[RP]Intronisation

Euh ..? Grumf ? Marrant des fois, comme le petit train train des pensées met un certain temps à sortir de ses rails. Un instant, on est en train de songer aux difficultés de monter une liste assurer un conseil aux prochaines élections tout en attendant que la cérémonie commence, le second on perçoit son nom prononcé à voix haute, mais ce n'est qu'au troisième que le train déraille et que la conscience se fait qu'il est en train de se passer quelque chose. Quelque chose d'important, indubitablement. Mais bon, n'est pas Walan qui ne sait garder la constance de son expression même face à l'inattendu. Après un bref regard à gauche, à droite et en face pour vérifier qu'il n'y avait pas méprise et que la partie de son esprit chargée de suivre la cérémonie avait bien fait son boulot, le brun quitta donc le banc des cavaliers pour s'avancer devant le Haut Conseil. Là, il inclina poliment le buste tout en restant debout et en répondant à l'appel.

Grand Maître ?

Toujours installé dans l'antique cathèdre, le Grand Maître se pencha légèrement en avant vers le cavalier qui s'était approché.

Walan.

Après une courte pause, il reprit :
Durant les nombreuses années que tu as passées parmi nous, tu t'es non seulement distingué dans de nombreux combats mais tu as également fait honneur à l'Ordre en suivant constamment les valeurs chevaleresques.

Tu acquiers en ce jour le droit rarement accordé de te dire Chevalier.
Cela implique cependant de nouvelles responsabilités. Non pas celles de la noblesse - car, noble, tu l'es déjà de longue date - mais de nouvelles : être un exemple à suivre que ce soit dans la vie de tous les jours ou sur un champ de bataille et diffuser notre idéal chevaleresque de part le royaume.

Si tu t'en sens capable, ce dont ni le conseil ni moi ne doutons, répète ces mots et entre de plein droit dans la chevalerie :

Après avoir pris une inspiration, le Chevalier récita...
"Qu'il soit su de mes frères et de mes soeurs, aujourd'hui en ce lieu, et à jamais pour les siècles des siècles, que moi, Walan, ayant été reconnu par mes pairs comme digne de porter haut les couleurs de notre ordre deviens par cet écu chevalier de plein droit de notre ordre.

Que les hommes, encleints au mal, et le démon qui parfois sommeille en eux prennent garde à mon bras, qui tel Michael, tel Lancelot, se fera le gardien des faibles et des opprimés, pour aujourd'hui et tant que Dieu me prêtera vie.

Que nul n'ignore que la Justice et la Bravoure guident ma route, et que je ne crains pas le mal."

Il n'aurait pas dû être surpris. Une fois son nom appelé, vu les circonstances de la convocation, il n'y avait à peu près qu'une issue possible. Pourtant, il demeure toujours une différence entre se douter très fortement d'une chose et la voir confirmée. En périphérie de son esprit, tout autour, se déchaînait les émotions les plus diverses que ce type d'annonce pouvait provoquer. Fierté, joie, gratitude, mais également crainte, incertitude. Pourtant, quelque part au centre dudit esprit, se tenait un noyau calme et serein. Juste et ferme en son dessein.

"Justum ac tenacem propositi virum", ainsi que l'avait exprimé un jour un grand poète des temps anciens et dont la formulation avait tant marqué Sans Repos qu'il avait fait de la phrase sa devise. Un romantique avant l'heure, sans doute. A se percevoir comme l'homme face aux éléments déchaînés. Sauf que lesdits éléments n'étaient pas en dehors, mais au dedans. Les émotions, leurs affres, leur influence sur la pensée. Voilà ce contre quoi il cherchait à lutter depuis longtemps, avec plus ou moins de succès, évidemment. Et voilà pourquoi seul un léger hochement de tête accueilli d'abord l'annonce.

Puis, lentement, celui qui était encore cavalier se mit à genou. Un léger silence, le temps de s'imprégner des paroles qu'il allait prononcer, le temps d'en saisir toute la portée, et sa voix se fit entendre. Juste et ferme en son dessein.

Qu'il soit su de mes frères et de mes sœurs, aujourd'hui en ce lieu, et à jamais pour les siècles des siècles, que moi, Walan, ayant été reconnu par mes pairs comme digne de porter haut les couleurs de notre ordre deviens par cet écu chevalier de plein droit de notre ordre.

Que les hommes, enclins au mal, et le démon qui parfois sommeille en eux prennent garde à mon bras, qui tel Michael, tel Lancelot, se fera le gardien des faibles et des opprimés, pour aujourd'hui et tant que Dieu me prêtera vie.

Que nul n'ignore que la Justice et la Bravoure guident ma route, et que je ne crains pas le mal.

Serments prononcés, sans vraiment de surprise, si privisibles sont ils.
De sa senestre elle replaça sur son visage la capuche noire de la lourde cape qui la pare.
Lentement et silencieusement elle se leva et tout aussi discrètement elle prit congé.
Elle avait fait son devoir de présence, rien ne lui imposait de rester davantage spectatrice de l'énième mascarade qui se jouait.
Elle avait du travail, notamment celui de participer à une guerre autrement que par des mots.

Jamais deux sans trois dit-on ?
Quelle importance ?
Elle n'avait jamais eu besoin de collier ou de blason patchworkés pour savoir qui elle est et faire ce qu'elle devait faire.
Elle avait la reconnaissance de ses paires, ceux la qui savent et n'ont plus rien à prouver, et c'est la seule chose qui comptait.

S'eclipsant sans un regard à quiconque, elle retourna dans les ombres et le silence.

Tellement prévisible qu'aucune colère ne passa sur son visage. Une légère lassitude transformant ses traits un court instant, conclusion logique d'une décision prévisible dont les enseignements étaient plus nombreux qu'il n'y paraissait. Non, la direction n'avait pas changé. Aux paroles de son Frère Flamand qui s'était évertué à lui dépeindre un tableau plus rassurant que ce qu'il avait vu depuis son retour, succédaient les actes, simples et logiques d'un Ordre qui ne savait plus où il allait, ni d'où il venait, manifestement.

Les mots prononcés par Julios lui tirèrent malgré tout un fin sourire narquois, un souvenir d'un passé plus glorieux, d'un jour où un Taureau, que d'aucuns disaient furieux, avait quitté la Salle du Chapitre sans cacher sa colère de constater la mascarade qui se jouait devant ses yeux, avec un Collier ancestral en guise d'apparat souillé.

En effet, par le passé, ce titre de Chevalier n'était que rarement accordé. Les qualités qu'il requérait le plaçaient symboliquement au-dessus de nombreux autres titres et formulaient une exigence qu'il était rare de voir atteinte. Mais le passé avait visiblement tourné une page, et le présent choisi un chemin plus simple, plus complaisant, fait de complaintes et d'erreurs qui n'avaient pas vraiment envie d'être réparées.

Une fois le serment prononcé, il se leva en silence. Il s'était astreint à respecter ce moment là, malgré les cris d'indignation adressés par son coeur. Et quelque part il éprouvait un certain soulagement à ne plus pouvoir arborer ce Collier, laissant Guillaume se débattre avec le poids du vestige, du souvenir, de la fierté et des valeurs. Corbeau, plus que jamais, il se drapa dans son mantel noir et quitta le banc des Errants, en direction de la sortie. Pas un salut, pas un sourire ne furent adressés à ce Haut Conseil qui se noyait dans ses contradictions, ni à ce nouveau Chevalier adoubé au prix d'une logique qui reléguait tous les serments au rang de vaste fumisterie. Son seul regard en sortant de la salle, fut pour cette autre silhouette qui s'éloignait également.

En forgeron de son état, il connaissait mieux que quiconque la puissance des flammes de l'injustice et du déni. Et pendant qu'on mettrait les tonneaux en perce, deux Licornes retourneraient à leur oeuvre. Celle du respect d'un serment qu'elles avaient écouté le jour où elles l'avaient prononcé.

C'était previsible,tout était previsible;Karyaan qui quitte sans un mot le Chapitre
,Boucanier devinait l amertume et peut être même un brin de colère sur son visage
caché par sa capuche

prévisible aussi le départ de l'errant ,lui qui fut Chevalier savait ce qu' injustice voulait dire
notre sœur qui travaillait si dur pour l'Ordre sans rechigner a la tache ,même si personne
n attendait vraiment la gloire du travail fait ;un geste de remerciement est toujours le bienvenue

lui le colosse aurait été le deuxième a quitter cette salle si son banc n'avait été si loin
de la sortie

au contraire de ses compagnons il ne fut pas déçus du déroulement de la cérémonie
il s'y attendait ,a croire que c'était son lot de devoir attendre ,l'histoire pour lui était un
éternel recommencement ,cela avait commencé a son entrée dans l'Ordre, éternel
homme d'arme grand ami de ce vieux Maurice qui comme lui faisait partie d'un recoin
du poste de garde
ou seule sa " Fée " Alethea l avait sortie de cette condition d'homme d 'arme
mais le colosse depuis longtemps c'était fait une raison et n'attendait plus rien et continuait
a porter fièrement son étendard de Cavalier et œuvrer pour sa province le Rouergue
qui exsangue avait plus que tout besoins de ses services ;bizarrement là aussi par trois fois
il se voyait au poste de Prévôt

c 'est la tête haute et d'un pas alerte qu' 'il quitta la salle .sans se retourner un gros poids
sur le cœur et beaucoup tristesse ..

Une fois le serment prononcé, le Grand Maître se leva avec un sourire et, se plaçant devant son frère à genoux, il dégaina son épée.

Puis, avant qu'il n'ait le temps de faire quoi que ce soit, plusieurs mouvements dans l'assistance attirèrent son attention. Il se tourna et découvrit avec horreur ce qu'il n'aurait jamais pensé voir au sein de l'Ordre : des Licornes qui n'avaient ni la décence ni le respect nécessaire pour assister à l'adoubement d'un des leurs.
Il pouvait y avoir des désaccords - il y en avait toujours eu, chacun étant libre de ses opinions. Mais jamais la fraternité qui liait les membres de l'Ordre n'avait été à ce point bafouée...

L'épée à la main, Julios suivi d'un regard sombre les trois départs. Puis, résistant à l'envie tenace d'ordonner aux gardes de bloquer les portes, il préféra se consacrer à l'homme du jour qui l'avait bien mérité.

Walan.
Il leva son épée et posa lentement le plat de la lame sur l'épaule senestre de l'agenouillé et, lentement également, déclama :
Par Saint Georges, tu seras le défenseur de la chevalerie face aux fausses idoles que sont la jactance, la séduction débauchée et la luxure des armoiries.
Puis passant la lame à sa dextre, sur l'épaule toujours :
Par Saint Michael, tu mèneras les armées du Bien face au Mal, qu'importe la forme, le visage, les apparences qu'il revêt.
Pour finir par poser la lame sur son chef :
Par Lancelot, tu défendras l'amour de ton âme-sœur, de celui à qui ton cœur doit allégeance, face aux insultes, attaques et ignominies dont il sera l'objet.

Il rengaina alors son épée puis adressa un rare sourire à son frère.
Et maintenant chevalier, il ne te reste qu'à prêter allégeance. Répète après moi :

De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je reste un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à sa majesté Lanfeust, Roi de France, à la vie et à la mort. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de Julios, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, brigands avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et les valeurs qui sont miennes.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que

« JUSTICE ET BRAVOURE »

deviennent les mots d'ordre de mon attachement au royaume.

Agenouillé dos à l'assistance, le brun ne remarqua pas les départs. Et plongé dans ses pensées, il ne perçut pas la pause et le regard du Grand Maître face à ceux-ci. Il aurait tout le temps de faire le constat et d'y réfléchir après. Mais pour l'heure, il resta concentré sur la lame qui le touchait et sur les paroles qu'il entendait. Et lorsque le moment vint de sceller la cérémonie, il répéta le serment d'une voix qui ne cilla pas.

De par ma bouche je déclare, que nul homme, paysan, soldat, noble ou roy ne pourra me soustraire à mon serment.
Qu'il soit su aux oreilles de tous qu'aujourd'hui en ce jour je reste un fils de la Licorne.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à Sa Majesté Lanfeust, Roi de France, à la vie et à la mort. Que si par ma vie ou ma mort, par ma langue, mon esprit ou ma lame, je puis le servir et le défendre, je n'aurai nulle hésitation, nulle contrainte, nul obstacle face à moi.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure allégeance à l'ordre royal de Chevalerie de la Licorne, et par la même à la personne de Julios, son Grand Maître. Je jure de le protéger, l'assister, le secourir face à n'importe quel péril, face à n'importe quelle adversité.
Qu'il soit su aux oreilles de tous aujourd'hui que je jure fidélité au peuple de France, pour aujourd'hui et à jamais. Que de par mon bras je défendrai veuve, orphelin, innocent, simple d'esprit, opprimé, éclopé, ou simple paysan, comme n'importe quelle autre personne de ce royaume.
Que je combattrai de toutes mes forces le mal sous toutes ses formes. Que je combattrai tyrans, guerriers assoiffés de mort, brigands avec la même efficacité, et le même sens du devoir.
Que je ferai respecter à jamais Honneur, Justice, Bravoure, Loyauté, Bonté d'âme, et les valeurs qui sont miennes.

Que la devise séculaire de l'ordre devienne mienne par ma bouche qui la prononce, et que « JUSTICE ET BRAVOURE » deviennent les mots d'ordre de mon attachement au royaume.

Puis il se tut, laissant le serment l'imprégner.

Julios laissa passer quelques secondes puis :
Parfait.
Relève toi à présent Chevalier.
Il se tourna légèrement et, d'un signe de tête à l'adresse de la Capitaine, il lui indiqua qu'elle pouvait enchainer.

Le regard clair avait brièvement jaugé la situation lorsque certains voulurent se parer de dignité en revêtant les atours de l’orgueil puéril et égoïste. Son attention se porta sans s’attarder vers ses frères et sœur du Haut Conseil avant de se concentrer sur l’événement du jour, l’un de ceux qui avaient fait l’unanimité et la mettait en joie. Ne jouant point ce jour des masques, elle garda son air sérieux bien qu’un sourire diffus était décelable. Sans nul doute, elle était heureuse pour Walan mais également que Julios procéda à cet adoubement, restaurant par la même une tradition mise à mal l’année précédente.

Comme un peu moins de deux années auparavant, lorsque Bess avait passé le flambeau à Julios pour remettre les insignes à Alfgard, Julios à son tour lui offrit de faire de même au terme de l’échange entre les deux hommes.
Le chevalier retira ses gants de cuir, les laissa sur son siège et gagna la table où les effets reposaient sous un drap. Elle se saisit soigneusement du collier en laissant le temps au Sans Repos de se redresser après avoir prononcé son ultime serment. Ne rien hâter pour avoir pleinement conscience de la solennité.

A l'invitation du Grand Maître, le brun se releva lentement, comme pour ne pas brusquer les choses par une trop grande soudaineté. Sans être particulièrement cérémonieux au quotidien, Sans Repos savait néanmoins la force et l'importance de la symbolique et de la solennité dans ce genre d'occasion. Et s'il était bien un lieu et un moment pour être solennel, c'était celui-ci. Une fois debout, un bref -mais réel- sourire passa sur ses lèvres à l'intention de Julios puis d'Ellesya tandis qu'elle prenait le relais.

Le sourire discret et la dissipation des ombres mirent un peu de baume sur la blessure encore mal cicatrisée de son propre adoubement ressentit-elle avec surprise.

Frère, en ce jour, notre Grand Maistre t’a fait Chevalier de la Licorne. En tant que Héraut d’armes de notre Ordre, je témoigne de ceci et fournirai contreseing en ce sens.

Mais avant cela...
Vos paroles prononcées valent plus que tout car elles viennent du cœur et de l’âme. Le reste, pour être peut-être superflu, n’en est pas moins les symboles de cette reconnaissance de ton nouveau statut.
Aussi ai-je l’heur de t’en parer en tant que sœur et capitaine.

Un très bref silence suivit avant qu’elle ne reprenne, levant à la vue de tous le collier à la Licorne.

Le collier de notre Ordre pour le poids de ton engagement et l’accolade de notre fraternité…

Avec soin, elle passa à son col un collier identique au sien, des plaquettes duquel pendait une licorne d’argent qui vint reposer sur le torse de Walan.
Un regard intense plus tard, la Walkyrie se retourna pour prendre une étoffe qu’elle déroula.

La bannière de notre Ordre qu’il conviendra d’arborer.
Qu’elle insuffle désespérance chez nos ennemis et espoir pour les opprimés et petites gens.

Attention, le jeu de bourricot allait continuer…
Elle repoussa encore l’étoffe dissimulant à leur vue les objets par coutume plus que par secret, Walan ayant du assister à quelques adoubements désormais. Posée à plat dans ses paumes calleuses de forgeronne et bretteuse, elle présenta à son frère sa nouvelle lame dont le ricasso était orné d’une licorne gravée.

L’épée liée à ton serment.
Qu’elle soit brandie pour les causes justes, flamme de Justice et de Bravoure dans les ombres des batailles ou la vicissitude des chemins.

Après l’avoir laissée être saisie par son nouveau propriétaire, le regard clair de la Louveterie se porta vers le harnois qui était présenté auprès de la tablée.

L’armure qui te gardera dans les pires mêlées, avec l’espoir que tu y blanchisses afin de partager avec les plus jeunes d’entre nous et ceux à venir ta sagesse et ton expérience.

Après la cérémonie, il serait encore temps de voir avec lui pour les ajustements des plates afin qu’il y soit aussi à l’aise que possible pour se mouvoir avec.
Enfin, le reste du drap fut retiré et un écu armorié apparut. Non point blanc en attente de la nouvelle composition mais arborant les couleurs familiales du Meyrieux pour éviter le côté impersonnel que d’autres avaient vécu précédemment.

L’écu bien que tu sois par ailleurs déjà membre de la noblesse.
Ton écu qui montrera au premier coup d’œil, à tous, ton statut de chevalier de par sa forme dite « ancienne » tel un rappel qu’il n’y a point de noblesse sans les valeurs que nous défendons encore en ce jour, sans nos faits d’armes et nos sacrifices, comme toutes les générations qui nous ont précédé depuis des temps immémoriaux.

Bon bon bon, c’était la Saint Noël avant l’heure et elle laissa Walan se charger de tout cela, le temps d’apposer son sceau dans la cire à cacheter qu’elle avait préalablement fait fondre. Elle ne s’était penchée sur la table que quelques instants, le document ayant été préparé à l’avance sans être scellé. Il fut logé dans un étui de cuir avec l’emblème de l’Ordre repoussé en relief.

Et pour que nul ne remette en cause ce qui a été scellé ce jour, je te remets le contreseing héraldique officialisant ton adoubement auprès des Institutions royales.

Spoiler:

Citation :

Citation :: - CONTRESEING d'ADOUBEMENT -

A tous présents et à venir,

Nous, Chevalier Ellesya de la Louveterie Arduilet, Héraut d'armes de France, dicte "Licorne", témoignons :

Que nous avons bel et bien reçu demande et patente d'adoubement de la part du Grand Maitre de l'Ordre Royal de la Licorne, le Chevalier Julios, à l'égard du cavalier Walan de Meyrieux [IG: Walan],
Que nul veto ne fut formulé au préalable par le Grand Ecuyer de France ou par le Roy d'Armes de France comme en témoignent les documents joints,
Qu'en ce jour, nous avons assisté à l'adoubement et l'échange de serment entre le Grand Maitre et l'impétrant dans le respect des lois héraldiques et chevaleresques en la matière et des coutumes établies au sein de l'Ordre,
Que ses armes personnelles ont été remises au Chevalier Walan de Meyrieux telles que représentées ci-après, en attente de ses armes complètes.

Walan de Meyrieux est désormais connu en tant que Chevalier de l’Ordre royal de la Licorne.

Et pour que nul ne puisse infirmer cet octroi, apposons notre scel.
Fait en la commanderie de l'Ordre sise à Ryes, au vingtème jour du mois de mars de l’an de grasce 1464,

Citation :: Du Chevalier Julios, Grand Maistre de l’Ordre royal de la Licorne,
A Monsieur le Grand, Julien Giffard, Grand Ecuyer de France,
A « Montjoye », Agnès de Saint Just, Roy d’Armes de France,
Salut et connaissance de vérité.

Que connute chose soit à vous que nous désirons élever le Cavalier Walan de Meyrieux au rang de Chevalier de notre Ordre.

Engagé au sein de la Licorne depuis l’automne de l’an de grasce 1458, ses missions furent nombreuses. Que ce soit à la défense de la Touraine, du Maine et de l’Alençon à l’automne de son intégration en nos rangs, lors de la levée de ban de l’hiver 1459, de missions au printemps de la même année ou encore durant la levée de ban royal qui courut de juillet de cette année agitée au printemps de la suivante. Répondant toujours présent, malgré les années et les sacrifices, il fut des missions de l’automne 1460, puis des hiver et printemps 1461 qui nous portèrent en Normandie, Maine et Anjou. Plus récemment, le « Sans Repos » fut constant avec la mobilisation de l’été 1461, en Domaine royal au printemps 1462 et enfin, non la moindre au contraire, durant la guerre nous opposant à l’Empire de mai à décembre de l’année dernière. Arme au clair mais également en meneur ou conseiller, Walan a démontré la valeur de son engagement comme combattant pour la Couronne et la France, portant avec honneur les couleurs de la Licorne, lors des missions énumérées et dans bien d’autres actions dignes de ses serments.
Il a également endossé la charge de légiste depuis le 6 mai 1463.
A ses qualités martiales sont donc à ajouter sa polyvalence, son caractère posé, sa constance, son respect envers autrui, ses interventions justes et constructives qui en font un membre de valeur qu’il est temps de distinguer. Durant ses années au sein de l’Ordre, notre frère Walan a illustré par l’exemple les valeurs distinguant un Chevalier d’un combattant tout émérite soit-il.

Au regard de ces faits et qualités, nous le jugeons digne des préceptes de la Chevalerie que nous incarnons et souhaitons lui permettre d’accéder au rang mérité de Chevalier où son engagement pourra évoluer.

Donné en la forteresse de l’Ordre, à Ryes en Normandie, le vingt-huitième jour de janvier de l’an de grasce 1464.

Citation :: Au Chevalier Julios, Grand Maistre de l’Ordre royal de la Licorne,
Au Chevalier Ellesya de la Louveterie dicte Licorne

Salut et Paix.

Par la présente, vous faisons savoir que nous n'opposons nul veto à l'accession de Sa Seigneurie Walan de Meyrieux à la chevalerie. Nous n'avons aucun doute que celui ci agira avec probité et honneur tant au service de ses frères et soeurs qu'au service de la Couronne.
Si ce n'est trop demandé, veuillez lui transmettre nos félicitations les plus chaleureuses à l'issu de sa cérémonie d'adoubement.

Faict à Vincennes pour valoir ce que de droit le 15 mars 1464

Julien Giffard

Citation :

[RP]Intronisation - Page 30 Sceauperrinnejaune

Tout bas, elle souffla :

Tiens bon encore quelques instants et tu pourras déposer tout cela.
Félicitations !

Avant de reprendre tout haut.

Je laisse à notre Grand Maitre le soin de conclure la tenue de ce Chapitre.

Le brun avait déjà assisté à des adoubements, mais il avait étrangement oublié le passage où l'impétrant se retrouvait les bras chargés des divers symboles de son nouveau statut. Ce souvenir lui fut pourtant bien vite rappelé par Ellesya, tandis qu'elle lui déposait bannière, épée, écu et parchemin dans les bras, collier au cou et harnois juste sous les yeux -heureusement-. Et la chose était finalement un peu moins amusante à vivre qu'à voir, lorsque l'on s'efforce de ne rien laisser tomber -le chtong retentissant d'une épée toute neuve heurtant les dalles de la salle n'étant pas forcément le bienvenu dans une cérémonie solennelle- tout en gardant un air digne.

S'il fut embarrassé -et il l'était-, Sans Repos ne le montra pas -trop-. Si ses sourires étaient discrets et fugaces, ses moues et grimaces l'étaient tout autant. Et c'est tout juste si le Grmbl qu'il lâcha en réponse au murmure de la capitaine et héraut fut audible de celle-ci. Ne restait plus qu'à garder les bras fermes, le visage neutre et trouver une position pas trop inconfortable le temps que la cérémonie se close.

Prenant le relais à nouveau, Julios s'avança après avoir fait un signe discret aux serviteurs, leur ordonnant silencieusement d'aider le nouveau chevalier à supporter la part "matériel" de son nouveau fardeau.

Ceci étant fait, et avant de vous libérer,
il me reste une dernière formalité à effectuer avant de clore cette cérémonie.

Chevalier Walan, le Haut Conseil a estimé que vous étiez digne d'être des nôtres, avec un rôle qui restera à définir.
Je me doute que c'est à nouveau une lourde tâche que je te demande mais nous en aurions grand besoin.
L'acceptes-tu ?

Quelque peu libéré par les serviteurs, le brun resta silencieux quelques instants en entendant la dernière question du Grand Maître. Une telle proposition et demande d'aide ne pouvait guère se refuser, mais il fallait néanmoins concilier les différentes fonctions qu'on lui demandait d'exercer en tâchant qu'aucune n'en pâtisse. On avait beau l'avoir surnommé Sans Repos il y a des années à l'issue de son mandat de Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, le nombre d'heure dans une journée demeurait le même, et lui-même n'était plus tout à fait le même fringant jeune homme qu'à l'époque. Le plus simple, alors, était probablement de prévenir de la situation en laissant le dernier mot aux décideurs. Et c'est donc ce qu'il fit.

Si le Haut Conseil l'estime souhaitable, je ne peux refuser de l'aider de mon mieux.

Je me dois néanmoins de vous faire savoir que je suis à nouveau Duc du Lyonnais-Dauphiné depuis quelque temps, et qu'il est plus que probable que je le demeure pour quelques mois encore. Cela ne sera qu'une situation temporaire, puisque je céderai tôt ou tard ma place, mais peut-être le Haut Conseil souhaite-il éviter que je cumule ces deux fonctions.

Il a eu de nombreux cas de Haut Conseiller ayant des responsabilités dans d'autres provinces.
À partir du moment où tu arrives à faire la part des choses et que tu gardes à l'esprit que, selon la charte, l'allégeance à la Licorne passe avant tout en cas de divergence, il n'y a aucun problème.

Quant à ta fonction, ce sera au prochain Grand maître de la définir.

Je profite en effet de la fin de cette cérémonie pour vous annoncer mon départ.
J'ai repris cette place pour assurer les affaires courantes suite à la disparition de Bess et, maintenant que quelques nouveaux chevaliers sont adoubés, que la reconnaissance royale est signée, je préfère laisser la place pour revenir à ce que j'aime, peut être un départ pour une petite mission sur les routes en perspective.

Walan, encore félicitation.
N'hésites pas à me trouver si tu as des questions.

Sur un signe de la tête du chevalier, les gardes ouvrirent grandes les portes de la salle du Chapitre, marquant la fin de la cérémonie.

Il allait en terminer là lorsque Ellesya lui glissa quelques mots à l'oreille, une fois de plus. Il acquiesça en silence puis reprit d'une voie forte et assurée :
Justice ! Honneur ! Bravoure !

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