Comment bien finir la journée?

Après avoir fait découvrir à sa pupille les endroits où se soignaient chevaux et Licorneux, Guillaume avait choisi de l’emmener là où, au contraire, on se fatiguait et, parfois, se blessait. La salle d’armes résonnait encore parfois, mais moins qu’avant à son estimation, des éclats de voix, de bois et d’acier. Et c’était là qu’il escomptait avoir la démonstration des capacités de celle qui lui avait été confiée. Il savait qu’avec elle il n’aurait pas à commencer l’entraînement à zéro, un Templier y avait certainement déjà pourvu, mais qu’au contraire ils commenceraient directement au niveau perfectionnement.

C’était donc réjoui qu’il avait ouvert la marche vers leur destination, précédant la jeune fille d’une demi-foulée – l’avantage des grandes jambes – et qu’il répondit à sa dernière question.

- J’ai effectivement un autre filleul, l’écuyer Mandorrallen, que vous avez peut-être aperçu aux dernières joutes de Champagne. Il y a, avec brio, dirigé la mise en place de mon campement. D’ailleurs, à ce sujet, il serait de bon ton qu’aux prochaines qui seront organisées, nous nous y établissions sous la bannière de l’Ordre. Voire que nous tentions de motiver nos frères et sœurs à y prendre plus souvent part. Je m’y sens en effet souvent seul…

Mais déjà ils arrivaient à la salle d’armes, dont le chevalier ouvrit la porte qui grinça sur ses gonds.

« Nous y voici. Comme vous le voyez, les râteliers regorgent d’armes et de pièces d’armures… »

Hélas, disant cela, il se rendit compte de l’absence totale de masses d’armes. Bon, en même temps, s’il avait réfléchi avant de parler, Guillaume se serait souvenu – rien n’est moins sûr, notez bien – que les armes écrasantes étaient bannies des entraînements. Évitant de justesse de se frapper le front du plat de la main, il changea donc sa couleuvrine d’épaule, comme on ne le disait pas à l’époque.

« Et, n’étant pas équipés, nous allons plutôt commencer par un rapide duel à l’épée de bois. Nous nous attaquerons aux armes émoussées en compagnie de Mandorrallen, un jour prochain ».

Sitôt dit, sitôt fait, il était déjà face à deux épées de bois, d’une « lame » courte de deux pieds et demi, dont une fut envoyée par les airs à l’écuyère. Guillaume, sans attendre la réception – dans les mains ou par le sol –, était déjà en garde, du taureau évidemment…

Pénétrant dans la salle sur les talons de son parrain, Sya laissa immédiatement choir ses sacs près de l'huis tout en faisant rapidement courir son regard métallique sur le nouvel espace qu'elle découvrait. Plus que dans les autres lieux révélés à sa curiosité, elle imagina les ombres de ses prédécesseurs, comme son géniteur, son oncle Rhuyzar ou même son parrain disparu trop tôt, Wanou. Guillaume les avait connu ici peut-être. Elle, ne pourrait qu'imaginer. Cette sensation l'avait attrapé à la gorge sans crier gare. Jusqu'à présent, son esprit avait été des plus paisibles et curieux.

Guillaume choisit leurs armes du jour. Par réflexe acquis dès son plus jeune âge après s'en être pris quelques volées dans la tronche, la jeune femme attrapa l'ersatz d'épée. Toujours par automatisme, elle se mit en garde et en oublia les fantômes.
Avec Hans, ils avaient rapidement pris l'habitude de se chercher des noises verbalement pour mettre plus de coeur à l'ouvrage lors de leurs entrainements. Mais avec son parrain, elle ignorait encore comment cela fonctionnerait et si il s'amuserait de voir railler sa virilité ou son éducation pour titiller son bras -ou autre chose en fonction de comment était lunée la petite Walkyrie-. Peut-être son âge canonique retint-il sa langue et son imagination (et on évitera de rappeler les pensées nées au Lavardin).
Un discours sans piques passa ses lèvres, rebondissant sur le sujet précédent.

J'ai rencontré Mandorrallen à Dijon, il y quelques semaines.
Je n'ai pas trop l'habitude de me souvenir des gens que je rencontre au fil des voyages. Mais il m'a fait une très plaisante impression.
Je suis donc ravie de savoir qu'il est votre filleul au même titre que moi. Enfin... avec plus d'ancienneté que moi... et une autre carrure !

Elle ne savait pas comment le Chevalier se battait et ce n'était au final qu'un entraînement. Alors elle ne tarda guère à attaquer plutôt que d'attendre afin de tenter de le bloquer. Avec légèreté et rapidité, elle fit disparaitre la distance entre eux. La poigne solide et le corps souple pour réagir et accuser le choc qui risquait fort d'advenir, elle porta sa lame à sa droite horizontalement pour un coup de taille qu'elle voulut puissant sans l'être trop, en test en fait.

Déconcentration ? Âge canonique ? Incapacité physique à lire l’attaque de son adversaire et de la parer dans l’instant ? A1u vrai, Guillaume aurait bien été en peine de le dire, lui qui s’était retrouvé gros-Jean comme devant dès lors que la Tourangelle avait attaqué. Il avait vu partir l’attaque, pourtant, mais sa riposte, ou plutôt sa parade, avait été trop lente, bien trop lente. Il fendait encore l’air que le sabre ligneux venait lui tâter les côtes. Pas assez fortement pour le blesser ni lui faire réellement mal mais bien assez pour navrer son amour-propre. C’est que l’écuyère était jeune. Et formée à l’école du Valendras et de la Garde épiscopale. Et on avait la fierté bien placée à la Licorne. Perdre d’accord, mais contre des pairs. Ou des traîtres, éventuellement. Mais là…

- Bon début, Ellesya. Classique mais efficace. Mais dites-moi, pourquoi viser le flanc ?

Ce disant, il reprit sa garde du taureau, comme pour la défier. Mais aussi pour mieux lire l’ensemble de son corps. Le duel n’était pas, ici, un concours entre deux fins bretteurs au sommet de leur art mais bien une leçon, une de plus, entre un parrain et sa filleule. Un parrain qui devait apprendre à connaître sa filleule, et plus uniquement comme personne mais également comme combattante car, bientôt il n’en doutait pas, ils auraient à prendre les armes pour la défense de leur serment. Et puisque cette défense passerait par l’escrime, il fallait rapidement identifier les points faibles, pour les travailler et en faire des qualités.

Après l'avoir vaincu sur la lice, voilà qu'elle parvenait à le toucher d'emblée. Pour sûr, il ne laisserait pas faire longtemps ou alors il avait vraiment pris un gros coup de vieux !
Méfiante, elle se remit en garde en reculant pour remettre un peu de distance entre eux.

Pourquoi ?

La surprise s'était dessinée sur ses traits. Souvent, elle ne se posait pas la question en ces termes. C'était plus le « comment » qui la taraudait quand elle devait combattre. Comment désarmer, comment contrer, comment allait-il réagir, comment le mettre hors service...
Craignant tout de même une ruse, elle ne baissa pas la garde tout de suite. Et après quelques secondes de réflexion, d'une main, elle releva un pan de sa chemise, dévoilant son flanc droit et un bout de la longue bande emprisonnant sa poitrine. Elle ne cherchait pas vraiment à le déstabiliser mais une image vaut mieux qu'un long discours. Ce qu'il pouvait découvrir durant le court instant où ce qui pouvait à peine être nommé peau fut exposé n'avait rien d'excitant de toute manière.

Je crois que cela a été tellement douloureux et handicapant durant des mois que j'imagine que même un simple coup bien porté dans les côtes peut couper le souffle de l'adversaire et causer une douleur gênante.

En laissant retomber la chemise, elle sentit que l'étreinte de la bande perdait de sa vigueur et espéra pour qu'elle ne glissa pas tout à fait. Ce n'était pas trop le moment de demander une pause pour se réajuster.

Ou tester la réponse de l'adversaire. Ou encore tenter d'affaiblir la pansière ou mieux ses attaches.
Il fallait bien débuter par quelque chose et je n'avais pas l'espérance de vous faire sauter l'épée des mains ou de mettre un mauvais coup sur vos bras ou jambes. Ou tenter de vous assommer. Alors pourquoi pas le flanc ? J'ai misé sur un éventuel manque de souplesse pour parer l'attaque.
Mais je ne crois pas, en définitive, que ce soit la raison de ma réussite.

Elle fit deux pas sur le côté droit, réfléchissant à une autre attaque puisque Guillaume n'en avait pas profité de sa longue réponse pour reprendre le dessus. Toute à sa concentration, elle en oublia un petit détail de lin. Une traitrise sans nom. Pour sûr, l'étoffe finirait sur le bûcher du foyer ce soir, pour expier son crime...

Ellesya tenta la même approche, rapide, espérant feinter au dernier moment pour s'en prendre aux genoux du chevalier. C'était sans compter sur le serpent tissé qui termina de glisser tout en discrétion pour se lover autour de ses jambes et la laisser s'écraser lourdement sur le sol avec un juron incompréhensible, sa lame de bois s'écrasant à quelques centimètres des pieds de Guillaume.

Il avait acquiescé, une nouvelle fois, aux dires de l’écuyère. Viser les points faibles dès le début, ou du moins commencer à user l’adversaire et/ou son armure, voila qui était loin d’être une mauvaise décision. Il ne savait, encore, s’il devait y voir l’enseignement du Templier ou celui de quelque épéiste romain. Pour sûr, il tenterait de le savoir, plus tard. Le duel n’était pas fini, loin de là. Mais il n’était guère temps d’entamer longs palabres car déjà la jeune fille reprenait l’initiative.

Mais, cette fois, on eut pu dire que la chance du débutant l’avait abandonnée car, malgré une belle entame… elle fut trahie par son matériel, comme tout champion en avait fait l’expérience une fois dans sa vie au moins. La seule parade qu’il put lui opposer fut celle que, pourtant, on leur enseignait à ne jamais pratiquer, j’ai nommé la retraite. En trois pas, posés dès qu’il avait vu qu’elle risquait plus le toucher d’un coup de boule involontaire que d’un nouveau coup d’épée de bois, il s’était éloigné et eut tout le loisir de la regarder s’écraser à ses pieds.

- Vous vous rendez déjà ? fit-il en surjouant un petit rire moqueur. Puis poursuivit en immobilisant son arme factice au sol en y posant un pied et en plaçant sa propre lame sur le dos de sa main qui n’avait pas lâché sa prise : « Vous voici manchote. L’entame était parfaite. Chercher le défaut de l’adversaire est une bonne décision. Certes moins bonne que celle de l’effacer pour de bon, mais bonne tout de même. À la guerre, vous le savez, il n’est que rarement l’heure de la finesse et des botes complexes. Ne cherchez pas à sonder votre adversaire trop longuement, car il se pourrait qu’il soit plus empressé que vous… ou qu’une lame vienne vous cueillir par derrière ».

Se reculant à nouveau, il acheva.

« Relevez-vous et montrez-moi cette fois comment vous parez ».

Après avoir retiré son pied, il lui tendit un bras pour se relever. C’est qu’on était à l’entraînement ici, et qu’il n’avait jamais conçu l’entraînement comme une succession d’humiliations. Puis, une fois qu’elle avait repris sa garde, il en fit de même reprenant celle du taureau.

« Vous avez bien fait de ne pas lâcher votre arme en tombant. C’était bien, cela aussi ».

Et, à peine le son de la dernière syllabe avait-il quitté ses lèvres, il se recula d’un pas avant d’amorcer un vif taillé en direction de l’épaule de son adversaire Il fallait voir, en effet, si elle y parvenait en toute occasion.

« Comment bien finir la journée » ? Comment la terminer dans la pire des hontes, ouais ! En faisant passer toutes ses allégations sur ses entrainements pour des affabulations, et pourrir définitivement la réputation de ses maîtres d'armes précédents.

En effet, la petite Walkyrie de Tyr était rouge de honte et de colère contre elle-même. Pas tant pour son vautrage en règle au pied du Chevalier. Une fois, c'était acceptable.
Mais pour cette nouvelle passe d'armes qui semblait illustrer une tenue lamentable de sa lame, faisant passer pour sa prime attaque pour une chance du débutant.

Quelques instants plus tôt, elle s'était relevée en acceptant le bras de Guillaume. Elle s'était débarrassée de la sournoise bande d'étoffe, et se retrouvait un peu gênée par son absence tant elle y était habituée. La jeune femme s'était remise en garde.
N'ayant pas bien anticipé et réagi à l'attaque, elle présenta mal sa lame pour parer et le choc se répercuta douloureusement dans son poignet mal positionné.
Le tout s'était terminé dans le résonnement mortifiant de l'épée ligneuse sur le sol non sans avoir méchamment rebondi d'abord sur le petit orteil de l'écuyer. Ce qui lui tira un juron à moitié ravalé et des prémices de larmes aux yeux sous l'effet de la douleur.
Une seconde de déshonneur plus tard, elle se pencha prestement pour la ramasser et reculer en évitant malgré tout de mettre l'entièrement de son pied dextre sur le sol, le temps que le mal s'estompe.

Chacune son tour apparemment...

Allusion au fait que la fois précédente, c'était elle qui s'était étalée. Cette fois, c'était l'arme.
On se rend contenance comme on peut...

- C’est bon pour une fois, fut le seul jugement qu’il formula. Il était, parfois, inutile d’en remettre une couche quand l’élève comprenait de lui-même son erreur. Ce qui, à voir la rapidité de remise en garde de la Tourangelle, lui semblait être le cas. Mais le ton n’en avait pas moins été sec. C’est que l’on n’était pas ici pour s’amuser « à blanc ». Et que Guillaume n’avait pas pour vocation de devenir le nouveau super meilleur pote d’Ellesya. Il était plutôt là pour lui éviter de se faire débiter au milieu de la mêlée et, pour ce faire, il ne connaissait que deux solutions. Soit la cloîtrer dans un donjon, ce qui était inenvisageable pour bien des raisons, dont la moindre était certainement l’éventuelle fureur du prince de Montlhéry. Soit lui apprendre à se battre vraiment.

L’entraînement se poursuivit donc, Guillaume arborant un visage plus fermé peut-être maintenant qu’avant leur première passe. La voyant épargner son pied, il resta cependant quelques secondes de plus en arrière, avant de déclencher son attaque. C’est que, même s’il avait pour but d’améliorer son escrime, il ne concevait pas l’entraînement comme une destruction de l’élève par une série de coups sans merci. L’apprentissage dans la douleur n’était pas une réalité à laquelle il croyait vraiment.

En ayant profité pour songer au prochain endroit où il porterait son attaque, il amena la « lame » de son épée tout contre celle de son adversaire factice. Et l’appuya sur celle-ci, afin d’en mesurer la force. Force de résistance qu’il estima tout à fait satisfaisante, voire même meilleure que ce à quoi il s’était attendu. Il dégagea donc son arme pour abattre un coup d’estoc droit sur la poitrine de l’écuyère. Et, promis, ce n’était pas pour des raisons immorales !

Ellesya se ferma à la possible déception qu'elle pouvait avoir insufflé à son parrain -son ton ne lui avait pas échappé- et veilla à contenir sa contrariété pour la muer en motivation et hargne à ne pas se faire dominer. Ils en étaient à 3 touches. Elle ignorait combien de temps durerait encore le duel, mais il était hors de question de continuer à humilier ceux qui lui avaient dispensé leurs leçons et à amoindrir les heures d'entrainement.

Ses mains s'affermirent sur la fusée de l'épée et elle fit bien car il vint tester sa résistance de front. Elle tint bon, chercha à le forcer à baisser sa garde, piquée au vif d'avoir déjà failli lamentablement deux fois. Si il avait insisté, sûrement aurait-elle fini par ployer, mais alors elle aurait chercher à rompre d'une manière ou d'une autre pour ne pas se mettre trop en désavantage.

Enfin, un coup sérieux vint à sa rencontre. Tel cupidon, mais sans les joues de Bébé Cadum et les fesses roses et rebondies d'un petit ange, il visa le coeur. Elle opta pour l'esquive tout en écartant la lame de son adversaire d'un coup sec et court. Et sans attendre, étant en mouvement, elle profita de la fente pour asséner un assaut dans la foulée. L'écuyer remonta vivement son arme qui venait d'heurter sa soeur de râtelier pour abattre aussitôt une attaque de taille vers le cou du Chevalier. Mais ce faisant, un éclair de réticence passa dans son esprit et elle dévia un peu vers l'épaule en n'y mettant pas toute la force possible. Le but était de toucher, elle avait failli l'oublier.

Les choses s’accéléraient. Après, il fallait bien le dire, un début d’échauffement assez hésitant, de part et d’autre, la cadence avait sensiblement augmenté, et l’intensité des échanges avec elle. Et ce n’était pas le duel de puissance qui avait arrangé les choses, que du contraire. Pou il ne savait quelle raison, Guillaume sentait la sueur commencer à perler et un début de goutte rouler dans le creux de ses épaules. Et ne voila pas que la Tourangelle effaça en beauté et en rapidité son attaque directe. Pour aussi tôt se fendre sur lui.

À une vitesse qui empêcha le chevalier de contrer l’attaque. D’ailleurs, c’était elle qui venait d’accoupler les deux lames ligneuses, comme pour l’empêcher de riposter. Et il ne put riposter. Il ne tenta même pas. La vitesse avait nombre d’avantages, mais elle ouvrait souvent des portes qu’un adversaire blanchi sous le harnois pouvait ne pas laisser se fermer. Et c’est ce qu’il fit. Se contentant de résister dans un temps. Avant de pivoter sur son pied. Et d’appuyer à son tour sur l’arme adverse pour accélérer la fente de son adversaire. Sur le dos de laquelle, en poursuivant son pivot, il abattit le plat de son épée. Un coup retenu, certes, mais vif et sec. Qui ne s’éternisa pas.

- Trop de précipitations, mais le mouvement était beau. Achevé il ne m’aurait laissé aucune chance.

Disant cela, il ignorait qu’elle avait d’abord visé son col, n’ayant qu’à peine aperçu l’arme changeant de direction au dernier moment. L’eut-il su qu’il aurait certainement levé la voix, rappelant qu’on n’était pas à la guerre, et que l’Ordre préférerait éviter que ses membres soient tués par leurs frères et non par des adversaires honorables, comme des Bretons ou des Angevins… Mouais, à la réflexion, on allait peut-être prendre la décision d’encourager le parricide, au Haut Conseil…

Et quand elle se fut remise en garde, ce qui ne tarda pas, du moins aux yeux du héraut d’armes, il attaqua à nouveau, se fendant à son tour, sans un bruit, l’estoc tendu vers la hanche droite de celle qu’il entraînait, comme pour y couper une ceinture virtuelle…

» Journée teste
» [RP] Une journée à l'Ecurie
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» [SdC] Les relais de poste
» [RP] Une soirée bien arrosée...