[Capitaine Prévôt - LC Héraut] Ellesya (acceptée le 13/03/61), démission acceptée le 02/07/65

Candidature: 20/10/1460
Acceptée le 13/03/1461
Parrain: Guillaume_de_Jeneffe
Écuyer: 15 mai 1461
Errante: 22 mai 1462
Adoubée le 18/04/1463
Démisison acceptée le 07/02/1465

ellesya a écrit:: A Sa Seigneurie Bess Saincte Merveille Rouben, Pair de France, Chevalier et Grand Maître de l'Ordre Royal de la Licorne, Duchesse de Corbeil, Baronne de Saint Angel, Dame de Bellechassagne et de Vignols,
Au Haut Conseil et à l'illustre Assemblée des Frères de l'Ordre Royal de la Licorne,

De Sa Grasce Ellesya de la Louveterie Arduilet Montfort, Duchesse d'Amboise et de Luynes, Vicomtesse de Montbazon, Baronne de Vouvray,

Respectueuses salutations.

Après avoir pris le temps de mûrir notre choix, nous prenons la plume ce jour pour faire acte de candidature auprès de votre Ordre.

Afin que vous puissiez juger de notre volonté d’œuvrer sous votre bannière et vous prononcer en connaissance de cause sur notre personne, nous avons tenté ci-après de vous brosser un aperçu de notre parcours jusqu'à ce jour.

~ Parcours ~

Nous sommes née, il y a vingt ans, du mariage aristotélicien des Pairs et Chevaliers Morgwen de la Louveterie et Rassaln d'Arduilet et avons été portée sur les fonts baptismaux par Dame Oya d'Azayes et le Chevalier Erwyn of Kylebonhamm.
Notre géniteur ayant institué notre frère Rehaël comme son hoir, nous sommes devenue celui de la Louveterie et sommes à ce jour chef de cette Maison.

Suivant la coutume familiale, à notre sixième printemps, notre éducation fut confiée à un proche, à savoir feu Son Eminence Kreuz de Castelnou von Rosenberg Valendras, alors Cardinal Connétable de Rome, Chevalier d'Isenduil et ancien Grand Maître du Temple.
Jusqu'à notre majorité et son décès, il nous fit voyager dans son sillage de Rome à Paris en passant par l'Empire et son repaire savoyard de Menthon Saint Bernard. Durant ces années, il nous inculqua maintes connaissances, dont évidemment les Lettres, les Armes et le Dogme.

Peu après notre entrée dans l'âge adulte, notre parrain de confirmation, Son Éminence Aaron de Nagan, sachant notre prédisposition pour les arts héraldiques, nous confia la charge de le seconder au Collège Héraldique de Rome en tant que poursuivante d'armes du Clergé avant de nous instituer Préfet du dit Collège, autrement dit Officier Héraut de Rome. Cet investissement dura de janvier 1457 à mai 1458 et vit cet Office gagner ses lettres de noblesse et s'internationaliser.
Désireuse de poursuivre l'étude du Droit Canon et du Dogme, nous sommes devenue séminariste au séminaire primaire de Lyon en 1457, puis nous avons enseigné à notre tour ces connaissances au séminaire primaire Saint Louis jusqu'en 1458.
Parallèlement, étant destinée par nos éducateurs à rejoindre les Saintes Armées et persévérant dans l'entraînement martial auprès de notre maître d'armes le Baron de Ligueil, Hans Hoggendaffen, nous avons intégré la Garde Épiscopale, comme cadet, puis comme héraut. Malheureusement, divers événements ont conduit à notre démission l'année suivante. Nous sommes prête à vous les détailler et à vous renseigner le nom de notre parrain au sein de la Garde si vous désiriez connaître son avis sur notre prestation en leurs rangs.

Tout cela, ainsi que quelques drames familiaux, nous ont alors conduit à prendre nos distances avec les institutions religieuses bien que notre Foy n'ait en rien été ébranlée.
La retraite au sein d'un moutier fut notre option.

L'année 1459 fut marquée par la guerre contre le Ponant. Répondant à notre serment envers la Touraine, nous avons rejoint une groupe défensif avant d'être redirigée vers la Semper Vivum puis l'Enece Morticinus et de tomber, grièvement blessée, lors de la prise de Bourges.
Par la suite, nous avons fait partie du conseil de Régence, comme Chambellan, avant de repartir vers Tours afin de l'assaillir et de la récupérer avec la Pacificatoria Legio.
Nous tenons à préciser quelques détails quant à ces événements : bien que nous ayons vécu en bonne intelligence avec nos compagnons d'armes comme il se doit lorsqu'il est nécessaire d'être soudé et avons même créé quelques amitiés durables, nous ne sommes toutefois pas affiliée au sieur Falco de Cartel et n'approuvons pas nombre de ses méthodes et prises de position. Si cela était le cas, il serait incohérent à nos yeux de déposer notre candidature auprès d'un Ordre de Chevalerie.

Pour en finir avec notre parcours, nous devons encore citer notre investissement au sein de la chancellerie de Touraine où, outre la charge de vice-chambellan que nous avons un temps endossé, nous avons représenté notre duché auprès du Périgord-Angoumois et des Flandres et le représentons encore auprès des provinces du Ponant.

~ Motivations ~

La lettre que vous tenez dans vos mains est le résultat d'une réflexion étoffée de nos expériences diverses et non un coup de tête dans l'espoir d'acquérir quelques glorioles ou juste pour respecter une possible tradition familiale.

L'ambition politique et la course aux honneurs ne nous animent pas.
La relative tolérance que la vie nous a inculquée nous écarte du Bras armé de Rome.
La gestion de notre Maison est une activité bien trop restreinte et égoïste pour être l'objectif unique d'une vie.

Voilà un long temps que nous aspirons à nous mettre au service d'une cause qui nous dépasse.
Si notre respect pour notre Sainte Mère l'Eglise est ancré au plus profond de notre être, la Royauté, ordre établi selon la Volonté du Très Haut, mérite que l'on y consacre ses forces vives.
Vous ne trouverez pas chez nous d'adoration naïve et aveugle de la Personne Royale. Mais un désir sincère de contribuer à la sauvegarde du Royaume qui nous a vu naître et des gens qui en font la vie.

Nous possédons des compétences en divers domaines grâce à notre parcours et sommes prête à les perfectionner selon les besoins de la Licorne.
Nous sommes également décidée à apprendre ce qu'il sera jugé bon de nous transmettre pour combler nos lacunes.
Ayant bénéficié bien des années de l'exemple d'honorables Chevaliers, aujourd'hui gisants sous le marbre, nous avons pleinement conscience des devoirs et des valeurs prônées par l'Ordène. Aussi est-ce l'esprit clair et sûr que nous vous offrons nos services si vous nous accueillez en votre fraternité.

Nous laissons là la plume et attendrons votre réponse ou vos demandes de renseignements supplémentaires.

Que Sainte Kyrène l'Apôtre vous guide et vous garde.

Scellé de notre main, au castel ducal d'Amboise en Touraine, en ce jour dédié au Bienheureux Sénèque de l'an 1460.

Je dis oui directement pour ma part.

Pareil.

Pas mieux, évidemment.

Ahem... Cela fait un mois, on fait quoi?

Invitation à un entretien, je me trompe?

D'accord. Par contre Antlia a quelques soucis en ce moment.

[Elle a un souci de pc]

Je vois avec Antlia si elle peut mais comme dit, une seule personne pour les entretiens je trouve que ce n'est pas assez.

Citation :: L'Ordre de la Licorne à Sa Grasce Ellesya de la Louveterie Arduilet Montfort, Salut et connaissance de vérité.

Le Haut Conseil de l'Ordre de la Licorne vous attend en la forteresse de Ryes, afin de pouvoir procéder à un entretien avec un membre de l'Ordre.
Cet entretien débutera en le vingt-sixième jour du mois de décembre, en cette année même.
Veuillez vous présenter au poste de garde, il vous sera alors indiqué le lieu de cette réunion.

Faict en Ryes, ce dixième jour de décembre de l'an de grâce 1460.

En cette période de troubles , il y avait des moments où le temps s'arrêtait afin de permettre les occupations de chacun au sein de la forteresse.
Ce matin là, un entretien l'attendait. Le Haut Conseil lui avait fait parvenir le dossier du nouvel Impétrant dont il avait jugé acceptable la demande. Comme à son habitude elle avait étudié celui-ci, essayant de percevoir la personnalité de la femme qui allait se présenter. Un petit sourire quelquefois, un plissement de sourcil à une autre phrase, et ne jamais avoir de préjugés: c'est ainsi qu'elle procédait à chaque fois.

Dans sa cellule, la Blonde avait choisi ses habits avec circonspection : braies, chemise de lin épaisse avec gilet tout aussi épais afin de la protéger du froid. Ses bottes de cuir frottées allaient claquer bientôt sur le sol.
Avant de sortir et après avoir coiffé sa longue chevelure blonde en une tresse épaisse, elle prit sa cape azur, la glissa sur ses épaules et fila.
Elle serrait les draps contre elle alors que le froid des couloirs de Ryes venait mordre ses joues et le bout de son nez...
D'ailleurs ce froid faisait activer tout mouvement. Pour sur, il faisait meilleur en s'activant qu'en restant inactif .
Rahhh !
Ah oui, elle râlait quelquefois aussi. Pour le coup, ce n'était rien, elle pestait juste contre elle intérieurement. Elle fit demi tour, retourna en vitesse à sa cellule avant de prendre en main le dossier.
C'est en faisant le chemin à nouveau vers la salle qu'elle rencontra un Maurice essoufflé :

Bonjour Maurice. Je suppose que l'Impétrant se présente. Je ne te vois dans cet état qu'à ces occasions.

L'Etoile lui sourit tandis que Maurice reprenait sa respiration:

Bonjour Cavalier. En effet, Dame Ellesya est arrivée . L'Errant Boucanier a demandé à ce que je trouve le Chevalier Prévot afin de connaitre la salle d'entretient..

Bien tu pourras la conduire jusqu'à la salle du frère Nico où je l'attendrai s'il te plait.

Une inclinaison de tête afin d'approuver, et un "merci" avant de reprendre sa course vers le poste de garde.

L'Etoile quant à elle montait à l'étage, s'installa à la table , face à la porte et non loin de l’âtre où le feu crépitait déjà. L'ambiance s'en trouvait réchauffée. Une chaise attendait l'Impétrant face à elle.

Dernière édition par Antlia le Dim 17 Mar 2013 - 22:53, édité 4 fois

ellesya a écrit:: A Sa Seigneurie Bess Saincte Merveille Rouben, Pair de France, Chevalier et Grand Maître de l'Ordre Royal de la Licorne, Duchesse de Corbeil, Baronne de Saint Angel, Dame de Bellechassagne et de Vignols,
Au Haut Conseil et à l'illustre Assemblée des Frères de l'Ordre Royal de la Licorne,

De Sa Grasce Ellesya de la Louveterie Arduilet Montfort, Duchesse d'Amboise et de Luynes, Vicomtesse de Montbazon, Baronne de Vouvray,

Respectueuses salutations.

Après avoir pris le temps de mûrir notre choix, nous prenons la plume ce jour pour faire acte de candidature auprès de votre Ordre.

Afin que vous puissiez juger de notre volonté d’œuvrer sous votre bannière et vous prononcer en connaissance de cause sur notre personne, nous avons tenté ci-après de vous brosser un aperçu de notre parcours jusqu'à ce jour.

~ Parcours ~

Nous sommes née, il y a vingt ans, du mariage aristotélicien des Pairs et Chevaliers Morgwen de la Louveterie et Rassaln d'Arduilet et avons été portée sur les fonts baptismaux par Dame Oya d'Azayes et le Chevalier Erwyn of Kylebonhamm.
Notre géniteur ayant institué notre frère Rehaël comme son hoir, nous sommes devenue celui de la Louveterie et sommes à ce jour chef de cette Maison.

Suivant la coutume familiale, à notre sixième printemps, notre éducation fut confiée à un proche, à savoir feu Son Eminence Kreuz de Castelnou von Rosenberg Valendras, alors Cardinal Connétable de Rome, Chevalier d'Isenduil et ancien Grand Maître du Temple.
Jusqu'à notre majorité et son décès, il nous fit voyager dans son sillage de Rome à Paris en passant par l'Empire et son repaire savoyard de Menthon Saint Bernard. Durant ces années, il nous inculqua maintes connaissances, dont évidemment les Lettres, les Armes et le Dogme.

Peu après notre entrée dans l'âge adulte, notre parrain de confirmation, Son Éminence Aaron de Nagan, sachant notre prédisposition pour les arts héraldiques, nous confia la charge de le seconder au Collège Héraldique de Rome en tant que poursuivante d'armes du Clergé avant de nous instituer Préfet du dit Collège, autrement dit Officier Héraut de Rome. Cet investissement dura de janvier 1457 à mai 1458 et vit cet Office gagner ses lettres de noblesse et s'internationaliser.
Désireuse de poursuivre l'étude du Droit Canon et du Dogme, nous sommes devenue séminariste au séminaire primaire de Lyon en 1457, puis nous avons enseigné à notre tour ces connaissances au séminaire primaire Saint Louis jusqu'en 1458.
Parallèlement, étant destinée par nos éducateurs à rejoindre les Saintes Armées et persévérant dans l'entraînement martial auprès de notre maître d'armes le Baron de Ligueil, Hans Hoggendaffen, nous avons intégré la Garde Épiscopale, comme cadet, puis comme héraut. Malheureusement, divers événements ont conduit à notre démission l'année suivante. Nous sommes prête à vous les détailler et à vous renseigner le nom de notre parrain au sein de la Garde si vous désiriez connaître son avis sur notre prestation en leurs rangs.

Tout cela, ainsi que quelques drames familiaux, nous ont alors conduit à prendre nos distances avec les institutions religieuses bien que notre Foy n'ait en rien été ébranlée.
La retraite au sein d'un moutier fut notre option.

L'année 1459 fut marquée par la guerre contre le Ponant. Répondant à notre serment envers la Touraine, nous avons rejoint une groupe défensif avant d'être redirigée vers la Semper Vivum puis l'Enece Morticinus et de tomber, grièvement blessée, lors de la prise de Bourges.
Par la suite, nous avons fait partie du conseil de Régence, comme Chambellan, avant de repartir vers Tours afin de l'assaillir et de la récupérer avec la Pacificatoria Legio.
Nous tenons à préciser quelques détails quant à ces événements : bien que nous ayons vécu en bonne intelligence avec nos compagnons d'armes comme il se doit lorsqu'il est nécessaire d'être soudé et avons même créé quelques amitiés durables, nous ne sommes toutefois pas affiliée au sieur Falco de Cartel et n'approuvons pas nombre de ses méthodes et prises de position. Si cela était le cas, il serait incohérent à nos yeux de déposer notre candidature auprès d'un Ordre de Chevalerie.

Pour en finir avec notre parcours, nous devons encore citer notre investissement au sein de la chancellerie de Touraine où, outre la charge de vice-chambellan que nous avons un temps endossé, nous avons représenté notre duché auprès du Périgord-Angoumois et des Flandres et le représentons encore auprès des provinces du Ponant.

~ Motivations ~

La lettre que vous tenez dans vos mains est le résultat d'une réflexion étoffée de nos expériences diverses et non un coup de tête dans l'espoir d'acquérir quelques glorioles ou juste pour respecter une possible tradition familiale.

L'ambition politique et la course aux honneurs ne nous animent pas.
La relative tolérance que la vie nous a inculquée nous écarte du Bras armé de Rome.
La gestion de notre Maison est une activité bien trop restreinte et égoïste pour être l'objectif unique d'une vie.

Voilà un long temps que nous aspirons à nous mettre au service d'une cause qui nous dépasse.
Si notre respect pour notre Sainte Mère l'Eglise est ancré au plus profond de notre être, la Royauté, ordre établi selon la Volonté du Très Haut, mérite que l'on y consacre ses forces vives.
Vous ne trouverez pas chez nous d'adoration naïve et aveugle de la Personne Royale. Mais un désir sincère de contribuer à la sauvegarde du Royaume qui nous a vu naître et des gens qui en font la vie.

Nous possédons des compétences en divers domaines grâce à notre parcours et sommes prête à les perfectionner selon les besoins de la Licorne.
Nous sommes également décidée à apprendre ce qu'il sera jugé bon de nous transmettre pour combler nos lacunes.
Ayant bénéficié bien des années de l'exemple d'honorables Chevaliers, aujourd'hui gisants sous le marbre, nous avons pleinement conscience des devoirs et des valeurs prônées par l'Ordène. Aussi est-ce l'esprit clair et sûr que nous vous offrons nos services si vous nous accueillez en votre fraternité.

Nous laissons là la plume et attendrons votre réponse ou vos demandes de renseignements supplémentaires.

Que Sainte Kyrène l'Apôtre vous guide et vous garde.

Scellé de notre main, au castel ducal d'Amboise en Touraine, en ce jour dédié au Bienheureux Sénèque de l'an 1460.

Sur le chemin menant à la salle dédiée au Frère Nico, Ellesya retira son mantel à capuche mais conserva son pourpoint bien scellé en attendant de pénétrer dans une salle plus accueillante que les couloirs où elle suivait MarieAlice.
Le regard de celle-ci ne lui avait pas échappé. Ce pouvait être la simple curiosité de découvrir la nouvelle impétrante, mais sachant qu'elle avait connu une bonne part de sa parentèle, elle s'imagina à tort ou à raison qu'elle cherchait quelques souvenirs de ceux-ci dans leur descendance. En fait, Ellesya avait hérité des traits fins et des yeux clairs de la Louveterie germanique, comme tant d'autres de sa Maison. De ce gris acier, froid bien qu'elle cherchait à l'adoucir depuis qu'elle s'était débarrassée du poids des deuils. Du Taureau Arduilet, physiquement, elle avait écopé de l'épaisse chevelure sombre, venant selon la légende familiale des maures Arid-Il-Hian. Elle se refusait à voir d'autres ressemblances avec lui et ne reportait ce nom que depuis que Gaïlen l'avait réconcilié avec ce pan de son histoire, excepté la figure paternelle.

Vint enfin l'huis derrière laquelle devait attendre l'« inquisitrice » du jour. Lèvres closes et le plus discrètement possible, elle inspira profondément par le nez, puis expira de même. Puis remercia le Prévôt qui l'avait mené jusque là.
Bien que cela ne devait pas avoir beaucoup d'importance, elle passa sa main sur ses cheveux ramenés en un chignon pratique. Puis passa le seuil, affichant un air aimable mais déterminé.
Nouveau salut d'une inclinaison brève du buste adressé à la femme blonde installée de l'autre côté de la table.

Le bon jour à vous, Cavalier Antlia.
Je suis l'impétrante Ellesya venue pour m'entretenir avec vous selon les directives reçues.

Postée à côté de la chaise, elle adressa un regard franc à son vis-à-vis, et perçut avec plaisir l'ambiance chaleureuse diffusée par le foyer.

Antlia se leva à l'apparition de l'Impétrante alors qu'elle se nommait. Après une inclinaison de tête afin de la saluer, elle l'invita à s'asseoir d'un signe de la main. L'Etoile fit de même tout en souriant quant au fait de n'avoir en rien déclaré ses titres car en ces lieux ils n'avaient aucune signification. Mais elle commença par ce sujet et prit la parole d'une voix sûre,

Je vais vous développer succinctement mon rôle icelieu . Je suis chargée de vous interroger sur divers sujets afin de me faire une idée sur votre personnalité, de votre désir et de vos motivations pour rejoindre notre Ordre, et peut être éclaircir certains points
Aussi, il y aura des redites par rapport à la missive que vous avez envoyée au Haut Conseil et que celui-ci m'a remise.
Après cet entretien je ferai un compte-rendu de notre entrevue et les Licornes pourront alors voter votre admission ... ou refuser votre candidature.

Ai je été claire? Avez-vous déjà quelques questions sur ce sujet ?

La Blonde se tenait droite sur sa chaise, les sinoples balayaient le visage de la jeune femme assise en face d'elle. Un petit sourire sur son visage sévère, le bout des doigts caressaient machinalement les rebords du dossier posé sur la table qui les séparait.

Sur invitation du cavalier, Ellesya prit place. Puis l'écouta avec attention tout en se permettant d'entrouvrir son pourpoint d'hiver afin de ne pas souffrir trop rapidement du changement de température entre l'extérieur et la salle.
Antlia semblait déjà étudier Ellesya, ce qui ne gênait nullement cette dernière qui ne broncha pas.
Mais une chose la tracassait pour l'heure. C'était le fait de cerner sa personnalité dont les facettes devaient encore terminer de s'accorder pour réconcilier la petite princesse de Menthon Saint Bernard, la damoiselle romaine et enfin la duchesse tourangelle. Mais peut-être qu'un regard neuf dans une situation nouvelle serait plus clairvoyant qu'elle-même.

Vous avez été claire et je n'ai, pour l'heure, aucune question.

Mains croisées, elle songea : « Allons-y »

Pas de question, donc l'entretien allait commencer. La dextre ouvrit le dossier qui tronait devant elle et l'Etoile commença alors.

L'Ordre royal de la Licorne est constitué d'hommes et de femmes de tout bord, que ce soit du point de vue des origines, des titres ou de la religion.
Tout un chacun en ce lieu et parmi nous est considéré comme égal. Pour cela nous nous appelons frère ou soeur.

Les sinoples ne quittaient pas la jeune femme, et c'est avec son air sérieux des entretiens qu'elle faisait depuis un certain temps qu'Antlia continua:

Cela aurait il une incidence ou serait il une gêne pour vous?

L'acier accrocha les sinoples. Ellesya s'accorda quelques secondes de réflexion pour mettre ses idées au clair puis répondit.

L'égalité au sein d'une fraternité est l'une de mes motivations à intégrer un Ordre justement.
Je n'ai pas grandi comme nombre d'héritiers de ma génération choyés dans le luxe, à me faire servir. Bien que l'étiquette soit utile et que j'aime à la respecter dans certains contextes, me servir servir du « votre Grasce » du matin au soir ne m'a jamais plu. Ni voir s'installer un silence gêné en taverne à cause de ma naissance.
Etre un individu parmi d'autres, dans le respect mutuel et connu pour sa valeur propre me semble être nécessaire pour construire un esprit de corps afin d'avancer vers un même but, en confiance. C'est ce que je désire vivre.

Ces dernières années, j'ai combattu auprès de gens de maints horizons. Et si je me destinais alors encore au bras armé de Rome, j'ai acquis par ces rencontres une tolérance qui n'est plus compatible avec ce prime projet. Je puis également parlé de mon expérience au sein de la Garde Episcopale, mais j'imagine que cela fera de toute manière partie des points que vous voudrez éclaircir.
Ma foy est très importante mais j'ai dépassé le stade de la notion de « communauté des fidèles » restrictive pour englober dans mon amitié -au sens de l'Eglise- tout individu honorable.

En conclusion, j'imagine que cela aura comme incidence de faire des rencontres intéressantes. Et comme gêne pour moi, a priori, aucune.

Citation :: L'Ordre de la Licorne à Sa Grasce Ellesya de la Louveterie Arduilet Montfort, Salut et connaissance de vérité.

Le Haut Conseil de l'Ordre de la Licorne vous attend en la forteresse de Ryes, afin de pouvoir procéder à un entretien avec un membre de l'Ordre.
Cet entretien débutera en le vingt-sixième jour du mois de décembre, en cette année même.
Veuillez vous présenter au poste de garde, il vous sera alors indiqué le lieu de cette réunion.

Faict en Ryes, ce dixième jour de décembre de l'an de grâce 1460.

L'entretien se passe ici .

Seront posées les questions ordinaires ( motivations, historique concernant le maniement des armes et participation a des conflits, déplacements nombreux, religion) .
Si vous souhaitez que j'interroge cet Impétrant sur un sujet, je vous convie à me le spécifier icelieu .

Le regard était franc, ne cillait pas. Quant au discours, il était clair et témoignait déjà d'un aplomb et d'un recul sur sa courte vie. Sans laisser de temps de pause elle continua et rebondit sur les dires de la jeune femme :

Justement, en lisant la missive que le Haut Conseil m'a confiée, la foi a une place très importante dans votre vie, ne serait - ce qu'en devenant séminariste.
Dans l'Ordre, la foi aristotélicienne ne régit pas nos actes. Aussi, vous serait il possible de défendre ceux que les croyants appellent les infidèles?
Un petit instant, elle reprend son souffle légèrement et se recentre sur le deuxième sujet qui les intéresse à cet instant:

Vous aviez raison, je souhaiterai que vous me parliez, sans entrer dans ce qui ne me regarde pas, de votre séparation qui m’apparaît brutale avec la Garde Episcopale.

L'Etoile ne laissait guère de répit dans les questions. Il fallait dire que de ces instants passés ensemble dépendait l'avenir de tout Impétrant..

Discussion à bâtons rompus. Tant mieux, cela poussait la questionnée à ne pas trop s'appesantir sur des questionnements existentiels sans importance immédiate. Et surtout, si elle venait à être acceptée, elle voulait que ce fut pour ce qu'elle était vraiment, pas au moyen d'une image déformée de manière à complaire à son interlocutrice.
« Dans l'Ordre, la foi aristotélicienne ne régit pas nos actes. » Cela lui tira un sourire mais elle n'eut pas l'occasion de s'en expliquer à l'instant car le Cavalier ne fit pas réellement de pause. Elle rangea cela dans son esprit en attendant que ce fut son tour de parler. Ce qui ne tarda pas.

J'ai été élevée par un Cardinal Connétable, ancien Grand Maître du Temple. J'ai été séminariste, puis j'ai enseigné à mon tour le Dogme et le Droit canon. En étant préfet, j'ai également acquis un temps la dignité d'évêque à Rome. Ce sont en effet des illustrations de ma foy et de mon désir de l'époque à mettre ma vie au service de l'Eglise. Cela est venu de mon éducation mais également d'une conviction inébranlable de l'existence du Très Haut.

Néanmoins, j'ai été confrontée à des vices chez des hommes d'Eglise qui ont égratigné ma fidélité envers Rome. Je sais qu'il en est de même dans toutes les institutions, cela dit. Ce qui s'est passé au sein de la Garde épiscopale m'a fait tourner les talons.
Pourtant ne pensez pas que je sois une girouette. Ce n'est pas pour rien qu'il m'a fallu autant de temps entre ces épisodes et ma présence ici. Cela consiste un changement de voie dont il m'a fallu chasser tout doute et bien peser les conséquences.

J'ai souri lorsque vous m'avez rappelé que l'Ordre n'est pas soumis à l'Aristotélisme. L'homme qui fut un père pour moi fut un ennemi de la Licorne pour cette raison, jugeant qu'il n'y a pas de Chevalerie hors de la voie de Dieu. Mon géniteur et lui se sont affrontés sur la question, je crois. Donc c'est un concept dont j'ai fort bien conscience.
L'apostasie, l'hérétisme ou le schisme ne sont pas des notions qui remportent mon adhésion mais je suis capable de ne pas m'arrêter à cela... ce qui horrifierait mon jeune frère, si il le savait d'ailleurs. *fin sourire*
Et j'imagine que les valeurs aristotéliciennes ne sont tout de même pas proscrites pour autant chez les membres de votre Ordre?

Question de pure forme, dite sur un ton assez léger. Car comme l'avait dit plus tôt Antlia, l'Ordre était composé de gens de tous horizons mais également de toutes religions.
Elle décroisa les mains et les posa sur ses genoux, le temps de reprendre le fil des questions qui lui avaient été posées.

Pour en revenir à votre question sur les infidèles... J'ai eu pour compagnon d'armes maints gens comme je vous le disais dont des réformés. Mon oncle Rhuyzar, également, m'a permis de découvrir dans son sillage des gens venant de contrées au-delà de la Méditerranée même si je n'ai pas vraiment eu l'occasion de les approcher. Le monde est vaste et les pensées le sont au moins tout autant.

Je suis devenue curieuse, non point agressive en ce domaine. Et si il s'avère qu'il y a des gens à défendre pour diverses raisons, et bien soit. Les gens ne se définissent pas que par leur religion.

Voilà qu'elle se taisait, avant de se souvenir qu'il fallait encore parler de la GE. Elle reprit alors avec un léger soupir aux mauvaises réminiscences.

Je crois que les problèmes ont commencé par la jalousie de celle qui devait s'occuper d'une partie de l'encadrement des cadets. Elle a tout d'abord commencé à s'en prendre à moi car j'avais accueilli un visiteur en me nommant « Cadet Ellesya de la Louveterie » et non juste « Cadet Ellesya », ce qui ne nous avait pas été précisé. Sachant qu'il était également question d'égalité et d'humilité, il n'était d'ailleurs pas possible de me reprocher des attitudes hautaines ou autre. Je n'étais alors pas encore duchesse mais juste damoiselle. L'ambiance a empiré lorsque j'ai hérité durant mon apprentissage. Je ne l'ai précisé à personne mais juste renseigné sur ma fiche si je me souviens bien. Il était évident pour moi que cela n'avait aucun intérêt là-bas. Mon supérieur hiérarchique était roturier d'ailleurs, et cela ne m'avait pas gêné non plus. C'étaient les règles et je les connaissais en postulant.
Cette instructrice a continué à me chercher des poux ainsi qu'à une autre cadette qui elle était comtesse. Elle refusa de remplir mon rapport malgré les demandes de mon parrain qui s'avérait son époux, pour ne rien faciliter. Nous en avons fait appel au Haut Conseil pour que nos prestations et attitudes soient jugées objectivement, au même titre que les autres cadets. Le silence fut la réponse.

Il y eut également un conflit concernant la Touraine. Etant noble de ce duché, je fus appelée à servir. Toutefois, comme Rome ne s'était pas prononcée pour l'un des camps, ordre nous fut donné de ne pas intervenir. Je pus fournir des vivres mais pas sortir l'épée. Mon supérieur s'en fut combattre quand même et refusa de répondre à mes questionnements quant à la marche à suivre car j'étais un peu perdue sur le coup. J'ai découvert ensuite qu'il jouait sur plusieurs tableaux pour obtenir récompense, médailles et autres, en faisant fi de sa hiérarchie.
J'ai osé amené la question sur la table. Il a purement et simplement fait disparaitre mon intervention par je ne sais quel magie.
Le Haut Conseil ne broncha toujours pas faute de dirigeant actif.

J'ai patienté durant plusieurs mois afin que ces questions soient résolues. Elles ne le furent pas et j'ai fini par démissionner ainsi que l'autre cadette maltraitée par notre instructrice.

Voilà. Je suis navrée d'avoir été longue mais cela traite de question d'autorité, de respect et d'autres éléments importants au sein d'un Ordre quel qu'il soit.

Je voudrais juste terminer en informant que mon supérieur de l'époque a été finalement viré et il m'a été demandé de revenir avec une fort belle promotion, à savoir passer de cadet et héraut à vidame. J'ai décliné.

Le regard de la jeune femme continuait à s'adresser à celui de son vis-à-vis. Mais cette fois, il s'était nuancé d'excuses, pour la longueur de sa réponse peut-être décousue, et de curiosité par rapport à cette réponse justement. Le résumé de ces mois ne la satisfaisait pas mais sur le moment, elle ne pouvait expliquer les choses autrement.

Antlia restait consciente du fait que l'on demandait beaucoup aux Impétrants parfois. Pour l'avoir été également, elle se metatit à la place de chacun d'eux : donner les réponses qui nous paraissent être les plus proches de nous même, en faisant attention de bien tout analyser et de ne rien omettre, être honnête.
La Blonde savait que chacun mettaient beaucoup d'espoirs dans cet entretien et elle essayait de faire de son mieux afin d'aider chacun ou chacune à se dévoiler.
En balayant de ses sinoples la progéniture d'un de leurs Grands chevaliers, elle apercevait un tempérament bien trempé, une voix sans faille et déjà un recul et une maturité par rapport à sa jeune vie.

Je vous remercie d'avoir été si précise. En effet, il peut ne pas être facile de vivre en communauté et parfois, les intérêts personnels peuvent resurgirent.
On ne peut véritablement découvrir les ambitions de chacun qu'en situation, en passant du temps auprès d'eux .

Elle avait bien entendu vu un des siens dans la Galerie .. Peut être Antlia était elle heureuse de voir que les enfants prenaient la voie de leurs parents mais point de favoritisme. Peut être que justement on cherchait plus de détails dans les vies des "enfants de " .

Les mains de l'Etoile se joignirent et elle continue alors sur le même ton .

Je me suis renseignée à votre propos bien sur avant de vous accueillir. Votre famille a été présente en notre ordre et cela de manière remarquable. Est ce la seule raison qui vous a fait choisir la Licorne et non un autre ordre?
Si cela n'est pas le cas, pouvez-vous m'exposer le cheminement de votre choix?

Puis s'arrêtant un moment, elle demanda une précision :

De par votre formation, je pense savoir que votre enseignement aux armes ont été nombreuses. Mais je dois m'en assurer aussi vous demande donc de bien vouloir me le confirmer.

Un sourire bienveillant de l'Etoile alors que dans l'atre le bois craquait sous le feu qui le dévorait.

[Juste pour avertir. Je viens de croiser la joueuse qui a été absente du jeu ces derniers temps pour des raisons indépendantes de sa volonté comme on dit dans ces cas-là. Je pense donc que ça doit expliquer son silence récents. Mais elle a l'air de (vouloir) revenir aux affaires. Donc on devrait rapidement avoir de ses nouvelles, j'espère.]

Ellesya opina sobrement du chef lorsqu'Antlia émit sa conclusion sur le point précédent.
Le thème auquel elle ne pouvait échapper fut mis sans surprise sur la table mais fut de suite mis en suspend par une autre question.
La pièce était chaleureuse et l'« inquisitrice » lui paraissait progressivement aimable, aussi termina t'elle de se détendre.

J'ai été familiarisée avec les armes et leur exercice dès mon plus jeune âge. J'ai également eut ensuite un maître d'armes lorsqu'il fut question de prendre mon envol, si je puis le dire ainsi.
Mais je manque de force et d'entraînement depuis un moment. Cela fait des années également que j'étudie la théologie et non la stratégie guerrière.
Les quelques conflits auxquels j'ai pris part ne m'ont pas non plus encore permis d'être remarquable à ce sujet.
Quant à la Garde Épiscopale, j'étais en train de finaliser ma formation théorique très basique lorsque mon engagement a pris fin.

Un léger sourire ironique anima ses traits fins.

Je sais me battre essentiellement à l'épée et bouclier, au bâton, à la lance, à la lutte et à l'archerie.
Et je ne doute pas qu'un bon dérouillage est nécessaire et bien des choses sont encore à apprendre.

Le sérieux revint imperceptiblement pour aborder « la » question. Depuis le temps, elle ne savait pas encore quoi répondre précisément, gageant sur sa capacité à se faire comprendre d'une manière ou d'une autre.
Ses mains dégantées se croisèrent, les jointures blanchirent un peu tandis qu'elle s'offrait un court délai de réflexion.

Ma famille compte beaucoup de Chevaliers, que ce soit d'ici, de France, anciennement de Saint Ouen, du Temple, ... Elle a compté autant de Pairs et de Grands Officiers.
Je ne dis pas cela pour m'en flatter. En fait, c'est sa propre médiocrité qui vous revient à la face lorsque vous regardez dans un arbre généalogique comme le mien.
De plus, ils sont tous sous le marbre. Des légendes pour bien des gens.

Si je suis ici devant vous, c'est malgré eux. Malgré mon père surtout, car j'éprouve beaucoup de respect pour mon oncle Rhuyzar.
Je suis la fille du Taureau et je n'éprouve pas la moindre once sympathie pour sa mémoire. Justement parce que ce fut mon père et qu'il a sacrifié notre famille à ses lubies, nées de je ne sais quels fantômes. Il est mort lorsque j'étais enfant et je ne désire pas m'étendre sur les raisons de ma profonde rancune à son égard durant cet entretien.
Toutefois, je conçois que l'on éprouve des sentiments très différents des miens à son égard, surtout ici. Cela regarde chacun et les miens m'appartiennent.

J'ai postulé auprès de la Licorne car c'est l'Ordre dont j'ai la meilleure image en terme de stabilité, d'honorabilité, de fraternité, même si j'imagine que tout n'est pas parfait comme dans toute société composée d'humains.
Il y a des années, l'Hospital a cherché à recruter ma mère juste pour son nom et son charisme, même en sachant qu'elle n'aurait pas le temps de s'y investir. Cela remonte à des années et cela a peut-être changé mais cela reste un a priori négatif pour moi.
Le Temple que connurent Kreuz et le Wulfen n'existe plus depuis trop longtemps et ne correspond pas à mes aspirations.
Les Dames Blanches ont aussi attiré mon attention mais je suis un peu motivée par ce système. J'ai grandi avec une troupe d'hommes. Peut-être que je me trompe mais une sororité ne m'attire pas. Sans oublier le passif également d'un membre de ma famille avec cet Ordre.

En fait, j'ai étudié les chartes de tous les ordres et c'est la Licorne qui m'a donné envie d'enfin sauter le pas.
Je ne suis pas là pour marcher dans les pas des prédécesseurs de mon sang.
Je ne suis pas eux et j'ignore quelle compagne d'armes je serais pour vous, car si je viens avec ma personnalité, je suis persuadée que l'Ordre influe aussi sur ses membres par les rencontres, les épreuves, etc.

Restait à espérer qu'elle ne la prenne pas pour une instable suite à sa dernière remarque. Simplement, elle avait vécu tellement longtemps comme émotionnellement morte qu'elle s'étonnait encore de ce que certaines compagnies ou rencontres pouvaient lui faire découvrir d'elle-même. Par contre, la loyauté et l'amabilité étaient invariables tant qu'on ne lui soufflait pas méchamment dans les bronches évidemment ! Elle descend de la Louve et du Taureau, pas d'une perdrix et d'un lapin !
Elle défit un bouton de son pourpoint, partiellement ouvert sur une chemise épaisse sans fioritures et reposa ses mains l'une sur l'autre, sur le bord de la table.

Soeur, serait il possible de revenir sur sa foi et ses débuts à la garde episcopale avec la vision du conflit actuel.

Demain, nous serons sans doute appelé à se battre contre une tendance de l'église, ce qui a donné lieu à débat au sein de notre ordre, j aimerais connaitre sa position actuelle et/ou futur dans le cas où elle nous rejoindrais.

Merci d avance

Personnellement je trouve qu'elle a déjà répondu sur l'essentiel, racontant dans les grandes lignes - mais sans citer de noms - les heurts et conflits qu'elle a connu. Il semble qu'elle ait dépassé les dogmes de l'Eglise et qu'aujourd'hui seule sa Foi la gouverne et son désir de servir et d'être utile.

S'il lui reste de son enseignement religieux l'Amitié et la Fraternité, le Don de soi et autres valeurs qui sont communes à la religion Aristotélicienne - bien digérée - et à la Chevalerie, particulièrement dans notre Ordre, ce sera certainement une recrue de choix.

Je trouve beaucoup de noblesse et de franchise dans ses propos...

» [Démission] Anorion (démission le 18/11/1458)
» [FA Démission (pas de courrier)] Esperenza (acceptée 16/11/1456)
» [LC Chancelier] Alfgard (acceptée le 22/12/1457), démission 18/12/1464
» [Ecuyer, démission] Albin. (Accepté le 09/07/1461 - Démission le 16/11/63)
» [Demission] Helsinki (démission le 13 juin 1459)