Et alors? Elle te revient la mémoire? Duel Antlia-Arthur_de_troy

Comment passer de la salle dite "pole économique" à la salle d'armes ? Eh bien en rencontrant un ecuyer qui a la langue bien trop pendue.

Antlia avait fait signe à Arthur de la suivre d'un signe de l'index accompagné d'un regard sans équivoque, dur et froid, le désignant et lui intimant l'ordre de la suivre.
Pas un mot n'avait franchi les lèvres du Chevalier tandis qu'ils arpentaient les couloirs de la Forteresse.
Et c'est d'une poussée franche qu'elle fit grincer les gonds de la porte de la salle d'armes.
Pas un regard non plus sur la salle où elle s'était entraînée avec ses frères et soeurs.
Son pas déterminé l’entraîna vers le râtelier où les armes d'entrainement trônaient. Regard vers les épées émoussées.. petite moue, puis les épées en bois et un léger rictus apparu sur le visage de la Blonde. Sa dextre s'en saisit, et le bras la leva tandis que le Chevalier alla se placer sans même un regard vers l'Ecuyer.
Mais non elle n'était pas colère, juste une petite leçon à lui donner.

Tu choisis ton arme dans le ratelier, tu te prépares et j'espère pour toi ne pas avoir de mémoire comme tu le prétends, surtout celle qui concerne le maniement des armes Arthur.

Et tout en disant cela, elle se dévêtit ( pas tout hein ! ), allégea sa tenue se retrouvant en pantalons et chemise, jetant le reste dans un coin de la salle sans ménagement, tenue bien plus à propos pour ce genre d'exercice.
Cela tombait bien , elle se sentait un peu rouillée après ces jours de tournée en rond royale et Arthur allait pouvoir servir de souffre douleur ...

Déjà l'Etoile détendait les épaules, échauffait ses poignets au milieu de la salle, attendant que le pitre vienne la rejoindre.

Le chevalier avait tendu une perche d'apparence amicale, alors il l'avait saisie, de façon toute aussi amicale. Mais vu la tronche qu'elle faisait sa perche amicale, n'était pas amicale. Elle semblait furieuse. Bien sur le duel, il s'y était attendu, c'était le but. Mais si elle devait en garder rancune, l'idée ne lui semblait plus aussi drôle.

Alors autant le chevalier tirait la tronche, autant Arthur était simplement peiné. Il suivait sans plus aucun entrain, inexpressif. Lui qui voulait un petit combat pour s'amuser, se détendre pour une fois qu'ils ne se battaient pas pour de vrai... Il n'avait avant même le duel, plus envie de se battre. Mais tout comme la faim venait en mangeant, l'envie de se défendre viendrait en se battant.

Le blond ignora l'attaque verbale se délestant lui même de quelques couches de vêtements. Se contentant de garder la chemise sur laquelle il enfila un jaque gambisé. Si ce genre de protection réduisait légèrement le mouvement, c'était souple, léger, et son rembourrage amortirait les coups. Puis... Par rapport aux armures traditionnelles, c'était bien plus large de mouvements. La femme semblait d'humeur plus hargneuse que les multiples maîtres d'armes qu'il avait eu dans sa vie, sachant qu'une femme c'était déjà par nature plus sadique qu'un homme... Le rembourrage s'imposait ! Elle pourrait s'y donner à coeur joie, lui offrir une jolie collection d'hématomes sans lui briser d'os.

Saisissant une épée de bois aussi longue que sa bâtarde, il décréta qu'elle ferait l'affaire. Il ne s'était plus battu avec des armes de bois depuis qu'il était un homme fait, et le poids anormal le dérangeait un peu, mais il ne se permit que quelques passes dans l'air avant de se retourner vers le chevalier.

Il effectua un rapide salut de l'épée, comme il le faisait autrefois avec ses maitres d'escrime, et attendit.

L'Etoile scrutait le visage d'Arthur, le connaissant plein d'entrain lui trouva plutôt l'air .... neutre, voir il subissait cet exercice et le duel n'allait profiter à aucun des deux belligérants. Cela n'était pas pour plaire au Chevalier, pas le moins du monde.
Peut être y avait elle été un peu fort, alors elle corrigea se rappelant les mots qui l'avaient guidées jusque là : tempérance. Oui ben là, ce mot avait tout son sens, aussi la voix de la blondinette, grave mais plus douce s'adressa à Arthur.

Arthur, il y a des termes dans cette forteresse même si l'on se veut plus léger, et surtout en salle de travail qui ne se disent pas, et cela même sil'on tend une branche d'arbre.
En taverne cela n'est pas la même chose, même si l'on se doit d'être respectueux.
J'ai préféré mettre à profit cet incident pour s’entraîner, et se décroûter après ce voyage en rangs serrés.

Elle faisait référence à ce petit tour d'armée gratuite qu'on leur avait offert.

Alors ne me déçois pas et montre moi comment mon frère se bat !

Elle se redressa, puis avec le respect qu'elle devait à son frère, le salua de son épée avec lenteur.
Déjà un sourire vint se placer sur son visage, ses sinoples dont la couleur devint vive le fixèrent et le duel pu commencer.

Ils étaient prets !

Sa dextre serra un peu plus le bois sur lequel elle était refermée mais sans pour cela raidir son poignet. Et l'honneur aux Dames? Peut être.
Toujours est il qu'elle commença à se déplacer à senestre, ne le quittant pas des yeux, bras du même côté en protection, tandis que celle tenant l'épée repliée au coude. Ses pas lents la laissait à deux pas, sa jambe droite toujours en avant, souple, lui permettant de rester en garde.
Allez, quand faut y aller !
Après un moment d'observation, ses muscles se contractèrent un peu plus, et deux pas en avant rapides lui permirent de venir porter le premier coup, de taille.

Haut les coeurs!

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