[RP] Maladresse.

Sujet: [RP] Maladresse. Mer 18 Mar 2009 - 12:17

De la laine, et de la soupe.

Il avait passé deux journées entières, à ne rester qu'entre la laine et la soupe. Laine des bandages, que l'on changeait régulièrement, qui n'empêchaient pas la douleur. Il dormait. Il mangeait sa soupe. Il marchait jusqu'aux latrines du lieu, faisant ses quelques besoins, revenant. Il dormait, d'un sommeil de plomb, celui de la fatigue et de la douleur. Il baignait dans une sorte d'immatérialité, vaste et pelucheuse, où il s'était réfugié en esprit, à la fin du duel contre son désormais nouveau Chevalier. Il avait su entendre les derniers mots du Maistre d'arme, et les avait regardés, examinés sous toutes les coutures.

Adrian avait mal. Cela, n'importe quel lecteur aurait pu le déterminer : le nez ensanglanté, récuré avec des produits parfois piquants, la mâchoire déboitée, les coups au côté le faisaient souffrir. Mais pas autant, bien entendu, que la blessure à son orgueil. S'il y avait bien une maxime que le jeune garçon énervé, qui passait ses journées à bouillir de mécontentement contre lui et le monde entier, qui avait pleuré une ou deux fois de rage avait bien comprise, c'était bien d'une part de ne jamais faire deux fois la même erreur, et ensuite d'apprendre de toutes les erreurs. Il se flagellait. Il se détruisait, moralement. Il avait été faible: incapable de prendre le dessus sur une femme, sur une bâtarde, sur une inférieure! Il avait été mené dès le départ : il n'avait jamais, jamais vu, pendant tout leur échange, la moindre trace de peur sur les traits de la Pivoine. Elle n'avait pas eu peur de lui ; ce qui n'était pas réellement étonnant, bon sang! Il avait douze ans! Mais elle aurait dû... Dû quoi? S'incliner. Voir qui elle avait en face d'elle. Il était fils de Bralic Fauconnier, bordel de Dieu! L'un des chefs de guerre, voire LE chef de guerre, les plus redoutés des terres d'Empire et du Royaume de France depuis Henry V de Lancaster, et Bertrand du Guesclin ! De par son sang, il appartenait à l'une des lignées princières de France ! Il en serait même peut être l'héritier! L'un des personnages les plus puissants de France ! Alors... Comment bon sang pouvait-il mentir? Comment ses ancêtres avaient-ils pu ne pas lui apporter la victoire ? En quoi le monde n'acceptait-il pas qu'il prenne sa juste place ?

Il avait eu le jugement obscurci par cela durant de longues heures, longues, longues, de calamité, à se flageller, à se déchirer, à vouloir mourir. S'il n'était pas digne de son nom, de son père, à quoi bon vivre? Pourquoi continuer? Une chose l'avait raccrochée à la vie. Elle était maître d'arme... Donc l'une des plus fines lames de Ryes ! Donc l'une des meilleures! Voire la meilleure. Elle ne pouvait que l'être, pour lui avoir résisté. Oui, ça devait être ça : il avait chût sur la plus belle lame de Ryes. Et voilà ! Son ascendance ne pouvait s'exprimer qu'à travers une si parfaite tutrice! Un mentor exceptionnel, pour un jeune homme exceptionnel! Voilà ce qui s'était passé. Et qui l'avait maintenu à la vie. Même si l'on pût douter que ce bout d'homme aurait mis ses menaces à exécution, il n'en pensait pas moins s'être maintenu grâce à ça. Et, battu, il devait s'entraîner, et s'entraîner encore, pour un jour pouvoir la surpasser. Et ce jour... Là... il la verrait, cette peur dans ses yeux. Il en faisait le serment solennel, à lui-même, à Dieu, à l'homme d'arme groggy qui cuvait dans son coin ! Il s'améliorerait. Il deviendrait meilleur qu'elle. Il était jeune, fougueux, inexpérimenté. Il avait besoin de tout apprendre. Pour qu'un jour, il soit digne de ses ascendants! Pour qu'il laisse montrer au monde qui il était.

Les fonctionnements mentaux sont difficiles à détruire. Et le jeune noble, qui était devenu noblissime lors de son passage à Condé, persuadé de sa puissance, ne pouvait pas admettre la réalité telle qu'elle était: en l'occurence, qu'il s'était absolument fait rétamer par une femme de tête, qui avait ce qu'il n'avait pas : l'envie de mort, et l'expérience. Il était encore vaniteux. Encore arrogant. Mais bien entendu, cela changerait avec le temps. Ryes, parfois, avait des façons étranges de faire changer les hommes... Il était venu là en se disant qu'on lui offrirait tout naturellement sa place parmi l'élite, adulte avant l'heure, chevalier avant son temps. Il n'avait pas été offusqué qu'on le confiât à un chevalier: il avait à apprendre, et servir quelque noble de haute noblesse qui dirigerait des milliers d'hommes le faisait saliver par avance! On voulait l'éprouver, le tester. Aussi s'était-il prêté à l'exercice...
Il était tombé sur une bâtarde. Une sans-terre. Bref, quelqu'un sans avenir. Et... qui lui en avait imposé! Il était sidéré : ainsi, le sang ne faisait pas tout ? Ainsi, l'expérience, la pratique, prévalaient de même? Sans doute, alors, aurait-il à étudier sérieusement. Il avait ainsi passé deux jours, à attiser une certaine rancœur contre ce chevalier qui lui avait botté à la fois le fondement et l'image qu'il avait de lui-même, qu'il s'était forgée. Une rancœur froide, piquante, acide, comme un coutelas. Pour dissimuler la réalité, encore plus grande : sa culpabilité inamovible. Oui. Adrian n'était tant empli que de suffisance, d'orgueil, d'arrogance, que pour dissimuler deux choses: primo que non, il ne se pensait pas supérieur. Simplement différent, et probablement pas supérieur ; il n'avait jamais réussi quoi que ce soit par lui-même. Comment pourrait-il être supérieur à ceux qui avaient construits la cathédrale de Bruges? Comment pourrait-il être au-dessus de ceux qui avaient construits Ryes? Oui, vraiment, les bâtisseurs étaient les plus altiers des hommes. Et secundo, qu'il se sentait horriblement coupable. Il le nierait, bien entendu ! Mais il se sentait réellement responsable de la folie de sa mère. De la mort de son père. Du départ de Guillaume. Il n'avait RIEN pu expliquer, de ces trois évènements. Aussi s'était-il questionné: était-ce de ma faute? Mes actes avaient-ils conduits à tuer le père, enlever le Chevalier, rendre folle ma mère? Comment un enfant, face à un tel manque de maîtrise du monde qui l'entoure, pouvait-il percevoir sa situation? Pour Adrian, dans ses moments de doute, de peur, ressortait sa vérité: il était responsable de tout. Et de s'en vouloir, en le camouflant sous ce vernis de supériorité altière. Les hommes sont ainsi faits...

Il s'était donc levé, deux jours plus tard. On ne lui avait pas indiqué d'heure, mais le soleil ne s'était pas encore levé. Il n'avait pas envie de se lever. Il voulait dormir. Mais il voulait aussi prouver qui il était au Maistre d'arme. Aussi se leva-t-il, et demanda à la personne qui était en train de dormir, sur une chaise, où il pourrait sortir pour se sustenter. Il alla ainsi jusqu'aux cuisines, où il préleva une bolée de bière, un morceau de pain, un peu de fromage et de viande, et s'en alla jusqu'à sa chambre, qui jouxtait celle du Chevalier, à la Tour Achille. Le froid piquant du petit matin le meurtrissait au niveau de ses marques de coups, alors qu'il traversait la cour intérieure. Il s'engouffra, monta jusqu'à sa chambre, où il se changea intégralement, mettant la tenue qui lui paraîtrait la plus adaptée à l'entrainement. Il dévora son petit déjeuner, et redescendit, se dirigeant vers l'ensemble monumental qui dominait toute la forteresse, représenté par le Donjon, le petit ensemble de l'ancienne structure du Château de Ryes, du temps de son père, et derrière le donjon, l'énorme salle d'arme, dernier élément du gigantesque bloc de pierre qui se raccrochait au-dessus de l'enceinte supérieure de Ryes, celle où les gens du commun ne venaient jamais. Il le parcourut ainsi, expliquant à ceux qui le lui demandaient qu'il allait à la salle d'arme. Intrigué par les mines stupéfaites, il ne comprit qu'une fois arrivé à la salle d'arme les raisons de cette stupéfaction.

Là, il entra dans la gigantesque salle d'arme de Ryes, et prit un temps assez long à en faire le tour, examinant les râteliers d'armes, les parquets, les piliers et les estrades. Ce fut en passant devant un miroir qu'il découvrit l'horreur:

Car avec le coup sur sa mâchoire, celle-ci, en se déboitant, avait fait enfler le bas de son visage. Et c'était donc un Faucon à la mâchoire prognate, rougie, légèrement démesurée qui se regardait le miroir. Son nez était normal, bien que rougi. Ses pansements aux côtes l'avaient surpris, mais il s'y était fait. C'était là, alors qu'il découvrait sa mâchoire enflée, que la colère grossit en lui pour le Maistre d'arme. Il allait, décidément, faire en sorte de la détruire un jour...

Hasard? Ce fut à ce moment, précisément, que celle-ci fit son entrée dans la salle d'arme. Et la deuxième confrontation entre les deux êtres, de lentement, mais évidemment, se mettre en place.

Et tous les jours se suivent mais ne se ressemblent pas...

La routine, la Pivoine la connait. Quitter son lit à l'aube. Faire des ablutions rapides et à l'eau froide.
S'habiller. S'armer. Et se diriger vers la salle d'arme. Mais aujourd'hui, elle ne s'entraine pas seule. Elle ne s'entraine même pas du tout. Son corps la remerciera peut être pour ce jour... elle sait qu'elle le paiera peut-être. Être maitre d'arme, c'est un sacerdoce. C'est une abnégation. C'est être l'incarnation des armes, du bras armé de la Licorne. Le maitre d'arme n'a pas le droit à l'erreur. Le maitre d'arme n'a pas le droit d'être faible. Il se doit d'être le plus fort. Personnellement. Pour être l'exemple. Pour être le but peut-être des écuyers.

Un exemple... soupir pendant que le mantel tombe sur les épaules de la Pivoine... un exemple... apparemment ce n'est pas l'idée du nouvel élément perturbateur. Celui qui doit être ce matin dans la salle d'arme de Ryes et qui doit l'attendre. Adrian. Nouveau souffle fatigué. Que faire. Que faire avec cette colère à part attendre de trouver les failles, les combler, le guider. Il est si... complexe. Elle n'en connait que les contours, que le trait grossier de cette ire. Il va falloir arriver à en connaître le visage. Mais ce ne sera pas pour aujourd'hui. Elle le sait. La confrontation a été trop violente, trop frontale. Il va se braquer, trop orgueilleux, encore trop sur la défensive. Il va se refermer sur ses remparts, en verrouiller les accès, couper les ponts. Il va falloir beaucoup de temps pour qu'elle puisse l'approcher, beaucoup plus encore pour qu'elle ait sa confiance, si tenté qu'un jour elle puisse l'acquérir. Qu'elle est loin la relation de complicité qu'elle avait eu jeune écuyère avec son mentor de frère... qu'il est loin le temps où Guilhem l'écoutait avec des grands yeux admiratifs en la servant au même rang...

Les bottes ferrés frappent les marches des escaliers... la canne à la main dextre, un petit pot dans la main senestre, la Pivoine rentre dans son personnage. Le visage se ferme, le dos se redresse, l'allure devient hiératique. Le pommeau ferré pousse la porte de la salle d'arme laissée entrouverte.
Il est là, le jeune faucon.
Etonnée la maitre d'arme ? Un peu elle doit le reconnaître. La derrouillée avait été sévère, elle le savais. Il devait être encore bien endolori. Le regard se pose sur la mâchoire gonflée... Les yeux remontent vers les charbons. Ils n'ont pas perdu de cette lueur d'orage. Le visage de la maitre d'arme reste sans expression apparente. Elle se doit d'être froide. Elle se doit d'être le maitre. Même si tu en souffres un peu Pivoine, n'est ce pas ?

Bonjour écuyer...

Elle s'avance vers lui et pose un doigt sous son menton pour lui faire lever la tête, gardant au creux de sa main le petit pot de verre,avec douceur cependant. Elle examine l'hématome. Rien d'alarmant. Le doigt quitte son maintien.

Dans quelques jours il n'y paraitra plus rien...

Elle attrape la main d'Adrian et y pose le pot.

Arnica... application matin et soir. Tu guériras plus vite.

La Pivoine lâche son contact. Quelques pas vers le petit bureau qui lui est réservé.

Aujourd'hui, ce n'est pas moi qui te donnerait un cours. Mais il aura toute autorité. Ecoute et apprend.

Le corps de la maitre d'arme se faufile vers le bureau. Lui laisser de l'air. Le laisser respirer. Le laisser découvrir. Autre chose. Lui laisser du temps. Et prendre le temps. De voir quel pion elle bougera ensuite, sur l'échiquier qui les oppose... et qu'elle s'emploie à gommer.

Bonjour écuyer...

Blanc. Absence de réponse. Le jeune garçon l'observe, les yeux étrécis progressivement, s'amenuisant petit à petit. La colère flamboie, danse, dans les yeux du tout-jeune homme. Il inspecte, regarde. Fait sentir le poids de son courroux.
Plus jeune, il avait l'habitude d'en faire de même avec ses serviteurs à Marchiennes, puis à Saulx, chez son cousin. C'était lors, pour les valets du fils de Condé, signal indiquant qu'il leur valait mieux se taire et déguerpir pour éviter coups de ceinture ou autre joyeuseté. Noblesse a des droits, noblesse a du pouvoir. Notamment droit de vie et de mort sur ceux qu'elle côtoie. Ainsi était la vie, en ce temps. Il avait toujours été entouré, bercé d'attentions par la gente valeresque. Nourriture, boisson, habits, le jeune Adrian avait tout reçu. Il avait appris à manier la canne, le bâton, le fouet. Il savait plier les gens à sa volonté, et ce avec une énergie assez importante, parfois. Malgré l'obséquiosité affichée des servants, il avait fait tour d'ivoire, et avait observé le monde en contre-bas.
Aussi était-il, là, face au Maistre d'arme ; n'ayant pas encore intuité que ce vieux stratagème ne lui servirait de rien, et que faire "Alakazam, je ne veux plus te voir, je ne veux plus te voir, je ne veux plus te voir ! " ne suffirait pas pour lui épargner de côtoyer le Chevalier. Il était d'ores et déjà devenu son écuyer. Il lui faudrait donc s'en contenter, et faire avec mauvaise fortune bon coeur. On lui avait assigné une chambre, jouxtant celle du Chevalier. Des habits. On lui avait même indiqué que ses habits personnels ne devraient pas être portés dans l'enceinte. Finies les poulaines en cuir fin, les braies en écarlate angloise. Bienvenue dans le monde des uniformes stricts, petit.
La diplomatie aurait voulue qu'il tâche d'arranger les choses avec elle. Qu'il aille vers elle, qu'il la salue, qu'il lui fasse la bise. Il n'en ferait rien. Primo, on n'était pas chez Mamie, Tudieu ! Secundo, la colère peut parfois bloquer la politesse, même quand elle est quasi-pavlovienne. Et Adrian n'avait nulle envie d'être poli. Aussi, face à Cerridween de Vergy perdit-il les saluts enjoués, l'inclinaison du buste, le salut du bras ; pour elle, il se contenterait désormais d'un hochement de tête, sans aucune phrase superflue. Cela affirmerait son dédain.
Il hoche la tête, donc. Étrécie les yeux. Le maistre d'arme avisé ne manquera pas de constater que, imperceptiblement, la main droite s'est portée à la ceinture, tapotant l'endroit où aurait dû se trouver sa dague, aujourd'hui absente. Fichu signe du jour... Il suit son avancée avec prudence. Il ne la lâche pas du regard. Le Faucon observe, analyse, inspecte. Il grommelle faiblement sous les doigts du Maistre d'arme, fixant ses yeux dans les siens, les joues soudain empourprées de douleur et d'orgueil. Ne pas baisser les yeux, fichue carne !

Dans quelques jours il n'y paraitra plus rien...

Puis le pot. Grès. Fermé de toile tendue. Hein ?

Arnica... application matin et soir. Tu guériras plus vite.

Nouveau hochement de tête. Toujours yeux fixes, comme Faucon lors de la charge. Intérêt de la civilisation ? Il ne peut pas lui sauter proprement à la gorge.

Salope...

Se retourne. Conne, ou quoi ? Il avance. Un pas. Deux pas. Il est à un mètre derrière elle. Envie partagée entre rester quiet, et attendre occasion plus propice, et celle de déverser sa fureur, ici et maintenant. Pas d'arme...? Là, à droite. Epée émoussée. Tudieu, elle va prendre, cette ... ! Inclinaison vers la droite, il ne la regarde plus.

Aujourd'hui, ce n'est pas moi qui te donnerait un cours. Mais il aura toute autorité. Ecoute et apprend.

Hein ? Non mais de qui se fout-elle ?

Expression de surprise, vite contenue sur les lèvres et le visage. Mordieu ! Il se lève avec les aurores, se gèle les arpions dans cette fin d'hiver pluvieuse et venteuse qui lui fend la mâchoire comme pierre de taille, et cette... greluche, cette truie voudrait qu'il reste sage, à la voir l'observer, alors qu'il fracasse quelque gandin qui viendrait tâcher de lui enseigner ce que, par le sang, il sait déjà ? Elle a gagné car elle est de la race des vainqueurs, morbleu ! Lui est fils de Stratège. S'il ne peut apprendre d'elle, quel intérêt ? Bordel, ce que c'était énervant, d'aller de déconvenues en déconvenues ! Il avait prouvé sa valeur en loyal combat ! Il s'était incliné, avait mordu la poussière ! Et cette... glandue, voulait qu'il reste quiet, à répéter des bases avec un instructeur de troisième zone ? Il voulait le meilleur. Il l'EXIGEAIT. Elle. Ici. Maintenant.

Mais...

La réflexion suit. Adrian sait tempérer sa colère. Avec un peu de temps, mais il le sait.
...
Pourquoi ne te fait-elle pas cours ? A-t-elle peur ? Veut-elle te juger ? Ou te rabaisser ?
Peut être... Son but est probablement de te vouloir à sa merci, à sa botte, épuisé par un premier entraînement avant qu'elle n'entre en scène ! Voilà... On fatigue l'adversaire, avant d'attaquer. Magnifique ! Maintenant qu'il avait trouvé sa tactique, il la regardait s'installer derrière la table. Non, Chevalier. Tu ne m'auras pas maintenant ! J'en fais serment !

Le pot d'arnica à la main, il observe alors la porte de la grande salle d'arme bouger sur ses gonds, et la suite de ce qui devait arriver se produire.

Les premiers rayons du soleil libèrent le Vif d'une nuit peu reposante. Trop emplie de question pour pouvoir se reposer plus longtemps il s'assoit, suffisamment reposé pour affronter ce qu'il a à faire après tout...
La respiration lente de quelqu'un profitant encore de la nuit finissant lui parvient d'une autre couche alors qu'il reprend en main un parchemin apporté la veille par un homme d'arme. A nouveau il le relis en fronçant les sourcils avant de le reposer sans le moindre commentaire et de se lever pour aller se débarbouiller. "Au moins l'eau froide l'aiderait peut être à comprendre ce qui avait pu passer par la tête de la maitre d'arme, mais pour le moment il en doute....."

Un vague reflet dans l'eau lui fait apercevoir la trace claire zébrant le bas de sa nuque jusqu'au dessus de son cœur... celle la n'était pas passé loin... aussi se dépêche-t-il de récupérer une chemise propre et de la fermer jusqu'au cou. Il n'est toujours pas vraiment prêt à laisser ce souvenir aux vues de chacun... pourquoi, il n'est pas sur de le savoir lui même après tout.
Bon ce matin quoiqu'il obtienne comme réponse il va devoir se placer légèrement au dessus de son propre rang... l'idée pourrait être alléchante, mais cela le dérange...finissant d'attacher sa cape brodée de la licorne il récupère uniquement le parchemin qui se froisse un peu plus dans son poing avant de sortir. Sa longue lame reposant prêt de la tête de sa couche, il ne la regarde pas, ici et maintenant il n'en a pas besoin.

L'air frai du matin est agréable et il enfile les couloir d'un bon pas, essayant mentalement de trouver une explication à tout cela, sans sucés. Sa cape volette dans son sillage, faisant onduler l'animal argenté.

Quelques instant plus tard, il pénètre sans s'arrêter dans la salle d'arme, avisant une personne. Après une petite seconde, le visage n'est pas inconnu mais pas moyen de se souvenir d'un nom ou d'un lieu.. tant pis chaque chose en son temps. Il salut l'homme de la tête avant de jeter un œil au panneau d'affichage. Nouveau soupire pour s'éviter un grognement peu engageant puis il se dirige vers le bureau de la rousse. Elle n'est pas dans la salle, elle doit déjà être,à ses papiers.
Tien !! Mais.... Ce visage crispé et amoché.. cet homme est peut être bien Adrian. Le pourquoi de son état, aucune idée mais cela semble correspondre.

Secouant légèrement la tête, il frappe à la porte du bureau avant d'entrer, se rendant compte un peu tard qu'il n'a pas vraiment attendu de réponse. Tant pis, il referme la porte derrière lui.
*
*
*
Quelques instant plus tard la porte se réouvre pour le laisser sortir, se passant une main dans les cheveux, perplexe. Refermant l'accès au bureau, il regarde un moment encore la salle sans trop la voir, songeur, avant de jeter un regard circulaire sur tout ce qui s'y trouve: râteliers, armes, mannequin.. et le jeune écuyer.

Qu'est ce qui lui a pris d'accepter? Il n'est qu'écuyer parmi les autres et il doit assumer un cours du maitre d'arme.... trouvez l'erreur. Elle a l'air de savoir ce qu'elle fait la Rousse pour le coup... Bah au moins il fait honneur à son surnom, mais bon.. là, pour le coup il aurait peut être dut se contenter de ses doutes...
bah après tout il a passé une bonne partie de la nuit à y réfléchir, bien que ne voulant pas se l'avouer, alors autant prendre les choses comme elles viennent à partir de là.

Bougeant enfin, il se dirige vers Adrian.

Bonjour frère.

Il lui tend une main, il faut bien commencer quelque part.

Je me présente, Semnos, mais tu as pu entendre parler de moi sous le nom du vif en ces murs. Il semblerait que se soit à moi de faire un petit entrainement aujourd'hui, si l'on peut dire.
Je te laisse regarder un peu, au cas où tu ne connaisse pas trop la salle d'arme, nous ferons les présentations quand tout le monde sera là.

[hrp: On attaque lundi, le temps que les volontaires arrivent. Même principe, après lundi c'est plus l'heure, le message date assez pour être clair ^^. /hrp]

[Dortoir des Dames]

La main posée sur la porte de l’armoire la tient ouverte puis la referme brusquement. Alethea reste debout en face, et prend un moment sans bouger… A nouveau elle l’ouvre et son regard plonge au fond mais elle reste immobile.

Elle est là, dans le sac. Elle ne l’a pas encore sortie. Depuis qu’elle l’a reçue Théa ne s’est pas résolue à la porter. En fait, elle n’arrive même pas à la regarder. Elle a rangé le reste de ses affaires mais l’Orval est restée au fond de son sac qu’elle a jeté au fond de l’armoire en arrivant. Plusieurs fois depuis qu’elle est à Ryes, elle a pensé le sortir mais finalement elle a renoncé.

Ce matin elle a un cours, son premier. C’est un cours d’escrime, elle n’en aura donc pas particulièrement besoin mais ne pas la prendre ce serait pourtant un peu comme une trahison. Comme ne pas entrer de plein pied dans l’engagement qu’elle a pris ! C’est grâce à sa marraine qu’elle a osé se présenter ici, assumer son rêve et c’est parce qu’Apo savait ce que ça représentait pour elle qu’elle la lui a laissée. « Qu’elle fasse sienne celle qui porte les armes d’Orval. Longue et lourde, elle profitera à son nouvel engagement. »…

Le chagrin est encore oppressant. Théa a pris sur elle pour organiser les funérailles, confier sa marraine à Aristote, recevoir ceux qui l’avaient aimée… puis elle est partie, espérant que Ryes apaiserai un peu sa tristesse, que la forteresse l’isolerai de ses souvenirs, tous ces lieux, ces amis qui lui rendaient plus criante la douleur de ne plus jamais la croiser.

Finalement elle se décide et s’appuyant sur la porte elle se penche pour récupérer le sac presque vide qu’elle pose sur le lit. Doucement elle en ressort un fourreau sur lequel sont cousus des liens de cuir et dont dépasse une garde couverte d’or et frappée aux armes d’Orval, première seigneurie de sa marraine. Apo était grande et la dague est à sa mesure. La filleule la sort doucement pour mieux l’observer. C’est vrai qu’elle est lourde mais Théa n’est pas beaucoup plus petite que sa marraine. Elle la remet dans le fourreau qu’elle noue autour de sa cuisse droite. Il est temps !Elle enfile un pull, salut Antlia et Ella qui se préparent aussi et file vers la salle d’armes.

[La salle d’armes]

La nouvelle écuyère s’est déjà perdue une ou deux fois dans les couloirs en allant à l’infirmerie ou à l’écurie, ce qui l’avait obligée à les arpenter et lui permettait de s’y repérer un peu plus facilement. Elle avait déjà visité la salle d’armes aussi et avait hésité à répondre à des offres de duels mais, contrairement à beaucoup d’autres, elle n’avait pas d’expérience militaire et elle avait décidé de commencer par un cours. Celui du jour tombait bien. Il s’agissait d’acquérir des bases. Parfait pour elle !

Une main sur le montant de la porte, elle s’arrête et regarde la salle un instant avant d’entrer. Deux garçons attendent un silence. Deux bruns dont l’un ne semble pas bien vieux. En tout cas, c’est l’impression rapide qu’en a l’auvergnate en observant l’allure du jeune homme car le visage tuméfié, sur lequel elle n’a pu s’empêcher de s’arrêter un instant, ne donne pas beaucoup d’informations. Elle détourne le regard pour ne pas le gêner plus et s’adresse à l’autre qui semble bien plus habitué aux lieux.

Bonjour, je suis Alethea. Nouvelle Ecuyère. Je viens pour le cours d’escrime.

[hrp: petit rappel utile, le plan de la salle au besoin pour se repérer c'est pratique]

Spoiler:

Après s'être présenté au jeune écuyer et lui avoir serré la main, bien que cela ai semblé le laisser perplexe, le Vif s'était rendu vers la table au fond de la salle pour aller se placer devant le râtelier contenant nombre d'arme contondante.

Le temps où il maniait lui même se genre de chose était loin... il senti un vague regret de ne plus avoir le simple réflexe de se servit de son bâton en cas de besoin mais il avait aussi appris que le métal est parfois de loin préférable au bois en ces terres.

Semnos laissa donc un moment son esprit vagabonder entre les réflexion que lui inspiraient le jeune homme derrière lui, quelque part dans la salle, surement encore en train de foudroyer du regard la porte du bureau de la rousse.... et ses propres souvenirs, allant de la joie des courses en forets aux moins plaisants, comme la perte de son espadon. Par réflexe il regarda le râtelier contenant les épées longue et le regretta amèrement. L'association des souvenir et des armes était parfois une mauvaise idée en ces lieux...
Soupirant il allait récupérer l'un des baton d'entrainement lorsque que le bruit de bottes l'avertit de la présence d'une nouvelle personne dans la salle d'arme.
Se retournant, il aperçut une jeune femme qu'il ne connaissait pas. Fronçant les sourcil un instant il réfléchi mais ne trouva dans sa mémoire aucune trace de ce visage.
Il reprit un visage neutre afin de ne pas déranger la nouvelle arrivante, il pouvait aussi bien se tromper, et elle n'aurait pu s'introduire impunément dans la forteresse. Son regard retint un instant l'attention du Vif lorsqu'elle se tourna vers lui pour s'approcher. La peine contenue par cette personne était visible pour quelqu'un l'ayant côtoyé.. il lui faudrait faire attention à ses paroles, ce regard était trop fréquent entre ses murs ces derniers temps.

Bonjour, je suis Alethea. Nouvelle écuyère. Je viens pour le cours d’escrime.

Ah une nouvelle. Il sourit en inclinant légèrement la tête en salut. Enchanté Alethea, je me nomme Semnos. Je suis moi même écuyer mais il semblerait que j'assure le cours d'aujourd'hui.
Une jeune sœur donc... avez vous eut le temps de prendre connaissance de la salle d'arme où nous sommes depuis votre arrivé ?

Je vais attendre encore un peu, si d'autres veulent se joindre à nous. En attendant, vous avez quartier libre, profitez en pour vous familiariser avec le lieu, j'en parlerais quand nous commencerons.
Il désigna la salle d'un mouvement ample de l'avant bras et de la main, s'asseyant contre la lourde table qui se trouvait derrière lui.

[ibPar contre si vous avez des question, je peux aussi tenter d'y répondre, les débuts ne sont pas toujours faciles.[/b

Observation de l'arrivant. Le faucon juge, interroge, sonde. Grand. Donc bien nourri. Maigre. Donc actif. Les épaules seules, bien que tassées, paraissent changer un filiforme coupable. Brun, cheveux courts. Habitué du port du casque : les cheveux longs ne conviennent pas à la salade ou au bassinet. Barbe broussailleuse : pas noble, ni particulièrement connu. Quelqu'un de connu prendrait soin de son image, se raserait soigneusement. Il n'est donc pas sur le devant de la scène. A Ryes, les vêtements n'aident pas à jauger. Mais il ne sent pas le soin, la classe qui serait inhérente à un noble. La manche est mal pliée. Le vêtement de corps parait porté plusieurs fois. Dans des circonstances normales, il en aurait déduit absence de femme. En l'occurrence, simplement quelqu'un qui n'a pas valet ou domestique pour l'aider. Donc écuyer, voire Errant. Petit, tu as en face de toi pécore sorti du rang. Fort bien...

Il lui rappelle Newton. Ethan Newton, Errant. Un air dégingandé, un peu mal dans son corps, qu'il relie à l'Errant. Hommes de guerre, peut être. A son avis, pas des coureurs de jupons...

Il serre la main de Semnos, étonné par la familiarité avec lequel celui-ci s'avance. A cause de l'âge? Probablement. Plus pour lui faire plaisir qu'en guise de réel salut, il lui rend, avec un hochement de tête:

- " Frère Semnos. "

Il ne se présente pas. Il reste sur sa lancée d'observation, de réserve. Il ne se présentera pas, sauf si on le lui demande. A Saulx, avec son cousin, la discipline était similaire. Soit là, tais toi, fais bonne figure, et ne parle que si l'on t'y invite ou te pose une question. Il regarde le Vif, comme il s'appelle, et ne laisse pas son regard vagabonder sur les murs par curiosité : il en a eu le temps voilà quelques instants. Il a mémorisé la pièce. Il a compris comment elle fonctionnait. Tournant le dos au Vif, comme pour marquer qu'il ne voyait plus l'utilité de lui parler, il regarde dans le vague les armes, pensant à sa soeur.

Il espère qu'elle se porte bien. Il espère que l'on prend bien soin d'elle. Depuis trois jours qu'il l'a quittée, elle lui manque déjà. Si jeune... Si... prude. Elle pourrait se voir attirer beaucoup d'ennuis, à Ryes. Il prie, pour qu'elle ne déshonore pas la famille, et reste digne de ses ancêtres. Il reste ainsi, en observation, suivant du regard celle qui, à la suite de Semnos, entre dans la salle d'arme.

Bonjour, je suis Alethea. Nouvelle Ecuyère. Je viens pour le cours d’escrime.

Inclinaison de la tête à la nouvelle arrivante féminine. Il ne s'étonne plus : le maistre d'arme est femelle, donc, tant qu'à faire...

Il en a assez de rester debout. Il préfère s'asseoir sur le parquet. Plus commode (huhuhu...). Il fait jouer ses doigts sur le bois, le garçonnet, si jeune, si frêle qu'un souffle pourrait le briser. Sa mâchoire enflée est toujours rouge, mais se calme quelque peu. Ouf...

En espérant que ce cours lui apprendra de nouvelles choses.

Rouillée… L’errante… Rouillée…
Depuis combien de temps n’avait elle pas touché à une arme ? Elle-même ne le savait plus…
La formation de Semnos tombait donc à point nommé, elle avait presque récupéré de son pénible accouchement et pouvait y assister.
Ce matin là, elle se prépara avec grande précaution, n’omettant pas les cataplasmes pour soulager sa poitrine douloureuse, et tarir la production de lait inutile… Bandage serré et minutieux, elle se sentait déjà mieux. Braies, chemise en lin et bottes passées, elle noua ses cheveux en une longue tresse. L’enfant dormait encore, elle laissa une liste d’instructions à la nourrice… Dur choix que la vie de noble qui exigeait parfois certains sacrifices dont le rôle primaire d’une mère…
Regard sur sa claymore qui l’attendait, aux couleurs de l’ordre… Péniblement, elle la souleva…Tout était à refaire… Et son parrain qui ne se manifestait pas, pourtant, il lui avait promis…
Point de sentiments, Akane…
Elle descendit rapidement et se rendit en salle d’armes… Elle semblait petite, la brune, et son arme paraissait démesurée par rapport à sa taille… Qu’importe, elle avait toujours affectionné les armes à deux mains, signe de puissance… Les seules capables de maintenir l’adversaire à distance…
Entrée dans la salle d’armes, déjà quelques présents, elle se doutait bien de la réaction de certains quand ils la verront icilieu. Elle en avait que faire… Elle était la preuve vivante de la mixité au sein de l'ordre...
Ses prunelles azur teintées d’acier fixèrent les personnes qui se trouvèrent là, léger salut lâché de manière presque froide… Elle passe à côté du jeune Fauconnier, et se dirige vers Semnos

- Bonjour frère, ma présence va peut être te surprendre, mais j’ai besoin d’entrainement après une longue période d’inactivité forcée… Je pensais que cet exercice me serait bénéfique… Autant redémarrer doucement …Si cela ne te poses aucun inconvénient, je souhaiterai commencer à travailler avec une bâtarde, si tu peux m’en proposer une, bien évidemment. Ensuite si le niveau de chacun est assez bon, je m’équiperai de ma claymore.

Elle attendait une réponse de son frère d’armes, la journée s’avérerait prometteuse…Un léger rictus de dessina sur ses lèvres, de part la dernière phrase ennoncée auparavant... Semnos avait il remarqué ? Elle n'allait pas s'entrainer à proprement parlé avec son épée, selon les us de ce lieu, vu qu'elle n'était pas émoussée...Malgré sa fatigue persistante, elle avait récupéré sa verve et taquinerie légendaire...

Perdue, elle était un peu perdue dans ce dédale de couloirs, de portes.
Le plan en main, elle avait un mal fou à se repérer avec toutes ses salles mais elle ne désespérait pas .
IL fallait qu'elle trouve la taverne, ainsi il lui serait plus aisé, grâce aux discussions de connaitre et de savoir .
Et puis en taverne, elle pourrait étancher sa petite soif ... et gouter aux spécialités du coin .
Pfiouu et ce temps qui ne se calmait pas . Le climat était bien humide dans cette partie la du royaume . UN rgard par la fenêtre, direction de le ciel ... nuageux .
Esprit vagabond, le soleil, la chaleur sur la peau, la lavande, le chant des oiseaux .... Un petit sourire aux lèvres, elle farfouilla dans sa besace qui ne la quittait pas et en sortit un nougat .

Elle le mit en bouche puis machouilla, ferma les yeux .. petit moment de douceur et de plaisir , sourire jusqu'aux oreilles .

Bon allez, cette porte ci !

Salle d'armes .... Interessant .. La jeune femme se décala afin de lire le panneau d'affichage .. COurs d'escrime.

Antlia resta interdite ... escrime. Jamais pratiqué .... un truc de salon encore, mais bon de l'exercice tout de même.
Allez, ça ne fera pas de mal, elle pousse la porte et se familiarise avec les lieux, puis timidement:

Bonjour à vous , frères, soeurs .

Elle avait du mal avec ces termes, mais bon elle avait cru comprendre qu'il fallait se nommer ainsi, en attendant de les considérer avec ses termes après avoir vécu à leur coté, et partagé ... inclina du chef puis :

Je suis Antlia, nouvellement arrivée du Lyonnais Dauphiné.

La petite blonde referma la porte, puis s'avança vers le groupe déjà formé, attendant de savoir comment cette séance allait se dérouler .

Invité

[J'ai un petit souci, Fabien est en plein duel ici même, mais j'ai quand même envie de le faire participer au cours. Donc, au risque de sacrifier la cohérence RP, je le fais venir en précisant qu'il a terminé son duel...]

Et un duel, un! L'épreuve avait été de taille, ça oui, un des plus rudes combats qu'il aie eu à mener! C'est que les femmes cachent certains trésors sous leurs airs de saintes. Enfin trésors trésors, c'est vite dit. Très vite dit même. Ici à Ryes les considérations de Fabien étaient mises à rude épreuve ça oui, l'on voyait partout des femmes se battre comme des hommes, et bien s'en tirer en plus! Ah ça, c'était le monde à l'envers ici. Mais peu importe le genre, tous étaient réunis ici pour assurer la sécurité du Royaume et du Roy, c'était tout ce qui importait.

Après son duel, il avait fait un détour par le dortoir des ecuyers, le blondinet avait besoin de se rafraîchir, et de changer de mise. Quoique non, il garda ses hardes sur lui; mais il ne put s'enlever le plaisir de l'eau fraîche qui coule sur un visage transpirant. Petit détour par sa couche, à côté de laquelle se trouvait le coffre de bois qui lui avait été attribué. Ses armes personnelles déposées au fond dudit coffre (il espérait en emprunter en salle d'armes), il se dirigea, ou tenta de se diriger vers la salle d'armes, où devait avoir lieu un cours d'escrime. Son premier cours à Ryes mazette. A marquer d'une croix blanche.

Quoi qu'il en fut, voilà qu'il était en chemin. Il les avait compté la dernière fois, pour ne pas se tromper, comme le petit poucet. Ah ça il avait retenu les leçons des contes de fée! Non pas celle-là, celle-ci non plus, non pas elle, et de quatre, de cinq, de six, et de... Ah! C'était celle-là! La septième porte! Il ne pouvait pas la louper, il y avait écrit en gros "Salle d'armes", sur le linteau au-dessus de ladite porte.

Il fit son entrée.Il était un peu timide, forcément, comment aurait-il pu en être autrement? Encore, il avait prit sur lui de tutoyer ses frères et soeurs de la licorne. Ca n'avait pas été de la première facilité, mais il avait fini par s'en accomoder. Il de dirigea vers l'atroupement à l'autre bout de la pièce et, après une révérence respectueuse, dit:

Bonjour à vous, soeurs et frères, je me nomme Fabien, nouvel ecuyer de l'ordre.

Il sourit à la perspective du cours qu'ils allaient suivre.

L’homme est grand et plus elle s’approche, plus elle lève le nez. Elle n’est pourtant pas petite. L’écuyère fait quelques pas dans la salle en écoutant sa réponse… Il est donc écuyer aussi mais il assure le cours. Bah elle n’y voit pas d’inconvénient, même s’il semble s’en excuser, on ne peut pas être moins expérimenté qu’elle et si la Maître d’armes l’a voulu ainsi… Le garçon qui s’affale sur le sol attire un instant son regard mais elle revient à celui qui s’est présenté comme étant Semnos.

Une jeune sœur donc... avez vous eut le temps de prendre connaissance de la salle d'arme où nous sommes depuis votre arrivé ? …. Par contre si vous avez des questions, je peux aussi tenter d'y répondre, les débuts ne sont pas toujours faciles.

Théa sourit un peu. Pour l’instant elle est tellement perdue qu’elle n’a même pas encore de questions. Mais ça viendra sûrement. Impossible autrement. Des questions elle en a tout le temps la brune, c’est un moulin à questions il suffit d’attendre un peu qu’elle prenne confiance. En attendant, elle se contente d’une réponse polie.

Je suis déjà venue mais rapidement. Je suis passée voir le panneau d’affichage. Je vous remercie … je commence à m’habituer aux couloirs et aux dédales mais pour le reste, je n’hésiterai pas.

Doucement elle pivote sur elle-même pour observer la salle encore une fois. Elle essaie de retenir les emplacements, de voir de quoi sont remplis les râteliers, d’observer les murs et leurs décorations. Pour la première fois depuis ce qui lui semble une éternité elle est occupée par autre chose que son deuil. Enfin, elle est avec des personnes qui ne savent pas. Ca n’atténue pas ce qu’elle ressent mais au moins ça ne l’enferme pas dedans. Quoi qu’à bien observer, les deux hommes et la brune qui se présente après elle, il est possible qu’elle s’y soit enfermée seule. Elle ne s’en rend même plus compte mais elle s’est encore habillée de noir. Si elle veut passer inaperçue il va falloir qu’elle change ça. En attendant, elle salue d’un sourire Antlia et Fabien qui se présentent.

Un instant de réflexion de la part de la jeune femme, alors que le jeune Adrian semble vouloir passer son humeur sur le parquet… Soit, au moins son silence ne gène personne mais le Vif s’interroge sur les regards noirs qu’il promène autour de lui.

« Je suis déjà venue mais rapidement. Je suis passée voir le panneau d’affichage. Je vous remercie … je commence à m’habituer aux couloirs et aux dédales mais pour le reste, je n’hésiterai pas. »

Il la regarde promener son regard sur la salle, s’arrêtant sur chaque râtelier, mannequin ou tapisserie. Un léger sourire se forme sur ses lèvres alors que de nouveaux bruits de pas s’approchent dans le couloir.

Restant assis contre la lourde table, il voit avec surprise entrer une errante qu’il connaît un peu. Sans manquer, comme d’habitude, que nombre des sœurs qui se promènent dans ses couloirs sont de fort belles femmes, son esprit cherche une raison à la présence de cette dernière. Chose encore plus étrange, elle ne se dirige pas vers le bureau pour voir la Rousse, mais vers lui.
Elle s’arrête devant lui alors qu’il la salut de la tête.

« Bonjour frère, ma présence va peut être te surprendre »

Bel euphémisme que voici… Semnos écoute la jeune femme, un part de lui même arrivant à se demander à nouveau ce qu’il fait ici, avant de décider que la réponse ne lui apporterait pas grand chose.

Euh bonjour sœur Akane. Je suis effectivement surpris de vous voir ici même, surtout en connaissance de ce qui est prévu.

Un peu d’exercice… cette femme aurait pu faire envie à de nombreuses autres… c’est alors qu’un détail de la taille de son ancienne arme le percuta de plein fouet. La dernière fois qu’il avait vu l’errante elle épousait les formes d’une future jeune mère, aujourd’hui non. Pas cinquante explications et cela pouvait expliquer le fait qu’il ne l’ai vu depuis quelques temps et les propos de la dame qui lui faisait face.
Masquant ses pensées en prenant une grande inspiration, il en profita pour mettre de l’ordre dans tout cela, se disant qu’il n’en savait assez ni sur la jeune mère ni sur ce les nouvelles pour se permettre de parler de cela. De plus cela ne le regardait pas à ce qu’il en savait et bien qu’il eut toujours eut plaisir à voir une des sœurs, il ne les connaissait pas assez pour aborder un tel sujet sans craindre de déranger.

Soupirant pour gagner encore un peu de temps et nettoyer ses pensées de cette dernière étape du raisonnement, il reprit :

Je ne suis qu’écuyer après tout, et je ne vois pas bien pourquoi je refuserais l’accès à quiconque. Par contre je ne suis pas sur d’aborder pleinement le sujet des épées lourdes. Cette partie clôturera le cours que j’ai prévu vu que tous les autres devraient être des nouvelles recrues. Normalement je ferais un tour de la salle et quelques démonstrations des bases. Peut être pourras tu m’aider sur les épées courtes, je m’y connais assez peu de ce coté….
Je peux te proposer de faire une partie un peu plus conséquente un peu plus tard, après cet entrainement, pour les armes à deux mains comme … ta claymore a priori.
Je te laisse choisir si tu veux rester ou si tu préfère que nous en reparlions un peu plus tard.
Un léger sourire se reforme sur son visage alors que les commissures des lèvres d’Akane se relèvent doucement.
Ah et il serait dommage d’endommager ton arme pour un simple entrainement, non ? De plus je ne pense pas que j’apprécierais de finir le cours avec un blessé, moi ou un autre d’ailleurs.

Là dessus, une silhouette se profila à l’entrée de la salle, dans le dos de l’errante. Il faillit s’en mordre la langue… encore une jeune femme… il n’allait pas faire bon regarder les élèves de ce cour s’il tenait à rester concentrer…
Levant un sourcil en guise de surprise, il essaya de masquer ses pensées derrière un visage calme, du moins il pensait y arriver plutôt bien.
Bon une fois que la jeune femme se fut approchée, il se rendit compte que son visage aussi lui était inconnu.

« Je suis Antlia, nouvellement arrivée du Lyonnais Dauphiné. »

Son nom lui revint en mémoire, il avait du le lire un jour ou deux auparavant. Ainsi elle avait été acceptée elle aussi au sein de l’ordre. Bien deux nouvelles sœurs et une ancienne et un écuyer pour professeur… s’il n’arrivait pas à s ‘empêcher de penser à cela, allait il arriver à se souvenir de ce qu’il avait prévu… aucune idée.

Bonjour sœur, bienvenue à vous. Nous n’allons pas tarder à commencer, mais prenez le temps de regarder la salle et ce qu’elle contient, cela fait parti du cours.
Cela laissera encore un peu de temps aux retardataires pour arriver.

Voici que déjà de nouveaux pas s’approchaient dans le couloir. La porte laissa le passage à un homme qu’il ne connaissait pas non plus… nouveau aussi certainement.
Cela plus les dernières notes de l’ordre... cela présageait d’une nouvelle série d’intronisation pour bientôt. D’autant plus important d’aborder les différents types d’armes pour ceux et celles qui n’avaient pas encore trop d’idée sur le sujet dans ce cas.

« Bonjour à vous, sœurs et frères, je me nomme Fabien, nouvel ecuyer de l'ordre. »

Tout juste. Bon et bien s’il y en avait d’autre il n’oserait pas se lancer, autant commencer par un début en douceur.

Bonjour à vous frère, et comme pour les autres présent, bienvenu. Vous êtes tous nouveaux ici même, excepté Akane.

Se redressant un peu, il tourne son regard vers l’errante.
As tu fais ton choix ?

Un signe de tête et il acquiesce avant de s’adresser de nouveau au groupe.

Pour le début, je vais vous demander de vous rassembler et chose assez banale, au moins de vous présenter. Pour ma part je ne vous connais pas encore, et j’aimerais jauger de ce que vous savez ou non et en dehors de vos compétences, de vos attente de ce jour.

Il désigne l’espace devant la grande table afin que tous s’y rassemblent avant de traverser la salle à grande enjambée, évitant comme souvent de se tenir suffisamment droit pour révéler sa taille. Il savait s’oublier rapidement une fois une arme en mains, afin de mettre tous les avantages de son coté, mais pour le moment cela n’était pas de rigueur.
Le large bâtant de bois refermé, il revint se placer devant le groupe, tachant d’oublier ses cas de conscience.

Et bien je vous écoute, qui commence ? Ce n’est qu’une formalité pour que vous sachiez qui est présent avec vous et une occasion comme une autre de savoir qui vous appelez ici même « frère » ou « sœur ».

Il les regarde tour à tour attendant de voir qui lancerait le groupe. Il portait son surnom comme une part de lui même, surtout sachant d’où il lui venait mais il serait l’image de la patience pour les heures à venir.

Je ne suis qu’écuyer après tout, et je ne vois pas bien pourquoi je refuserais l’accès à quiconque. Par contre je ne suis pas sur d’aborder pleinement le sujet des épées lourdes. Cette partie clôturera le cours que j’ai prévu vu que tous les autres devraient être des nouvelles recrues. Normalement je ferais un tour de la salle et quelques démonstrations des bases. Peut être pourras tu m’aider sur les épées courtes, je m’y connais assez peu de ce coté….
Je peux te proposer de faire une partie un peu plus conséquente un peu plus tard, après cet entrainement, pour les armes à deux mains comme … ta claymore a priori.
Je te laisse choisir si tu veux rester ou si tu préfère que nous en reparlions un peu plus tard.
Ah et il serait dommage d’endommager ton arme pour un simple entrainement, non ? De plus je ne pense pas que j’apprécierais de finir le cours avec un blessé, moi ou un autre d’ailleurs.

Elle n’en attendait pas moins, la brune, mais têtue comme pas deux, elle resterait au cours...Instant de réflexion, elle se tient le menton… L’aider sur les épées courtes ? Pourquoi pas ? Après tout, cela lui ferait faire une révision non négligeable…

- Frère, j’assisterai à ta présentation et autre… Même des mouvements dits de base ne me feront point de mal… Un accouchement malmène le corps d’une femme, le mien en a beaucoup pâti, je dois reprendre doucement mes activités…Je veux bien t’assister pour ce qui est des épées courtes si… la maistre d’armes n’y voit pas d’inconvénients bien entendu… Quant à ta suggestion sur un autre cours concernant les épées à deux mains, je trouve que c’est une excellente idée !

Ah, il avait relevé sa « taquinerie »… Akane se mit à rire… Délicatement, elle posa sa claymore, qui lui semblait bien lourde, sur une table…Son arme chérie à la licorne cabrée, emblème qui figurait à la base du pommeau…licorne faite d’ivoire en provenance de Dieppe, sur un fond azur… Le pommeau, de couleur ébène, était travaillé méticuleusement, deux gravures de chaque côté laissaient apparaître les couleurs de l’errante… Comme toute claymore, sa poignée se distinguait par deux branches longues, sur lesquelles figuraient des entrelacs finement ciselés se mêlant à des pentacles… Chaque extrémité des branches étaient ornées d’un trèfle à quatre feuilles. Un fourreau protégea la puissante lame...
Bruit sourd lorsque l’épée fut posée sur le bois brut de la table…

- Je ne comptais pas utiliser mon arme, sois en assuré… Il y’a des règles qui se respectent et qui doivent se respecter…

Dernier sourire à son camarade, et elle prit place avec les autres membres de l’ordre…Salut de la tête à Cerridween … Il commença les présentations, et à l’annonce de son nom, l’errante resta stoïque, calme…
Elle n’interviendrait que si son frère aurait besoin de son aide… Il fallait qu’elle se ré approprie les gestes les plus évidents dans le maniement des armes… Volontaire et courageuse, elle n’en démordrait pas…Elle se dirige vers celles-ci, et les inspecte rapidement, s’attardant sur les épées…Certaines commencèrent à montrer des traces d'usure... Dans combien de mains étaient elles passées ? Certainement un nombre non négligeable, de l'homme d'arme au grand chevalier, dans les mains des grands de l'ordre également...De quoi faire réfléchir quiconque icilieu...

Observe les têtes, enregistre les noms : Fabien, Akane .... elle entraperçu Alethea et lui sourit.
Le grand, celui qui a l'air d'être l'instructeur de ce cours vint lui adresser la parole.

Bonjour sœur, bienvenue à vous. Nous n’allons pas tarder à commencer, mais prenez le temps de regarderla salle et ce qu’elle contient, cela fait parti du cours.
Cela laissera encore un peu de temps aux retardataires pour arriver.

Imposant l'homme, elle n'eut pas le temps de lui adresser parole qu'il fut appeler ailleurs. Qu'importe, mouvement de tête afin de le remercier.
Elle fit le tour alors, regarda les armes, passa son doigt sur certaines. A n'en pas douter, il y avait du avoir de très nombreux entrainements. Finalement, elle eut l'impression à la vue de l'homme et du matériel que ce cours allait être profitable .

Un mouvement, le cours commençait. La belle rejoignit le groupe , ajoutant un grain à cette petit grappe humaine.

Pour le début, je vais vous demander de vous rassembler et chose assez banale, au moins de vous présenter. Pour ma part je ne vous connais pas encore, et j’aimerais jauger de ce que vous savez ou non et en dehors de vos compétences, de vos attentes de ce jour.

Elle jeta un coup d'oeil de chaque coté, personne . Bon un pas en avant, elle commença puisqu'il faut un commencement.

Antlia Kennedy, je viens du DUché du Lyonnais Dauphiné. J'ai une carrière militaire derriere moi, mais les fonctions de capitaine de l'Ost ou de commandant d'armée encroute et ls entrainements se font rares

.
Et puis , je souhaite profiter de vos connaissances .. afin de compléter les miennes .

Sourire doux sur son visage mais regard déterminé. Son corps avait perdu légèrement en force mais son agilité était restée la même . Corps souple, mince et juste de la bonne taille pour utiliser la claymore que son père lui avait offerte

...

Encore un silence, cela allait finir par prendre trop de temps et à peser sur chacun.
Seule la jeune femme du nom d'Antlia avait daigné s'avancer... soit il fallait donc appuyer un peu les demandes afin d'obtenir un résultat. Mentalement, il pria rapidement pour que son grade ne fut pas la cause d'un tel silence...

Bien, merci sœur Antlia.
A qui le tour maintenant ? Dépêchons s'il vous plais, l'entrainement véritable ne pourra commencer qu'une fois que vous vous serez tous présentés.

Si vous voulez je peux aussi me présenter moi même, j'oublie que nombre d'entre vous en doivent pas me connaitre. Pardonnez moi cet oubli.

Je me nomme Semnos, baptisé en ces murs "le Vif". Je suis Artésien, je viens de Bertincourt, à quelques jours au nord ouest d'ici.
Mon histoire avant l'ordre n'a pas réellement d'importance, je n'ai ni titre, ni haut fait à faire valoir et cela ne m'intéresse pas. Sachez juste qu'ici les titres ne sont que des mots. Ce ne sont pas sur vos richesses ou vos terres que je considèrerais quelqu'un. Libre à vous de penser comme vous le souhaitez après, bien entendu.
Je suis arrivé ici en sachant me servir plutôt efficacement d'un baton, pratique et efficace, nous en reparlerons mais qui a de nombreux défauts sur un champs de bataille, et d'un arc... J'éviterais ce sujet dans cette salle, je ne sais pas à quel point on entend ce qui se dit à l'intérieur du bureau.

Il sourit, jetant tout de même un rapide coup d'œil sur la porte fermée.

Par la suite j'ai été initié puis je me suis formé au maniement des lames lourdes, de préférence de la taille de celle que sœur Akane à déposé sur la table ou plus grande, si si il en existe quelques unes.

Le pourquoi du comment des armes qui sont rassemblé dans cette salle viendra après. Les questions que vous aurez peut être sur les vies de chacun aussi, vous aurez le loisir de discuter lors du repas. Pour le moment à vous, à qui le tour ?

Antlia, arrivée peu après elle à la forteresse et croisée au dortoir, s’avance et répond à son sourire. Voilà au moins un visage qu’elle commence à connaître avec celui de Fabien, Auvergnat comme elle et qu’elle croise régulièrement maintenant à la chancellerie ou au château. L’homme qui donne le cours reprend la parole :

Pour le début, je vais vous demander de vous rassembler et chose assez banale, au moins de vous présenter. Pour ma part je ne vous connais pas encore, et j’aimerais jauger de ce que vous savez ou non et en dehors de vos compétences, de vos attentes de ce jour.

Antlia s’avance et se présente :

Antlia Kennedy, je viens du DUché du Lyonnais Dauphiné. J'ai une carrière militaire derriere moi, mais les fonctions de capitaine de l'Ost ou de commandant d'armée encroute et ls entrainements se font rares

Alethea a fait quelques pas vers la table mais pas plus. Le garçon assis au sol n’a pas encore bougé. Il ne semble pas encore décidé à le faire et Fabien ne parle pas non plus. Le silence s’installe jusqu’à ce que Semnos s’impatiente un peu.

A qui le tour maintenant ? Dépêchons s'il vous plaît, l'entraînement véritable ne pourra commencer qu'une fois que vous vous serez tous présentés.

Un dernier regard autour d’elle et puis elle s’avance à son tour.

Bon ben … Je suis Alethea. Auvergnate. Je suis dans la forteresse depuis quelques jours. Je n’ai jamais appartenu à aucune armée je débute donc totalement. Je n’ai même aucune arme hormis … cette dague que je viens de recevoir de ma marraine. Un … un héritage.

Théa désigne la dague sur sa cuisse et dénoue en même temps les liens du fourreau. Puisqu’il semble que les armes non émoussées soient interdites, elle fait comme la brune que Semnos a nommée Akane ,elle la pose sur la table et reviens ensuite se mettre au côté des autres.

Reniflement un peu goguenard du nez.

Adrian était à proximité du cheval d'arçon, en retrait de tous ceux qui se présentaient actuellement. Habitué qu'il était à toujours perpétuellement se garder en retrait du monde. Il observait. Comme d'habitude. Il analysait. Comme d'habitude.

L'entrée d'Akane lui fit écarquiller les yeux un instant. Car s'il était bien une chose, bien entendu, qui pouvait prêter à étonnement, c'était de voir la brune duchesse, le ventre rond voilà quelques mois, se ramener avec un claymore ! Primo parce qu'il faut une ascendance écossaise pour pouvoir se targuer d'une telle arme en France, secundo compte tenu de la taille de la dicte duchesse, et tertio de celle de l'arme ! Le jeune Faucon connait extrêmement peu de chose aux armes. Mais un peu de la légende écossaise est parvenue en France, via l'exil de nombre de ses guerriers après que le roi David II ait été déposé par Edouard III d'Angleterre, en 1336. Et notamment celle des Highlanders, de ces hommes en kilt quasiment nus à la figure peinte en bleue comme les légendaires Pictes des récits romains, et de leurs claymores aux tailles absolument inhumaines. Adrian n'entendait strictement rien à la tenue de ces armes, n'ayant jamais été confronté à un adversaire doté de si puissant attirail. Mais il y a une chose qu'il parvenait à tilter, malgré tout : que si cette minuscule puce, ce minuscule bout de femme, (ceci bien entendu comparé aux autres femmes présentes dans la salle) parvenait à manier avec habileté un claymore, il voulait bien être fait moinillon ! Faisant les cornes dans son dos, il observa donc la duchesse poser lestement l'espadon à proximité de Semnos, sur une table, et sourit à leurs premières rencontres. Elle était d'ailleurs la seule, avec Cerridween de Vergy, qu'il connaisse réellement.

Il continuât son tour d'observation pendant les présentations.

Antlia paraissait sûre d'elle-même, et avait une démarche de guerrière qui ne permettait que peu de doutes sur qui elle était. Elle avait quelque chose de commun avec le Maistre d'arme de l'Ordre, et le jeune Faucon aurait parié que c'était cette science du combat. Il la sentait chez Akane, évidemment. Mais le fait qu'il l'ait reprise par deux fois sur certaines de ses prises de paroles ne lui conférait pas le respect que le Chevalier de Vergy avait gagné chez Adrian grâce à sa victoire, et à celui qu'il avait pour Antlia Kennedy, rien qu'à l'observer.
Elle était très belle. Blonde, à la chevelure un peu fauve, avec quelque chose de félin et d'animal. Le jeune garçon n'en était qu'au tout début de sa nubilité, et il commençait à peine à remarquer les poussées subites que peuvent produire les femmes chez les hommes. Ce fut probablement en observant Antlia qu'il put reconnaître pour la première fois ce qui, indubitablement, deviendrait un authentique désir, une fois renouvelé. Il était troublé. Peut-être rougissait-il. Peut-être transpirait-il. Peut-être tremblait-il. Il gardât le silence, notant simplement au passage que l'impression de force qui émanait de la Dauphinoise était réelle. Une carrière militaire au service d'un Duché était peut être, pour Adrian, ce qui valait le plus de respect.

Puis vint la présentation de Semnos, qu'il écouta sans pour autant rebondir sur ce qu'il disait. Pas de titres ici, blablabla... Moui, pourquoi pas. Il l'avait déjà entendu. Mais ça ne lui parlait pas. Qui d'autre ?

La première entrée dans la salle se présenta à son tour. Bourbonnaise. Débutante. Ce qui se voyait : car elle, en revanche, n'avait pas cette présence de soi, cette prestance, ce posé qui caractérisait les autres femmes de combat qu'il avait déjà vu.
Lui vint le souvenir de Deny. Deny Ferré, ancien Capitaine de l'Ordre, qu'il avait eu l'occasion de rencontrer lors d'un Chapitre de l'Ordre, en Normandie. Lui, par contre, avait... Un magnétisme. Quelque chose que l'on remarquait dans une pièce. Comme son père... Le Destructeur. Grands hommes, à qui il espérait ressembler.La brune Bourbonnaise avait aussi un joli visage. Sans avoir la beauté flamboyante de la blonde dauphinoise.

Il observait, pensait, réfléchissait, et se souvenait. En attendant la suite.

Ce fut au tour d'Alethea de se présenter... à peu près aussi à l'aise qu'un poisson dans de l'huile à priori....
Il allait aussi devoir faire en sorte qu'une certaine harmonie se forme dans le groupe s'ils devaient tous rejoindre bientot la officiellement les rangs des écuyers de l'ordre. Enfin telle était sa vision des choses, peut être se trompait il aussi.

Lorsqu'elle eut finit, laissant la parole au suivant, elle se baissa pour délasser l'attache d'une dague plutôt travaillée à première vue. Depuis qu'il avait récupérer une des forges de Bertincourt et qu'il avait forgé sa propre lame ici même, il regardait d'un œil nouveau les armes et autres objets forgés.

Bah entre la claymore décorée presque à outrance de l'errante et cette dague, bien qu'un peu longue pour son utilisatrice, visiblement valant plus que son poids en métal...
Replaçant son regard sur lez groupe il regarde les deux écuyers, encore silencieux et jette un rapide coup d'œil à Akane, tout aussi mutique. Pas de raison qu'elle en réchappe, elle avait accepté d'assister au cours, donc à la même enseigne que les autres...enfin il allait essayer.

Bien au suivant, il ne reste que vous messieurs. Jeune homme, nous vous écoutons, ainsi que vous frère Fabien.
Comme il n'était pas encore certain que ce jeune écuyer quelque peu abimé soit Adrian, il avait préféré éviter de le nommer directement. Cela lui permettrait aussi de jauger la réaction du petit. S'il avait cette tête il devait y avoir une raison après tout.

Pour finir, sœur Akane, qui nous fait l'honneur de sa présence parmi nous, se présentera à vous.
Il lui sourit avant de se retourner vers les deux écuyers.

Invité

Quand faut y aller, faut aller.

Oui oui, il faut.

C'est certain?

Oui bon sang!

Honneur aux Dames, comme on dit. Mais cette fois-ci aucun adage ne put le sauver, il fallait qu'il se présente. Pourquoi appréhendait-il tant ce moment? Pourtant il avait l'habitude des discours, là-bas en Auvergne, sur l'estrade de la grande place de Clermont, c'était un orateur, un beau parleur. Mais là! Il fallait se livrer, même un minimum, c'était certain. Lors qu'il cogitait, Alethea se présenta au groupe, et déceignit la dague d'Apolonie. Ses armes, il les avait laissées dans son coffre dans le dortoir, il aimait à déambuler léger. Les personnes se trimbalant jour et nuit leurs armes, à la droite ou à la gauche, le laissaient coit. De quoi se chopper une bonne hernie!

Et c'est ainsi, entre la bêtise et le n'importe quoi qu'il avança d'un pas, au devant de leur maître du jour.

Mon nom est Fabien, je viens d'Auvergne, d'Aurillac plus précisemment.
Je suis accroc à la politique et aux mondanités. Il en faut bien des tares. Certains aiment l'odeur du sang, et des champs de batailles, moi je leur préfère un long discours au balcon ou une nuit blanche à travailler sur un Traité. Il faut de tout, même si je ne rechigne pas à me battre quand je le juge nécessaire. Cependant, ce qui m'amène à Ryes est déjà derrière moi, tandis que ce que j'y accomplirai peut-être, se trouve devant.

Il sourit et recula d'un pas pour retrouver sa place dans la rangée imaginaire tracée par les pieds des ecuyers.

Petit mouvement en avant. C'est une hésitation. Un manque d'assurance, compréhensible pour un enfant de son âge. Un regard aux charbons ardents qui évitent les yeux des autres, et regarde le sol. Ce sont deux pieds qui font un pas, hésitant, puis un deuxième. Ce sont des lèvres, fines, tremblantes, qui vacillent légèrement à trouver l'entame. Le regard est assuré, mais pas droit. Adrian n'a pas encore l'âge où il regardera les hommes, et leur fera baisser les yeux. Il est encore à l'âge de l'intimidation, et du repli sur soi, du manque de confiance. Alors même qu'il cherche à prendre la parole, les mots ne lui viennent pas. Comment doit-il se présenter ? Dire qu'il est fils de Bralic Fauconnier, légende de ces lieux, et neveu du prestigieux Prince de Condé ? Que sa mère est Daresha de Riddermark, dame de haut lignage, Comtesse de Scye, et que ses domaines de Flandres et de Franche-Comté ont une taille impressionnante ? Qu'il a dans les veines le sang d'un Jules César médiéval, et d'une princesse de haute lignée ? Et qu'il n'a de cesse de faire en sorte de valoir ses ascendants ?

Ou...

Qu'il n'a quasiment jamais manié une arme ? Qu'il ne connait pas la guerre, le pillage, le combat ? Qu'il ne sait pas quelles sont les réactions de la vessie, du sphyncter face à la mort ? Qu'il ne sait pas quelle rage de tuer peut prendre les hommes face à l'ennemi ? Qu'il ne connait pas Courage, Bravoure, Sens du Devoir et de l'Honneur ?

... Qu'en fait, il n'est qu'un petit con de noble prétentieux, dont le sang est pur, mais qui chiait encore dans ses langes voilà peu de temps ?

Comment devait-il se définir ? Qu'es-tu, Adrian ? Qui es-tu ?

Je suis Adrian. Je suis Fauconnier, Riddermark. Je suis homme. Je suis noble. Je suis... écuyer. Je suis jeune.

Savons-nous jamais réellement qui nous sommes ?

Le regard remonte. Il observe les visages autour de lui, sans se fixer, et après un instant d'indécision, ne parvient à articuler que :

- " ...

...

... Adrian. Fauconnier. "

Il ne parle pas du fait qu'il est l'écuyer du maistre d'arme. Pour la simple raison qu'il ne l'a pas encore pleinement intégré. Il ne dit pas ses ascendants. Il taira donc qui il est, pour le présent. Une fois l'hésitation passée, il regarde Semnos, et, voyant qu'il acquiesce, va se replacer avant de laisser la parole au jeune écuyer blond aux cheveux mi-longs qu'il n'a encore jamais vu.

Alors que son choix s'arrêta sur une bâtarde, Akane entendit la demande de son frère d'armes. Se présenter. Soit...
Elle laissa faire les personnes présentes avant elle, et les écouta attentivement. Le "petit" semble hésiter, intimidé, ne sachant quoi dire...
Novice...
Le temps fera son œuvre et le forgera. Il ne fallait pas oublier qu'il était encore qu'un gamin.
Finalement, il arriva à articuler quelques mots. Hochement de la tête de l'errante. Elle va devoir prendre à son tour la parole, mais attendit patiemment que Semnos lui fasse signe...

Ses bras se décroisent, instant de réflexion...Ce n'était finalement pas si évident que ça que de se présenter à autrui sans trop en faire, et sans paraître prétentieux, mais après tout... Pourquoi cacher ce que l'on est réellement aux yeux des autres ?

Fabien se lance enfin... après tout chacun ses critères et la franchise, le Vif l'apprécie presque plus que tout autre chose. Un léger sourire se forme sur ses traits et il acquiesce de la tête à la dernière phrase de Fabian, fasse qu'il se souvienne longtemps de ses mots et fasses qu'ils soient sincère. Semnos n'a aucun moyen de le savoir si ce n'est que toute personne en ces murs se doit d'être considéré comme un frère. Ainsi est il, ainsi donc il porte fois en ces mots que beaucoup devraient avoir en tête plus souvent.
Des mots bien doux à entendre alors que la vie s'agite au dehors.

Ensuite vint donc le tour du jeune écuyer. Le Vif tourne son regard vers ce dernier qui semble hésiter. Son regard se fait fuyant, il hésite. Presque étrange pour quelqu'un montrant tant d'assurance, ou tant d'arrogance il ne sait pas encore. Enfin il est encore jeune. Une voix bien ardue pour un jeune homme mais si il est arrivé là, c'est qu'il doit avoir la volonté d'aller plus loin.

Encore un instant de doute et un nom. Il s'agit donc bien d'Adrian. Adrain Fauconnier. Ce nom n'évoque rien pour le Semnos, soit il peut venir de loin ce petit, restera juste à éclaircir son état...

Acquiesçant de la tête comme pour l'écuyer précédent, il s'abstient de commentaire mais tourne son regard vers Akane qui a rejoint le groupe en entendant son nom quelques instants plus tôt.

Ainsi vint son tour de parler…
L’exercice ne serait pas difficile pour cette ancienne diplomate… Avec un léger sourire, et d’un ton calme et serein qui pouvait en surprendre plus d’un, elle commença son élocution…

-Frères, sœurs, pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je suis Akane…Akane de Clairval, dict " Tempête ", vous comprendrez bien ça assez tôt... En ces murs, je suis chevalier errant de la Licorne, mais également responsable des hommes et femmes d’armes. Vous risquez également de me rendre quelquefois visite en l’infirmerie, étant donné que je fais partie de l’équipe de soins. Cependant, je ne vous souhaite pas que quelconque mal vous touche. Mon parcours est assez typique… J’ai fait mes preuves en tant que femme d’armes, puis j’ai commencé à gravir les premiers échelons…

Maintenant, énoncer la suite...

-En dehors de Ryes, ce qui nous importe peu vu que nous sommes tous égaux, je suis Duchesse de Cany, Vicomtesse de Vernon, Bolbec, et Carentan, mais aussi Dame de Massy… De mon passé militaire, je fus varlette d’une lance sur Avranches donc membre de l’OST normand, puis lieutenante pour l’OST toujours pour cette même ville. Je ne vous cache pas que ce fut une expérience des plus enrichissantes…J’ai participé à de nombreux fronts…Je vais sinon étudier la médecine, sujet qui me passionne énormément.
Je ne vous énumérerai pas mes anciennes autres fonctions, nous n’en avons que faire.

Elle regardait l’assemblée, elle semblait petite devant eux, petit bout de femme, mais fort caractère, attendant que Semnos lui fasse signe de regagner sa place.

Spoiler:

Au moment où l'errante ouvrit la bouche pour commencer sa présentation, Semnos sut au ton que cela allait la différencier d'entrée des écuyers présent dans la salle. Impossible de ne pas la considérer à part dans le groupe alors qu'elle venait d'afficher l'assurance, le calme et une touche d'amusement à se présenter. Habitude quand tu nous tient...
Si seulement elle n'avait pas raviver une pensée douloureuse pour le Vif... enfin si seulement il était allé s'entrainer seul sous les murailles aussi.

Bref le temps n'était pas à tergiverser. il se retint de justesse de secouer la tête pendant qu'elle finissait sa présentation, puis avec deux secondes de retard il acquiesça de la tête, ajoutant:

Merci sœur Akane.

Il regarda a nouveau le groupe avant de reprendre la parole.

Bien vous vous êtes tous présenté. Il en restera peut être quelque chose à la fin de cette mâtinée, mais surtout vous n'êtes plus des inconnus. Connaitre le nom d'une personne, et si vous retenez plus, les origine, cela crée une sorte de lien, après tout vous êtes amenés à vous appeler "frère" ou "sœur", autant que cela représente quelque chose à vos yeux.
Pour moi, ici, ce ne sont pas de simples mots, un point de vue comme un autre j'imagine.

Voila qu'il recommençait... il allait hésiter. Non il ne devait pas.
Que lui avait il pris d'accepter cette demande, l'idée s'imposa de nouveau d'elle même. Il était un solitaire à la base, loup parmi les loups. Non, cela remontait à trop loin, pourtant... Il ne s'était jamais vu dirigeant qui que se soit, mais il était là.
A nouveau, il réprima cette voix au fond de lui avant de porter un rapide regard sur l'une des licornes dressé ornant les décorations de la salle. Ce fut plus un rappel qu'une aide, mais il pris une grande respiration avant de poursuivre. Tout s'était passé vite, il espérait juste que ses doutes n'était pas apparut sur ses traits qu'il tachait de garder aussi neutre que possible.[spoiler]

Maintenant que nous avons réussi cette première étape, passons aux choses sérieuses si vous le voulez bien.
Pour ceux qui veulent se délester de vêtements encombrant ou d'arme que ne se trouveraient pas encore sur la table, faites le.
Il n'est nul besoin d'une lame tranchante en ce lieu. Vous êtes là au même titre que toute personne présente entre ces murs pour apprendre, et non blesser.
Le pire serait peut être de vous blesser vous-même.

[i]Marquant une brève pause pour permettre à ceux qui le voulaient de déposer leurs biens sur la lourde table de se lancer, il s'écarte d'un pas.

Vous avez autour de vous de nombreuses choses. Pour un habitué des casernes militaires, j'imagine que cela ne relève pas d'un grand mystère, mais je vais essayer de vous faire un rapide tour d'horizon de ce que vous trouverez ici, puis nous essayerons de passer en revues certaines bases.

Nouvelle pause pour permettre au groupe de se reformer, puis il tend le bras pour illustrer ses propos.

Vous trouverez dans cette salle diverses armes, que l'on trouve sur les râteliers que vous voyez un peu tout au tour de la pièce, et de quoi vous entrainer à les manier, comme des mannequins.
Pour le reste, l'alcôve qui se trouve là bas sert de bureau au maitre d'arme qui s'y trouve actuellement.
Reste donc le panneau d'affichage que vous devez tous connaitre puisque vous êtes ici.

Se retournant vers le râtelier le plus proche de la table:

Bien, maintenant passons aux armes en elles-même, puisque vous étés ici pour cela.

Ah oui, il est bien entendu attendu de vous que les armes qui sont prises ici sont replacées là où est leur place. Les forgerons de l'ordre tâchent de garder ces dernières en état, autant que faire se peut. Il ne devrait pas y avoir une lame qui ne soit pas émoussé, pour les mêmes raison que celles qui me font vous demander de poser vôtres armes personnelles. de plus, il serait inutile d'aiguiser une lame pour un simple entrainement, même sur un mannequin.

Bon, les armes disposé le long de ce mur sont appelées armes contondantes car leur but est d'infliger des chocs et non des coupures.
Je simplifie volontiers, mais d'une les termes précis seront à voir avec ceux qui les connaissent véritablement, si vous voulez en savoir plus, et de deux, je ne pense pas qu'il soit necessaire de passer plus de temps que cela sur des détails. Si vous avez des question, je tâcherais d'y répondre après, bien entendu.

Les suivantes, que vous voyez là bas, sont des lances et d'autres armes d'hast. Se sont des armes disposant d'un manche assez long. Comme pour les autres nous discuterons de leur utilité après.

Un peu plus à gauche sur le mur du fond se trouvent les armés courtes, dont principalement des lames de tailles variées ne dépassant pas vraiment la taille d'un glaive.
Les tailles des lames vont aller grandissantes jusqu'à la fin du dernier râtelier.

Il suit ses explication en désignant les divers présentoirs.

Le coffre qui se trouve au bout de la table contient simplement un certain nombre d'armes d'entrainement en bois, donc bien plus simple à prendre en mains et bien plus légères pour apprendre les rudiments sans se blesser.

Marquant une petite pause pour leur laisser le temps d'assimiler un peu ce que leurs yeux ont déjà du voir pendant l'attente, le Vif en profite pour les regarder rapidement, jaugeant l'humeur de chacun au mieux.

Maintenant je vais vous demander simplement de regarder les diverses armes qui sont mises à votre disposition et de choisir celle qui vous semble vous correspondre le mieux. Revenez ensuite près de la table.

Si vous n'avez pas de question, allez y.

Son regard s'arrête sur l'errante, se demandant ce qu'elle va faire, puis il jette un coup d'œil à sa lame posée sur la table avant de se tourner de nouveau vers elle.

Veux tu en discuter entre temps ?

L'étoile avait écouté sagement, sans broncher les renseignements donnés pas ses frères et sœurs .

Bon elle s'y faisait petit à petit aux termes " frère" et "sœur" ... en faisant connaissance .

Il est vrai qu'elle avait créé des liens avec Alethea et elles s'entendaient bien ma foi. Celle ci justement s'avança afin de se présenter .. Auvergnate .. et non militaire . que diable cela n'était peu grave . Elle avait certainement d'autres qualités qui faisaient qu'elle se trouvait la aujourd'hui.

Ensuite Fabien ... Il devait avoir son age semblait il ... Auvergne également. Ils se connaissaient peut etre ces deux la. Un Troubadour pour conter fleurette au balcon ? UN politicien .... ça elle en avait soupé de la politique, la laissant à ceux qui souhaitait se quereller .

Ensuite un jeune homme ... il n'avait pas l'air facile pour lui de décoincer un mot... grande concentration semblait il pour n'annoncer que son prénom et ce qu'il faisait... L'essentiel était la .
Pourtant elle se posait la question de savoir d'où il venait et ce pourquoi il était la .

Akane à présent .. A sa présentation, une multitude de questions vint à elle. Cependant les échanges entre le Vif et l'Errante semblaient faits d'énigme.. ou par non dits ... Cela ne la regardait pas ...

Regard vers un ptit coffre assez joli dont personne ne parle ..bon point grave...Cela ne devait pas être important.

Venait le temps de parler des armes, grandes descriptions qui convenaient bien aux non initiés .. mais elle ne savait si ils pourraient tout emmagasiner en une seule fois. L'entrainement permettra de revoir tout cela certainement, puis le temps ....
Se balançant imperceptiblement d'une jambe à l'autre pour ne point avoir de fourmillements, elle observait les lieux, suivait la description en notant mentalement leur position .
Rah défaut militaire que celui ci!

Choisir une arme .. Elle inclina de la tête, quitta la table et longea la série de râteliers ..
Les armes d'Hast ... elle frémit en les voyant, repensant aux chevaux, aux cavaliers qui sombraient sous ces armes.
Plus loin elle arriva aux épées: de la dague à l'épée à deux mains. Elle passa sa main sur le manche. Pas de bouclier à utiliser, et pour changer de sa claymore une épée a une main et demi lui conviendrait : la bâtarde ferait l'affaire .
Elle en sortit une du râtelier, la prenant en main puis la soupesant afin de faire mieux connaissance.

Coup d'œil vers Semnos qui semblait occuper, devaient ils faire un entrainement? ou juste choisir une arme ?
Pouvait elle se diriger vers un mannequin de paille ? Non non, il avait dit de revenir .
Demi tour, l'épée à la main elle vint déposer celle ci sur la table .

Voila qui est fait frère Smenos.

» [HRP] topic "Maladresse" et du cours (13.04)