se rendaient dans le bon lieu. Gerfault allait devoir se dédoubler mais après tout cela lui ferait le plus grand bien. Un peu d'activité physique autre que le lever de coude à chaque chopine et la distribution de cartes pour le ramponneau.

Sourire à Ewaele.

Allons détends-toi un peu. On dirait que tu vas grimper à l'échafaud. C'est eux qui font les recherches, pas toi hein.

Non mais c'était vrai. L'était tendue la rouquine et la brune, elle, ne voyait aucune raison de l'être.

Un petit verre pour te détendre?

Alors qu'elle allait passer de l'autre côté du comptoir, la porte se rouvrit et par habitude, elle tourna la tête pour voir qui entrait là. Nouveau sourire.

Oui Walan c'est normal. Mais j'espère qu'il ne va pas être en retard vu qu'il devrait déjà être prêt.

S'il s'attendait à avoir des éclaircissements par cette réponse, autant dire qu'il en était pour ses frais.

Ah ça oui pour être parti c'était parti, et avec ce premier convoi, un soupir de poussé pour la rousse, maintenant il n'y avait plus qu'à... Et quand Marie prit la parole, Ewa l'air de rien, voire même surprise... Ou plutôt jouant l'innocente...

Moi ? Je ne vois pas du tout de quoi tu parles...

Et de lever les yeux au ciel... Non, non, mais elle jouait très bien la comédie d'un coup l'errante. Ben quoi ? Ouais elle avait un balais dans le derrière, juste un peu coincée du popotin. En même temps ce n'était pas comme si elle ne connaissait pas les responsabilités, mais être celle des hommes et femmes d'armes c'était une grande première... Cela faisait un moment qu'elle avait eu envie de proposer sa candidature, mais différentes choses l'avaient retenue jusque-là. Membres du Haut conseil, autres investissements, puis elle se souvint de la douche froide qu'elle avait prise à Ryes après la guerre en Berry...

Son regard s'assombrit, elle n'entendait même plus Marie lui parler... Elle fit surface quand elle entendit la porte de la taverne s'ouvrir, pensant que c'était un des binômes qui venait de les quitter qui revenait déjà pimpant ou pantelant selon leur avancement... Mais c'était simplement Walan. Elle souffla un bon coup se répétant, ressaisis- toi, tout va marcher comme sur des roulettes il n'y a pas de raison...

Mon dieu... Gerfaut, j'ai été folle d'accepter que ça soit lui qui nous aide, je suis sure qu'il va encore faire des siennes, et j'espère Marie que tu lui a expliqué l'importance de ce cours pour moi ? J'espère qu'il ne prévoit pas de voir son confrère et d'aller boire quelques bouteilles et faire tout et n'importe quoi comme ils ont l'habitude de faire quand ils sont ensemble...

On pouvait voir la jugulaire de la rousse battre à un rythme accéléré et ses doigts se crisper sur le verre que Marie venait de lui servir et qu'elle but d'un coup.

Il avait fait un effort. Si si, il avait posé une question claire, et même deux, pour essayer de comprendre le pourquoi du comment il se faisait qu'il y avait des scènes bizarres dans la cour, mais la réponse fut ... sommaire. "C'est normal". Bon et bien, si c'était normal, il n'avait qu'à lâcher un petit "Grumpf" pour attester réception et passer à autre chose.

Sauf que non, il n'allait pas passer à autre chose. D'abord parce qu'il n'avait rien d'autre sur lequel passer pour l'instant, et ensuite parce qu'il était un peu têtu et qu'il comptait bien savoir pourquoi il y avait du trafic d'homme d'armes et d'intendants en provenance de la taverne. Donc abandon du "Grumpf" et lancement du ...

Grmbl.

Donc, c'est normal aussi qu'en prime des hommes d'armes en couples et de l'intendant coureur, Ewaele soit tendue comme une corde à arc. Bien bien bien ... Il y a d'autres choses normales du genre que je devrais savoir ? Le soleil qui se lève au nord, le ciel qui devient vert à poids roses ou ce genre de choses ?

Que je sache si j'appelle les apothicaires, les herboristes et les physiciens de la Citadelle tout de suite ou si j'attends encore un peu pour voir si ça s'aggrave.

Tu parles Charles. C'était à peu près ce qu'avait en tête Marie devant la réaction d'Ewaele. Et quelque part voir la rousse réagir ainsi était amusant voire distrayant. Elle avait quand même été Comtesse du Limousin trois fois, avait conduit des armées, voir la rousse donc aussi nerveuse pour un cours...

Petit sourire en coin.

Il sait parfaitement que s'il ne file pas droit il aura des ennuis. Et pas des moindres. Au pain sec et à l'eau déjà pour commencer. Je t'assure que rien que cela ça le fait réfléchir.

Retour sur le brun qui faisait une tête qu'elle connaissait bien. Celle qui disait oui mais non. Elle dut retenir un éclat de rire en entendant la suite, se mordit la lèvre inférieure pour garder son calme et son air détaché. Pour une fois qu'elle allait pouvoir le faire courir un peu, vous pensez vraiment qu'elle allait se gêner?

Oui c'est normal. Pour les couples et l'intendant qui courent. Je viens juste de le te dire. Faut-il appeler les apothicaires, herboristes et physiciens pour vérifier ton ouïe?

Hop ça c'était fait.

Et pour le reste.... Tu es sûr de te sentir bien? Non parce que le soleil qui se lève au nord et le ciel avec une couleur étrange, si c'est ce que tu vois, il va falloir vraiment consulter.

Quelques pas pour se rapprocher de lui et poser une main sur son front, feignant l'inquiétude.

Serais-tu malade?

Oh la peste....

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