[RP]Ca bouge à Ryes

Les remparts...je crois bien que j'y passais tout mon temps ou presque. J'aimais y marcher pendant des heures, et en plus je joignais l'utile à l'agréable, puisque je surveillais les alentours en même temps. J'avais fait une halte devant un petit brasero afin de me réchauffer les mains, quand un vol soudain d'oiseau attira mon attention. Je haussais un sourcil et me penchais pour avoir une meilleure vue des alentours de la forteresse. Je compris quelque seconde plus tard que cela aurait pu être ma dernière vision quand une flèche passa à quelque centimètre de ma tête.

Je me plaquais contre la pierre, pour me protéger des projectiles et je secouais la tête pour reprendre mes esprits très vite. Je l'avais échappé belle, ce n'était pas le moment de passer l'arme à gauche. Il ne fallait pas perdre de temps et prévenir tout le monde que la forteresse se faisait attaquer. Les flèches commençaient à fuser de partout. Je fouillais la poche intérieur de mon mantel et en sorti un petit bout de parchemin. J'attrapais un morceau de charbon et écrivis très brièvement :

Citation :: Forteresse attaqué par le flanc nord, besoin de renfort. Malwyn

Je confiais le message à mon piaf et je le laissais s'envoler. Je savais qu'il irait rapidement transmettre ce message à qui de droit. Je me redressais un peu et avançais jusqu'à un coin un peu mieux protégé et sonner le tocsin. Il fallait que je puisse savoir d'où venait les attaques et combien ils étaient. Je ne voyais qu'une vingtaine d'hommes de ma position mais rien ne me certifiait que d'autres ne trainaient ailleurs. Il fallait que je m'en assure. Au pas de course, je fis le tour des remparts, notant quelque point chaud par-ci, par-là.

Quand le message en question le trouva, transmis du piaf à sa personne par un valet fort diligent, Guillaume se rendait à la salle du Conseil. Celle-ci redevenait peu à peu, comme lors de ses jeunes années, une seconde demeure. Il y retrouvait ses quelques colocataires avec lesquels il n'échangeait non la dernière saison de Game of Thrones mais des réflexions, des idées et des décisions sur l'avenir de l'Ordre, son principal sujet d'inquiétude de ces dernières semaines. L'hiver était en effet venu – paye ta référence – et n'avait pas épargné les chevaliers de Ryes. Absences, fatigues et maladies prélevaient un lourd tribut sur l'ensemble des Licorneux, et il s'agissait de rapidement changer les choses. Les premiers effets s'étaient déjà faits sentir, du moins parmi les capitaines et lieutenants-commandeurs, et il fallait transmettre cela à tous les autres frères et sœurs.

Mais hélas pour la réforme entamée, ce jour, le Flamand fut interrompu. Il remercia le coursier d'occasion, lui fit signe d'attendre un instant, lut les quelques mots que l'écuyer avait rapidement tracé et... ferma les yeux un instant. La Licorne semblait-elle si morte, si endormie, si léthargique que désormais l'on osait s'attaquer à sa principale place-forte ? Et qui ? Les Bretons ne donnaient pas trop de raisons de s'inquiéter ces derniers temps. Mais on ne pouvait jamais être sûr avec les adorateurs de la belette blanche. Les Berrichons ? Ou les multiples groupes de brigands qui évoluent autour d'eux. Ce serait bien hardi. Mais il fallait leur reconnaître le défaut de ne jamais hésiter à rejeter de l'huile sur le feu et d'appuyer là où ça faisait mal.

- Tu vas afficher ça à la salle du Chapitre. Et battre le rappel. Je veux tous les membres de l'Ordre prêts au combat. Dans la cour. Qu'ils obéissent aux chevaliers Julios ou Alfgard. Et si on ne peut les trouver, eh bien, que nos frères se choisissent eux-mêmes un meneur. C'est cela aussi la chevalerie.

Rapidement, Guillaume s'équipa d'un gambison de cuir clouté. Empoigna une salade et un bouclier et dévala et escalada quatre à quatre les escaliers qui le séparait des remparts. Arrivé sur place, il fut accueilli par une nouvelle salve de flèches. Trop hautes pour l'atteindre, heureusement. Il se laça les sangles de la salade sous le menton, peut-être pour la première fois de sa vie, lui qui usait plus souvent du heaume, dégaina son épée – heureusement qu'elle ne le quittait jamais – et fut rapidement aux côtés de celui qui était à l'origine de sa présence.

« Frère le bonjour », fit-il, accroupi derrière un créneau, « combien sont-ils, d'après-vous ? Que visent-il ? Approchent-ils ? »

Les questions avaient été brèves, directes. Il fallait isoler, et vite, les éléments qui leur seraient importants en ce jour. Qui s'annonçait long.

Petit piaf ne revenait pas. J'espérais qu'il avait trouvé quelqu'un et que les autres allaient vite arrivés. Je jetais un coup d'oeil en bas, essayant d'apercevoir ce qu'il faisait, mais les arbres me gênaient. Impossible d'être certain à 100% du nombre d'attaquant. Je baissais la tête lorsqu'une nouvelle salve de flèches s'éleva dans le ciel. Pourquoi tiraient-ils si haut ?

Je n'eu pas le temps d'y réfléchir que déjà Guillaume arrivait. Il se baissa et me rejoignit. Les autres n'allaient pas tarder c'était certain, et Ryes allait revivre un peu. Quoi de mieux qu'un "exercice" pratique pour mettre en application les conseils du chevalier Alfgard. Je posais mon regard sur lui et lui fis un rapide tour d'horizon de la situation.

- Il y a une vingtaine d'homme juste en dessous de nous, peut-être plus. Je n'arrive pas à savoir exactement combien à cause des arbres. Sur le flan est, j'ai remarqué une dizaine d'homme, mais ils sont assez loin de la forteresse. Les salves ne sont pas régulière, ils se repèrent au mouvement.

Gauvin était dans le dortoir des écuyers quand une flèche était arrivé et c'était planté dans le pied d'un des lits. Il entendait le bruit d'autres flèches se heurtant à l'épais mur de pierre de la tour Hestia. Gauvin venait tous juste de revenir de Touraine, il avait donc tous son barda avec lui, il retira juste son mantel et mit comme il pu ça cuirasse de fer. Son épée bâtarde à la ceinture dans son fourreau, il prit son bouclier et remit son casque. Bouclier en avant il s'approcha de la fenêtre, et regarda à couvert derrière son vieux bouclier de bois, loin d'être un belle écus, mais bien suffisant pour le protéger. Il observa, pour voir d'ou était tiré la volé de flèche, Il en repéra les auteurs, entre dix et vingt archers était dans les champs de blé non loin de la première enceinte de la forteresse. Son attention fut vite attiré par plusieurs colonnes de fumée, Gauvin su tout de suite d'ou elles partaient, le bourg de Ryes. Gauvin repéra quelques paysans se dirigeant vers la forteresse en courant, trois cavalier sur leurs talons et deux piétons. Gauvin vit arrivé la deuxième volé de flèche et se protégea en se baissant derrière le mur et en levant son bouclier, deux flèches si plantaire. Quand la volé de projectile s'arrrêta de nouveau l'écuyer regarda à nouveau par la fenêtre, la il regardait dans la cour de la forteresse, les hommes d'armes s'activaient, Gauvin repéra Malwyn et le chevalier Guillaume sur les remparts, il prit dans ses affaires, un arc long et un carquois avec une vingtaines de flèches.

L'écuyer dévala les escaliers tous en se disant: Pourvue qu'il ne soit pas trop tard, je dois prévenir le chevalier Guillaume que le bourg est en feu, et que des paysans arrive vers la herse, mais que trois cavaliers et deux piétons son sur leurs pas.

Gauvin traversa la cour et dirigea deux hommes d'armes à la porte et demanda à deux autres de préparé plusieurs monture en cas de sortie de la pars des Licorneux. L'écuyer monta les marches quatre par quatre, manquant presque de trébuché, pour arrivé au niveau des remparts, lui couru à couvert des créneaux et protégeant son flan gauche avec son son bouclier. Quand il arriva tout essoufflé au niveau de ses frères, il dit:

Chevalier... des villageois on besoin de nous..., le bourg est en feu, j'ai vu plein de fumée du haut de la tour Hestia. Des paysans court en direction de la herse,... j'ai vu trois cavaliers, et deux piétons, non loin derrière eux. Les archers, j'en ai vu entre dix et vingt, dans les champs, ... non loin des murs. Il y a peut être encore des ennemie au village. J'ai aussi pris mon arc, je me suis dit que ça pourrais servir sur les murs

Le jeune écuyer, souffla un peut et posa l'arc et son carquois contre le mur, puis il reprit:

J'ai demandé à ce que les chevaux soit près, au cas ou vous voudriez tenté une sortie et j'ai envoyer deux hommes supplémentaire à la herse. Pour les paysans on fait quoi, on va les laissez se faire massacré?! Je suis près à aller faire ouvrir la herse, et aller au devant des manants qui son à leur trousse. Quelle sont vos ordre Chevalier?

Les chiffres résonnaient et s'additionnaient en son esprit. Une trentaine, à ce qu'il pouvait savoir. C'était vraiment beaucoup. Peut-être même plus que les membres de l'Ordre. Mais, heureusement, ils avaient leurs remparts. Cela leur permettrait de tenir, un temps. Et d'organiser la défense, pendant que les flèches voletteraient autour d'eux. Le Flamand eut donc un sourire de confiance. La situation était loin, très loin d'être désespérée. Pour autant, il n'ôta pas de son esprit, si même il ne le dit pas au jeune homme, l'appréhension d'autre chose.

- Très bon rapport, écuyer. Puisqu'ils se fient à ce qu'ils voient pour agir, il faudra les attirer sur un ou deux points. Et les y fixer. Là, on pourra reprendre l'initiative. Ils verront ce qu'il en coûte de s'attaquer à l'Ordre royal de la Licorne.

Après tout, peut-être cette attaque imprévue serait-elle l'occasion de compléter le travail de réforme interne sur lequel les frères du Haut Conseil se penchaient. Et, en disant ces quelques mots, Guillaume avait retrouvé les intonations qui étaient les siennes au moment des guerres de Bretagne, conflits peut-être désormais entrés dans la légende, ou à tout le moins dans l'histoire du royaume de France. Il resserra son baudrier, qui avait pris un peu de jeu pendant sa course.

Alors qu'il allait poursuivre, un autre écuyer se joignit à eux : Gauvin, le presque officiel responsable des campements de joutes de l'Ordre. Aujourd'hui, il allait être amené à agir de façon bien plus martiale. Plus question, hélas, de ragoût de lapin ou de pierre à aiguiser. Ce serait les têtes de l'ennemi qu'il allait s'agir d'aiguiser. Et au fer. Guillaume l'accueillit d'un rapide hochement du chef et d'un tout aussi vif sourire. C'est que même s'il voulait insuffler ou renforcer le courage chez ses frères, il ne voulait surtout pas leur donner une trop grande confiance. Il était hors de question qu'ils risquent leur vie pour rien. Le sang coulerait de toute façon toujours bien assez tôt ce jour.

« J'y compte bien, que vous soyez prêt à suivre mes ordres. Il ne manquerait plus que ça. » Le ton était devenu plus formel, plus rapide, plus propre à la situation aussi. « Si le village est en feu, c'est qu'il est tombé et perdu. Il ne sert à rien de sortir pour le reprendre. Sauf à se faire massacrer sur la route. Gardez les chevaux prêts, mais à l'abri. Pas question d'en perdre à cause d'une flèche perdue. Et tenez la herse. On vous enverra du renfort dès que nos frères auront le bon goût de s'être réveillés. D'ici là, usez de votre arc, c'est une bonne idée. Pour repousser les assaillants. Quant aux villageois... Ne leur ouvrez que si vous pouvez rabattre la grille avant l'arrivée des autres. Sans ça, la forteresse tombera, et les villageois et nous avec. Nous ne sommes pas en position de force, si vos comptes à tous deux sont exacts. Pas question de jouer les Fierabras et Roland de théâtre. C'est bien clair ? »

Je hochais la tête aux paroles quand arriva Gauvin. La situation semblait plus compliquée qu'il n'y paraissait. Guillaume ordonna à Gauvin de tenir la herse et je posais mon regard sur lui pour connaitre quels étaient les ordres. Le reste de la forteresse semblait endormie malgré que l'heure ne se prête guère à une sieste.

- Bien Chevalier. Je pense qu'il serait judicieux de les coincer au sud et à l'ouest de la citadelle. Ce sont des plantations à pertes de vues et ils seraient bien plus visible que dans cette fichue forêt.

Je regardais Guillaume, attendant qu'il confirme ou non cette tactique. Nous avions un avantage, tout de même, la connaissance des lieux, et à moins qu'ils aient réussi à se procurer les plans de la forteresse, on avait un coup d'avance sur eux.

Gauvin écouta attentivement les dire du chevalier, il répondit à la dernière question de celui ci d'un hochement de tête suivit d'un « Oui, très claire! ». Gauvin reprit son carquois et son arc et résuma :

Je tiendrais la porte coûte que coûte avec les hommes d'armes présent, et on fait entré les paysans seulement si c'est possible et non risqué.

Puis l'écuyer partie au pas de course en direction de la herse, à couvert derrière son bouclier.

Arrivé à la herse Gauvin retrouva cinq hommes d'armes qui s'activait à préparer les défenses. Deux arcs et un arbalète étaient près, un tonneau avait été remplit de flèches et monté au poste de garde. Gauvin chercha un moyen pour renforcé la herse , mais il trouva juste un chariot à mettre derrière cette dernière, coté cours intérieur. Cela ralentira juste d'éventuels attaquant qui auraient pu passé la herse. L'écuyer constata avec joie que le pont levis était à contre poids, donc un seul homme suffira pour remonté le pont levis, Gauvin désigna donc un homme d'arme pour la fermeture du pont levis, il lui demanda de le fermer que sur son ordre, puis il ordonna à deux autres hommes d'armes d'aller dans le poste de garde pour l'ouverture éventuel de la herse, il leur préscisa que si il leur ordonnais de levé la herse cette dernière ne devra pas être levé de plus d'un mètre, pour des raison de sécurité pour la forteresse, et si plusieurs ennemie ne peuvent pas être stoppé avec arc et flèche la herse devra être rabaissé coute que coute, qu'il y ai quelqu'un en dessous ou pas. Le chevalier Guillaume avait donné des consigne précise sur le sujet, aucun risque devait être pris, mais Gauvin était persuadé de pouvoir sauvé ces quelques paysans sans défense face aux épées de ces maudit assaillants.
Gauvin demanda à deux hommes d'armes de prendre un arc ou une arbalète, de choisir un bon poste de tire et de visé les cavaliers en priorité quand ceux ci seront à porté. Gauvin prit son arc et descendu les escaliers pour se trouver à la herse, le pont levis était près à être levé, il n'attendait plus que l'ordre de l'écuyer.

Quand les cavaliers furent plus qu'à une quarantaine de mètre de la porte, Gauvin cria l'ordre « Décoché !!!! », la trois flèche partirent d'un coups, deux d'au dessus de la porte et une de derrière la herse, la flèche de l'écuyer avait été tiré de façon à pouvoir passé entre les barreaux de la herse.

Une flèche frappa et blessa à l'encolure la monture d'un des cavaliers, celui ci se retrouva rapidement au sol avec son destrier. Une autre loupa sa cible et la dernière viens toucher la jambe d'un autre cavalier. Celui ci fit stoppé c'est compagnon, interrompent la poursuite des pauvres paysans rescapé de Ryes, malheureusement sur la route entre le bourg et la forteresse tous n'eurent pas cette chance, et leur corps inanimés était la au sol offert aux charognards. Voyant les assaillants hésité à se rapproché de la forteresse, Gauvin dit d'une fois assez forte qu'il pu être entendu de l'autre coté de la forteresse : « Encoché !! ». Les pauvres paysans n'étaient plus qu'a une petite trentaine de mètres, quand le jeune licorneux décida de la deuxième salve de flèche, aussi petite soit elle, les attaquants n'étaient peut être pas près à risqué leur vie inutilement dans le massacre de paysans fuyard. Mais Gauvin voulu assurez le coup, on entendit donc à nouveau : « Décoché !!! ». Là, le cavalier qui était au seul et qui peinait à se libérer, reçu une flèche dans le cou elle l'avait probablement tuer, en tous cas, il ne bougeait plus et la flèche avait fait mouche, une autre viens se planté dans le bouclier d'un des piétons, et la troisième fit mouche également dans l'épaule du cavalier déjà blessé à la cuisse.

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Harlon, presque allongé, se cramponnait à l'encolure de sa monture qui galopait énergiquement, le vent mordant froidement son visage. Les arbres inertes de l'hiver défilaient à une vitesse si rapide que sa vision s'en fût troublée mais peu importe, il était loin d'observer le paysage, seul comptait les fumées noires visibles à une demie-lieue qui n'auguraient rien de bon. Voilà qu'il avait bien fait de remettre le manteau de Bailli aux oubliettes pour venir faire un tour dans les parages. Peut-être s'interrogea-t-il qu'il ne s'agissait que d'une animation locale mais à défaut de savoir s'y rendre prestement était une bonne chose. Traversant un des vergers alentours de la forteresse il tentait désespérément d'avoir un semblant de vision mais rien n'y faisait. C'est cinq bonnes minutes plus tard qu'il tira fortement sur les rennes lorsqu'il en fût sortit ce qui provoqua un hennissement puissant de son destrier. Les champs à perte de vue il eut un moment d'absence, ses deux émeraudes jonglant entre le village fumant et les quelques paysans pourchassés par trois cavaliers et deux fantassins. Imaginant les malheureux à une destinée qu'il ne leur souhaitait guère, il ne comprit pas pourquoi l'Ordre restait ainsi immobile et ne bougeait pas d'un pouce mais il en arriva rapidement à la conclusion et notamment en voyant du mouvement sur les remparts que les assaillants de la herse n'étaient sûrement pas les seuls... Une donnée incertaine pour le jeune homme qui débarquait en trombe de Tours. À bien y repenser, il ne connaissait rien de l'Ordre, du moins rien de ses membres, jamais auparavant il n'avait pris le temps de discuter avec ses confrères, qu'il s'agisse de simples rencontres ou de discussion sur le système défensif de la forteresse et des réactions à avoir en cas d'attaque. Mais que faire ?

Sa compagne de voyage tourna sur place, insistante et impatiente comme si elle voulait lui demander de choisir, de choisir vite. Mais en réalité il avait déjà choisit qu'il eut été de l'Ordre ou non. Il était borné, têtu et imprévisible, héritage de son ancêtre, et raison principale pour laquelle il était un être dangereux pour lui et son entourage. Dès cet instant son regard se figea sur le groupe de paysans et il talonna sa monture. Sa cause venait de changer, l'Ordre n'était plus. Désormais seule la vie des ces gens l'importait et pour cause dans l'immédiat ils étaient sans défense et certainement pas à l'abri derrière des murs de plusieurs mètres de hauteur. Pourtant, plus il se rapprochait plus il constatait avec effroi sa bêtise. Il bénéficiait d'un corps svelte, d'une musculature légèrement développée lui offrant alors une adresse remarquable au combat mais sans plus. Sans compter qu'il ne portait jamais d'armure car il n'appréciait pas tout ce qui pouvait nuire à ses déplacements bien qu'il avait conscience du nombre de combattants qui restaient en vie grâce à ça. Et surtout il se demandait si la herse se lèverait pour lui et les paysans... Son bouclier fixé légèrement au dessus de la croupe de sa monture, lui permettait de galoper aisément mais ainsi attaché, lui, ne pourrait le récupérer lorsqu'il engagerait le combat. Le temps lui manquerait, c'était indéniable. Il avait pour unique protection sa broigne à laquelle il avait apporté quelques améliorations esthétiques et techniques afin toujours de conserver un maximum sa liberté de mouvement bien que par défaut cette dernière le permette relativement bien. Ses gantelets, ses brassards et ses bottes de cuir ne lui seraient d'aucune utilité mais il comptait bien sur l'idée qu'on lui filerait un coup de main une fois devant la herse... Nouveau moment d'absence lorsqu'il songea que peut-être il cavalait vers une mort certaine et stupide. Qu'importe se dit-il reprenant pleinement possession de son esprit et de son corps, on ne meurt qu'une fois, autant que ce soit utile à d'autres ou que ça leur offre un peu plus de temps. Et au final n'était-ce pas le crédo d'un chevalier de venir au secours d'innocents même au péril de sa vie ? Certes, il n'était qu'un homme d'armes et alors ? C'était là son ambition nul ne pouvait lui retirer ça.

Bientôt en contact avec les assaillants il entendit une voix famillière, déjà entendue en taverne semble-t-il et ici, elle s'égosillait : "Encoché !". Observant attentivement l'ennemi il s'aperçut que certains d'entre eux avaient déjà quelques flèches plantées dans le corps et la salve qui suivit fit également de joli dégâts. Le cavalier hors d'état de nuire, deux fantassins se retournèrent en apercevant Harlon à quelques mètres d'eux et se préparèrent à combattre. Ils semblaient résignés, quant au dernier cavalier, il continua à toute allure, bouclier levé, vers les paysans paniqués. Le jeune homme mit pied à terre et comme prévu il n'avait point le temps de se saisir de son bouclier. Dans un tintement métallique sa lame s'extirpa du fourreau et se dressa devant lui défiant ceux qui osaient s'attaquer de front à l'Ordre Royal de la Licorne. Dorénavant et vu son "armure" pour le moins très légère, le moindre faux pas le conduirait à sa perte.

Décidément, cette petite agitation n'était pas sans intérêt. Outre rappeler que l'ordre était avant tout voué à la guerre, elle permettait de révéler des individualités. Ce qui, normalement, se passait sur le front breton, ou angevin, ou berrichon, ou autre, advenait maintenant à Ryes même. Devait-il s'en réjouir ? Devait-il s'en inquiéter ? Il avait du mal à en juger, vu les circonstances. Mais se promit d'y revenir une fois cela derrière eux. S'ils survivaient à la journée. Car les minutes filaient et, malgré tout, rien n'arrivait. Pas de renfort, pas de bruit. L'Ordre était-il vraiment tombé si bas ? Ce qu'il avait pris pour des racontars d'ivrognes jaloux était-il vrai ? Avait-il failli, lui aussi, en restant si longtemps si éloigné des embruns normands ?

Se passant rapidement la main sur le visage, il chassa ces sombres pensées de son esprit et revint vers Malwyn. Pour lui, pour les autres, il ne devait pas encore laisser tomber. Une fois les autres repoussés, oui, peut-être, mais pas pour le moment. Il n'avait toujours pas le droit de mourir...

- C'est exact. Vous avez tout à fait raison. Mais à deux... se séparer deux fronts me semble risqué. L'on pourrait recevoir une méchante flèche et ne pas avoir le temps d'en prévenir l'autre. Tant que nos frères continuent à se montrer absents, il va falloir que vous supportiez ma présence. Je vais tenter d'attirer leur attention. De votre côté, essayez de voir, discrètement, s'ils cherchent à s'éloigner ou si je leur suis une proie assez séduisante.

Guillaume passa ensuite à Gauvin. Dans le salut qu'il lui envoya, il y avait autant la gratitude que les encouragements. Tenir la porte était souvent le plus difficile à réussir. Il fallait du calme, de la patience, de la réflexion et de l'expérience. Le chevalier espéra que le jeune homme n'en manque guère. Et il espéra, plus encore certainement, qu'il n'aurait pas à regretter son choix. Mais il n'avait guère eu le choix. En temps normal, il aurait lui-même contrôlé l'accès à la forteresse. Son âge et son adoubement le mettaient en première ligne. Mais, hélas, il était pour le moment le seul chevalier présent. Et il ne pouvait se priver de la vue d'ensemble que lui offraient les remparts.

« Prêt ? » demanda-t-il à l'écuyer qui l'accompagnait toujours et à qui il devait de voir Ryes défendue. Sans attendre la réponse, envoyant un simple clin d'œil comme on le ferait avant de lâcher la dernière blague à la mode D'un geste vif, presque un bond, il se trouva à dominer les créneaux. Fixa son regard sur les quelques archers et leur lança, de toute la puissance dont sa voix serait capable : « Vous tirez moins bien encore que l'abbé de Grougnolles, bande d'incapables. J'aurais honte, à votre place. Vous ne pouvez rien de mieux ? »

Visiblement, ils ne purent rien de mieux.

Pendant un instant, un instant seulement. N'eut été un vieux réflexe appris dans les bars interlopes de sa jeunesse, il ne se serait pas baissé. Et la flèche qui décoiffa ses rares cheveux, non rapper son crâne dont s'écoula un petit filet de sang, aurait fini sa course pile sur son nez.

« Bon, quand ils veulent, ils savent s'y prendre... »

Il avait dit cela autant pour lui que pour Malwyn, sans réellement, pour une fois, chercher à contenir ses pensées.

La situation était critique mais pas désespérée, du moins je l'espérais. Certes nous étions en nombre inférieur, mais nous avions pour nous, les remparts et l'intelligence. Parce que nos ennemis devaient en être dénué pour s'attaquer à l'ordre royale de la licorne. J'acquiesçais aux dires de Guillaume, tout en me demandant pourquoi les autres ne venaient pas. Alors que le chevalier se levait, des tas de questions se bousculèrent dans ma tête. Comment se fait il qu'ils attaquent aujourd'hui ? Comment savaient ils qu'il n'y aurait pas de renfort ou très peu ? Y avait il un traitre dans les rangs de la licorne ? Avaient ils surpris une conversation ou un licorneux se plaignait de l'absence de ses frères et soeurs d'armes ?

Je souris aux provocations de Guillaume et à son clin d'oeil. J'appréciais ce chevalier. Je retrouvais chez lui des traits de mon caractère, du cran et de la folie, car oui il fallait être un peu fou pour servir d'appât à ces bandits. Mais ils allaient vite regretter cet affront en le payant pour certains de leur vie. On ne pouvait pas s'attaquer à la licorne sans en payer les conséquences. J'attendais la suite des événements, cherchant le meilleur angle de vue. C'est en reculant que je pus le trouver. Je pouvais voir sans être vu, du moins si je ne bougeais pas trop. Une flèche égratigna le chevalier et alla se planter plus bas dans la terre de la cour. Je tournais la tête au moment ou une nouvelle salve de flèche décorait le ciel.

Un bruit retentit au-dessus de ma tête. Je fus surpris et levais les yeux immédiatement. Apparemment eux aussi avaient choisi de faire diversion afin de permettre aux autres de grimper le long des remparts. Je regardais tout autour de moi pour trouver de quoi dégager le harpon et les empêcher de grimper, mais il n'y avait malheureusement rien. Je ne pouvais pas faire signe au chevalier. Il aurait été suicidaire pour lui de lui faire tourner la tête vers moi. Je devais agir au plus vite, mais que faire ? Je me relevais légèrement, juste assez pour ne pas être à vue, mais assez pour pouvoir essayer de décrocher le harpon.

Sujet: Re: [RP]Ca bouge à Ryes Jeu 5 Mar 2015 - 13:00

Kami, alerté par le valet de Guillaume, se rendit à l'armurerie le plus rapidement possible, montant les marches quatre par quatre, dérapant à chaque virage. Il se saisit d'une épée, d'un arc et quelques flèches afin de ne pas être trop encombré. Il prit ensuite la direction des remparts espérant y trouver des Licorneux...Arrivé au niveau des remparts, Kami jeta un coup d'oeil rapide autour de lui et repéra assez vite quelques personnes. Il s'approcha tout en restant baissé pour ne pas être vu des assaillants puis arrivant au niveau de Malwyn...

Psssschhh, vous avez besoin d'aide ?!!

Sujet: Re: [RP]Ca bouge à Ryes Sam 7 Mar 2015 - 6:42

En position de combat, profitant d'appuis souples, Harlon restait dos à sa jument qui était à moins d'un mètre de lui se déplaçant à chaque fois qu'il venait à bouger. Elle couvrait ses arrières. Bien que cela semble étrange depuis le temps que ces deux là se connaissaient, elle savait quoi faire quand la situation était quelque peu tendue. Il pensait qu'elle le comprenait tandis que d'autres le prenait pour un fou quand il en parlait mais peu lui importait, c'était une amie de longue date désormais et il appréciait qu'elle s'adapte ainsi. Quelques pas vers la gauche, arrivant ainsi à la croupe de l'animal, un premier coup d'estoc s'élança vers Harlon qui le dévia aisément d'un revers de lame ce qui arracha au passage un hennissement inquiet de la jument lorsque l'acier entra en contact. Sitôt fait le second laissait déjà retomber verticalement son falchion sur Harlon qui en tournoya sur lui même réussit de justesse à esquiver le coup. Lors de sa descente le falchion explosa le bouclier fixé sur la croupe de la jument. Grave erreur pour le moins que rien qui ne se relèverait jamais. La jument bien que légèrement blessée rua violemment et son vol plané ainsi que le son net qu'émit sa cage thoracique lui permit de comprendre que ce dernier ne serait plus source de problèmes.

Se retournant, il s'abaissa rapidement pour conserver sa tête, la lame de son assaillant venant tout juste de filer à toute blinde au dessus de lui. Décidément il ne fallait pas s'éterniser avec ce gars là... Reprenant une position stable il contre attaqua de plusieurs coups latéraux avant que ce dernier ne l'entaille de plusieurs centimètres dans le bras. Songeant que c'était peut-être son unique chance de vaincre le gredin s'élança vers l'homme d'armes qui, déviant l'acier par l'acier, tourna sur lui même dans le même temps et d'un coup précis mais puissant découpa proprement et dans toute sa largeur le dos désormais ensanglanté de son adversaire. Lâchant son épée le vaurien instable ne fît que quelques mètres avant de s'étaler sur le ventre et Harlon talonnait déjà sa jument pour rejoindre la herse mais le cavalier restant était déjà trop proche des paysans pour qu'il puisse y faire quoique ce soit alors il hurla de toutes ses forces.

- Archers !

Sujet: Re: [RP]Ca bouge à Ryes Dim 8 Mar 2015 - 19:23

Gauvin vit alors un des turon et homme d'arme de la Licorne arrivé, malheureusement du mauvais coté des murs... Mais Harlon n'avait pas prit peur il avait chargé les deux piétons, le cavalier blessé qui était encore sur sa monture fit volte face et retourna au galop en direction du bourg, il fut très vite hors de porté des flèches tiré depuis la porte principale.

Le jeune écuyer avait préférez ordonné l'arrêt des tires, plutôt de prendre le risque de tuer ou de blessé l'homme d'arme qui était au contacte de l'ennemie. Cela permis à Gauvin de faire un point rapide, un cavalier probablement mort, un autre qui prend la fuite, malheureusement pour sûrement revenir avec des renforts... les deux fantassins sont engagé avec Harlon dans un corps à corps violent. Les paysans toujours dans leurs course pour échappé aux mécréants.

Gauvin rencocha une flèche mais ne banda pas dans l’immédiat son arc. Il observa rapidement, et vit que l'homme d'arme avait réussi à ce débarrasser des deux piétons, mais le cavalier tous près des paysans était sur le point de les faucher de son épée, mais il était aussi bien près de la porte, trop près. En même temps que l'on entendait Harlon crier un « Archers ! », Gauvin ordonna au deux autre archers de décocher.

On pu entendre un bref sifflement, suivit d'un cris, puis le bruit fracassant de la chute du dernier cavalier. À une dizaine de mettre se trouvait désormais le corps sans vie de l'homme, trois flèches planté dans son buste. Les paysans s'étaient regroupé devant la herse et suppliaient les hommes d'arme et Gauvin de leurs ouvrir. Il y avait parmis eux deux femmes, un homme et quatre enfants. On pourrais croire que l'écuyer aurait fait ouvrir la herse immédiatement, mais comme il n'y avait plus de danger immédiat sur leur vie, il leur demanda de se calmer, puis d'une voix plus forte pour que Harlon un peut plus loin derrière les paysans pusse entendre.

Harlon, c'est bien toi ? Si oui, fouille rapidement les paysans, qu'il ne cache pas d'arme ou autre... J'ouvrirais cette herse que si il n'y a aucune menasse. Je ne souhaite pas risqué qu'un cheval de Troy soit avec eux et que la forteresse tombe. En suite tu les conduira en sécurité dans les geôles de la forteresse.

Sur s'est dernier mot Gauvin posa son arc et tira son épée bâtarde et reprit son bouclier, un des hommes d'arme posté à la herse avait été remplacé par un des archers, ce dernier était donc descendu au côté de Gauvin, il s'était armé d'un pavois et une bâtarde à la main. Il jeta un coût d’œil à l'homme d'arme assigné à la lever du pont levis. Une fois qu'il n'y aura plus de doute sur les paysans il faudra joué serez. Puis il demanda aux deux archers d'encocher et de surveiller les alentour, et de se tenir près à levé la herse d'un mètre sur son ordre.

Sujet: Re: [RP]Ca bouge à Ryes Mar 10 Mar 2015 - 20:57

Arrivant derrière les paysans il descendit rapidement de sa monture et les fouilla expressément. N'y trouvant qu'un couteau il s'en saisit et le rangea dans sa besace avant de répondre à Gauvin.

- Un simple couteau sur l'un d'eux, rien d'autre.

Pressé ? Oui, surtout dans ce genre de situation et de ce côté des murs...

Sujet: Re: [RP]Ca bouge à Ryes Mar 10 Mar 2015 - 22:40

Les choses ne s'amélioraient guère. Les volées de flèches, comme si elles étaient sans limite, ne cessaient de les couvrir et de les empêcher de riposter autrement qu'en paroles. Mais, au moins, cela concentraient l'attention sur eux. Si ses oreilles ne le trompaient pas, il n'y avait plus que vers eux que se dirigeaient les traits adverses. Au moins cette partie du « plan » avait-elle marché. C'était toujours cela de pris. Au moins les choses n'empiraient guère. Même si on ne pouvait espérer rester dans cette situation ad vitam. À terme, certainement, un assaut viendrait. Ce qui étonnait Guillaume était l'apparente incohérence entre les tactiques. Leurs archers étaient nombreux et savait agir, certes, mais pour autant ils étaient dirigés par un type qui, à voir les mouvements qu'il leur imprimait, avait dû apprendre à faire la guerre dans l'arrière-cour d'une taverne d'un hameau de deux bicoques quelque part entre deux roches des Pyrénées...

Difficile, dans cette situation, de trouver que répondre à cette incohérence. Et y répondre comme on le ferait à une mauvaise attaque, n'était-ce pas, justement, ce que recherchaient les assaillants ? Qui peut-être tentaient de persuader les Licorneux qu'ils avaient à faire à des incapables pour mieux les surprendre... C'est au milieu de ces réflexions que surgit Kami. Un rapide salut du chef lui fut adressé par le Flamand qui n'avait ni vu ni entendu, merci le champ de vision de peine, le grappin s'accrocher à un créneau de la forteresse.

- Non, tout va très bien. Ah non, suis-je bête, j'aurais besoin d'une bonne pinte, d'un tome de chèvre et de deux cuissots. Et accessoirement, mais vraiment accessoirement, qu'on se débarrasse de ces gens, là-bas.

L'ironie mordante le disputait à la jactance propre à pareille situation, dans la bouche du chevalier. Pour autant, pouvoir penser à des choses plus contrôlables que la stratégie ennemie lui était salutaire car la vraie réponse fut rapide.

« On a besoin de pavois ici. Deux ou trois, si vous savez les porter. Ça nous permettra de pouvoir un peu réagir. Malwyn, vous voyez autre chose ? »

C'est qu'il avait beau être le plus âgé ici, il ne devait, pas plus aujourd'hui qu'hier, se priver des conseils de ceux qui l'avaient toujours aidé, et qui avaient toujours donné à l'Ordre sans compter, les écuyers qui un jour, si les saints Georges, Michael et Guillaume lui souriaient, recevraient l'adoubement licorneux. Et puis, s'ils en sortaient vivants, il se reprocherait longtemps de ne pas avoir profité de la situation pour les jauger et les entraîner. C'est qu'une situation pareille ne se reproduisait pas tous les jours. Heureusement...

Sujet: Re: [RP]Ca bouge à Ryes Mer 11 Mar 2015 - 19:29

L'homme d'arme avait fouillé rapidement les paysans, il trouva juste un couteau. Gauvin demanda si des ennemie étaient en approche de la porte la réponse d'un des archer fût négative, personnes en approche. Il ordonna donc : « levé la herse d'un mètre ! ». Des que la herse se leva les paysans se mirent à quatre pattes et rentraire dans la forteresse, Harlon fît de même, et en moins d'une minute, tous le monde se trouvaient dans l'enceinte fortifier et en sécurité, du moins pour le moment. Un second ordre fût donné par l'écuyer : « fermé la herse et relever le pont levis !! ». aussitôt dit aussitôt fait, le pont levis fût relevé rapidement, et les deux gros contres poids furent bloqué par deux poutres en chêne massif et attaché par d'imposants chaînes. Et la herse descendit le petit mètres qui la séparait du sol.

Gauvin se tourna vers Harlon, le saluant rapidement d'un signe de tête puis il lui demanda :

Harlon, conduit les paysans dans les geôles de la forteresse, comme ça il ne seront pas dans nos pattes et ça évitera qu'ils se prennent une flèche. Prend un des hommes d'arme avec toi, puis avec lui tu ira te mettre à la disposition du Chevalier Guillaume, il est sur les remparts normalement.

Gauvin s'assurait également la sécurité de la forteresse de cette manière, si un des attaquant se trouvait avec les paysans terrifier il ne pourra rien faire si il se trouve dans la prison de l'Ordre, et l'argument que c'était pour leurs sécurité évitera toutes questions inutile.

La porte étant désormais barricadé et bien fermé, Gauvin pouvait se permettre de replacer les homme d'arme présent. Il demanda donc à deux hommes de retrouver le Chevalier Guillaume sur les rempares, ils prirent avec eux un pavois, une hallebarde, et une arbalète, puis prirent le chemin de rond jusqu'au chevalier.

Gauvin monta au poste de garde au dessus de la porte, il y retrouva les deux archers, un homme était resté en bas épée et bouclier en main. Le jeune écuyer ne voyait rien de son côté, il attendait, un signe d'un éventuel assaut, ou de la fuite des assaillants, mais rien, aucun signe.

Sujet: Re: [RP]Ca bouge à Ryes Jeu 12 Mar 2015 - 13:23

Je sortis mon épée et coupa la corde avec un peu de difficulté. J'étais sur le point d'aller l'aiguiser quand je m'étais aperçu de l'attaque. Je jetais un rapide coup d'oeil par dessus les remparts et vis l'homme faire des signes de déploiement des troupes. A mon avis une attaque n'allait pas tardé à être lancer et on allait être mal...Nous étions quatre, dont un à la herse. J'étais à mille lieue de me rendre compte de la présence d'Harlon.

Une idée, il me fallait vite une idée qui pourrait nous permettre, si ce n'est de l'emporter, de mettre à mal les troupes ennemies. Je scrutais les moindres recoin de la forteresse, mais rien. Nous n'allions tout de même pas mettre le feu à la forêt pour les faire sortir de là. Je quittais un instant essayant de voir ou les ennemis se rendaient. Je fis signe à Guillaume de la direction de ceux-ci. Mais pourquoi s'éloignaient ils de la forteresse ????

Je fis des signes à Guillaume pour le lui faire comprendre et continuais d'avancer. Ils ne s'éloignaient pas en faite, ils faisaient juste le tour de la forteresse pour aller essayer de prendre à revers la herse. Je rejoignis Guillaume au pas de course, tout en restant bien caché.

- Chevalier, cinq hommes font le tour de la forteresse, je pense qu'ils vont essayés de rejoindre les autres à la herse.

Sujet: Re: [RP]Ca bouge à Ryes Ven 20 Mar 2015 - 13:48

- Alors, ils sont idiots, fut la réponse servie à son compère es-garde des remparts. Pourquoi donc concentrer leurs efforts alors qu'ils pourraient nous disperser ? Mais on ne va pas s'en plaindre, si ? Et, au final, peut-être est-ce rassurant... S'ils sont si peu réfléchis, peut-être n'a-t-on pas à faire à des hommes réellement redoutables. On boira peut-être bien une bière demain, ou un calva, plutôt que de croquer des pissenlits par la racine, finalement.

D'un coup d'œil, Guillaume détailla l'armement de l'écuyer qui venait de leur offrir son aide. Eh bien, ça ne tarderait pas. Et tant pis pour les pavois, ils trouveraient autre chose. Après tout, Malwyn venait bien de prouver qu'il était plus ou moins possible de jeter un œil à l'extérieur sans se retrouver éborgné.

« Frère Kami, allez plutôt à la herse. Vous avez un arc, vous y serez utile. Et sur le chemin, trouvez-moi un homme d'armes. Un qui sache courir. Je vais avoir besoin d'être en liaison avec vous, là en bas. De notre côté, nous allons essayer de protéger nos remparts. Si du moins certains s'y montrent... »

Ce fut à ce moment-là qu'il aperçut le reste du grappin. Une déglutition discrète plus tard, il envoya un nouveau clin d'œil à Malwyn. Décidément, ce garçon ne manquait pas de ressources. Mais bon sang qu'on se sentait peu nombreux...

« Et prenez soin de vous et de vos frères, aussi. Nous ne sommes guère une légion, pour le moment, et si l'un ou l'autre d'entre nous se retrouve à terre, on risque de se trouver bien dépourvu... »

Mais comme tout arrivait en même temps, le Flamand se trouva encore à devoir parler, aux deux hommes que lui envoyait, selon leurs dires, Gauvin. Quand diable allait-il pouvoir tailler du brigand ?

« Merci du pavois et de l'arbalète. Ça nous sera bien utile. Mais gardez la hallebarde, on n'en fera rien ici. Elle sera plus utile pour escrimer à travers la grille. Je n'ai besoin que d'un d'entre vous ici. L'autre, qu'il fasse le courrier. Qu'il suive l'écuyer Kami. Frère, avertissez Gauvin que cinq hommes viennent sur lui. Si vous le pouvez, sans vous exposer inutilement, gardez-les occupés là-bas. Il vaut mieux qu'ils ne se rendent compte que trop tard qu'ils sont joués. Malwyn et moi allons nous occuper des autres. Frère, vous savez vous servir d'une arbalète ? Ou préférez-vous m'en passer les carreaux ? »

Sujet: Re: [RP]Ca bouge à Ryes Sam 21 Mar 2015 - 13:04

Toujours caché des flèches qui pleuvaient sur eux, Kami esquissa un sourire. Il hocha ensuite la tête et regarda autour de lui.

Bien Chevalier, je vais essayer de trouver ça au plus vite !

Il se déplaça vers une des tours mais les flèches le bloquaient. Il n'avait pas vraiment l'habitude de retrouver sur les volées ennemis...pendant les combats, un archer se trouvait plutôt en retrait...Heureusement, après quelques pas, il pouvait voir l'intérieur de la tour...désespérément vide, aucun pavois à l'horizon, rien qui ne pouvait aider ses frères. Il se retourna alors vers le Chevalier Héraut pour lui faire part de sa découverte mais il fut vite couper dans son élan par l'arrivée des hommes d'armes, les bras chargés.

La herse ?! Tout de suite ! se tournant et pointant du doigt un homme d'armes qui portait la hallebarde toi, viens avec moi. Nos frères ont besoin de nous en bas. Garde ta hallebarde, tu la laisseras en bas.

Kami, accompagné de l'homme d'armes, prit la direction de la tour et disparut assez vite pour réapparaître quelques minutes plus tard à la herse. Il jeta un coup d'oeil vers les remparts puis monta au poste de garde, voyant que Gauvin n'était pas devant la herse.
Légèrement essoufflé, il s'exclama

Frère Gauvin ! Cinq hommes ! Ils viennent sur nous !

Il saisit alors de son arc et d'une flèche puis s'approcha d'une meurtrière, près à décocher.

Sujet: Re: [RP]Ca bouge à Ryes Sam 21 Mar 2015 - 22:06

Kami avait monté les marches très rapidement pour arrivé dans le poste de garde, au dessus de la herse. Mais sa monté rapide et en silence aurait pu lui couter la vie, quand il passa la port, il fut tenu en joue par les deux archers, Gauvin était là, épée au clair, derrière son bouclier, près à repousser tous ennemie rentrant dans le poste de garde par l'escalier. Quand les trois hommes reconnurent l'écuyer, ils baissèrent leur armes, déjà qu'ils n’étaient pas très nombreux pour défendre la forteresse, alors s'ils s’entre-tuaient, se serait la fin de l'Ordre. Mais Kami les informa aussitôt d'une menasse imminente, cinq hommes arrivaient. Gauvin se demandait bien se qu'ils allaient bien pouvoir faire, car le pont levis était remonté, laissant des douves pleine de ronce sous la porte, et la herse était baissé.

Cinq hommes tu dit? Bien en bas tous est fermé le seul moyen qu'ils aient pour baissé le pont levis et monter la herse c'est ici, dans le poste de garde. Donc ils devrons montrer en haut des murs.

Kami avait pris aussitôt un arc et s'était posté à une meurtrière. Gauvin avait reprit son arc, et posé son bouclier contre un des murs du poste de garde. Soudain un bruit partant de la lisière du bois, résonna dans les environs, un corps de guerre. Les volées de flèches ennemies s'arrêtèrent aussitôt, bon signe ou mauvais, les Licorneux allaient surement le découvrir rapidement. Un bruit de grappin se fit entendre tous près du poste de garde. Six autre malandrins arrivèrent en direction du bourg avec une échelle de fortune. Ils se r'approchèrent de la porte à un petit pas de course. Gauvin jeta un coup d’œil rapide à Kami et lui dit:

Kami! Ils apportent une échelle t'a vu? Et il tente d'accrocher un foutu grappin!

Gauvin décocha sa flèche qui était armée à son arc sur la cible la plus proche, le projectile fit mouche, et le pauvre assaillant s'écroula au sol. Le grappin fut renvoyer une nouvelle fois et réussi à s'accroché entre deux créneaux à deux pas de la porte du poste de garde qui donne sur le chemin de ronde. Si on retire tous le brouhaha, on pourrais facilement entendre le frottement de la corde sur la pierre, se qui signifie que l'ennemie commence déjà son ascension.

Kami, je vais sur le chemin de ronde, juste à coté du poste de garde! Je tente de les renvoyer au pied du mur.

Sur ces dernier mot Gauvin posa son arc et son carquois, pour prendre son bouclier, il passa la sangle du bouclier sur son épaule opposé rapidement et le sangla à son avant bras. Bouclier en avant, tira son épée de son fourreau et la dissimula derrière son bouclier, puis il se dirigea vers le chemin de ronde...

Alors qu'il attendait la réponse de l'écuyer, Guillaume entendit une nouvelle volée fendre l'air. On aurait pu, si on se trouvait à survoler la zone, constater que les tirs se synchronisaient du côté des assaillants, comme si les deux flancs de l'attaque se coordonnaient. Mais, pour les défenseurs, il était évidemment impossible de s'en rendre compte. Sans laisser le temps à Malwyn de lui dire si, oui, il pouvait manier le crennequin, le chevalier prit l'arbalète, y encocha un carreau, arma et, comme un diable sautant hors de sa boîte, déroula sa longue carcasse et, au jugé, décocha. Il se raccroupit presque aussitôt, sans même savoir s'il avait fait mouche. C'était prendre le risque de savoir, mais de finir avec une pointe de métal entre les deux yeux. Un ornement qu'il ne se sentait pas pressé d'exhiber.

L'homme d'armes joua, sans avoir besoin de se le faire dire deux fois, le rôle de passeur de munitions. Guillaume, avec une précision de Suisse, tirait, aussi souvent que possible, pour tenter de maintenir les autres à distance, se guidant sur ce qu'il pensait être la trajectoire des flèches qui, méthodiquement, les survolaient. Mais il savait aussi que si un premier grappin avait été lancé, un second pourrait le bientôt suivre. En lui-même, il priait que ça ne soit pas trop rapidement. À trois sur les remparts, il leur faudrait bien du courage, et de la chance, beaucoup de chance, pour s'en sortir tous vivants.

Mais sa prière ne fut pas entendue, ou, si elle le fut, ce fut par un Dieu moqueur car, alors qu'il allait pour se rabaisser après un nouveau tir, une vive douleur lui vrilla l'épaule. Son arme tomba dans un fracas de bois et de métal et il fallut au Flamand quelques instants pour se rendre compte que c'était un nouveau grappin, manifestement jeté avec un peu trop d'énergie, qui l'avait heurté.

- Foutrecuisse ! jura-t-il. Ou plutôt glapit-il. Car la douleur était vive et il s'en était certainement fallu de peu pour ne pas que le sang se mette à couler. Mais, déjà, deux autres pinces de fer venaient de s'accrocher aux remparts.

« Ça y est. Je ne comprends pas pourquoi ils ont envoyés cinq des leurs avant de grimper, mais soit. On va devoir escrimer ».

Et comme pour confirmer ses dires, une nouvelle volée de traits fendit l'air, comme pour empêcher les Licorneux de s'occuper des grappins. Ou simplement pour les empêcher de se pencher pour voir par où montaient les assaillants. Guillaume dégaina son épée et sa miséricorde, se doutant qu'il aurait bien besoin de deux lames pour défendre sa forteresse. Silencieusement, on ne voyait que ses lèvres bouger, il récita ce qui, peut-être, serait une dernière prière. Puis il esquissa un petit salut du chef en direction de Malwyn et de l'homme d'armes qui les accompagnaient.

« Pas de quartier, vous frappez vite et sec. Vous tuez, nulle merci, nulle rançon. Nos ennemis n'ont aucun honneur. Ils nous ont attaqués sans déclaration, par surprise, traîtreusement. Ne leur donnons qu'une seule preuve de considération, celle d'une mort rapide. Malwyn, glissez vous sur ma droite, vous, sur ma gauche. Avant tout, tenez votre position. Repoussez-les sur moi au besoin. Mais qu'ils n'atteignent aucun des escaliers qui conduit en bas. Ou nous sommes perdus. »

Comme il achevait sa dernière phrase, le premier assaillant sauta, par surprise, dans le dos du Flamand. En un mouvement, ce dernier fut sur lui, lui plantant une lame entre les dents. Ce n'était certes pas un beau geste chevaleresque, mais vu ce qu'il venait de dire, Guillaume ne faisait que montrer l'exemple, après tout. Les tirs avaient cessé ; il était hors de question pour les archers de toucher par mégarde un des assaillants. Et le combat commença, entre passes rapides et mouvements complexes. Pied à pied le Flamand tentait de tenir sa position, mais, bientôt, son épaule blessée le lança, rendant presque son bras de dague immobile. Comme de juste, ce fut ce moment que choisirent deux hommes pour s'approcher de lui.

Son arrivée avait tourné au drame de peu, mais heureusement ses frères d'armes l'avaient épargné. L'attaque mettait les nerfs des Licorneux à rude épreuve, même si cela permettait de les tester. Quel meilleur entrainement que le pratique après tout ! Kami reprit ses esprits et écouta attentivement Gauvin, qui avait l'oreille plus fine que lui et l'oeil plus affûté. Il avait repéré les assaillants et ses flèches faisaient mouche.
Après avoir décoché quelques flèches sans succès, Kami se tourna vers Gauvin

Kami, je vais sur le chemin de ronde, juste à coté du poste de garde! Je tente de les renvoyer au pied du mur.

Bien, je vais rester ici pour les contenir en bas des échelles. Occupe toi de ceux qui arrivent à monter ! *pointant un des archers* Toi va avec Gauvin et fais nous signe comme tu peux si vous êtes débordés en haut. Nous devons tenir la herse baissée !

Kami regarda Gauvin disparaitre dans les escaliers et se tourna vers la meurtrière avec son arc. La position, bien qu'avantageuse, ne laissait que peu de place pour tirer et les assaillants le savaient bien. Kami tira de nouveau quelques flèches dans leur direction et vit alors 3 hommes courir vers les portes. Faisant signe à l'homme d'armes avec lui, deux flèches volèrent sur les attaquants sans effet puis deux nouvelles...Kami prit ensuite le temps de viser un peu mieux et décocha une troisième flèche qui alla se planta dans la jambe d'un assaillant...
Les deux autres se rapprochèrent de la porte et se mirent hors de portée des deux archers...

Quand Gauvin fut arrivé au chemin de ronde on pouvais voir la corde et le grappin bien tendu et légèrement frotté contre la pierre. Pas de doute un des assaillants était déjà entrain de monté, mais se doutait il de se qui l'attendait en haut. Les flèches avaient cessé de volé, surement que tous les mécréants allait se lancé à l'assaut des murs, enfin c'est se que pensa l'écuyer. Le jeune écuyer se plaça devant le grappin et resta cacher derrière un créneau.

Quand le grimpeur ennemi arriva en haut il n'eut pas le temps de posé un pied sur le chemin de ronde que Gauvin le repoussait déjà vers le vide avec l'aide de son bouclier. L'attaquant qui n'était pas encore bien en équilibre chuta du haut des murs , dans un cris assourdissant remplit de peur, il entraîna également dans sa chute un des autre assaillant qui le suivait dans son ascension. Tous deux se retrouvèrent au sol dans un fracas d'os brisé et de cris de douleur.

La chute du deuxième grimpeur permis à Gauvin de coupé la corde alors qu'un troisième hommes tenta de monté. Celui ci se retrouva vite fait bien fait sur le postérieur et la totalité de la corde entre les mains. L'écuyer pris soin de lancé le grappin dans la cour intérieur de la forteresse pour empêcher les assaillants de le réutiliser.

Gauvin regarda ou ils en étaient avec leur foutu échelle et celle ci s'approchait dangereusement des murs, mais sont attention reviens très vite au pieds du mur, car deux autres ennemis s’apprêtait à lancé chacun un grappin à bonne distance l'un de l'autre de façon à faire courir les licorneux dans haut. Quelques seconde plus tard les deux grappins volèrent et s’agrippèrent aux créneaux et les deux attaquants montèrent aussitôt. Le jeune licorneux se plaça au niveau du grappin le plus près de la porte d'accès au poste de garde et tenta de couper la corde mais l'angle de frappe n'était pas pratique. L'écuyer préféra donc attendre que l'homme qui était entrain de monté arrive. Quand le visage se l'assaillant fut visible et que celui ci était largement dans l'incapacité de se défendre, car si il se lâchait pour bloqué une attaque ou autre, c'était la chute et il avait bien vu le résultat. Gauvin profita donc de cette faille cher son adversaire pour plonger sa lame dans la gorge de son adversaire, geste peux chevaleresque certes mais entre la vie d'un mécréant qui a surement massacré les habitants du bourg et la défense de la forteresse de son Ordre le chois était vite fait.
L'homme chuta silencieusement , et son corps inerte se fracassa dans les douves pleine de ronce.

Le deuxième assaillant, arrivé sur le chemin de ronde, était entrain de sortir un épée longue puis chargea l'écuyer. Gauvin bloqua le premier coup, et tenta de riposté en vains, la deuxième attaque de son adversaire le jeune écuyer dévia l'attaque avec sa lame et asséna un grand coût de bouclier dans le visage de son adversaire, celui ci sonner, se vit transpercé le bas ventre jusqu'à la garde, par la bâtarde de l'écuyer. Gauvin repoussa son adversaire avec son bouclier et le regarda tomber au sol mourant. L'écuyer planta sa lame dans la gorge du mourant, pour ne pas le laissé à l'agonis...

J'allais répondre au chevalier quand les évènements s'enchainèrent. Guillaume envoya quelques flèches sur les assaillants pendant que j'essayais tant bien que mal de couper la corde des grappins. Mais je ne pus y arriver sans mettre ma vie en danger. Un des grappins heurta l'épaule de Guillaume et la bataille commença. Je sortis mon épée et repoussa le premier ennemi contre un des créneaux, ne lui laissant aucune autre issue pour s'enfuir que sa future mort.

L'adversaire feinta et une douleur monta du haut de ma cuisse. Grrrr, il avait trouvé mon point faible sur le côté droit et s'y était engouffré. Je notais dans un coin de ma tête qu'il me faudrait travailler ça plus sérieusement si toute fois nous survivions à cette attaque. Mais je reviens très vite à la réalité et enfonça mon épée bien profondément dans les entrailles du rebel. Il savait à présent ce qu'il en coutait de s'attaquer ainsi à la licorne. D'un coup sec et vif, la colère monta en moi, je coupais un des grappins et me dirigea vers Guillaume.

Deux hommes s'avançaient vers lui. Je jetais un rapide coup d'oeil vers l'homme d'arme qui s'en sortait fort bien et arrêta le premier assaut d'un revers. J'espérais que Gauvin et Kami s'en sortaient bien eux aussi. Alors que je mettais fin à l'agonie d'un assaillant à terre, je vis un autre courir en direction de Guillaume, dague à la main, afin de lui planter dans le dos. Je retirais mon épée du corps de l'homme et couru à mon tour vers l'assaillant que je projetais d'un coup d'épaule loin du chevalier.

Cela ne m'étonna pas que ce geste ne lui avait pas plu et c'est encore plus hargneux qu'il s'attaqua à moi. J'eus juste le temps de pencher la tête que déjà son épée me caressait la joue. Boudiou. Je me remis en position de combat et lança la prochaine attaque. L'homme était plus doué aux armes que les deux autres assaillants et j'essayais de ne pas me faire désarmer. Je n'arrivais pas à avoir le dessus quand soudain une nouvelle volée de flèche éclaira le ciel. J'allais répondre à son attaque quand l'homme s'écroula face contre terre. Voilà que maintenant ils se tiraient dans les pattes.

Le cavalier aurait tout aussi bien pu ne pas s'apercevoir que la forteresse était assaillit tant il était perdu au fin fond de la salle des hérauts, perdu dans des livres qu'il avait bien du mal à comprendre. Malgrè tout quelques éclats métalliques du tumulte extérieur lui parvinrent et les sens du soldat se réveillèrent sans tarder.

Il se leva d'un bond et traversa la fortresse en criant à tue tête :
Aux armes ! Aux armes !

Il s'assura que ses armes étaient à ses côtés. Un gambison rembourré pour toute armure. Il lui manquait aussi un casque et son bouclier. C'était tout le problème des attaques suprises : pas possible de s'équiper correctement.

Sortant de la seconde enceinte, il distingua 2 fronts : à l'entrée au poste de garde et de l'autre côté sur l'enceinte ou quelques combattants tentaient de prendre pied.

Il courru vers le poste de garde où son bouclier, spécialement préparé pour lui, se trouvait faute d'armure au moins aurait-il une protection acceptable.

Kami !

Il interpella l'écuyer présent.

Qui sont nos assaillants et combien sont-ils ? Qui de nos frères sont à la défense ? Qui commande ?

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