D'azur et d'argent - quand la Licorne surplombe l'océan

Humpf ! même pas il aurait un soupçon d'ombre de peur dans le regard ! même pas c'est marrant tiens ! Et elle se retiend de grogner la Bess. Elle aurait bien dit un petit mot pendant qu'Allan remonte la rangée, mais au lieu de cela elle lança juste un regard perçant à Sinda qui venait d'arriver comme un cheveu sur la soupe avec un retard assez important pour avoir manqué le début de sa diatribe .... mmhhh faudrait qu'elle réfléchisse à une punition à la hauteur de l'outrage.

Pour sûr !

Mais le temps n'était pas à l'élaboration de plans diaboliques, d'autant que c'était plutôt l'apanage de Cerrid. Bref donc, premier truc qui vint à l'esprit de la Bess c'est qu'être petite ça peut être bien, sauf quand on doit présider une cérémonie d'intronisation, il faudrait qu'elle pense à se faire monter une estrade spéciale pour être à hauteur des hommes qu'elle appelerait à l'avenir.

Tsss ! Léger sourire en coin en fixant l'homme face à elle.

Homme d'Armes Allan de Talleyrand, maintenant que le Cavalier Sindanarie nous fait l'honneur de sa présente Regard de biais à la Sinda en question, des fois que celle-ci n'aurait pas compris, sait on jamais hein et que te voici devant moi, voici quelques mots qui te feront réfléchir sur le passé ... mais également sur ton avenir icelieu.

Tu as su démontrer rapidement ta volonté manifeste d'intégrer nos rangs, de tous les combats et de toutes les discussions, c'est ainsi qu'on prouve son attachement à certaines valeurs. Pour cela le Haut Conseil à estimé que ton temps en tant qu'homme d'armes était terminé, et nous te recevrons ce jour en tant qu'escuyer de l'ordre, il ne tient qu'à toi que ces mots que tu vas formuler aprés moi, ne soient pas paroles s'enfuyant tel le vent qui balaye cette falaise à cet instant.

En ce jour, Alan de Talleyrand, par ces mots acceptes la charge qui sera tienne, et que ce serment ne soit que le premier d'une longue vie au sein de l'ordre : "De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou Roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Louis Vonafred de Salmo Salar, Roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne du Chevalier Bess Saincte Merveille Rouben, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais.
Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume."

L'oreille attentive à un Grand Maitre qui prenait sa place. Elle l'avait vu grimper les échelons, avancer sur la voie de la chevalerie et être propulsée Chevalier et maintenant .... Grand Maitre.
Pour sur, ce n'était pas un cheminement facile ni conventionnel. Et le souvenir d'une Bess qu'elle allait parfois taquiner lui revenait, jusqu'au fameux repas à confectionner pour les Licorneux sans en rendre un malade. Bon là, l'Etoile avait fait un effort: elle avait demandé du renfort, mais chut:! Il n'aurait pas fallu empoisonner l'Ordre en pleines manœuvres!
Elle fut contente qu'on reparla enfin du statut de Homme et femme d'armes ... Pour cela qu'elle avait milité avec d'autres pour un retour aux entretiens, tâche qu'elle essayait de faire au mieux d'ailleurs.

Les mots de Bess étaient quelquefois masqué par le cri d'une mouette ou une petite rafale de vent mais l'essentiel y était : faire confiance.

Le premier nom retentissait, un fin sourire vint illuminer son visage, Des rangs des cavaliers, l'Etoile regardait s'avancer celui qui partageait ses jours , bientôt sa vie. Il paraissait surpris. Il fallait dire que la première intronisation est l'entrée dans l'Ordre et celle-ci a un gout particulier.
Avec un regard empli de fierté, elle l'observait s'avancer et se présenter au Grand Maitre. L'instant solennel était arrivé.

Alors que les bancs se noircissaient de monde, celle qui était restée aux bords de la falaise se fit violence et rejoignit le banc des écuyers.
S'asseyant au bout du bout, restant à l'écart malgré tout. Elle laissa son esprit s'évader avec les vagues qui frappaient les roches laminées. Bercée par le son lancinant, battement du cœur de l'océan. Elle écouta d'une oreille le discours du Grand Maitre. Entendit à peine qu'on appelait le premier à passer, ses yeux de brume rivés sur le soleil à l'horizon. Attendant que les minutes se muent en heure.

C'est la larme à l'oeil que la Baile cherchait les falaises de Ryes. Enfin l'image était un peu exagérée, la blanche capitaine n'étant pas aussi visiblement émue. Mais elle l'était néanmoins, la faute à quelques mots d'une lettre soigneusement arrimée à la ceinture de son épée.

"Tous mes amis les plus chers seront là (…) sauf toi". Ahh Bess tu me fends le coeur! Et quand elle est bouleversée comme cela, la Baile roule évidemment des yeux, mais seules certaines personnes savaient cette ultime faiblesse de celle qui se considérait comme un roc. Bess savait, Bess l'avait deviné, Bess allait payer. Après l'intronisation. Parce que oui, pitié ne vous étonnez pas, la capitaine de la Commanderie limousine avait été invitée par le Grand Maitre des falaises normandes, profitant du fait que la cérémonie se déroulait hors des murs du chapitre. Et bien évidemment, il ne fallait pas trainer la Baile à Ryes, elle y allait gaiment quand il le fallait, très gaiment même.

Elle avait promis grande discrétion et discrétion totale à Bess, elle tiendrait parole. Elle avait fortement envie d'assister à une intronisation licorne depuis qu'elle avait manqué la cérémonie en Maine, et l'adoubement de Bess et Thea également. Au souvenir mitigé du chevalier décédée, elle ressentit un lancinant pincement au coeur. Ceux qui disaient qu'on pouvait aisément tourner les pages du passé avaient à la fois tort et raison. Un sentiment d'inachevé persistait depuis la mort de la Poitevine d'adoption, mais le monde entier et le sien propre avaient continué d'avancer à défaut de tourner.

Aussi, laissa-t-elle le pincement faire son chemin jusqu'à disparition, puis avança-t-elle à son tour jusqu'à avoir la vue bouchée par le dos des hommes et femmes d'armes déjà présents. Ah oui, je précise qu'elle est arrivée à l'heure. Discrètement mais à l'heure! Elle fit quelques pas de côté, un en arrière, et décida que la vue était acceptable de là. Puis, sans un regard vers l'océan car il était de notoriété publique que la Baile avait gravement les pieds sur terre, elle laisse ses yeux dériver sur les têtes déjà installées, assise ou debout.

Dire qu'elle se sentait dans son élément ici serait un euphémisme digne d'un vieux Flamand. Aussi ne le pensa-t-elle pas. Elle était bien ici. Voilà, c'est mieux dit comme ça. Elle était heureuse d'être venue en tant qu'amie, et en tant que représentante d'un Ordre ami. Et puis, peut-être pourrait-elle trouver quelque chair fraiche à se mettre sous la dent, maintenant qu'on lui avait interdit le droit de cuissage à la Commanderie… Hmm… Si Marie pouvait lire dans ses pensées, elle l'étriperait. Et comme la Violette était très forte pour la Baile, cette dernière se fit un peu plus discrète dans le dos des hommes d'armes, alors qu'Alan s'avançait vers l'estrade.

[Désolée, je n’ai pas trouvé le temps de poster plus tôt.]

Le vingt-huit mai, quand il faut y aller…

- Non, non, non ! Je ne peux pas y aller. La falaise, c’est en hauteur, et je déteste la hauteur !

Pas de réponse.
Juste le reflet de sa silhouette dans le miroir de sa cellule. Elle a encore vieilli, les cheveux blancs ont continué leur avancée dans les cheveux flamboyants. La Malemort-Carsenac n’en soupirait même plus si habituée qu’elle était à voir son corps vieillir au rythme des mois qui s’écoulaient. Les dernières semaines avaient été consacrées corps et âme à l’Ordre de la Licorne qu’elle avait rejoint, même si son cœur était resté lui en Limousin, avec ses filles et ses fils, avec sa sœur et son époux.
Licorne.
La lettre de son fils la faisait encore sourire alors qu’elle y repensait.
Il comprenait que c’était son devoir de partir protéger le Royaume de son mieux.
Et aujourd’hui, elle devait rejoindre les falaises de Ryes, face à l’océan, pour que ceux qui s’étaient montrés dignes puissent avancer sur le chemin de la Chevalerie. Long chemin s’il en est.

- Pourtant, il faut que je me décide.

La Malemort s’habille. Elle revêt les habits qu’elle réserve à son Ordre. Des habits adaptés aux longues chevauchées, aux campements en plein air, aux combats et aux missions ; bien loin des robes qu’elle pouvait arborer au Louvre, sans couronne sur ses cheveux, il n’y avait aucune différence de rang social parmi les rangs de la Licorne.
Les cicatrices sont recouvertes les unes après les autres par le tissu de ses habits, de la croix gravée sur son ventre jusqu’aux marques laissées par les batailles, en passant par les brulures qui, malgré tout, continuaient de se moquer d’elle en se reflétant sur le côté gauche de son visage. Qu’importe, elle avait appris à vivre avec, s’en servant comme une force à défaut d’en avoir honte.
Elle passe à son côté l’épée reçue lors de son intronisation au printemps d’une autre année, des années auparavant. Le temps avait passé, et elle avait maintenant rejoins les chemins de l’Errance qu’elle arpentait depuis. Ce chemin là avait il une fin ? Elle avait touché à tout, ou presque. Les armes, la Diplomatie, la politique, et maintenant, l’Héraldique.

- J’y vais.

Monologue pour se convaincre elle-même.
L’extérieur de la Forteresse est rejoint, puis le village et, enfin, au bout d’une marche assez longue pour permettre à la Malemort de se rafraichir les idées et de faire le point, la falaise où, déjà, bon nombres de ses frères et sœurs sont présents. Elle les reconnait rapidement en passant son regard émeraude sur les différents bancs, appuyant celui-ci sur l’un ou l’autre ; et elle s’avance jusqu’à sa place, au côté des Errants. On en profite au passage pour saluer l’un ou l’autre, et le regard se pose sur l’estrade, et l'océan, derrière. Qu'elle n'aimait pas la hauteur...Se concentrer sur autre chose avant que la peur ne l'envahisse à nouveau.
Normandie. Héraut plénipotentiaire qui avait pris en charge la Licorne, en l’attente d’un Héraut remplissant toutes les conditions nécessaires.
Un pincement au cœur en songeant à tout le chemin qu’elle avait parcouru pour pouvoir obtenir cette charge et dont l’espoir s’était finalement mué en déception d’apprendre qu’elle ne pourrait pas porter les caducés. Poursuivante d’armes elle était à présent, en témoigne les nombreux parchemins trônant dans son bureau et représentant l’armorial de son Ordre qu’elle tâchait tant bien que mal de remettre à jour ; et puisqu’elle était l’assistante du Héraut, elle était donc toujours en apprentissage.

Alors, puisque la cérémonie commence. Tais-toi, observe, apprends, et retiens ; car un jour tu les porteras aussi, ces caducés.

Solitude. Incroyable solitude. C'était là le sentiment qu'aurait décrit Alan à qui aurait pu l'entendre. Devant ce comité pourtant de taille, il avait le sentiment d'être seul. Certes il entendait encore derrière lui quelques bruissements de tissus et autres cliquetis métallique mais tout ce qui lui importait en cet instant se trouvait devant lui. Le claquement des vagues sur les falaises, les cris réguliers des mouettes, le fracas du vent dans les étendards... Rien n'importait, rien ne le distrayait. Le moment qui débutait était un moment attendu, non sans impatience parfois, mais surtout un moment qu'il avait voulu mériter. Le simple fait que ses actes aient été reconnus méritant l'emplissait de liesse, mais ce n'était là qu'un début.

La Saincte Merveille entama donc, solennellement son intronisation. Solennellement, certes... Mais non sans un petit coup de coude à une retardataire que le Nuitel avait connu quelques mois avant son entrée dans l'Ordre dans des circonstances dont il pouvait rire à présent. Il n'en fit rien, le moment n'était sans conteste pas opportun. Après un cours mais très apprécié éloge -le Talleyrand avait son orgueil- ce fut le moment du serment. Un serment qui resterait sûrement inoubliable pour différentes raisons. Sa teneur tout d'abord, sa longueur ensuite et pour sa fin qui signait son entrée dans l'Ordre.
Aussi, Ceretto s'employa-t-il à répéter, sentence après sentence, les mots de Bess. D'une voix assurée, se voulant clair et audible, il énonça :

-De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou Roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Louis Vonafred de Salmo Salar, Roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'Ordre Royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne du Chevalier Bess Saincte Merveille Rouben, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais.
Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce Royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.

Solennel, il avait répété, après le GM, chaque phrase jusque là. Mais l'énoncé qui suivit le laissa pantois une seconde. Combattre les Tyrans, certes... Les guerriers assoiffés de mort, sans aucun doute. Les mafiosos ? Le terme le laissait perplexe. Il n'avait aucune idée de ce qu'ils étaient. Mais puisqu'il lui fallait combattre le mal sous toutes ses formes, si les mafiosos en étaient, nul doute qu'ils auraient leur part. Aussi reprit-il après cet intermède d'une seconde, il ne fallait rien laisser paraître. Le GM a toujours raison, disait-on à Hestia, c'était le moment d'y croire !

-Que... Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort... mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'Ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que JUSTICE ET BRAVOURE deviennent les mots d'ordre de mon attachement au Royaume.

Voilà qui était fait. Ces mots prononcés, Ceretto fut comme happé hors de sa bulle. Il reprit conscience de la présence de toutes les Licornes derrière lui. Fraternité. Incroyable Fraternité. C'était là le sentiment qu'aurait décrit Alan à qui aurait voulut l'entendre...

Et Alan de répéter les mots que tant d'hommes et de femmes avant lui avaient prononcés dans l'enceinte de la forteresse, loin des regards indiscrets. Pour la seconde fois ces mots peuvent être entendus par d'autres. Ce serment que certains ont suivi jusqu'à leur mort, que d'autres suivent encore... ce serment qui parfois fut oublier par quelques uns.

Seul l'avenir dirait de quelle trempe il était, mais Bess avait la certitude que le choix du Haut Conseil porterait ses fruits pour celui là. Elle haussa un sourcil lorsque que l'encore Homme d'Armes hésita. Quoi ? il veut pas combattre les guerriers assoiffés de sang ? ou alors c'est juste qu'il ne se souvient plus de la suite du texte ? Elle glignote des paupières se demandant ce qu'il se passe alors que celui qui fait face reprend du poil de la bête et termine son serment.

Elle hoche la tête, satisfaite et reprend

Alan ! par ces mots prononcés te voici maintenant Escuyer de l'Ordre Royal de la Licorne. Tu nous a prouvé que c'était le chemin que tu voulais suivre, mais ça n'est que le début. Tu pensais avoir fait beaucoup ? ce n'est rien à côté de ce qui te sera dorénavant demandé. Chaque étape est plus astreignante et plus difficile que la précédente. A toi de montrer que tu es de la trempe de ceux qui persistent et signent

Elle se tait, avant de faire un pas en arrière, avant de se diriger vers les tréteaux, retirant les draps qui les recouvres dévoilant d'un côté divers symboles remis aux Licornes lors de leur passage devant la GM, et de l'autre des armes diverses et variées. Elle revient vers le nouvel Escuyer les bras chargés. Contrairement aux fois précédentes, c'est l'oriflamme qu'elle lui tend en premier

Arbore cet oriflamme, symbole de ton appartenance à l'ordre, qu'il te montre le chemin et te rappel à chaque instant les valeurs de justice, honneur et bravoure. Puis lui faisant signe de mettre un genou à terre, parce que bon sinon elle va avoir du mal à lui glisser le mantel gris sur les épaules. Une fois fait, un sourire aux lèvres, et d'un ample geste fait claquer le mantel dans le vent qui balaie la cérémonie, puis le dépose sur les épaules du "nouvel" Alan. imaginez la scène filmée par John Woo et vous aurez une idée de ce que peuvent voir les présents. Porte ce mantel gris, symbole de ton acceptation en nos rangs.

Nouveau pas en arrière, et d'un signe de la main lui fait comprendre de se relever. Escuyer Alan, va maintenant choisir l'arme qui prolongera ton bras désormais, au service de la Licorne et du Royaume de France. Tu pourras ensuite rejoindre le banc des escuyers qui sera désormais tien.

Napuka ! La main cette fois désigne les tréteaux, à lui de faire ce choix. Elle patiente, regardant à la fois Alan faire son choix, mais également celles et ceux qui attendent soit leur tour, si tant est que leur tour est venu, soit que la cérémonie continue. C'est d'ailleurs là que Bess vit la Baile cachée derrière Blackhorn, ainsi elle avait donc tenu promesse. Un sourire et un léger hochement de tête à celle qu'elle considérait comme une de ses amies les plus chères.

L'épreuve semblait terminée, pour lui tout du moins. Son serment prononcé, il était fait Ecuyer de l'Ordre. C'était à la fois un grand changement et un bien peu de choses. Non pas que le titre n'avait aucune valeur -Oh non !-, mais bien qu'il ne serait pas cause d'un grand bouleversement dans les us du Nuitel. Bien avant son entrée dans l'Ordre, il en partageait les valeurs. En temps qu'Homme d'Arme, il s'était rendu disponible et s'était soumis à toutes les directives. Aujourd'hui qu'il était Ecuyer, il comptait bien poursuivre sur cette voie.

La Saincte-Merveille se retourna un instant avant de revenir vers lui, armée de divers objet. Elle lui remit tout d'abord l'oriflamme de l'Ordre, celui qu'il devrait porté jusqu'aux lignes ennemies dans tressaillir. Il s'en saisit d'une main qui se voulait ferme, observant une seconde l'étendard flotter dans la brise marine. D'azur et d'argent, la Licorne surplombait l'océan... Puis, posant un genou à terre, Ceretto reçut le mantel gris des écuyers de l'Ordre. Adieu donc, la cape aux couleurs d'un feuillage d'octobre : le gris devenait sa couleur.

Et Alan de finalement se relever, invité à choisir une lame ornée d'une Licorne, symbole de son appartenance à cet Ordre qu'il chérissait. D'un pas lent, il s'approcha des tréteaux. Soigneusement disposées, des armes de toute sorte s'offrait à ses yeux. D'aussi loi qu'il se souvienne, rares avaient été les fois où il avait porté un bouclier. Il y préférait les armes longues, maniées à deux mains et fendant l'air dans une mélodie aussi enchanteresse que sordide. Les armes d'hast avaient eu sa préférence pendant longtemps mais elles manquaient d'honneur. Où était l'honneur quand il vous était possible d'embrocher l'ennemi dont le bras trop court n'aurait su que vous siffler dans les oreilles ? Aussi opta-t-il pour un compromis : ni bouclier, ni d'hast, il porta son choix vers une épée longue à deux mains, de celles que les bretons nomment claymore. Celle qu'il choisit lui paraissait particulière. Une lame longue d'acier sans trop de largeur, une fusée longue de quelques dizaines de centimètre, elle arborait sur sa garde une Licorne cabrée... Adieu encore, la bâtarde piémontaise et l'écu des Talleyrand. Finalement, son nouveau rang était bien plus un grand changement qu'un peu de choses, il en avait la certitude.

Il se retourna donc, armée de cette nouvelle lame. Il lui faudrait un nom, elle deviendrait "Mercy" car jamais ne devrait trancher plus que nécessaire et la pitié serait son mot d'ordre. Alan s'approcha donc de Bess et s'inclina légèrement en guise de respect peut-être, de remerciement sans doute, de reconnaissance certainement. Puis il redescendit les marches de l'estrade et gagna le rang des écuyers. Il venait de franchir la première étape d'une longue route.

Ichal qui était resté discret au regard de tous, scrutait admiratif l'estrade et tout les gens alentours, le déroulement de la cérémonie. Une brise légère frôlait la falaise et l'air iodé rafraîchissait l'atmosphère solennel et les regards perçants sur les derniers retardataires.
Il était tôt en cette matinée du 28 mai, la nomination du Frère Alan se terminait…

Elle avait regardé la nouvelle Licorne chercher l'arme qui dorénavant serait sienne. Vu le gabarit elle ne fut pas étonnée de le voir choisir une épée à deux mains. En le regardant faire elle se souvint de son propre choix. Bon évidemment quand on fait une tête de moins l'épée à deux mains était difficilement envisageable, c'était une bastarde qui avait eut sa préférence, de belle facture elle avait résisté à bien des assauts, et lui avait sauvé la vie plus d'une fois ...

Alors qu'Alan rejoignait les rangs, elle reporta son attention sur les présents, les regardants à nouveau les uns aprés les autres, des plus proches aux plus éloignés. C'est sur Blackhorn que son regard s'arrêta cette fois... un sourire carnassier vint étirer ses lèvres avant qu'elle ne prononce la sentence fatidique

Que s'avance maintenant l'Homme d'Armes Blackhorn de Kernow.

Et fissa encore !

Jak avait suivi avec attention la cérémonie, une première pour lui.

Il se souvenait de l'arrivée d'Alan l'été dernier, qui les avait rejoint sur les champs de bataille alors qu'ils combattaient les troupes du Ponant. Il avait rapidement apprécié sa disponiblité et son entrain et visiblement, il n'avait pas été le seul.

Même si Alan s'efforçait à paraître impassible, il avait vu son visage illuminé lorsque qu'il avait remonté l'allée pour venir prendre place sur le banc de Escuyers, ses nouveaux attributs en main.

Ses pensées furent vite interrompues quand il entendit Bess prononcer son nom et lui demander de se présenter devant elle. Les battements de son coeur s'accéléraient soudain tandis que d'une main il détachait l'agraffe de sa cape qui tombait à ses pieds derrière lui. Quelques secondes encore pour prendre une profonde inspiration et il s'avançait dans l'allée centrale, matérialisée par les bancs de chaque côté. Il sentait les regards derrière lui, au fur et à mesure qu'il avançait, qui lui donnaient force et soutien.

Par Christos, que l'Ordre donnait à ses membres un sentiment de Fraternité!

Arrivé devant le Grand Maistre, pris d'une subite inspiration, il mit un genou en terre et baissa la tête en guise de salut. Puis, la redressant, il plongea ses yeux bleus dans le regard de Bess...

"Homme d'Armes Blackhorn de Kernow, à votre service et à celui de ceux qui réclament justice et protection!"

Nombre de messages : 35 Date d'inscription : 11/11/2011

C'était la première cérémonie à laquelle la jeune d'Euphor assistait. Discrète, elle restait très attentive à tout ce qui se passait. Dans quelques temps sans aucun doute, ce serait elle que l'on appellerait et qui se dirigerait devant le Grand Maistre. Du moins elle avait bien l'intention de faire en sorte que ce jour arrive. Les Licorneux seraient maintenant sa nouvelle famille. La demoiselle suivit donc le reste de la cérémonie.

Elle avait froncé du nez en voyant Blackhorn la rejoindre, et carrément tiqué en le voyant poser un genou au sol devant elle. Plissant à nouveau du nez, elle lui rendit son regard, avec un peu plus de sérieux cette fois. Parce que s'il en est un qui a attendu plus que nécessaire c'était lui, mais s'il en était un qui devait être un peu recadré c'était lui également.

Blackhorn. Aujourd'hui arrive enfin le jour ou nous t'acceptons en tant que membre de plein droit de l'ordre. A mon gout un peu tard, et pourtant j'étais là et je n'ai pas fait en sorte que cela soit avant. Comme je l'ai dit tout à l'heure, une forme de sectarisme à touché l'ensemble de l'Ordre et je veux changer cela.

Cependant avec toi ce fut un peu dur ces dernières semaines pour ne pas dire mois... peut être que ces années au service de l'Ordre sans même qu'on semble te remarquer ou remarquer tes efforts t'ont donné un sentiment d'insatisfaction. Il nous a été rapporté une certaine propension à durcir le ton au poste de garde. Il te faudra réfreiner ton ardeur. Si je veux changer notre sectarisme cela doit se faire à tout point de vue... lors des entretiens, lors des votes des membres, mais également à l'arrivée d'étrangers aux portes de la forteresse voir même ailleurs. N'oublie pas que si nous avons des ennemis, nous sommes des défenseurs de valeurs, et parmi ces valeurs il y a la lutte, la protection, mais aussi la courtoisie et le respect.

toujours le regard rivé à l'encore homme d'armes, un fin sourire vient adoucir ses proposMais j'ai confiance .... tu as su montrer que malgré le temps qui passe, tu voulais t'accrocher. Tu as su montrer que malgré les rebuffades nous avons vu et écouté, et je ne doute pas un instant que tu sauras écouter ce que je viens de dire. C'est pourquoi en ce jour, par ces mots, accepte de rejoindre les membres de l'Ordre, et de ne point oublier les propos que je viens de te tenir : "De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou Roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Louis Vonafred de Salmo Salar, Roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne du Chevalier Bess Saincte Merveille Rouben, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais.
Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume."

Jak avait écouté attentivement les paroles du Grand Maître, chacun de ses mots avait pesé dans son esprit.

Les pensées, souvenirs de combats, bribes de conversations avaient fusés dans sa tête.
La renaissance dont parlait Guillaume, les conseils bienveillants de Marie, les rappels à l'ordre d'Enguerrant, la bonhommie de Bouc, l'amabilité de Fool... et les autres, tous les autres qu'il avait croisé, avec lesquels il n'avait échangé parfois que quelques mots, tous à leur manière, l'avaient aidé, l'avaient fait changé, lui avaient permis d'entamer sa renaissance...

Il avait appris la patience, l'humilité, avait appris à s'effacer devant l'intérêt de tous, accepté de n'être qu'un pion et en même temps compris que dans une partie, un simple pion peut être déterminant.

Sa détermination était aujourd'hui plus forte que jamais et que lui importait d'avoir du attendre, il se sentait plus fort et meilleur aujourd'hui...

Se redressant, il prit une profonde inspiration et déclara, essayant de maîtriser l'émotion qui l'envahissait:

"De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou Roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Louis Vonafred de Salmo Salar, Roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne du Chevalier Bess Saincte Merveille Rouben, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais.
Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, ma...fiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume."

A la fin de son serment, nul bruit, nul mot, un silence étourdissant... rompu au bout de quelques secondes par le claquement des oriflammes dans le vent...

Jak s'était relevé, serein. Le temps suspendait son vol pour lui, maintenant....

Rassurée la Bess, serment il avait prononcé, et donc nouvel escuyer comptait l'Ordre.

Blackhorn ! Par ces mots que tu viens de prononcer, te voilà dorénavant Escuyer de l'Ordre. Tu as du patienter bien longtemps pour arriver icelieu.... mais ne crois pas pour autant que nous seront plus indulgent à ton égard. Certes tu as prouvé que tu y avais ta place ... mais pour monter les échelons il te faudra tout autant de patience, mais en plus te surpasser. Elle lui sourit à nouveau confiante, bon il avait déjà prouvé qu'il était trés ... trés trés patient, pourquoi cela changerait-il ? Et voilà que le balai recommence, allant chercher ce dont elle a besoin, revenant les mains pleines. Elle tendit tout d'abord l'oriflamme à Blackhorn.

Arbore cet oriflamme, symbole de ton appartenance à l'ordre, qu'il te montre le chemin et te rappel à chaque instant les valeurs de justice, honneur et bravoure. Nouveau geste cette fois pour lui demander de se baisser, mais qu'est-ce qu'ils ont tous à être grands ? c't'une manie quand même !!!!! et alors qu'il s'exécute, avec toujours ce mouvement ample, aidé par le vent qui balaye la scène, elle dépose le mantel sur les épaules de l'Escuyer dans un petit claquement de tissus.

Tu peux maintenant choisir l'arme qui sera dorénavant tienne, et avec laquelle tu pourfendra les voleurs, violeurs et autres félons, et défendra la veuve et l'orphelin, ensuite tu pourras rejoindre le banc des Escuyers.

Hochement de tête à l'attention de Blackhorn, lui indiquant ainsi que l'épreuve est terminée... elle l'observe faire avant de reporter son attention sur les membres sagement (si si ) assis face à elle

Jak se redresse tout à fait, étendard en main, cape brodée de la Licorne sur les épaules et se dirige vers les tréteaux.

Plusieurs armes de tous styles sont déposées là. Son regard s'arrête d'abord sur une Morgenstern au manche d'acier très long, ouvragé, dont la tête aux pointes acérées doit faire des ravages sur les armures.... Malheureusement les armes d'Hast ne sont pas son fort.
Il passe rapidement sur les épées de toutes tailles mais il sait déjà qu'il ne changera pas la sienne aujourd'hui...

Soudain, son regard s'arrête. Il plante son oriflamme dans le sol pour libérer sa main gauche, soulève une épée de la droite et prend délicatement l'arme du dessous.

C'est une dague, une percemaille mais d'une facture extraordinaire. Une fusée en corne cannelée presque noire, une Licorne hennissante en laiton parfaitement inserrée dedans. Un pommeau en écusson, en laiton aussi, mais certainement plombé pour équilibrer l'arme.
Puis des quillons incurvés vers le bas, robustes, à section triangulaire.
Mais c'est surtout la lame qui lui semble fantastique: longue d'un pied et demi, torsadée sur un demi pied, puis à section en losange se terminant par une pointe à double tranchant damassée. La lame est presque bleue indiquant un métal cent fois replié et frappé...

La dague est superbe et lui conviendra parfaitement, tant comme "main-gauche" quand il combat à pied que comme "perce-maille" ou "miséricorde".

Il se promet déjà de la montrer à Julios qu'il sait forgeron de grande expérience, peut-être même est-ce lui qui l'a forgée?

Il la glisse dans sa ceinture en attendant de se faire fabriquer un fourreau digne de l'arme, reprend l'oriflamme et après un salut au Grand Maître, un regard vers Normandie, il se tourne vers ses Frères et Soeurs et rejoint d'un pas lent Alan, sur le banc des Escuyers...

Et pendant que Blackhorn rejoignait le banc, elle faisait son p'tit manège version Bess, regardant chaque membre, comme pour leur signifier qu'elle savait le nom de chacun d'eux (ce qui était sans doute le cas me direz-vous), et même si elle ne les côtoyais pas tous régulièrement ça ne changeait rien.

En voilà qui en tout cas ne devait pas s'attendre à être appelé, c'est donc une lueur malicieuse qui vint égayer son regard cette fois, alors qu'elle arrêtait son regard sur personne en particulier, histoire de bien faire durer le suspense.

Que s'avance maintenant ... le jeune Elias de Cheroy

Et les mirettes qui fusent vers le jeune en question, elle ne peut s'empêcher de se frotter les mains... ben oui quoi ? s'il imagine qu'elle va le manger aux p'tits oignons ça sera ça d'prit ... et tant pis pour les jupons ... et on tapote du pied sur le sol histoire d'en rajouter une couche supplémentaire des fois qu'il aurait pas compris

Les cérémonies et ou mondanités, cela n'a jamais été la panacée d'Elias. Et ce même pour des cérémonies très officielles, préférant bien souvent laisser sa famille y participer sans lui.
Mais en ce jour c'est bien différent. Il s'agit là d'une cérémonie au sein de la Licorne. Une cérémonie d'intronisation avait il cru comprendre. Et la première à laquelle il lui était permis d'assister depuis qu'il lui avait été accordé le droit de servir au sein de l'ordre en tant qu'écuyer du GM.
Il avait apprécié, à l'issue de la mobilisation précédente que tous soient réunis, même lui, pour se voir remercier par Bess. Et donc de pouvoir assister à sa première réunion avec tous.
Mais aujourd'hui c'est différent. Certains vont se voir récompensés à titre personnel et dans un lieu qui donne une certaine solennité à l’événement, avec tous ces étendards claquant au vent qui vient de la mer.
Il se tient donc là, debout, derrière les bancs réservés aux membres. Il se souvient de son arrivée à Ryes comme si s'était hier.
Tout d'abord sa première fois, avec Boucanier, le géant qui le reçoit. Puis la seconde quelques jours plus tard. Et c'est là la première fois qu'il croise Blackhorn. C'est donc avec une certaine émotion qu'il regarde ce dernier lors de la cérémonie.
Et voilà Elias qui se laisse emporter par ses pensées. Il se met à rêver du jour ou lui aussi il sera membre à part entière de la Licorne. Il ne voit plus réellement ce qu'il se passe sur l'estrade, son regard s'étant porté au loin, vers la mer et ses pensées.

Que s'avance maintenant ... le jeune Elias de Cheroy

Ces mots résonnent dans sa tête, comme s'il les rêvait. Mais il ne s'agit pas d'un rêve. C'est bien lui que Bess appelle à présent.
Le jeune Elias n'en revient pas. Elle ne lui avait rien dit. Pas même imposé de venir à la cérémonie. S'il avait été assis sur un des bancs, il en serait presque tombé à la renverse. Mais là il a comme un léger étourdissement et l'on peut entendre ces quelques mots qu'il laisse inconsciemment s'échapper et ne peut contenir

Fichtre

Accompagnés d'un geste réflexe de ses deux mains qui se portent à son visage. Oui c'est bien lui que Bess vient d'appeler.
Son regard se porte immédiatement vers Boucanier. Et un sourire niait se dégage de son visage. Puis il se ressaisit s’apercevant que Bess tapote du pied en le regardant.
Il faut y aller Elias.
Il avance donc doucement en direction de l'estrade, une certaine chaleur se dégage de son visage. L'émotion est grande pour lui.
Puis une fois en haut de l'estrade se place face à Bess, inclinant légèrement la tête par respect au GM pour ensuite la regarder. Hésitant un instant à s'agenouiller comme l'avait fait Blak ou à rester debout comme Alan. Pour finalement s'agenouiller.

Ahhh petit Elias deviendra grand, bon elle y perdait au change ... évidemment elle aurait préféré le garder pour elle toute seule à s'occuper de Cardinal. D'autant qu'il avait le coup de main maintenant, elle soupçonnait même que les deux y trouvaient leur compte. Elle retint un soupir alors que le jeune De Cheroy se tenait devant elle, hésitant un instant avant de s'agenouiller.

M'enfin ! vont pas tous faire ça quand même ? Gronant presque, elle fronça du nez avant d'entamer sa diatribe

Qu'est ce qu'on va faire de toi ? Déjà un moment que tu es à mon service et il faut avouer que tu as encore des choses à apprendre .... par contre d'autres que tu as trés bien intégré... comme la tempérance, le don de soi, l'abnégation, le courage. Tu as fais tes premiers pas chez nous, et voici maintenant que tu as atteint l'âge de raison ... celui qui te permet d'accéder au banc des escuyers de l'Ordre. Ecoutes bien cela, car je ne le redirais pas... je suis fière de l'escuyer personnel que tu as été, et j'espère être fière encore, tout comme je suis fière de chacun de ses membres..

En ce jour, Elias de Cheroy, par ces mots acceptes cette nouvelle place faite parmi nous et que ce premier serment ne soit point le dernier : "De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou Roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Louis Vonafred de Salmo Salar, Roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne du Chevalier Bess Saincte Merveille Rouben, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais.
Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume."

Non elle ne verse pas une larme !!! faut arrêter de déconner quand même

Il écoute avec attention les propos de Bess, très ému par ce qu'elle dit.
Elle si dure avec lui depuis qu'il est son écuyer personnel. Un état très difficile à vivre pour Elias dans un premier temps, mais il avait fini par comprendre que c'était pour son bien. Et aujourd'hui elle lui révèle qu'elle est fière de lui.
Une émotion encore plus forte l'envahit. Mais il tache de n'en rien laisser transparaître.
Et lui d'être fier également, fier de se voir récompensé ce jour. Il est enfin accepté à la Licorne. Sa mère, là haut au paradis solaire pourra être fière de lui, elle qui a aussi été membre d'un ordre royal.
Mais s'il est là aujourd'hui, ce n'est point de son seul mérite. Non bien au contraire. S'il est là, c'est grâce à tous les membres de l'ordre, qui ont su l'épauler, le guider. S'il est là, c'est grâce à Bess, qui a su lui inculquer ces valeurs qu'elle décrit, en lui menant certes la vie dure, mais il ne regrette rien. Ou si juste une chose, n'avoir jamais pu l'aider à se préparer pour mettre son armure. Mais il s'était fait une raison, cette tache était réservé à un homme, ou son homme à elle plutôt.
Et enfin s'il en est là aujourd'hui c'est aussi grâce à Cardinal, et son fichu caractère. Mais comment pourrait il être autrement vu le caractère de sa maîtresse, ou l'inverse ? A vous d'en juger.
Mais le temps faisant, l'équidé et lui s'étaient apprivoisés mutuellement.
Les yeux d'Elias s'humidifient quelque peu. Il se relève et prend la parole pour faire sien ce serment comme l'ont fait avant lui tous ces hommes et femmes ayant vécu pour la Licorne.
D'une voix certes bien audible par tous, mais teintée par l'émotion.

Reprends toi Elias. Reprends toi par tous les saints.

"De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou Roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je deviens un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Louis Vonafred de Salmo Salar, Roy de France par la grâce de Dieu, à la vie et à la mort, pour les siècles des siècles, et à jamais.
Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne du Chevalier Bess Saincte Merveille Rouben, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais.
Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes.
Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, mafiosos avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et mes valeurs.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que
JUSTICE ET BRAVOURE
devienne le mot d'ordre de mon attachement au royaume."

Voilà qui est fait. Il est soulagé et n'a trébuché sur aucun mot malgré son émotion qu'il tente de dissimuler au maximum, mais l'assemblée ne peut être dupe. Et surtout pas Bess.
Tout en espérant comme elle le lui a dit, que ce ne soit pas le dernier. Et il en est convaincu. Car cette vie qu'il a découverte en quittant les siens pour s'émanciper est celle qu'il veut mener.

Y a des gens comme ça qui vous marquent un peu plus que d'autres. Bon évidemment étant son escuyer perso depuis un moment maintenant, elle ne peut que l'avoir eut dans les pattes assez longtemps pour s'y attacher, surtout quand on laisse ses propres fils loin là bas enfin partout là ou elle n'est pas. Oh ne vous leurrez pas, elle n'en a pas fait un fils supplémentaire, mais vous pensez sincèrement qu'elle ne pensait pas aux siens lorsqu'elle l'observait ?

Et là voilà l'émotion d'un jeune homme s'étaler aux yeux de tous alors qu'il énonce son serment d'une voix claire. Elle l'observe et l'écoute avec attention, hochant la tête imperceptiblement à chaque phrase, et lorsqu'il égrenne les derniers mots, un sourire vient éclairer son visage.

Elias, par ces mots prononcés, te voici maintenant Escuyer de l'Ordre Royal de la Licorne. Tu as pensé avoir eut des tâches ardues lors de cet ... apprentissage. Tu en auras plus encore à l'avenir, j'espère que tu en as conscience. Tu pensais avoir tout vu ? tu n'as encore rien vu.... et si tu pensais avoir tout fait alors préparer toi à en faire plus encore.

Se dirigeant à nouveau vers les tréteaux, elle revint à nouveau les bras chargés, et tout en remettant l'oriflamme Arbore cet oriflamme, symbole de ton appartenance à l'ordre, qu'il te montre le chemin et te rappel à chaque instant les valeurs de justice, honneur et bravoure. Et alors qu'il prend l'oriflamme d'une main, c'est à nouveau d'un geste ample qu'elle fait claquer le mantel gris pour le poser sur ses épaules.[/b] Porte ce mantel gris, symbole de ton acceptation en nos rangs.[/b]

Elle fit un pas en arrière, l'émotion de voir le gamin devenir grand lui fait penser à nouveau à leurs fils, et c'est sans le vouloir que son regard se dirige vers son époux, un peu plus bas sur le banc des errants. Un regard échangé, entre un couple qui se connait et se comprend, elle cherche au fond des siens un soutien, et l'assurance que malgré leur éloignement leurs enfants ne vont pas mal. Elle se secoue mentalement avant de reporter son regard sur Elias qui attend patiemment, le ton rosi et le regard brillant par l'émotion.

Elias, Escuyer de l'Ordre Royal de la Licorne, tu peux toujours t'occuper de Cardinal si le coeur t'en dit. Pour l'heure va choisir la lame qui sera tienne à compter de ce jour, tu trouveras sans doute aucun celle qui te semblera parfaite pour cette nouvelle vie

Et d'un hochement de tête emprunt d'un sourire franc et confiant, lui montre l'étalage

Le loup observait la cérémonie depuis son commencement. Avec le flegme qui sied aux spectateurs des intronisations de l'ordre. Enfin à la plupart des spectateurs... cela arrivait bien évidemment que certains chuchotent de temps en temps mais en règle général les frères et sœurs de l'ordre royal de la licorne respectaient ce genre de déroulement. D'une parce qu'ils connaissaient l'importance pour les nouveaux impétrants de cette cérémonie, étant tous passé par là et se souvenant très bien de l'émotion ressentie alors. Et puis aussi parce qu'ils savaient que ce n'était pas le moment de provoquer le courroux du haut conseil et de certains de ses membres au caractère bien trempé.

Lui même portait un grand intérêt au déroulement de celle ci. En effet c'était la première fois que sa Louve officiait de la sorte. Oh il ne doutait pas qu'elle s'en sortirait comme une cheffe qu'elle était du reste. Mais bon vous savez ce que c'est quand on est chef de meute on se doit d'être là et attentif à tous ses membres. Les premiers à avoir rejoint le banc des escuyers avaient bien mérité leur place et allaient maintenant devoir redoubler de courage pour mener à bien le serment qu'ils venaient de sceller à tout jamais. Car le chemin n'est jamais fini pour les membres de l'ordre et le prix à payer pour porter les armes du canasson cornu était bel et bien la vie.

C'est alors que le jeune Elias fut appelé à rejoindre la grande maitresse. Un jeune garçon plutôt futé et travailleur qu'il avait du supporter dans les pattes de sa louve en tant qu'escuyer personnel. Au final la chose avait été moins déplaisante qu'il ne l'avait cru. Le garçon était plutôt sympathique, il apprenait vite et bien, il savait où était sa place et ne pas dépasser les bornes du territoire du Loup. Et surtout il s'était occupé avec brio du canasson de Bess. Ce dernier qui avait toujours donné du fil à retordre au Loup qui ne l'approchait que très peu. Un espèce de lien s'était tissé entre le jeune homme et son tortionnaire chevalin. Mais malgré tout il n'avait aucun regret à voir le blond prendre son envol et rejoindre le banc des escuyers. Parce qu'il le méritait et parce que ça lui permettait aussi de redevenir le seul à côtoyer sa louve à longueur de journée. De là à dire qu'il surveillait le gamin depuis le premier jour il n'y avait qu'un pas que je ne franchirais pas.

Alors que le jeune homme déclamait son serment comme un grand, il croisa le regard de sa Louve. Pas besoin de dire grand chose dans ces cas là, tout est déjà dit sans même être prononcé. On ressent ce qui passe dans la tête de l'autre quand on est intimement lié. Comme un espèce de prompteur qui passerait dans le fond des yeux. Les deux garçons qui rêvaient depuis toujours de devenir chevalier comme leur mère n'étaient pas là. Ils étaient loin de là et souvent trop loin de leurs parents. Il est évident que cet escuyer les leur rappelle un peu. C'est là bien un des plus dures prix à payer quand on est licorneux et il n'est pas rare de se demander si les enfants ne vont pas les haïr toute leur vie pour cela... Le Loup fixa les yeux de sa louve avec intensité pour lui faire passer toute la force qu'il pouvait lui donner et se contenta d'un signe de tête pour lui signifier son approbation. En l'occurrence leurs enfants se portaient très bien et avaient fini par comprendre que l'éloignement n'étaient pas signe de rejet mais de quelque chose de bien plus fort qu'eux même. Les deux loups étaient très loin de faire des parents modèles car leur implication ne leur en laissait pas le choix. Mais cette parenthèse qu'avait provoqué l'escuyer avait peut être permis d’apaiser légèrement les doutes de sa femme.

S'il en avait conscience ? Pour sûr oui. Il en était même plus que convaincu, et il ne s'était d'ailleurs pas passer un seul jour sans que Bess le lui rappelle et qu'elle lui en fasse baver à sa manière. Et s'il y avait une chose qu'il avait intégré, c'est que c'était pour son bien, pour le forger. Et que chaque nouveau jour révélait une nouvelle « épreuve ».
Et lui l'orphelin de mère, c'était attaché à cette femme, malgré qu'elle ne l'ai jamais épargné.
Il saisit sans mot dire l'oriflamme qu'elle lui remet. Et ensuite un sentiment de joie immense l'envahie lorsqu'elle dépose le mantel sur ses épaules. Le voilà revêtue de ce symbole de son appartenance à l'ordre en tant que membre à part entière.
Il laisse alors échapper un quasi inaudible merci.
Il lui faut à présent choisir une arme. Et là c'est l'embarras.
Il y a encore peu, il aurait choisi une épée. Mais il n'en avait pas besoin à présent, Bess lui en ayant remise une le mois passé. Car s'il est une chose dont il était pourvu, c'est son armement personnel. En effet, depuis son arrivée à Ryes, Bess l'avait entièrement équipé de la tête au pied. Elias n'avait pas même eu un écu à dépenser. Elle lui avait expliqué qu'il en était ainsi, qu'il ne pouvait refuser, et qu'il n'en serait pas autrement.
Il avance donc, regardant avec attention les différentes armes. Et là son regard est attiré par une dague à rouelles, d'une lame très étroite mesurant environ un pied et à la garde courte. Ce sera parfait. Il se saisit de l'arme et revient se placer devant le GM.
Son souhait aurait été de continuer à servir le GM en tant qu'écuyer personnel. Mais il semblerait que cela ne soit plus possible (et à n'en pas douter Shiska s'y opposerait à présent que le jeune homme devient un homme). Mais il y a toujours le cheval, et il lui est permis de continuer à s'en occuper. Et donc il accepte.
Il faut dire qu'il s'était beaucoup attaché à ces deux créatures de Dieu qui ne l'avait pas épargné, l'équidé, et sa maîtresse.

Grand Maistre, c'est avec un plaisir non dissimulé que j'accepte de continuer à m'occuper de Cardinal.

[A Cosne]

Ca devait arriver... A force de cavaler par les monts et les vaux séparant Cosne de Nîmes, le risque de manquer un message Licorneux était grand.

Leur dernier retour du sud avait été un peu mouvementé, les Languedociens finissant à pied, plus démunis que le dernier des loqueteux, lâchement attaqués par des brigands à la fois helvètes et calotins qui menaient une guerre incompréhensible contre une autre sorte de curetons. Si quelqu'un rencontrait le Très-Haut, il le trouverait sans doute entrain de rigoler à l'idée qu'on pouvait s'entretuer pour décider de quelle couleur devait être la robe du curé.

En tout état de cause, Alfie et Rems étaient loin de ces considérations futiles ; le temps de se remettre de l'attaque, ils avaient perdu quelques jours.

A peine en vue de sa charpenterie, l'ardente Rouquine avait remarqué que quelque chose avait été glissé sous la porte :
Crotte de crotte, Rems, Nous voila bien ! Ces renards nous ont mis en retard ! Nous devons être à Ryes jeudi prochain.

Jeudi ? Foutredieu ! répondit Rems, soucieux d'enrichir la conversation.

Le temps de trouver deux montures aptes à un voyage en Normandie et ils étaient derechef sur les chemins.

[A Ryes]
L'avantage des cérémonies sur les falaises, c'est qu'on pouvait y arriver à cheval. Toutefois, aucun banc n'étant prévu pour les chevaux, le couple mit pied à terre à une centaine de toises de l'assemblée. Sentant qu'on ne leur demanderait plus aucun effort, les montures se mirent à brouter la grasse herbe Normande, juste récompense d'un exténuant randon.

Il n'y avait plus qu'à se glisser furtivement, qui jusqu'au banc des Errants, qui jusqu'au banc des Ecuyers, s'excusant d'un sourire dont la contrition le disputait à la gène.

Elle hocha la tête en réponse au nouvel Escuyer tout court. Qu'il en soit donc ainsi, je suis certaine que toi et Cardinal y trouverez votre compte ! va et rejoins le ban qui t'es destiné.

Le regardant d'abord quitter l'estrade et rejoindre sa place, Bess reporta à nouveau son attention sur les présents qui attendaient, qui la suite, qui qu'on les appel ou qui on ne sait pas ... que le temps passe peut être. A nouveau son regard s'attarda sur une personne en particulier, laissant le temps s'étirer un instant de plus avant d'appeler :

Que l'escuyère Karyaan s'avance et se présente devant moi

» Des RP à la Licorne.
» De la rue à la Licorne?
» Quand l'AAP s'amuse
» Ann quitte la Licorne
» D'un mariage Licorne