[RP] Maladresse.

Qu’avaient-ils tous à la regarder elle et son arme de la sorte ? Ils avaient vu un spectre ou quoi ?
Quoi qu’ici, tout était possible vu le nombre de phénomènes qui s’y produisit, et à ce jour, non expliqués… Le dernier en date remontait d’ailleurs à la nomination du nouveau Haut Conseil quand Zalina prit ses charges de prévôt…
Revenons à nos moutons…
Qu’avaient ils vus d’aussi surprenant ?
Le problème venait il d’elle ?
Un reste de nourriture entre les dents ou une broutille de ce genre ?
Non pas possible…
Instant de brève réflexion… Et Semnos qui l’interpelle après avoir examiné sa claymore laissée sur la table. Sa claymore… C’était donc cela ?
Soit… Niveau taille, elle en imposait, et la brune semblait minuscule à côté mais pour elle cela ne la choquait pas, c’était en toute somme, l’arme qu’elle se devait de posséder en respect de ses « ancêtres »…Son père avait du sang françois, mais sa mère adoptive descendait d’une longue lignée de ces chevaliers écossais nommés « Highlanders »… Elle avait donc grandi dans un milieu mixte, et regardait souvent avec envie la claymore que son père possédait, héritage reçu de part le grand père maternel…Beaucoup de monde ignorait le passé de la brune, même son propre époux, bien qu'il avait eu l’occasion de l’entendre parler et jurer anglois, n’osa pas « lever le voile » sur cet étrange fait…
Lourd passé que l’errante portait sur ses frêles épaules… Enfant adoptée, parents naturels et adoptifs aux origines et milieux variés, de quoi effrayer bon nombre de personnes qui voulaient se frayer sur ce terrain là…
Elle même semblait une grande énigme aux yeux de certains, et elle en avait conscience... Comment un être aussi fragile d'apparence et si petit pouvait s'imposer en temps de guerre ? Elle possédait une grande force intérieure qui palliait, et qui la faisait réussir ...
L’air interrogateur toujours fixé sur le visage, elle se dirigea vers son frère qui voulait s’entretenir avec elle… En discuter ? Mais autant qu’il le souhaitait ! Elle était intarissable sur le sujet ! Or, ce n’était pas cela qui l’intéressait ce jour, mais la pratique, parce que son petit égo de tempête en prenait un coup rude là de ne pouvoir manier correctement son arme…Visiblement, ce n’était pas prévu au programme des « festivités » de ce jour… Elle s’en accommoderait cependant…
Sourire à son frère, bon aussi c’est vrai que certains içi présents pouvaient penser que son épée était un peu décorée à outrance… C’était le seul luxe qu’elle osait se permettre icilieu, et qui la différenciait rapidement des autres membres de l’ordre…
Elle prit donc la parole d’un ton jovial

- Et bien… Que dire à propos de mon arme ? Effectivement, je possède une claymore ce qui n’est pas aussi surprenant que cela vu mes origines…

Elle ne s’étendait pas plus que cela sur le sujet, et allait directement à l'essentiel… Point de chichis, ou autres, une telle perte de temps de la sorte l’exaspérait

- Mon souci actuel est que je ne peux la manier correctement après tout ce temps où j’ai dû mettre les armes de côté… Je me sens très gauche, et je suis sure que niveau précision, ce ne doit pas être la panacée…Je dois reprendre mes repères, et ce, rapidement, une erreur pourrait m’être fatale sur le champ de bataille…Mon parrain, Simonin, devait m’aider à ce niveau mais ces derniers temps, il n’est plus lui-même…
Je pense que j’ai assez bien résumé ma situation actuelle… Et toi, tu veux me poser d’autres questions ? Que me proposes-tu ?

Elle regardait la jeune femme poser l'épée qu'elle avait choisi pour l'entrainement, avant de reporter son attention sur son interlocuteur.

__________________________________________________________

Note HRP : Petite précision car j'ai remarqué des petites "étourderies". On ne dit pas un claymore mais une claymore Wink

Ils se répartirent tous dans la salle une fois qu'il leur eut demandé. Fronçant légèrement les sourcil, il se demanda s'il ne devrait pas mettre plus de limites mais il était trop tard, peut être aurait il à sévir plus tard, tant pis pour eux.

Une ou deux hésitation, mais a priori les concernés avaient du remettre leurs questions à plus tard car ils se dirigèrent eux aussi vers les râtelier.

Il écouta Akane présenté les raisons de sa présence en silence, puis réfléchi un court instant avant de lui répondre. au passage il fit un rapide sourire à la jeune écuyère, Antlia, qui venait de rapporter l'épée de son choix. Une lame simple, pas trop lourde, mais pas sassez longue pour être considérée comme une épée longue à première vue. Privilégier la maniabilité à la puissance?... Plus tard, il lui fit un signe de tête avant de reconcentrer son attention sur l'errante.

C'est une arme lourde pour une femme diraient certains. Mon rôle n'est pas d'en juger cependant sans exercice, je sais d'expérience qu'il n'est pas aisé de reprendre un entrainement avec une telle lame.
Après... hésitation rapidement contrôlée... beaucoup travaillé seul entre ces murs après ma convalescence, et sans le travail du bois ou la forge, je n'aurais pu tenir. Le corps à ses limite et il serait dommage de le brusquer.

Un nouveau regard sur le fourreau posé sur la table.

Bien que cette claymore soit petite, la mienne étant déjà plutôt légère comparé à ce que j'ai pu voir... je pense qu'il faudra déjà commencer par quelques séances avec des battons cours pour arme. Les épées courtes ne rendraient pas grâce à la taille d'une telle lame.

Ensuite, nous ou tu, comme il te plaira, en viendrons aux armes d'entrainement puis de duel disponibles ici même.
Je ne sais pas si tu savais qu'une des particularités de ton arme était de pouvoir se manier à une ou deux mains, selon le choix du bretteur. Seul souci, le maniement à une main ne reste possible et efficace qu'avec une force conséquente, il te faudra donc te limiter à tes deux mains dans la mesure du possible. Nous pourrons en reparler cet après midi ou plus tard a ta convenance.

Jetant un regard dans la salle, il laisse échapper un léger soupir, puis levant la voix:

Votre choix devrait être fait. La mâtiné avance et ne vous attendra pas!
Pressez vous, vous êtes ici pour apprendre, non pour flâner.

Le choix de l'arme est toujours un acte lourd de sens chez un guerrier. Les raisons inhérentes à chacun, poussant untel à arborer une claymore lourde et pesante, ou des dagues de lancer pratiques et invisibles, apprennent toujours beaucoup sur ce que sont leurs porteurs, leurs passés et leurs envies. Les claymores sont arborées par les amateurs de force brute, la plupart du temps larges et grands. Les épées bâtardes, pour leur part, nécessitent une musculature mieux équilibrée, et un certain sens de la grâce et de l'équilibre. Des épées courtes, elles, demandent précision, dextérité, rapidité. Quand à la hache... Elle demande la plupart du temps de la force brute, le fer au bout de l'arme ayant tendance à rendre malaisé les moulinets rapides que l'on exécuterait volontiers avec une épée. Le fléau demande de la rigueur dans son utilisation, de l'attention, et de la concentration.

Ainsi, bien souvent, si l'arme a bien choisie son porteur (car ce n'est jamais l'homme qui choisit l'arme, mais bien l'inverse...), si donc il n'y a pas eu rejet (cela se traduisant la plupart du temps de façon rapide par des bleus, des plaies, des bosses, et des vitupérations à l'encontre de cette foutue brette de m... !), alors l'on peut deviner les qualités premières des escrimeurs, des futurs chevaliers. Ce qui, pour un chevalier d'expérience, équivaut à connaître de façon très poussée son ennemi.

Adrian, lui, ne savait que prendre. Il avait l'arme de son père dans sa chambre, certes. Et il savait qu'il serait un bon épéiste. Quelle autre arme siérait au fils du possesseur princeps de Tumnufengh ? Mais... Il lui fallait bien choisir quelque chose. Aussi se repassa-t-il toute la salle, hésitant devant des brettes de bonne facture, des lances, des hallebardes. Le choix était difficile, mais il imaginait que ce n'était une arme que pour un entraînement que l'on lui demanderait. Et non une arme à vie. Aussi tourna-t-il, vira-t-il, et...

Votre choix devrait être fait. La mâtiné avance et ne vous attendra pas!
Pressez vous, vous êtes ici pour apprendre, non pour flâner.

Sursautant à la voix puissante du Vif, le jeune Faucon prit donc la première arme qui lui venait sous la main et avança au pas de course vers Semnos. " C'est... "
Il s'arrêta au milieu de sa phrase, observant l'arme qu'il avait pris. Il avait en main un long bâton, d'environ un bon mètre cinquante de long, aux aspérités passées au clair. Il était doux au contact, tenait bien en main, et avait une largeur presque... envoutante. Plus étrange encore était son poids. Il n'était... pas équilibré ? Il était plus lourd à une extrémité ! Aussi le Faucon, baissant les yeux, observa-t-il... Le fer de la hache ! Car c'était bien là d'une hache qu'il s'agissait, un peu trop grande pour lui, au fer long et étroit. La hache était lourde, mais en fait relativement bien équilibrée. Si bien que, en la tenant à une main, il pouvait la tenir globalement au tiers de la longueur du bâton, sans en ressentir de gêne. Elle lui rappelait celle de Deny Ferré. Elle n'avait rien à voir avec la hache puissante et massive de l'ancien Capitaine de l'Ordre, sur laquelle "Justicia Ac Virtutes" était gravée. Mais il avait été guidé vers elle. Le hasard lui ferait donc s'essayer aux armes avec l'une des armes les plus inattendues, les plus mal connues : la hache des porteurs de hache nordiques.

Adrian comprendrait-il jamais qu'il venait là de trouver l'arme avec laquelle il ferait sa vie ? Cela, lecteur, seule la suite saura lors le dire. Les lèvres se rouvrent. Et un faible : " ... Bon ... " S'échappe de sa glotte, alors que Adrian relève les yeux vers l'Ecuyer, et le regarde avec attention.

Invité

Fabien écouta Semnos calmement. Il était toujours utile, et sage, d'apprendre de ceux qui en savent plus. Et ça il le faisait, ou plutôt il l'avait fait. Alors, il se remémora les différents mentors qu'il avait pu avoir, qui lui avaient tant appris.
Lullaby pour la Chancellerie, ah Lullaby... Partie trop tôt, elle qui avait encore tant à donner, tant à apprendre. Ses amis fondus pour la Politique. Comment aurait-il pu s'en sortir sans les conseils avisés des anciens? A sa fougue passée avait succédé la réflexion qu'on lui avait enseigné. Et Themis. Themis qui était sa cousine, mais aussi sa suzeraine, et enfin son amie. Elle qui lui avait tant appris, et bien qu'elle fut Duchesse, il eut tant de fois envie de lui témoigner l'affection qu'il avait pour elle, enfin, étiquette oblige.
Tant de mentors passés, et tant à venir. Eh car c'est qu'il en a des choses à apprendre encore le Juge! Celui qui pense tout savoir ne connait à peine plus du quart de la moitié du tiers de ce qu'il prétend connaître, c'est bien connu.

Enfin, à l'invitation de Semnos et n'ayant pas d'armes à déposer, il se dirigea vers les rateliers, pour choisir son arme pour l'entraînement. Ah pour y avoir le choix, il y avait le choix!
Justement, tant de choix qu'il ne savait que choisir... Ce n'était pourtant pas faute d'en avoir utilisé certaines lorsqu'il était soldat, mais depuis qu'il avait quitté les rangs de la fière COBA, il combattait à l'épée. Epée qui avait été forgée par son ami Try, d'Aurillac. C'était un objet auquel il tenait beaucoup, comme son premier bâton, qui a présent dormait dans sa propriété auvergnate. Quoi qu'il en fut, son regard se porta sur la deuxième série d'arme. Celles-ci étaient rangées par taille, par usage, et en vertu d'autres codes dont il n'avait pas encore saisi l'étendue.
Une de ces armes attira son attention. Ah pour ne pas être coutumière, elle ne l'était pas. Cependant, Fabien la connaissait pour l'avoir déjà vue portée. Un fauchon, sorte de hachette à lame recourbée.

Ainsi, fort de son choix et n'ayant pas de questions à poser, il retourna à sa place et indiqua à Semnos que son choix était fait.

Fabien se lance. Il semble à l’aise. La moulinoise n’apprend pas grand chose de nouveau sur l’Aurillacois mais elle n’en a pas dit beaucoup plus non plus, elle ne le lui reproche pas. De toute façon, c’est toujours mieux que ce qu’elle saura du jeune garçon, car elle ne doute plus, à son filet de voix, qu’il soit très jeune maintenant et c’est à peu près la seule information qu’ils auront. Le garçon repart dans son coin leur signifiant son intention de s’isoler. Elle essaie de se dire qu’il lui faut juste un peu plu de temps mais au fond, l’attitude de ce gamin un peu butté fait écho à ses propres questions. Elle a du mal à se lier ou au moins à le montrer. Elle sait faire les efforts de la bienséance mais pas ceux de la familiarité, même avec ses proches.

Son regard revient vers Semnos et Akane qui se présente à son tour. Expérimentée, impliquée, tranquille…. l’errante donne son parcours puis Semnos leur détaille la salle. Théa suit ses explications, attentive, tournant au fur et à mesure des indications de l’écuyer puis se dirige vers les râteliers à droite du panneau d’affichage à la suite d’Antlia.

Arrivée devant elle reste en arrêt. Elle avait pourtant essayé de se préparer, de lire un peu pour ne pas être trop perdue. Elle avait évalué, comparé, réfléchit à ce qui lui conviendrait le mieux mais les descriptions, c’est très relatif… grande, large, lourde, légère, ça dépend pour qui !…. Son choix s’était porté sur une bâtarde, parce qu’elle est une femme et que c’est moins lourd qu’un espadon mais qu’elle pense être tout de même d’assez grande stature pour l’utiliser et puis parce que ça peut s’utiliser avec un écu ou à deux mains. Seulement là… elle les prend, les soulève, les repose mais n’en reconnaît aucune, rien à voir avec les dessins qui agrémentaient l’ouvrage. Alors finalement, un peu perdue, elle porte son choix sur une de celles qui ressemblent le plus à celle d’Antlia. Mais Akane reprend la parole. Elle écoute oubliant de sortir l’épée qu’elle avait choisie, jusqu’à ce que Semnos leur demande d’aller plus vite. Elle se tourne alors vers le râtelier, la récupère et s’approche avec.

Une claymore, une bâtarde de taille intermédiaire... puis une ache de bataille... arme rare bien que redoutablement efficace pour une tête brûlée, puis une autre arme peu commune, entre hache et épée. Redoutable en attaque de taille ce genre de jouet.... Décidément il ne s'était pas attendu à cela.
Pour finir une deuxième lame.

Spoiler:

Alors que chacun s'approche, il les regarde, leur façon de tenir leur arme, de se déplacer avec. Rien de bien fluide encore, rien d'harmonieux ou pas encore du moins. C'était donc un coup d'essai pour leur choix semblait il.

Laissant un léger sourire s'afficher sur ses traits pour contrebalancer le ton sec pris quelques instant plus tôt, il se décale pour aller chercher un long bâton renforcé. Les extrémités métalliques sont calfeutrées de tissu pour éviter les blessures grave et il le fait tourner une fois entre ses doigts avant de l'immobiliser dans son dos, de nouveau face aux "élèves".

Bien, je ne m'attendais pas forcément à ce genre de choix mais soit, je tâcherais de vous expliquer ce que je sais sur ses armes.

Je suis allé récupérer ceci,
il fait tourner son poignet, laissant le bâton décrire un arc de cercle sur son flanc avant d'en déposer une extrémité sur le sol devant lui.
puisqu'aucun de vous n'a voulu en prendre un.
Je vous l'accorde, on est loin des principes de chevalerie avec une belle épée lumineuse à la main, mais il est bon de savoir ce que l'on peut avoir en face de sois aussi bien que pour sois.

Je finirais par les épées si vous voulez bien mesdames. C'est encore ce que vous serez le amené à rencontrer ici.
A l'extérieur cependant, il faut se souvenir que les armes sont chères et donc peu adaptés au brigand classique.
En temps normal ils seront armées de gourdins, dague, voir haches de forestiers voir des faux et fourches de paysans.

Peu importe ce que vous devrez un jour combattre pour votre vie ou vos idées, on retrouve plusieurs familles d'armes qui ont chacun leur potentiels, leurs points forts et leurs points faible.
Jamais, au grand jamais vous ne trouverez d'armes parfaites, ne serais ce que de par l'utilisation que l'homme en fait.
Bref, je vais vous retracer les grandes lignes des familles que vous venez de choisir, mais je vais commencer la la plus anodine, celle que je tiens.

L'un d'entre vous saurez me décrire rapidement cette arme ?

Il les regarda tour à tour, bien que n'attendant pas de réponse bien précise, il cherchait sur leurs traits une surprise qu'il ne manqua pas de discerner. Oui cette arme n'avait ni le prestige, ni le faveur d'un champ de bataille, seulement...
L'un d'eux daignerait il la regarder autrement ?

Antlia sourit en voyant le bâton .. Il est vrai que c'est l'arme de défense la plus courante, et celui qu'elle avait manipulé durant des années.
Pourtant c'était une épée qui l'avait touchée à la cuisse sur les routes du Lyonnais Dauphiné..
La Hache ... un de ses entrainements douloureux , de par les coups d pavois qu'elle avait reçu que de la masse qui pouvait s'abattre sur les flancs, même sans entailler la chair.
Par contre elle fut surprise de voir cette lame recourbée et était pressée d'en savoir plus .
A la demande du Vif, elle regarda ses frères et soeurs... personne ..Que de timides..
Elle s'avança légèrement puis prit la parole

Je commencerai si vous le permettez. J'ai fait nombre d'entrainements avec le bâton ... qui permet de s'enrichir en parades d'attaque et de défense et de d'acquérir des mouvements du corps plus fluide mais aussi au niveau du placement des pieds et de ses appuis.

Pour ma part j'ai une claymore, don de mon père adoptif patriarche des Kennedy, famille écossaise.
Mais je ne me promène guère avec dans la forteresse, préférant la garder pour les champs de bataille.

Elle posa son regard sur la claymore d' Akane, de la pointe à la garde, suivant le long de la lame et sourit, admirant le travail de la garde.

Très jolie claymore soeur Akane .

La bâtarde, ou épée à une main et demi .. on la nomme bâtarde car pour la manier correctement il faut lâcher son écu donc ses couleurs...
A la différence des épées que nous avons pu avoir avant , celle ci a une lame qui se rétrécit et qui s'effile à la pointe afin de pénétrer les éléments des armures, les coups de taille étant devenus insuffisants.
Le pommeau lui aussi s'allonge et permet ainsi une meilleure prise .

Si je peux, le bâton m'ira amplement pour aujourd hui , histoire de réveiller un corps engourdi.

Elle lui sourit puis s'écarta légèrement.

La jeune femme qui s'était présenté sous le nom d'Antlia faisait preuve de beaucoup de bonne volonté depuis le début, et c'est à nouveau elle qui pris la parole.

Semnos l'écouta, comme les autres, masquant toutefois sa surprise sur certains points.
Lorsqu'elle eut finit il repris la parole.

Hum.. euh merci.
Cela déborde un peu abondamment de ma question mais tout cela fait parti de ce que je voulais aborder alors tant mieux.

La claymore sera évoquée plus tard, et si nous pouvions rester concentrer sur ce cours mesdames, un léger sourire se dessinât sur ses lèvres, trahissant son amusement, mais je vais apporter quelques compléments a ce que vous venez d'énoncer sur les bâtardes avant de reprendre.

Marquant une pause, il cale le bâton contre la table et se retourne vers eux.

Les bâtardes alors. Elles tirent effectivement leur nom de leur utilisation première. A l'origine proches des lames longues et parfois plus larges.
Leur poids en faisait des armes maniables à une main, mais de façon imparfaite.
C'est un peu plus tard que les lames ont pris cette forme plus triangulaire qui permettait de rendre plus efficace les attaques face à des pièces renforcées.
Aujourd'hui encore on retrouve de tout sous ce nom, mais les plus classiques sont celles qui comme Alethea, sont redevenus un peu plus fines et surtout plus courte. La lame est un peu plus épaisse, permettant ainsi de ne pas de détruire face aux chocs répété contre un harnois par exemple, et pouvant aussi se manier plus facilement.

Le nom de bâtarde a perdu un peu de son sens avec le temps mais la pluspart des armes que vous nommerez ainsi ici même mériteront de savoir se manier à deux mains.
Quelques exceptions sont suffisamment legère pour échapper à cette règle, entrant alors presque dans la catégorie des épées courtes. Enfin, là je vais m'aventurer sur un terrain que je maîtrise moins.

Après tout il est plus intéressant de savoir comment manier une arme, ou contrer ses attaques que de savoir le nom de cette dernière.

Tendant le bras derrière lui, il récupère l'arme accoté à la table.

Bien maintenant revenons en à ceci. Le début de votre réponse était fort intéressant, quelqu'un pourrait il en dire un peu plus?

Un léger signe de tête pour la jeune sœur et son attention se reporte sur le reste du groupe.

Semnos avait commencé le cours en présentant un bâton. Surprise la brune avait écouté ce qu’Antlia en avait dit….entraînements… s’enrichir en parades d'attaque et de défense…. acquérir des mouvements du corps plus fluide… Elle n’y avait jamais pensé. Elle ne l’avait jamais vu comme une première étape et se rendait compte, un peu plus encore, de ce qu’il lui restait à parcourir.

Alethea avait l’habitude des chemins et des routes elle avait donc rapidement fait l’acquisition d’un bâton mais s’était toujours demandé si le risque que le brigand le retourne contre elle n’était pas plus grand que la chance qu’elle avait de lui mettre une correction avec. En cela le bâton lui avait semblé préférable à l’épée et elle s’en était contentée.

Le regard descend sur l’épée qu’elle a choisit sans vraiment savoir ce que c’est et, alors qu’elle se dit qu’il va falloir qu’elle la change pour un bâton, Semnos confirme que c’est bien une bâtarde qu’elle a entre les mains. Un petit sourire se dessine… même si elle n’avait pas su la reconnaître c’était bien la bâtarde qui semblait lui convenir et ça ne faisait qu’augmenter sa déception. Elle attendit un moment que quelqu’un d’autre prenne la parole et lorsque le regard de Semnos vint sur elle, elle se contenta de dire :

Je pense qu’on peut faire beaucoup de mal avec un bâton si on sait le manier. Mais face à une épée on ne doit pas le garder longtemps entier. Je n’y avais pas pensé comme à un exercice pour se préparer à autre chose en tout cas.

Il n'eut pas à attendre bien longtemps cette fois, Alethea pris la parole dès que son regard passa sur elle.

Un sourire se dessinât sur les traits de l'écuyer. Enfin quelqu'un entrait dans le piège, mais elle avait su éviter le pire en écouta Antlia, un instant plus tôt.
dommage, mais il avait ainsi l'occasion d'entrer dans le vif du sujet, de les guider vers ce qui devrait être à l'esprit de chaque personne prenant une arme en main, dans le but de combattre avec.

On le peut en effet, si l'on sait le manier. Je vous remercie de cette remarque sœur, mais elle note peut être un manque de pratique pour ce qui est du combat.
N'y voyez aucune réprimande, un simple constat. Ne pas avoir mené sa vie pour se battre est une chose belle en soit , bien que je sois là pour vous apprendre les bases dans le but de défendre votre vie en combattant.

Une pause et il les regarde.

Une dernière chance de donner votre avis avant que nous allions plus loin, je vous écoute. Merci encore sœur Alethea.

Invité

Spoiler:

Il n'était jamais trop tard pour apprendre, ça non. Exercé aux exercices politiques aussi bien qu'aux long et ennuyeux discours, l'Aurillacois ne l'était pas autant au fait des armes. Il en avait l'usage oui, mais n'en avait pas une grande connaissance, ce qui pouvait, en soi, s'avérer être une erreur fatale. Une arme est un peu comme un compagnon de vie: il faut connaître l'autre avant de s'engager. En l'occurence, il faut connaître une arme, avant d'en user.

A l'invitation de Semnos, il prît la parole:

Si vous le permettez, j'aimerais réagir.

Il prit une profonde inspiration.

J'ajouterais aux propos d'Alethea que s'il faut savoir le manier pour cela, le bâton n'en laisse pas moins une grande liberté de mouvement. En effet, il est offensif des deux extrêmités, et défensif partout, en cela est sa différence. Et si à l'accoutumée il ne fait pas long feu face à une épée, si les coups sont bien placés, garde ou poigne par exemple, ceux-ci peuvent être plus efficaces qu'un grand coup d'épée.

Il espérait n'avoir pas trop fait de bévues.
C'était drôle mais il avait la drôle d'impression de se retrouver vingt ans en arrière, devant son vieux précepteur.

Semnos écouta Fabien parler, trouvant en l'écuyer quelqu'un qui avait déjà du se servir d'un bâton comme arme, déjà eu à affronter quelqu'un s'en servant comme tel, ou simplement ayant déjà suivi ce genre de formation.

Il le laissa parler en silence, toujours nonchalamment appuyé sur le bâton .

Un petit signe de la tête pour le remercier quand il eut fini, puis il laissa durer le silence. Cela forcerait bien les autre à se réveiller un peu, ce malaise qui s'installait...
Il sentit monter quelque chose au fond de lui... une pointe fort désagréable qui lui fit froncer légèrement les sourcils.

Le silence s'installa sans qu'aucun n'ose plus qu'un mouvement gêné... Puis il se redressa pour faire disparaitre l'irritation qui commençait à lui crisper les épaules. Il marqua une courte pause dans son geste, remarquant un peu tard qu'il s'était redressé de toute sa taille, chose qu'il évitait autant que possible. Il repris sa pose, légèrement vouté, juste assez pour réduire sa taille sans que cela ne dénature sa silhouette.

Bien, merci frère Fabian.
Je vois que personne d'autre ne veux se risquer à un commentaire.... fort dommage mais le temps passe et il devient inutile de perdre plus de temps là-dessus.

Le bâton est en effet une arme très particulière dans son maniement. Il offre à quelqu'un sachant le manier un éventail de décences et d'attaque peu commun, comparé à nombre d'autres armes.
On le tient à deux mains, cela empêchant bien entendu le port d'un bouclier, mais il peut se suffire à lui même en défense, tant que l'on ne se trouve pas face à un archer.
Avec ceci, il est possible de parer à peu près partout, tant que l'on évite de laisser les doigts à l'endroit de l'impact, tout en gardant un équilibre précieux.
En attaque, les extrémités sont très efficaces, mais il est aussi possible de se servir du centre pour renverser ou pousser par exemple.

Ensuite, pour la résistance... hum..

Il réfléchis un instant.

Face à une épée forgée, normalement un simple morceau de bois aurait bien du mal a tenir, je vous l'accorde. Je vais vous expliquer pourquoi ces bâtons, dit de combat, sont un peu particulier et meurtriers.

Ce faisant, il soulève l'arme jusqu'à avoir les deux mains, placées au milieu de l'arme, à hauteur de visage. Une petite seconde de pause, un coup d'œil à leur visage marquant l'incompréhension, puis sans avertissement il contracte ses épaules et abat violemment l'extrémité au sol.
Quelques sursauts, mais surtout la surprise. En effet le bruit n'est pas celui du bois qui se fend, mais bien celui d'un choc net, à peine amorti par le tissu, entre le métal et la roche qui proteste.

La dessus il commence à retirer l'un des cache de tissu, dénouant calmement les nœuds.

Voyez vous, ce genre de bâton est un petit peu travaillé.

Il fait mine de ne rien remarquer pour le moment.

Le bois est choisit, puis souvent travaillé au feu pour le durcir, enfin pas trop pour ne pas le rendre trop cassant bien entendu. Les extrémités en sont alourdies, comme vous le voyez. On a donc un bâton de marche bien trop lourd, mais une arme redoutable, liant l'allonge que l'utilisateur veut à la force d'impact d'une masse légère.
Face à se genre d'arme, prenez garde à bien tenir la votre et à garder vos articulations loin de ses bouts.

Il désignes les extrémités du bâton.

Je ne connais pas de chevalier utilisant ce genre d'arme, mais il est toujours utile de savoir les manier. Un simple bâton peut avoir valeur d'arme ou non selon ce que vous en ferez le jour où votre vie en dépendra.

Je vous l'accorde, il sera fragile comparé à celui ci... mais le maniement du bâton pousse aussi à savoir se battre.

Ce savoir là passe dans les déplacements et les défenses. Nous allons gagner du temps, je ais citer quelques une des techniques qu'il faut connaitre en combat pour rester en vie.

L'esquive en premier, cela vous évitera l'épuisement du à des chocs répétés, surtout si votre adversaire est plus fort que vous.
On a ensuite la parade, mais là il vous faut être sur de votre force et de votre équilibre.
Accessoirement aussi de votre arme... si celle ci est trop éprouvé par des impacts répété ou qu'elle se trouve être de mauvaise facture, elle pourrait se briser, comme ce que vous disiez du bâton. Sans votre arme, en plein combat, vos chances deviennent maigres en général.

Parfois vous n'aurez le choix que de bloquer l'arme. Le choc est violent pour les deux adversaire, à vous de voir. Si vous le pouvez, surtout dans votre cas mesdames, il serait peut être préférable de tenter de dévier l'arme de votre adversaire.
Cela réduit l'impact pour vous et votre arme et avec un peu de pratique, vous pourrez en venir à déséquilibrer votre adversaire.

Se retournant il dépose le bâton sur la table et le tissu à coté, puis parcours le groupe du regard, une nouvelle fois.

Nous n'auront pas e temps de pratiquer avec ce matin et cela ne vous intéresse surement pas.
Passons à vos choix.
Vous allez expliquer pourquoi vous avez choisit telle ou telle arme, et essayer de me dire les avantages et les défauts de cette dernière.

Bien, sans perdre plus de temps.... à qui le tour... bien, frère Adrian, nous vous écoutons.

L'hésitation du jeune homme gomme un instant l'irritation du Vif qui s'adoucit.

Lancez vous, il n'y a pas d'erreur. Nous verrons après ce qui est a garder ou pas.

Ecoute attentive. Mine réfléchie. L'enfant écoute, intériorise, réfléchit. A vrai dire, il ne sait pas trop pourquoi la hache. Il y a parfois certaines évidences qui ne laissent aucun doute.

Semnos parlait, dissertant sur les armes et leurs fonctions. Un silence religieux l'accueillait, et les réflexions des uns et des autres enrichissaient le propos du professeur improvisé. Le soleil continuait sa course, et les quelques nuages qui constellaient le ciel de Ryes, ce jour-là, venaient seuls gâcher l'éclat du soleil de début de printemps. Il y aurait probablement de la pluie dans l'après-midi, et l'odeur quasi-électrique de la terre peu avant l'orage commençait à emplir les recoins de la Citadelle, pénétrant les vêtements autant que les poumons.

Adrian avait faim. La matinée avançait, et il avait peu mangé avant de se rendre en salle d'arme : tout d'abord parce qu'il n'y avait tout simplement pas pensé outre mesure, ensuite parce que sa machoire en mauvais état lui interdisait beaucoup de sortes d'aliments, et enfin parce que un entraînement le ventre trop plein se transforme très rapidement en calvaire. En effet, quoi de pire pour les exercices physiques qu'une digestion en cours ?
Grognement du ventre, assez faible. Un noeud de tripes se forme, tendu. Le jeune Vicomte, neveu de l'un des premiers Princes du royaume, avait ainsi une furieuse envie d'un cuisseau. Cuisseau de chevreuil, de préférence. Il adorait le chevreuil, et sa texture si fine. Seule, la biche détrônait le noble animal, dans ses préférences.

Adrian trompait sa faim. Sa hache à la main, Il déambulait, observant notamment les mannequins montés qui servaient aux entrainements de joutes, et aux séances d'entrainements sur les charges de cavalerie. Les membres des montures, faits de paille tressée et cerclés de fer, faisaient ressortir les pièces d'armures gondolées du mannequin qui le surmontait. Celui-ci arborait ainsi une salade à la vénitienne (c'est à dire une salade avec gorgerin) à laquelle s'ajoutait une longue robe de mailles, avec des gantelets, des canons d'avant-bras, des jambières et une cuirasse. La lance d'arçon à la main, le regard inexpressif de la monture et de son cavalier, qui dominaient largement le jeune garçon, le troublaient avec force : depuis l'expérience assez traumatisante pour un jeune aristotélicien de la remise de Tumnufengh(1), l'épée de son père, Adrian avait une angoisse assez déraisonnée des armures et autres choses inanimées qui auraient été portées par des êtres vivants. Pourquoi ? Peut-être parce qu'il avait peur de ne pas être à la hauteur de son père.

Son nez recourbé tremblait ainsi, fixant le mannequin de joute, lorsque Semnos vint l'interrompre dans ses réflexions.

Bien, sans perdre plus de temps.... à qui le tour... bien, frère Adrian, nous vous écoutons.

Mouvement de la tête. 'Pouvez répéter la question ? Il n'intuite pas. Il n'écoutait pas.

- " Ben... "

Lancez vous, il n'y a pas d'erreur. Nous verrons après ce qui est a garder ou pas.

Se lancer sur quoi ? Il veut ma photo, l'espèce de coureur des bois qui remugle de la chemise comme un putois en chaleur ?(2)

Mouvement des yeux. Il fixe la hache. Aussi, là, Adrian comprend-t-il : on lui demande pour sa hache ! Ben... Mais... Pourquoi tu l'as choisie, déjà, petit ?
Nous ne partirons pas dans des analyses comportementales. Nous ne partirons pas dans une explication d'en quoi cette arme choisit véritablement Adrian parce qu'elle était la plus juste pour lui. Pas de pérégrinations sur la mémoire de Deny Ferré, capitaine légendaire de l'Ordre chût devant les murs de Rennes un jour funeste de brouillard où la cavalerie héroïque de l'Ordre alla s'écraser avec panache sur les murs porc-épickiens d'une ville insoumise et toujours vue, mais jamais pénétrée. Pas de rappels sur leur rencontre au Mont Saint Michel, un jour de Chapitre, et de ce qui en suivit. Simplement, au-delà du hasard, nous nous contenterons de dire que celui-ci fait bien les choses. Bordel.

- " Ben... 'sais pas. J'trouvais les entrelacs cools, sur le fer. "

Et il est beau, ce fer de hache. Il est étroit, globalement 20 centimètres de large (désolé Semnos, mais la tienne était très jolie ! ). Et des entrelacs, sculptés et martelés au poinçon, lui donnent une allure celtique en diable qui convient bien à cette arme. Ouais, mon n'veu. Elle a d'la cuisse, c't'arme. Elle a du corps. C'est moi qui vous l'dit.

Bien sûr, un jour, il expliquerait plus posément. Mais il a douze ans...

Qu'a-t-elle, cette hache ? Primo, elle marie les deux avantages du bâton et de la hache en un ensemble cohérent tout à fait charmant, et adapté aux lois du combat. Ainsi, elle est grande, et procure une grande allonge. Son manche long pare les coups comme un bâton, et l'extrémité peut briser un genou, un coude ou une machoire. Comme un bâton, elle peut désarmer, et projeter si force il y a. Comme une hache, le fer agrippe les pièces d'armure, désosse, compacte, écrase. L'étroit du fer permet de passer sous certaines pièces d'armures sans encombres, et le poids général de l'arme, envoyé à pleine puissance, peut briser une nuque, ou quelque os que ce soit. En la faisant tournoyer, on a ainsi un potentiel défensif aussi agréable qu'avec un bâton.

... Archers ? Arbalétriers ? Vous découvrirez bien un jour, mes mignons, combien le Faucon, sur le champ de bataille, improvisera et reviendra à la tradition des porteurs de hache nordiques.

_____________________________________________________________

(1): Cf le RP consacré, en Franche-Comté.

(2): Clin d'oeil aux amateurs de Tuniques Bleues : L'or du Québec.

Onze mots et beaucoup d'hésitation.. c'est tout ce qu'il a pu tirer du jeune homme. et encore onze, c'est cher payé pour quelques onomatopées mais soit, après tout la raison parfois est absente de quelques choix.

Seule chose gênante, c'est l'air absent au premier regard qui a fait se durcir cette petite pointe qui parcourt la nuque de l'ecuyer.
bon l'irritation est là, mais vu qu'il n'y a rien d'autre...

Euh bon, pourquoi pas.... Merci.

Quelqu'un a-t-il une remarque supplémentaire à faire sur ce type d'arme ?
Frère Fabian peut être, vu que la votre est un peu différente, mais plus proche que les épées.

Le fier diplomate a eut du flair sur le bâton, ou de la pratique, cela avait peut être motivé son choix personnel, aussi le Vif espérait un petit complément sur les haches... D'autant que l'assurance ne semblait pas manquer au deuxième homme.

Invité

Le cours de frère Semnos était très intéressant, et s'il savait un peu manier le bâton pour en avoir eu longtemps pour seule défense, il écoutait avec attention ce que l'écuyer/maître d'arme leur disait. Las des leçons de politique, il se plaisait à s'essayer à celles des armes. Et ce cours en était l'occasion idéale. De plus ils étaient là entre frères et soeurs.

Le blondinet écouta tranquillement Adrian. Le garçonnet devait être bien jeune, peut-être 13 ans. Il semblait néanmoins très pensif, et Fabien était persuadé que la richesse de ses réflexions n'avait d'égal que le caractère concis de ses réponses. Il s'exprimait au sujet de la hâche, curieuse arme que l'aurillacois ne prétendait pas savoir manier.

Mais Semnos l'invita à prendre la parole, l'avait-il impressioné lors qu'il parlait du bâton? Cela se pouvait, bien qu'il ne l'avait pas le moins du monde cherché. Après moultes hésitations, il s'adressa à Semnos en ces mots:

Et bien... Je ne sais que peu de chose de la Hache, si ce n'est qu'il s'agit là d'une arme peu commune et très difficile à manier. En effet, elle exige qu'on la porte à deux mains, et qu'on en use avec une certaine force. Si l'on ajoute à cela son unique lame tranchante, peu de personne peuvent prétendre l'utiliser parfaitement, tant l'art en est complexe.

Il sourit, pensant à son ami Kafer, aurillacois et soldat de la fière COBA, seule personne connue utilisant la hâche comme une deuxième main.

Réflexion rapide. Avait-il dit quelque chose de mal ? Semnos semblait ainsi profondément agacé de cette absence de réponse, ce qui pouvait probablement se comprendre : c'était là son premier cours, dans une position difficile s'il en était, celle de maistre sachant, enseignant à des étudiants voulant savoir.
Le jeune homme ne s'en formalisa pas, et se recentra sur le cours (la remarque de Semnos pouvant être interprétée comme une réprimande pour le fait qu'il ait été quelque peu tête en l'air). Ses mains jouaient sur le manche de la hache, ses pieds tâchant de rester immobiles dans la longue attente qui était alors la leur. Il avait faim, et il commençait à avoir soif aussi : il n'avait quasiment pas bu non plus depuis le lever.

Il observa par la suite Fabien parler, et l'écouta. Le jeune auvergnat avait quelque chose d'altier, et il reconnut chez lui un certain savoir-faire de la prise de parole qu'il assimilait toujours à son cousin, Sirius de Margny-Riddermark, aujourd'hui décédé, le fils de Son Altesse Princière Almaric de Margny, Prince de Condé. Probablement un politique, donc : pas de rhétorique outrancière, néanmoins. Et pas de renommée établie : assimilée à sa jeunesse, il débutait dans ce métier, et n'était probablement pas un grand pontife du Bourbonnais. Il était aussi d'un blond chatoyant, la musculature peu imposante : l'allure de l'homme qui n'a eu d'exercices physiques que pour se maintenir en forme, et pas pour faire la guerre. Son allure générale était celle d'un jeune homme bien fait, à la tête pleine d'ambition et d'avenir. Serait-il un bon chevalier ? Après tout, le dernier "chevalier idéal" de l'Ordre qu'il avait connu était Guillaume de Jeneffe, le précédent Grand Maistre, son beau-père. Mais... malgré le lien entre eux, dans un physique un peu idéalisé (même si le brun flamand aux cheveux bouclés et à la barbe soignée était antinomique au jeune blond glabre), le Bourbonnais ne faisait pas l'ombre d'une miette, malheureusement : le poids de la légende des vieux Chevaliers mythiques.

Et bien... Je ne sais que peu de chose de la Hache, si ce n'est qu'il s'agit là d'une arme peu commune et très difficile à manier. En effet, elle exige qu'on la porte à deux mains, et qu'on en use avec une certaine force. Si l'on ajoute à cela son unique lame tranchante, peu de personne peuvent prétendre l'utiliser parfaitement, tant l'art en est complexe.

Il n'attendit pas de réponse derrière lui, et sauta sur l'occasion d'intervenir. Avec âpreté, difficulté, sans réflexion, il lança :

- " Ben bien sûr qu'ils sont forts, les porteurs de hache. 'Vous souv'nez pas du Chevalier Deny, l'ancien Capitaine ? Lui, c'était un grand ! Mais pas forcément à deux mains qu'è's'manie ! Les vikings, z'avaient pas des boucliers, frère Semnos ? J'crois qu'j'en ai vu, sur la tapisserie qu'y z'ont, à l'abbaye d'Bayeux ! "

Etait-il besoin de noter que la tapisserie susnommée était la fameuse tapisserie de Bayeux, conservée en l'abbaye située hors les murs, à l'exacte opposée de Ryes, crée par Clothilde, femme du duc Guillaume le Bâtard restée en Normandie alors que son époux allait botter le royal fessier saxon à Hastings, voilà près de 400 ans ? Probablement pas. Une grande longueur, et un nombre de scènes représentées absolument prodigieux. C'était l'une des plus grandes merveilles que le jeune Faucon avait jamais vu, et un grand souvenir.

Il avait parlé avec un peu plus de prolixité qu'à son habitude, soulignant les manques dans le discours du Bourbonnais. Il espérait ainsi, probablement, se faire bien voir et montrer qu'il lui était supérieur. Ce qui, pour un garçonnet de 13 ans, tout nouveau Vicomte d'Isles et de Montbarrey en titre, et probablement bientôt Comte de Scye et Baron de Saint-Laurent prochainement qu'il soit, avait de quoi faire sourire.

La jeune femme s'était tu, laissant ses frères et sœurs s'exprimer. Ne point trop en dire, même si elle aurait voulu parler plus, expliquer .... Quoique la démonstration était la meilleure façon de montrer l'utilisation de tel ou tel "instrument".
Non de la retenue, prendre son temps, donner l'occasion à ses compagnons de parler.
Aussi elle les regardait, se balançant d'une jambe à l'autre afin de mettre fin à cette nervosité et ses fourmis qui prenaient place en ses jambes engourdies.
Son regard vert émeraude passait de la table à Semnos, écoutant ses explications, puis à Alethea puis ses frères au fur et à mesure de l'avancement du cours et de la prise de parole.

A l'évocation du bâton, elle se souvint des cours en l'Ost ... de l'apprentissage durant des heures, que ce soit bâton, hache ou épée ... à mains nues également.
De cette salle au parquet grinçant, lustré par le temps, les entrainements, les chutes. L'odeur ressemblait à celle ci, mélange d'essences, de cuir et de sueur.
De quoi se sentir chez soit ...

Vint le tour du jeune homme, Adrian ... Elle posa son regard sur lui puis le retira ...Timide peut être, il ne fallait point le gêner davantage alors. Peu de sons sortirent de sa bouche concernant la hache. Pourtant il y avait tant à dire sur son maniement, la force qui s'abattait sur l'adversaire, l'utilisation de toutes les parties de celle ci que ce soit la lame, le plat de celle ci ou le manche.

Mains derrière le dos, elle écoutait les explications de chacun, continuant son balancement d'une jambe à l'autre, imperceptible.
Fabien tenta une explication qui trouva réponse chez le plus jeune d'entre eux:

" Ben bien sûr qu'ils sont forts, les porteurs de hache. 'Vous souv'nez pas du Chevalier Deny, l'ancien Capitaine ? Lui, c'était un grand ! Mais pas forcément à deux mains qu'è's'manie ! Les vikings, z'avaient pas des boucliers, frère Semnos ? J'crois qu'j'en ai vu, sur la tapisserie qu'y z'ont, à l'abbaye d'Bayeux ! "

Etonnant, il avait dit plus d'une phrase. La Baronne à l'étoile sourit, amusée. Mais elle ne rajouta rien. Muadibganech, grand gaillard, avait l'habitude de prendre hache et pavois lorsqu'ils s'entrainaient ensemble ... D'ailleurs ses côtes s'en souvenaient lorsque le temps venait à être humide.
Mais encore fallait il avoir une stature imposante ... Ce qui n'était le cas de peu ici, sauf peut être Semnos. A en croire sa posture courbée, il devait souffrir d'un mal de dos d’ailleurs.

Posément, elle prit un bâton et s’installa avec le reste du groupe. A l’écoute d’Antlia, elle comprit pourquoi celle-ci possédait une arme similaire à la sienne… Il lui semblait alors intéressant de confronter leurs expériences communes, d’en connaître davantage encore et encore… Soif d’apprentissage, quête de perfection, elle voulait devenir une fine lame…

Attentive, elle écouta les explications de son frère d’arme, instructeur du jour, et de ses camarades… Instructif… Très instructif… Beaucoup d’entre eux semblèrent motivés et surtout possédèrent une connaissance dans diverses armes non négligeable…Rassurant pour l’avenir de l’ordre que de constater que les nouveaux venus n’étaient pas des « paladins »…

Vint le tour d’Adrian, qui du haut de sa jeunesse s’exprima comme un gamin… Elle haussa un sourcil, puis le second… Bon, il ne fallait pas s’attendre à mieux, l’apprentissage sera rude…Et cette vision étrange d’un gosse pas très grand, frêle, avec une hache, lui donna envie de rire, ce qu’elle aimerait le voir à l’œuvre ! Retiens-toi Akane, retiens-toi…Et garde en mémoire, qu’il faut toujours se méfier des apparences…

Un autre frère prit la parole et fit une explication des plus complètes sur la hache, un bourbonnais vu son accent… Amer souvenir qui lui revint à l’esprit, erreur d’une vie, qui la fit se méfier d’autrui... La voilà partie, la normande, loin de la salle d’armes, dans ses pensées, songeuse… Pas que le discours de l’homme devant elle lui semblait inintéressant mais…

Soudain, elle fut tirée de sa torpeur par le gosse qui reprit la parole…Que d’assurance dans ses propos ! Evocation de Deny, le capitaine à la hache, le capitaine si dur en apparence, qui lui avait accordé sa confiance… Confiance mutuelle, mentor pour l’errante bien qu’elle le cacha par orgueil…A ses côtés, elle avait appris, s’était endurcie…Sans le vouloir, celui-ci remplaça son parrain bien souvent absent...
Adrian cita également les vikings comme exemple, et la tapisserie de Bayeux... Elle acquiesça… Combien de fois dans sa prime jeunesse elle restait à contempler durant des longs instants cette tapisserie dans la cathédrale Notre Dame ? Elle en connaissait presque le moindre détail, la bayeusaine exilée qu’elle était depuis…Le fauconnier la fit sourire en marquant sa supériorité face à l’auditoire présent… Etrange image… « Petit, il te faudra rester humble si tu veux progresser » pensa t’elle…

Et la normande de se lever…

- Si tu me permets frère… dit elle à l’attention de Semnos

Son regard se porta sur le jeune garçon

- Adrian, la tapisserie dont tu parles se trouve dans la cathédrale Notre Dame, bel édifice chargé d'histoire en soit. Et effectivement, les vikings se servirent de boucliers pour parer à toute attaque. Ceux-ci possédèrent une force incommensurable pour manier la hache et se servir de l’autre main d’un bouclier… J’ai remarqué également sur d’autres gravures que ceux-ci portaient en plus une épée… Imagine donc… Il me semble que les armes offensives principalement utilisées par ces gaillards étaient les épées, les scramasaxes*, les lances et les haches… Peut être que je me trompe ?

Calmement, elle retourna à sa place, attendant une autre intervention…

_______________________________________________________________

* coutelas semi-long à un tranchant long sur un côté de la lame, l'autre coté n'étant affuté qu'à son extrémité (dernier tiers de la lame environ).

Fabien prit la parole lorsque Semnos l'y invita. Plus fort de son assurance d'orateur que de ses connaissances. La théorie était là, du moins à peu près, mais pas de vécu à priori.
Il ne se démonta pas pour autant, répondant au mieux à ce qu'il semblait. Lorsque son tour viendrait, le vif serais curieux d'écouter, mais pour le moment il l'écoutait parler.

L'écuyer eut à peine finit de parler qu'un peu d'énergie déborda dans la salle, surprenant tout le monde, Semnos compris. Se contentant d'un léger haussement de sourcil, il réprima un sourire.
Le jeune Adrian avait perdu un peu de sa timidité et beaucoup de son contrôle.... cela il faudrait y remédier, pour le reste il était heureux de voir un peu de spontanéité.

Pris à parti, il allait tenter de répondre lorsque l'errante fit un pas et se lança, lui demandant sa permission pour la forme.
Sans autre forme de politesse, elle se tourna vers Adrian.
Trop heureux de pouvoir se reposer sur le savoir de la jeune femme, il s'abstint de commentaire.. après tout bien que cela impacte peu les relations, elle restait errante et lui écuyer.

Lorsqu'elle eut fini, il toussota avant de reprendre la parole.

Bien, la question a un peu déviée, mais ce n'est pas bien grave.
Pour ce qui est de cette tapisserie et de ces fameux viking, je m'en remet à sœur Akane... je suis plus friand des grands espaces que des murs d'une cathédrale.
On dit, et je veux bien le croire que ce peuple a élevé de grands guerriers. Ayant été les plus redoutables combattant naviguant, selon certaines histoires, ils sont souvent décrit comme des barbares. Soit, cela , chacun s'en fera sa propre idée.
Ce que j'en sais, c'est que leur force physique était impressionnante, et que les armes que nous leur connaissons sont d'une efficacité...prouvée.
Arriver à manier ce genre de hache d'une mains pour tenir un pavois ou une lame dans l'autre, je préfèrerais éviter pour ma part, cela demande trop de pratique et de force.

Pour en revenir à la hache elle même. oui il faut une certaine force pour arriver à la manier à son plein potentiel, d'autant plus selon la taille et le poids de l'arme.
Les utilisations varient aussi un peu selon la forme du fer, allant de la perce d'une armure à la découpe de membres.

Souvenez vous que le bâton offre de nombreux aspects lors d'un combats. La hache aussi est complexe.
Contrairement à une épée qui coupera ou plantera, une hache peut être utilisée pour assommer, repousser comme planter ou couper.
Le poids étant répartie sur le haut du manche, un coup bien préparé décuple la puissance de l'impact.
C'est ce que l'on retrouve lorsqu'un bucheron abat un arbre.... là on peut aussi bien abattre un homme que sa monture...

Il marqua une pause, laissant à chacun le loisir de comprendre ou de visualiser.

Là ou cette arme peut p^cher, c'est son allonge et la difficulté à la manier convenablement. Frapper fort, avec de l'entrainement, cela tout le monde peut le faire, mais les erreurs de maniement sont plus graves avec une hache qu'une épée.
si cela ne suffisait pas, il est parfois possible de bloquer une lame adverse.

Poussant un léger soupire, il regarda l'arme dans les mains du jeune écuyer.

Je n'en sais pas assez pour vous apprendre à vous en servir efficacement, je n'ai jamais été formé pour cela.
J'ai déjà vu des hommes combattre avec de telles armes, et outre la violence, si jamais elle est manié avec dextérité, un bretteur avertie s'en méfiera...

Bref je m'égare. La hache est à ma connaissance, une arme complexe mais efficace. Son maniement n'a rien a voir avec celui d'une épée.
si vous comptez apprendre à vous en servir, je vous conseille de commencer avec une plus légère, pour apprendre avant de vous épuiser. La maistre d'arme pourra surement vous y former si vous le souhaitez.

Ce style de combat est mal considéré par la noblesse, qui le juge trop rustre, préférant la finesse d'une lame d'épée. Sachez que dans un combat, vous sentir à l'aise avec votre arme vous offrira une chance supplémentaire de rester vivant, ce n'est jamais inutile.

Regardant les autre, il espéra ne pas les avoir trop perdu. Il ne pouvait parler que de bon sens et d'un peu d'expérience....
Un ermite redoutable qui avait abattu un ours devant lui avec ce genre d'arme, il ne l'avait jamais assez remercié de son vivant....
Soldat fendant heaume et crane lors d'une charge.... Il retint un frisson.

Bien continuons.
Frère Fabien, votre arme maintenant. Expliquez nous pourquoi ce choix quelque peu particulier.
Juste votre avis et ce que vous pensez de ses défauts.

Invité

Citation :: Bien continuons.
Frère Fabien, votre arme maintenant. Expliquez nous pourquoi ce choix quelque peu particulier.
Juste votre avis et ce que vous pensez de ses défauts.

Argh, lui qui espérait écouter un peu les autres parler, c'était sans compter sur Semnos... Son arme... Il ne savait pas si il parviendrait à expliquer son choix. Néanmoins il s'y essaya.

Et bien... J'ai choisi le Fauchon car c'est une arme que je n'ai jamais utilisé, contrairement à l'épée et au bâton. Puis, je trouve qu'elle est assez gracieuse, et maniable. En effet, elle n'est pas très encombrante, et permet de porter toutes sortes de coups. Quant à ses défauts... Je dirais qu'elle souffre justement de sa trop faible portée. Au combat, on peut très bien se battre au corps à corps, mais aussi à une certaine distance, et c'est là où le Fauchon n'est pas très efficace.

Il sourit.

L'homme n'hésita qu'un instant, choisissant ses mots.
L'écoutant en silence, Semnos en profita pour regarder attentivement l'arme que ce dernier tenait en main.
Ce n'était pas une lame qu'il avait l'habitude de manier, mais elle semblait avoir quelques utilités. Il n'avait pas l'expérience de combattant pour celle ci, mais le forgeron avait quelques idées.

Fabien semblait ne pas avoir choisit totalement au hasard, ce qui rendait son choix d'autant plus intéressant.

La principale surprise vint de l'appréciation "gracieuse" donné à la lame. Après tout les gouts et les couleurs... pour sa part le Vif préférait la grâce d'une femme à celle d'une lame,bien qu'il ait côtoyé plus la seconde depuis longtemps.

Hum, tout cela me semble réfléchi.
Voyons ce que je peux en dire.

Il tendit une main vers l'écuyer.
Si vous permettez, frère.

Lorsqu'il eut l'arme en main, il regarda un instant la lame, environ 60 cm de métal dépassant de la poignée.

L'allonge est en effet plus faible que sur d'autres lames ou sur une lance, bien entendu, mais ce n'est pas forcement qu'un défaut. Cela vous permet d'avoir une meilleure prise et plus de force. Vous avez bien dut remarquer que plus vous étiez près de votre main, plus vous pouviez forcer.
Bon petite remarque en passant.

Bien équilibré, ces lames semblent suffisamment solide pour encaisser les chocs plutôt violents avec cette partie non affinée en lame.

Il passe le doigt le long de la partie arrière de la lame, s'arrêtant juste sous le début du tranchant, près de la pointe.

Ensuite, le panel de coups disponible est intéressant, mais comme toute lame nettement plus limité que les haches dont nous avons parlé.
Sur ces lames on ne tranchera que d'un coté, bien que le poids additionnel à l'arrière de la lame permette des coups plus puissants je pense.
Je pense qu'il ne faut pas avoir peur de jouer avec le poids de la lame plutôt que d'espérer pointer en finesse comme avec une rapière plus fine.

Prenant la lame, tranchant vers l'extérieur, il tend la poignée à Fabien.

Si quelqu'un a des remarques ou des questions sur cette arme. Fauchon donc semble t-il, eh oui que voulez vous je ne connais pas le nom de toutes les armes présentes ici, je regarde juste selon les formes et autres comment on peut espérer les manier.
Vous apprendrez à jauger plus ou moins tout cela avec un peu d'expérience, cela vous sera necessaire dans n'importe quel combat. Avoir une idée des actions de votre adversaire vous aidera à construire votre défense comme votre attaque.

Si personne n'en a nous allons passer à la suite.

Il se tourna vers les deux écuyères ayant choisis des lames similaires, laissant un instant de silence pour que chacun puisse prendre la parole et pour qu'elle prenne le temps de formuler leur réponse.

Le regarde du VIf se posa sur Alethea et elle même. L'arme suivante.. Elle regarda sur la table et vit donc les batardes.
Elle allait se répéter mais bon tant pis, il valait mieux plusieurs fois qu'aucune non ?
Regard vers Alethea qui lui avait confié ne point trop s'y connaitre en armes ... Elle prend les devants et s'avance vers la table pour y poser la main.
Ce n'était pas son arme de prédilection, mais une arme qui dénotait l'évolution qu'il pouvait y avoir dans leurs équipements... peut être que ceux autour d'elle n'en avait point vu encore surtout si ils ne s'interessaient point aux armes.
La jeune femme avait une telle habitude de ls voir dans les salles d'armes des garnisons qu'elle traversait qu'elle n'y faisait plus attention ... à part quand celle ci vous traversait la cuisse....

Vous permettez?

Regard sinople dans ceux du Vif, doux sourire sur ses lèvres, elle se demanda un instant si c'est bien ce que souhaitait Semnos .... exposer ce que l'on savait de la batarde .. Une petite hésitation - eh que basta ! - elle commença:

L'épée batarde est une épée plus courte et moins lourde que l'épée à deux mains, mais plus longue que l'épée à une main.
Elle a été conçue du fait de l'évolution de notre équipement. En effet, on peut placer sur la poignée une main et demie.

Elle la prend dans ses mains et y place ses deux mains .

et cela avec les gantelets que nous pouvons porter maintenant.

La pointe aussi a évolué par rapport aux épées classiques: elles sont plus pointues et permettent l'entrée de celle ci dans les pièces d'armure, ce que ne peuvent faire les coups de taille.

Elle prend la lame à deux mains puis la replace sur la table.

C'est une arme que l'on utilise essentiellement pour les coups d'estocs. Aussi si l'on est à cheval, il est courant d'avoir deux épées : une pour les combats à cheval et une pour les combats à pied.

Elle incline légèrement la tête vers Semnos et refait un pas en arrière sans un autre mot. Sa position était toujours celle d'un soldat.... toujours les pieds légèrement écartés, mains jointes dans le dos . Il allait lui falloir se réhabituer à une vie civile ... mais baignée depuis son plus jeune age dans les tribulations d'une garnison, son enseignement n'avait jamais été celui d'une jeune fille. Faire oublier que l'on est une femme dans un monde d'hommes ...

A nouveau Antlia pris l'initiative de répondre.
Elle repris sur les origines du nom, au moins cela ils s'en souviendraient tous, puis sur les utilisations.
voila quelque chose d'un peu plus constructif, et elle prouvait qu'elle avait déjà des connaissances sur le sujet.
Un instant il se demanda pourquoi elle était venue dans ce cas puis il chassa cette idée.

L'idée est là en effet, merci soeur.
Bien que le nom de bâtarde soit utilisé de plus en plus pour toute épée autre que les standards des rapières, glaives, fauchons et autres épées longues toute à une main ou pour les lourdes épée telles que l'espadon.
A l'origine cela était ce qui s'approchait le plus sur nos terres des claymore, originaires de Bretagne à ce que j'ai appris. Avec le temps on a trouvé utile de les faire plus pointue et épaisses pour traverser les armures.
Tout cela pour dire qu'entre deux bâtardes il peut y avoir un monde... après tout elles méritent leur noms.

bref dans votre cas sœur Antlia, ce qui semble avoir de l'importance dans votre choix c'est son utilisation ambivalente tout en évitant le surpoid que pourrait causer une lame comme celle ci. il désigne la claymore ouvragé posée sur la table.

Si je me trompe, n'hésitez pas.
Pour le reste, j'aimerais avoir votre avis sur votre choix sœur Alethea, s'il vous plais. Simplement les raison de votre choix, si rien d'autre ne vous vient.

Les bâtons, les haches, les épées… La brune écoute. Elle écouterait longtemps comme ça d’ailleurs, elle apprend plein de choses des interventions des uns et des autres. Semnos semble avoir l’habitude des combats mais pas seulement. Il semble comprendre les différentes lames, même celles qu’il n’a jamais utilisées… Antlia semble rodée à de multiples techniques… Fabien a de bonnes notions même s’il affirme qu’il n’a pas trop l’habitude des combats…

Tout en les écoutant, elle regarde de plus près cette lame émoussée qu’elle a choisit. Elle la soupèse un peu, la pose au sol, pointe en bas pour voir si ça ne traîne pas trop… se demande si elle ne va pas se trouver complètement démunie face à une claymore comme celle de l’errante … mais elle n’a pas de réponse bien sur.

Un peu surprise lorsque Semnos s’adresse à elle après Antlia alors qu’elle espérait que tout avait été dit et qu’elle échapperai à la question …

Pour le reste, j'aimerais avoir votre avis sur votre choix sœur Alethea, s'il vous plaît. Simplement les raisons de votre choix, si rien d'autre ne vous vient.

Hummm je pense que je n’aurai pas eu assez de force pour des combats presque au corps à corps avec une lame courte ou, au contraire, pour une lame trop grande comme un espadon. Je me suis dit qu’une bâtarde je pourrai l’utiliser à deux mains si nécessaire ou peut être plus tard avec un écu si je me suis améliorée. J’ai pensé que ça me correspondait …

Un léger sursaut de la nouvelle écuyère avant qu'elle ne se lance dans sa réponse. Amusant en un autre instant, voir touchant, mais il devait garder à l'idée qu'il se devait de rester le maître et eux les élèves. Sans cela son rang ici même s'imposerait à nouveau de lui même.

Il l'écouta, s'autorisant un léger sourire devant une réponse simple, sans fioritures.

Bien, il est bon de savoir ce que l'on souhaites. Apprendre à manier une arme en ayant la volonté de le faire est toujours plus aisé, et surtout beaucoup plus efficace.

Peu de combattant choisissent de manier un espadon. C'est une arme d'une puissance rare, mais dont la taille et le poids rendent le maniement malaisé et souvent bien trop lent. Il faut une force colossale pour arriver à mêler une bonne défense à une attaque avec ce type d'arme.
Juste en dessous, nous avons les claymore, plus rare dans nos terres. En effet, ces lames ne sont pas originaires d'ici et je me doute qu'il doit y en avoir peu qui savent réellement les manier comme le peuple qui les a créée. Moi même j'ai eut le loisir d'en rencontrer, mais je ne pense pas leur arriver à la cheville dans le maniement de mon arme. J'espère seulement avoir forgé une bonne lame sur leur modèle.

Ensuite viennent les Bâtardes, que l'on manie selon ses possibilités physiques et selon le désir, à une ou deux mains.
vous l'avez dit, le maniement à une main ampute beaucoup de son efficacité meurtrière, mais vous permettra au moins de porter un bouclier qui vous protègera. Ce choix sera votre bien entendu.

Je suis heureux de voir que vous avez pesé le pour et le contre de votre arme en fonction de vos capacités physique, c'est effectivement très important pour toutes ces raisons.

Je reviendrais juste sur un point. Une arme plus courte, comme un glaive, ou une épée courte classique n'est pas forcément désavantagée lors d'un combat. Les techniques seront bien différente et la prudence sera de mise pour un guerrier qui les aura choisi. C'est un peu comme une hache, on attaque rarement de loin pour conserver la puissance...

En se portant contre son ennemi, il faut savoir esquiver et parer avec brio pour rester en vie, mais une fois proche, une lame longue sera entravée et une lance quasiment inefficace. Ne perdez jamais cela de vue, la portée de votre arme peut aussi signifier votre mort.

Il marqua une pause, espérant donner un peu de poids à cet avertissement qu'il jugeait capital de par sa propre expérience.

Je ne me targuerais pas de tout savoir. J'ai appris de ce que l'on m'a enseigné ou de ce que l'expérience m'a dictée, autant en tant que combattant qu'en tant que forgeron pour les armes.
Si vous désirez en savoir plus, je pourrais peut être vous répondre, aussi je vous écoute. Si d'aventure cela m'est impossible, il existe en ces murs de nombreux maîtres dont notre maitre d'arme, qui assurera surement un nouveau cours très bientôt.

Il ne savait pas pourquoi il avait tenu ses derniers propos mais il avait besoin de se remettre plus à leur niveau. Il ne leur était pas supérieur et il n'avait pas le savoir de la rousse.... peut être avait il trop parlé.
En cet instant une vague de doute le submergeât avant qu'il ne le réprime sauvagement. au fond de ses pensées.

Il soupira.

Bon avez vous des questions?

Sinon la mâtinée avance et il nous reste peu de temps, je vous propose un exercice simple que l'on retrouve souvent dans les premiers temps d'escrime.

Désignant le coffre derrière lui de la main:

Vous trouverez dans ce coffre des armes d'entrainement, en bois. principalement des glaives et des épées longues, donc toute à une main.
Prenez en une et répartissez vous dans la salle en prenant assez d'espace autour de vous pour pouvoir frapper l'air sans toucher les autres.

Sans questions, allez y.

Il les regarda, marquant un nouvel instant de pause pour laisser le temps pour que les interrogations soient formulées, si besoin était.

» [HRP] topic "Maladresse" et du cours (13.04)