[LC Chancelier] Alfgard (acceptée le 22/12/1457), démission 18/12/1464

Le chevalier avait dû noter son meshaise car il répondit presque aussitôt, tout en ayant pris soin de rajouter quelques écritures sur son parchemin déjà bien noirci.
La pièce lui parut plus sombre d’un seul coup : Alfgard jeta un œil vers la fenêtre et vit que la lumière déclinait rapidement. En même temps, le feu dans la cheminée s'apauvrissait et elle frissonna.
Fichtre ! Mais quelle heure pouvait-il être ? A part la dernière demi-heure, elle n’avait rien vu…

Dans un coin de son cerveau fatigué, elle nota les informations importantes qu’Ethan lui donnait : une réponse dans dix jours, les latrines au rez-de-chaussée de la taverne. Et qui dit taverne, dit repas ! Un sourire gourmand éclaira son visage, elle se voyait déjà en train de dévorer un bon morceau de viande accompagné de légumes,et de pain le tout arrosé d’un bon cidre. Ou bien elle se contenterait d’une soupe améliorée. Voire de ce que lui conseillerait le tavernier. Après tout, autant profiter de son passage icelieu pour goûter aux spécialités du coin. Cette pensée la revigora instantanément et elle déclina poliment l’offre d’Ethan de l’attendre le temps qu’elle descende faire ce qu’elle avait à faire.

- Je vous remercie Messire, je crois que je vais pouvoir patienter encore quelques instants

… je souhaiterais juste trois précisions …

Boudiou ! Trois précisions ! Alfgard déchanta quelque peu mais s’employa à cacher le plus habilement possible son inquiétude quant à sa capacité d’attendre aussi longtemps. Puis elle pensa qu’il ne tenait qu’à elle d’écourter son supplice en répondant vélocement et brièvement.

Qu’est selon vous un « bon Chevalier » ? En avez-vous déjà croisé de « mauvais » ?

Elle regarda son interlocuteur, étonnée par cette question qui portait sur un jugement qu’elle se sentait bien incapable de porter : qu’est un bon ou un mauvais Chevalier ? Incapable, pas tout à fait, certes. Car évidemment comme le commun des mortels, elle en avait bien une petite idée. Alors elle répondit tout en réfléchissant en même temps, étoffant au fur et à mesure sa réponse :
- Un bon chevalier, pour ce que j’en sais, est celui qui va suivre les préceptes de l’Ordre sans faillir à son engagement : servir le Roy et son Royaume, servir les intérêts de son prochain avant ses propres intérêts. Faire preuve d’humilité, de bravoure, de tolérance, se battre contre l’injustice et pour la paix.
Quant au « mauvais chevalier »… Aucun exemple ne lui vint à l’esprit. Des chevaliers elle n’en connaissait pas des masses. Peut-être n'en avait-elle croisé que de très discrets ?

Elle se redressa et continua :
- Peut-être en effet en ai-je croisé, mais leur côté sombre ne m’a pas été révélé. Alors non, je n’en connais pas.

Et pour en finir avec cet entretien, vous avez déjà connu les hautes sphères du pouvoir en vos qualités de Lieutenant d’un Ost et d’experte dans les compétences militaires. Malgré cela, vous sentez-vous prête à recommencer au bas de la hiérarchie de l’Ordre, en qualité d’Écuyère, voire simplement de Femme d’Armes ?

Pas le temps de souffler que la dernière "précision" lui était demandée...
« Hautes sphères du pouvoir» L’expression employée lui tira un sourire en coin :
- Je n’ai pas vécu cette période de ma vie en un lieu si élevé Chevalier ! Petit lieutenant dans une petite caserne… Mais pour répondre à votre question : oui, bien évidemment, je suis prête à faire table rase de mes petits titres – elle balaya l’espace de sa main comme pour affermir sa déclaration - Et femme d’Armes au sein de votre Ordre serait pour moi un honneur !

Inconsciemment, elle avait haussé d’un ton en prononçant cette dernière phrase, emportée par son exaltation naturelle.

Parfait, elle allait pouvoir patienter quelque peu et en terminer avec cet entretien dont il espérait ne point l’avoir fait trop durer. Il était vrai qu’il leur fallait mieux connaître chacun des candidats reçus pour éviter tout malentendu quant à leurs réelles volontés et capacités à intégrer l’Ordre. Elle semblait avoir une certaine franchise et ne pas souffrir des questions quelque peu embarrassantes que lui avaient posées Ethan.

Son propos sur les « bons » chevaliers n’avait donc rien de discriminant, puisqu’apparemment elle n’en avait jamais croisé de « mauvais ». Certainement là une façon de qualifier la Chevalerie en son entier, et la bonté d’âme dont se devait de bénéficier chacun de ses représentants. Il ne voulut donc point la contrarier, se disant qu’elle ferait elle-même les rencontres qui l’amèneraient à se faire une toute autre opinion de certains de ceux qui avaient été adoubés en d’autres Ordres Royaux ou non.

Il fut quelque peu surprit, mais n'en laissa rien paraître, par son engouement à se voir intégrer l’Ordre, et ce quel que puisse être le rang qui lui serait attribué. Au moins, il n’y avait pas là matière à tergiverser. Ce qui semblait lui importer plus que tout, c’était de servir l’Ordre, et d’y faire ses preuves. Ainsi donc, si telle était la décision de ses frères et sœurs, elle n’aurait aucun regret à n’être que Femme d’Armes.

Il ne restait qu’à clore cet entretien, et laisser la Damoiselle aller évacuer le surplus de liquide qui semblait la presser. Il posa donc sa plume à côté des parchemins qu’il avait soigneusement noircis d’encre.
Damoiselle Alfgard, je vous remercie pour le temps que vous m’avez accordé, et pour la franchise dont vous avez fait preuve au cours de notre entretien.
Je vais maintenant vous rendre votre liberté, et vous permettre ainsi de surseoir à tous vos besoins.
Il évita de préciser les besoins dont il s’agissait, et se leva pour se diriger vers la porte qu’il ouvrit lui livrant passage. Un regard à l’Homme d’Armes en faction pour lui signifier qu’il devait raccompagner la Damoiselle au poste de Garde, ce dernier acquiesçant d’un simple mouvement de tête.

Vous pouvez séjourner au sein de l'auberge du village si vous le souhaitez, le vieux François saura vous y accueillir. Cela vous permettrait de patienter en attendant la réponse statuant sur votre candidature.
À défaut, je vous souhaite bon retour en votre demeure Languedocienne.

Entretien terminé, votes ouverts pour 7 jours, comme à l'accoutumée.

A voté. Ecuyère.

A voté, escuyere egalement

Écuyère à soupe

Invité

Ecuyère.

Ses réponses firent de nouveau l’objet d’un crissement de plume sur le papier. Alfgard posa les yeux sur la main qui consignait ses dires et ses pensées rejoignirent Rems. Allait-elle le retrouver en bas, attendant avec impatience son retour ? Avait-il reçu la réponse pour son entretien ?

Elle se remémora la discussion qu’ils avaient eue quant à leur décision commune de proposer leur candidature à l’Ordre des Chevaliers de la Licorne. Et rapidement, une inquiétude : et si seul l’un d’entre eux était appelé à rejoindre l’Ordre ? Rems avait aussitôt blêmi, tandis qu’Alfgard avait senti son cœur se serrer. Ils s’étaient alors regardés intensément et en même temps, avaient exprimé leur pensée avec la même détermination. Son Vampire avait été le premier à parler : « Ma Louve, je Vous suivrai dans l’ombre, où que vous soyez ». La rouquine lui était alors tombé dans les bras, et c'est en riant qu’elle avait abondé en son sens : « Mon Aimé, je ne Vous quitterai pas d’une semelle ! ». Le soulagement avait rapidement fait place à l’angoisse et à la tristesse d’une éventuelle séparation.
La main D’Ethan déposa enfin la plume à côté du parchemin : devait-elle y voir le signe que l’entretien tirait à sa fin ou allait-il lui poser une autre question ? L’homme semblait tant mettre un point d’honneur à aller au fond des choses, à explorer au mieux la personnalité des postulants qu’une demande supplémentaire ne l’eût point étonné.

Damoiselle Alfgard, je vous remercie pour le temps que vous m’avez accordé, et pour la franchise dont vous avez fait preuve au cours de notre entretien.
Je vais maintenant vous rendre votre liberté, et vous permettre ainsi de surseoir à tous vos besoins.

Elle se leva, remit sa Vénéneuse en place, enfila son manteau, attrapa sa besace et répondit avant de suivre le chevalier jusqu’à la porte :
- Je vous remercie Messire, de m’avoir accordé cet entretien fort intéressant.

Maintenant qu’elle se savait quasiment libre, « tous ses besoins », comme les avait nommé le Licorneux avec une certaine élégance, se rappelaient furieusement à elle.
Elle passa devant lui et rejoignait le garde quand il lui indiqua une auberge tenue par un certain François.
Cela vous permettrait de patienter en attendant la réponse statuant sur votre candidature.
À défaut, je vous souhaite bon retour en votre demeure Languedocienne.

- C’est une excellente idée en effet : une auberge confortable en lieu et place d’un campement sommaire et froid…

Elle tut le fait qu’elle devait d’abord rejoindre son compagnon avant de décider de rester ou de rentrer. Mais dès qu’elle aurait mis un terme à ses « souffrances », elle devait absolument passer par l’écurie : si Soraya et Tancrède s’y trouvaient, elle saurait que Rems avait été, à son tour, invité chez la Dame. Elle récupèrerait alors sa fidèle et cacherait un mot sur la jument de Rems, lui indiquant où la trouver. Elle sourit une dernière fois au Chevalier et le salua d’un martial mouvement de tête :

- Messire, au revoir et merci de votre accueil. Peut-être nous reverrons nous icelieu…

Un dernier sourire au Chevalier, puis elle tourna les bottes et partit dans le sillage du garde.

Elle me plait bien, ecuyere pour le coup

Me plaît bien aussi tiens... A voté.

Elle a tout selon moi pour faire une bonne écuyère ... je ne vais donc pas l'empêcher de le devenir.

Ecuyère.

Ecuyère.

voté Ecuyère

pareil pour moi

A voté

Ecuyere

a voté écuyère aussi

Invité

a voté

A voté

A voté aussi

Itou.

Invité

A voté

A voté!

a voté

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