[RP] Maladresse.

Bon c’était pas pour un bâton de bois mais pour une épée en bois qu’elle devait la laisser finalement sa bâtarde. Un instant la brune se dirige vers la table à côté de Semnos et Akane puis elle se souvient que c’est celle de la salle et retourne la ranger dans son râtelier, un peu à regret mais elle se dit que ce n’est qu’une épée émoussée d’entraînement et qu’à l’occasion elle s’en achètera une vraie, maintenant qu’elle sait mieux ce qu’elle veut.

Retour vers le coffre et les armes en bois. Alethea essaie de repérer quelque chose qui ressemble à peu près, au moins en longueur, à une bâtarde et l’attrape rapidement d’un geste un peu trop ample parce qu’elle y avait mis machinalement la force nécessaire au poids d’une épée métallique. Pour ce qui est de ne pas heurter ses voisins, ça commence mal, son épée bouscule les autres dans un joyeux vacarme. Quelques-unes tombent même hors du coffre. Un peu rougissante elle les ramasse et les remet en place avant d’aller se placer dans un des coins de la salle pour se faire oublier.

Sauf que arrivée là … elle aucune idée de ce qu’elle doit faire. « pour pouvoir frapper l'air sans toucher les autres. » …. La voilà bien avancée. Elle cherche Semnos du regard en espérant plus d’indications.

Bon le mouvement était lancé et tant mieux. Elle commençait sérieusement a avoir mal dans les jambes .
Attendant son tour, elle se planta devant le coffre et en sortit une longue épée .
Légère cela la fit sourire ..... cela allait lui dénouer les épaules et les bras ... sans compter les jambes.

Elle se dirigea plutôt du coté des mannequins , prenant une bonne distance d'eux afin de ne point les toucher, elle se campa sur ses jambes, genoux fléchis, plaçant une main sur la poignée de l'épée.

Un coup d'oeil vers Aléthéa, elle vit celle ci un pu bredouille avec sa bâtarde. Sans aucun doute Semnos irait la voir ...

La Baronne a l'Etoile leva sa lame vers elle, coude fléchit puis, commença à faire quelques moulinets pour échauffer ses épaules, poignets .

Encore un peu plus de temps perdu... soit, il devrait bien faire avec.
Il les laissa prendre leurs armes, avec plus ou moins de maladresse. Quand Alathea en fit retomber quelques unes sur le sol, il oscilla entre le comique de la scène et l'irritation qui se faufilait en lui pour finalement préférer un sourire. Elle avait fait ce qu'elle pouvait depuis le début au moins et la Rousse lui avait parlé avant le début de l'entrainement, il ne pouvait lui en vouloir d'avoir l'esprit un peu ailleurs.

Les deux jeunes écuyères furent les plus prestes à réagir alors que les autres faisaient mine d'attendre. Il alla lui même chercher une des armes d'entrainement, sortant du cercle, ce qui réveilla un peu les retardataires...

Les laissant se repartir, il fit attention à ce que chacun soit à distance suffisante de son voisin. Les épées de bois n'était pas lourde, donc moins dangereuse mais inutile de risquer quoi que se soit. Autre avantage, elles étaient courte, cela jouerait pour lui.

Ravalant un soupir amusé cependant il s'approcha d'Antlia.
Soeur Antlia, je n'ai encore rien demandé, s'il vous plais....

Puis élevant la voix dans la salle, non loin d'une basse grondante.

La base de toute pratique d'escrime est de savoir tenir son arme, placez vous en position de garde, ou ce que vous jugez en être une bien entendu. Là encore, vous êtes là pour apprendre, pas d'erreur possible, uniquement des possibilités d'apprendre si vous le désirez.

Il attendit quelques instant pour jauger les réaction qu'il commençait à trouver bien trop lentes... puis s'avança entre eux pour commencer à corriger certaines choses.

Petit soupir pour l'impatiente, avec à ses côtés Semnos ...
Bon allez on se ridiculise encore une fois, mais cela avait du bon. Elle avait cru décelé en lui un semblant de sourire, non elle avait du rêver .... un soupire de lassitude ...

hummff

Regardant son épée "courte", elle esquissa un sourire, jeta un oeil a Alethea puis pensive se demandait c qui alait se passer . Bon se mettre en place .. voila petit pas pour se décaler du vif on ne sait jamais .

Tout en faisant, la Blonde faisait un pas chasser, peut être déjà dans son entrainement du moins déjà mentalement dans ceux que l'Ost lui avaient fournis.
Mais depuis elle avait du prendre de fâcheuses mauvaises habitudes à force de combattre contre les brigands de petits et grands chemins.
Donc toute attentive, rongeant son frein, la Belle se campa sur ses jambes , en place, attendant les consignesi .

Ne pas être passif (pour le plaisir des oreilles)

De sombres nuages arrivaient, dans le ciel de Ryes, annonçant une tempête quasi-incontrôlable(1). L'air prit une odeur cuivrée, presque métallique, sa texture se modifiant subtilement pour venir se coller à celle d'une brume moite.

Le jeune garçon ne ressentait pas les variations de l'extérieur, enfermé dans cette salle d'arme colossale. Il était perdu dans ses réflexions, dans son être profond, submergé de réflexions parasites.

Que mangerait-il ? Il commençait à avoir fichtrement faim, et se serait bien mangé un cuisseau de biche. L'intérêt de la biche était de fondre délicatement dans la bouche, en laissant une douceur de la texture de la chair qui ne se retrouvait que dans cette viande. Il s'imaginait avec un cuisseau dans son assiette, avec une petite sauce au vin de Bourgogne... Du Chambolle-Musigny. Ou bien du Côte de Beaune. Oui, du Beaune. Forcément : c'était l'une des terres de son oncle. Autant rester dans la famille, que diable ! Et avec ça, de bonnes grosses ... " Sans questions, allez y. "

Ah ? Cash, comme ça, paf ?

Remettant son arme dans son portoir, le jeune garçon s'avance donc vers les épées de bois, armes qu'il désirera toujours maîtriser sans réellement y arriver. Il prend une arme dont l'usage a dû être éprouvé lors de combats précédents : il manque ainsi une partie de la lame de bois, trop frappée contre d'autres. Vieil élément d'une structure impérissable, tant cherchée et approchée, mais jamais comprise : l'âme de la Licorne. Cette lame faisait partie intégrante de ce qu'était l'Ordre : une vieille lame de bois, maniée par un enfant porteur de couronne, face à des garnements guère plus appréciateurs que lui, dans un jeu de guerre où l'on ne perçoit pas réellement les réalités existant derrière les masques. Une épée de bois polie par l'usage, à la poignée incrustée des marques de doigt de ceux qui la manièrent un jour et de ceux qui, un jour, l'utiliseront dans leur lutte pour la toute-puissance de la Lumière. Mais une épée de bois décrépite, à laquelle il manque toujours une bonne partie. Mais ce n'est qu'une épée de bois, n'est-ce pas ? Les doigts se referment sur la poignée, s'imprégnant des creux et des bosses déjà existants. Les pores se collent aux espaces troués du bois, et la sueur du jeune garçon s'incruste dans ces molécules jadis visitées par la sueur d'autres légendes de l'Ordre. Au final, notre environnement n'est-il pas qu'une agglomération de souvenirs ? Essences d'autres êtres, qui se recombinent en de nouvelles créations ? Rien ne se perd, tout se transforme, disait l'autre(2).

Adrian prend l'épée de bois comme un garçon qui jouerait à la guerre, les pieds exagérément écartés, les deux mains sur la courte poignée, le buste trop incliné en avant. Il se range au premier rang, à courte distance de Semnos. Prend une expression déterminée, comme un jeune homme prêt à affronter le monde entier... En espérant bien entendu ne jamais avoir à le faire.

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(1) : Cf la Galerie des Braves, "L'armure de Bralic".

(2) : Phrase de Lavoisiers, bien évidemment.

L’errante écoutait l’enseignement intéressant de son frère, et les interventions de chacun.
Que pouvait-elle rajouter à cela ? Pas grand-chose… Tout semblait avoir été dit…
Semnos les invita à choisir une des épées en bois dans le coffre finement sculpté… Enfin elle allait pouvoir se dérouiller quelque peu et voir si les reflexes sont toujours présents… Elle craignait de ne plus savoir utiliser une arme… Beaucoup lui avaient pourtant dit que ce genre de choses ne s’oubliait pas, cependant têtue comme pas deux, et croyant que ce qu’elle voyait, la brune voulait en avoir le cœur net et se rassurer à ce propos.

Une fois devant le coffre, elle hésita longuement à la vue des multitudes épées en bois… Laquelle choisir ? Plus courte ou plus longue ? Finalement son choix se porta sur une imitation de batarde, logique en soit vu son arme de prédilection. La brune s’en saisit, et instinctivement regarde l’état de l’arme, mais surtout l’état de la lame… Elle n’était pas fille adoptive de forgeron pour rien… Hochement de la tête, à quoi bon vérifier ? Reflexe étrange, elle essaya de cacher son embarras en prenant place rapidement dans un coin de la salle, pas qu’elle n’avait point confiance en ses camarades, mais l’endroit lui paraissait le plus approprié pour s’exercer mais aussi pour les observer…

Regard rapide vers Semnos, qu’attendait-il d’eux maintenant ? Une simple garde… Pas si simple que cela pour certains… Elle remarque la maladresse d’Adrian, note les reflexes militaires d’Antlia… Inspiration… Expiration… Allez Akane, on va voir si tu te souviens de certains rudiments… Imagines toi un colosse devant toi, qui te dépasse allégrement, et te menaçant … Il frapperait où ? Le flanc sans doute…C’est si facile de viser cet endroit chez une femme…

… Et l’errante de placer son pied gauche en direction de son adversaire imaginaire, puis le pied droit derrière, perpendiculairement au pied gauche. Elle tenait l’épée de ses deux mains, et menaça de la pointe de sa lame le dict adversaire, concentrée… Cependant, elle ressentait une certaine maladresse dans l’exécution de sa garde, le manque d’entrainement sans doute.

Chacun se plaçait, plus ou moins rapidement, plus ou moins efficacement.
Le vif se surpris à noter autant de défaut chez l'errante que chez la jeune écuyère qu'il venait de reprendre un instant plus tôt.

Bien, je vais commencer par vous faire quelques remarques, qui seront je le pense, profitables à toutes et à tous. Ensuite vous corrigerez vos positions respectives pour que nous puissions débuter dans les meilleures conditions.

Une dernière chose avant tout. Sauf indication contraire de ma part, j'attends que vous restiez en garde du mieux que vous le pourrez.

Continuant à marcher entre eux d'un pas souple il fit un crochet pour attraper une lame courte dans le coffre.
Se retrouvant à coté d'Akane, il décida de s'arrêter face à elle.

Il est vrai que nombre d'entre vous ont les mains assez fines pour pouvoir placer les deux paumes sur la poignée de votre arme.
Ce n'est en rien un défaut, si vous n'avez pas à utiliser de bouclier, votre deuxième main vous assure une meilleure prise, donc plus de force, plus de précision et surtout plus de sécurité pour ne pas perdre votre arme.

Levant son arme au dessus de lui, sa poigne prenant plus des trois quart de la poignée...
Sachez cependant que ce n'est pas le cas de tous....
Dans notre cas, profitez d'avoir vos deux mains pour vous en servir, mais je voudrais vous voir en garde droite, afin de placer votre épée devant vous, et non sur le coté.

Baissant l'arme il fit signe à l'errante de changer de pied d'appuis, un léger sourire à peine contenu trahissant son amusement sur le moment.

Enfin, sachant qu'il n'aurait rien de plus à lui dire, il continua, passant près d'Antlia.

Essayez aussi de rester le plus détendus possible. Tout énervement, toute tension superflue sera autant de problème que vous aurez à gérer plus tard.
si vous êtes trop tendu avant que cela ne soit necessaire, votre adversaire le verra et il vous laissera aller jusqu'à la crampe avant de vous achever le plus facilement du monde. De même, il serait dommage que vous ne puissiez profiter d'un peu d'exercice simplement parce que vous n'aurez pas su canaliser votre énergie, n'est ce pas?
Question de pure forme, il enchaina.

Apprendre à contrôler son corps comme ses émotions lors d'un combat, un point vital selon certains maitres que j'ai eu la chance de côtoyer, et je serais mal aviser de les contredire. Vous apprendrez par l'expérience avant que cela ne soit vital, je vous le souhaite.

Essayez donc de vous détendre, de relâcher un peu vos muscles afin de ne pas les fatiguer avant d'en avoir besoin.

Il n'avait pas précisé que sans cela cette position allait vite devenir extrêmement désagréable à tenir.. il n'avait pas encore décidé du temps que cela prendrait...

Arrivant dans le dos du jeune Adrian, il se retint de lui imprimé une légère poussée pour affirmer ce qu'il s'apprenait à dire, mais il se retint. Une explication, l'exemple viendrait plus tard.

Deux derniers points. Il parlait d'une voix suffisamment forte pour que tous entende tout en concentrant une grande partie de son attention au jeune homme.
Vos appuis au sol déterminent votre capacité à vous déplacer sans problème tout en pouvant choisir entre une attaque ou une esquive rapide. Vous avez besoin d'être stable pour ne pas tomber au moindre souci et et pouvoir vous mouvoir rapidement.
Pour cela gardez déjà votre buste droit, centré sur vos appuis.
Tout en parlant il passa la lame de bois à une dizaine de centimètre du buste du garçon pour le guider. avant de la descendre vers ses botes.

Ensuite il vous faut avoir les pieds suffisamment écartés pour être stable, mais pas trop pour pouvoir vous mouvoir aisément.

Là il toucha le cuir de la botte juste sous le genou.

Ainsi vous devriez non seulement être plus à l'aise et plus solide, mais vous devriez vous fatiguer nettement moins.

Se reculant de quelque pas, il les regarda, sans dénoter trop d'erreur.

Tachez enfin de bien tenir votre lame pointe légèrement vers le haut.
Cela vous permet de parer plus aisément le buste tout en menaçant celui de votre adversaire.
Nous verrons que cela aide beaucoup.

Bien maintenant essayez de corriger vos positions respective avec cela. Si sœur Akane veux bien rectifier la sienne, vous pourrez voir comment placer vos pieds pour ceux qui ont encore des doutes. Ou peut être sœur Antlia..

Il se retint de marquer son amusement par une remarque comme "si elle accepte de se tenir tranquille une seconde...".

Toujours concentrée, elle vit Semnos s’approcher d’elle pour finalement se placer face à elle. Joignant le geste à la parole, il lève son épée au dessus de lui… Elle ne se déconcentre pas, la brune, point de peur.
Son frère rabaisse sa « lame », lui faisant signe dans un sourire de changer de pied d’appui… Et soudain , le déclic… Voilà ce qui n’allait pas dans l’exécution de ta garde Akane ! Étant droitière, tu aurais dû placer ton pied droit devant ! Froncement de nez retroussé… Agacement …Honteux pour une errante de se tromper à ce point, et l’homme devant elle qui semble amusé…Orgueil quand tu nous tiens…

Elle garde sa position, garde son épée tendue devant elle, et ne flanche pas. Léger regard vers ses camarades, et écoute des conseils de l’instructeur… Elle se détend, évite de se crisper… Rester dans une telle position était dur… Les crampes pouvaient vite arriver… Non, non, non, il ne faut pas céder…

Se corriger…Dans un geste rapide, elle plaça son pied droit devant, et le pied gauche derrière…Ca semble correct, la lame est bien devant elle... Pas de fourmillements dans les bras...Maintenant, il faudrait attendre d’avoir les prochaines instructions…Bizarrement, elle sentait que ça ne serait pas pour tout de suite. Cherchait-il à connaître les limites de chacun ? Certainement…

[ HRP : Désolée, j'ai fait court, panne d'inspi...]

L'ambiance était moite, dans la salle d'arme. La sueur, peine habituelle des travaux physiques, juste compensation des efforts fournis, venait faire son entrée dans les rangs.
Adrian transpirait. Il ne transpirait pas comme les obèses qui, au moindre effort, se mettent à perdre des litres et des litres de sueur, non. Il transpirât tout d'abord une goutte, qui perlât du centre de son front, passât entre ses sourcils, caressât l'arête de son nez, pivotât pour emprunter la courbure, et s'arrêtât juste au bout de ce tarin qui lui faisait mériter son nom de "Fauconnier". La goutte de sueur basculât ensuite, évidemment. Vie naturelle des gouttes de sueur, venant se mêler aux sueurs versées par les générations successives de futurs Chevaliers qui se croisèrent ici, dans ces lieux peut-être plus encore que dans la salle du Chapitre empreints d'un mystère opaque et brumeux : celui de la vie des précédentes légendes de l'Ordre. Le parquet, à l'endroit où touché par cette goutte de sueur, prît alors une teinte plus foncée, plus prononcée : l'essence vitale du jeune homme se mariait ainsi à celle des légendes, devenant part intime de la forteresse.
Cette goutte fut suivie par d'autres. Adrian avait des difficultés à tenir longtemps, pieds écartés, l'épée à la main, alors que Semnos le Vif, maintenant l'attente, passait dans les rangs, prenant un temps maladif à corriger les erreurs des uns et des autres. Il finit par trembler sur ses pieds, la position devenant réellement inconfortable. Les épées de bois avaient été bien conçues : car elles avaient un poids équivalent aux épées traditionnelles, pour au final une dangerosité diminuée. Le seul souci... C'est que pour ce jeune enfant, alors en pleine poussée de croissance, alors au début de la longue courbe qui le mènerait jusqu'à sa taille et son poids d'adulte, n'avait pas l'habitude et encore moins la force pour tenir l'épée sur la longueur. D'autant plus, me direz-vous, que sa position était absolument exagérée : car trop penché en avant, et les pieds trop écartés, soyons d'accord. Il avait ainsi très mal au dos, et ses cuisses étaient en feu. Ses mains tremblaient, commençaient à devenir moites, alors que l'épée ne parvenait pas à se stabiliser dans sa hauteur. Ce fut le moment que choisit Semnos pour venir vers lui.

- " Vos appuis au sol déterminent votre capacité à vous déplacer sans problème tout en pouvant choisir entre une attaque ou une esquive rapide. Vous avez besoin d'être stable pour ne pas tomber au moindre souci et et pouvoir vous mouvoir rapidement.
Pour cela gardez déjà votre buste droit, centré sur vos appuis. "

Et Semnos le corrigea. Suivant la lame de son épée de bois, Adrian redressa la buste, le maintenant peut être un peu trop rigide, un peu trop cambré. Il rabattit ses bras plus près du corps, et " Ensuite il vous faut avoir les pieds suffisamment écartés pour être stable, mais pas trop pour pouvoir vous mouvoir aisément. "Et, saisissant ceci, il rabattit ses pieds, prenant ainsi quelques centimètres de hauteur, et reprenant du même coup une assise plus confortable. Bien entendu, quiconque aurait été présent aurait noté son noviciat dans la question des armes : il était trop tendu, les jambes trop droites, et d'une maigreur à faire peur. Mais... C'était déjà un début, jeune homme. Il y aurait probablement eu encore des choses à dire sur le sujet, bien entendu. Mais le jeune homme était trop épuisé pour pouvoir faire autre chose qu'un soupir de soulagement, qui s'échappa de ses lèvres avant un petit "Aïe!", rien que pour ses bras...

Quand est-ce qu'on mange ?

Antlia écoutait Semnos qui déambulait parmi eux retenant au passage ce qui n'allait point .
Il fallait dire qu'elle n'avait pas compris le but de l'exercice, et était parti pour un pur entrainement. L'Etoile avait du mal à rester inactive, il lui fallait bouger, et rester immobile , en garde ne lui plaisait guère.
Mais quand il fallait, il fallait.
Fermant les yeux un instant, la respiration se ralentit se plaçant au niveau du ventre, les rouvrit doucement , fit ses jambes moins pliées afin d'économiser ses muscles déjà un tantinet engourdi d'être restée trop longtemps debout .
Bras légèrement fléchis pour faire contre balancier avec son arme de bois, elle finit par observer les autres du coin de l'oeil afin de ne point rester à penser à sa position.
S'occuper l'esprit pour ne pas subir l'impatience ...

Akane avait une maitrise de sa position et tenait fermement son arme . Il fallait dire qu'en maniant une claymore, cela ne pouvait être autrement.
Elle sourit avec douceur en voyant le jeune garçon qui s'appliquait consciencieusement.

Retour à son propre cas, elle attendit sagement , regardant Semnos passer entre eux .... bon et ensuite se dit elle.

Semnos attendit calmement face au groupe, laissant largement le temps à chacun de corriger sa position. Tout n'était pas parfait mais il pu noter que certains arrivaient à des résultats plutôt inespéré sur la base de simples explications.
Ainsi ils se fatigueraient moins, soit... cependant la mâtiné n'était pas finie et il attendit encore, leur laissant prendre l'entière mesure de la fatigue dont il avait parlé. Lequel ou laquelle perdrait patience ou tout simplement ses force en premier ? Il se doutait bien qu'il ne le saurait pas, là n'était pas son but, mais la douce colère qui était monté en lui quelques instants plus tôt flottait toujours non loin...
Le silence retomba lorsque chacun trouva une position qu'il jugeait plus acceptable. Il attendit.

Seul le souffle ponctuant les efforts de chacun troublait le calme de la salle.

Bien il me semble que vous devez tous plus ou moins comprendre l'intérêt de trouver une position efficace et le moins inconfortable possible.

Se faisant il se mit en garde face à eux, prenant bien soin de rester un peu plus redressé qu'a son habitude, la lame ne pouvant rivaliser avec le poids et la taille d'un espadon ou même de sa propre lame, forgée sur le modèle des claymores.

Nous n'auront pas le temps d'évoquer tout les coups et tout les déplacements qui font la base de l'escrime, vous m'en voyez navré, mais je vais tenter de vous expliquer rapidement le minimum qui vous permettra de commencer.

Se retenant de soupirer, il contracte puis relâche ses muscles en cadence pour éviter la crampe, reprenant un souffle régulier. Bien que légère pour une arme, l'épée d'entrainement marquait un poids sur ses muscles et tout poids tendait à fatiguer invariablement le ou les muscles en questions.

Commençons si vous le voulez bien par les déplacements, je dirais un ou deux mot sur les gardes plus tard pour finir sur les deux principales attaques praticables selon moi avec ce type de lame plutôt courte.

je n'inventerais rien de plus que ce que j'ai vu lors du dernier cours du maistre d'arme.

Prenant une nouvelle inspiration il se lança.

Une règle simple est de rester en équilibre aussi souvent que possible, du moins dans vos débuts d'escrimeurs. Par la suite peut être ajouterez vous quelques fantaisies à votre style mais au débuts tachons de vous garder en vie.
Pour cela éviter en vous déplaçant de croiser les pieds, vous perdez alors tout aplomb.

Un pas à dextre
Ainsi je reste stable sur mes jambes,
puis au retour il se forca à croiser les jambes, s'interrompant un instant.
Dans cette position je suis incapable de m'opposer à un assaut ennemis.
et il se replaça en garde à son point de départ.

Bien, maintenant les mouvements eux même.
Lorsque vous vous déplacé en avant, on parle de marcher, en arrière, on parle de rompre.
Simple exemple.... marcher 'il porta son poids en avant pour se placer en garde une vingtaine de centimètre plus loin' puis rompre 'il revint à sa position initiale sans rompre sa garde'.

Ensuite, les cotés bien entendu. A dextre, un pas sur la 'droite', ou à sénestre, un pas sur sa 'gauche' pour revenir à son point de départ, encore.

N'oubliez pas d'adapter pour vous, je suis face à vous....
Bien souvenez vous bien de ces termes: marcher, rompre, dextre et sénestre. Certain d'entre vous doivent déjà les connaitre je pense.

Il les regarda un instant encore.

Ah oui, il va de soit que vous ne vous déplacerez pas toujours aussi simplement, vous pouvez donc être amené à vous déplacer en marchant à dextre . 'Ce qu'il mima encore une fois.
Cela s'applique aussi en marchant à sénestre, en rompant à dextre et en rompant à sénestre bien entendu...

Bien, nous allons voir si votre position de garde a été suffisamment bonne pour vous éviter les crampes, nous allons tenter de pratiquer un petit exercice.

Rompant sa propre garde, le vif se redressa afin de pouvoir les observer pendant l'exécution des mouvements.

Je vais annoncer quelques déplacements et vous allez les effectuer sans rompre votre garde.

Un instant de silence pour que chacun soit attentif et puisse trouver ses propres repères puis il commença doucement à énoncer quelques déplacements.

marchez.... marchez à dextre... à sénestre... rompez... à dextre...rompez à sénestre.

Il avait laissé le temps à chacun de se placer entre chaque mouvement et il attendit quelques seconde à la fin avant de reprendre la parole.

Avec attention elle regardait Semnos se déplacer .... à vrai dire, elle n'avait jamais réellement pensé ses pas, peut etre parce que cela lui était venu naturellement .. ou elle avait vu faire certainement les maistre d'armes de l'Ost?
Elle ne savait trop mais se concentrer sur ses pas lui paraissait un contre sens et semblait lui poser soucis .
Toujours en garde, ses muscles commençaient également à se faire rappeler à son doux souvenir; pas encore tétaniser mais bien raides ....
Quelques mouvements seraient les bienvenus.

Aussi suite à l'invitation de Semnos, Antlia inspira puis se concentra sur sa garde .. les pieds maintenant .
Les femmes avaient cette faculté, cette supériorité de pouvoir réfléchir ou de faire plusieurs choses en même temps mais c'etait ne point compter sur ses muscles endoloris.
Allez un pas en avant ... puis à dextre : muscles endoloris qui n'ont pas la faculté de lui obeir comme il faudrait. Aussi contre toute attente, quand il fallu passer à senestre puis rompre, sa jambe se déroba sous elle.
Perte d'équilibre fatale, elle baisse sa garde essaie de se rattraper mais le poids du corps l'entraine.
Maudit corps dont on ne peut faire ce que l'on souhaite!
La jeune femme finit un genou à terre, sa pseudo épée au sol, rageant et pestant contre elle même.

La chaleur de la salle se faisait pesante et sa chemise commençait à lui coller au corps. Des meches de cheveux blonds s'agglutinaient contre son visage. Un soupire, ferme les yeux un moment puis elle balaie ses mèches d'un revers de main et se relève la mine volontaire et décidée .

La jeune femme reprit position, se mit en garde puis recommença : un pas hésitant puis à senestre .... elle enchaina enfin par un pas à dextre puis rompit !

Sourire sur son visage .... elle regarda autour d'elle ... se met elle au repos à présent mérité afin de soulager ses muscles?
Petit regard interrogatif vers le Vif afin d'avoir son avis et autorisation .... à savoir si elle allait encore faire quelquechose qui ne doit pas être .

La brune se doute bien que le professeur ne s’arrêterait pas là…La fatigue de la position dans laquelle elle se trouve commence à rendre ses membres douloureux, la chaleur se fait bien ressentir, et l’atmosphère semble moite… Moiteur due à ces corps vaillants qui transpirent…

S’exécuter… Allons donc, essayer, ce n’est pas sorcier après tout, il s’agit juste du b.a-ba de tout bon soldat…Tenir sa garde… Marcher…Et là… Le drame, une crampe, insidieuse qui tiraille son mollet droit. Non pas maintenant ! La jambe fléchit, se plie, l’équilibre est incertain… Rapidement, l’errante passe à dextre, sa jambe lui fait mal, et son mouvement laisse à penser qu’elle boite. En son fort intérieur, elle peste, la scène devait être ridicule vue d’un œil extérieur… Une vieillarde claudicante, voilà à quoi elle ressemble ! Bon… Elle exagère un peu, la Normande, mais se dit qu’a cette allure, il lui faudrait à elle aussi une canne pour se déplacer…

Et là, un déclic, l’orgueil qui reprend le dessus… Non elle ne veut pas être considérée comme une grabataire ! Jamais ! Elle marche à senestre, reprend un peu plus de confiance sur ses appuis, essayant de faire fi de la douleur qui ne semble pas quitter son mollet. Quitte ou double, marche ou crêve. Sur un front, elle ne pourra pas pleurnicher parce qu’elle souffre d’une petite crampe. Sur un front, elle devra souffrir en silence, et lutter mentalement contre le mal.

Rompre… Le geste s’effectue aisément, naturellement finalement, même si une légère maladresse semble encore présente… Elle transpire, son dos est trempé, sa tresse est humide… Des gouttes de sueur perlent sur son front, coulent dans ses yeux troublant un peu sa vue. Ne pas se relâcher, rester concentrée…

A dextre… Son corps ne répond pas comme elle le souhaite… Sa jambe est trop sollicitée et fléchit encore, sa garde n’a plus d’aplomb, son épée tend vers le bas. Elle résiste, s’agrippe à celle-ci pour tenter de se rattraper… Impossible… Râle quasi inaudible. Finalement, l’entrainement lui aura fait le plus grand bien. Son corps, mis au repos durant sa grossesse, avait perdu de sa force de sa vigueur.

Rompre à senestre…Dernier effort, pour le moment…
Elle se ressaisit, reprend de l’aplomb et effectue son déplacement, en arrière, assez maladroitement… Une fois immobilisée, elle lâche un soupir et regarde le professeur, souhaitant qu’une seule chose : Se masser le mollet endolori avec une huile essentielle…

Semnos les regarde faire. Vaguement surpris de voir le jeune écuyer s'en sortir avec l'agilité de son age alors que d'autre plus endurci ont du mal à effectuer les déplacements.

Manque d'habitude ou perte des points de repères dans le cas d'Akane, du moins il le suppute. Pour Antlia, il ne sait si son entrainement lui a enseigné que rester debout voulait dire rester vivant, mais elle devrait le faire. Une licorne seul ne doit pas être vulnérable, ils étaient trop peu à tenir ces idéaux.

Bien, ce n'était pas si mal, après tout tout le monde avait fini sur ses pieds.

Bien, comme vous pouvez le constater, ce n'est pas si simple que cela.

Regardant par la fenêtre, la lumière lui indique que le repas ne vas pas tarder à être servi dans la forteresse.... Il soupire.

Avant de vous libérer, vous permettant de vous délasser les muscles qui doivent commencer à chauffer doucement, je voudrais vous parler d'une chose.

Il se positionne alors devant le jeune Adrian, descendant sur ses appuis pour se mettre en position de garde.

Ne t'inquiète pas, et ne bouge pas, ce n'est qu'une démonstration, je ne te toucherais pas.

Puis élevant la voix pour chacun:

Vous aurez à pratiquer deux principaux coups en maniant des épées. Il en existe ombre de variante et nombre d'autres mais nous n'aurons pas le temps d'en parler et je ne suis pas le plus à même pour cela.

Le premier, et le plus courant et le coup dit de taille, où vous allez chercher à couper vos adversaire avec le tranchant de votre lame.
Vous visez généralement le bras de votre ennemis pour le désarmer ou les côtes pour l'incapacité et ou le tuer. Les jambes sont moins faciles à atteindre sauf si votre adversaire vous surplombe, donc passons.

Se faisant, il décompose un mouvement allant vers l'épaule du jeune homme, au ralenti autant pour lui que pour les autres, puis un second juste au niveau de l'estomac, s'arrêtant avant de porter, bien évidement.

Voila pour le coup de taille.

Le second est appelé coup d'estoc.
Dans ces cas, vous vous servez de la pointe de votre arme. Après à vous de voir selon votre arme et l'armure de votre adversaire si cela ne risque pas de briser l'acier.
Vous verrez avec un peu d'expérience quand tenter ce genre d'attaque, mais si cela demande beaucoup plus de précision qu'un large moulinet, ce genre d'attaque est beaucoup plus mortelle quand elle touche. En effet vous perforerez plus aisément un poumon, il pointe l'épée de bois sur la poitrine du jeune homme et fais mine de poser le bois sur son torse avant de le retirer rapidement, surveillant les réactions tout en évitant de l'effrayer, voir la tête, cette fois il ne tend la lame de bois que jusqu'à une dizaine de centimètres du visage du jeune homme avant de se retirer et de rompre avant de baisser sa garde pour se relever, saluant Adrian de la tête pour le remercier.

Nous allons profiter que vous soyez toujours en garde, un léger sourire sans joie apparait sur son visage avant de se dissiper comme brume au soleil, pour faire quelques essais.

Reprenant une position de garde à 90° de leurs garde il reprend.

Une attaque se porte normalement en avançant, donc par exemple si je vous demande un coup de taille à droite, il vous faut frapper et revenir en garde. Là dessus sil s'exécute, la lame de bois fendant l'air en même temps qu'il effectue une marche rapide, puis tout aussi souplement, il reprend sa place, maudissant intérieurement la légèreté de la lame et sa petite taille à laquelle il n'est pas habitué.
Pour frapper à sénestre, ou à dextre pour votre ennemi, sur un coup de taille, même chose.
Cette fois ci son mouvement se complexifie d'un tour de poignet amenant la lame sur le flanc opposé de son adversaire imaginaire.

Pour finir, un coup d'estoc se porte bien plus souvent en se fendant en avant afin de pouvoir profiter d'une allonge supplémentaire. Nous nous limiterons à viser à hauteur du torse ou de l'estomac selon le choix pour vous fixer un objectif.

La dessus il effectue une fente avant de se redresser pour revenir à sa position initiale dans un mouvement rapide mais un peu raide dont il se maudit. La fente n'était pas sa spécialité, loin de là. Il n'était pas vraiment évident de la pratiquer avec une arme lourde comme son ancien espadon...

Là dessus il rompt sa garde et se redresse face à eux.

A vous maintenant. Une série de cinq coups de chaque, avec coups de taille a dextre puis à sénestre et enfin des coups d'estoc. Inutile de vous presser, mais faites attentions a vos appuis, vous venez de travailler vos mouvement, servez vous en!

La jeune auvergnate avait d’abord observé les positions prises par les personnes autour d’elle puis avait essayé de les imiter. Elle s’attendait à des remarques mais sans doute Semnos avait-il préféré corriger des postures moins désespérément loin de ce qui était demandé. Elle avait cependant tenté de rectifier ses appuis se redressant aussi, à l’exemple du jeune Adrian pour un résultat encore plus inconfortable que la position de départ. Un peu perdue, Alethea baisse alors son épée de bois et revient à une position de repos. Elle balaie la salle du regard une fois de plus et reprend tout au début, pied droit devant, genou droit légèrement fléchit, buste redressé, épée à mi-hauteur…

Elle s’était appliquée, la position était plus conventionnelle mais elle restait beaucoup trop crispée pour pouvoir tenir longtemps sans que ce soit fatiguant. La volonté de bien faire, de se comparer encore à ses voisins pour s’améliorer, empêchait qu’elle se détende, alors que c’était justement ce qui lui manquait.

La suite du cours apporta donc la démonstration recherchée par l’assistant du maître d’armes, elle avait un mal fou à rester en place et encore plus à écouter ce qui était expliqué. C’est à peine si elle osait le regarder d’ailleurs et elle vit arriver l’ordre de bouger avec un vif soulagement. Le temps de se remémorer la suite des mouvements à effectuer, elle avait déjà ramené son pied droit près du gauche détendant enfin ses muscles. Et c’est presque à regret qu’elle effectua le premier mouvement qui lui faisait reprendre cette position même qu’elle venait de quitter. Heureusement le fait de bouger, de ne pas la garder, lui faisait du bien et après avoir ramené sa jambe elle enchaîna les mouvements suivants plus facilement. Un pas à droite, un pas à gauche, l’épée semblait plus légère à présent et elle l’oublia un peu, la laissant descendre au niveau de sa taille, alors qu’elle ramenait sa jambe gauche vers le centre rompant ainsi son avancée. Elle rectifia un peu en même temps qu’elle partait vers l’arrière du côté droit mais pas assez.

Ses mouvements s’enchaînaient assez facilement, l’exercice se serait bien passé si elle avait réussit à coordonner les pieds et les mains jusqu’à la fin. Décidée à terminer correctement elle se concentre donc sur ce qui fait défaut, la position de son épée, tout en effectuant son dernier pas vers l’arrière gauche mais c’était sans compter sur le mur peu enclin à lui laisser la place… son talon le lui rappela douloureusement et au lieu de reprendre une garde correcte elle manqua de lâcher son épée. La douleur n’était pas insupportable mais elle prit sur elle pour ne pas laisser sortir le grognement que ce genre de circonstances provoque habituellement, se disant que si elle commençait comme ça, et pour si peu, c’est qu’elle n’avait rien à faire ici.

Revenant lentement vers le centre de la pièce elle écouta ensuite les explications sur lesquelles Semnos avait enchaîné. On y arrivait, enfin ! Il s’agissait à présent de porter les premiers coups… Taille à droite, taille à gauche et estoc… C’est pas qu’elle était impatiente ou qu’elle pensait que ça suffirait pour qu’elle sache se battre mais en cette fin de matinée un peu lourde, après toutes ces explications, ça allait la défouler un peu. Un dernier regard vers l’assistant et les autres écuyers pour vérifier s’il fallait taper dans le vide ou prendre un mannequin puis, ne voyant personne se diriger vers les hommes de bois, elle se remet en garde pour commencer à simuler les coups.

Taille à droite, taille à gauche et estoc… Est-ce qu’elle devait alterner les trois, cinq fois, ou faire 3 longues séries de chaque type de coup ? Finalement La brune décide d’opter pour les 3 séries de chaque coup sans poser la question. Semnos la reprendra si ce n’est pas ça. Elle se place donc en position de garde, ouvre son mouvement vers la droite avant d’envoyer un grand coup de taille vers la gauche. Jusque là ce n’est pas trop difficile, fendre l’air n’est pas très risqué mais quelque chose cloche, elle le sent sans vraiment trouver. Un coup d’œil vers sa voisine… voilà c’est ça ! Elle a oublié de s’avancer. Elle rectifie donc sur les coups suivants en essayant une fois de plus de tout coordonner. Sans intervention de l’assistant il lui semble que ça ne se passe pas trop mal mais la fatigue commence à se faire sentir et les coups faiblissent un peu. Elle se reprend pour le dernier, décidée à bien terminer cette première série, oubliant que, parfois, le mieux est l’ennemi du bien elle y met un peu trop d’énergie et sa dernière avancée est, bien involontairement, plus longue que prévue, elle en perd presque l’équilibre et revient en position de repos un peu confuse.

Alethea essaie de se reconcentrer pour entamer sa seconde série. Les coups de taille à gauche. Un instant elle repart dans ses éternels questionnements mais toujours sans oser les formuler : est-ce qu’elle doit changer de pied d’appui pour attaquer de l’autre côté ? Elle se place donc pied gauche en avant, pied droit en arrière, elle ouvre cette fois son mouvement vers la gauche et envoie un grand coup de taille en pensant bien à avancer. Mais le pied gauche devant n’est visiblement pas une bonne idée. Elle n’a aucun appui, son avancée est chaotique et elle se rattrape de justesse. Un peu énervée l’Auvergnate se replace en garde, pied droit en avant cette fois et reprend ses essais mais l’effet de l’échec précédent se fait encore sentir et elle a du mal trouver le bon mouvement, ses avancées sont plus timorées aussi et elle finit par s’agacer. La jeune fille sent bien que tout ça est brouillon mais elle ne sait pas trop comment l’améliorer, c’est d’ailleurs à peine si elle essaie de faire les choses correctement pour le quatrième coup cherchant du regard l’assistant du maître d’arme en même temps qu’elle esquisse le mouvement sans même se donner la peine de bouger…

L’exercice est long, elle se sent perdue, incapable de savoir si ce qu’elle tente est correct ou lamentable elle a juste envie que ça se termine. Pourtant, elle est là pour s’entraîner, c’est ce dont elle a toujours rêvé, pourvoir apprendre et avec les meilleurs, alors elle se ressaisit, prend une grande respiration et s’y remet.

Revenue à de meilleures dispositions et une meilleure position Alethea termine sa série dans les règles de l’art. De la position des pieds à la force du coup en passant par l’avancée de son corps, tout est en place. Il ne lui reste plus qu’une série et elle est bien décidée à terminer cet entraînement proprement. Elle fait quelques pas pour se détendre un peu, place bien ses deux mains sur la poignée, l’une derrière l’autre, reprend sa position, vérifie qu’elle n’est pas trop crispée et envoie un premier coup d’estoc correct mais maquant un peu de force. Elle revient en garde et recommence mais malgré sa volonté d’en terminer et quelques mouvements pour se détendre entre chaque essai elle a vraiment du mal à surmonter sa fatigue. Le second coup est encore moins franc que le premier. Du coup elle recommence à se crisper et ses mains transpirent un peu. Lorsqu’elle envoie le troisième son déplacement est trop long et elle revient en grommelant à sa position initiale. Enfin il lui semble que le quatrième coup est en place, plus académique et plus franc. La série de série est presque terminée. Elle va le refaire une fois et pourra se reposer et, avec un peu de chance, si Semnos les libère, s’alimenter. Elle reprend donc sa position et envoie le même, bien en place, tout parfait… sauf qu’elle a encore oublié de d’avancer.

Les muscles devaient commencer à faire douloureusement sentir les périodes d'inactivité et d'efforts contraints. L'exercice se déroula donc entre manque d'expérience, habileté improvisé et fatigue.
Il regarda rapidement tout le monde, ne pouvant s'arrêter trop longtemps sur une même personne. D'une il n'avait pas le temps, de deux il n'avait pas l'expérience pour enseigner suffisamment en détail.

Lorsque les derniers mouvement se finirent, laissant quelques armes tremblotantes, il pris la parole à nouveau:

Bien, repos! Vous devez commencer à fatiguer, si ce n'était pas déjà le cas avant, et vous devez avoir faim, comme nous l'indique le soleil que vous voyez à travers la fenêtre depuis quelques temps.

Comme vous l'avez vu, les bases, aussi pénibles soient elles ne sont pas pour autant faciles à mettre en œuvre et il vous faudra travailler dessus afin de les rendre automatiques pour votre corps.

Je n'aurais pas la prétention de corriger tout le monde maintenant, mais si vous avez des question n'hésitez pas à les poser avant de partir....

Il regarda chaque personne debout devant lui avant de reprendre.

Pour ceux qui le souhaitent, le cours est fini... pour les autre je vous écoute.

Avant que le premier pas fut fait il continua:

Pour vous tous cependant vous penserez à aller saluer la maitre d'arme qui travail actuellement dans son bureau que vous avez pu noter. Il le désigna de la pointe de son arme de bois.
Vous en profiterez pour lui demander la permission de venir faire un peu de nettoyage ici même dès cet après midi pour vous sœurs et pour Adrian. Pour les autres, vous demanderez s'il vous est possible d'aller vous rendre utile au haras, les stalles ont besoin d'un petit nettoyage de printemps il me semble et il n'y a pas assez à faire ici.

Il se recula d'un pas ou deux pour retourner se poser contre la table près de laquelle il avait commencé le cours, gardant pour le moment la lame de bois en main, s'il était nécessaire de répondre, cela pourrait servir.

Les armes de bois comme les autres apprécieront de retrouve leur place initiale avant votre départ. Je reste jusqu'au départ du dernier pour répondre à d'éventuelles questions.

Sur ce il les regarda prendre quelques secondes de réflexion...y aurait il des commentaires sur la fin ? Peut être mais au final il n'en était pas juge, seul la rousse déciderait.

La tension était palpable non point d'une future attaque ou d'un quelconque fait de guerre .Non , mais le fait de devoir rester plantée la sans bouger ... contraignait les muscles à se tétaniser petit a petit .
Exercice rude , mais la volonté , le contrôle du corps avait ceci d'important qu'il permettait une plus grande précision dans les attaques ..qu'ils auraient un jour à contrer.

Une goutte de sueur dans cet espace surchauffé par la présence d'un grand nombre d'entre eux... sans doute leur respiration car ils n'avaient guere bougé"s pour le moment .
Elle la sentait descendre le long de sa colonne vertébrale, chemin courbe selon les siennes, mais oh combien désagréable .

ah , déplacement attaque ! Semnos leur donnait l'occasion de faire quelques mouvements . L'Etoile écoutait ses paroles, attendant en fait juste le moment ou elle pourrait enfin casser sa garde .

Bien cinq coups, pas plus ... se résigner, se restreindre elle n'aimait guère .... elle qui se targuait de libertés ...

On y était, surtout ne pas perdre son équilibre comme la fois précédentes ... Elle fit quelques mouvements de flexions légers afin de voir si ses articulations fonctionnaient toujours .
Par contre elle n'avait compris cette histoire de 5 séries aussi elle ferait pour le mieux .

Antlia lors fit trois pas vers l'avant , un peu incertain mais rien à voir avec les déplacements précédents, et de son épée décrivit une courbe afin de frapper a dextre un ennemi imaginaire.
Elle se replace en garde immédiatement puis avança de trois autres pas, mais sans doute la précipitation ou la sureté acquise trop rapidement par le premier échange, elle s'emmêla légèrement de pied pour ensuite remettre le bon puis frappa à sénestre, ses deux mains sur la poignée de son épée , d'un mouvement sur .
Le coup s'arreta dans l'air comme suspendu .

Puis de suite elle enchaina trois autres pas prenant son épée contre elle à la hauteur de sa poitrine .Arrivée a la fin de sa course elle déplia violemment vers l'avant ses avant bras, frappant un ennemi imaginaire en pleine poitrine, le transperçant de la pointe de son épée .

Pas trop mécontente après ces mois enfermées derrière son bureau de capitaine ... Il y avait tout de même de bons restes , il n'y avait plus qu'à continuer les entrainements.
Elle se mit alors au repos, un sourire aux lèvres, puis vint vers le Vif, écartant une mèche de cheveux blonds agglutinés sur son visage.

Le cours semblait fini .... Lame de bois en main elle alla la posée à son emplacement, puis vint près de Semnos, leva la tête avec un joli sourire a peine mutin .. non pas ici un joli sourire.
Merci beaucoup pour votre enseignement et votre grande patience ....frère Semnos.

un coup d'oeil vers Alethea ... les écuries ça lui disait bien . Elle pourrait ainsi aller voir Syrius et sortir prendre l'air ...des box !
Elle attendit que les dernières questions fusent puis elle irait nettoyer quelques stèles . Quoique la salle ça avait l'air d'être plus rapide à faire .... et plus vite elle irait se doucher et plus vite elle serait mieux .

» [HRP] topic "Maladresse" et du cours (13.04)