Un inconnu demande protection

Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 07/12/2013

Tandis que la cérémonie d'intronisation se déroulait au plus profond de la forteresse, accaparant l'ensemble de l'Ordre, le guetteur aperçut une personne solitaire s'avançant sur le chemin menant aux portes. Rien d'exceptionnel en soi.

Cependant, plus la personne approchait, plus le guetteur avait l'intuition que quelque chose clochait. L'inconnu progressait d'une manière désordonnée comme s'il avait du mal à se déplacer. De plus, il semblait aux aguets et lançait souvent des regards derrière lui. Craignait-il quelque chose ? Le guetteur se concentra sur l'horizon en tentant de distinguer un danger au loin mais ne remarqua rien et il se contenta d'envoyer un soldat prévenir le poste de garde.

Pendant ce temps, l'homme - c'était un homme - avait atteint la grande porte. Tout en regardant frénétiquement derrière lui, il se mit à marteler la porte en hurlant.

OUVREZ MOI ! J'AI DES INFORMATIONS IMPORTANTES POUR VOUS !! ... EN ÉCHANGE DE VOTRE PROTECTION.
...
OUVREZ, FAITES MOI ENTRER !
...
Il se retourna à nouveau pour regarder dans son dos.
Je vous en supplie, vite ... Lança t-il à bout de souffle.

On venait de me prévenir de la présence d'un homme à la herse. Je me rendis donc devant celle-ci et j'examinais l'homme. Il avait l'air mal en point, mais les ordres étaient clairs, personnes ne rentrent sans invitation.

Bonjour Messire, je suis frère Malwyn.

J'avais entendu ces paroles et j'avais envoyé quelqu'un chercher un responsable. Je ne savais pas trop quoi faire dans ce genre de situation. Je prie sur moi de calmer l'homme.

Quel est le but de votre visite, Messire ? Des informations ? Pourriez vous être plus précis ? Je ne peux vous apporter protection sans en demander l'autorisation plus haut.

Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 07/12/2013

Ayant atteint son but, l'inconnu s'efforça de se calmer.
Je... Oui, des informations...
J'ai entendu... Ils ont parlé de tuer le maître de la forteresse.
Et enfui ! Je me suis enfui... Mais ils me suivront et je mourrai !
Il se retourna encore une fois et tressailli. Puis la panique menaça de le submerger à nouveau.
MORDIABLE ! Demandez votre autorisation mais faites moi au moins entrer SANS ATTENDRE !

J'écoutais l'homme, il semblait vraiment paniqué. Je n'avais pas l'autorisation de le faire entrer sans accord.

Maurice, allez chercher un responsable au plus vite. Dites lui qu'il y a un homme à la herse qui demande protection et qui a des informations qui concerne le Grand Maitre.

Je le regardais détaler au plus vite. Sacré Maurice. Puis je reportais mon attention sur l'homme.

Calmez vous messire, cela ne devrait pas prendre beaucoup de temps.

Songeur sur le type de situation qui nécessitait son intervention, Fool fit chemin au côté de Maurice. Toujours aussi loquace, Maurice ne dit rien d'autre que ce qu'il avait dit dans la salle du chapitre. Par bien des côtés Maurice était un bon soldat, même un très bon soldat. Il faisait ce qu'on lui demandait ni plus ni moins. Il avançait à grand pas la cape azur flottant derrière lui, pressé de régler ceci au plus tôt. Il était contrarié de point pouvoir suivre la suite de la cérémonie. Qui recevrait ses éperons d'or ? Peut-être il y aurait des annonces faites ?

Arrivant à la herse, Fool y découvrit Malwyn et un homme grandement excité.

S'adressant à Malwyn et jetant des regards à l'inconnu.

Que se passe t il frère ? Qui est cet individu ? Qu'est ce que cette histoire concernant le grand maître ?

Je saluais le frère Fool.

Apparemment il n'a pas de nom, puisqu'il ne la pas dit, mais il raconte que quelqu'un cherche à tuer notre Grand Maitre. Il demande une protection en échange de ses informations.

Fool se retourna franchement vers l'homme à la grille. Il l'observa un instant. Il ne semblait pas armé et totalement affolé.

Je suis l'errant Fool Deboishardy.

Il commençait par se présenter calmement. Même si le "grade" était tout nouveau, avec un peu de chance cela inciterait l'homme à un peu plus de confiance… Il fallait y voir plus clair avant tout.

Je suis le responsable du poste de garde. Je ne peux pas ouvrir ainsi à n'importe quelle personne qui se présente icelieu. Qui êtes vous? QU'est ce qui vous fait dire que des personnes en veulent à la vie de notre Grand Maitre?

Alors qu'il posait ses questions, il étudia le visage de l'homme tentant de déceler un signe pouvant révéler les intentions véritables de l'individu.

Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 07/12/2013

Au fur et à mesure que le temps passait, l'homme devenait de plus en plus nerveux.

Et, quand un responsable capable de le faire entrer arriva enfin, un immense soulagement illumina brièvement son visage.

Enfin ! Le "maître de la forteresse" - votre grand maître comme vous l'appelez - se fait empoisonner depuis des semaines.

Je le sais car, à ma grande honte, j'ai confectionné ce poison. Dit-il gravement en baissant légèrement les yeux.
Mais je suis en mesure de le soigner !

Laissez-moi entrer, assurez ma protection et je vous raconterai tout !

Le languedocien fronça les sourcils. Milles choses lui passèrent par la tête : Le petit malaise du GM à la cérémonie, se pouvait-il que ça soit le signe qu'il disait vrai ? Pouvait-il être garant de la sécurité de la forteresse et faire entrer un individu sans laisser passer du HC ? Mettre en péril la sécurité de tous les membres pour sauver le Grand Maître ? Etait-il vraiment compétent ? Ne devait-il pas aller chercher un membre du HC ?... Cette idée était tentante. Se débarrasser du problème sans plus attendre en se déclarant incompétent. Mais non, il était Licorneux et faire face sur le chemin entre justice et bravoure était le serment qu’il venait de prononcer.

Si le Grand Maître était empoissonné et si l'homme disait vrai concernant ses poursuivants, il devait prendre une décision avec diligence. Il devait y voir plus clair pour savoir si l'homme était vraiment ce qu'il déclarait. Il lança une dernière série de questions. De leur réponse dépendra sa décision.

Quel est votre nom ? Qu'est ce qu'il vous a fait changer d'avis et venir ici pour sauver la vie de notre grand maître ? Qu'avez vous a y gagner ? Contre qui dois-je assurer votre protection ? Qui sont vos complices?

Puis prenant un ton plus dur.

Dites la vérité et vite ! sinon je vous laisse moisir devant cette herse jusqu'à ce que vos complices viennent sous nos murs vous trucider !

Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 07/12/2013

Aussitôt, l'inconnu lui lança un regard indigné et repris d'un ton qu'il espérait ferme malgré sa peur.

Ces tordus ne sont PAS mes complices. Je m'appelle Jean, je suis... ou j'étais... apothicaire. Ces chiens m'ont enlevé et séquestré pendant des mois. Ils m'ont forcé à pervertir mon art pour appeler la mort au lieu de l'éloigner ! Après avoir testé différents types de poisons sur d'innocentes victimes, ils se sont estimés satisfaits et m'ont conduit au village qui jouxte votre forteresse pour, de ce que j'ai compris aux bribes de conversation qui me sont parvenues, "s'occuper du maître de la forteresse", la votre je suppose vu que c'est la seule dans les environs immédiats.

Il se tut un instant, le regard hanté par toutes les horreurs auxquelles il avait assisté puis se reprit.

Au village, mes gardes étaient moins nombreux et j'ai pu leur échapper discrètement mais ils ne tarderont pas à s'en rendre compte.
Ou que j'aille, ils me trouveront. Et me tueront.
Alors que vous avez le pouvoir de me protéger... et si en plus je peux réparer une partie du mal que j'ai causé par ma couardise, cela soulagera une partie de ma conscience.

Il regarda pendant quelques secondes l'individu, gardant le silence et réfléchissant aux propos de ce dernier. Il aurait aimé l'interroger plus avant mais le temps pressait si le chevalier Saincte Merveille était empoissonnée. Il ne s'y connaissait pas en poison, et l'histoire de poison lent lui paraissait étrange, mais il savait qu'une fois le poison ingéré le temps jouait contre eux. L'histoire de l'homme paraissait cohérente. Il restait beaucoup de zone d'ombres malgré tout pour lui faire une confiance aveugle. Il fallait qu'il l'amène à un médecin qui saurait ou pas s'il disait la vérité.

Un mot ou un geste douteux et c'est moi qui te transpercerait sans hésiter. Est ce bien clair ?

Alors que le dénommé Jean acquiesçait, Fool dégaina son épée pour appuyer ses dires, et fit signe aux autres gardes de faire de même ; puis il ordonna qu'on lève la herse pour laisser passer l'individu.

Sur ses gardes, son regard passait sans cesse de l'homme face à lui à la route devant la forteresse, tentant de déceler un signe d'une tromperie quelconque.

En laissant passer l'individu, même s'il avait la conviction que ses propos étaient vrai, Fool s'exposait sans doute à des problèmes, mais pour le moment il en avait cure : situation d'urgence, mesure d'urgence.

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Maintenant qu'il avait réussi à convaincre les gardes de l'entrée, Jean se sentait plus rassuré. Il attendit patiemment que la lourde herse se relève en restant bien en évidence et sans faire de gestes brusques.

Soudain, la corne du guetteur sonna d'une des tours surplombant le poste de garde... signe que d'autres personnes approchaient.
Surpris, Jean se tourna vers le chemin puis - TCHAC - baissa des yeux incrédules sur ce ridicule morceau de bois qui transperçait sa panse.
Il eu à peine le temps de remarquer que son vêtement se souillait de sang qu'une autre flèche le percuta à l'épaule.

Il s'effondra...

Et au loin, sa tâche accomplie, sans espoir de faire mieux si proche de la forteresse, un archer prit la tangente.

[Qu'est ce que vous faîtes maintenant ?]

Par pur automatisme, Fool leva les yeux vers la tour, puis aussitôt son regard fut attiré par un mouvement. Sans pouvoir intervenir, il vit comme au ralentit la première flèche toucher le visiteur. S'élançant vers l'homme, il aperçut l'archer tirer la seconde.

Att..

Trop tard! l'homme s'effondra devant lui. Déjà le tireur faisait demi-tour.

Il s'arrêta devant l'homme et vérifia qu'il était encore vivant.

Vite un médecin! Quelqu'un est connait la médecine?

Tournant son regard vers Malwyn et les autres personnes présentes au poste. Sans laisser le temps de répondre.

Maurice court chercher le frère Flaiche! vite!... et prévient les chevaliers De lazare et Julios de ce qui se passe ici.

Puis s'adressant de nouveau aux gardes.

Il faut que cet homme vive à tout prix!

Il n'était pas médecin mais soldat sa nature pris le dessus. Personne n'assassinait impunément aux portes de Ryes. Il se leva d'un bond laissant aux soins des hommes d'armes le blessé et sans réfléchir aux dangers éventuels partit à la poursuite de l'archer. Il devait le retrouver. C'était sa seule chance d'en savoir plus si l'homme venait à mourir. La vie du Grand Maître en dépendait. Tardivement, il n'avait plus de doute sur l'histoire de l'apothicaire.

C'était comme si j'étais dans un mauvais rêve, j'avais vu la scène se dérouler devant mes yeux mais aucun de mes muscles avaient eu le temps de bouger. Je regardais Fool s'élancer derrière l'archer. Je pris soin de mettre l'individu à l'écart, et d'attendre que quelqu'un veille sur lui.

Que personne ne lui retire les flèches, ça le tuerait.

J'avais quelques notions de médecine, mais rien de très extraordinaire. Je jetais mon regard sur le chemin prit par le frère. Je ne pouvais pas laisser le frère Fool seul. Le blessé étant entre de bonne main je pris la suite de Fool. Je le rattrapais après avoir couru comme un dingue. Je le regardais attendant ses ordres.

(y'a combien d'homme à la herse ?)

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